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 scandale fatal. (adriel)

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Message Sujet: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Jeu 12 Nov - 13:03


♛ ♛ ♛
{ scandale fatal }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Adriel Silva

C'est moi le scandale
fatal, désigné
c'est moi ton moral,
mis à mal, écrasé.

Tu te souviens de la chaleur de sa peau contre la sienne,
tu te souviens de vos corps brûlants qui s’entremêlent,
les fragrances refoulées,
les caresses prohibées,
les baisers défendus,
le plaisir tabou,
comme un incessant rappel,
le cœur qui veut que tu te souviennes,
tout ce que tu t’acharnes à oublier,
tout ce qui sera toujours ancré.


Elle ne sait pas comment c’est arrivé.
Elle ne sait pas comment ils ont pu si longtemps l’éviter.

Ton corps qui étreint le sien, sans pudeur, sans résistance,
comme un appel à la délivrance,
bercée par les souffrances,
t’avais besoin que de sa seule présence.


Adriel, il était la limite,
celle jamais franchie,
Adriel, le meilleur ami,
Adriel, l’interdit,
l’aboli,
mais elle avait cruellement besoin de lui cette nuit-là,
besoin de ses bras,
besoin de son aura,
besoin de son être tout entier qui enveloppe le sien pour le faire disparaître. Besoin de leurs deux corps qui ne fassent qu’un. Comme leurs âmes, tant de fois, n’ont fait qu’un.

Mais Adriel,
c’était une erreur,
bien trop ancré dans son cœur,
bien trop essentiel à sa vie,
pour prendre le risque,
qu’il puisse en sortir.


Les jours ont filé, ils sont devenus des semaines sans qu’elle ne réalise tout à fait. Adriel et Isabella, ils sont comme des âmes sœurs et damnées à la fois. Ils peuvent s’éviter dans un temps aux allures d’éternité ou bien poursuivre les rencontres d’un jour à l’autre sans se laisser. Les heures n’ont pas d’emprise sur leur relation. Ni elles, ni rien, ni personne. Sauf peut-être, eux, qui ont dépassé la frontière de l’amitié ; eux, qui ont tout risqué. Emportée par les regrets, la beauté abîmée ne veut plus attendre l’instant tant repoussé. Les battements fébriles du cœur déboussolé commencent à s’accélérer, alors qu’elle approche de plus en plus du zoo où son meilleur ami a trouvé refuge depuis qu’il a été libéré. Parmi les animaux, incompris, elle sait qu’il se sent bien, peut-être mieux qu’avec les êtres humains. Immobile et bien droite, le port altier, l’écorchée vive ne laisse rien transparaître des démons qui la possèdent ; juste ces ténèbres, qui se reflètent, dans ses sombres prunelles. Et quand, enfin, elle le voit passer les portes de l’établissement, une lueur de clarté.

Car c’est ce qu’il est, Adriel,
la clarté dans les ténèbres,
l’ombre dans la lumière.


Le pas délicat, les talons claquent tout juste contre l’asphalte, alors qu’elle avance, Isabella. Elle avance jusqu’à lui, le cœur pris de vertige, devant les souvenirs qui l’envahissent. Et tu te souviens, ton corps contre le sien. Tes soupirs contre ses lèvres. Tes murmures qui l’appellent. Vos dermes qui se mêlent. Tu te souviens, Isabella, et ça te submerge, malgré toi. Elle réprime le trouble qui tente de s’immiscer dans son esprit déjà bien tourmenté pour venir le saluer. « Bonsoir Adriel. » elle le salue, la voix douce, comme toujours. Loin des plaintes de la dernière fois, loin des gémissements de l’extase. Loin de ce fragment d’elle qu’il a connu alors qu’il n’aurait jamais dû. Un brin embarrassée, la rose laisse entrevoir sur son minois un léger désarroi, de ceux qu’il est le seul à voir. Elle ne sait pas voiler la vérité, à Adriel. C’est pour cette raison qu’elle se sent souvent, avec lui, si proche des ténèbres. Elle effleure à ses côtés, les abîmes qu’elle s’efforce d’éviter. L’obscurité familière de ses tourments devient partagée, plus intense, avec lui, mais aussi moins effrayante. « Alors… tout s’est bien déroulé aujourd’hui ? Aucune panthère ne t’a attaquée à ce que je vois. » elle ajoute, feintant un humour quelque peu forcé. Isabella, elle essaie de faire, comme si rien ne s’était passé,
comme s’ils n’avaient jamais craqué,
comme s’ils n’avaient jamais succombé,
comme s’ils ne s’étaient jamais aimés.

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Message Sujet: Re: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Lun 16 Nov - 10:48


♛ ♛ ♛
{ scandale fatal }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Adriel Silva

Un désir, une illusion
Un soupir, la déraison.
Son corps contre le tien
Tu ne réponds plus de rien.

La soirée était tombée rapidement, comme un soir d'hiver. L'automne battait son plein mais le froid commençait à germer. Cela était loin de déranger les ours polaires. Mais ils étaient de loin les animaux qu'Adriel aimait le moins. Ses préférés tournaient en rond dans des cages, attendant le moment opportun pour sauter au cou d'un idiot peu prévenant. Cet idiot, cela pourrait être lui, il en était conscient. Mais ces bêtes étaient trop royales, trop talentueuses, pour qu'il leur reproche leur nature assassine. Après tout, ne partageait-il pas leurs instincts lui aussi? N'était-il pas un meurtrier comme un autre?

L'image du jeune homme étendu sur l'asphalte le hantait encore la nuit. Personne ne savait comme ce crime l'handicapait au jour le jour. Avait-il fait exprès ? Il prétendait ne pas savoir. Mais son sang lui battait dans les tempes et les sourires en coin de ses compagnons de prison lui agaçaient la mémoire. Il n'était rien d'autre qu'un criminel. Un homme de sang froid, ni plus ni moins. Il avait aimé faire voltiger sa voiture dans tous les sens, il avait aimé voir son talent faire virer le conducteur derrière lui. Sa seule erreur avait été de laisser la pluie le distraire un instant. Un instant fatal pour l'inconnu qui s'était alors glissé derrière son véhicule.

Adriel nourrissait les fauves, une main gantée par précaution. Il les avait déjà caressées ces bêtes sauvages. Mais ce soir, le ciel grondait et un rien indisposait les animaux. Alors, il préférait garder ses distances quand il sentait qu'il y avait un danger. Non pas qu'il avait peur mais il savait que s'il venait à être blessé, le prochain garde serait moins clément avec elles. L'amour qu'il leur portait était dément.


Comment peux-tu aimer un animal plus qu'un homme?
Comment peux-tu le protéger mais tuer l'espoir des tiens?
Comment peux-tu prétendre être alors humain
Quand tu n'es rien qu'un animal, en somme...


Animal. Il est animal. Animal, il voit sa proie avancer vers lui. Son regard froid, elle marche d'un pas décidé. Les images de leur dernière nuit ensemble flashent dans ses yeux. Elle s'est donnée à lui et il a fait de même. Le souvenir de la peau de la belle sous ses lèvres, de ses jambes enroulées à son corps, de sa manucure parfaite qui lui déchirait la peau... Animal sauvage attrapée au cou et maîtrisée le temps d'une nuit, sous des draps incertains. La voilà qui refait surface... pour demander son reste?

