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 Pardonnes-moi [PV Cassey]

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Message Sujet: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Sam 3 Oct - 21:14

 
Pardonnes-moi.
Cassey & Wilhelm

« Love is blindness.»



“Aïe !  Au coeur, quel pincement bizarre !
J’ai l’âme lourde encor d’amour inexprimé…” - Cyrano de Bergerac -


Et qui, sans doute, ne pourrais-je lui dire…

Une âme lourde, déçue et triste...

Écrasé contre les touches de mon piano, je gisais dans cette posture depuis des heures, endormi, évanoui…par tout cette alcool ingéré, ces cigarettes consommés.

J’avais pourtant encore joué et chanté de tout mon être jusqu’à tard dans la nuit.



Une autre composition parmi les autres qui s’accumulaient au sol de mon appartement. Des papiers griffonnés, chiffonnés ou totalement déchirés étaient répandues dans toute la pièce.

Je n’étais pas sortie depuis plusieurs jours. Peut-être une semaine. Je ne comptais plus. Je n’avais plus envie de compter. Plus envie de rien…

Il n’y avait que la musique et encore là, elle ne faisait que m’empoisonner d’avantage ne jouant douleur et amertume…

Rien était bon à entendre. Ce n’était que peine, blessure…pathétisme.

Non, je n’aimais pas ce que j’étais, mais je me sentais incapable de m’en sortir. C’était un perpétuel recommencement. J’ai bien des déceptions dans ma vie, mais celle-ci, était la plus crève-coeur de tous.

Cette envie, ce souhait que je caressais, que je m’accrochais depuis des années n’était plus. Je venais de connaître la réalité, moi qui nageais dans le rêve si longtemps. Je m’étais complètement berné dans ces scénarios à l’eau de rose voulant imiter les plus grands héros romantiques de la littérature française; user de poésie pour déclarer ma flamme ou prouver mon courage en combattant ces ennemis, ces peurs. Voir même me sacrifier pour son bien-être.

La voyant comme une princesse dont je me dévouais corps et âme, désirant son bonheur et….son amour….Aussi stupide que cela…

J’étais resté dans les contes…ayant du mal à voir la réalité du monde. Mon refuge étant enfant, j’y étais encore adulte.

Un autre raison pourquoi j’avais tant de difficulté à me faire une place en société. Je n’aimais pas ce monde dans laquelle je me trouvais. Si dure, méchant et égoïste…

“ Bien dormi, Roméo ?”

J’avais du mal à distinguer leur trait, mais j’avais cru entendre la voix d’un de mes plus ancien employé. Un ami de mon père…

Qui, d’ailleurs, se trouvait à ces côtés…Les deux vieux hommes, dans mon appartement me regardant comme on regarde un ivrogne étendue dans une ruelle.

“ Qu’est-ce que… Qu’est-ce que vous faites chez moi…?”

Je me redressais avec beaucoup de difficulté…titubant près de mon piano. Je portais probablement la même chemise depuis 3 jours et pour le reste…cela ne valait pas la peine de le mentionner. Comme un homme qui avait pris 2-3 cuite de suite…voulant encore s’engourdir, malgré tout.

“ Tu n’es pas à la boutique depuis plus d’une semaine…Toi qui s’y trouve presque à tous les jours. Tu ne t’es jamais absenté autant…Ça te ressembles pas.”

Qu’importe leur présence, je m’avançais comme je pouvais vers mon frigo…

“…Justement, il serait temps que je prennes congé…” disais-je en ouvrant la porte, le tronc penché, prenant une autre bouteille brune. Je m’y abreuvais aussitôt le bouchon décapsulé. Je sentais une présence s’approcher de moi, mais je préférais boire que de m’y attarder.

“ …Pour boire toute la journée et t’écraser en pleurant sur ton piano, le soir….Tu me prends pour qui, fils ?!”

C’est un vieux bonhomme, mais il avait encore cette force, cette énergie qui me surprenait toujours. Il n’avait eu aucun mal à m’arracher ma bouteille et la balancer dans le lavabo tout près. Je n’avais pas l’état, ni l’équilibre pour répliquer…

J’avais encore la lucidité pour respecter mon paternel, mais je n’avais pas envie d’être traiter comme un gamin et me faire rappeler à l’ordre. Je prenais un temps pour regarder l’autre homme tout près…comprenant de plus en plus ce qui se passait.

“ Je ne pleures pas…Arrêtes…”

“ Tu crois que je ne sais pas ce qui se passe ? Que je ne vois plus clair ?…Un instant, tu es comme un rossignol au printemps m’annonçant que tu l’as enfin retrouvé et puis après, tu es en train de te noyer dans l’alcool en composants des chansons dramatiques…C’est pas la première fois…Tu ne vas pas encore t’enfoncer pour…”

“ C’EST PAS LA MÊME LA CHOSE AVEC ELLE !!!” hurlais-je…

Je fixais mon père qui était tout aussi surpris que moi de mon ton de voix, comme si mon être m’avait protéger des prochaines paroles qu’il allait prononcer. Je les avais anticipé…et je ne voulais pas les entendre.

“ C’est pas la même chose…quand c’est elle qui te refuses, Tato.”


La comparer avec les autres était une insulte. Elle…était à part, au-dessus de tout et y songer remontait ma peine à la surface. Affronter mon père dans cet état d’esprit était très lourd. Je scrutais son regard et il ne semblait pas comprendre pourquoi j’étais aussi atteint. Je sentais plutôt une colère. Une colère contre moi.

“ Wilhelm, cela fait 20 ans…20 ans que vous vous êtes pas revue, grand Dieu ! Sors de tes contes de fées ! Bien des années ce sont écoulés depuis….“

Je pressentais la tirade. Ce moment où mon père va vouloir agir en père et me donner une leçon de vie. Je n’étais plus à l’âge au sermon, encore moins me donner des leçons en relation amoureuse. Alors, je lui tournais le dos me dirigeant vers la porte de sortie.

“ Laisse…”

“  Tu ne peux pas reprocher à quelqu’un d’avoir continuer de mener sa vie, alors que toi, tu as encore la tête dans le passé.”

Fuir cette conversation qui menait à rien. J’étais prêt à les laisser, les deux, dans ma demeure. Toutefois, en me retournant, je tombais face à face avec le grand gaillard; mon plus vieil employé, ancien videur retraité. Il se tenait devant ma porte, refusant de me laisser passer. Je serais capable de m’en débarrasser, mais encore une fois, j’avais trop de respect pour oser le confronter, au départ.

“ Henry…laisse-moi passer…”

“ Tu devrais écouter ton père, mon gars.”

“ Henry….s’il-te-plaît. Je ne veux pas me battre avec toi.”

Malgré tout, il ne bronchait pas. Il avait du métier et la volonté de respecter la volonté de mon père: de mettre les cartes sur table. De me faire voir la vérité en face. Je sentais bien que mon père approchait. Derrière moi, j’étais presque coincé, entre deux hommes qui refusaient de me laisser sortir.

“ Fils…tu dois m’écouter. Je n’aime pas ce que tu deviens…Je sais bien ce que tu fais, ce que tu espères…Tu essaies de reprendre ce que tu as perdu, de revenir en arrière…,mais tu ne peux pas contrôler cela…Tu ne peux pas lui demander cela...Elle a fait sa vie et tu devras en faire autant…”

“ Henry ! “

Étais-je de calibre? Oui, mais tout ce brouillard que j’ai ingéré, la fatigue et mes émotions qui prenaient beaucoup de mon énergie, il n’avait fallu que quelques secondes pour qu’il me maîtrise, me maintienne contre le mur de l’entrée. Je n’aurais jamais posé la main sur un de mes employés, mais je refusais d’entendre, d’accepter, de me faire à cette idée.

