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 natural blues — Andrew

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Message Sujet: natural blues — Andrew   natural blues — Andrew Empty Mar 30 Mar - 11:53


natural blues

Il semblait beau avant de parler.
Voilà ce que se dit l’ennuyée qui demeure le menton plongée dans le creux de sa paume, accoudée à un bar lumineux, où toute la peuplade de la haute sphère s’enlise dans l’alcool, les lignes aspirées dans les chiottes, les timbres magiques déposés sur les langues qui se tendent sensuellement pour être ensuite embrassée. Les filles, ici, ne cherchent pas qu’à danser, c’est un lieu de rencontres, de partages étranges où Phèdre aime se montrer pour être vu encore et encore, dans ses plus beaux atours, prise par les flashs des corbeaux s’étant glissé dans le nid d’or de la jeunesse argenté, brillant de mille feux par leur pathétisme, en ayant trop à cracher à ne plus savoir quoi en faire. Elle observe ses quelques amis se faire les plus bruyants dans le fond du club, suppliant une amie du regard de venir la sauver de ce guet-apens tendu par elle ne sait quelle divinité lui en voulant forcément. Aphrodite aurait dû lui offrir un Adam plus intéressant, plutôt qu’un Apollon idiot, ne servant qu’à lorgner sur le décolleté plongeant ne laissant pas voir autre chose que l’esquisse d’un tatouage discret, des monts à peine élevés de ses seins de jeune fille. Sa moue boudeuse laisse voir le bouton de rose de ses lèvres où il laisse baver ses yeux de chien affamé par l’extase d’une nuit où quelques coups de reins lui suffiraient et ainsi elle ne serait plus très intéressante. Les coups d’un soir lui importe peu et ne lui disent rien qui vaille. Phèdre est rêveuse, se transporte dans les idéaux des fleurs bleues qui veulent à tout prix aimer et l’être en retour, avec les viscères, avec les organes, avec tout ce que l’âme aurait à donner. Pas ainsi. Pas dans la va vite de la passion passagère qui n’est souvent pas si bonne lui raconteront ses proches, des baises de boite de nuit qui donnent envie de vomir, où l’on se sent plus salie sans qu’on ne l’avoue, des fins de soirées où la jouissance explose rapidement et où on préfère oublier que l’on a ramené l’inconnu dans ses propres draps que l’on devra faire laver pour laisser partir la crasse de la sueur et des fluides qui ne s’estompent guère. Les souvenirs demeurent dans la caboche des filles et des garçons qui veulent l’orgasme et se voient déçus lorsqu’il vient trop vite ou ne vient même pas. Elle soupire, laisse tournoyer sa paille dans le cocktail commandé, les pommettes rosées car l’ivresse lui tape contre les tempes au bout de quelques gorgées. Elle s’appuie nonchalamment contre le bar en une position outrageuse, tendant ses reins vers l’arrière, de sa longue robe aux deux fentes laissant voir ses cuisses léchées par le soleil, un brin bronzées mais pâles tout de même, ses chevilles douloureuses et regrettant de ne pas savoir supporter, au bout de tant d’années, la douleur des pointes qui torpillent le plat des pieds. Des douleurs féminines, des douleurs de femmes qui veulent à tout prix se faire plus grande et elle s’abaisse pour ne pas le dépasser d’une tête, déjà bien élancée pour son jeune âge et l’homme en face d’elle qui continue de babiller des choses dont elle se fiche le prendrait bien mal de la voir si grande. Ils sont nombreux à les trouver laides, les grandes plantes, à sentir leur orgueil de mâle froissé par les ombres élancées des fées qu’ils veulent pourtant baiser en secret. Ou sans se cacher. « C’est quoi ton nom d’jà ? » Il ne le lui a jamais demandé mais elle le répète, d’une voix alanguie un « Phèdre. » qu’il oubliera, ne se rendant même pas compte qu’elle préfère observer le quartier de citron vert dans son mojito plutôt que lui, s’enivrer de sa surface qui se plisse à chaque mouvement de sa paille et de sa cuillère, se languissant de rentrer, hésitant à supplier Misha de venir la trouver ce soir, pour de la compagnie. Elle promettra de savourer sa peau, de le faire glisser dans les effluves subtiles de son ventre toujours aux abois pour son nom, comme si le désir de la jeunesse n’avait jamais quitté le Paradis de leurs idylles chaotiques.