Adriel s'exaspère déjà et lui tourne le dos, ne répondant même pas quand elle s'adresse à lui pour le saluer. Alors qu'Isabella tente de casser la glace, il lui balance sèchement "Non, elles ont dû flairer que j'allais être assailli par une autre chatte en chaleur." Acerbe, il lui balance ces mots sans même la regarder. Adriel se relève ensuite, laissant le tigre blanc manger et s'éloigne avec précaution, revenant au portique où Isabella est adossée. Il la regarde alors pour la première fois de la soirée. "J'ai déjà des plans pour ce soir." annonce-t-il comme si elle était venue quémander quoique ce soit de lui. Il sait que la repousser ainsi est la meilleure manière de la blesser. Mais il ne regrette jamais ses méchancetés. Après tout, la gazelle au sourire presque angélique ne manque jamais de le lui faire payer. Il la contourne sans égards et entreprend de fermer la grille, la forçant à sortir vite ou à se résigner à rester bloquée dans le sas jusqu'au lendemain matin. Il n'y a pas de réel danger mais cela ne serait pas une nuit de tout repos, c'est certain. "Sors de là Isa" dit-il d'un ton agacé. Pourtant, il sait très bien que son amie n'est pas idiote. Près de lui, elle est toujours plus en danger qu'auprès des animaux de la jungle.
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Message Sujet: Re: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Mer 18 Nov - 20:58


♛ ♛ ♛
{ scandale fatal }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Adriel Silva

Il pourrait la mettre plus bas que terre, Adriel. Il pourrait saisir sa main et la faire plonger d’un seul coup dans ses enfers. Il pourrait, si facilement, obscurcir tout son monde de ses ténèbres. Elle pourrait finir brisée, éclatée en des milliers d’analectes explosés, elle le réclamerait encore, toujours, à ses côtés.
Relation passionnelle, assurément,
relation fusionnelle, certainement,
relation malsaine, peut-être bien,
mais surtout éternelle.
Éternelle, leur amitié, depuis toutes ces années. Il était là quand la poupée était déboussolée, égarée sans la famille qui a toujours été son pilier. Elle était là quand il a été emprisonné, pris au piège d’un destin funeste. Et elle avait l’impression, durant tout ce temps qu’il a passé derrière les barreaux qu’un fragment d’elle s’est retrouvée privée, elle aussi, de son oxygène.
Elle a besoin de lui, Adriel.
C’est pour cette raison qu’elle a craqué, cette nuit-là. Désemparée et submergée par une solitude corrosive, par ce mal acide qui rongeait ses veines pour submerger tout son être, elle a été… faible. Faible devant ses caresses. Faible devant ses baisers. Faible devant lui tout entier. Elle a ressenti le besoin de s’oublier dans ses bras, que lui l’enveloppe de sa présence pour mieux perdre son âme. Qu’elle s’unisse à celle d’Adriel, pour s’évader de sa prison de ténèbres.
C’est aussi pour cette raison qu’elle est là, ce soir. Qu’elle supporte les mots assassins, les mots accusateurs, sans révéler la douleur qui la submerge. Elle ne dit rien, Isabella, elle l’observe. La panthère, c’est peut-être elle, qui prend garde à chacune de ses paroles, chacun de ses gestes. Féline, Isabella, elle se fait silencieuse mais non moins examinatrice. Elle se demande si c’est la rancœur qui le fait parler,
peut-être qu’il la juge responsable de ce qui est arrivé.
Ou peut-être, comme elle, a-t-il peur d’avoir corrompu leur amitié.
Elle ne sait pas, avec Adriel, elle ne sait jamais tout à fait. Comme s’il demeurait, même après toutes ces années, un voile sombre sur une parcelle de ses pensées. Peut-être, même, est-ce cette obscurité énigmatique qui continue de les relier. Ce mystère qu’ils ne parviennent pas à élucider.

Si proches et si loin à la fois,
il effleure ton âme,
chaque fois que tu le vois.


Il est en train de la repousser. Comme il fait, parfois, quand il l’aperçoit. Quand il n’a pas envie d’admettre, qu’il a besoin d’elle. Quand il voudrait, peut-être, qu’elle disparaisse. Adriel, il sait se faire cruel. Mais il y a longtemps que ses tentatives de rejet ne lui font plus peur. Isabella, douce et délicate, n’en est pas moins épineuse. « Il y a des semaines qu’on ne s’est pas vus. » elle précise naturellement, la voix caressante, les lippes encore empreintes de la culpabilité de ses baisers. Rongée par le mal, Isabella, elle refuse de le perdre à cause de leurs excès. Elle refuse de tout gâcher. Elle ne bouge pas, malgré l’agacement de l’âme siamoise. Malgré l’irritation dans sa voix. Malgré le risque qu’il la mette prisonnière comme une proie dans sa cage. « Tu serais revenu si je ne l’avais pas fait ? » elle lui donne les armes pour la blesser. Elle lui offre l’occasion de se défouler, sur elle, rose fanée mais toujours à ses côtés. Même quand elle devrait l’oublier. Isabella, incapable de se détacher,
incapable de se délivrer.

Il est toujours vainqueur à ce jeu, Adriel,
elle, n’en maîtrise pas les règles,
elle, est beaucoup trop sincère,
trop entière,
dans tout ce qu’elle l’aime,

mais elle n’a jamais abandonné une partie, Isabella,
pour ne pas l’abandonner, lui.

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Message Sujet: Re: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Jeu 19 Nov - 8:53


♛ ♛ ♛
{ scandale fatal }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Adriel Silva

tous ces bruits dans mon esprit?
Est-ce un trop plein d'souvenirs
Et mon cerveau qui réagit?
Est-ce que ça doit me faire peur?
En fait, je pense que j'ai compris
Tous ces murmures,...
C'est juste des acouphènes de nostalgie
:copyright:Grand Corps Malade

C'est comme jouer, jouer avec un feu qu'on sait ne pas pouvoir maîtriser. Pyromane en destruction, Isabella est venue regarder le brasier, le toucher, le provoquer. Elle y plonge la main sans se méfier. Pourquoi, comment? Elle se fiche bien des conséquences, des brûlures qu'Adriel pourra imposer à son âme. Marquer sa peau? Il l'a déjà fait. Dans un voile de passion, il a étreint sa chair entre ses doigts, l'a caressée de sa langue, en a dessiné le contour du bout de ses dents. Les souvenirs n'ont cessé de l'assaillir depuis cette nuit fatidique où il a laissé la fole s'emparer d'eux. Jusqu'à présent, il avait été fort. Adriel, il était très fort pour repousser. Et quand le jeu devenait vicieux, il se faisait mesquin. Il se moquait d'elle. Plus d'une fois, il s'était laissé tenté par un petit dérapage... mais toujours contrôlé. S'il l'avait touchée auparavant, c'était dans la conscience que ce geste n'était que de la cruauté. Celle d'une main qui vous frôle, vous fait frémir et puis qui d'une seule parole, vous gifle plus encore que si vous n'aviez jamais été reçu sa tendresse.

Ton corps se mêlant au sien,
Ton âme vendue pour rien.
Isabella que croyais-tu?
Isabella, son coeur est perdu.


