SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez

 

 De la neige en été | ft. Misha

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty Ven 12 Mar - 17:42

tumblr_inline_o3qksuxdQ81rifr4k_500.gif
☆ ☆ ☆
{ De la neige en été }
crédit/ tumblr ☆ w/@Misha Orlov  

Ne me regarde pas, triste reflet de solitude.
Ne me défie pas de ton indifférente joie,
Car tu sais que je ne te résisterai pas.


Des larmes refoulées après sa dernière rencontre avec Adonis, Beatrix avait besoin de changer d'air, de changer d'atmosphère. Sur les baies du Queens, elle vient rarement. Ce qui la distrait, la jeune femme, c'est la force de la ville, ce sont les lumières incandescentes et les rires des gens. Mais pour une fois, elle ressentait le besoin intrinsèque et viscéral de s'éloigner de tout pour se rapprocher de quelque chose de plus réel, de plus calme. Les mains dans les poches, elle regarde l'horizon et son soleil bleuté. Derrière les nuages, le soleil irradie constante. Quels que soient ses obstacles, le soleil ne faillit jamais à briller. T'en as de la chance, toi, de jamais te démonter. Elle sourit en pensant à sa mère qui la gronderait si elle la voyait ainsi. La défunte réprimait la jeune fille quand elle la surprenait à se parler toute seule. Bee, ce genre de comportement est réservé aux lunatiques. Es-tu une lunatique, je te le demande! Elle riait à éclats devant le ton sévère de cette doctorante célèbre dans le domaine de la chimie. Mais aujourd'hui, alors que le soleil se fait voir dans le ciel, Beatrice a envie de répondre à sa maman, de la serrer dans ses bras en pleurant. Ouais, je suis une lunatique. Parce que je ne suis pas solaire. Pour être solaire, faudrait que je sois... Elle soupire, incapable de trouver une fin à cette phrase. Puis, alors qu'elle s'assied sur un muret pour chercher un mouchoir, elle apperçoit une silhouette à quelques mètres d'elle. Leurs regards se croisent et le choc est électrique, comme si le soleil qu'elle déplore depuis quelques minutes venait de la brûler d'un coup. Intense et insensible, la brûlure est sans appel.

Fantôme du passé, je te reconnais sans avoir besoin de bouger.
Ombre des ombres, monstre des sentiments, je te reconnais.


Elle se relève d'un coup, comme téléguidée et instnctivement, Bea a envie de changer de cap, de l'ignorer. Mais son regard est accroché aux yeux perçants de Misha. Trop fiers, l'un et l'autre, ils ne vont sûrement pas changer leur trajectoire. Mais elle le connaît assez bien pour se douter qu'il pourrait passer à côté d'elle sans même s'arrêter. Alors quand il arrive à son niveau, elle peste avec froideur.  « Vraiment? Tu ne vas même pas faire semblant de ne pas m'avoir vue? Tu vas juste passer ton chemin?  » Sa voix est irritée. C'est tout sauf le bon moment pour venir la chercher. Mais il n'a rien fait. Et c'est là tout le pendant du problème. Qu'un homme qu'elle a tant aimé se permette de tout mettre à la poubelle comme il l'a fait, qu'il la croise trois ans après et se comporte comme si elle avait fauté...


Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: Re: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty Mer 17 Mar - 11:56

de la neige en été
Beatrice  & Misha

« Hate looks like everybody else until it smiles.  »


Misha a préparé la grande dispersion et l’a fourrée dans son sac à dos. Tassant bien ses pensées, ses soupirs et ses frustrations, tout ce qui encombre son cerveau, tout ce qui semble propice au vacarme cérébral. Il a le souhait furieux que ses réflexions envahissantes - voraces, depuis quelques semaines déjà, à s’en rendre phagoocytes - ne fuitent à travers le Queens. Ses bras râblés ont comprimé si fort ses effets personnels dans le fond du sac que c’est sûr, de comment il y a pilonné sa mauvaise humeur. Un cours de boxe te fera du bien, s’était-il entendu penser entre deux soupirs glaçants s’apparentant à des râles. Misha, c’est son corps qui parle lorsque le psychisme le rattrape. La nuque froide et tendue comme un arc déploie la contraction de ses sentiments jugulés, ses lèvres se pincent sous le regard qui roule, toujours, vers le ciel. La mâchoire raide et contrite découpe en permanence des traits anguleux, bien gainés, jurant avec ses traits fins d'éphèbe. Ces traits furieux, ces traits des anges, ces traits menteurs. Des géhennes, Misha s'en fait un manteau, les drape sur ses épaules solides comme il se joue des clichés et canons absurdes de la société. Si t'es beau et qu't'es baisable, c'est que t'es l'évidence même. De comment on peut avoir confiance en toi sans que t'aies à ouvrir la belle gueule.

