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 been running from it for the longest time (rayleigh)

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Message Sujet: been running from it for the longest time (rayleigh)   been running from it for the longest time (rayleigh) Empty Mer 10 Mar - 18:31

Elle rêve d'une ville labyrinthe, d'immeubles rongés de fractures, où les rues s'agencent sans logique. Elle y marche en aveugle, les mains tendues devant elle. Elle se heurte au hasard des corps dont elle n'a rien perçu, des peaux inconnues, impénétrables. Elle les somme de la conduire à Ezia mais leurs voix sourdes ont des consonances bengali et, contrainte alors de pénétrer plus avant la noirceur périlleuse de la ville, elle est déjà vaincue par la certitude de s'y perdre et de ne jamais retrouver la trace de son amante. Ses gémissements l'éveillent, le coeur convulsé par l'emprise d'Ezia, l'ensorcellement dont elle doit être victime et par lequel elle se venge d'elle, de la sujétion à laquelle Shea a d'abord cru la réduire. Si elle avait su. Elle cherche en vain à dissiper le flou de son rêve. La lumière du jour l’éblouit. Shea se tasse par-dessus les couvertures et se protège les yeux jusqu’à ce qu’ils s’accoutument au changement. Elle croit entendre son nom murmuré à côté d'elle dans le lit et finit par lever une main pour contrer un bras qui vient se poster en travers d'elle, avant de sentir se refermer sur elle une main chaude et s'abattre sur son front des baisers. Sa peau lui semble moite, et le visage à peine visible qui la comble lui semble putride et corrompue. Elle se tient raide contre le matelas, et vomis une excuse comme quoi elle a autre chose à faire avant de déloger la femme.

Shea s’assoit sur le lit, se recroqueville, les bras serrés autour de ses genoux et observe le ciel par la fenêtre. Elle hésite. Peut-être que pour une fois, elle pourrait se rallonger, essayer de se rendormir, mais elle a déjà les pieds qui commencent à s’agiter. Elle sait que si elle n’était pas occupée à courir, ou à toute autre activité, elle se mettrait à cogiter, et elle ne s’en sent pas capable, physiquement et émotionnellement. Elle se lève hébétée et ouvre la fenêtre avant de s'appuyer d'une main contre la rambarde et faire rouler ses mâchoires en un craquement de mandibules, tendre les bras et dénouer ses muscles. La pièce baigne dans un jour atone et lourd, comme chargé de sable et elle hésite à désigner ce qui imprime en elle cette sensation de menace, ce pressentiment d'une perte inéluctable d'elle-même serrant sa poitrine et logeant sous ses côtes. Ezia. Il faut qu'elle la voit. Il faut qu'elle la voit pour ne plus jamais la revoir. Elle se saisit de son téléphone logé sur l'îlot du coin cuisine et compose un message qu'elle réécrit plusieurs fois. Quatre minutes plus tard, elle est vêtue d’un short, de chaussures de course et d’un débardeur, le message toujours niché dans ses brouillons.

Shea s’extirpe discrètement de son loft, pas mécontente d’échapper au réveil de son frère qui dort sur le canapé depuis plusieurs semaines maintenant. Elle porte une bouteille d’eau avec laquelle elle joue alors qu'elle attend l'ascenseur. Puis, un pied devant l'autre, les yeux rivés sur le titre de la musique qu’elle va choisir, elle avance lentement jusqu'au trottoir, mais une silhouette s'élance devant devant elle, et Shea perd soudainement tout son empressement. Elle retire un de ses écouteurs et regarde l'athlète approcher. Elle la reconnaît, mais est-ce qu'elle peut l'interrompre ? Shea ne raisonne pas, c’est l'instinct qui la guide, la témérité et l'intempérance. Même quand son corps et son cœur réclament sa raison, en provoquant en elle un incessant conflit interne qui l’épuise et la vide doucement. C'était ainsi, de ce même feu, que se déroule toutes ses relations : nourries à des excès qui peuvent surprendre, le drame mettant en scène des sentiments et de l'insensibilité extrêmes. Pas de demi-mesure. Pas de demi-teinte. C'est une fois à sa hauteur qu'elle se redresse pour l'accoster. Puis elle rit nerveusement, passe une main dans sa nuque comme elle fait souvent : « Pardon mais... on se connait non ? » Bel effort. Elle se reprend avec un demi-sourire : « J'veux dire, je crois que je t'ai déjà vue quelque part... »

