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| Sujet: (2018) blues — Iskandar Lun 22 Fév - 21:07 |
| blues L’errance s’achèvera peut-être bientôt. Voilà des siècles qu’elle marche ainsi, les fils de ses cuisses aux muscles éreintés manquant de la faire tomber à chaque pas de trop. Il faut pourtant bien poursuivre cet étrange voyage qui ne mène qu’à la débauche dépressive, l’enfonce et l’engonce dans ce long tunnel sombre appelé marasme, les jupons de sa robe à la dentelle vieillotte frôlant toujours les angles squelettiques de ses chevilles où les veines bleues s’étalent en filigranes, les pieds toujours chaussés de ces vieilles baskets qui en ont vu autant que les yeux errants de la louve silencieuse. Esquintés. Boueux. Lasses. Il est tard et le ciel est aussi noir que l’écran d’un portable désormais endormi et qui ne l’agacera plus de ses vibrations intempestives. Nora St-Clair a fait l’erreur d’apprendre à se servir de la modernité humaine, y trouvant là une énième arme pour torturer ses horribles progénitures sans même avoir à bouger du fond de son salon insalubre. Les rats grouillent en tout sens et personne n’ose laisser pendre son regard plus d’un instant sur ces traits blêmes, pollués par l’apathie. Elle a pris garde à frotter vivement les traces de sang, larmes vermeilles comme un vin bouleversé ayant échoué sur la nappe blanche de sa peau, pour ne pas alerter quiconque. Pour ses ongles, elle n’a rien pu faire. En gommant avec une vivacité étrange pour ce corps aux mouvements toujours trop lents, elle a insulté le corps refroidi de celui qui ne lui sourira plus. Elle s’en remettra, elle le sait. A force d’absorber une vie faite de tragédies, on finit par corner le cœur, par le rendre résistant à tout, même à la perte, même à la peur, même au danger. Elle pourrait sourire de se croire immortelle mais l’esprit vogue ailleurs, sur ce frère désormais emporté par les monstres de béton d’une prison où il faudra échouer chaque mois, parler au travers d’une vitre, trouver de quoi dire. Des banalités, certainement, car tout le monde a l’air d’en aimer l’écho dans des conversations bateaux qui finissent par couler dans un silence gênant. Dis, Haine, quand reviendras-tu ? Elle attend cette rage qui bouffe tout comme les vers viennent dévorer les cadavres délaissés si on ne les brûle pas avant. Elle attend alors qu’elle passe dans ces rues où les passants se font plus rares, finissant tous par trouver le refuge de leur tanière quand elle persiste à longer les murs des grandes artères grises du Queens sans s’y appuyer, de peur de tomber, de chuter, comme une fatalité. Sous ses cheveux que la nuit a peinte, on ne perçoit rien d’autre que cette impassibilité crasse, cet ennui qu’on lui a tant reproché à l’école, rendant fous tant les sales gosses qui tentaient de piquer ce qu’ils prenaient comme un insecte que l’on agace avec un bâton pour en observer les entortillements que les rares professeurs qui avaient encore l’espoir d’en faire quelque chose. Puis la lassitude venait. Car rien ne bouge jamais vraiment, car les réactions ne sont jamais celles attendues. Et alors elle repense à Dris, à lui qu’elle a laissé passé outre les murs irrigués entre elle et ce monde baigné de soleil et pourtant froid, plein du givre de l'inhumanité. Lui, entité masculine qui, sous ses airs de grand monstre à la peau noire n’était en fait qu’un simple humain espérant la chaleur d’un corps toujours glacé. Ce qu’elle voyait luire dans ses yeux rieurs la mettait parfois mal à l’aise, la poussait à froncer les sourcils comme pour le gronder en silence de voir en elle quelqu’un capable de le regarder comme il le faisait, de rire et de jouir de la vie autant que lui, malgré tous les boulets de misère qu’il se traînait aux chevilles. Il était capable de bonheur malgré la nuit maudite dans