Son expérience dans les bars était revenue rapidement à la surface. Ma chemise déchirée, il me tenait par les épaules évitant que je m’écroule au sol, épuisé, écoeuré…

Les yeux fermés, je tentais encore de combattre. D’avoir raison de persister…

“…Elle compte tellement pour moi !!…Tu ne l’as pas vu !!!….Elle semble malheureuse !…Si…on avait pas…j’aurais pu…Ces gars…nous ont tout pris…J’aurais pu faire quelque chose…”

Une lueur profonde dans le regarde de mon père. Une lueur qui s’était évaporée avec le temps. Je venais de réveiller des souvenirs, de tristes souvenirs et des remords…De remords qui me rongeaient depuis tout ce temps. Je me considérais comme coupable. Coupable de n’avoir rien pu faire et que j’étais responsable du changement de notre destiné…De la mienne, de celle de mon père, voir même de Cassey.

“…J’étais tout près…J’aurais…j’aurais pu prendre l’arme et le pousser…Et elle…elle serait…”

Stój! Stój! Stój!

Je sentais ces bras solides me secouer. Henry s’était retiré ayant que mon père devant moi essayant de me ramener à la raison. J’étais carrément dans un tourbillon de supposition…

Voilà mon ressentiment. Selon moi, j’avais fait preuve de lâcheté, à l’époque…Avoir pu sauver ma mère, nous en serions pas là. Nous serions peut-être encore à Los Angeles. J’aurais pris soin des mes deux parents, de la boutique…Pris soin de Cassey, sans avoir perdu la moindre seconde,…sans l’avoir perdu, tout simplement…

J’entrainais mon père vers le sol, avec moi, ayant craché finalement le morceau. Ce lourd regret qui me pèse depuis des années. Si fort que j’essayais tant bien que mal de recoller les morceaux, moi-même. De remettre en place ce que j’aurais tellement aimé conserver, ne voulant rien perdre…par ma faute.

“ …C’est de ma faute…”

Mój syn nigdy tego nie powiedział !!! Regarde-moi, fils. Regarde-moi !!!“


Ma tête instable comme un pantin, mon père essayait de la redresser afin que mon regard croise le sien. Je l’observais tant bien que mal, intoxiqué et vaincu venant de dévoiler cette ténacité à vouloir tant rester dans le passé. Car, j’y étais si bien…Apprécié et aimé. Enfin, j’y croyais…

“ C’est pas de ta faute ! C’est pas de ta faute !!! Tu m’entends ?! Tu étais qu’un gamin, je t’en prie ! Ne crois pas que tu aurais pu faire quelque chose ! Tu ne pouvais rien y faire ! Je ne pouvais rien y faire, non plus…Je suis arrivé trop tard...“

J’ai eu rarement ce genre de moment avec mon père. Il est né à une époque où la tendresse et le partage des sentiments étaient synonyme de faiblesse. Les hommes ne devaient pas pleurer. Un père n’embrassait jamais ces enfants…

Il faisait une exception me prenant dans ces bras, me serrant contre lui.

“ J’ai pas pris le temps avec toi…Je voulais à tout prix en finir avec la police et partir de Los Angeles...Je voulais pas faire de toi un sujet pour ces psychologues. Tu ne leur parlais pas…Je me suis trompé…J’aurais dû prendre le temps au lieu de te lancer dans l’entreprise…Et rien est encore fini…Il faut encore rester sur nos gardes…Tu ne dois pas penser, ainsi. Je vais t’aider…”

Ces mains chaudes et robustes sur mes joues, nous étions nez à nez. Il me regardait suppliant que je l’écoute de ces sages paroles. J’avais quand même la honte sur mon visage…De m’être retrouvé aussi bas devant lui. Malgré tout, il avait tenu la barre de la famille afin de ne pas perdre l’équilibre. Nous faire plonger tous les deux…

“ Tu dois arrêter de te faire du mal comme cela, pour ta mère, d’accord ? C’est dure, je le sais ! Je le sais très bien, fils, je suis passé par là, mais on peut rien y changer…C’est ainsi… C’est comme cela… Il faut apprendre à vivre au moment présent ! Ressaisis-toi! Tu n’as pas tout perdu. Tu as cette chance de l’avoir retrouvé. Pourquoi tu vois tout en noir, comme cela…?”

“ …Elle ne m’aime pas…une des seules que j’aurais cru que…mais…” disais-je faiblement en baissant la tête entre ces mains.

La première qui m’avait tendu la main…qui m’a donné confiance, foi aux gens. Même mon papillon ne partageait pas cette douceur avec moi. Si elle me refuse,…qui accepterait ?

Sa main tendre devenait plus rude me forçant à le regarder. Même son regard avait changé, mécontent de mes propos.

“ Tu as mis cette femme sur un piédestal, depuis trop longtemps, Roméo. Je sais à quelle point cette femme compte pour toi, mais comment tu peux lui en demander autant après 20 ans d’absence ? Tu ne peux pas reprendre une relation comme si tout avait été mis en pause. Tu ne te laisses pas de chance. Tu ne lui donnes pas de chance de te connaître, aujourd’hui….Je comprends pourquoi elle a reculé. Tu lui a mis la pression. Elle est passé à autre chose, pas toi. Tu ne fais que nager dans le deuil et la peine ne voyant pas que tu pourrais t’en sortir. Tu crois que ton comportement l’encourage à te reprendre dans sa vie ? Tu ne fais que t’abaisser, croire que ton visage…ton apparence t’empêche toute réussite, mais c’est faux. Ta mère ne cessais pas de te le dire. Tu t’empêches toi-même, mon fils. Tu as peur, je le sais, mais sors du noir et ouvres-toi les yeux, un peu ! Fais-toi confiance ! Ne baisse pas les bras aussi vite. Reprends-toi ! Vous devez réapprendre à vous connaître.Tu n’étais pas responsable de votre séparation, la première fois. Alors, ne sois pas responsable de la deuxième…Viens. On va remédier à tout ça…”

Cela a prit du temps, mais j’avais pris le temps. Du temps pour moi…

À me reconstruire. Accepter ce qui est hors de mon contrôle. Que je ne peux pas sauver tout le monde….

J’avais encore du chemin à faire, mais j’avais accepté l’aide et les outils. À lâcher prise et penser autrement.

Un médecin, une psychologue…même un barbier. Il était temps que je change…Que j’apprécie ce que je vois dans le miroir.

Commencer par aimer soi-même…et ainsi, les autres viendront par le faire.

C’était pas gagné, mais c’était un bon début.

****

“ Elle…elle m’a appelé, Tato. J’ai un rendez-vous avec elle…” disais-je à mon père avec un grand sourire avant de le serrer contre moi et le remercier pour tout ce qu’il avait fait pour moi.

Comme quoi quand on décide d’ouvrir la porte en prenant soin de soi, les bonnes occasions surgissent…sans forcer.

Nerveux ? Totalement.

Après m’être regarder 5 fois dans le miroir, ajustant 3 fois le collet de mon veston avant de partir, voilà que je donnais le tournis à cette rose blanche dans mes mains. Je m’étais présenté dans ce bar trop tôt. Ponctuel, certes, mais véritablement impatient de la revoir. J’avais déjà fini mon premier verre de whisky, mais je refusais de me laisser contrôler par la peur. Je ne commandais rien d’autre.

Mes yeux rivés sur la porte d’entrée…

“ Premier rendez-vous ?” entendais-je du coin de l’oreille. Je regardais le barman. Une très bonne supposition dû à mon accoutrement avec cette rose dans les mains et ce petit paquet blanc que j’avais déposé sur le rebord du bar…

“ Oui, en quelque sorte…” disais-je tout bas, sans rien rajouter.

Après notre dernière rencontre qui s’était mal terminée, j’avais cru d’avoir tout gâché, mais j’avais bien l’intention de me faire pardonner.

Une nouvelle apparence, une nouvelle vision de la vie, de moi, j’espérais qu’elle comprenne mon désir de reprendre notre relation, et qu’elle devienne aussi forte qu’elle avait été…et peut-être plus encore.
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Message Sujet: Re: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Mar 13 Oct - 20:51

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☆ ☆ ☆
{ pardonne-moi }
crédit/ tumblr ☆ w/@Wilhelm Cyranik  
Le cœur qui cogne beaucoup trop fort,
happé par une vive exaltation,
mais la peur, aussi, d’un retour de bâton.