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Message Sujet: Re: been running from it for the longest time (rayleigh)   been running from it for the longest time (rayleigh) Empty Mar 16 Mar - 17:46

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Quand Lost de NF se met à balancer son rap dans ses oreilles, Rayleigh espère vraiment que ce n'est pas une prémonition, et plutôt une coïncidence. Elle a mis quasi un mois avant de se souvenir de son parcours et d'arrêter de se tromper de rue, ce serait bien que ça continue comme ça. Parce que cette fois-ci, le danger vient de ce détour qu'elle a dû programmer, détour forcé par un livreur pas foutu de se rendre compte que le paquet rentrait dans la boîte aux lettres et qui le lui a déposé dans un point-relais à deux rues de chez elle. C'est pas très loin, c'est sûr, mais Rayleigh a décidé de lier l'utile à l'utile, et d'aller le chercher en finissant son jogging du jour. En bonne angoissée/perfectionniste, la jeune femme a repéré le trajet sur Google Maps depuis trois jours, a fait des captures d'écran et s'est répété 349 fois le nom de la rue qu'elle devait prendre. Mais entre la théorie et la pratique, il y a tellement de marches qu'elle a peur d'en rater quelques-unes et de tomber au pied de l'escalier. Ou, pour le coup, de se retrouver au pied de son escalier sans son colis sous le bras. Ce n'est pas grand-chose en plus, juste un CD. Même pas un vinyle, même pas un album de K-Pop, non, un CD tout ce qu'il y a de plus classique. Ça rentrait dans la boîte aux lettres, large.

Rayleigh fait glisser son téléphone dans la pochette accrochée à son bras, prend le temps de s'étirer un peu. Ce serait dommage de se claquer lors d'un simple footing de routine. Aujourd'hui, c'est son jour de repos, mais Rayleigh ne peut pas s'en empêcher : il faut qu'elle aille courir. Pour se maintenir en forme, pour s'aérer l'esprit, pour se faire plaisir. Et dire qu'au départ, elle détestait les footings. Trottiner, faire trois fois le tour du terrain, c'était ce qu'elle aimait le moins au départ. Maintenant elle y trouve des bons côtés : durant l'entraînement, elle discute avec ses équipières, quand c'est toute seule, elle écoute sa musique. Et quelquefois redécouvre certains artistes ou certaines chansons. Rayleigh n'est pas du genre à écouter des podcasts durant son footing. Ni même tout court d'ailleurs. Elle est plus visuelle, elle a besoin de voir les personnes faire ce qu'ils disent, dire ce qu'ils disent. Autrement, son esprit décroche complètement, et elle n'y prête plus qu'à moitié attention, et trouve que c'est gâché. Alors elle préfère écouter de la musique, se laisser emporter par les mélodies. Quelquefois son pas s'accélère quand la musique est plus rapide, ou alors se ralentit quand elle tombe sur quelque chose de plus doux. Elle ne regrette pas d'avoir manqué un couplet parce qu'il fallait qu'elle fasse attention à ne pas se faire écraser, ça ne coupe pas à la compréhension du reste de la chanson. Elle se sent plus libre de ses mouvements, plus libre de ses pensées, elle a presque l'impression de les sentir s'envoler, flotter au-dessus de sa tête puis s'élever plus haut, gravir les gratte-ciels et aller se planter devant les avions et les nuages en forme de baleine... Let me guess. Taeyong, Dark Clouds ? Loupé. C'était Long Flight.