Dehors, l’air salin des baies lui a insufflé dans les bronches une exhalaison primesautière. Ca l’a foutrement bien emmerdé de laisser poindre son nez dehors, comme ça en plein jour, alors que ses nombreuses sorties ne se réduisent depuis peu qu’au faste de la nuit. L’obscurité factice de New-York, toujours alerte et toujours pleine de ses lumières artificielles, avait quelque chose de grisant ; la nuit, les femmes pouvaient s’apparenter à des bêtes à deux têtes. Ces amies toujours pendues au bras l’une de l’autre, perchées sur leurs hauts talons battant bien l’asphalte, de comment elles finissaient la phrase de l’autre à s’en mettre plein la bouche. Ca riait aux éclats de concert, et ça donnait l’impression fortuite d’une bestiole bicéphale sur Louboutins. A cela s’ajoutaient les vices, les facilités, puis les oublis. Le jour, le soleil vous en mettait plein la gueule et vous foutait à genoux, pour un peu de yeux plissés bien planqués derrière des Rayban. Misha pourtant, s’est octroyé un bref repos contre le muret surplombant les baies, a perdu ses yeux bruns dans l'immensité du ciel bleu sans pour autant se laisser porter par quelconques pensées romantiques. "J'sais plus trop si j'ai pensé à prendre mes gants". Et y a pas d'autres réflexions, ni belles ni poétiques, qui se noient dans le grand dais azur surplombant le Queens.

Las du spectacle, Misha s’est redressé dans l’envie d’embuer ses poumons de nicotine. Il s’est cambré d’un coup sec, comme l’envie d’en découdre, la main plongée dans la poche lorsqu’il a senti sa joue brûler. Le feu des représailles l’a tant percuté, qu’à son tour son regard s’est braqué comme une évidence vers l’auteur de la tuerie. Et les pupilles brunes de percuter le faciès familier, furieux en dépit de son indifférence postiche. Misha a contrit sa mâchoire sous les retrouvailles impromptues. Trois ans, putain. Trois années qu’il s’était octroyé le droit de mettre un terme à leur histoire sans se donner la peine de délicatesse ni de bienveillance. Quelques mots avaient fuité ce jour-ci, quelque chose qui ressemblait vaguement à “Allez vous faire foutre, toi et tes MST”. Ca suintait la vulgarité et la volonté de faire du mal, lorsqu’il avait mis un terme à leur relation tumultueuse. “C’est du polyamour”, qu’elle avait clamé, parfois. Et tout s’était ébranlé sous la volonté furieuse de Misha d’y mettre un terme, non par jalousie ni par fierté, mais parce que les relations non exclusives de Beatrice lui laissaient grand la porte ouverte de la désertion avant l'abandon certain.

Tout ce temps perdu qu’ils recouvrent, ça a nourri en eux une drôle de fierté les obligeant à ne jamais ciller des yeux. Et c’est sûr, à la manière dont ils marchent l’un vers l’autre, que y a pas moyen que de déposer les estocs au pied d'autrui. « Vraiment? Tu ne vas même pas faire semblant de ne pas m'avoir vue? Tu vas juste passer ton chemin?  » Elle a perdu. Mais c’est vrai, qu’elle a toujours été comme ça, Bee. Pas bien foutue de garder sa langue dans sa poche. C’était bien ça, par ailleurs, qui avait séduit Misha les premiers jours. « Ca s’pourrait bien. Ca fait trois ans qu’on passe not’ chemin. » Il a croisé les bras d’un air renfrogné ; le langage corporel suinte la fermeture des derniers bastions. « C'est moi qui t'rend toute chose ou t'as juste passé une sale journée ? » J'sais pas bien pourquoi je pose la question, ce que je peux penser de ta vie comme toi de la mienne. Et c'est pas certain qu'on arrive à bien communiquer, mais paraît que la maturité ça fait ouvrir sa gueule pour quelques questions lisses. Je m'y attèle, tu sais, à devenir mûr et réfléchi. Paraît qu'il serait temps.

(c) DΛNDELION ; @beatrice vaughan
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: Re: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty Ven 19 Mar - 8:07

tumblr_inline_o3qksuxdQ81rifr4k_500.gif
☆ ☆ ☆
{ De la neige en été }
crédit/ tumblr ☆ w/@Misha Orlov  

Ce n'est pas le passé qui nous détruit, c'est notre implacable volonté à le ressasser, le ressaisir, le retourner et nous l'éclater au visage, comme une lame qu'on voudrait absolument aiguiser sur notre peau.