Wilhelm,
elle ne l’a pas vu depuis des semaines,
Wilhelm,
elle pense à lui depuis tout ce temps,
sans oser faire ce pas en avant.

Parce que le papillon est craintive sous ses allures effrontées. Derrière l’assurance à toute épreuve de celle qui ne paraît avoir peur de rien, Cassey, elle est bien possédée par quelques craintes. La peur de ne pas être à la hauteur, la peur de mal faire, la peur de blesser ceux qu’elle aime. Éternelle maladresse de celle dont les émotions sont exacerbées, entières ; mais aussi souvent trop extrêmes.
Deux rencontres à leur actif,
deux rencontres qui se sont mal finies.
Comme s’ils n’étaient plus en phase ; comme s’ils ne savaient plus retrouver cette symbiose d’autrefois. L’imprévisible s’est trouvée elle-même prise au dépourvu devant cet ami perdu, devant ces sentiments imprévus. Elle était heureuse de le retrouver, surtout après toutes ces années, c’était comme inespéré. Mais la rancœur de Wilhelm a produit en elle un choc brutal comme un violent retour à la réalité. La deuxième fois, c’est l’amour qu’il éprouvait – et l’espoir qui en subsistait, qui l’a effrayée. Elle s’est sentie chamboulée, Cassey, irrémédiablement touchée. Mais, aussi, terrorisée par l’ampleur des sentiments de cet homme qu’elle n’a pas vu depuis tant d’années. Elle n’a pas su comment réagir et, en vérité, elle ne sait toujours pas de quelle manière elle devrait agir. La jeune femme a la sensation douloureuse de lui faire du mal chaque fois qu’ils se voient.
Au point qu’elle se demande si elle devrait réellement insister,
au point qu’elle s’interroge sur le bien-fondé de leur amitié.

Mais il y a aussi ce fragment d’elle qui a besoin de le retrouver,
cette Cassey-là trop triste de le voir lui échapper,
alors que leurs vies viennent à peine de s’entremêler.


C’est pour cette raison que l’antiquaire a mis si longtemps pour se lancer. Car elle ignorait la façon dont son invitation pourrait être prise, ou même, celle dont la soirée pourrait se dérouler. Mais le papillon a fini par se décider. Elle a choisi un lieu neutre avec ce bar qu’elle découvre elle-même pour la première fois. Drapée d’une robe légère, jolie mais non pour autant affriolante, l’éternelle retardataire arrive dans les lieux tout juste à l’heure. Ses opales bleutées, saupoudrées d’un maquillage doré, jettent un regard circulaire sur les fêtards déjà sur la piste de danse avant de se poser sur le comptoir. Ils se sont donné rendez-vous là-bas pour plus de facilité. La silhouette frêle rejoint le bar sans le trouver, sans le reconnaître en vérité. C’est quand elle arrive enfin que ses iris se retrouvent vers le ténébreux légèrement changé. – Bonsoir bel inconnu. elle le salue, sourire aux lèvres, les prunelles captivées par le changement physique depuis leur dernière rencontre. Le visage dégagé, loin de se protéger derrière les cheveux noirs, le corbeau semble avoir déployé les ailes qui le cachaient. – Tu sais que je ne t’ai même pas reconnu de dos ?! elle ajoute, la voix légère ; contente de le retrouver. Les inquiétudes qui l’avaient envahie s’évaporent déjà alors qu’elle agit comme d’ordinaire, Cassey, dans le plus grand naturel. Elle pose son sac à main sur le comptoir et ce n’est qu’à cet instant que la nymphe aux cheveux d’or découvre la rose blanche qu’il tient entre les doigts. – C’est pour moi ? demande-t-elle, le ton empreint d’une touche de tendresse, cette fois, touchée par l’attention qu’elle n’attendait pas. C’est précisément ce genre de petits gestes qui parvient à gagner son cœur. Mais, plus que la fleur si belle soit-elle, c’est Wilhelm qu’elle est heureuse de retrouver. En le voyant, en fin de compte, après tous ces jours passés sans lui, à envisager tout et parfois le pire, elle se dit qu’elle a bien fait d’oser.

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Message Sujet: Re: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Mer 14 Oct - 20:57

 
Pardonnes-moi.
Cassey & Wilhelm

« Love is blindness.»



Voir plus clair…
Ne plus sombrer dans ces vieilles douleurs…
Passer cette séquence en boucle…
Croire qu’on aurait pu faire quelque chose de différent…

Ce qui était fait est fait…

Combien je pouvais visionner ce passage constamment dans ma tête, rien ne changera. Tout ce que je faisais, c’était de creuser cette peine de plus en plus profond en moi, me traversant de part en part, m’immergeant moi-même. Au point de me noyer…

Que ce soit pour ma mère ou…ma relation avec Cassey. Les regrets s’y trouvent toujours, mais je ne pouvais plus rester dans cette noirceur. J’étais littéralement en train de devenir fou.

Non, il ne fallait plus regarder en arrière. Tout ce passait devant moi et ça, je pouvais le transformer, l’améliorer. Faire en sorte de retrouver le sourire, la complicité, cette relation si forte et nécessaire à mon existence.

Je ne voulais pas la perdre…

Pour rien au monde, je voulais perdre mon papillon.

Ayant passé vingt ans dans le néant, j’ai vu ce que ce manque m’a causé.

Cassey, c’est un point tournant qui a tout chamboulé ma vie autant lors de notre première rencontre que lors de notre séparation. Un noyau essentiel dont plusieurs souvenirs, objectifs et raisons y sont rattachés. Si elle n’y est plus, je ne fonctionne plus…

Plus comme je le voudrais. L’ombre de moi-même qui s’isole dans son atelier attendant que le temps passe. Mes compositions restent dans mes cahiers refusant de les dévoiler à qui que ce soit…

Je lui parlais, à l’époque, de les enregistrer, de concevoir un portfolio pour les présenter à un producteur. J’avais cette envie, cette soif de montrer mon savoir, ma passion, mon désir de faire de la musique, une carrière…

Malgré tout, j’avais essayé…sans elle auprès de moi.

Passer devant des jurys ou des producteurs, mais...sans cette lumière, cette énergie, rien éclatait aux yeux de ces gens du milieu. Non, j’étais trop sombre, trop effacé pour être intéressant…

Pas intéressant…me recyclant dans la réparation d’instrument. Enfin, je refusais de me laisser complètement atteindre jouant encore dans des bars, avec ceux qui souhaitaient partager la scène avec moi, ou en donnant de mon temps pour des enfants qui, eux, ont encore cette lumière, ce désir d’apprentissage.

Ainsi, tout n’était pas perdu.

Mais je me condamnais…Je me condamnais à une existence lourde, remplis de regrets, rendu trop bas pour être capable d’en sortir seul.

De l’aide…

J’ai pris cette main tendue, cet aide de gens qui croient encore en moi, à mon potentiel.

Retirer ces oeillères que j’avais depuis si longtemps. Ne pas me concentrer que sur le négatif, même si elle forme une énorme masse dans mon parcours. Ne pas tout mettre la faute sur mes échecs, mais plutôt me concentrer pour en éviter d’autres. Le tableau est si grand qu’il faut le regarder en face, dans son ensemble. Voir son potentiel…Le voir autrement.

Me voir autrement…Changer d’attitude. Que tout dépendait de moi.

Je me répétais sans cesse ces mots dans ma tête, au même rythme que je faisais danser cette rose blanche entre mes doigts.

Cette invitation; elle m’accordait encore une chance…

Je n’avais pas pu contenir autant cette haine que cette amour lors de nos dernières rencontres. J’avais laissé ces vingts ans se déverser sans pouvoir le retenir causant une véritable tempête. Bouleversant ce visage dont je chérissais tant…

Une culpabilité dont j’espérais pouvoir me faire pardonner.