« Pardon mais... on se connait non ? [...] J'veux dire, je crois que je t'ai déjà vue quelque part... » Rayleigh venait tout juste de reprendre sa course après avoir traversé un passage clouté en marchant (le fractionné, y a que ça de vrai), quand une fille l'interpelle. Elle s'arrête aussitôt, pile net façon Bip Bip et se tourne vers elle en enlevant un écouteur. L'inconnue est elle aussi en tenue de sport, visiblement prête à faire son propre jogging. Rayleigh la dépasse de quelques centimètres, enfin Rayleigh dépasse presque tout le monde de quelques centimètres. « Bonjour. Je passe souvent par ici pour mon jogging, c'est peut-être ça ? » L'innocente Rayleigh qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Yep. Ça la résume bien.
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Message Sujet: Re: been running from it for the longest time (rayleigh)   been running from it for the longest time (rayleigh) Empty Jeu 18 Mar - 20:19

Sans la moindre hésitation Shea s'autorise à se rapprocher légèrement de sa vis-à-vis, l'observant toujours obstinément, des pieds à la tête. « Mmh, je crois pas. » Elle déploie immédiatement un sourire sardonique pour éviter les malentendus gênants. « Je passe pas souvent par les mêmes rues. » explique-t-elle en plissant les paupières comme s'il lui permettait de mieux restituer son visage. Trop peur, qu'elle pourrait ajouter, d'y croiser celles qu'elle préfère fuir. Shea fait mine de passer en revue toutes ses conquêtes et connaissances récentes. Prise d'une illumination soudaine, son visage s’éclaircit. Elle ouvre la bouche prête à enchaîner à la fois le nom et les occupations de celle qui se tient devant elle mais son aplomb l'abandonne. Préférant la discrétion à l'annonce publique qu'elle a été sur le point de faire, elle abaisse son visage, murmure : « Tu... joues au foot, non ? Soccer, pardon. J'oublie que vous appelez ça autrement ici. » et son sourire s'élargit. Devrait-elle se présenter à son tour ? Ou s'excuser de son manque de tact ? La convaincre que ses intentions ne sont pas celles qu’elle doit croire ? Du moins pas avant un verre. « Mon colocataire adore regarder les matches. » Comme si en cette unique phrase se tenait toute l'explication à son audace.

Depuis longtemps, bien avant qu'elle n'arrive à New-York, Shea s’est lancée dans une ronde exténuante d'expériences stimulantes, et qui se résument à : sorties, alcool, sexe, grosses quantité d'alcool, encore plus de sexe. Sous la houlette de ses rencontres du soir, elle révèle parfois aux autres des facettes odieuses de son caractère. Une fois ivre, elle passe parfois d'un stéréotype à l'autre : la jeunette insensible et sans pudeur, l'idiote du village, l’anglaise prétentieuse, et la séductrice indienne. Mais ce portrait de Shea dépravée en permanence ne fait pas oublier la qualité de sa production. Et alors qu'on critique ses lacunes en sociabilité, elle ne semble jamais aussi attentionnée et disciplinée que lorsqu'elle se lève à six heures du matin, toujours sous l'effet des substances ingurgitées la veille. Je vais courir, annonce-t-elle alors à la fille qui dort dans son lit, en lui remettant ses vêtements en mains propres, avec sa grandiloquence habituelle. Mais les relations ont toujours été un dilemme pour Shea. Elle noue très facilement, voire trop facilement les liens qui l'unissent à quelqu'un et l'intensité de la relation sexuelle dépasse toujours la précédente, une nuit fusionnelle, compatible, presque trop parfaite, mais qui se termine toujours sur une déception, et peut-être que la peur de l'abandon la pousse à agir de la sorte, mais elle finit toujours par fuir l'autre, ou du moins, faire en sorte que la relation cesse totalement d'exister. Rares sont les femmes qui ont gardé une bonne image d’elle et elles sont paradoxalement celles qu'elle peut facilement quitter sans regrets. C'est pour cela aussi, qu'elle n'attend plus grand chose de ses rencontres, même fortuites et en apparence innocentes, découragée par son propre comportement. Elle fera quand même l'effort d’être convenable cette fois encore. « Pardon, je te laisse reprendre. » s'essaye-t-elle avant de se racler la gorge, plus très sûre de son coup. « Sauf si tu préfères aller boire un verre ? » Tant pis pour la convenabilité. Elle est curieuse et la regarde en biais et Shea est tentée de lui tendre la main, ou ses bras, elle n’est jamais certaine des conduites à adopter dans ce genre de situation, mais elle enchaîne simplement avec un sourire : « Shea. Enchantée. »