laquelle il était né face à elle, incapable chronique du moindre trait de joie. Incapable du bonheur, malade de tristesse, de cette piètre indifférence qui pare même ses traits ce soir. Sidération dans les prunelles où les éclats des lampadaires immenses se reflètent, elle croise la masse des gens qui rient et hurlent, qui suintent d’une vie qui l’agresse et la poignarde. Ainsi, ici, elle pourrait s’effondrer à genoux et hurler toute sa peine qu’elle retient, toute sa haine, cette crasseuse haine qu’elle n’a pas osé beugler dans cette pièce grise, d’un bleu mort, aussi bleu que la peau d’un maccabé, aussi bleu que les yeux de son frère dont elle n’a même pas pu croiser le regard avant qu’il ne se fasse prendre par les flics, une escorte de chiens aux colliers cliquetant l’emportant loin d’elle. Amos est condamné et sa mère libre. Tendre amertume qui la consume, elle vacille, ne sent pas que ses doigts encore souillés viennent dans ses cheveux pour les gratter furieusement, les emmêler pour n’en faire qu’un bordel de mèches sombres, s’avançant, sans le voir, vers les traits blancs d’un passage où les piétons ne prennent même plus garde à regarder si une bagnole fonce vers eux ou non. Inconsciente, prise au piège des travers de ce qu’il vient de se dérouler sous ses yeux. Dris est mort entre ses mains. Elle se balance vers le vide, une botte fondant contre l’asphalte, n’entendant rien des klaxons qui résonnent, la musique d’une panique et d’un énervement justifié qu’elle ne comprend pas, quelques voitures parvenant à éviter le corps qui panique et s’essouffle au beau milieu d’une route bondée, le faciès de la louve meurtri éclairé par les pleins phares qui foncent vers elle. Car cette fois, le conducteur éructe, la harcèle de bouger, accélérant, pensant pouvoir éviter la quille qui pourrait bien se retrouver inerte. Il ne suffit d’un rien, D’un choix ou d’une errance indécise, Pour crever. Et demain l'on oubliera Ma pauvre carcasse, éprise de l'au-delà.
Ce soir peut-être, je te rejoindrai, Je ne t’aimais pourtant pas. Mais j’ai mal. J’ai mal. Mal. Et les doigts s'emmêlent et s'enrobent dans les serpents noirs des cheveux, les ongles noirs de sang tachent le blanc du cuir chevelu, l'irrite, la sirène d'alerte continuant de sonner, les insultes de pleuvoir, la ferraille d'avancer, la tête secouée de tremblements, le choc redescendant dans les catacombes de ce corps qui n'a pourtant jamais ressenti le deuil d'aussi près. (c) corvidae |
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| Sujet: Re: (2018) blues — Iskandar Jeu 11 Mar - 19:00 |
| blues@imra st-clairle commissariat, langoureusement, de ses humeurs noirâtres se vide. c’est le salut, au bout d’une journée bien trop longue, qui fit de l’éternité la compagne de la mort, mariage aussi définitif qu’envoûtant. iskandar est une âme de passage, invité que l’on ne souhaite pourtant pas sur le seuil de la demeure de la justice, lui qui exhibe son corps défoncé aux narcotiques, son coeur martyrisé par un deuil qui ne connaîtra aucune fin. il a substitué l’alliance, lui aussi connaît le prix de l’éternité, celle que l’on engendre, et hannah si elle n’a pas vécu demeure pourtant le seul rêve qu’il apprivoise encore. malgré toute l’absurdité de cette entreprise pleine de folie, de mélancolie, et de solitude. adossé au mur verdâtre où éclosent ses idées dissolues, éclatées sur la surface dégueulasse, son regard reste rivé dans la direction qu’elle a emprunté. il ne l’a pas raccompagnée, il n’est que le consultant que l’on appela sur le front face à la brutalité du modus operandi, il n’est que celui qui a fait avouer un homme qui n’était clairement pas coupable, mais qui souhaitait tant revêtir cette culpabilité sur sa chétivité. iskandar n’est pas être à croire que l’on apprivoise facilement les notions de vertu ou de vice, et