Je ne voulais pas la perdre…

Pour rien au monde, je voulais perdre mon papillon.

Étant même prêt reprendre ce rôle qu’elle m’avait donné, à l’époque…

Rien de plus…Du moment que je sois avec elle…Qu’elle m’accorde une place dans sa vie.

“ Bonsoir bel inconnu…”

Belle, comme toujours, dans cette ravissante robe; un ange venait de me saluer.

La nervosité me prenait par surprise, me levant du tabouret. Je l’admirais, alors qu’elle était surprise de me voir ainsi, ayant plutôt chercher ce corbeau au plumage en bataille. Il avait fallu quelques instants pour comprendre qu’il avait prit soin de se vêtir un meilleur accoutrement pour l’accueillir et passer une belle soirée en sa compagnie. Moi, avec ce sourire niais, encore sous le choc. Ce privilège qu’elle m’offrait.

“ B’soir” disais-je à peine dans un souffle accélérant le manège de cette pauvre rose qui ne souhaitait pas être servit comme une évacuatrice de stress.

Mais, je n’y pouvais rien. Malgré tous les mantras que j’avais pu faire pour me garder confiant, ils venaient de disparaître.

“Bel inconnu”…C’était bien ces mots. Un compliment sur mon apparence. Elle…elle n’était pas obligé de le dire, mais elle venait de le faire.Sa réaction dû à mon changement me faisait plus que plaisir gardant mes yeux sur cet ange qui m’illuminait de sa lumière. Une chaleur qui me faisait un bien fou.

“…Ça ça..te plaît ? J’avais envie de…changer, un peu. Ne plus me cacher derrière ma crinière…”

Ne plus me cacher du tout. Affronter la vie en face. Il était temps pour moi de me montrer le visage et de l’assumer. Même si cela pouvait effrayer les gens. C’est moi…que ça plaise ou non.

Et, j’étais fort heureux de voir que cela…semblait lui plaire. J’en avais perdu mes bonnes manières…

Un vrai abruti, je suivais le regard de Cassey sur la rose que je tenais dans mes mains moites. Âne de l’avoir oublié…

“ Ohhhh oui…C’est…pour toi. La seule et unique...Tu es magnifique.” disais-je timidement. Une flatterie qui avait plusieurs significations à mes yeux, mais je n’en rajoutais pas. Je lui tendais doucement la rose dans un léger silence entre nous qui était, quand même occupé par la musique d’ambiance du bar.

“ Merci…de m’avoir inviter pour une soirée, ensemble.”

Un silence pesant…

J’enchainais aussitôt pour me rattraper en tirant le tabouret afin de l’inviter à prendre place. La petite boite blanche était bien installé sur le rebord du comptoir. Je tendais ma main afin qu’elle y prenne appuis pour s'asseoir convenablement.

“…Je t'offre quelque chose à boire ?”
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Message Sujet: Re: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Ven 23 Oct - 20:29

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☆ ☆ ☆
{ pardonne-moi }
crédit/ tumblr ☆ w/@Wilhelm Cyranik  
Le temps court, il file, comme un course à la vie. Il se déroule sans jamais s’arrêter ; il n’attend pas, jamais. Il ne les a pas attendus, eux. S’il persiste encore un lien encore réel entre eux, il ne dépend que d’eux. Il ne dépend que d’eux pour qu’ils se retrouvent, l’un et l’autre, qu’ils réapprennent à se connaître. Le passé est bel et bien achevé, l’avenir demeure encore en pointillés. Il n’y a que le présent, pour les sauver. Que cet instant volé, au temps, cet instant qu’ils ont choisi de partager. Cassey, elle est légère, elle est sirène. Elle lui arrive, le sourire pétillant aux lèvres, cet éclat de vie dans ses prunelles. Cassey, elle lui arrive, les tourments quotidiens écartés de son esprit d’humeur festive. Cassey, elle veut juste profiter de ce moment avec lui ; savourer, enfin, les retrouvailles avec son meilleur ami. Les battements incontrôlables de son palpitant déchaîné viennent lui susurrer qu’elle n’est pas aussi tranquille qu’elle n’y paraît. Mais c’est moins encore que Wilhelm ; Wilhelm toujours fidèle à lui même. La pointe de tendresse dans les billes noires et envoûtantes, l’embarras qu’elle devine plus qu’elle ne voit dans la fébrilité de ses gestes. Le sourire qu’elle lui connaît par cœur alors qu’il la salue de sa voix grave légèrement teintée par le stress. Nervosité mal dissimulée qu’elle essaie d’oublier, la princesse fait remarquer le changement capillaire, de son allure tout entière. Devant sa question, elle acquiesce vivement de la tête, le sourire toujours espiègle ; le sourire toujours charmeur de la sirène. – J’aime beaucoup. On voit mieux tes yeux comme ça. elle lui confie de sa voix cristalline. Ses mots sont empreints de sincérité, à Cassey, mais peut-être devrait-elle mieux les choisir avant de les laisser échapper. Toujours à la limite du flirt, elle frôle les limites sans même s’en rendre compte. C’est quelque chose qui fait partie intégrante de sa personnalité ; de celle qu’elle est. Un jeu souvent inoffensif, à peine remarqué avec la gente masculine, mais elle devrait faire plus attention avec cette amitié à la dérive.

Elle devrait faire plus attention, avec lui,
elle devrait faire plus attention, à lui.


Mais la nymphe n’y songe pas, soudain captivée par la rose qu’elle remarque entre ses doigts. Touchée par l’attention, elle laisse son sourire s’agrandir et éclairer un peu plus son minois. – C’est adorable… merci beaucoup. elle le remercie, autant pour la fleur offerte que pour le compliment qu’il lui donne. Elle se saisit délicatement de la rose qu’elle approche de son visage pour respirer ses fragrances parfumées avant que ses iris ne se reposent sur Wilhelm. – Tu n’as pas à me remercier… j’avais envie de te revoir. elle confie en plongeant quelques secondes son océans dans son encre si sombre. Elle ne veut pas qu’il ait un quelconque doute sur le fait qu’elle ait envie de passer du temps avec lui ; envie de renouer avec lui. S’il se souvient de son tempérament, en réalité, il ne devrait pas avoir de doute à ce sujet. Elle n’a jamais rien fait sans en avoir envie, Cassey, c’est son désir qui guide sa vie. Comme un instinct qu’elle suit, bien plus que toutes les règles de société, sa conscience, elle, n’a jamais dirigé la moindre de ses actions. Le présent parfumé de son ami toujours dans la main, elle finit par s’installer sur le tabouret avec son aide. – Je veux bien, un cocktail… hum, une piña colada. elle demande alors que le barman vient prendre leur commande. Elle remercie Wilhelm avant de poser avec précaution la rose sur le comptoir. Ses azurs remarquent distraitement la petite boîte posée dessus mais se reportent rapidement sur son interlocuteur. – Alors, dis-moi, quoi de neuf dans ta vie ?

Dis-moi, Wilhelm, tout ce que j’ai pu manquer,
dis-moi tout ce que j’ai loupé,
pendant toutes ces semaines,
ou même,
toutes ces années.


Le temps n’attend pas, jamais. Mais les images du passé reviennent parfois hanter les âmes les plus tourmentées ; comme des volatiles aux carcasses décharnées. L’oiseau noir, il est resté là-bas. Comme s’il avait refusé de prendre son envol, tout ce temps, loin de son papillon. Mais elle, elle s’est arrachée à cette amitié, à cette vie qu’ils partageaient. Elle s’est évanouie dans le lointain de l’enfance, comme pour oublier, lui, celui qui en était l’essence. Elle a cherché à l’oublier, peut-être sans le vouloir, peut-être sans en avoir conscience en réalité. Mais sans jamais y arriver. Elle refuse de le perdre, cette fois, elle refuse de reproduire les erreurs d’autrefois. Vingt ans passés, loin de lui, vingt ans qui ne sont pas parvenus à l’effacer. Alors, Cassey, elle veut juste continuer d’écrire ces quelques lignes avec lui ; poursuivre ce récit dont il fait irrémédiablement partie ; un fragment jamais évaporé de sa vie.