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Message Sujet: Re: been running from it for the longest time (rayleigh)   been running from it for the longest time (rayleigh) Empty Dim 21 Mar - 15:35

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Rayleigh enlève son deuxième écouteur, tandis qu'un klaxon éclate au coin de la rue, attirant son attention quelques secondes. Elle est comme ça, dès qu'elle doit parler à des inconnus : ses yeux dérivent, son esprit dévie, elle sait que ça peut paraître impoli mais son attention est partout, tout le temps, sur tout à la fois, s'agite d'un élément à l'autre. Tous ses sens sont éveillés, des antennes d'insecte qui captent les sons à la truffe de chien qui hume les odeurs. Elle a du mal à se concentrer, dans ces moments-là, mais fait de son mieux pour se recentrer sur son interlocuteur. Ou interlocutrice. C'est juste... comme un système de défense. Comme un instinct primal, primaire, de rester consciente de tout, absolument tout, ce qui se passe autour d'elle, pour éviter les mauvaises surprises. Control freak, la Jaaq. Parano, la Rayleigh.

Mais ses yeux sont posés sur son interlocutrice quand son visage s'éclaire. Rayleigh devient témoin direct de ce qu'on appelle « avoir une illumination ». Les yeux de la jeune femme pétillent, tandis que Rayleigh en est sûre : elle l'a reconnue. Et elle ne sait pas comment réagir. Ni l'une ni l'autre ne savent comment réagir, dirait-elle. Il y a tellement d'histoires de stalkers et harceleurs, que maintenant tout le monde est angoissé à l'idée d'en savoir trop. Rayleigh sait très bien qu'elle a une page Wikipédia. Aussi succincte, maigre et mineure soit-elle. « Tu... joues au foot, non ? Soccer, pardon. J'oublie que vous appelez ça autrement ici. » Rayleigh laisse échapper un petit rire et acquiesce, la tête également baissée vers le sol, jouant nerveusement avec ses écouteurs. « Mon colocataire adore regarder les matches. » Maintenant, elle regarde la femme par en-dessous. Elle ne sait toujours pas comment réagir, mais il faut bien se lancer non ? Marcher sur les braises, faire des roulades sur des clous, ce genre d'ordalie quoi. « Oui, c'est ça, je joue au... foot, ou soccer, comme tu-vous voulez. (youps, ça a failli glisser en tutoiement) Et tant mieux pour... ton colocataire ? » Ça a quand même glissé, même si Rayleigh ne sait pas où est l'interrogation : sur l'ensemble de la phrase, ou l'adjectif possessif ? Bref, elle joue à la patate chaude, ça va être à l'anglaise d'en décider. Son petit accent ressort sur quelques mots, Rayleigh trouve ça plutôt mignon.

