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 tu es ma bouée - cassey

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Message Sujet: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Ven 20 Sep - 20:09


✯ ✯ ✯
{ tu es ma bouée }
crédit/ tumblr ✯ w/@cassey warren

Plus rien. elle ne voulait plus rien entendre, plus rien voir, plus rien savoir. Son corps, temple du déshonneur qu’elle ne pouvait apprécier. Son esprit, saccagé de toutes ces envies les plus malsaines d’en finir une bonne fois pour toutes. Elle était noire, aquila. Aigle dévasté, peau qui s’envolait, l’impression d’être contaminée, le besoin de tout casser.
De presque tout casser.
Il restait ce collier.
Il restait ce vestige.
D’un amour éternel, masqué en regret pour la vie. D’un amour éternel, meg dans son esprit. Meg qui l’avait laissée, qui lui faisait si mal, et qu’elle détestait de toute son âme. Meg, qui l’avait aidée, qui lui voulait du bien, et qu’elle aimait de tout son cœur. Meg, secret d’un dilemme qui restait immortel, ne sachant comment l’aimer sans la haïr, comment lui en vouloir sans la vouloir.
Elle ne savait pas, ne voulait pas savoir.
Aiguille plantée dans son coude, le besoin de disparaitre.
Le besoin de se pourrir un peu plus. de se détruire un peu plus. comme les lames sur ses jambes. Comme la peau qu’elle déchirait.
Comme le mal qu’elle se faisait.
Le courage d’une lâche qui courait dans ses veines.
Si elle avait pu, elle se serait déjà tirée une balle. Jetée d’un pont. Mais incapable de sortir le grand jeu. Tout juste bonne à se droguer, pour oublier. A se droguer, pour se souvenir. Elle avait déjà oublié pour quel souvenir elle faisait ça.
Juste assoupie sur un matelas sale.
La bave qui sortait de sa bouche.
La sonnerie d’un téléphone qui sonnait.
Le mauvais.
La reprise.
Sa voix la plus sensuelle, gâchée par la drogue. Et de l’argent qu’elle perdait, incapable de se contrôler.
Une seule personne pouvait l’aider.
Une seule personne pouvait lui redonner ce qu’elle perdait de vie, lui redonner le sacrifie qu’elle faisait.
Et il ne fallu que quelques heures pour trouver tant la force que l’énergie d’y aller.
De laisser les jolis cœurs derrière leurs combinés, exaspérés de ne plus l’entendre.
De se bouger jusqu’à son téléphone. Le noir, pas le rose. laissant un sms empli de bonne volonté à la femme qui pouvait la sauver. La femme qui ne hantait pas ses pensées, aussi.
Meg dans son coin, qu’elle voulait avec tant de passion.
Meg dans son coin, qui occupait la place la plus importante.
Cassey, en revanche, qu’elle respectait avec une détermination amoindrie. L’histoire classique d’une femme plus vieille voulant apprendre aux plus jeunes. Ou d’une femme trop jeune pour être considérée vieille.
Cassey, c’était celle qui la sortait de la merde, quand elle s’y enfonçait.
Qui plantait les graines de l’espoir dans le jardin du désespoir.
Et surtout, qui comprenait le langage des roses, quand personne d’autres ne savait s’y aventurer.

parce qu’au fond, vous étiez deux femmes qui n’attendaient qu’un signe.
Le trait commun d’un téléphone rose pour se lier.
Le besoin de se retrouver quand tout allait mal.


Et elle l’attendait. Défoncée, elle n’avait rien de sobre et cherchait désespérément ce qui pourrait étancher ses besoins. Addict. Elle ne savait pas s’arrêter. Elle ne savait pas l’éviter. Ces aiguilles de poison qu’elle se mettait entre les coudes, ces cachets porte-malheur qui la tuaient lentement.
Addict. Elle fit un effort monstre pour rester potable, sans perdre du temps à se trancher par petits bouts en attendant son amie.
Qui ne tarda pas à arriver.
Cassey.
Un regard qu’elle échangèrent, et la bise qui était assez représentative.
Elle l’aimait bien, cassey. Vraiment. C’était comme si passer du temps avec elle devenait facile, et rendait le monde plus simple.
Si seulement c’était toujours ainsi.
coucou…
La voix cassée, la preuve qu’elle avait passé la nuit dehors à plusieurs reprises. Parce qu’une fois l’esprit embrouillé, il ne restait même plus la force de trouver un abri, elle se baissait là où elle était, se couchait là où elle pouvait, et crachait son dégoût et sa pourriture là où elle dormait.
comment tu… tu vas ?
Complètement perdue. Et pourtant, le besoin de se raccrocher à une bouée. Bouée de sauvetage, cassey pour lui tendre la main.
Et elle se noyait, pourtant. Même avec la bouée, elle se sentait attirée par le fond. Le fond qui la détruisait toujours un peu plus.
merci d’être venue…
Un merci plus que reconnaissant, malgré sa voix qui ne le montrait pas, son regard qui manquait d’émotions.
Elle était ainsi, aquila.
Elle ne changerait pas.

