take a walk on the wild side | leor #2

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{ Take a walk on the wild side }
crédit/ tumblr ☾ w/@Gregor Ferreira

Elle l’a suivi dans cette suite grand luxe sans émettre une seule opposition. Prête à emprunter ses chemins sinueux, peut-être même dangereux dont il semble vouloir garder le secret ; prête à s’enfoncer un peu plus loin dans l’intime obscurité d’un désir qu’ils paraîssent partager. Au milieu des tapis, des moulures et de la tapisserie, il n'y a que Leonide, un morceau de dentelle, et les yeux qui la dévorent. Beaucoup de femmes à sa place se sentiraient à la merci de l’homme qui lui fait face, pourtant elle l’affronte d’un regard conquérant, dessinant les contours d’une provocation silencieuse.

Dans ses yeux tu peux apercevoir un brasier,
De ceux qui te donnent l’envie d’y plonger,


Elle le détaille alors qu’il détache sa cravate, qu’il se redresse et s’approche comme un prédateur le ferait de sa proie. Elle ne tremble pas, elle se réjouit. Revigorée par la découverte d’un homme qui parvient à lui donner envie, de ces envies soudaines qui font chavirer toute raison, une envie qui dévore les chairs et à laquelle on ne peut pas dire non. Elle le suit du coin du regard jusqu’à ce qu’il finisse par disparaître derrière elle. Il lui tourne autour comme un vautour, et elle pourrait s’en indigner si seulement ce jeu auquel ils jouent ne l’avait pas hypnotisée. Elle sent un bout de tissu être passé autour de sa gorge et devine qu’il s’agit de la cravate qui serrait quelques minutes avant celle de son inconnu. Le danger, le vice qui se glisse dans cette suggestion à peine voilée dessine un sourire sur les lèvres de leo que le tissu vient frôler. Elle aime la noirceur qui se glisse dans chacun de ses gestes, dans chacune des intentions qui anime cet homme dont elle désire le corps tout entier. À présent littéralement plongée dans l’obscurité, elle l’écoute prétendre pouvoir lui promettre concertos et symphonies. Électrisée par le contact de ses doigts sur sa peau, elle frissonne lorsqu’il fait glisser la dentelle le long de ses jambes, elle vibre presque lorsqu’elle devine son envie dans la caresse qu’il se permet sur le bas de ses reins. Leonide se retourne pour lui faire face après qu’il ait demandé à la fille qu’il a plus tôt créé ce qu’elle désire. Du bout de ses doigts elle parcoure son visage, dessine le contour de ses lèvres, aveuglée par le bout de tissu dont émane l’odeur de son bourreau, puis elle laisse ses mains descendre le long de son torse pour venir détacher le bouton de son pantalon.  « Je veux l’infini dans un toucher, l’absolu dans un baiser, je veux vibrer toute une éternité... »  lui souffle-t-elle à l’oreille alors qu’elle glisse l’une de ses mains un peu plus loin. Elle embrasse l’arête de sa mâchoire, en même temps qu’elle caresse l’incarnation du désir de l’inconnu à son égard.  « J'attends Ben, montre-moi de quoi tu es capable. ». Leonide privée d’un de ses sens pourrait être vulnérable, mais l’obscurité ne lui fait pas peur, et c’est dans le noir que son éclat est le plus étincelant.

Alors sur ta peau tu veux sentir les flammes,
À la passion, donner ton corps et ton âme.

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{ Take a walk on the wild side }
crédit/ tumblr ☾ w/@Gregor Ferreira

Les caresses, les mots doux.
Tout un arsenal pour en venir à bout.
La brune exulte, expire.
Les doigts de son prédateur, son sourire.

Il est doué Gregor. Se comparer à un musicien n'est pas sans raison. Celui qui aime caresser les touches du piano est doué pour jouer de drôles de notes quand son clavier est féminin. Mais il connaît ses partitions, il sait comment enchaîner les notes pleines et les croches. Les dièses s'emmêlent tandis que ses lèvres mordent la chair de la belle. Il ne dit rien, il la regarde, dans son plus simple appareil. Oser lui demander ce qu'elle veut, c'est signe de grande prétention. Mais le boss de sa mafia a confiance en lui. Fier courtisan de la miss Caroline, il s'amuse à la regarder frissonner sous sa phalange. Et la réponse de la dame le sort de son rêve comme par enchantement. «  L'éternité... » grimace-t-il sans qu'elle ne puisse le voir. Face à lui, elle le sent, lui et sa virilité en expansion. Montant déjà vers des hauts cieux tandis qu'elle provoque son désir, qu'elle l'aguiche de sa main. Gregor baisse les yeux sur le corps qui apparaît devant lui sans aucune gêne. Il se penche vers ses lèvres et les embrasse, refusant qu'elle s'arrête à sa mâchoire dans ce geste de pure tentation. Lorsque leurs bouches se séparent, il confesse avec malice «  J'ai bien peur de ne pas pouvoir t'offrir l'éternité. Je suis déjà fiancé. » Fier d'ainsi jouer carte sur table, il la regarde, cherchant une quelconque réaction sur le visage de sa captive. Les mains jointes dans l'une de Greg, il les tient fermement dans son dos tandis qu'il défait sa chemise tout seul, l'empêchant de finir ce qu'elle a commencé. Collée à son torse par l'impulsion de son corps, Greg laisse sa poitrine réchauffer sa peau, élever son rythme cardiaque. «  Mais cela ne m'empêche pas de te posséder. » Sa main libre descend entre eux et s'amuse au même jeu auquel elle s'est livrée quelques secondes plus tôt. Ecartant ses jambes, il constate qu'elle est déjà prête à consommer leur désir réciproque. Et Gregor n'a pas envie de jouer pendant mille ans. «  Tu sembles avoir envie de moi autant que moi de toi. » D'un geste défendu, il goûte son doigt, laissant un gémissement de plaisir lui échapper. Gregor la pousse jusqu'au lit de la chambre d'hôtel et lorsqu'elle bute dessus, la laisse tomber avec grâce. Le pantalon tombe à son tour tandis qu'il s'empare de quoi se protéger. La belle a enfin les mains libres pendant quelques courts instants. Puis, recouvrant le corps de sa fiancée du sien, il se place pour l'honorer de sa présence. Il compte attendre qu'elle lui demande d'entrer. Il ne le fera pas avant, préférant la voir dans le supplice de l'attente.