 « Pardon, je te laisse reprendre. »  Rayleigh s'apprête à hausser les épaules pour signifier que sa course n'est pas si importante que ça et qu'elle peut bien discuter encore quelques secondes si elle veut parce que c'est quand même la première fois qu'une fan la reconnaît en pleine rue et l'aborde et que ça se fête mais- « Sauf si tu préfères aller boire un verre ? » Rayleigh en serait presque bouche bée. Elle ne l'avait pas vu venir et... « À cette heure-ci ? » C'est sorti tout seul, sous le coup de la surprise. Il n'est pas tôt, mais il n'est pas tard non plus. L'heure de l'apéro approche, mais à petits pas. Et encore, elles n'ont pas décidé d'aller courir à l'heure de la sieste, là ç'aurait été encore plus étrange... ou alors elle est trop conventionnelle et ne sort pas assez, c'est possible aussi. Rayleigh est une taupe : ne voit pas plus loin que le bout de son nez et ne sort que peu la tête de son terrier. « Shea. Enchantée. » Shea, donc, lui sourit, et Rayleigh avoue qu'elle est soulagée d'enfin connaître son nom. Elle n'aurait jamais cru que l'absence d'identité serait si étouffante. « Rayleigh, ravie de te rencontrer. Mais tu le sais déjà. Que... je m'appelle Rayleigh, je veux dire. » Oh boy.
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Message Sujet: Re: been running from it for the longest time (rayleigh)   been running from it for the longest time (rayleigh) Empty Mer 24 Mar - 10:57

Shea sent son attention dévier vers leur environnement et ça lui décoche un sourire attendri. Elle scrute quelques passants avant de réimposer sa présence en se rapprochant. Elle s’est toujours jurée de s’amuser avant tout, et de profiter de vivre au maximum, quelles qu’en soient les expériences, où qu’elle le vive, et elle met en pratique, et ce malgré les conséquences, ce vieux principe. Stupéfaite de l'hétérogénéité de ses fréquentations, elle ne peut s’empêcher d’en rajouter en élaborant des représentations stéréotypées de ses conquêtes, et de ses concitoyens de manière générale. Elle sourit encore, simplement à cette seule pensée. Elles valent d’ailleurs probablement mieux que la caricature que Shea s’en fait. L’anglaise finit toujours seule, d’une quelconque manière, à s’endormir, ou le matin, à se dégager des couvertures, sur une excuse stérile si ça se passe comme elle l’a anticipé, ou bien à se laisser mener très loin par son égoïsme et sa cruauté.

Il y a un nouveau silence gênant jusqu’à ce qu'elle reprenne la parole. « Ça peut être un café. » Shea soutient son regard, et l’observant désormais, après ces révélations - ses gestes, son regard - elle voit quelqu’un de nouveau. C’est peut-être du bluff, lance-t-elle à la part d'elle qui garde son orgueil et son narcissisme tout près d'elle. A son tour, elle regarde autour de leur environnement. Les vitrines, les taxis, les grattes-ciel, puis, Shea veut conclure rapidement, et si possible se passer de mondanités. Elles auraient dû avoir la conversation de deux personnes qui se croisent ; quelques phrases banales et aimables conclues par un bon il faut que j’y aille. En fait, si elles ont bavardé pendant cinq minutes, Shea ne se souvient pas un mot de ce qu’elles se sont dit, mais elle sait qu’elle a pris conscience qu’à un moment donné, Rayleigh a dû être surprise de son invitation, sans en comprendre les réelles intentions. Elle hésite. Ça fait des années qu’elle est sa propre bête noire, elle se dit qu’elle pourrait se rendre service à elle-même - ainsi qu’au reste du monde - en lâchant l'affaire. Elle rit et accueille la plaisanterie comme une distraction. Eviter de trop se laisser happer par les éventualités à l'issue de cette rencontre. Elle regarde alors sa vis-à-vis dans les yeux puis avec un hochement de tête intéressé lâche un « Rayleigh. » mais qui entend plutôt : je note, et qu’elle est prête à relever le défi qu’elle s’est lancée. L’expression de son regard en dit beaucoup plus long. « Tu dois avoir tout le monde à tes pieds. » Une part d'elle, prédominante, aurait pu se montrer plus subtile. L'autre, sait exactement comment provoquer Rayleigh, et franchement, Shea n’a que faire de la finesse.