Tranchant, saignant, le passé est inoffensif si on le laisse à sa place, dans le passé. Mais une fois ressuscité... il nous malmène jusqu'à la folie de nos rengaines.


Tous les deux, ils avaient eu des hauts, des bas, des bons et des mauvais moments. Tous les deux, ils s'étaient accrochés l'un à l'autre, par envie et sans faire semblant. Les voluptés de nicotine partagée, les sourires en coin dans certains cafés mal fréquentés, les rires explosifs quand ils parvenaient à tromper quelque passant défoncé... tous les deux, à leur manière, ils s'étaient aimés. Mais l'amour, ça ne finit pas ainsi. N'est-ce pas Bea? Renfrognée à l'idée de toute cette douleur ainsi accumulée en elle sans qu'elle ne puisse s'en éloigner, Misha était le pire présage à rencontrer. Là, alors que son coeur est en souffrance, il ne lui fallait pas tant pour la mettre à terre encore un peu. « Ca s’pourrait bien. Ca fait trois ans qu’on passe not’ chemin. » Il n'a pas changé. Toujours aussi indifférent, aussi insultant, il laisse les mots glisser entre eux. Bea se serait indignée autrefois. Elle aurait pris la mouche et ils se seraient disputés jusqu'aux éclats de voix. Mais la jeune femme a elle aussi grandi et aujourd'hui, il n'y aura pas de réconciliation sur le bord du lit. Elle sourit, froide, dominante et presque ravissante dans cette tonalité qui ne lui ressemble pas. « Je vois. » Elle est prête à partir. Vaughan n'est pas femme à se plier en quatre et encore moins pour le voyou qui a volé son coeur et s'est tiré comme un voleur. Cependant, le passé, là, frétille, se trémousse et attend de revenir à la surface.  Il émerge doucement avec cette question insipide qui caractérise Misha. « C'est moi qui t'rend toute chose ou t'as juste passé une sale journée ? » Tu n'as définitivement pas changé. Pourtant, elle pourrait apprécier qu'il fasse preuve de courtoisie et engage la conversation. Mais Beatrice n'est pas dupe, elle sent les piques arriver de toutes parts, elle sent... Misha. Son sourire ne faiblit pas, effaçant quelque peu son désarroi. « C'est moi qui te rend acerbe ou t'es juste toujours un connard ? »  Elle l'anticipe, le devine. Elle n'a pas vraiment insulté son ego, Misha ne prendra pas la mouche pour si peu. Il est bien trop sûr de son statut, bien trop sûr de lui pour vaciller avec une simple petite insulte à peine grossière.

Beatrice le regarde, médusée par cette image qu'elle n'a jamais oubliée mais qu'elle n'a pas cherché à raviver. Ce visage, ces traits si parfaits trempés dans le poison d'une personnalité vive et pourtant si létale. Sa main tapote son sac et elle s'assied sur le muret, abandonnant visiblement l'idée de s'en aller comme elle le devrait. « Alors? T'as réussi à te débarrasser de mes MST? »  Un léger sourire en coin, elle pivote sur le muret, passant une jambe de chaque côté pour le narguer sans dévier son regard. Je me souviens de ce que nous étions. Mais je ne vois plus rien dans l'écart qui nous sépare. Il n'y a que quelques restes de mémoire, quelques souvenirs bizarres... comme si notre amour s'était perdu dans un trou noir.




Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: Re: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty Mer 24 Mar - 10:21

de la neige en été
Beatrice  & Misha

« Bourbon in your eyes.  »


Dans le vacarme des gorges ouvertes mugissent leurs derniers relents de souvenirs. Rien de bien glorieux au coucher de leur histoire, pourtant quelques bons souvenirs épars demeurent. Les éclats de rires sur le sofa, la chaleur des peaux dans les remous d’un bain, les petits rien dépeignant le grand tout d’une histoire fugace, comme une comète. Ce n’était pas bien l’appétence de Beatrice pour les hommes qui les avaient menés à leur perte, puisqu’en réponse de ses épanchements infidèles, Misha n’avait pas tant soulevé la provocation, la légitimant presque. De la connivence un peu tangible ; et que ça se fasse tringler ailleurs pour que j’amoncèle contre toi les plaidoyers. Rien de mieux que la jalousie pour entretenir la flamme, paraît-il. Mais ce n’était pas tant des histoires de sale fierté ni d’ego meurtri qui avaient fini par les fracasser bien comme il fallut ; Misha n’avait pas supporté que l’histoire perdure. Qu’elle prenne du galon, que ça se finisse bien, que ça rentre dans les cases. Et tout avait implosé ainsi, parce qu’il ne voulait pas d’une garce le trompant constamment, qu’il disait. Sans doute subsistait-il un fond de vérité puisqu’en dépit de ses grands airs froids, de son indifférence crasse, Misha revenait sans cesse vers les tribulations sentimentales. Aimer, c’était quelque chose. Se sentir aimer, c’était l’apothéose. La collision d’étoiles à neutron, la bombe H, la magnitude neuf sur l’échelle de Richter. Dévastateur. Et ce qu’il recherchait, Beatrice ne pouvait le lui donner. Ca s’était ainsi terminé sur une amertume égocentrique qu’elle peinait visiblement à digérer encore. « C'est moi qui te rend acerbe ou t'es juste toujours un connard ? » Il ne semble pas surpris de la voir encore capable de douleur. L’insulter comme elle le fait, c’est la preuve irréfutable de son affliction agressive. Misha hausse les épaules, l’air débonnaire. C’est qu’il n’en a rien à foutre de ce que l’on pense de lui ; les insultes lui glissent dessus comme une brise en plein mois d’Août. L’air de rien, c’est presque agréable de se sentir considéré à la hauteur de ses allures de connards. « J’sais pas, faut voir. » L’âme en acier trempé, la froideur tenace. A la hauteur de sa placidité bien trop sereine, beaucoup de désinvolture dérisoire.