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Message Sujet: Re: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Lun 23 Sep - 20:59


☆ ☆ ☆
{ lost my mind }
crédit/ tumblr ☆ w/@Aquila McKenzie
Les quelques mots qu'elle lit à la volés sur son téléphone, l'autre plaqué sur son oreille alors qu'elle poursuit une conversation qui a tout d'indécent. Elle s'y reprend plusieurs fois. Relit le message une, deux, trois fois. Elle ne sait pas tout à fait ce qui est en train de se passer mais elle sent l'inquiétude qui l'envahit en même temps que les doux traits de son visage lui reviennent. Elle ne la connaît pas depuis longtemps, Aquila. Depuis autant de temps qu'elle joue les séductrices planquée derrière son téléphone rose. En réalité, c'est grâce à elle qu'elle a commencé cette carrière de charme. Le besoin d'argent, le manque de temps, cela lui a tout de suite semblé être la meilleure option. Plus encore au fil de leur conversation. Rassurée par la sécurisation de la moindre de leurs données, rassurée aussi de voir combien cela peut fonctionner, elle n'a pas hésité longtemps. Le soir même de leur rencontre, elle était inscrite, Cassey. Ce n'est pas un métier, si elle peut vraiment l'appeler ainsi d'ailleurs, pas un métier qu'elle fait de gaieté de cœur. Mais elle a toujours ses créanciers à ses trousses. Le danger qui la guette, elle, mais qui menace surtout sa famille. Pas d'autre choix pour trouver la somme d'argent qui lui manque, elle s'est lancée sans réfléchir dans ce monde. Avoir Aquila, comme amie, qui connaît et vit la même chose qu'elle, cela a quelque chose d'apaisant pour la Californienne. Garder des secrets, elle a appris à le faire, bien obligée de s'y mettre. Mais ce n'est pas pour autant que c'est facile, pas pour autant qu'elle le fait avec plaisir. Il y a bien Owen qui est au courant de ses petits jeux de charme derrière ce téléphone rose, mais il serait loin d'être capable d'écouter ses confidences sur le sujet. Il ne l'a appris que parce qu'il a surpris l'une de ses conversations avec un client. Mais il serait la dernière personne avec qui elle en aurait parlé. Ou l'avant-dernière, plutôt, car il est hors de question que sa fille ne l'apprenne. Encore un secret que tu lui caches, Cassey. Encore un.

Mais elle n'a simplement pas le choix.

Il lui est impensable d'imaginer avouer à Arya ce qu'elle fait pour combler le manque dans son compte en banque. Ce n'est pas l'exemple qu'elle a envie de lui donner, ni l'image d'elle qu'elle veut lui montrer. C'est douloureux de lui mentir une nouvelle fois, c'est pire que tout. Mais, avoir Aquila, cela lui permet d'apaiser un tant soit peu ses remords. Sa culpabilité qui, avec elle, s'évapore. Elle se sent soulagée chaque fois qu'elle vient la retrouver. Sauf, peut-être, cette fois-là. Le message de son amie fait naître une vague d'inquiétude dans les prunelles mais, surtout, dans le cœur de l'antiquaire. Quittant le canapé sur lequel elle était tranquillement installé, elle est contrainte d'écourter sa discussion. Un client qu'elle perd, assurément, mais comment faire autrement ? Elle en aura d'autres, ce n'est rien. D'un mouvement rapide, elle enfile ses escarpins, avant de se saisir de son sac à main. L'appartement à peine quitté, elle trouve le premier taxi à sa portée. Direction, la demeure de celle qui l'a demandée à la rescousse. Celle qui a besoin d'aide.

Et c'est elle qu'elle a appelée.

Cassey, elle n'est pas la personne la plus à l'aise devant trop de détresse. Elle est plutôt de ceux qui répandent leur lumière, plutôt que ceux qui se laissent attirer par les ténèbres. Mais c'est peut-être justement parce qu'elle a besoin de quelqu'un qui ne se laissera pas sombrer avec elle, que c'est elle qu'elle a choisi de contacter. Ou peut-être qu'elle n'a personne d'autre avec qui le faire, peut-être qu'elle est plus seule que la jolie blonde ne l'a d'abord envisagé. Ou peut-être que t'es la seule qui peut la comprendre. La seule qui, parfois, a le sentiment terrible de se vendre. Elle va bientôt en avoir le cœur net parce que, au bout de quelques minutes à peine, le chauffeur de taxi interrompt son trajet. Les quelques billets qu'elle lui tend sans cérémonie, la voilà déjà devant la porte de son amie. Elle lui ouvre, rapidement, les gestes pourtant lents. Elle a le regard vaporeux de celle qui n'est pas dans son état normal. Celle qui s'est fait trop de mal. Celle qui se fait encore du mal. - Aquila… qu'elle lui murmure, en guise de salut. Le regard inquiet face aux prunelles déchues. Elle a l'air si perdue.

T'as le cœur face à elle qui se serre,
Le sentiment que, pour elle aussi, tout va de travers.