Alors, dis-moi, Wilhelm, tout ce que j’ai pu manquer,
dis-moi, parce que moi, c’est toi qui m’as manqué.

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Message Sujet: Re: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Mer 4 Nov - 4:45

 
Pardonnes-moi.
Cassey & Wilhelm

« Love is blindness.»



C’était bien, non ?

Je…je n’avais pas fait d’erreur, pas vrai ? Aucune gaffe, aucune maladresse. Pourtant, j’avais l’impression d’être le pire des imbéciles. J’avais du mal à maîtriser mon propre corps comme si chacun de mes gestes semblaient pénibles à faire. Je devais me battre contre moi-même voulant éviter de me trahir, et me montrer nerveux. J’espérais, enfin je souhaitais terriblement que rien ne paraisse.

Pourtant, le simple fait de voir cette rose blanche se balancer dans tous les sens entre mes mains, montraient bien mon angoisse de me retrouver devant elle.

Je n’avais pas peur d’elle, non.

J’avais peur de moi. De dire ou faire quelque chose qui allait me remettre sur la touche, de nouveau. De l’éloigner encore plus de moi, alors que je désirais totalement le contraire.

Je la voulais près de moi. Contre moi. La reprendre dans mes bras sans jugement et apaiser ces craintes de ma présence. La rassurer, calmer ces souffrances. Retrouver ce lien si fort que nous avions et qui me manque comme jamais...

Je…je n’avais plus personne…Enfin, j’avais mon père, des collègues de travail, bénévoles  et les enfants, certes. Il y avait aussi cette psychologue, mais je parle de personne d’aussi proche, avec qui je me sens bien, sans me sentir étiqueter ou critiquer. Être moi-même…Et encore ça, je…je ne sais plus ce que je suis vraiment…

Je crains qu’une partie de moi avait disparue avec elles: ma mère et Cassey…à l'époque. Ces deux femmes importantes de ma vie avaient pris chacune des chemins distinctes, mais tous les deux se sont détachés de moi de manière abrupte et douloureuse pour finir par disparaître. Refuser de l’accepter ne faisant que tourner le couteau dans la plaie de ma culpabilité. Je n’avais fais que m’enfoncer d’avantage...Le reconnaître était tout aussi difficile que de l’affronter.

Je commençais à peine les séances, mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Seysey. À mon besoin criant de la revoir, de m’expliquer, de me faire pardonner…

Pardonner mon attitude inadéquat et combien…combien nuisible pour un rapprochement.

Ce n’était pas comme cela que je souhaitais que cela se passe. Pas d’un coup d’éclat, par une pression trop forte dans ma poitrine…Tout avait été de travers et je…je ne l’avais qu’effrayer…

Elle…Mon papillon. Peur de moi…?

Non, il ne fallait pas…Ce serait pire que tout.

Alors, je…je faisais attention de rien renverser. De bien me comporter. De lui montrer mon vouloir, mon désir de passer une magnifique soirée avec elle…Nous retrouver. Être ensemble, heureux.

Lui montrer que…que je pourrais être quelqu’un de bien pour elle…Que je serais capable de prendre soin d’elle…comme avant…comme j’avais toujours fait. Et que…

que…

que…je…j’arriverais à la combler, à l’aimer comme une femme mérite d’être aimer. Je n’ai peut-être pas d’expérience en amour, mais…je sais ce qu’est “l’amour” et elle…elle est l’amour.

C’était elle que j’attendais, finalement.…Elle que je voulais aimer…

Mes yeux…visibles. Mes yeux qu’elle parvenaient à scruter. Mes yeux qui lui disaient sans cesse “je t’aime", s’ils pouvaient parler…

Elle…Elle aimait ma transformation. Cette volonté de changement de mon image. Cela me rendait encore plus fébrile, mais aussi plus angoissé…

Il fallait que je me calme. Après tout, c’était censé être un beau moment…Tout allait bien me disant qu’elle…qu’elle avait envie de me revoir…

“ …J’avais envie de te revoir aussi…” disais-je dans un souffle sincère.

Un large sourire sur mon visage enneigé. Soulagé de ce sentiment mutuel. Tous les deux voulant se retrouver, se parler, apprendre de l’autre.

Je me devais donc de lui prouver, lui montrer que…je pouvais lui offrir une belle soirée, étant ouvert et sincère n’étant plus le gamin effrayé de la petite école.

Je prenais place sur ma chaise, rajoutant sur la commande un verre de whisky sur glace .

À peine installé, Cassey me mettait dans un position délicate…avec une question simple…

Quoi de neuf dans ma vie…?

“Euh…”

Que devais-je répondre ?…Devais-je commencer aussi loin qu’il y a 20 ans…? Lui parler de tout mon cheminement, la construction de ma boutique, mes difficultés d’adaptations, mes soucis avec les gangs de rue, la justice qui continue de nous poser des questions ou encore parler de cette psychologue qui creuse profond dans mon être… ?

Devait-elle savoir tout cela ou je peux me contenter de dire que le positif, ce qui se passe de beau, de bien en ce moment ? Mon désir de changement…

Mais…

N’avais-je pas dit que je souhaitais être vrai et sincère avec elle…?

Je m’appuyais sur le comptoir me permettant de réfléchir un moment, sourire aux lèvres…

“ Et bien…par où et quand commencer…?”

Je tournais la tête, la regardant un moment…

Enfin, je l’admirais...et me laissais guider.

“ Euh…Du…Du changement…Plutôt une volonté de changer. De ne plus voir en noir. Tu vois…durant toutes ces années, même jusqu'à tout récemment, j’ai..je n’ai pas cessé d’avoir ce sentiment de..culpabilité.…de me sentir responsable de tout ce qui nous est arrivé à mon père et moi...Que j’aurais pu faire quelque chose pour empêcher ça…et ainsi éviter de partir de Los Angeles…De perdre tout ce que je tenais le plus au monde…”

La honte…Je retournais la tête, la penchant doucement pour regarder le comptoir. Mes mains se mélangeaient entre elles. La nervosité grimpait pensant justement à ces choses, plutôt ces personnes que j’ai dû laisser derrière…comme Cassey.
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Message Sujet: Re: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Lun 9 Nov - 19:58

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Elle n’a jamais retrouvé quelqu’un comme lui.
Pourtant, les rencontres, elles ont défilé dans sa vie. Elles se sont enchaînées comme des notes le long d’une mélodie. Parfois douces, parfois plus amères, certaines vite envolées, mais beaucoup demeurent dans son esprit. Car l’astre a besoin d’autres étoiles pour briller ; elle n’a jamais été capable de supporter la solitude. Seule, Cassey, elle se sent perdue. Comme un ange, dans les abîmes, qui se serait perdue. Alors qu’elle rayonne auprès des autres ; à leurs côtés, elle devient capable de grandes choses. Alors elles ont pu arriver, elles ont pu s’enchaîner, les rencontres. Mais non, jamais, elle n’a été capable de le remplacer. Jamais, elle n’a été capable de nouer une relation si forte avec un individu du sexe opposé. Peut-être que c’est elle qui, trop souvent, a tout gâché. Peut-être que c’est elle qui a trop souvent cherché à charmer, séduire, et envoûter, sans le vouloir ; sans même vraiment le savoir. Mais il n’empêche qu’aucune relation n’a jamais dépassé ce stade. Ce sentiment qu’elle avait, si fort, si intense, d’avoir une confiance totale envers quelqu’un. Elle aurait confié sa vie à Wilhelm, bien plus qu’elle ne l’aurait fait avec aucun de ses flirts. Aujourd’hui, encore, elle a connu beaucoup d’histoires, tout autant d’ex. Il n’y en a aucun, au fond, à qui elle a donné sa confiance comme elle l’a fait avec lui. Il suffit de penser à sa dernière relation en date avec Luis. Il l’a trahie, il l’a meurtrie, mais il ne l’a pas anéantie ; parce qu’elle gardait encore cette limite avec lui. Comme avec tous les hommes qui entrent, et sortent tout aussi vite, de sa vie.