Beatrice met un terme soudain à sa connerie, pas bien foutue de se défaire de Misha, c’est qu’elle préfère lui tourner le dos. Il se souvient alors de ces après-midi ensoleillés où, perchée sur un parapet, elle dégainait un livre de son sac et ne relevait son nez que pour élucider ce qui lui passait par la tête. Peu ému par la nostalgie ni même l’agressivité passive de l’ancienne amante, Misha vient s’appuyer à son tour contre le muret, lui tournant le dos comme on érige un brise-vent, s’allume une cigarette. « Alors? T'as réussi à te débarrasser de mes MST? » « C’est qu’t’en avais amassé pas mal quand même. J’sais pas bien avec qui ni avec combien d’mecs tu traînais, mais ça relevait foutrement de l’orgie tes histoires. » Il provoque à nouveau, ne rechignant pas sur l’auto-dérision pour appuyer sur la débauche supposée de la jeune femme. Comme une volonté, sans doute, de la confronter dans les erreurs qu’elle n’avait pas commises, les errements qu’il avait acceptés pourtant. Les retrouvailles ont cela de fabuleux qu’elles peuvent s’avérer suaves comme acerbes. « Enfin, qu’est-ce qu’on s’en fout maintenant. De c’que tu fais de ton cul, tant que ça te rend heureuse, paraît que c’est c’qui compte. » De nouveau ce haussement d’épaules, résultant de son absence de nostalgie. Misha a tiré un trait sur leur passé, ne ressent ni amertume, ni courroux, ni peine. Il a parlé avec la franchise des venins, la véracité qui secoue. Et c’est bien son honnêteté qui les décape, qui les confronte, et peut-être, qui les apaise.

(c) DΛNDELION ; @beatrice vaughan
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: Re: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty Ven 26 Mar - 10:26

tumblr_inline_o3qksuxdQ81rifr4k_500.gif
☆ ☆ ☆
{ De la neige en été }
crédit/ tumblr ☆ w/@Misha Orlov  

Si l'amour avait des ailes, les nôtres ont été violemment coupées. Brisées par ton incapacité à te projeter, par ton désir de retrouver cette vaine liberté, comme si je t'avais jamais emprisonné. Comme si j'avais pu t'empêcher de respirer comme tu l'entendais, comme tu le souhaitais.

Beatrice ne s'est plus penchée sur cette relation du passé depuis des mois. Misha lui a fait du mal. Autrefois, elle a encaissé le coup avec une certaine fermeté, réalisant qu'elle idéalisait trop certains hommes. Sa nature candide, sa fragilité qu'elle expose sans détours, cela lui a joué des tours, cela l'a rendue faible. Mais cette faiblesse, paradoxalement, c'est sa force aussi. Et aujourd'hui, les mots de Misha la heurtent autant qu'ils glissent sur sa carapace. Preuve que leur histoire a compté aux yeux de la jeune femme. Il ne sait pas, il faut voir. Ben tiens. Un sourire fourbe sur les traits, elle ne relève pas ce demi-affront. Il n'a jamais été mal à l'aise avec les insultes. Il faut dire que Misha, c'est le gars qui se complaît dans son sort de mauvais garçon, qui l'assume et l'embrasse peut-être même trop fièrement.