Mais elle ne fera rien. Elle décide de le laisser là où il est ce soir, contrôlant avec peine ses envies de savoir où il se cache, d’elle ou du monde, loup solitaire, n’ayant pas besoin de la féroce compagnie d’une ex qu’il a décidé d’investir de nouveau de son vit qui se déploie pour elle, qu’elle a si souvent pris entre ses lèvres roses et elle rêve d’érotisme, de singer la nuit de tous ses soupirs, rêvasse jusqu’à ce qu’elle sente une main se glisser sur sa hanche. Le sourire fane et le bourgeon rose de sa bouche noirci pour que l’on voit dans ses yeux la tempétueuse furie qu’elle abrite. Apollon ou quel que soit son nom d’idiot bienheureux s’est rapproché, tente le tout pour le tout et personne ne fera rien alors même que la paume se déploie plus bas encore, saisissant la tendresse de sa croupe. « Tu fais quoi là ? » Leurs visages trop proches la dégoûte et elle tente de reculer mais le mâle est insistant, sorti chasser pour attraper une colombe et la déplumer rapidement pour délaisser sa dépouille dans le coin d’une pièce. Le malaise s’installe et elle tente de repousser la main, de ne pas entendre les murmures salaces qu’il glisse au creux de son oreille, de sa main qui pince trop fortement et elle espère ne faire aucune esclandre, serrant les dents, la nausée remontant le délicat ruisseau de sa gorge comme filent les réminiscences outrancières des paumes sous lesquelles elle passa. Les larmes manquent de lui monter aux yeux alors qu’elle soupire un « Non » ferme mais faiblard, tanguant sur ses escarpins noirs, tentant de se libérer, pauvre libellule bien naïve, de la poigne du bourreau, se souvenant de toutes lèvres qui glissèrent sur elle, des langues qui voulurent lécher la sienne, des suçons que l’on lui fit, que son propre amant de l’époque traça méchamment sur la pomme d’un sein. Et dans le maelström de la panique, elle se fige, se découvre stupidement incapable de repousser, les yeux vitreux, laissant un baiser échouer sur sa pommette, un gémissement de plaisir, l’Apollon lui laissant sentir toute la dureté de son envie d’elle contre sa cuisse. Et les rires autour d’elle, la musique, l’amusement, la légèreté de sa soirée se brisent pour laisser entrevoir le cauchemar qui ne cesse de recommencer,  victime sans qu’aucun œil ne le remarque ou décide de ne pas le voir, donnant l’air de deux adolescents flirtant parmi le commun des mortels mais personne ne voit l’effroi dans ses yeux, sa tête qui tente de se détourner d’un baiser qui se veut forcer au coin de sa bouche où il demeure le goût de celui pour qui son cœur saigne. Elle ne pourra s’offrir, elle ne pourra rien donner, elle ne veut rien. Elle ne veut rien et répète un « Non... » qui tombe dans le puit d’une oreille de sourd, piégée.  


(c) corvidae
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Message Sujet: Re: natural blues — Andrew   natural blues — Andrew Empty Mer 31 Mar - 10:44


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Désert des émotions, trouvé dans le plaisir d'une absinthe sans nom. Le barman sert et l'alcool coule à flots. Le jeune homme pénètre les lieux avec un regard méprisant mais sot. Que font tous ces jeunes ici, à se déhancher comme si c'était joli? Que font-ils à perdre leur nuit dans la débauche, dans les mauvais paris? Andrew défait le col de sa chemise, retire sa cravate qu'il enserre autour de son poing et récupère un verre au bar. Il déteste ce genre d'endroits où les lumières criardes sont plus faibles que les cris des chattes en chaleur qui espèrent trouver ici leur bonheur. Une table se libère dans le fond de la pièce, cachée, loin de la piste, elle est parfaite. Drew s'y presse et chasse une gamine qui vient y joindre elle aussi ses fesses. Le regard implorant de la jeune blonde ne l'attendrit pas et il grince des dents, narquois « J'ai une tête à vouloir baiser avec toi?  » Cinglant, il n'est pas galant dans ce genre d'endroits. Ici, la jeunesse dorée vient se gaver de pilules, de verres aux contenus douteux et déverser sa rage sur une paternité triste et sévère qu'elle déplore, qu'elle vénère. Affalé dans le sofa de trop haute qualité pour trôner dans un bar, il regarde défiler les silhouettes quasi nues sur la piste de danse. Andrew aime parfois se rappeler de ses jeunes années où il était un de ces éphèbes gâtés qui venaient se montrer et faire la une des tabloïds en sortant de boîte mort déchiré.