La bise qu'elle lui donne, Aquila, elle lui répond naturellement, avant de poser sa main sur son bras. Encore plus instinctivement. Omettant la demande sur son état autant que ses remerciements dont elle peut clairement se passer, la jeune femme a toute l'attention posée sur son amie tourmentée. C'est elle, là tout de suite, qui paraît si blessée. Si écorchée. - Arrête, ce n'est rien. Dis-moi, comment tu te sens ? Les yeux qui ne la quittent pas, elle caresse délicatement son bras. Perçoit les marques de piqures, les marques anciennes, les marques récentes. Elle se rend compte combien sa question est futile. Complètement inutile. - Viens, on va s'asseoir…

Parce que t'as l'impression qu'elle va s'effondrer si elle ne le fait pas,
Même si, maintenant, tu es là.

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Message Sujet: Re: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Lun 11 Nov - 7:20


✯ ✯ ✯
{ tu es ma bouée }
crédit/ tumblr ✯ w/@cassey warren

Il y avait la lumière, et les ténèbres, dans chaque relation, dans chaque amitié, dans chaque fraternité, dans chaque amour. Il y avait la lueur d’une lune incandescente, dans la nuit noire à peine éclairée par les étoiles, d’un monde qui s’endormait. Il y avait la lueur d’un soleil brûlant, dans l’océan de ténèbres qu’était la voie lactée. Il y avait le feu, et la glace. Et pour meg, le feu brûlait en son cœur, la glace venait pourfendre ce dernier. Elle l’aimait, la détestait. Opale, c’était différent. Elle ne pouvait se passer de sa sœur, mais ne pouvait pas non plus s’approcher d’elle, de peur de la blesser. Cassey ? encore autre chose. La blonde représentait à elle seule toute la lumière du monde, et aquila n’était que noire et abîmée, incapable de sombrer avec le sourire, de sourire tout en coulant dans la détresse de ses sentiments. Sans elle, elle ne savait pas faire. Sans cassey, elle ne savait pas comment affronter les déboires de sa vie, les malheurs de son existence. Et la warren était d’une aide qu’elle n’imaginait peut-être pas, à être capable de rester imperturbable, face aux démons de l’aigle déchu. à être capable de l’apprécier, de l’écouter, de la rassurer, ou de la consoler, sans se prendre au feu de l’incendie qui se permettait de détruire toute once de vie restante dans le myocarde de la mckenzie.
Elle avait besoin d’elle.
et tu n’avais qu’elle. qu’elle, qui pouvait être immunisée contre les drogues qui parcouraient ton corps, les poisons qui coulaient dans tes veines, et les idées noires qui saccageaient ton esprit. Tu n’avais que trois personnes, dans ta vie. Trois personnes, qui comptaient réellement, là était la précision la plus importante. Opale, qui ne pouvait pas s’approcher sans que tu ne l’entraines au fin fond de tes abysses écœurantes, meg, qui était la raison de tes malheurs, et cassey, le phare dans la nuit noire, la lueur au bout du tunnel, la chaleur qui te prenait toujours sans gêne, quand elle entrait dans la pièce, dans l’appartement.
Et c’était un regard perdu, vide de tout, qui se laissait avoir par le charme de la blonde, un mot prononcé, quelques phrases, quelques touchers, la main douce qui venaient contre les marques de ses piqures. mal… des larmes auraient pu couler, mais elle n’était pas de ce genre là, aigle royal, dans l’esprit, dans l’idée, dans le caractère. Oiseau de proie, devenue cible de ses émotions, elle n’en restait pas moins digne, et les larmes ne savaient trouver le chemin de ses yeux, tandis que chaque douleur devenait de plus en plus dure à porter. j’en peux plus… j’en peux plus, cassey… il y avait une guerre, dans son esprit. Il y avait une guerre, pour son âme, ravageant son corps, aussi bien que les produits les plus illicites, que l’alcool, que les seringues. Il y avait la guerre, et chaque conflit apportait son lot de héros. Mais son héroïne n’était pas humaine, contenue dans une seringue. Elle avait besoin de mieux, elle avait besoin d’elle, warren qui lui demandait de s’asseoir, et sur le canapé quelque peu miteux, elle venait s’affaler, gardant la main de cassey dans la sienne, comme si la peur de la voir s’envoler, s’effacer, et disparaître, venait emplir ses cauchemars déjà bien assez difficiles.
je t’ai déjà parlée de meg ?
c’était peut-être pas la meilleure façon d’aborder le sujet, mais fallait que tu te lâches, ta belle venue rien que pour toi était capable de te sauver, si tes pensées devenaient trop menaçantes. celle qui m’a offert ce collier ? les doigts de son autre main attrapant le pendentif. Le secret d’un amour qu’elle ne savait plus garder, le secret d’une âme renfermée dans un simple objet, l’amour d’une mère pour sa fille, l’amour d’une femme pour son amie. Seul vestige d’un passé finit bien trop rapidement, elle n’avait plus que ça pour se rappeler, ne savait plus comment imaginer l’amour de sa vie revenir vers elle. je n’arrête pas de la voir… vérité ? ou illusion ? hallucinations face à la drogue ? ou souvenir gardé intact malgré elle ? elle n’en savait rien, mais la douleur était telle qu’elle se réfugiait bien plus dans ces seringues qu’à l’habitude. Tandis que le réel problème restait toujours présent, les marques blanches d’un monstre sur sa peau d’ébène. je n’arrête pas de la voir m’abandonner… elle était la seule, tu sais… elle se confiait, parce qu’elle en avait besoin. Parce que cassey n’était pas n’importe qui. Parce qu’elle n’avait qu’elle pour entendre ses supplices, pour entendre ses douleurs. la seule qui savait comment… comment me sauver de moi-même… elle… elle ne voyait pas mes tâches comme les autres… comme moi… acte horrible d’un destin cruel, elle ne savait les accepter, et pourtant, la belle arganza avait réussi, la première fois, à poser ses mains sur le visage bicolore d’aquila, pour lui promettre que jamais elle n’aurait à nouveau à se confier aux produits les plus immondes, pour ne plus avoir à les voir. Elle lui avait dit qu’elle la trouvait belle, et ce souvenir s’éteignait avec ses mensonges.
j’arrive plus… elle me rappelle sans cesse… le regard perdu, dans ses paroles. Le regard pendu, par ses paroles. que je suis un monstre… elle m’a fuie… j’en peux plus… et ses mains se serrèrent.
Tandis qu’elle sentait le manque se faire sentir.
Elle résistait.
Un peu.
Ne voulait pas non plus se jeter sur les dernières doses en présence de la blonde.
Parce qu’elle ne voulait pas qu’elle parte.
Comme meg.