Demeure l’éternel,
demeure Wilhelm.


Si elle est anxieuse, ce soir, c’est précisément parce qu’elle mise beaucoup sur ces retrouvailles. Elles sont, après les disputes et les incompréhensions, les premiers instants qu’elle passe avec lui. C’est dans les prochaines heures que les anciens âmes sœurs pourront le redevenir ; ou réaliser que c’est trop tard, que c’est fini. Qu’ils ont perdu l’amitié si unique qui les liaient, ils l’ont toujours pensé, à jamais. Pour l’heure, la poupée insouciante n’a aucune envie d’y songer. L’idée ne lui vient même pas à l’idée ; car elle est trop contente de le retrouver. Les premiers instants partagés se découlent naturellement. Aucun vide, aucun blanc ; elle a même le droit à une délicate attention. Tendre sourire aux lèvres, ils confient leur envie de se revoir l’un à l’autre, le ton sincère, le ton presque solennel. Elle retrouve le sourire qu’elle connaissait par cœur sur le visage de Wilhelm, celui pour lequel elle était prête à toutes les bêtises juste pour l’entr’apercevoir quelques secondes à peine. Une douce sensation de chaleur envahit la jolie blonde et, à ce moment seulement, elle se rend compte que toute son angoisse s’est volatilisée.

Le premier contact a fonctionné,
ils recommencent lentement à se reconnecter.


Reste à rattraper, toutes les années échappées. Toute une vie qu’elle a manquée. Elle est prête à tout entendre, tout écouter, même si elle doit se taire pour le restant de sa soirée. Ce qui est loin d’être évident pour celle qui aime beaucoup trop s’écouter parler. La lumineuse se tait, cette fois, les azurs rivés sur son meilleur ami d’enfance, prête à entendre tout ce qu’il voudra bien lui confier. L’air amusé, elle le contemple avec un soupçon de malice dans les rétines. Cassey, elle a toujours aimé déstabiliser ; secouer ; bousculer les autres et leurs réserves. Car, elle, n’en a aucune – ou presque. Elle le laisse supposer, en étant toujours si à l’aise, si spontanée. Elle bénéficie de cette facilité tandis qu’elle sait, elle se souvient, combien c’est différent pour Wilhelm. Pour autant, le ténébreux commence à lui expliquer ; à cœur ouvert, il semblerait. Attentive, elle pose son menton au creux de sa paume, les prunelles tournées vers lui. Elle ne manque pas un seul de ses mots, tandis qu’elle essaie, autant qu’elle en a la possibilité, de comprendre ce qu’il a pu éprouver. Ses dernières paroles lui chavirent le cœur parce qu’elle sait, Cassey, elle devine, que c’est d’elle qu’il est en train de parler. « Tu étais si jeune, Wilhelm… tu n’étais en rien responsable de tout ce qui est arrivé. » certainement pas avec sa mère. Moins encore avec elle. Il n’était qu’un gamin qui venait de perdre la personne qu’il aimait le plus au monde. Il aurait eu besoin de son soutien, à elle, indéniablement. À la place, il a dû s’arracher à sa meilleure amie, à toute sa vie. Wilhelm, il n’est coupable de rien, il est même la victime. Mais, en l’écoutant, elle a le sentiment qu’il tente d’abolir ces pensées-là, comme à la recherche d’un nouveau départ. « Et tu y arrives… à changer ? » elle demande finalement dans un murmure, les océans eux-mêmes noyés dans ses opales si obscures.

Alors, tu y arrives, Wilhelm,
tu arrives à changer,
à ne plus te torturer,
tu y arrives,
ne plus te laisser submerger,
à oublier le passé,
tu y arrives,
à croire de nouveau aux amitiés,
qui s’étaient évaporées ?

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Message Sujet: Re: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Lun 14 Déc - 5:56

 
Pardonnes-moi.
Cassey & Wilhelm

« Love is blindness.»



Moi qui souhaitait éviter ce sujet. Ne pas y retournerons pas y faire face…

Devant Cassey...

Nous nous sommes retrouvés dans le but de reprendre une belle relation et la continuer…

Et moi, je…je replonge dans la noirceur, me remémorant encore cette scène qui m’a marqué et qui me marquera pour toujours…

Je fermais les yeux à ces paroles…grimaçant, comme si ces mots me grugeaient de l’intérieur…Que j’y était en rien responsable...

“…C’est ce qu’on…essaie de me dire, que je dois croire…Mais ça…ça m’a rongé pendant tellement longtemps, tu sais. Encore aujourd’hui…Me dire qu’avec un peu de courage…Je…J’aurais pu éviter…bien du malheur autour de moi.…Je serais resté…et aurais été là pour toi…”

Je la regardais du coin de l’oeil. Mes terribles remords remontaient à la surface me culpabilisant pour tous ces instants où j’aurais pu faire une différence. J’aurais pu contribuer à son bien-être…Qui sait ce que cette avenir nous aurait donné. J’aimais mieux ne pas y penser…

“ Ça…ça m’a rongé...de me retrouver seul. Au point de…de mettre ma carrière en musique de coté, me consacrant uniquement à la boutique. J’ai…j’ai…essayé des auditions, mais…comme à l’école…Tu l’as vu…Ils…ils ne regardent pas que le talent…Non, faut que la gueule vende…Donc, je…tu as compris que…je… je n’ai eu que des refus, des insultes et moqueries. J’étais fragile et facilement influencé par tout ce rejet, ce jugement sur moi. Je me suis renfermé d’avantage croyant que..j’étais le problème. Alors, je…je me suis dit que si je voulais me faire respecter, il fallait me racheter de mes fautes…Leur montrer que je ne suis pas méchant, effrayant…”

C’était lourd et difficile d’en parler, mais je tenais à lui en faire part et qu’elle comprenne tout mon cheminement et peut-être les explications de mon mauvais comportement. Mais, il y avait aussi de mes accomplissements.

“ …Donc, je…je me suis m’impliqué dans ma communauté. Avec mon père, on fait de la nourriture de temps en temps, dans le sous-sol de l’Église pour les sdf. Je vais aussi à l’hôpital, une ou deux fois par semaine voir les enfants malades. J’amène mes instruments et ils s’amusent. Ils oublient leur douleur et leur condition pendant une heure. Je me sens privilégié de le faire. Si tu les voyaient comment leur état d’esprit changent en entrant dans le local. Et quand ils apprécient quelqu’un, c’est sincère...Je sens que je fais une différence. Ça me fait du bien. Je me sens utile, apprécié.”

Un petit sourire tout doux sur mes lèvres. Un peu de fierté, peut-être. Je ne voulais pas me vanter…Ce n’est pas mon genre. Je…je tenais juste à lui montrer ma bonne foie. Mon désir d’être quelqu’un de bien…

“Avec la boutique, je…je donne de mon temps pour les jeunes en milieu défavorisé. Des cours de musique gratuit pour eux. Ils évitent l’influence des gangs de rue qui rôdent autour préférant jouer ou écouter de la musique. Ma boutique est comme devenu un refuge. Un endroit agréable où ils peuvent s’exprimer et prendre confiance en apprenant un instrument. Ne pas se sentir à part, isolé des autres…Éviter de douter d’eux-même…comme j’ai faisais à leur âge. Mais enfin, c’est pas encore gagné…je dois encore me battre contre des groupes de délinquants qui tentent de recruter près de chez moi. Il y a pas de flic dans le Bronx. Faut se débrouiller soi-même...”

Non, je ne portais pas les autorités dans mon coeur. Depuis que je vivais dans des quartiers particuliers, je prenais connaissances du grand manquement aux gens démunies. Nous sommes pas importants. Nous prenons ce qu’il reste…S’il en reste.

“ Enfin, j’aime tout ce que je fais, ce que j’apporte à ces jeunes depuis quelques années, mais…même si je fais tout cela, j’ai…j’ai encore du chemin à faire. Avec tout ce boulot,..on m’a fait comprendre que je…je ne prends pas de temps pour moi. Ma psy…”

Je la regardais stupéfait de m’être échappé. Non, je ne voulais pas lui dire que je consultais. Que j’avais un esprit tourmenté au point de voir une spécialiste. La honte me prit de nouveau…

Mais je devais, maintenant, assumer:

“ Oui, je…je vois une psy et elle me dit que je…me suis effacé sous ces responsabilités évitant mes problèmes. Que je préférais aider les autres que moi-même…J’ai toujours fais cela, parce que j’aime voir mes proches heureux…Enfin, je dois…j’essaie de déléguer depuis quelques temps à la boutique. Je joue dans les bars du coin. Prendre soin de ma personne...et prendre du temps avec les gens que j’aime…Rattraper le temps perdu.”

Une main blanche qui glissait sur le bois teint du comptoir essayant de rejoindre celle d’une couleur pêche, pure…

Timide, mais déterminé, cette main fade parvenait à saisir l’autre, comme elle l’avait fait de nombreuse fois, jadis. Cette fois-ci, toutefois, elle était plus nerveuse, mais toujours aussi attentionné.

Que dire du regard profond que ces yeux lugubres émanaient. Remplis de douceur et d’espérance…envers celle qu’il aime.

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Message Sujet: Re: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Lun 21 Déc - 17:02

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C’est l’authenticité de leur relation qui lui a le plus manqué. Sans fioriture, sans faux-semblant pour tout embellir, tout a toujours été vrai avec lui. Tout a toujours été unique avec lui. Il fut un temps où, à lui plus qu’à n’importe qui, l’astre solaire était capable de livrer tout ce qu’elle éprouvait sans aucune peur. À lui, elle lui ouvrait son cœur. Et ça lui faisait du bien, à Cassey, d’avoir quelqu’un en qui elle avait une telle confiance qu’elle ne craignait rien. Ça lui faisait du bien alors, peut-être, elle espère véritablement retrouver ce lien extraordinaire. Cette relation exceptionnelle. Quand elle voit Wilhelm, encore capable de lui parler comme il le fait, elle se dit que ce n’est pas perdu. Que ce lien indescriptible entre eux, il n’est pas déchu. Ses mots l’atteignent, indéniablement, mais elle ne veut surtout pas provoquer en lui un quelconque mal-être. Elle veut, juste, son bien. « Mais ressasser le passé ne sert à rien si ce n’est à gâcher le présent. Tu es là, maintenant, avec moi. Alors ne songe pas à tout ce qu’on a perdu, mais à ce qu’on est en train de retrouver. » elle lui confie, un doux sourire sur les lippes. Ça paraît sans doute plus facile à l’écouter, que ça ne l’est en réalité.

Pourtant, c’est ce qu’elle fait, Cassey,
c’est ce qu’elle a toujours fait,
il doit pouvoir s’en rappeler,
peut-être même qu’il pourrait s’en imprégner.

Tout ce qu’elle voudrait, c’est qu’il éprouve le bonheur qu’elle a, elle, de se retrouver à ses côtés. Les pupilles bleutées posées sur son ancien meilleur ami, elle écoute avec attention ce qu’est devenu sa vie. Tout semble sombre, au premier abord. Comme si, lorsqu’il l’a quittée, il s’était enfoncé véritablement dans cette obscurité qui l’avait toujours menacé. Elle a le cœur serré devant ses premiers mots, parce qu’elle imagine sans mal tous ses maux. Tout ce qu’il a traversé, elle le ressent avec facilité, sans doute parce qu’il y a des choses qui n’ont pas changé. Mais il y en a d’autres qui ont évolué. Comme cet apprentissage qu’il s’est imposé, celui de s’ouvrir au monde qui l’entourait. Elle pose délicatement son menton dans le creux de sa paume, les deux océans toujours posés sur Wilhelm. Un tendre sourire apparaît au fil de ses mots sur ses lèvres. Comme un écho de celui qu’il affiche, lui, sur son visage de porcelaine. Porcelaine abîmée mais toujours entière, elle s’en rend compte de plus en plus alors qu’il continue ses explications. Elle le laisse terminer, sa main contre la sienne sans qu’elle ne l’en empêche, quand elle reprend enfin. « Je trouve que tu as changé. Et… en même temps, pas tellement. Tu as l’air plus fort qu’avant. » Peut-être parce qu’il a dû apprendre à évoluer tout seul, sans elle. Mais ce serait présomptueux de le croire, même pour la princesse. Elle a plutôt l’impression qu’il a mûri, qu’il connaît ses faiblesses et ses limites, fait tout pour s’en affranchir. C’est bien plus que la plupart des gens. « J’aimerais bien venir avec toi un jour… à l’hôpital. Ma fille y travaille. Tu pourrais aussi la rencontrer. » elle propose naturellement. Là où elle a toujours mis un point d’honneur à séparer les hommes qu’elle fréquente de son petit ange, elle ne fait aucune distinction, aucune différence avec lui. Wilhelm, il est comme, de sa famille. Une partie de sa vie qu’elle n’a jamais oublié, comme il n’a jamais pu quitter son cœur même après toutes ces années. Sa psychologue, elle ne l’évoque pas. Elle a décelé son embarras, alors même qu’il n’a aucune raison d’avoir honte. Mais elle respecte et garde le silence, à ce sujet seulement, par décence. Ses doigts délicats entrelacent les siens avec douceur, alors qu’elle plonge toujours ses azurs dans ces grandes prunelles sombres. « Peut-être qu’il est temps que tu penses à toi, c’est vrai. Moi, si je peux t’aider à y arriver, c’est avec plaisir. Je suis plutôt douée pour ça. » qu’elle affirme avec une pointe de malice. Le papillon virevolte, d’un feu à l’autre, au gré de ses envies. Il y a forcément une part d’égoïsme dans un être aussi libre. Mais peut-être qu’ensemble, ils pourraient se compléter. Peut-être qu’à nouveau, ils pourraient être ces deux opposés qui savaient tout se donner. Yin et yang, comme avant.
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Message Sujet: Re: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Dim 17 Jan - 3:03

 
Pardonnes-moi.
Cassey & Wilhelm

« Love is blindness.»



Cela m’est rarement arrivé…

D’être aussi ouvert. De m’exprimer de la sorte sans reculer.

J’ai toujours eu cette peur d’en dire trop. Que l’on s’en sert contre moi. On avait déjà la facilité de s’en prendre à moi par mon aspect physique, ce serait le comble qu’on s’attaque à mes pensées, mon opinion; mes sentiments.

Même si elle est plus que tout pour moi, je n’ai pas laissé mon être s’ouvrir totalement à Cassey. Pour plusieurs raisons qui sont encore d’actualité, aujourd’hui.

J’ai toujours laissé la place à l’autre. Tendu l’oreille à mes proches qui avaient besoin de parler, de s’exprimer. Les aider, de toute évidence. Et, cela me fait un bien fou de les voir sourire, par la suite. Que j’ai contribué au bien être d’une personne qui m’est précieux.

Cassey…la plus précieuse. Même si j’arrivais à dire que quelques mots, je me devais de lui laisser la place afin qu’elle parle, qu’elle se libère. Je n’avais peut-être pas les mots justes ou de bons conseils, mais souvent, ma maladresse ou mon sarcasme arrivaient à dressé un jolie sourire. C’était toujours les plus beaux cadeaux qu’elle pouvait me donner, en retour…

C’était tout ce que je voulais…son bonheur. Et elle me donnait le mien, étant là, près de moi…

Encore aujourd’hui…

Ce qu’elle venait de me dire, me touchait au plus au point. Cassey venait de m’écouter, sans me juger et ainsi me faire sourire, montrant mes petites dents blanches.

