Tu vagabondes dans les ruelles, le jour, la nuit. Tu ne trouves pas la paix, cherchant la muse qui parviendra à débloquer ton âme, l’artiste coincé dans une période noir, dans une salle période. Le monde s’écroulant autour de toi, t’as essayé de te rattraper à ces maudites branches, cherchant à retrouver pied. Mais t’as fini au sol, sans même pouvoir t’installer sur les genoux. Les souvenirs, le myocarde brisé, tu ne sais plus comment retrouver le gout de la vie, une vie qui n’a pas été rose. La journée à marcher, pas à pas, l’âme morose. T’aimerais retrouver le pouvoir instinctive, de percevoir les couleurs du monde, mais tout te paraît dénuer de sens. Des opales furtives sur les carcasses des êtres croisés au détour d’une rue, t’as beau essayer de t’accrocher à leurs âmes, à les lires, rien ne se passe. T’es comme un mort vivant courant les rues du queens, t’aimerais tellement ne plus ressentir ce vide, mais tu ne sais pas comment faire. T’as envie d’abandonner quand la ville change de couleur, que les réverbères éclairent d’un autre opale ce monde qui est tien. Les opales continuant à divaguer sur ce qui se passe à tes côtés, jonchant ton être, rien. Pourtant tu le sias que toutes ces personnes sont pleines de ressenti, d’émotion, mais tu ne perçois rien. Devenu aveugle ton sixième sens, retrouver ton âme d’artiste complétement écrasé par ces maudits sentiments offert à cette fille, l’erreur fut fatale. Puis quand tu abandonnes, tes iris se noient sur sa carcasse, tes lèvres imaginant caresser lels siennes, comme pour te retrouver dans un baiser, retrouver ce qui fait crépiter ton myocarde à cet instant. En vie, il est en vie ce maudit organe central, frôlant ses lèvres de tes iris, tu dévores la nymphe, attaché à la musique de la sirène, tu vois tant de chose en elle. Une ruelle, puis une rue, tu la suis, tes opales ne se détachant de la poupée, tu auras l’air encore d’un serial killer prêt à se saisir de sa proie, tu le fais, mais à l’aide de ton appareil, quelques clichés qui te redonne espoir, l’espoir de retrouver ce que tu avais perdu. Elle est belle, à peu prés, elle à l’air de détenir tellement de secret que t’aimerais dévorer pour te perdre en elle, pour faire le plus beau des clichés, la rendre plus sublime qu’elle ne pouvait l’être déjà. Tu te perds, dans sa beauté, dans ses défauts se dessinant sur son minois. Le regard qui croise le sien, et tu le sais que tu vas finir par recevoir une réflexion, tellement accroché à ses basques, elle pourrait se précipiter dans le néant que tu la suivrais continuant d’enclencher le bouton pour capturer l’instant, dans la pénombre du queens.
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Sujet: mirage | libre 
Sam 17 Oct - 16:28