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Message Sujet: Re: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Ven 15 Nov - 14:47


☆ ☆ ☆
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crédit/ tumblr ☆ w/@Aquila McKenzie
Peut-être ne l’aurait-elle jamais rencontrée dans d’autres circonstances. Peut-être que, sans le téléphone rose qui les lie l’une à l’autre, elle n’aurait jamais eu cette chance. Car elles ne vivent pas dans le même monde, tous les deux. Cassey, elle vit dans la lumière. Elle vit avec la légèreté de celles qui sont nées du bon côté. Elle vit avec l’insouciance de celles qui ont toujours été protégées. Elle vit avec l’énergie de celle qui n’a jamais été brisée. Abîmée, peut-être, mais toujours entière. Sans fermer complètement les yeux sur le monde qui l’entoure, elle est davantage obnubilée par le sien et tous ses travers. Tous les problèmes qu’elle crée elle-même. Parce que c’est peut-être l’un des mauvais côtés, des jolies filles aisées. Les ennuis, c’est toi qui pars les trouver. Te désennuyer, te laisser à tout risquer. Comme si, finalement, tu ne vivais qu’à travers cela, le danger. Et c’est peut-être bien le cas. Une tendance exacerbée à s’attirer des soucis, au lieu de se contenter simplement de ce que lui offre sa vie. Parce que ce n’est jamais assez, elle a toujours eu besoin de plus. Besoin de trop. Jusqu’à se brûler les ailes à force d’approcher tous les feux. Âme virevoltante qui danse à travers les flammes. Elle risque souvent de flancher, mais il y a toujours quelqu’un pour la rattraper. Quelqu’un pour l’empêcher de tomber. Quelqu’un pour la sauver.

C’est en cela qu’elle est si différente de toi, Aquila,
Il n’y a jamais eu personne pour la sauver, elle.


Ange aux ailes consumées, elle ne peut plus voler. Peut-être n’a-t-elle jamais su s’envoler. Peut-être qu’elle côtoie les enfers depuis qu’elle se trouve sur cette Terre. Elle ne sait pas, Cassey, elle ne sait pas tout. Trop peu de temps qu’elle la connaît, pour se vanter de connaître tous ses secrets. Mais cette détresse, chez elle, l’antiquaire l’a tout de suite perçue. Elle était flamboyante, comme un appel à l’aide. Comme un feu de détresse qu’elle lui aurait envoyé. Alors, peut-être qu’elles ne se seraient jamais rencontrées dans des circonstances normales, toutes les deux. Peut-être qu’elle n’est pas la personne la plus à même de la comprendre, elle qui frôle les ténèbres, sans jamais s’y engouffrer. Elle qui ne fait qu’effleurer la noirceur de ce monde quand son amie en est recouverte. Elle qui s’approche de cet enfer, d’elle-même, quand Aquila voudrait à tout prix s’en défaire. Probablement trop candide pour mesurer sa chance, la jolie blonde ne l’est pas suffisamment pour laisser une âme en peine sombrer sans rien faire pour la sauver. Comme si, à force de fouler les bas fonds, la princesse avait fini par en trouver la raison. Et la raison, elle est là. Juste en face d’elle, en train de lui faire cet appel à l’aide. Elle est là, au sol, en train de lui tendre la main. Main qu’elle a saisi sans réfléchir, Cassey. Quitte à être incapable de la relever, quitte à tomber avec elle. Mais elle ne partira pas de cet enfer sans elle. Prête à rester auprès d’elle, par tous les moyens, tout le temps dont elle aura besoin.