si le frère voulait embrasser l’abîme pour mieux y disparaître, qui était-il seulement pour l’en empêcher. alors il l’a laissé faire, il l’a accompagné tout au long du sinueux chemin, écho sépulcral à sa disparition orchestrée. comme elle, évanouie dans l’air saturé de conversations, témoin mutique, suspecte abandonnée à l’orée du parjure. il lui semblait pourtant, derrière la vitre sans tain, qu’elle avait à livrer le plus brutal des secrets, à son équipier malhabile. il lui semblait que dans l’éclair ébène de ses prunelles, il y avait le cadavre de ce sacrifié, qui livrerait son dernier chant par l’entremise des lèvres de sa promise. il lui semblait qu’il allait rencontrer la vérité, sa fêlure et sa loi, n’être alors qu’un témoin ignorant du prix de l’aveu, n’être que le témoin absent d’une scène portant des symboliques diaphanes, que l’autre déchirerait, à coup de questions et de certitudes. alors il est entré. iskandar est entré, et l’éclair est passé, de l’ombre à l’ombre, de l’aveu au néant, suspendu dans le vide, le fil rompu par sa présence, corps anguleux au milieu des errances courbes. il avait un coupable, et elle était libre. libre. libre. libre de disparaître, dans l’éclosion pourpre de sa nuit. il tire sur le filtre de sa cigarette, les idées funambules, puis choisit de tomber. il emprunte la sortie, sans rien dire de plus à cette équipe dont il ne peut que puiser un profond désintérêt. hank lui a dit que ce serait temporaire. iskandar l’a cru, et justement, le voilà qui disparaît. dans le pourpre et le noir de la nuit continue, des âmes qui s’égarent. le queens, la nuit, revêt des beautés imaginaires, les lueurs dansent sur l’asphalte, le béton armé porte ses habits de soirée, il y a dans les regards qui s’échangent et les mots qui s’avouent une once de cette liberté que l’on prostitue rapidement pour combler le néant qui nous accable. wilde suit les pas indolores, les empreintes semblent taries, l’âme en noir déambule et pourtant n’apparaît nulle part. son profil, au milieu de la foule, sa silhouette pantomime au loin, sur l’horizon opaque de la ville. des détours, une certitude que l’on confie à l’oubli, il s’y confie aussi. dans son esprit il lui parle, il lui avoue beaucoup de choses, ce qu’il a trouvé à chicago, l’excitation malsaine d’une non existence, ce qu’il a vu sur la pâleur de son visage, sur l’affront disparu de son regard qui mira le passage de la vie au trépas. il lui dit tout, il ne lui dira sans doute rien, elle demeure la compagne captive d’une échappée qu’elle entreprend seule, lui dans son sillage, lui comme gardien de ses silences, drôle de parage pour une dame couronnée d’effroi. les lumières assassines sont comme un phare, elle y poursuit un but qu’il n’entrevoit que trop clairement, soudain, rien qu’un pas, et c’est le carnage qui se déploie, l’on pourrait s’arrêter sur le trottoir, fasciné par les cris, le bruit, et par la danseuse qui cherche à rejoindre son partenaire, pour étoiler un dernier porté sur la toile sombre d’un firmament sans éclat. hauteur de vue, pour chute viscérale, elle aspire à tomber, mais sous les injures et la vindicte des conducteurs, le sang d’acier qui suinte de l’artère qu’elle tranche de sa seule présence, lame fantôme enfoncée dans la nuit, sous le flot de la vie imposture, il avance, il la cueille, il la porte au-delà du passage piéton, jusqu’à un autre rivage. son partenaire n’est pas venu, il a senti le besoin de se substituer à lui, un porté moins gracieux et pourtant étonnamment fluide, les mots en arabesques indociles : s’il fallait vous perdre, ce ne serait pas ici. trop tard, trop tard, pour embrasser la mort, il est dans la tombe et te voilà vivante, vibrante de ton deuil et de ce sang qui agonise dans tes veines. un jour, un mois, une année, et puis une autre, et ça sera comme ça, valse lente de l’écueil que tu as voulu précipiter. trop tard, trop tard, les temps trépasseront devant toi, et ton fantôme continuera de les profaner. il ne lui sourit pas, il ne lui lâche pour autant pas le bras, les voilà éloignés de la tourmente, et pourtant saisis par l’absurdité de retrouvailles qui sonnent comme une première rencontre. il ne s’est pas présenté au commissariat, il ne se présentera pas plus à elle, désormais qu’il est là, les yeux rivés dans les abysses obsidiennes. vous êtes déjà perdue. pourquoi vouloir alors accentuer la laideur du trait ? |