Alors qu'il pourrait passer son chemin comme prévu, le passé semble l'attacher quelques secondes auprès de celle avec qui il a déjà partagé plusieurs expériences. Bea ne s'en félicite pas. Une part d'elle aurait préféré passer son chemin sans s'arrêter, sans remuer les couteaux dans les diverses plaies que Orlov lui a infligées. Il s'allume une cigarette et elle hésite à suivre le pas. Elle ne fume que très rarement cependant, parfois, elle se sort un filtre rempli de tabac industriel pour le plaisir de fuir quelque réalité trop triste pour son regard lumineux. La conversation continue et elle attaque, toujours frontalement. L'homme n'a rien de mieux à faire que de répliquer sans la moindre douceur. Il ne se soucie pas des dégâts que des mots peuvent faire dans un coeur déjà en peine. Elle souffre Beatrice mais pas à cause de Misha. Dans l'indifférence cruelle de ce dernier, elle ressent la froideur de ses moments dans les bras d'Adonis. Comme si ce fantôme actuel reflétait le fantôme décharné qu'elle a quitté quelques heures plus tôt. Alors, le plus mauvais des deux gagne presque la partie en jetant son acerbe verbe au visage de la libertine sauvage. « Quand on ne sait pas, on ne juge pas Misha. » Sa voix claque dans le silence de la baie. Le vent les gifle avec une violence qu'elle ne remarque pas tout comme elle ne prête pas d'attention à ses cheveux qui agressent son visage, allant dans tous les sens. Plongée dans des songes sombres, elle murmure « Tu es salement hypocrite. Autant de temps après, tu oses encore prétendre que c'était ma nature qui a provoqué la fin de ce que nous avions. Alors qu'on sait parfaitement... » sa voix se tasse, elle se perd dans le vent, comme avalée par le sifflement de la nature. Beatrice hausse les épaules, résolue à cette fin. « Et toi? T'es heureux maintenant? » Elle tourne lentement ses yeux vers lui, le caressant de son regard bienveillant malgré tout. Pourtant, cette douceur est encore plus tranchante que les insultes. Derrière la gentillesse, il y a l'assaut de la vérité. Un homme comme lui peut-il être heureux? Tu as peut-être souffert toi aussi de cette rupture à l'époque. Peut-être pas. Je t'en ai voulu. Mais c'est révolu. Parce que je ne suis pas celle que tu essaies de faire de moi. Je suis celle qu'on quitte parce qu'on n'a pas le choix, parce que ... Le problème vient de toi.





Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: Re: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty Mar 6 Avr - 9:50

de la neige en été
Beatrice & Misha

« Bourbon in your eyes. »

Elle a la voix des paraboles, comme une fausse moralité prêchant sur ses lèvres. "Quand on ne sait pas, on ne juge pas" ; autant de condescendance aisée faisant rouler les yeux du garçon vers le ciel, d’un soupir bref lui écorchant la lippe. Parce que je savais moi, quand tu m’as fait croire à notre histoire, que tu t’en allais te faire tringler par tous les meurt-de-faim du Queens ? T’as pas été la foutue personne pour laquelle j’ai été capable de m’enticher, à force de mensonges frelatés. Misha scelle pourtant les lèvres, non par pudeur ni par dépit, mais parce qu’il a laissé loin derrière lui les affres d’un passé commun. C’est qu’il a cette sale propension à ne plus regarder en arrière dès lors que le coup d’estoc l’a éraflé ; Misha ne s’encombre guère des souvenirs mal vieillis. Il les consume, par les cendres de l’oubli ou les flammes des représailles solitaires, et demeure incapable - lorsqu’il passe par ces phases inflexibles et cruelles - de s’accommoder par complaisance. La mémoire encyclopédique des gens bien capables de vindicte, habitués à taire le passé sans jamais oublier pour autant, c’est en lui qu’elle demeure. La jeune femme pourtant ne concède pas au silence, semble porter en elle toute la rancoeur d’autrefois. Puisqu’elle ressasse encore, cherche à comprendre peut-être, à lui reprocher sûrement : tu es hypocrite. « Alors qu'on sait parfaitement… » Les mots qui se meurent dans les tréfonds de sa gorge, Misha s’empresse de les sarcler : « ... Que notre ‘histoire’ était finalement juste un plan cul ? Ouais, je l’sais maintenant. J’aurais juste aimé être au courant à l’époque. » Et de comment j’ai laissé faire, pour mieux te laisser partir. C’était pas bien compliqué que de te traiter de tous les noms. Insultes féminisantes de préférence, ça sonne toujours plus injurieux, même si c'est vrai que c'est pas bien glorieux. Pourtant, de ce que j’en sais, l’hypocrisie on se la partageait à deux.