Parce que, peut-être que, pour une fois,
C’est toi qui dois sauver quelqu’un,
Quelqu’un qui n’a rien à voir avec toi,
Quelqu’un qui en a vraiment besoin,

Quelqu’un comme Aquila.


Les prunelles noires contre les deux océans, le regard obstinément vide et torturé de l’écorchée face à celui inquiet de celle qu’elle a appelée. Toute l’attention de Cassey est focalisée, ancrée dans le visage de l’âme qui lui a réclamé son aide. Elle a le cœur serré, la gorge nouée, de la voir dans un tel état. Victime des effets de la drogue trop souvent consommée, elle paraît plongée en plein désarroi. Ses mots ne font que confirmer ce qui transparaît de chaque parcelle d’elle. De chaque fibre de son être. La jeune femme caresse délicatement sa peau abîmée, dégradée par les dommages qu’elle s’est elle-même causée. – Je suis là… D’accord, je suis là. Elle essaie de la rassurer, elle essaie de l’apaiser. Mais elle se sent mauvaise dans ce rôle, Cassey. Elle pourrait faire sourire le plus bougon des visages. Le charme espiègle de la femme-enfant capable de faire des ravages. Mais, une telle souffrance, elle a si peur d’être incapable de la gérer. Incapable de la soigner. Parce que, au bout du compte, c’est la première fois pour Cassey. La première fois qu’une âme brisée lui témoigne une telle confiance. La première fois qu’une personne qui souffre vient réclamer sa présence.

Mais tu es là,
Tu ne bougeras pas.


Sans guère attendre, elle l’entraîne jusqu’au canapé qui se trouve un peu plus loin. Elle l’incite à s’asseoir pour s’installer rapidement juste à côté d’elle, main dans la main. Les pupilles bleutées posées sur elle, Cassey ne la lâche pas. Elle la laisse parler, acquiesçant lentement à sa demande, mais elle l’écoute surtout se confier. Lui expliquer. Meg, elle n’est pas une amie comme une autre pour l’ange noir. Elle l’a deviné la première fois qu’elle en a parlé. C’est vérifié avec les confidences qui suivent. L’image de la jeune femme qui la hante comme un démon qui profiterait de sa plus grande faiblesse. Mais il est aussi là, ce complexe. Celui qui n’a pas lieu d’être mais qu’elle ne saurait lui ôter. Meg, pourtant, y serait arrivée. Avant de subitement s’envoler. – Hé… Aqui… Si elle t’a sauvée à un moment, c’est bien qu’elle ne te voyait pas de cette manière. Elle ne te voit pas comme un monstre, parce que tu n’es pas un monstre. C’est bien ce qu’elle te disait, n’est-ce pas ? demande-t-elle avec toute la force de persuasion dont elle se sent capable. Ses mains serrent toujours celles de son amie contre elles avant qu’elles ne les détachent pour les poser sur son doux visage. Son si beau visage. Elle aimerait qu’elle sache, Cassey, combien elle est magnifique. Mais elle n’est pas prête à l’entendre, pas maintenant, elle ne l’écouterait pas. – Je ne sais pas pourquoi Meg est partie. Mais ce n’est pas à cause de toi. C’est elle, qui a fait cette erreur, pas toi. Et je suis sûre que, jamais, elle ne penserait que c’est toi la responsable. Elle caresse toujours sa joue, tendrement, ses prunelles fixées dans les siennes. – Tu as le droit de la détester, tu as le droit de la haïr… Mais pas toi. Je ne te laisserais pas te détester Aquila. Parce que c’est d’amour dont elle a besoin. D’espoir, peut-être bien. Et de toute la lumière qu’elle mérite au lieu de s’engouffrer dans ses ténèbres, au lieu de se perdre dans tous ses travers.

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Message Sujet: Re: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Mer 25 Mar - 11:30