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| Sujet: Re: (2018) blues — Iskandar Sam 13 Mar - 16:19 |
| blues L’inerte se meut dans la folie, dans la gangue noire de cette aliénation cinglante qui appelle à l’apothéose de la mort. Elle revoit le cadavre, elle ressent la froideur rigide sous ses doigts, elle perçoit les immondices des chimères que l’esprit est capable de dessiner, Dris dévorer par la vermine, enterré mille pieds sous terre, le sang en inondant la brunâtre mixture et les mains tremblement davantage, une quille noire sur un champ de boules roulant à pleine allure, aveugle de tout, surtout du monde, aveugle tout court, d’elle-même et de la vie qui pourrait être fauchée. Elle inspire sans rien sentir, elle suffoque et manque de sentir l’immonde bile du dégoût retenu, du choc mal encaissé emmêlant les entrailles sous la plaine du ventre creux, n’ayant rien avalé depuis plusieurs heures. Ainsi, loin des yeux du flic qui la mirait avec insistance, peinant à garder son calme mais rentrant malgré tout dans son jeu vicieux, elle relâche la pression, elle aimerait hurler sa rage de savoir l’un des seuls à qui elle donna son corps et ses sourires, mort à cause d’elle, mort de l’avoir approché, mort de la main d’une mère qui n’a même pas tenu à retenir son fils lorsqu’il fut emmené par la nuée de flics. Un tic nerveux agite ses lèvres, comme un animal prêt à grogner, une chienne atteinte par la rage, mordue par le mauvais rat, un cri au bord des lèvres et peut-être était-ce ça qui allait sortir lorsqu’elle entrouvrit les lèvres face au pigeon qui l’interrogeait sans rien obtenir d’elle que le silence pesant aussi lourdement que du plomb. Peut-être était-ce cri qui n’est un craquement qui se voit fauché dans un craquement. Une fêlure subite et son cœur s’arrête quand une ombre passe, poigne volante autour de son biceps pour l’entraîner loin de l’océan bétonné, tombant sur une rive et elle gémit dans sa torpeur sans rien voir, sans rien reconnaître, la chevelure irritée par les grattements incessants, se fichant des insultes qui fusent derrière elle, par les regards qui les transpercent, la poignardent mais elle ne sent plus rien, un pied dans la tombe où Dris tombera bientôt. Un vertige la surprend mais elle se sent retenu par une poigne affirmée qui n’a pas besoin de serrer au point de lui faire mal, autoritaire, elle se rend compte d’abord des habits qui lui font face et des yeux qui l’observent, élevant sa tête pour percevoir le visage de l’homme venu interrompre son hurlement ou ses aveux. Elle aurait été prête à dire « C’est moi. C’est moi qui l’ait tué. » pour sauver son frère de la prison. Pourtant, elle n’a rien fait, elle n’a pas bougé lorsqu’on lui annonça la condamnation des aveux et des mensonges de son précieux petit frère, être frêle qui se vit conspué tout le long de sa vie pour n’être qu’un homme. Dans une posture de rejet, de recul, la pointe d’un pied posé vers l’arrière, elle semble être une âme en cavale que la faucheuse vient d’attraper, sa robe s’agitant sous les bourrasques des voitures qui les frôlent encore, ses cheveux caressant ses joues blêmes, les cernes prouvant qu’elle n’a pas dormi depuis bien longtemps, marqué par la laideur de l’humanité, faillible comme tout le monde.