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Message Sujet: Re: been running from it for the longest time (rayleigh)   been running from it for the longest time (rayleigh) Empty Ven 26 Mar - 18:34

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Il y a trois options : 1/ Oui 2/ Non 3/ Peut-être. Elle vient du nôrd la ch'tiote, mais la réponse de Normand, ça ne le fera pas. Elle va tergiverser, tergiverser, hésiter, douter et regretter d'avoir entrouvert la porte, que ce soit trop ou pas assez. Autant se décider maintenant. Rayleigh laisse échapper un rire gêné et passe une main sur sa nuque, enlève un peu de la sueur qui s'accrochait dans les petits poils tout mignons tout soyeux qui poussent là. « C'est vrai, ça peut être un café. » Espèce de truffe, t'aurais pu y penser plus tôt. Elle ne boit pas beaucoup, probablement parce qu'elle ne sort pas beaucoup, elle ne sait pas pourquoi elle a pensé directement à une bière. Peut-être parce qu'elle a envie d'une bière. Peut-être parce qu'elle a envie d'une bière avec quelqu'un. Peut-être parce qu'elle a envie d'une bière avec quelqu'un de féminin. Peut-être parce que verre rime avec bière, pendant qu't'y es. Au fond d'elle, Rayleigh sait déjà ce qu'elle va dire. Tant pis pour son colis, elle a sept jours pour le récupérer. Tant pis pour son colis, elle se sent l'âme d'une rebelle aujourd'hui. « D'accord pour un café. » lâche-t-elle. Et aussitôt, ses yeux ravagent le visage de Shea, la dévisagent avec de grandes prunelles inquiètes, qu'elle fasse marche arrière, qu'elle ait juste dit ça pour être polie, qu'elle la chambre sur ses hésitations. Ce qu'il faut savoir, c'est que Rayleigh n'est pas douée pour se faire des ami(e)s. Elle n'est pas de ces personnes sociales et sociables, qui ont la tchatche comme on dit (même si personne ne sait l'écrire) et transforment un inconnu en confident en quelques instants. Elle n'est pas capable de s'ouvrir aussi vite.

« Rayleigh. » Ça lui fera toujours bizarre, d'entendre son prénom dans la bouche de quelqu'un. Quand on dit Jaaq, ça la dérange moins, elle y est plus habituée, mais Rayleigh, ça fait bizarre. C'est dans ces moments-là qu'elle se rend compte qu'on appelle très peu les autres par leur prénom en fait. Il y a tellement de surnoms qui gravitent autour et prennent la place. « Tu dois avoir tout le monde à tes pieds. » Rayleigh hausse un sourcil. Elle envisage de gesticuler (Heaven a déteint sur elle à force), de bouger les mains pour mettre en avant leur différence de taille, pour demander sous couvert de sa gestuelle si elle parle de ça, mais Shea s'est avancée, et a plongé ses yeux dans les siens, et même une truffe myope (ça existe) comme Rayleigh peut sentir qu'elle ne parle pas de différence de taille. Rayleigh affronte son regard. Elle n'est jamais meilleure que lorsqu'elle est mise au pied du mur. Sous la pression, Rayleigh excelle. L'adrénaline pulse dans ses veines, son esprit s'aiguise... son cœur se ferme. Un calme retentit en elle, avant que le vacarme du doute ne lui retombe dessus. Le doute est loin, pour l'instant, la confiance est là, pour l'instant. Rayleigh hausse les épaules de manière détachée. « Pas vraiment. Je ne joue pas dans un grand club. » On ne va pas se mentir, le Queens FC, c'est bien, mais ça ne vaut pas Orlando Pride, Utah Royals, ou Portland Thorns. Quand l'adrénaline pulse et que la confiance ressort, l'ambition pointe également. Une petite étincelle dans ses yeux, une ardeur cachée sous des couches d'humilité, d'insécurité, d'incertitude. D'aucuns appellent ça la rage de vaincre, d'autres l'envie d'en découdre. Ce quelque chose qui piétine, sans se concrétiser. Dans l'écouteur qu'elle tient dans la main, NF crache son « Take the worst and make the best of it. » Oupsi, c'était en boucle.
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Message Sujet: Re: been running from it for the longest time (rayleigh)   been running from it for the longest time (rayleigh) Empty Dim 11 Avr - 13:54