Elle se targue de ne plus l'avoir vu depuis plusieurs semaines. Comme si cela répondait à l'affreux affront qu'il vient de lui faire. La traiter de chatte en chaleur, insinuer qu'elle vient en redemander... et la douce Kingston qui ne fait rien pour démentir. Trop douce pour lui. Voilà pourquoi il l'aime . Malgré leurs différences, il ne peut s'empêcher d'être attiré par cette flamme tendre qui continue d'illuminer son chemin. Plus il est mauvais et plus elle lui tend la main. Comme si elle savait qu'elle allait recevoir un coup de latte sur ses phalanges mais que pour lui, le sacrifice en valait la peine. Quand quelqu'un vous offre ça, quand quelqu'un continue de vouloir de vous alors que vous lui montrez le pire de ce que vous avez dans les tripes... ce quelqu'un ne peut sortir de votre vie. Et pourtant, Adriel se plaît à provoquer le destin, à tenter le diable. Il s'approche d'elle et passe sa main sous son cou, remontant jusqu'à son menton pour le soulever de deux doigts et la regarder droit dans les yeux. « Pauvre chaton, je t'ai manqué?  » dit-il en exagérant sa compassion de manière à ne laisser aucun doute sur le sarcasme qui s'y cache. Il relâche le menton malmené et soupire avec mépris. « Tu n'es pas chatte, ni chaton. Tu n'as pas la carrure d'un félin. A la rigueur, tu es souris... éternelle inutile se cachant de ses prédateurs et inévitablement attrapée tôt ou tard.  »

Il s'en détourne pour aller fermer les barrières. Isa ne réagit pas concernant ses projets du soir. Mais elle ne bouge pas non plus. Sa question ne le déstabilise pas. Elle cherche volontairement à le sortir de ses gongs mais elle lui tend le bâton, comme si elle voulait qu'il lui fasse mal. S'appuyant sur la porte métallisée, il la regarde un moment, hésitant sur la tournure à donner aux choses. Que lui répondre? Alors, il ferme la porte. Sans sourciller, il met le verrou et la regarde froidement. « A quoi bon revenir vers toi? Tu te jettes toujours dans la gueule du loup toute seule.  » Léger regret qu'ils ne soient pas du côté des cages aux loups, cela l'aurait fait rire. Mais les tigres blancs sont assez bien aussi. Il garde la barrière entre eux bien fermée et la fixe en remettant son trousseau de clé dans les poches de son pantalon délavé. Et il s'en va, la laissant bloquée là, sans aucun regard en arrière.

Dans les vestiaires destinés aux gardes, Adriel se change. Il enfile un pantalon en jeans et une chemise à manches courtes blanche rayée de quelques motifs noirs. Sa veste en cuir lui tombe parfaitement sur les épaules. Enfin prêt, il retourne près des cages et regarde sa proie avec désespoir. « Pourquoi tu t'infliges ça Isabella?  » Serait-ce un vrai élan de compassion? Il se rapproche de la grille et y agrippe ses mains sur deux barreaux distincts. « Viens  » dit-il en lui enjoignant de s'approcher de lui. Il ne sait si elle va vouloir obtempérer dans ces conditions. « Ta question est ridicule. Je n'y répondrai pas. Mais tu sais très bien que d'une façon ou d'une autre, toi et moi ça ne sera jamais fini. » D'où lui sortent ces paroles? Elles contrastent énormément avec l'air exaspéré qui contracte les muscles de son visage. Il saisit la clé et ouvre la porte avant de s'immiscer dans l'entre deux avec elle. Le zoo est vide à cette heure-ci. Mais il est quand même en danger. Ce qu'il vient de faire est totalement illégal. Enfermer une femme qui ne fait pas partie du personnel doit enfreindre mille articles du règlement au moins.
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Message Sujet: Re: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Dim 22 Nov - 18:45


♛ ♛ ♛
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crédit/ tumblr ♛  w/ @Adriel Silva
Elle brûle,
elle brûle chaque fois qu’elle s’approche de lui,
adriel, l’attachement irréductible,
adriel, le savant goût d’interdit,
pourtant pas dans ses habitudes,
de prendre des risques,
pas dans ses habitudes,
de s’approcher des incendies,
elle a tendance à les fuir,
pour les avoir trop connus,
elle a tendance à les fuir,
mais elle n’y arrive pas avec lui.

Elle se sent consumée, comme si les flammes qui enveloppaient l’âme d’Adriel, venaient submerger tout son être. C’est son cœur le plus atteint, son cœur fragile et beaucoup trop faible. Adriel, il agit comme une drogue sur elle ; seulement son venin ne se contente pas de couler dans ses veines. Elle l’a dans la peau depuis trop longtemps. Et, maintenant, elle sait ce que c’est de l’avoir sur la peau également. De sentir sa bouche souvent si médisante venir embraser son derme de ses baisers brûlants. De sentir ses serres imposantes prendre possession de ses hanches. De sentir son corps relié au sien, uni, comme le sont leurs âmes opposées.
Isabella, elle n’est qu’une camée.
Une junkie. Elle revient chercher une dose de lui. Autodestructrice mais loin d’être naïve, elle sait qu’elle se fait du mal en venant le retrouver. Mais c’est plus douloureux encore de laisser la distance se creuser. Elle a besoin de lui, besoin qu’il enveloppe son âme bousillée de ses iris. Qu’il lui rappelle que, à deux, ils sont invincibles. Elle a besoin de lui. Ce serait si facile de le dire. Seulement il s’en servirait un peu plus encore pour l’anéantir. Il y parvient suffisamment avec l’acidité de ses mots ; reflet des maux qu’il lui inflige. Les doigts presque tendres de son démon favori glissent contre son menton avant que le minois délicat ne se recule, avant qu’elle, ne refuse. Le refus d’être touchée par celui qui l’a possédée. Et les paroles assassines qui tentent de l’achever. Une proie, une victime, elle s’est trop longtemps sentie ainsi. Par le premier homme de sa vie. Celui qui a abusé d’elle, toutes ces années. Celui qui l’a brisée alors qu’il était censé la protéger. « Je ne suis pas venue pour t’entendre m’insulter, Adriel. » elle se fait défensive et sort les griffes, elle se fait féline, comme il en a tant envie. Mais elle n’est rien face au fauve qui se fait un plaisir de lui rappeler… et de l’enfermer.

Et les battements de cœur ne cessent de s’accélérer,
pas à cause de la peur d’être enfermée,
mais de celle que lui, puisse t’abandonner.


Elle ne peut pas croire qu’il soit capable d’une chose pareille. Avec les autres, peut-être, mais pas elle. L’âme en perdition se torture l’esprit davantage encore depuis qu’elle a retrouvé celui qui fait office de meilleur ami. Il la fait souffrir, consciemment, comme pour la punir d’un mal qu’elle n’a pas commis. Ou bien dont il a été le complice. C’est ensemble qu’ils ont franchi la limite. « Bien. À tout de suite. » elle rétorque, la voix beaucoup trop assurée, convaincue qu’il viendra la libérer. Ses prunelles accrochent les siennes, sans sourciller, jusqu’à ce qu’il disparaisse. Adriel, il pourrait la bousiller, mille fois, écraser son âme de tout son poids. Il pourrait saccager son cœur en milliers de morceaux. Mais il ne la laisserait pas ici, dans ce zoo, entourée de tous ces animaux. Désormais seule, la rose abîmée se détourne des barreaux. Les bras croisés contre sa poitrine, elle observe les lieux plongés dans l’obscurité, presque, effrayante de la nuit. Et à nouveau, il arrive. Elle entend la voix dans son dos qui l’appelle mais refuse de faire volte-face. Il est beaucoup trop cruel pour qu’elle le laisse s’acharner, sans protester,  alors qu’il s’obstine à lui faire du mal. Elle entend à nouveau le cristallin de ses clés, alors qu’il vient déverrouiller les portes fermées. Mais elle ne bouge toujours pas, Isabella. Elle le laisse venir à elle, Isabella. Des ténèbres, il est peut-être roi, mais elle, est sirène. Elle l’attire sans rien tenter à l’intérieur de sa prison improvisée.   « C’est ce que je croyais. Mais si je ne reviens pas, tu ne le fais jamais. » et peut-être qu’un jour elle arrêtera. Peut-être qu’un jour, elle se défera. Peut-être qu’un jour, enfin, elle se détachera. En attendant ce jour loin d’arriver, la beauté fanée se retourne pour l’affronter. Les onyx sombres rivés sur lui, elle le fixe. « Tu sais, parfois, je me demande moi aussi pourquoi je m’inflige ça. » Ça, c’est lui, lui et toute sa cruauté ; toutes ses contradictions ; tout ce qu’il peut la détester, tout ce qu’il peut la faire pousser à le détester, alors qu’elle n’a jamais demandé qu’à l’aimer. «  Puis je me souviens. Je me souviens combien j’ai besoin de toi. Et toi, tu n’es pas là. » et le cœur qu’elle lui ouvre, sans prévenir, l’ange déchue,
Il utilise la haine, Adriel, quand elle n’abuse que de l’amour.
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Message Sujet: Re: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Lun 23 Nov - 16:04