L’intensité de mon regard sur le sien. La vérité qui s’en dégage m’ouvrant totalement à elle. Je me devais d’être sincère. Ne pas me cacher…serrant cette main dans la mienne.

“ …C’est ce qui me ferait le plus plaisir au monde. Si tu savais combien de fois j’ai rêvé de ce moment là. De te retrouver…retrouver mon équilibre...et ne plus jamais le perdre. “

Plus jamais, en aucun cas. Je n’avais pas l’âge, à l’époque, de choisir, de m’opposer ou me défendre. Il avait fallu que la justice se mêle de nos vies. Pour nous protéger, peut-être, mais à mes yeux, elle avait complètement gâché une partie de mon existence...

Que je devais embellir, de nouveau. Refuser de me laisser abattre par la direction que le destin me dirige. Tourner cela à mon avantage…Le confronter s’il le faut.

La surprise de l’entendre le constater. Cette nouvelle force qui m’habite, qui me guide et qui me permettait de me montrer sous un meilleur jour. C’était peut-être stupide, mais je sentais une…une certaine fierté.

“ Il le faut bien…Je…je ne peux pas me cacher toute ma vie. Ce n’est pas facile, je commence à peine, mais je…je vois déjà une différence. Je ne veux plus vive dans le regret…Enfin, je…j’essaie.”

Vivre dans le passé était ma façon de la revoir. De garder mes souvenirs impeccables. De ne pas l’oublier. Seulement, de cette manière, je n’avançais pas. Pas du tout. J’étais borné dans une époque qui n’existait plus. Je me condamnais et ainsi qu’à mon entourage. Je faisais du mal autant à moi qu’aux autres. C’était un long travail, mais il le fallait.

J’essaie…, mais il est difficile de le faire quand la réalité nous rattrape. Nous fait constater tout le retard accumulé.

Je restais stoïque, la regardant. Je n’assimilais pas. Je n'assimilais toujours pas.

“ Oui...ta fille. “

“ Et voilà vos boissons ! “

Ils venaient d’apparaître devant nous. Je devais paraître totalement impoli de ne pas avoir remercier le barman, mais, j’en étais incapable. Mon corps ne répondait plus…

Le temps venait me donner une vilaine gifle…Mon papillon connait les joies de la maternité…et je n'avais au vent de rien...Rien du tout.
Le pire, c'est qu'en en avait allusions dès notre première rencontre et je...je n'avais pas demandé de détail...

Un léger sourire…

“ Tu es maman...”

Je devenais, soudainement, émotif d’avoir cette main dans ma mienne; le plus comblé et le plus triste des hommes à la fois. Je la couvrais de ma seconde main. J'osais la soulever du comptoir, le l'approcher de me mon visage. Je me retenais de ne pas l’embrasser, devant retenir cette fébrilité qui me rongeait l’intérieur. Je ne désirais rien gâcher de ce moment privilégié avec elle.

"…Arrêtons de parler de moi, veux-tu ? Parles-moi, parles-moi de toi…s’il-te-plaît…Ta vie, ta fille...ta famille...”suppliais-je.

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Message Sujet: Re: Pardonnes-moi [PV Cassey]   Pardonnes-moi [PV Cassey] Empty Dim 24 Jan - 13:56

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Et son sourire fait le sien,
quand la complicité revient,
quand les cœurs se rejoignent,
quand les liens se resserrent.

Elle le retrouve, Wilhelm, bien plus qu’elle n’osait l’espérer. Bien plus que leurs rencontres antérieures ne le laissaient le supposer. Il semble avoir change comme si… comme si, soudain, il était prêt à favoriser le présent au passé. Pas oublier le passé, non, jamais. Mais se consacrer à l’instant qu’ils sont en train de vivre, comme elle a voulu tant de fois y parvenir. Et, paradoxalement, c’est maintenant, pour la première fois depuis leurs retrouvailles, que Cassey a la sensation de retrouver pleinement son meilleur ami. Son meilleur ami qui se confie, son meilleur ami qui se livre. Son meilleur ami qui lui avoue tout ce qu’il a pu ressentir. En mettant des mots sur ses plaies, il semble prêt à s’en libérer. Prêt à tout recommencer. Le sourire tendre sur les lèvres, la nymphe acquiesce d’un petit signe de la tête. « On va essayer, cette fois, de le garder pour de vrai. » Le papillon virevoltant n’oserait pas lui faire une promesse d’éternité. L’engagement, sous toutes ses formes ne risque que trop de l’effrayer. Ils renouent tout juste, tous les deux, il est trop tôt pour envisager comment leur relation peut tourner. Mais elle fera tout pour le garder dans sa vie cette fois-ci. Si elle n’ose lui en faire le serment à Wilhelm, elle s’en fait la promesse à elle-même. Aussi touchée par ses dires qu’il semble l’être des siens, elle le contemple avec tendresse. « Je suis heureuse de te retrouver aussi Wil. » elle ajoute, la voix douce, comme pour conclure. Pas si habituée aux épanchements sentimentaux, la jeune femme a davantage envie de se focaliser sur l’homme qu’il est devenu. L’homme qu’elle veut réapprendre à connaître après toutes ces années.

Comme une danse dont tu ne veux pas voir la fin,
une amitié dont tu désires renouer les liens,
un homme qu’il te faut à nouveau connaître,
pour l’aimer, l’aimer comme hier,
et peut-être plus encore, demain,
à jamais, Wilhelm.


Les deux océans posés sur lui, elle l’écoute toujours aussi attentive. Si elle remarque avec facilité une différence dans sa manière de parler et celle de penser surtout, il ne tarde pas à le confirmer. « Tu y arriveras, j’en suis sûre. Tu as fait le premier pas, et c’est sûrement le plus difficile à faire. » Les autres suivront d’eux-mêmes. Et peut-être qu’elle sera là, elle, pour lui apporter son aide. Peut-être aussi que, maintenant qu’elle est revenue dans sa vie, cela peut être plus facile pour lui. Il n’a plus besoin de penser à elle avec une souffrance ou une quelconque nostalgie. Puisqu’elle est ici, tout auprès de lui. Un sourire entendu sur les lèvres, elle remercie le barman pour leurs verres. Plus insouciante que son interlocuteur, Cassey saisit son cocktail sans deviner tout de suite son malaise. Elle le contemple du coin de l’œil alors qu’il répète l’information comme s’il n’arrivait pas à en prendre connaissance, comme s’il ne s’en rendait pas tout à fait compte. « J’imagine que c’est déroutant… » elle concède avec un sourire en coin. Arya, elle est toute sa vie. C’est une vérité établie. Mais au premier abord, on ne l’imagine pas maman, Cassey, encore moins tomber enceinte alors qu’elle était elle-même encore une enfant. « Mmh, tu as toute la nuit, j’espère ? » elle demande avec malice, réputée pour aimer bavarder, raconter toute sa vie. Mais, au fond, Cassey, c’est très rarement qu’elle se confie. Qu’elle se livre. Pour de vrai. Prenant une inspiration, elle hésite un instant, puis se lance. « Le père de ma fille, c’est Owen, tu te souviens peut-être de mon amie Mia ? C’était son grand frère. » elle devait fantasmer sur lui, à l’époque déjà, avant de réussir à l’avoir. Mais elle doute que Wilhelm s’en rappelle. Les garçons… ils venaient et repartaient aussitôt de sa vie. La seule constante, finalement, c’était lui. Sa main toujours dans celle masculine, elle n’en a pas tout à fait conscience alors qu’elle continue son récit. « Enfin, bref. On a commencé à se voir et… je suis tombée enceinte. Il m’a quittée à ce moment… Arya l’a retrouvé récemment mais… on a toujours été toutes les deux. J’ai une relation fusionnelle avec elle. Elle n’est pas seulement ma fille, mais elle est aussi ma meilleure amie, tout mon équilibre. » Alors, parler de sa vie, c’est indéniablement parler de sa fille.

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