Et alors qu'il absorbe une métisse au regard profond, alors qu'il la devine avec des airs de guerrières et de maîtresse amère, ses yeux bifurquent vers une autre silhouette, en arrière-plan. Phèdre. Il sourirait presque mais l'alcool n'en est pas encore là. Vivement, il serre ses doigts autour du verre et le porte à ses lèvres pour le finir d'une traite. Une serveuse qui passe par là est mise à ses commandes pour lui rapporter une bouteille. Cela sera plus efficace. Le cousin malicieux devrait se lever et aller saluer sa relative. Mais il préfère observer la jeune femme dans son élément naturel.

Phèdre, héroïne mortelle.
Phèdre qui de ses airs les gèlent.
Phèdre...


La poésie s'interrompt quand dans son pantalon l'homme se contracte. La belle n'est pas seule. Un homme plante ses lèvres derrière son lobe et susurre des mots qui la font frissonner. Andrew se rappelle de leur nuit, se souvient de leurs presque ébats, et son corps réagit en la voyant proie d'un autre. Il déteste ça mais il observe, curieux et voyeur. Il observe, se retenant de se lever pour aller dégager l'indésirable visiteur. Sauf qu'il distingue soudain, entre les silhouettes dansantes qui gâchent sa vue, un "non" dans la bouche de sa cousine. Un "non" sans appel qui lance le signe d'alarme qu'il n'attendait pas. Soudain debout, Andrew traverse le club d'un pas ferme, pose sa main sur l'épaule de l'inconnu et l'attire en arrière avec une violence qui lui est familière. L'alcool n'a pas encore fait assez d'effet pour qu'il ne sente pas la douleur lancinante du coup de poing reçu instantanément dans ses tripes. Réflex militaire, il envoie valser l'indésirable dans le bar et s'approche de Phèdre avant de lui dire avec un ton moralisateur et cru «  Mais qu'est-ce que tu fous?! » digne d'un grand frère qui protège, digne d'un amant qui jalouse.

Des gardes apparaissent, cherchent à saisir les deux hommes mais Andrew sort sa carte de presse. Son statut de reporter intéresse peu les vigiles mais son nom ressort sans difficulté. Parker. Andrew Parker. Ils opinent du chef comme deux bons chiens soudoyés par l'argent et matés par les coups de plomb des grands. Parker se retourne vers Phèdre et pose sa main dans le dos de la belle gamine trop gâtée. Une main possessive qu'elle a déjà éprouvée cette soirée mais venant d'un autre acquéreur, d'un autre agresseur. « Pourquoi tu fais cette tête là? Tu pourrais me remercier plutôt que de bouder, tu crois pas?  »Mais il la connait assez pour savoir qu'elle va lui rire au nez et probablement même lui jeter son verre au nez. Phèdre, quelle que soit la situation, n'aime pas qu'on lui apporte son aide. Femme jeune et indépendante, elle préfère montrer que c'est elle qui mène la danse.

 


(c) corvidae
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Message Sujet: Re: natural blues — Andrew   natural blues — Andrew Empty Sam 1 Mai - 20:17


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S’enlise la joie éphémère d’une soirée qui tourne au fiasco. Ce n’est pas les mains qui la détiennent qui la gênent, ce ne sont pas les murmures outrageux qui glissent à son oreille, c’est bien la silhouette qu’elle voit s’élever au loin bien malgré elle, au travers des néons qui embrasent l’assemblée, le regard enivrant d’un homme souillé par une sorte de mélancolie qu’elle a toujours voulu panser de ses rires ou blagues vaseuses, ce faciès d’homme solitaire n’ayant rien à faire dans les hautes tours d’ivoires lumineuses des sangs-bleus qui refusent de ployer face à la bassesse de leurs égos surdimensionnés. Elle s’exhibe à sa vue et ne fait pas mine de ne pas le voir, figée dans un ralenti étrange, comme si le temps se faisait manipuler par Chronos lui-même, s’enlisant dans une œillade laissant revenir les souvenirs de l’interdit, de la nuit hivernale où ils se pressèrent l’un contre l’autre autrement que comme deux êtres partageant quelques peu de leurs sangs. Le dégoût lui revient comme la purulente envie de l’être qui s’approche, ne sentant même plus la main qui se dépose tout près de la courbure d’un sein duveteux mais ce n’est pas pour lui que le bourgeon s’irrigue, ce n’est pas pour les mains baladeuses de celui qui force qu’elle sent s’enflammer ses pommettes sous le halo de ses cheveux de blés, la fille de l’éden se voyant piéger dans son propre jardin où pénètre un démon.

Voilà l’importune arraché au corps hanté de grivoiseries, serrant les cuisses dévoilées pour ne pas entendre flirter l’hécatombe du désir interdit et méconnu par les Batten eux-mêmes. La nausée la surprend mais elle sourcille face à l’affront de ces quelques premiers mots offerts après des années d’évitements, ne jamais croiser Andrew pour ne pas céder à la vile tentation de l’admiration qui l’anime depuis sa prime enfance, ne pas adorer ce qui ne peut être adorer, pas de la bonne manière, l’interdit marquant l’opalescence de ses yeux « Hein ? » soufflé dans la grandiloquente salle qui abrite les abrutis qui épousent la poudreuse et autres cartons qui aspirent vers une autre réalité, voyant l’intrus se débattre de la poigne militaire. Jetant à peine un coup d’œil au prince se pensant charmeur avec ses pattes trop curieuses, elle n’empêche pas la vague de scandale, se détourne comme si elle n’était plus concernée, offrant son profil à l’homme qu’elle ne voudrait plus voir apparaître sous son attention malheureusement trop aiguisée lorsqu’il ose se présenter. Combien de fois a-t-elle tout fait pour qu’ils ne se retrouvent pas dans la même pièce, pour que jamais ils ne soient seuls ? Ils n’ont pas le droit. Ils n’ont plus le droit. Enserrant son verre, elle se gorge de quelques lampées de rhum et de menthe, de citron vert, un met favori et cliché pour la fille de la soie et de velours qu’elle est, jouant les indifférentes, écoutant pourtant l’échange d’une oreille trop attentive. Parker suffit à faire fuir les vautours et les yeux qui s’élèvent vers eux suffisent à l’agacer. Elle ne veut rien, elle ne veut pas que l’on parle d’elle en mal, que sa tête finisse accolé à celle d’un des plus grands reporters de guerre connu dans cette ville immense.

Et voilà la main qui se dépose, le parfum qui ennui son nez insolent alors qu’elle tend tous ses muscles, se détourne sèchement vers lui pour échapper à cette paume se déposant sur sa peau. « Me touche pas... » Entre ses dents, la voilà qui l’affronte, le suppliant en silence de ne pas se jouer d’elle maintenant, pas ce soir, pas alors qu’elle se doit de rester la plus lisse possible, que les flashs ne capturent rien de cet échange mais causes perdus, les téléphones s’élèvent déjà et les vidéos filtreront sûrement pour crier que la fille Batten a fait s’élever deux hommes pour elle, un combat de vieux coqs dont elle se serait bien gardé. Haussant un sourcil, elle dépose son flanc et ses côtes bien saillantes sous sa robe ouverte sur ses longues jambes attifées d’une belle pâleur pour lui faire face, se jetant dans l’octogone de leur passif commun dans un simple regard, esquissant le plus mesquin des sourires « Te remercier ? J’avais pas b’soin d’ton aide, il faisait qu'me draguer comme un gros lourd, ça arrive. Tu peux dégager maintenant. » La voix détonne avec le givre qui s’y glisse, jur avec la chaleur qui ne peut que se sentir sur l’épiderme, avec l’enfer qui hante ses prunelles le lorgnant avec une culpabilité plus grande encore, la ramenant aux soupirs qu’il a su lui arracher, à cette jouissance frôlée, serrant les dents pour ne pas céder à l’envie puéril de fuir la première. Il partira. Il partira le premier. Ici est son royaume et il n’a plus rien à y faire. Pleine du mépris de princesse qu’elle a pu sculpter au fil des âges où on fit d’elle une enfant capricieuse et qui ne connait pas grand chose du monde, elle le dédaigne de toute sa grandeur et sa posture, le nargue d’une mèche blonde qu’elle laisse s’enrouler derrière une oreille, de sous ses cils, la défiance ne pouvant être ignorée « Qu’est-ce que tu fiches ici ? J’pensais que t’étais plutôt du genre … bar miteux, là où les clochards s’empiffrent de cacahuètes ou j’sais pas quoi. » Elle ose se pencher, tenter de batailler contre l’aîné pour mordre la première jusqu’à ce qu’il saigne et daigne sortir de sa vue. « Maman a raison. T’as rien à foutre dans notre monde, Andrew, tu fais un peu tache ici. Tu d’vrais savoir où est ta place depuis, non ? Alors … Pars. » Quelque chose tremblote dans son timbre alors qu’elle lui ordonne de la quitter, le fixant comme pour supplier qu’il ne les laisse pas davantage seuls l’un et l’autre, créateurs de désastres malsains. Elle ne peut pas se permettre de le voir revenir jusqu’à elle. Elle n’est plus la rive sur laquelle il pourra s’accrocher pour ne pas sombrer dans le chagrin. Et elle veut l’achever, le voir souffrir pour l’avoir laissé faire ce soir-là, ivre et prête à tout pour qu’il ne souffre plus « Va retrouver ton ex-femme ou n’importe quelle vieille putain que t’aimes te taper. »


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Message Sujet: Re: natural blues — Andrew   natural blues — Andrew Empty Lun 10 Mai - 11:37


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La guerre ne s'est jamais vraiment déclarée entre eux et pourtant les balles fusent constamment. Au gré de ses oreilles, Andrew entend le sifflement persistant du mépris et de la haine. Son unique erreur étant d'être le frère de la mère. Phèdre n'oublie rien et même si tous deux ont passé sous le sceau du secret le débordement qui les a autrefois dévergondés, il semble clair que la jeune femme continue de lui en porter rigueur. Il soupire en la voyant aussi remontée contre celui qui l'a débarrassée de son agresseur. « De rien.  » répondi-il malgré qu'elle ait préféré troquer le merci demandé par une phrase dédaigneuse où elle explique l'inutilité de son oncle. Il est clair que la jeune femme pourrait se débrouiller seule en temps normal. Son caractère trempé et ses manières de lionne sauvage quand elle plante son regard dans votre coeur... mais ce soir, elle est pucelle sur talons, elle est gazelle qui se fait chasser par le lion. Et l'idée qu'elle se laisse approcher par un inconnu déplaît terriblement à Andrew qui la voit encore comme une jeune ingénue.

«  Tu me prends pour un éléphant? » Il arque un sourcil et commande une bière au bar avant de s'asseoir alors qu'il n'y a pas été invité. « Et toi? Qu'est-ce que tu fiches ici? T'es pas plutôt du genre à te retrouver couchée sur un lit après avoir bu une boisson non identifiée avec un mec louche mais sexy qui te l'aurait payée?  » Andrew agresse sec. Il déteste la voir aussi agressive avec lui. Alors il lui rend la pareille. En ces moments, il a le sentiment de voir la mère de Phèdre qui joue avec ses pieds et non sa nièce qu'il aime pourtant tant. Sèche et vicieuse, ses mots sont le reflet parfait de la rejetonne de l'aînée des Parker. Andrew fait tourner son siège, portant sa bière à ses lèvres et sourit.  « T'es pas capable de trouver tes propres mots? Faut que tu me sortes ceux de ta mère?  » Il avale une gorgée rafraîchissante de son verre avant de faire pivoter encore le siège et de la regarder qui assène son dernier coup. « C'est déjà mieux.  » Son verre est posé sur le verre et il a les yeux qui pétillent d'une rage non dissimulée. Il sourit toujours avant de répondre « Et toi quand tu me chauffes, t'es quoi? Une vieille putain aussi?  » Il tire à balles réelles sans plus se soucier des convenances. Phèdre est impitoyable et Andrew n'est pas d'humeur à se laisser marcher sur les pieds par une gamine qui a failli se faire violer à trois reprises depuis le début de la soirée. « Je connais mes défauts Phay, je les connais. Pas besoin de me les rappeler. Mais ce serait pas mal si t'arrêtais de te voiler la face et que tu commençais à admettre ce que tu vois quand tu te regardes dans une glace. T'es pas mieux foutue que moi.  » Ses yeux sont pernicieux et soudain la lumière dans le bar s'éteint. Un moment de black out ou un effet du DJ? Il n'en sait rien. Andrew cherche sa bière du bout de la main et la renverse volontairement en direction de sa nièce. « Oups.  » Il ricane doucement, se levant de son tabouret avant de murmurer pour que seule elle puisse l'entendre. « Semblerait que la princesse soit souillée.  » Il attrape sa main et lui enjoint de le suivre dans une invitation inattendue. « Arrête de faire ton chaton en miaulant et en griffant des jouets pour bébé. Suis-moi dehors si tu veux faire tes griffes.  » Sa voix est trop suave pour qu'elle ne remarque pas qu'il y a dans sa suggestion quelque chose d'interdit et de grave. Il ne bouge pas. Dans le bar, des silhouettes sont visibles grâce aux lumières des téléphones et des petites guirlandes qui sont accrochées au fond de la salle. Mais le reste n'est que pénombre.

 


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