Shea rit de bon coeur. Pas un assez grand club, véritablement, et ça lui déclenche une moue. Amusée que Rayleigh soit passée à côté de la perche, elle ne peut s'empêcher de renchérir : « je faisais pas allusion à la taille de ton club. » Ce qu'elle entend par-là ? Il vaut mieux que Rayleigh n'en sache pas davantage pour l'instant. Prenant sa réponse pour une invitation à poursuivre la conversation, Shea plisse les yeux, les mains sur les hanches. « Et ça reste impressionnant, tout ça. » Elle esquisse un bref geste de la main entre elles. Elle ne connaît rien de cette vie que présente Rayleigh, alors elle acquiesce à tout, ne juge pas nécessaire de préciser le contexte de sa déduction, de ses phrases rentre-dedans, ni les détails qui pourraient devenir embarrassants.

« Un café alors... je t'invite. On y va ? » Elle s’efforce de les entraîner un peu plus loin sur le trottoir avant de bifurquer dans une rue qui offre une vue dégagée sur le reste du quartier. Elle se met à se balancer sur ses deux jambes comme elle l’aurait fait si elle avait été seule, se retient de jeter quelques regards en arrière pour vérifier que Rayleigh la suit bel et bien. Elle bifurque sur des rues parallèles, loin de la foule des grandes avenues, puis elle s'immobilise de nouveau, réajuste ses cheveux, et se tourne vers elle : « qu'est-ce que tu fais quand tu joues pas au foo... soccer ?  » Elle ignore où elle va avec ses questions, ni à quel moment elle en fera trop avec cet accent, et son impatience commence à se voir.

Ses mouvements ne ressemblent plus à une série d’embardées spasmodiques ou de chutes suivies de surcompensations maladroites comme c’était le cas il y a vingt ans. Son corps possède à présent une fluidité qui renforce son assurance. Elle apprécie l’amélioration de sa condition physique, et aussi la sensation nouvelle de ne faire qu’une avec son environnement - un environnement qui, pourtant, lui avait paru si cruel à son arrivée. Elle contemple le mur de gratte-ciel qui se dresse devant elles. Elle se demande si sa famille aimerait l’Amérique. Pour la première fois de sa vie, elle se sent fortement loin de sa mère. Et, comme d’habitude, cette irruption d'affect soudain la déconcerte, alors elle se tourne vers sa vis-à-vis : « t'as un copain ? Une copine ? » Elle demeure aveugle aux autres : Shea Harrington n’a jamais été en couple qu’une journée sur deux, elle serait incapable de juger le degré d’enthousiasme avec lequel on est censé dévoiler sa vie privée. Elle sourit en se disant que c’est quelque chose qui ne lui a jamais traversé l’esprit. Voilà comment les gens vivent dans cette ville. C’est normal, même à son âge. Ils exercent des professions plus ou moins importantes, ont des parents normaux, des fiancés, parfois même un chien, ou mieux encore, un bébé. Leur normalité ne fait qu’accentuer son sentiment d’anormalité. Puis elle se retourne une seconde vers la vue du coffee shop devant elles : « après toi... » avant de reposer presque immédiatement ses yeux sur le visage de Rayleigh en lui ouvrant la porte, si bien qu'elle laisse planer de nouveau le doute quant à ses véritables intentions.