Mais concilier le désir et une histoire à long terme, ça fonctionne peut-être mieux sur le papier. Misha ne creuse guère la réflexion plus loin cependant ; bien qu’elle demeure intéressante, ce n’est foutrement pas ce qu’il veut. L’ancien gamin des rues a le désir de s’accrocher, bien fort, à la personne assez foutrement bien constituée pour faire fi de ses mauvaises humeurs, de ses tentatives de sabotage amoureux, de ses tempêtes houleuses. La seule foutue personne bien capable de protéger les fondations, attendre que l’ouragan meurtrier ne passe et ne pas trop lui en tenir rigueur. Faut croire que le petit est un grand rêveur ; tout de même, il demande la lune. « Et toi? T'es heureux maintenant? » L’absence de sarcasme l’enjoint à répondre de manière brute et sincère. Misha n’a pourtant pas détourné son regard de la baie, il y a planté les yeux, un peu trop loin. Derrière le voile de sa pupille, on peine à saisir ce qu’il pense ; c’est que les émotions sont trop fluctuantes. Un peu de ‘je m’en foutisme’, de nonchalance, comme de discernement. « J’sais pas bien. » De nouveau ce haussement d’épaules. Le jeune homme semble prendre ses errements avec la poigne de la facilité, les émotions lui glissent dessus. En apparence. « Enfin, quand on sait pas, c’est qu’on l’est pas, j’imagine. » Pas moyen de savoir si c’était lui qui bousillait tout, ou si c’était là son regard qui déformait ses acquis. Sentiment désagréable, mais conséquences dérisoires. Misha se redresse, un léger sourire aux lèvres comme il tire de nouveau sur sa cigarette. Et il ne sait pas bien pourquoi cette réflexion induit dans son crâne autant de légèreté. Il croit - mais encore une fois il n’en est pas bien certain - que ça dérive du fatalisme. « Mais bon qu’est-ce qu’on se ferait chier, si on était tout le temps heureux. Si y a pas de haut et pas de bas dans une vie, tu peux dire au revoir à l’adrénaline. » Misha a la réponse bardée de certitudes lorsqu’enfin ses yeux d’ambre coulent vers elle : « Pourquoi tu me poses la question d’ailleurs, tu l’es pas toi ? » De ce timbre un peu léger, dégoisant du “ça m’étonnerait” en dépit des pupilles encore humides de la jeune femme.

(c) DΛNDELION ; @beatrice vaughan

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: Re: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty Mer 14 Avr - 14:05

tumblr_inline_o3qksuxdQ81rifr4k_500.gif
☆ ☆ ☆
{ De la neige en été }
crédit/ tumblr ☆ w/@Misha Orlov  

Les femmes discutent entre elles, se disent des choses, se réconfortent, se poussent à aller mieux. Les femmes parlent de leurs amants et se rassurent en voyant qu'ils sont tous les mêmes. Mais Beatrice a peu d'amies. Si elle en avait eu, elles lui auraient conseillé de ne pas perdre son temps avec Misha, ce Don Juan qui n'avait pas même pris la peine de rompre correctement avec elle.

Aujourd'hui, il s'amuse à dénaturer leur lien et il place de nouveaux coups de canifs dans leur relation passée. Elle l'entend tout bafouer et se renfrogne encore plus. Mais elle sent à quel point ses remarques ne font que lui donner du pouvoir alors elle hausse les épaules et admet le mensonge, lui laisse gagner cette partie, consciente que cela ne le fait qu'être perdant au final. « Tu le sais maintenant. Voilà. Arrête de t'apitoyer sur ton sort et passe à autre chose. » Elle lui retourne ses mots sans douceur, le faisant passer pour celui qui se soucie encore de ce qu'ils étaient alors qu'il est clair que des deux, il est celui qui a le moins été blessé par cette rupture inattendue. Bea évite de le regarder, évite de sortir de la nicotine pour l'accompagner dans son vice, elle reste juste là, les pieds ballants sur ce muret où deux exs refont le passé. Ils réécrivent leur histoire en détruisant les beaux chapitres pour ne laisser que l'amertume de leur séparation.

Elle dépose les armes une minute, préférant la sincérité au vacarme de leur guerre et ose une question banale et pourtant si profonde. Misha prend le temps. Il oscille dans l'hésitation avant de reconnaître que le doute est l'ennemi du positif. S'il ne sait pas, c'est que ce n'est pas la joie. Elle sourit faiblement. Ce n'est pas de la joie quant à cette révélation, c'est de la lassitude. Le monde va mal et les humains préfèrent se taper les uns sur les autres plutôt que de se soutenir. « Ouais... » Il n'a pas tort. Le spleen est là pour sublimer les moments heureux. Sans contraste, personne ne savourerait les moments de quiétude. Sans crier gare, Misha relance dans sa direction. Elle a envie de lui répondre cyniquement qu'est-ce que ça peut te foutre? mais elle sait que cette défensive est la preuve qu'elle est encore trop impliquée. Beatrice, toujours à trop donner. « J'en sais rien... » Un petit rire lui échappe et elle tourne son visage vers lui, consciente qu'elle a entamé le même genre de réponse. « Probablement que non. » Un clin d'oeil furtif sur son visage avant de le détourner de son ex. Et alors qu'elle ne devrait pas céder à l'envie de le retrouver pendant quelques secondes, elle se laisse pourtant submerger par le besoin du réconfort d'être avec quelqu'un qui l'a connue. « Sérieusement Misha, tu peux pas vraiment croire que notre histoire c'était que de la pisse pour chat, si? » Sa voix est douce. Y a pas d'accusation derrière ses mots. Elle a juste besoin que la neige qu'il fait tomber cesse de parsemer leur histoire, qu'elle fonde pour qu'elle ait encore de bons souvenirs auxquels s'accrocher.



Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: Re: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty Jeu 22 Avr - 17:50

de la neige en été
Beatrice  & Misha

« Bourbon in your eyes.  »

« T’inquiète, y a longtemps que c’est fait. » L’attitude goguenarde, bien trop détachée, qu’il affiche lorsqu’elle lui déplore par un processus de pensée échappant à Misha qu’il se doit de tourner la page. C’est qu’il n’avait pas fait grand état de leur séparation, avec elle comme avec d’autres ; le garçon s’était contenté de couper les ponts quand bien même les souvenirs résidaient encore dessus. Il n’avait guère besoin de monceaux de sarcasmes pour passer à d’autres histoires, reléguant les mémoires d’une aventure à des fantômes sans saveur. Pourtant Misha sait goûter la frustration, la peine et le courroux lorsque s’achève une histoire, mais farde le deuil d’une relation d’autant de subterfuges lui permettant d’y couper court. C’est qu’il connaissait bien, la propension des femmes à partir pour mieux revenir, du moins était-ce là l’inclination de sa génitrice, pas bien foutue de se contenter de ce qu’elle avait, toujours à la bourre lorsqu’il s’agissait de constater ce qu’elle avait perdu. Aussi et dès lors qu’une histoire s’éteint, Misha n’a pas le réflexe émotif de bien tasser ses souvenirs dans les bagages de son départ. Bien sûr, qu’avec Beatrice comme avec d’autres, il avait tourné la page un peu trop vite, mû par la volonté féroce d’une rémission expresse. Et peut-être que parfois, les remords s’installaient dans les recoins de son cerveau. Rapidement balayé par cet instinct primaire que l’on nomme survie des affects.

Mais il a hoché discrètement la tête, comme une approbation de sa probité à se vouloir aussi franche. Peut-être bien que je ne suis pas heureuse. C’est qu’il faut s’armer d’un courage érigé en fier plastron pour se livrer de la sorte à son ancien amant, de ceux ne vous offrant plus que le goût amer de la péroraison. Misha n’a pourtant pas jubilé, il sent l’homme sans aigreur ni trouble personnel lorsqu’elle lui confie ses doutes. Puis se laisse aller à la clameur du passé, comme un élan de nostalgie lorsqu’elle lui demande :  « Sérieusement Misha, tu peux pas vraiment croire que notre histoire c'était que de la pisse pour chat, si? » Le concerné a accusé la spontanéité de Beatrice, sourcillant à peine. Le nuage de nicotine s’est coincé dans sa trachée, l’a fait tousser brièvement, en prise à un étonnement certain. Ce n’est pas tant que la question ne lui semble pas légitime, mais leur histoire si lointaine que leurs petits feux se sont éteints sous des cendres humides. A la faveur de la pluie des présents, de l’abolition de la mémoire. Peut-être s’étaient-ils laissés étourdir, fut-un temps, par l’intensité de leur histoire. Aujourd’hui, Misha en a perdu les saveurs. Il était né comme ça : désinvolte. Avec son lot d’indifférences lorsqu’il s’agissait de se tourner vers le passé et de s’en remémorer les bribes. Ca se sentait, que les synapses de Misha n’étaient pas faites pour évoquer ce qui fût, son cerveau était condamné à verrouiller tous les souvenirs. Réfractaire et indifférent, au point que ça en devenait poétique. Au point où il demeurait parfois assez con pour ne pas s’affranchir de sa vérité, avec le manque de diplomatie que cela impliquait. « J’pense que toi comme moi, on a vécu des histoires bien plus intenses que c’qu’on a vécu tous les deux. » Misha a haussé les épaules comme l’on soupire de réflexion. C’était pas bien le timbre de sa voix, pourtant chaude,  qui rendait l’échange plus déroutant. Mais la propension qu’il avait, à tirer ses palabres de but en blanc tels des boulets de canon. « J’dirais pas que c’était rien. Mais j’dirais pas non plus que c’était quelque chose qui nous prenait aux tripes, tu vois. » Misha a glissé sa pupille en biais, épiant le faciès de Beatrice comme une oeillade de complaisance. L’embarras de la chose, de ce qu’ils avaient à se dire, ne semble pourtant pas leur ronger les chairs. « J’pense juste qu’on n’était pas faits l’un pour l’autre. Ca se voyait, qu’on n’avait pas les mêmes envies. Mais ça veut pas dire que tu trouveras pas quelqu’un qui te correspond. Ou que t’as déjà trouvé, d’ailleurs, j’en sais rien. » Cet élan de sollicitude porte les parfums sincères. Au-delà de sa propension à parler avec la franchise d’un connard sans qu’il ne s’en donne pourtant les moyens, Misha s’assure que sa question n’a rien de personnel. Du genre “qu’est-ce qui cloche chez moi”, ces monceaux de réflexions fracassant bien l’estime au travers de sales vécus. Il s’intéresse à elle, d’un coup d’un seul et sans arrière-pensée, et cette attention est intéressante à dépiauter.
(c) DΛNDELION ; @beatrice vaughan
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: Re: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty Mar 27 Avr - 18:57