✯ ✯ ✯
{ tu es ma bouée }
crédit/ tumblr ✯ w/@cassey warren

ange et démon. divin et démoniaque. paradis et enfer. des contraires bien trop puissants, pour deux femmes bien trop proches. une dans la lumière de l'astre solaire, qui goûte aux plaisirs défendus, l'autre dans les ténèbres de la nuit sans lune, qui aimerait toucher la chaleur d'une lueur du bout de ses doigts. et pourtant. pourtant, elle était là. cassey. là. là pour elle, n'hésitant pas un seul instant pour lui venir en aide. à l'appel de l'aigle saccagé, elle était venue. peut-être sans savoir comment si prendre, peut-être en ayant peur de ne pas parvenir à repousser les pensées les plus mauvaises d'aquila. mais elle était venue, témoin d'une affection qui ne savait s'étouffer, malgré le peu de temps qui les gardait en contact, toutes les deux. la durée si courte d'une amitié si peu banale, deux âmes si différentes dans un monde identiques. elle était là, dans cet appartement miteux, en face de toi, droguée jusqu'aux os, pour une seule raison. parce que tu avais besoin d'elle, parce qu'elle avait répondu à ton appel. parce que, pour une raison qui aurait dû t'échapper, elle tenait assez à toi pour te sauver. peut-être même pour se laisser sombrer en t'extirpant des abysses dans lesquelles tu te trouvais. et pourtant, tu ne la connaissais pas depuis aussi longtemps que meg, qu'opale. mais elle était là. elle était là, elle tenait bon. phare dans la nuit noire, phare dans le brouillard, elle ne s'évadait pas, te guidait doucement, sans jamais se défaire à cette volonté de te venir en aide. et elle la guidait. elle la conduisait sur le canapé, elle lui sommait délicatement de s'asseoir, elle tentait de faire de son calvaire un moment plus agréable, moins difficile. chose peu aisée, quand on se rendait compte d'à quel point elle était enterrée dans l'horreur, aquila. dans la drogue, dans les substances, dans la destructions. les lames recouvrant encore son corps, les cicatrices toujours plus visibles sur ses jambes. sur cet aspect monstrueux qu'elle ne savait pas accepter. le mal dans ses veines, pour lui faire oublier le démon qu'elle aimait, la femme qui l'habitait, le souvenir qui la hantait. meg. meg, encore et toujours. meg, la seule qui comptait plus que tout. meg, la seule qui parvenait à la sauver, la seule qui parvenait à la détruire. meg, une antithèse qui n'avait pas de sens, un amour qui n'avait pas de chance. un coeur qui sombrait peuà peu, au fur et à mesure qu'elle la voyait apparaître, dans ses songes, dans sa vie. meg. toujours meg. la seule. l'unique. son coeur. déjà tout à elle. son coeur. fracturé à cause d'elle. une femme et une fin dans un seul corps. meg. c'était avec elle que tu commençais ton discours, ton explication. cassey avait le droit de savoir, il fallait qu'elle puisse comprendre ce qui te mettait dans cet état. et ce n'était pas la première fois qu'elle entendait ce nom. ce nom qui parvenait à te posséder avec la force d'un passé destructeur, d'un abandon inhumain, d'un coeur à l'agonie. et tes mots avançaient dans l'histoire d'une vie qui ne t'appartenait plus, tandis que tu lui expliquais, à cassey, l'origine, le pouvoir qu'elle avait, cette femme, sur toi. un monstre. sa conclusion. elle se voyait comme un monstre. pensait presque réellement les mots qu'elle avait laissé sortir d'entre ses lèvres. que meg la fuyait à cause de son aspect, tant extérieur et abîmé, qu'intérieur et horrifié. elle était un monstre. véritable monstre, vérité qui n'appartenait cependant qu'à elle. parce que sa beauté, elle ne savait pas la voir, aquila. elle avait peur, de cette maladie. elle avait mal, de cette maladie. elle ne comprenait pas, pourquoi la décoloration... elle ne comprenait pas, n'avait jamais compris. assumait seulement que c'était une force supérieure qui la punissait, qu'elle n'était qu'une tâche dans un monde aux milles couleurs. ce vitiligo... cette peau... cette peau qui brûlait, lorsque les rayons du soleil venait la toucher. chaque partie blanche était allergique aux rayons répétés d'un astre qui était censé apporter le bonheur sur terre. elle brûlait, tout comme son intérieur se consumait.
et pourtant... pourtant, cassey marquait bien un point. comme si elle avait su voir en l'aigle, comme si elle savait lire ses pensées, son passé. mais alors... mais alors pourquoi elle... pourquoi elle est partie ? les larmes finirent par arriver, tandis qu'elle les essuyait brusquement, honteuse d'être ainsi. mais tu ne savais plus résister aux larmes de ton âme. oui c'est ce qu'elle disait, mais... mais si elle est partie... si elle m'a laissée, c'est... c'est bien de ma faute, non ? comment pouvait-elle expliqué cet acte, sinon ? c'est bien parce que je suis repoussante... parce qu'elle a cessé de m'aimer, non ? les sanglots n'arrêtaient plus... parce que cette pseudo-vérité était aussi la plus grande de ses peurs, à l'aigle aux ailes brûlées. elle ne voulait pas perdre l'amour de meg. comment... comment tu expliques qu'elle m'ait abandonnée, alors ? comment expliquer l'inexplicable ? tu avais si mal..; si mal. tu avais l'impression de mourir toujours un peu plus... je... je ne... je ne la déteste pas vraiment... quelque part, je l'aime..; toujours..; je l'aime... et... et ça rend son départ encore plus difficile, cassey. rien n'avait jamais été plus dure que ce que meg t'avait fait. je ne peux pas la haïr... je ne peux que... me détester moi... je n'ai personne d'autre à détester à la place...
elle n'avait qu'elle. qu'elle, à détester. elle, et son corps. elle et son âme.
elle-même. à cause de meg.
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Message Sujet: Re: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Lun 13 Avr - 20:16


☆ ☆ ☆
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Ambivalence de deux mondes qui s’entrechoquent. Deux âmes qui n’étaient peut-être pas destinées à se rencontrer mais qui ont choisi, elles, de se lier. La douce vulnérabilité de celle qui a si facilement accroché son regard, et pas pour les raisons qu’elle croit. Pas parce qu’elle serait le monstre qu’elle est la seule à trouver dans ses belles prunelles noires. Mais parce qu’elle l’a terriblement touchée, si vite, elle l’a touchée suffisamment pour qu’elle ne sache plus s’en décrocher. Elle, le papillon virevoltant, elle dont les sentiments changent à chaque instant, a trouvé en Aquila quelque chose de constant. Pour elle, avec elle. Comme si l’oiseau libre avait soudain décidé d’arrêter de voler pour s’arrêter sur celle qui est restée à terre. Jusqu’à la rejoindre, au plus près de l’enfer. Ce n’est pas comme si elle avait peur des ténèbres, Cassey. Ce n’est pas comme si elle ne s’en était jamais approchée, elle s’y est même trop souvent laissée tenter. Seulement, cette fois, elle ne le fait pas pour de mauvaises raisons. Cette fois, elle ne le fait pas comme un moyen de frôler la dangereuse tentation. Cette fois, c’est pour Aquila qu’elle le fait. C’est pour Aquila qu’elle est là. Constante dans une amitié encore récente, pourtant déjà bien ancrée dans ses sentiments. Les rencontres ont consolidé ce lien insoupçonné, cette relation que peu comprendraient. Cette amitié, si atypique, mais si belle entre ces deux êtres opposés qui ont pourtant bien décidé de s’aimer. Si elle a été submergée par la peur, au début, c’était uniquement celle de ne pas être à la hauteur.

Mais tu es là, à présent, là à ses côtés,
et tu ne compte plus la lâcher.


Il est hors de question de laisser son amie seule. Pas dans cet état, pas comme cela. Le cœur déchiré, de la voir aussi bousillée, elle redoute ce qu’elle ferait, si elle la laissait. Si elle se retrouvait seule plus longtemps, sous l’emprise de la drogue et de bien terribles substances. Sous l’emprise de bien plus terribles encore souffrances. Cassey, elle sait, elle a compris, combien elle a besoin de quelqu’un en ce moment à ses côtés. Et c’est elle que l’écorchée a appelée, c’est elle qui se doit d’être ce pilier. Posée sur ce canapé, à quelques centimètres d’elle seulement, l’astre solaire lui prodigue quelques caresses affectueuses. Apaiser la violence de sa douleur à défaut, hélas, de pouvoir la faire disparaître. Elle essaie de comprendre, aussi, la cause de ses tourments en cet instant. C’est un seul nom qui lui revient, un nom qu’elle a déjà entendu, un nom qu’Aquila n’arrive pas à oublier. Un nom qui l’a, un peu plus, brisée. Les doutes s’ajoutent à la douleur. Toutes ces questions sans réponses dans son cœur. Elle ne les a pas non plus, la lumineuse. Elle ne sait rien de ce qui a éloignée cette femme de la ténébreuse. Elle ne connaît pas ses raisons mais, il lui apparaît évident, qu’elle n’est pas coupable. Pas responsable. – Non, ce n’est pas de ta faute. Tu crois que c’est ma faute si mon premier amour, mon seul amour, a décidé de me laisser tomber à seize ans quand il a appris que j’étais enceinte ? elle la confronte, pour lui prouver ses contradictions. Pour lui prouver, surtout, qu’elle se trompe. Non, ce n’est pas sa faute, pas sa responsabilité. Elle n’a rien fait, elle a juste subi cette décision. Comme Aquila, elle aussi, subi cet abandon. – Elle t’a aimée, telle que tu es, ce n’est pas toi qui as changé ! C’est peut-être quelque chose en elle, en Meg. Peut-être que la brune est passée à côté de quelque chose dans leur relation ou, même, dans la vie de son amie. Elle ne  le sait pas, et Cassey le sait encore moins. Mais, ce dont elle est certaine, c’est qu’Aqui n’est coupable de rien. Glissant ses mains fines contre les joues de l’écorchée vive, elle essuie avec délicatesse les perles sur son visage d’ange. – Je ne sais pas ce qui s’est passé en elle, Aquila. Peut-être que… Peut-être que tu devrais lui demander. Aller la voir, exiger une explication. Elle te la doit bien. Peut-être qu’elle en a besoin, peut-être qu’elle a besoin de la retrouver. De la voir, face à face, pour se confronter à elle et tout lui balancer. Toute la détresse, toute l’incompréhension, toute la haine peut-être qu’elle peut éprouver. Mais, en la contemplant de ses opales inquiètes, la solaire voit encore en son opposée cet amour inaltéré. – Et tu n’as aucune raison de te détester, tu es… tellement belle, Aquila. Tu es si belle et tu ne t’en rends même pas compte. elle murmure, avant de s’approcher, pour la serrer contre elle dans une délicate étreinte.
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Message Sujet: Re: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Sam 25 Avr - 18:13