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tous ces bruits dans mon esprit?
Est-ce un trop plein d'souvenirs
Et mon cerveau qui réagit?
Est-ce que ça doit me faire peur?
En fait, je pense que j'ai compris
Tous ces murmures,...
C'est juste des acouphènes de nostalgie
:copyright:Grand Corps Malade

S'est-il jamais demandé ce que ressentent les femmes qu'il maltraite? S'est-il jamais posé la question de savoir ce qu'il ressentirait à leur place? En vérité, Adriel s'en moque complètement. Si elles souffrent, c'est qu'elles sont idiotes et qu'elles l'ont cherché. Les femmes, imbéciles par excellence, rêvent du prince charmant mais ne peuvent s'empêcher de courir après Hadès, le roi des enfers. Isabella n'en est-elle pas la preuve incarnée? Tendre et douce, elle est trop gentille, trop parfaite. Et pourtant, elle s'offre sur un plateau d'argent à celui qui n'a de cesse de l'humilier. Silva n'est pas bon, n'est pas plein de repentir, n'est pas pour elle. Et si elle avait un tant soit peu de jugeote, elle cesserait de s'infliger sa compagnie. Mais c'est comme une malédiction, un besoin maladif de se soumettre au mal et de le laisser vous entraîner dans ses abysses.

Cette fois, le vilain l'a enfermée. Emprisonnée dans une cage comme un vulgaire animal, Adriel sourit de son audace. Il aime se voir dépasser des limites dans la bienséance. Narcissique de ses crasses, il prend son temps avant de revenir. Pas parce qu'elle mérite d'attendre mais pour lui faire douter au moins du fait qu'il reviendra. Trop sûre d'elle quand elle lui a lancé ce "à tout de suite", il veut le lui faire regretter. Le tigre blanc n'est pas le plus bruyant ni le plus violent mais il rôde dans sa cage et la nuit, le félin aime chasser les mollusques volants. Avec un peu de chance, il se rapprochera de la zone intermédiaire où Isabella est cloîtrée et effrayera cet ange qui a oublié que fréquenter Adriel, c'est s'exposer volontairement au danger.

Adriel lit des infos foireuses sur son téléphone, se rafraîchit le visage en y aspergeant quelques gouttes d'après-rasage. Les courses du soir sont un monde macho où les midinettes se jettent sur les hommes à poils qui dirigent leur bécane d'une main de fer. Seulement, s'il se réjouissait à l'idée d'aller déflorer Morgane, la petite soeur de son concurrent, il n'a plus la tête à cette blonde aux tâches de rousseur enfantines. Isabella occupe ses pensées. L'écran défile sous ses yeux mais ce sont les images de la poitrine de Kingston qui se dessinent dans sa mémoire. Les pointes dressées sous la langue assaillante de son agresseur, l'index posé juste en dessous pour les maintenir sous sa dent pendant qu'il savourait ce contact qu'ils s'étaient tous deux interdits... «   Fuck it. » Il se lève, de mauvaise humeur et va la rejoindre. Il est illusoire de s'imaginer qu'elle n'a aucun pouvoir sur lui. Le pouvoir de l'incandescence et de l'innocence le rendent malade.

Il parcourt le parc et s'enferme à ses côtés, dans cette cage improvisée. Un réverbère au loin éclaire faiblement leur petit coin reculé. «  C'est peut-être mieux ainsi. Tu te lasserais de moi si je revenais.  » Il sort une cigarette de son jean et l'allume sans lui en proposer. Il tire sur son tabac sans lui jeter un regard. Pourquoi elle s'inflige ça? Il lui crache sa réponse sans détour. « Parce que t'es idiote. Comme toutes les autres.   » Insulte double. Non seulement bête, elle est à mettre dans le même bain que toutes celles qu'il a mises dans son lit. A quoi s'attendait-elle en écartant ses jambes pour lui ? L'image défendue lui revient en tête et son corps réagit à ce souvenir interdit. «  Encore plus idiote.  » soupire-t-il en se retournant vers elle. Il enlève sa cigarette de son bec et s'approche d'Isabella sans s'arrêter, la forçant à reculer sous son contact, l'immobilisant contre la grille qui les sépare de l'enclos de l'animal. «  Tu cherches les ennuis.  » Il sourit de cet air mauvais qui lui donne des traits de psychopathe. Sa main, porteuse de la cigarette, parcourt le bras d'Isabella dans un geste provocateur. Il remonte jusqu'à son épaule, passant sa main dans sa nuque, laissant la fumée venir les asphyxier un moment. «  Ce n'est pas de moi que t'as besoin mais du mal que je te fais.  » Bien que cent pour cent misogyne et indigeste, il n'en est pas pour autant idiot. Il joue avec la psychologie féminine comme un psychiatre joue avec ses lacets, trop peu mais bien. «  Dire que tu as besoin de moi, c'est comme si tu disais que tu m'aimais.  » Ses yeux brillent d'une provocation dérangeante. Elle est à sa merci. Déroberait-elle même ses clés dans la poche de son pantalon, elle ne pourrait trouver la bonne assez vite et l'enfourner dans la serrure pour s'enfuir en courant. « Tu m'aimes Isabella?   » Il insiste sur son prénom avant de lui décocher un sourire fourbe accompagné d'un rire rauque. Adriel pose son index ses lèvres, ce même index qu'il avait usé pour dressé son sein contre sa langue. Ce geste sensuel lui rappelle leur dernier moment d'intimité. « Chhhhut. » murmure-t-il tout en jetant sa clope au sol et en l'écrasant distraitement du pied dans les graviers. Se pressant lentement contre son corps qu'il a forcé à s'appuyer sur le grillage, Adriel approche ses lèvres du lobe de son oreille et murmure tout doucement «  Je t'aime.  » Cette phrase sort de nulle part, il recule son visage rapidement et vient l'embrasser avec une fougue agressive, entrouvrant ses lèvres au gré de sa langue, mordant sa lèvre assez sauvagement en se retirant. Il s'écarte, fulminant. Il lui tourne le dos et s'écrie « C'est ça que tu veux?   » Adriel se tourne, lui fait à nouveau face et revient vers elle, menaçant. « C'est ça que tu veux? Hein?   » Il cherche dans sa poche son paquet de cigarettes mais celui-ci est vide. Il jure sans modération avant de lui dire avec ce même ton violent et exaspéré. «  T'auras jamais ça de ma part!  »

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Message Sujet: Re: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Mar 24 Nov - 16:21


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{ scandale fatal }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Adriel Silva
Le temps a tendance à s’allonger,
chaque fois qu’il vient à s’éloigner.
Ou peut-être fait-il exprès, de volontairement se faire désirer. Elle l’attend, la reine du monde, elle l’attend dans la pénombre. Elle l’attend vêtue de ce manteau qui doit coûter le prix de ce zoo tout entier dans l’obscurité effrayante d’une nuit sans étoiles. Elle l’attend, happée par ce vent glacial. Mais c’est quand son ombre ressurgit qu’elle sent un frisson lui parcourir l’échine. Non moins effrayée par les tigres que par son prédateur ultime. L’encre jetée dans ses iris, elle le fixe, marque son reflet dans ses rétines. Les reproches arrivent, déguisés, bien moins que les injures qu’il n’hésite pas à balancer. L’âme tourmentée, un peu plus blessée, accuse pourtant les coups sans rien dévoiler. Il aimerait trop déceler l’agacement qu’elle éprouve quand il la compare à toutes les autres. Quand il la croit, comme toutes les autres. Isabella, elle n’a pas la prétention d’être meilleure que n’importe quelle autre femme. Elles sont sans doute bien plus saines d’esprit, plus équilibrées qu’elle ne le sera jamais. Mais il devrait avoir saisi, depuis toutes les années qui ont filé, qu’elle n’a rien d’une femme qui cherche les ennuis. Elle n’a rien d’une femme qui a besoin de frissonner au goût de l’interdit. Elle a l’esprit déjà trop malmené par ses démons intérieurs pour chercher la souffrance que lui infligerait la gente masculine. Tous ces conflits, elle les fuit. Toutes ces douleurs, aussi. Il suffit de réaliser, tous les mois passés, à vouloir échapper à celui qui partage sa vie.

Non, elle n’est pas comme toutes ces femmes.

L’âme en perdition,
le cœur vagabond,
tout son être en destruction.

C’est le chaos en elle. Depuis bien avant le premier homme auquel elle a murmuré un je t’aime. Elle est en vrac, Isabella. Alors si elle est venue le retrouver, ce n’est sûrement pas pour le plaisir masochiste de se blesser.
Si elle est venue le retrouver,
c’est uniquement parce qu’elle a besoin,
besoin d’être à ses côtés,
besoin d’Adriel,
pour l’éternité.

Mais c’est seulement lui qui est trop idiot pour le réaliser.
Ou juste qu’il n’en a rien à carrer.

Et il continue,
un peu plus,
de la briser.

Le minois dressé vers lui, la féline secoue la tête, négativement. « Si tu crois que je suis ici parce que je suis en quête de frissons, c’est toi qui es idiot. » Car il devrait savoir, Adriel. Sans lui avoir confié un jour, la violence de ses plus sombres secrets, elle les a parfois laissés entrevoir, comme une brèche laissée ouverte. Et, aussitôt, les faire à nouveau disparaître. Il devrait se douter qu’elle n’a aucunement besoin de se faire du mal avec un homme. Qu’elle s’en fait déjà toute seule depuis trop longtemps. Que les hommes, ils ne sont qu’une illusion. La recherche utopique d’un bonheur qu’elle ne sera pas prête à trouver, pas tant qu’elle ne sera pas réparée. Mais ses plaies n’ont jamais totalement cicatrisé.

Tu devrais savoir, Adriel,
que si je suis venue, c’est uniquement pour toi,
pour retrouver un bout de mon âme,
un bout de moi, en toi.


Mais il continue de la tourmenter. Comme un fauve avec sa proie, il la pousse à reculer. Elle ne le fait pas, au début, elle s’y refuse. Seulement le loup avance si près d’elle qu’elle se retrouve malgré elle le dos contre cette barrière. Une drôle de sensation envahit son bas-ventre, comme une sorte d’indescriptible angoisse. Elle ne sait pas si c’est la proximité des animaux en cage, juste derrière elle, ou celle du prédateur juste devant elle. Les battements de son cœur s’accélèrent. Il y a son contact, peut-être trop agréable, qu’elle évite comme pour repousser la fumée de sa cigarette. Trop toxique pour la rose si délicate, ou peut-être que c’est lui qu’elle fuit, encore, Adriel. Même sous les tissus qu’elle porte, l’effleurement de ses doigts lui rappelle, ce qu’elle s’acharne à sortir de sa mémoire depuis des semaines. Tout ce qu’elle veut oublier, tout ce qui s’est passé.

Ton contact contre son derme,
l’incandescence de tes caresses,
l’indécence de tes lèvres,
elle s’en rappelle,
la poigne de tes mains,
l’ardeur de tes reins
elle s’en souvient,

un peu trop bien.


Silencieuse devant le chant destiné à l’envoûter, la ténébreuse l’observe sans bouger. Comme paralysée. Par ses gestes provocateurs, moins encore que par ses paroles. Elle ne le contredit plus, cette fois, l’ange déchue. Elle ne sait pas ce dont elle a besoin chez lui. Elle sait juste qu’il y a quelque chose qui l’attire. Quelque chose qui la rend captive d’Adriel ; bien avant qu’il ne l’enferme entre ces barreaux de fer.

Et je t’aime.
Ne le vois-tu pas ?
Ne le sens-tu pas ?
Oserais-tu me reprocher,
d’être la seule qui sera toujours à tes côtés ?
Oserais-tu me rejeter,
alors que tu sais ce que t’y perdrais ?


« En ce moment, je te déteste. »
Les mots qu’il ne croira sûrement pas,
les mots auxquels elle ne croit pas elle-même, Isabella.

Elle l’aime. Il sait trop bien combien elle l’aime. Il sait aussi la malmener en lui balançant, comme une piqûre de rappel, que lui aussi, il l’aime. Son souffle brûlant contre son oreille, son index contre la chaleur de ses lèvres, son corps tout entier contre le sien. Soudain, Isabella, elle se sent si frêle. Déstabilisée, la sirène est prise au dépourvu, tant et si bien qu’elle ne voit pas approcher, et capturer ses lèvres d’un baiser. Par instinct, de préservation ou de de survie peut-être, la voilà qui réagit enfin. Elle le repousse sans hésiter, la lippe fendue de la morsure qu’il lui a infligée. « Qu’est-ce qui te prend ?! » elle se recule, désorientée, mais aussi agacée. Moins encore que lui qui commence à s’emporter. À lui recracher tout ce qu’elle ne lui a jamais demandé. « Ce n’est certainement pas ce que je veux d’un homme comme toi, Adriel. » elle lance avec assurance. Et plus que les mots qu’elle balance, c’est la confiance avec laquelle elle le fait qui se fait la plus blessante. Comme une évidence. « Je voulais seulement éviter de perdre mon ami. Il n’y a que toi qui crois que tout doit finir dans un lit. » C’est arrivé, une seule fois. Elle a flanché, une seule fois.
Mais c’est son ami qu’elle est venue voir.
Son âme sœur et damnée à la fois,
plus damnée que sœur ce soir.

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Message Sujet: Re: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Mar 24 Nov - 17:27


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Mais tu te fiches bien de savoir si elle t'aime ou pas, de savoir si dans ton coeur il y a de la place, ou encore de découvrir si un coeur tu as. Tu te fiches de tout ça car tu n'es pas le bon, pas celui qu'il lui faut. Peut-être qu'au fond de toi, tu as toujours su qu'un jour tu lui crierais de s'en aller, pour la sauver. Parce qu'au final, si t'es aussi dégueulasse avec elle, ce n'est pas de la méchanceté. C'est pour elle, pour l'empêcher de s'attacher au trou béant que tu es, à cet abysse où elle ne pourrait que tomber si elle tentait d'y mettre les pieds. Tu le sais tout ça, n'est-ce pas? Ou alors tu es juste un connard, tel que tu le prétends. Endormi sous ta carapace de bâtard, incapable d'en sortir au bout de 36 ans.

La quête de frissons. Qu'est-ce d'autre que de venir se confronter à un animal sauvage et d'ensuite courir pour ne pas finir sous ses crocs? N'est-ce pas là tout le jeu qui les oppose? N'est-ce pas là ce qui s'impose? Isabella en divine marâtre qui revient poser ses pions, qui revient s'étonner du comportement acerbe de celui qu'elle appelle son ami. Cette amitié est la seule chose à laquelle il a jamais pu se raccrocher. Pendant ses années de prison, il a essayé de ne pas répondre à ses lettres, de ne pas aimer sa présence fantômatique dans sa cellule d'incarcéré. Mais Isabella était trop parfaite, trop innocente, trop pure que pour laisser Adriel croupir seul derrière ses barreaux. Les visites lui ont changé la vie. Et le visage raide de celle qui analysait ses traits, craignant de découvrir des sévices immoraux le rendait fou. Parce qu'il ne voulait pas qu'elle s'inquiète pour lui. Non pas qu'il avait quelque compassion pour la jolie Kingston. Mais un homme digne de ce nom ne pouvait être à la botte de la pitié. Elle, surtout elle, ne devait jamais le voir sous un autre jour que celui de leur relation parfaitement imparfaite.

Et cette perfection dans l'imperfection se déchaîne aujourd'hui. Alors que la nuit les englobe sans un remord, alors que les tigres les dévorent s'ils en redemandent, Adriel pousse son ange à bout. « Je n'ai jamais prétendu être intelligent. » Il se fiche de ce qu'il a comme image, se fiche de passer pour malin ou pas. Depuis sa plus tendre enfance, ce jeu, il le maîtrise à la perfection. « Mais nul besoin d'être un génie pour te cerner Bella. »

Tu lui envoies tes flèches en plein coeur
Tu ne te soucies pas de son malheur
Car de tous les fous, tu es l'expert
Et qu'importe si au final, tu la perds.


Les éléments se fracassent dans leurs âmes. Adriel la touche et ramène à leurs esprits le souvenir de cette nuit. Ce contact est insensé et comme inédit. Pourtant, il l'a déjà touchée plus d'une fois. Mais c'est comme si ses doigts la redécouvraient à chaque fois. Electrique, ce contact en devient symptomatique d'une maladie qui les ronge. Amis depuis trop longtemps, ils se refusent la vérité. Cette amitié cache des sentiments qu'ils ne pourront jamais évacuer mais qu'ils ne pourront jamais accepter non plus. Elle le déteste en ce moment. « Bienvenue dans mon monde joli coeur. » Monde où lui se déteste à longueur de journée. Nul besoin d'elle pour confirmer ce sentiment de haine de soi. Pourtant s'il ne s'aime pas, c'est la gente féminine qu'il abhorre encore plus. Cette race indigne capable de procréer et d'abandonner.

Car n'est-ce pas là ce qui te fait fuir
La peur qu'elle puisse un jour te nuir
En répétant le geste de ta maternelle
Qui t'a délivré à la cruauté du réel...

N'est-ce pas ta môman
Que tu vois en elles?
Celle qu'aucun roman
Ne rendra belle.


Et cette mère, il la renie avec force dans chaque figure féminine qu'il croise. Pourtant Isabella est la seule à qui il a donné le droit d'autrement le voir. Il l'embrasse avec la rage d'un demeuré, d'un taré en manque d'amour. Et n'est-il pas cet esseulé qui ne comprend rien? Isabella se laisse faire pendant une seconde trop courte. La morsure la rappelle à l'ordre quand elle le repousse avec vivacité. Adriel se retire, un sourire salaud sur le visage. «Ah non? Et qu'attends-tu d'un homme comme moi? » Il fait volte-face, criant ses mots avec une colère non dissimulée. Leur dispute se fait entendre dans toute la section et les animaux commencent à remuer. « Si tu n'avais pas envie de coucher avec moi, je ne t'ai pas forcée. » Ce n'est pas le propos mais le loup en cage est désormais mal luné. Il sort son trousseau de clés, déterminés à sortir de cette cage où il les a enfermés. « J'ai jamais demandé ton amour. T'as aucun droit d'attendre quoique ce soit de ma part. » Pourrait-il voir plus clair au travers de son coeur? Pourquoi ne parvient-elle pas à le berner? Peut-être qu'au fond, s'il sait qu'elle l'aime c'est qu'il n'est pas totalement fermé à ses sentiments non plus. Faille dans la faille, il ne parvient pas à parler calmement. Il fait un pas vers elle, toujours avec ce ton de voix exalté « Je ne t'ai jamais rien demandé! » Et c'est vrai. Il est un pro pour se défiler, ne rien promettre et n'avoir aucune dette envers les autres. Alors qu'il finit sa phrase, un des fauves saute sur les grilles, exaspéré par les cris qui lui percent les tympans. Adriel sursaute malgré lui. Il éclate de rire un instant plus tard, sous l'impact du stress et de l'émotion.

Qu'elle te dise qu'elle te déteste, passe...
Qu'elle dise "un homme comme toi" passe...
Qu'elle prétende que vos ébats étaient non partagés passe...
Mais qu'elle te résiste si tu t'approches d'elle maintenant, tu ne pourrais pas...

Alors tu retiens ton envie de t'approcher,
Ton envie de poser sa tête sur ton torse,
Tu retiens ton besoin de la serrer
Ton indifférence ne permet pas d'entorse.


Il ouvre la porte et soupire en se retrouvant dans la même position que tout à l'heure. Cette fois, elle ne prendra plus le risque de dire qu'elle reste là le temps qu'ils parlent, si? Mais il n'a pas envie que ça s'arrête là ce soir. Parce qu'au final, c'est Isabella... et que même s'il n'a pas été la chercher, elle lui a manqué. Et que ces cris, c'est de ça qu'il vit. Elle est l'héroïne qu'il consomme quand il tombe du lit, la drogue qu'il prend en pleine overdose. Elle est la pilule de trop, celle qui un jour l'achèvera. Mais elle est la seule qu'il désire prendre le jour de son trépas. « Alors, tu viens? Je te laisse monter derrière moi pendant la course. » C'est peu recommandé et très dangereux. Ils en ont déjà parlé et il n'a jamais su si elle rêvait de cette adrénaline ou si elle en mourait de peur rien qu'à l'évoquer. Mais ce soir, il a envie de se shooter avec elle. Il se rapproche d'Isabella et la regarde droit dans les yeux. La froideur des mots qui suivent ne sont qu'un paravent destiné à cacher la chaleur de leur signification. « Dis pas non, j'ai envie que tu sois là. » Rare aveu de sa part, rare moment de sincérité qu'il ne supporte déjà plus. Si elle hésite une seule seconde, il pourrait partir là sans un regard. Car elle a ce don de le forcer à s'ouvrir quand il est déjà trop tard.

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Message Sujet: Re: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Jeu 26 Nov - 20:40


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crédit/ tumblr ♛  w/ @Adriel Silva
Tu me fais du mal,
tu me fais du mal,
chaque fois que tu es là,
chaque fois que tu t’en vas,
tu me fais mal comme une came,
destructrice mais trop vitale,
ravageuse mais fondamentale.


Elle connaît la personnalité sombre d’Adriel. Elle la combat, malgré lui, comme une flamme trop frêle. Comme la pointe vacillante d’une simple bougie, qui ne suffira jamais à éclairer véritablement les ténèbres assombries. Elle sait, elle connaît Adriel. Mais elle ne peut pas s’empêcher de l’aimer quand même.
Amour malsain,
amour pervers,
amour qui aura raison d’elle.
Seulement elle n’arrive pas à comprendre,
elle n’arrive pas à déceler ses intentions,
elle connaît sa tendance à vouloir la pousser à bout pour la faire céder,
pour la pousser, sans doute, à s’échapper,
mais elle sait aussi qu’il l’aime,
à sa manière,
il l’aime.

Alors, Isabella,
elle ne comprend pas.

Elle ne comprend pas ce qu’il fait.
Il la détruit plus qu’il n’est en train de la protéger.
Ou c’est peut-être lui qu’il essaie de préserver.
Lui et cette indifférence dans laquelle il se complaît.
Redouterait-il d’être blessé, lui qui ne se gêne pas pour torturer un peu plus son cœur abîmé ? Lui qui lui balance sans scrupule aucun au visage, combien elle n’est qu’une parmi tant d’autres ? Une qui cherche, uniquement, le grand frisson ? Isabella, elle n’a jamais cherché à rejoindre les ténèbres. Ce sont eux qui la retiennent. Ils l’ont rendue prisonnière il y a déjà trop longtemps, trop longtemps pour qu’elle puisse si facilement entendre de telles insinuations.

Comme si elle cherchait seulement le danger,
comme si ce n’était pas juste lui qu’elle voulait.

Un brin amère, la reine secoue la tête. Les onyx rivés sur lui, elle le contemple avec douleur plus qu’avec rancœur. Il devrait savoir, pourtant, il devrait avoir décelé depuis des années, les démons qui n’ont jamais cessé de la posséder. Ceux qui, peut-être, l’ont incitée à l’aimer. Elle mentirait, Isabella, si elle ne disait pas que son amour pour lui n’était pas teinté de ce mal-être dont elle est prisonnière.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’est pas vrai, bien au contraire.
« C’est donc cette image que tu as de moi. » elle lâche, la voix acerbe. Enrobée de détresse.
Ce serait sûrement plus facile,
si elle était cette fille,
si elle était seulement attirée par l’interdit,
si elle n’était pas plongée dans l’abîme.

Et tout s’accélère,
les choses dégénèrent,
juste, à cause d’un je t’aime.

je t’aime, je te déteste,
je t’aime à la haine.

Un amour aux allures de haine,
une déclaration submergée par la colère,
Le contact électrique quelques secondes déjà disparu, ne laisse plus place qu’à la douleur de sa morsure. Qu’à ce chaos entre les deux âmes déchues. Fier de lui, alors qu’il est en train de la détruire, tous les deux les détruire. « J’attends que tu arrêtes de me rejeter. Que tu ne me traites pas comme une vulgaire poupée. » est-ce vraiment trop exiger ? Pourtant les deux demandes se contredisent l’une l’autre. Elle veut qu’il se laisse approcher et, en même temps, refuse d’être frôlée.
Elle veut qu’il soit là, mais pas tout à fait.
Pas comme ça, pas avec sa bouche contre sa peau.
Pas avec ses mains contre son corps.
Pas avec son putain de parfum qu’elle respire encore.
Elle ne voulait pas laisser la luxure les envahir. Elle veut encore moins qu’elle les pousse à se fuir. « Je n’ai jamais dit une chose pareille ! Mais tu me repousses et l’instant d’après, tu m’embrasses, tu crois que c’est un comportement normal, peut-être ? Tu me prends pour qui, Adriel ? » elle commence à s’emporter, elle aussi. Elle commence à crier, jusqu’à réveiller les animaux endormis. Brutalité de sentiments qu’elle ne maîtrise pas, ou peut-être à peine, à peine plus que lui qui n’a jamais chercher à rien contrôler.

Et il ose lui dire qu’il ne lui a rien demandé,
ce n’est pas seulement elle qu’il cherche à briser,
c’est leur lien entier,
qu’il est en train de bafouer.

« Alors nous en sommes là ? C’est ça ?
Tu ne m’as rien demandé,
et moi je viens à exiger ?
J’exige que tu ne m’abandonnes pas soudain après toutes ces années ? »


Et elle aurait pu continuer, elle aurait pu se ridiculiser un peu plus, si un félin n’avait pas soudain décidé de l’interrompre en bondissant contre le grillage de fer. La ténébreuse sursaute, comme son âme damnée, le cœur qui bat à tout rompre. Une simple inspiration qu’elle prend pour se ressaisir, comme si le fauve n’était rien, à côté du prédateur face à elle. Quand il ouvre la porte qu’elle a refusé de franchir une première fois, la fine silhouette avance sans un regard face à Adriel. Encore bouleversée, encore remuée, encore blessée surtout. C’est lui qui la retient, finalement, après tout. Tout ce qu’il vient de lui balancer au visage, sans état d’âme. Et elle relève enfin ses iris sombres vers lui, sans savoir ce qu’elle est censée dire. « Adriel… » elle murmure dans un souffle. Comme, incapable d’ajouter quoi que ce soit. Elle a envie de lui dire non, elle a envie de lui refuser, pour une fois, l’une de ses demandes.
Mais il la regarde de ses yeux,
ceux qui la supplient sans un mot,

ces yeux-là,
elle pourrait tout leur donner, Isabella.

D’un petit signe, à peine, elle acquiesce de la tête. « C’est d’accord. » elle accepte, elle encaisse. Et s’attend déjà à un second round pour lequel elle n’est pas prête.
Il lui fait perdre la tête,

mais il lui rend un peu son cœur, Adriel.

Sa main vient glisser contre sa joue et, dans un murmure presque imperceptible, elle murmure. « Je refuse juste de te perdre. » et déjà elle recule, interrompt le contact mais reste prête à le suivre. Qu’il l’emmène où il veut, qu’il l’entraîne là où il lui plaira, elle s’en fiche, Isa, tant qu’il est là. Les sentiments sans doute ambigus qu’elle éprouve pour lui, elle n’y songe pas une seconde. Elle n’a jamais voulu s’avouer la signification, le réel fondé de leur relation. Elle n’a jamais voulu s’interroger sur ce qui les lie véritablement. Car elle a trop à perdre, si elle le perd. Car elle ne l’aura sans doute jamais autrement qu’en ce moment. Car ils ne sont pas destinés à être ensemble.
Mais qu’elle l’aime, malgré tout, éperdument.

Et je t’aime trop pour te lâcher,
même quand je le devrais,
même quand tu le mériterais,
je t’aime trop pour t’abandonner,
maintenant, et à jamais.



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Message Sujet: Re: scandale fatal. (adriel)   scandale fatal. (adriel) Empty Ven 27 Nov - 14:50


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Mais qui es-tu pour ainsi te jouer d'elle? Qui est-elle pour ainsi espérer qu'elle peut te résister? Une amie que les années ne t'ont pas fait oublier, une silhouette qui de sa chaleur t'a toujours englobé. Isabella, un prénom que tu ne murmures pas, que tu ne fredonnes pas, que tu ne reconnais pas. Parce que cela te tuerait d'admettre ce que tu ressens qui bout au fond de toi, cela te dévasterait d'admettre que toi aussi tu as des faiblesses. Et pourtant, si elle est toujours dans ta vie, ce n'est pas parce qu'elle te fait sombrer ou parce qu'elle te fait tomber. Non, dans sa douce naïveté, elle t'élève, malgré toi. Malgré toi. Voilà la vérité Adriel. Isabella, elle est là malgré toi.

Leur danse lascive reprend toujours de plus belle. Des ébats n'ont pas suffi à épancher leur soif de folie, leur besoin de s'écorcher. Passant d'un regard à une pique, d'un mot doux à un cri, ils se regénèrent quand l'autre lèche ses plaies. Le tigre a beau se jeter sur les parois de sa cage, son désespoir ne ressemble pas à celui ressenti par les deux protagonistes du zoo. Enfermés dans une relation dont ils ne cernent pas les contours, chacun tâtonne et hurle en réalisant que la clôture est électrique, mortelle. Mais veulent-ils vraiment s'en aller?

Vexée, elle s'en prend à lui. Ses mots ne sont pas plus tendres. Un homme comme lui... il n'avale pas cet affront. Mais à son tour, il l'a insultée. Pas qu'une fois, elle a sûrement arrêté de compter. Des regrets? Ce n'est pas dans sa nature. Des remords? Encore moins. Triste sort que celui qui exécute ce qu'il veut et qui ne se remet pas en question.

Et pourtant...

Pourtant, tu la regardes qui se débat
Tu la vois qui s'éteint, ne sourit pas
Tu sais que tu es le grand fautif
Tu sais que de votre amour, tu es le corrosif.


Une image, qu'est-ce que c'est d'autre qu'une vision éphémère? Qu'est-ce d'autre qu'un songe volatile qui s'envole aussi vite qu'il est apparu? Offusquée, il se fiche de ce qu'elle ressent. « Oui. » A quoi bon répondre plus ? Pourquoi se donner la peine de la calmer? Est-ce seulement vrai? Il n'en sait rien, il s'en fout. Si elle souffre, tant pis pour elle. Et tant pis pour lui, il n'avait qu'à mieux se tenir. Coucher, cela attire toujours des ennuis. Ce n'est pas comme s'il ne l'avait pas su.

Enervée, elle s'emporte peu à peu. Le ton monte entre eux. Mais cela pourrait encore bien plus s'échauffer et le danger est imminent, est à leur portée. « C'est pas moi qui te traites comme une vulgaire poupée. Tu le fais très bien toute seule. » Il lève les bras en signe d'exaspération, la pointe ensuite du doigt en la montrant de haut en bas. « Quand tu viens ainsi apprêtée avec ton manteau qui a dû couter le prix d'une année de loyer, quand tu viens me chercher et me provoquer alors que tu me connais assez que pour savoir que je vais te repousser... si, ma cocotte, tu te comportes comme une vulgaire poupée. » Tout ce qu'il déteste chez elle et qu'il adore en même temps. Son parfum Chanel quand elle le sort, ses perles et son visage prêt à jouer dans diamants sur canapé. Ses manières et ses pincements de nez, toute une ribambelle de simagrées qu'il a appris à désirer autant qu'à les mépriser. Mais toujours soumis à sa langue empoisonnée, il ne peut que pointer du doigt ce qu'il n'aime pas et se garde de souligner que ces détails font aussi d'elle la seule poupée qu'il garde entre ses doigts.

Un rire gras et violent s'abat sur sa gorge tandis qu'il répond de concert. « Et toi tu me prends pour qui?! NORMAL? Non mais tu t'entends? Si tu voulais du normal, on n'aurait jamais été amis plus de dix minutes.  » La vérité est là. Dans leur semblant de folie, c'est là qu'ils se sont réunis. Elle cherchait des réponses aux abysses qui la hantaient et lui poursuivait, de manière insensée, la lueur qui brillait dans ses yeux. Mais cette étincelle représente-t-elle vraiment un espoir? N'est-ce pas là juste une onde de démence précoce qui les attend au bord de précipice, prête à les y pousser à chacun de leur pas?

Las, il la regarde qui semble baisser les bras. Sa tirade est trop poignante pour rester sans réponse. Et peut-être même qu'elle n'en avait pas fini. Mais Ruoco les interrompt d'un saut sauvage. Rappel à la réalité pour les deux humains qui se sont murés dans leur cage. Adriel ne se sent pas la force de se battre avec elle. Il a d'autres plans pour ce soir. Et alors qu'il devrait lui dire de décamper et l'abandonner, lui rappeler qu'il n'est pas un mec bien, il cède à son propre besoin de la garder à ses côtés. Egoïste. Mais ça n'a jamais été un secret.

Elle soupire ton nom
Et tu entends son souffle
Tu revois sa bouche carmine
Ses mains qui te dessinent
Sa voix qui se brise
Son corps que tu martyrises


Elle soupire ton nom
Et tu n'es plus là
Elle te plonge au-delà
Dans des souvenirs d'autrefois
Dans le souvenir de ses draps.


Alors il insiste. Il lui demande de ne pas le refuser car il la sent trop ébranlée par tout ce qui vient de se passer. Croit-il vraiment que jamais elle ne finira par fâner? La rose meurtrie ne peut-elle vraiment pas tirer sa révérence? Il sait que si. Il sait même que ça arrivera. Mais pas ce soir, je t'en prie. Il ne sait pas supplier, mais à sa façon il insiste. Et elle cède. Constante ritournelle que celle de leurs amours distraites, de leurs amours destructrices. Et tandis qu'elle dit oui, son coeur se serre. Il sait qu'il s'apprête à lui faire plus de mal encore. Son instinct lui crie de la chasser mais il en est incapable. Quand elle pose ses phalanges le long de son visage, Adriel retient un frisson. L'envie n'est plus aux courses. Il voudrait la laisser apaiser ses maux, prendre soin de l'enfant blessé qui a besoin de cette caresse maternelle. Mais il n'en fait rien. Elle se retire et avoue qu'elle désespère de le perdre un jour. «  Pourtant c'est inévitable. » On pourrait croire qu'il parle de la mort. Mais il est bien avant ça. Fataliste incorruptible, il ne croit pas qu'une relation puisse durer en dehors de la douleur et de la terreur. La leur est déjà une exception qu'il ne comprend pas. Comment ont-ils fait pour braver autant d'années? Ah si, il sait. Ils se sont repoussés. Voilà comment ils ont fait.

Arrivés auprès de sa bécane, il tend son casque à Isabella. Il n'en a qu'un. Mais il est évident qu'elle le portera. Il s'assied et attend qu'elle le rejoigne. Quand ses jambes s'agrippent à ses cuisses et que ses mains entourent son torse, il met les pleins gaz, décidé à supprimer ce sentiment de nostalgie qui est en train de les submerger. L'adrénaline comme goutte de guérison, il va à toute allure sans trop prendre de risques. Il n'a pas peur d'un accident mais bien d'un flic. Ici, ils sont à découverts, pas comme dans la forêt où il l'entraîne. Les lumières de la ville s'estompent progressivement et ils arrivent aux lieux de la course. Des dizaines de personnes sont entassées autour de quatre motos toutes tunées. « Ah voilà celui qui se laisse désirer! » Celle qu'il voulait séduire ce matin se rue sur lui et le prend dans ses bras. Adriel la laisse faire bien qu'il déteste ce genre d'élans. Elle jette un regard arrogant à Isabella et Adriel fait comme s'il ne le voyait pas. Il se déporte vers Jimmy pour payer sa participation à la course.  « T'es en retard Don Juan. » L'organisateur jette un regard à Isabella avec un clin d'oeil peu raffiné en direction d'Adriel. « Si elle monte avec toi, tu sais que tu dois payer le supplément. » Et là, la foudre s'abat sur lui. Adriel regarde Jimmy avant de retourner auprès de celle qu'il vient de déstabiliser à coup d'incertitudes. Il s'assied sur son siège, en biais et la regarde droit dans les yeux. « Tu fais la course avec moi? » Adriel attrape sa main, aux yeux de tous, se moquant complètement de perdre des points auprès de la minette qui ne les perd pas des yeux. Isabella a de quoi douter et surtout, elle peut même ne pas comprendre. Alors, il serre sa main autour de celle d'Isa, la pressant comme s'il s'agissait d'un code ou d'un encouragement. « Avec moi. » Il ne s'agit pas de le soutenir depuis le côté. Il lui propose une chose qu'il n'a encore jamais proposée à personne. Il lui propose de monter derrière lui pendant qu'il pilote. Elle fera peser la moto, certes. Mais ce poids peut être bénéfique quand on sait manier son engin. Ou il peut être mortel.

Mais à quel point es-tu prête à t'enfoncer dans les abîmes de mon âme?
A quel point te sens-tu capable d'affronter les dangers de ma compagnie?
Sais-tu seulement ce que tu fais en venant ici, les risques encourus?
Sais-tu seulement ce que ça représente que je te propose l'inédit?




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