tumblr_inline_o3qksuxdQ81rifr4k_500.gif
☆ ☆ ☆
{ De la neige en été }
crédit/ tumblr ☆ w/@Misha Orlov  

Par quel étrange mécanisme la femme a-t-elle besoin de se rassurer? Beatrice, insolent volatile qui a toujours aimé caresser divers plumages avait pourtant aussi aimé se poser. Avec Misha, cela avait duré le temps d'une romance d'été. Explosive, jouissive, intrusive, ils avaient été jusqu'à partager leur piaule pendant quelques jours. Et puis tout avait volé en éclats. Prévisible. Mais le prévisible ne rend pas les choses moins amères quand on y repense plus tard et que l'on se demande ce que l'on a fait de mal.

Les réponses que le jeune homme lui donne ne sont pas dénuées de sens. A vrai dire, Beatrice ne cherche pas à enfoncer la culpabilité d'un côté ou d'un autre. La demoiselle a juste ce besoin irrépressible de se rappeler que ce n'était pas toujours moche entre eux. Elle a besoin de revoir leur histoire comme un roman qui avait trouvé sa fin. Et non pas comme une histoire dont l'un des protagonistes avait fini par supprimer l'issue pour s'extirper de ses bras. Adonis. Voilà où son coeur bat aujourd'hui. Voilà celui qui est la réponse tacite aux interrogations polies de son ex. Mais Beatrice doute qu'il veuille vraiment qu'elle se livre à lui pour une séance de psychothérapie. « Misha, je cherche pas à te faire dire que tu m'aimais ni à te faire une déclaration rétroactive des années après.  » Elle sourit avec son petit air de souris malicieuse quand elle fait une pointe d'humour qui pourrait mal passer. Mais Beatrice s'assume toujours. Son sourire laisse ses lèvres s'entrouvrir à nouveau pour terminer son idée « C'est juste que nos dernières rencontres donnent le sentiment tout inverse.  » Elle se penche vers lui et attrape la cigarette qui pend à ses lèvres pour en tirer une taffe, une unique taffe, comme elle le faisait parfois à l'époque. « Si notre histoire n'était pas si intense, parce qu'en effet, j'ai vécu mieux, sans offense. Et j'espère que toi aussi. Mais si ce n'était pas si fort... pourquoi se comporter comme deux gamins qui n'ont pas pu se pardonner après tout ce temps?  » Elle s'englobe dans la phrase. Pourtant, il y a quelques minutes, c'était surtout lui qui lui semblait virulent dans ses propos et acerbe même. Ceci dit, maintenant, alors que la nicotine de l'ancien amant a caressé ses poumons avec la fourberie du cancer, elle se souvient de leur lien plutôt doux, plutôt heureux à l'époque. Et elle sait qu'elle a sa part de responsabilité. Elle l'a toujours su. C'en est agréable de se détendre sur ce muret, près de lui, à oublier leurs différends, pour redevenir amis un instant. « Toi et moi, on était plus amis qu'amants au final.  » Cela pourrait être une insulte. Mais il la connait assez pour savoir que venant d'elle, là, ce n'en est pas une.



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






De la neige en été | ft. Misha Empty
Message Sujet: Re: De la neige en été | ft. Misha   De la neige en été | ft. Misha Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
De la neige en été | ft. Misha
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Neige de Printemps (Amour)
» Neige en Août (Emil)
» PR / misha (26/05).
» ABS / misha (31/10)
» ABS / misha (12/02).

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #25 et #26 :: rps
-
Sauter vers: