save the queens ---- / ALMA OCANA
28 ans ---- / ace of spades ---- / eiza gonzález
identité complète / Alma Carmen Ocana. Elle tient son nom de papa, même si les accents [ ocáná ] ont sauté à la paparesse pour sentir moins fort la frontière. lieu de naissance et origines / À Culiacán, au Mexique ; elle a des origines béliziennes et le reste est mexicain. études ou métier / Pas d'université, alors des jobs sans vernis. Depuis trois ans, rabatteuse dans des clubs en vue pour le compte de parties de cartes clandestines. orientation sexuelle / Pan. statut civil / Célibataire depuis huit mois, même si, Alma, elle n'arrive pas à le voir comme ça. pi, scénario ou prélien / Pi.
traits de caractère / a priori superficielle, volcanique, fouineuse, loyale, ultra sociable, coriace, séductrice, à l'aise avec l'imprévu, jalouse, passionnée, persuasive, sarcastique, féroce, protectrice, peut facilement céder à la mesquinerie, cupide mais prodigue, fière, susceptible, combinarde, pas étouffée par la pudeur, effronté, frondeuse, opportuniste.
save the queens ---- / TELL ME MORE
once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share
01/ Alma a un an de plus que ce que prétend son acte de naissance (et tous ses papiers depuis). L’inexactitude est une fraude, imaginée par ses parents lorsque son frère naît, lui, sur le sol américain. Afin qu’elle ne soit pas clandestine, ils les déclarent jumeaux à l’État civil new-yorkais. Elle l’apprend sur la fin de son adolescence, au hasard du document falsifié dans un carton ras de bordel et d’une dispute en l’occurrence tout ce qu’il y a de plus hispanophone. Les deux – aînée et cadet, donc – n’en font pas moins semblant, et ça pour le reste de leur vie. Si on apprenait qu’Alma est née à Culiacán, elle pourrait être expulsée par un agent zélé de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) légèrement groupie de Donald Trump. 02/ Elle n’a pas toujours vécu dans le Queens ni à New York. D’abord installés à Buffalo, où papa pouvait bosser dans les aciéries et maman faire le ménage dans les motels sans avoir à présenter de titre de séjour, les Ocana déménagent à la fermeture des principaux sites industriels de la région. Ils s’entassent dans un deux-pièces de Corona, dans le nord du Queens. Alma a déjà cinq ans et elle ne se rappelle pas un autre endroit que ce hachoir à dignité et de partager un matelas avec son frère et sa sœur. Malgré tout, ce quartier, Xenia Street, elle l’a dans le cœur. Sa mère y vit toujours, avec sa sœur, et, même lorsqu’Alma joue gentiment les snobs, on peut sentir la nostalgie qui lui écarte les côtes. 03/ Alma ne choisit pas : elle aime les garçons et les filles. Pour elle, ça a toujours été une évidence. Un jour qu’elle a quatorze ans, elle est convoquée par le proviseur de son lycée après un baiser échangé avec l’une de ses camarades de soccer. Les parents de la fille ne comprennent pas ; ils ne comprennent pas le pourquoi de cette rencontre disciplinaire. Le père d’Alma, pour sa part, c’est sa fille qu’il ne comprend pas. Elle a ses quatorze ans quand, en rentrant, il la fout sur le pallier avec un sac de ses affaires. Elle ne lui pardonne pas, jamais, même quand il est arrêté et déporté pour le Mexique et pas davantage quand elle fait en sorte qu’il revienne aux États-Unis ; ce n’est pas pour elle, c’est pour sa mère, son frère et sa sœur. 04/ Elle trouve refuge deux portes plus loin, chez Toni. La famille de Toni est issue de l’immigration italienne (majoritaire dans Corona jusqu’à l’immigration des hispanophones à la fin des années 90) et, s’ils sont assez traditionnels dans leur genre, ils accueillent la môme que, de toute façon, ils voient déjà traîner dans leurs pattes en permanence. Personne ne compte plus au monde pour Alma que Toni. Ça a été sa meilleure amie et sa sœur d’élection avant d’être l’amour de sa vie. C’est depuis toujours qu’elles dorment dans le même lit, se racontent absolument tout et se protègent du reste du monde. En tous les cas, elles le faisaient jusqu’à il y a peu. 05/ Alma ne fréquente pas forcément des gentils. En fait, ses fréquentations sont pour moitié dans sa rupture avec Toni. Peut-être qu’elle a eu le choix, un jour, ou peut-être qu’elle est née avec le menton éclaboussé, les mains sales et deux ou trois jetons seulement de morale. Elle a tendances à dire qu’elle n’a pas eu de chance, qu’on ne lui a rien donné, qu’elle a dû prendre, prendre et parfois voler. Alors elle a fini par frayer avec des gens de son espèce, et d’autres bien pire que ça. Elle est consciente de bosser pour de sales bonhommes, Alma, mais elle aime assez l’argent pour oublier qu’elle connaît des noms et des endroits. 06/ Elle aime les jolies choses, une vie légère, les bijoux claquants, les robes de luxe... Alma, elle aime tout ce qui met de la distance entre le trou où elle a grandi et sa vie actuelle. À la mater quelques secondes, on la trouve sublime, oui, mais futile ; en vérité, elle cache bien son jeu, car celle qu'on trouve à balancer du fric dans des talons aiguilles et des sacs à main est aussi celle qui glisse un chèque à sa mère et à sa soeur tous les mois.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK
thémistoklès ---- / 22 ans ---- / rpgiste
ville / gotham city. études ou métier / vilain professionnel. avis général sur le forum / il est très très chouette (et beau). le détail qui t'a fait craquer / c'est sûrement les groupes, autant leur titre que le rapport au hasard lui-même. fréquence de connexion / tous les jours. le mot de la fin / oyé les gringos, tequila ou bien ?