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{ Take a walk on the wild side }
crédit/ tumblr ☾ w/@Gregor Ferreira

Elle se laisse entraîner dans l’obscurité d’un désir qui se repend dans chacune de ses respirations, s’immisce dans la moindre de ses pensées. Elle ne voit pas l'homme qui lui fait face, mais ressent du bout de ses doigts la vivacité de ses intentions. Elle se délecte de cette proximité qui s’est glissée entre eux, de la découverte d’une nouvelle partie de ce corps qu’elle souhaite sentir s’embraser sous ses caresses. Alors qu’elle goûte  aux saveurs de sa peau, il prolonge cette conquête en amenant ses lèvres à la rencontre des siennes. Un baiser qui réveille les rares parties de son corps encore endormies. En détachant sa bouche de la sienne, il lui confie être destiné à une autre. Un sourire amusé, coquin, s’esquisse alors sur le visage aux yeux bandés de la brune. Cette révélation ne génère aucun doute, aucune once de culpabilité en elle. Au contraire, elle l’amuse, d’autant plus qu’elle aussi est déjà promise à un autre. « Ne t’en fais pas, moi aussi. » susurre-t-elle d’une voix suave et complice, comme pour signer un pacte invisible, secret et hors-la-loi. Elle le laisse saisir ses poignets et les attirer dans son propre dos, affichant un sourire provocateur attisé par la chaleur de son corps nu contre le sien. Elle accepte de lui laisser prendre le dessus, sachant qu'elle saura le reprendre au moment voulu.  « Ne te fie pas au aux apparences, je ne t’appartiendrai jamais. » Elle inspire subrepticement, surprise par un plaisir vivace lorsqu'il glisse ses doigts entre ses cuisses et que dans ses pensées prennent formes des envies qu’elle veut le voir assouvir.

Bercée par le plaisir qu’elle devine dans ses soupires elle suit ses pas jusqu’au lit dans lequel il l’entraîne. Elle se laisse gracieusement tombée, sa chute amortie par le satin et les plumes d’oies. Elle porte alors l’une de ses mains à nouveau libres jusqu’à son visage, y faisant glisser la cravate sur la peau de son front, dévoilant ainsi le spectacle de cet homme qui s’apprête à s’offrir à elle. Hors de question de ne pas pouvoir contempler le brasier qu’elle souhaite attiser dans les lunes noires. Elle sourit alors qu’il se penche sur elle, recouvrant son corps nu, attendant qu’elle lui murmure la venir satisfaire ce désir qui la ronge.  « Ne me fais pas attendre. » Elle ne supplie pas, elle ne demande pas Leo, elle s’approprie, elle obtient. Elle passe l’une de ses jambes autour de sa taille, faisant disparaître les quelques centimètres qui continuaient à séparer les deux corps. Elle gémit alors qu’elle le sent glisser en elle, emportée par une fièvre dangereuse qui se répand dans tout son être. Elle l’accompagne un peu plus loin en elle en même temps qu'elle le pénètre du regard. Son corps nu, allongé, se cambre, se désarticule soigneusement, semblant tendre et défaillir vers quelque liberté. Plus un mot n’a besoin d’être prononcé, les gestes suffisent à teindre des extases dans lesquelles elle est décidée à se perdre, toujours un peu plus loin.

Leurs corps fusionnent, s’enlacent et s’emmêlent, pour ne former qu’un sur le rythme d’une passion commune. Elle plante ses ongles dans son dos lorsque les vibrations qui l'agitent grimpent en intensité. Et dans cet échange charnel et passionné qui les coupe de la réalité, elle souhaite l’entraîner vers une mélodie qui sera la sienne. En l’embrassant ardemment, elle glisse son corps contre le sien, changeant leur position pour se retrouver sur lui. Une main appuyée sur son torse, elle s’applique à ne pas le quitter du regard alors qu’elle se déhanche habilement sur son corps, déterminée à augmenter la fréquence de ses soupirs, à aggraver l’intensité de ce désir qui les anime. Elle veut le voir se consumer sous son poids, elle veut voir le feu brûler dans le noir de ses yeux alors que le désir la submerge et la fait gémir ; alors qu'elle s'abandonne à celui dont elle ne devine pas une seule seconde la véritable identité.