Les mots qui sonnent percent la bulle fine et sombre dans laquelle elle vient de s’enfermer, comme un acouphène délivrant enfin ses oreilles et elle grimace, voulant se libérer de la poigne qui l’enserre, le sens des paroles sibyllines prenant tout leur sens alors qu’elle réplique, inerte et lui offrant, pour la première fois, le timbre fumeux de sa voix « Qu’est-ce que ça peut vous foutre ? » Elle dévale la silhouette jusqu’à trouver cette main à la chaleur étrange autour de sa peau glacée, comme ayant déjà rejoint l’au-delà, anémique, d’une constitution de faible, prête au malaise à chaque instant mais continuant de couper les veines pour ses rituels vains et noirs. Il lui faut le retrouver, ce soir. Il lui faut parler à Dris et demander pardon pour l’horreur que sa mère a perpétré. Et peut-être alors devra-t-elle tuer sa propre génitrice, inverser la tangente et délivrer les femmes St-Clair du carcan dégueulasse dans lequel elles se sont enfermées seules. Épuisée, elle abandonne la lutte et lui délaisse un instant son bras, le regard pris dans les orbes grisâtres, rappelant un ciel pluvieux où le bonheur n’a aucune place, un ciel parfait pour un jour de deuil, ne lui offrant à son tour aucun sourire, rien qui ne puisse prouver que la vie l’habite ce soir. « Je ne voulais pas crever, rassurez-vous. » Quelque chose en est elle est déjà pourri, il le sait, elle ignore pourquoi mais elle comprend qu’il le sait, qu’il n’a pas besoin de davantage de mots pour comprendre qu’elle n’est qu’un bout d’âme, un bout de quelque chose, engeance infernale traversant le monde des Hommes pour les châtier par sa présence, les enfermant dans ses bras, entre ses cuisses ou dans ses mots qui prédisent un sombre avenir. « Vous avez mon frère, non ? Pourquoi m’avoir suivi ? » La nuit les surplombe et les observe, vicieuse, leur promettant d’être longue, d’être épuisante, de signer l'aigreur passive de cette rencontre entre leurs âmes filandreuses. Quelque chose dans la raideur de sa posture s’allège peu à peu et la pousse à déposer totalement son pied à terre, s’approchant sans le vouloir du corps du grand homme qui la surplombe, longiligne, comme elle, dégageant quelque chose qui ne vient pas d’ici non plus, qui empeste la rouille du sang, qui empeste ce même sang qu’elle a encore sous les ongles. Fixant son torse, là où doit se débattre un palpitant pompant le sang sans qu’aucun sentiment ne l’habite, elle soupire encore « Allez faire votre taff, Monsieur l’agent. Un homme est mort ce soir, de la main de quelqu’un. Il serait bien qu’il soit vengé comme il se doit, non ? » Et elle l’observe, élève l’onyx perfide jusqu’à lui, peu certaine de la vengeance qu’elle sous-entend sous ses palabres glissantes sur sa langue de serpent venimeux, leurs deux êtres créant une roche que les passants évitent, s’arrêtant brièvement sur eux, plus sur lui que sur elle, car elle n’est qu’une insignifiante partie du monde quand lui attire l’attention, quand les femmes sourient devant la belle gueule, quand les hommes se sentent piéger et heurtés dans leur virilité par ce qu’il semble empester. Quand elle … Elle se fait soluble, insaisissable, oubliant le monde et qu’il ne faudrait que quelques pas pour rejoindre la mort quand bien même elle n’en a jamais voulu, subissant son existence car il faut bien avoir mal pour survivre lorsque l’on porte son nom.
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| Sujet: Re: (2018) blues — Iskandar |
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