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Ingrid Syrstad Engen
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célibataire depuis toujours, plus par manque de confiance que par manque d'envie, elle espère passer outre ses inhibitions pour obtenir le Graal : une jolie femme au creux de ses bras
joueuse de soccer professionnelle, milieu latéral droit du Queens FC depuis février 2020
queens traditionnel, un quartier qui lui rappelle celui de son enfance, chaleureux, accueillant...
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Message Sujet: Re: been running from it for the longest time (rayleigh)   been running from it for the longest time (rayleigh) Empty Mer 21 Avr - 15:01

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Dive in the blue, dive in the blue with you. Rayleigh attrape son téléphone et met la musique en pause. Dommage, Blue est l'une de ses chansons préférées, mais elle l'écoutera plus tard. "Je faisais pas allusion à la taille de ton club." Rayleigh hausse un sourcil. Veut-elle vraiment savoir à quoi Shea faisait allusion ? Pas vraiment. Et Shea n'a pas non plus l'air de vouloir lui en dire plus. "Et ça reste impressionnant, tout ça." lui dit-elle. Cette fois-ci, ce sont les épaules que Rayleigh hausse. "On peut toujours faire mieux." Elle ne sait même pas pourquoi elle répond ça, ni ce qu'elle veut dire par là, alors elle espère que Shea ne cherchera pas plus loin non plus. Donnant-donnant, ou plutôt ne cherchant pas-ne cherchant pas. Quand ça part en vrille dans sa tête, c'est signe qu'elle doit vraiment se recentrer et se canaliser. Sinon quoi ? Aucune idée, et ça non plus elle ne veut pas savoir. Il y a une sorte de tension qui se dessine entre elles, comme si chacune en avait trop dit, ou pas assez, mais qu'il y avait quand même un voile entre les deux qu'elles ne franchiraient pas, ces deux inconnues qui se sont rencontrées dans la rue. Comme si elles en avaient trop dit ou pas assez, à elles-mêmes, pas à l'autre. Des choses auxquelles elles n'étaient pas prêtes de faire face.

"Un café alors... je t'invite. On y va ?" Shea ne perd pas de temps, et Rayeigh doit lui emboîter le pas rapidement, surprise de sa vivacité. Mais dans un sens, ça lui plaît. La jeune femme la guide dans les rues, visiblement elle sait où elle va. Rayleigh n'ose pas lui dire qu'elle-même ne sait plus où elle est à partir du deuxième tournant. Son sens de l'orientation est proche du néant, et à New-York elle a l'impression que tout se ressemble. Les gratte-ciels ont tous la même surface de verre pour elle, les immeubles en briques rouges ont tous les mêmes briques rouges pour elle, enfin bref, elle est nulle au jeu des sept différences. Alors elle suit Shea, presque docilement, tentant vaguement de choper un nom de rue au passage avant d'abandonner. Google Maps is your friend. Mieux vaut ne pas perdre le guide en plus de la direction. Son regard glisse en direction de Shea, qui la devance de quelques pas.

"qu'est-ce que tu fais quand tu joues pas au foo... soccer ?" L'emphase fait sourire Rayleigh, mais les vieilles habitudes ont la vie dure et quand elle répond, c'est en regardant autour d'elle : "Pas grand-chose. Je joue un peu aux jeux vidéos, je lis pas mal aussi..." Et elle a oublié le plus important : elle cuisine. Mais elle avait envie de changer un peu. Et pas d'avoir une commande de vingt brownies pour le lendemain ( 3:) ). "t'as un copain ? Une copine ?" Etonnamment, Rayleigh ne panique pas. Elle reporte son regard sur Shea, reste silencieuse un moment puis un sourire doux, triste lui échappe. "Non. Pas de copine." Elle ne sait pas pourquoi elle précise, elle qui est d'ordinaire si secrète, si privée. Unknown Magic in display. "après toi..." Rayleigh la remercie d'un mouvement de tête. D'habitude c'est elle la plus galante, mais ça fait du bien d'inverser les rôles quelquefois, et elle entre dans le coffee shop. Ses yeux se posent aussitôt sur la carte affichée sur un mur, et s'accrochent à une recette de smoothie qui a l'air alléchante. Il n'y a pas d'heure pour un smoothie pas vrai ?
you hear a gun, you run.
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capraccoon
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] désolée pour le retard  been running from it for the longest time (rayleigh) 1948873765

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