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Un ange… un véritable ange, les cheveux blonds, aussi lumineux qu’une auréole, les bras et la peau si douce, comme si elle avait des ailes, alors qu’elle venait doucement la toucher, lui assurer une présence saine, lui assurer de ne pas la laisser seule. Ange et démon, ange et destruction, et pourtant, elle restait. Et pourtant, elle restait, pour elle. pour toi, qui ne méritait pas tant d’affection, pour toi, qui ne pensait rien mériter d’autres que le carnage qui s’abattait sur toi… et pourtant. Et pourtant, elle était là. car tu l’avais appelée, car elle t’aimait assez, car elle souffrait en te voyant… car tu étais souffrante et cela se voyait. Et elle restait. Cette belle nymphe, petit ange qui ne pouvait pas passer à côté de ton mal-être, de ton malheur. Elle restait.
Elle ne s’en allait pas. Et gagnait cette confiance, qu’elle avait déjà. Prouvait à l’aigle dévasté qu’il existait un nid où elle pourrait se poser, à ses côtés, sa gentillesse le rendant chaleureux, le rendant agréable, même dans l’horreur d’un moment passée sous la drogue et les couteaux.
elle était là, pour toi. Amie incroyable, que t’avais presque l’impression de connaître depuis toujours. Amie incroyable, que tu aimais à un point… tu serais capable de tout, pour la rendre heureuse, elle aussi. Elle faisait partie des trois personnes de ta vie, que tu voudrais protéger coûte que coûte. elle était un amour. Tout simplement. un amour, surtout pour une droguée, surtout pour une camée, une fille qui se détruisait, en lui parlant de son seul amour, de sa meg adorée, celle qui savait tant détruire son cœur, que le réparer. Cette femme, qu’elle avait dans la tête, cette femme, qu’elle avait dans le cœur. cette femme, l’origine de tout. Tant du bien que du mal, tant du malheur que tu bonheur. Cette femme. elle en parlait tout le temps. et dans sa tête, il y avait une seule raison possible, quant à son abandon. Elle était un monstre. Aigle monstrueux. Et les larmes coulaient, la vérité en sortait presque. Et les larmes coulaient, comment pouvait-il en être autrement ? et les larmes coulaient. Pour toujours, elle ne se verrait que comme un être abject.
Pourtant, elle était bien la seule.
pourtant, ni meg, ni opale, ni cassey ne savait te voir ainsi. Toutes te trouvaient belles, et tu ne savais pas l’accepter. Toutes te trouvaient belles, et tu ne savais pas t’en rendre compte. parce que cette peau brûlait, parce que l’astre solaire n’en voulait pas. Parce que c’était différent, parce qu’elle se décolorait. N’était-ce pas un signe ? elle en avait l’impression.
Elle était la seule à en avoir l’impression quand son chagrin le criait. Elle était la seule à en avoir l’impression. La seule à ne pas se supporter. La seule à se détester.
parce que comment pourrais-tu t’aimer ?
Mais cassey était là. elle, et ses mots à la fois durs et convaincants. Cette histoire, sur son passé. cette histoire, qui fendit le cœur de l’aigle. Cette histoire, qui lui ouvrit les yeux. quoi ? non… non, bien sûr que non ce n’était pas ta faute !!! mais la sienne. Et un mec comme ça… un mec comme ça ne mérite pas ton amour. Ni celui de ta fille. et peut-être qu’elle allait trop loin, aquila. Mais provoquer sa rage était suffisant pour que ses larmes ralentissent. Parce qu’elle comprenait. Elle comprenait où cassey voulait en venir. Elle comprenait qu’elle voulait la rassurer, lui montrer que l’abandon n’était en aucun cas de sa faute. Elle était ainsi, cassey. Capable de se remémorer une blessure du passé, dans le seul but d’aider son prochain. Et aquila était touchée, mais aussi triste de devoir imposer ce fardeau à son phare. Sa main doucement posée contre celle de Cassey, elle lui dit, oubliant un moment son désarroi promets moi que tu ne te sens pas responsable de ça, hein ? et puis… tu es une merveilleuse maman, je suis certaine que ta fille le sait aussi bien que moi. Même mieux que moi. pourtant, avec toi, elle agissait un peu comme tel, aussi. Comme une maman. Pour toi. mais tu penses réellement qu’elle m’a aimée ainsi ? dit-elle en baissant le regard. le regard sur ce corps qui lui faisait tant défaut. tu ne penses pas que c’est ma faute, alors ? mais… mais… les doigts de la belle blonde posée sous ses yeux, pour essuyer ses larmes, elle ne put s’empêcher de se sentir aimée par cette dernière, de ressentir de l’affection qui lui faisait du bien. à son petit cœur abîmé. mais alors… la voir… je… j’aimerais tellement, tu sais… mais en même temps, je pense que je vais avoir peur… terriblement peur du regard qu’elle pourrait me donner… parce que… si jamais cassey avait tort… alors le regard de meg serait fatal. Totalement.
Néanmoins, elle pouvait le sentir, dans les bras de cet ange venu pour elle. elle pouvait le sentir, cassey était sûre de ce qu’elle disait, d’autant plus quand elle affirma qu’elle était belle. mais… comment peux-tu trouver… ce corps… beau ? je… je suis décolorée… comme si c’était une horreur. Cela l’avait toujours été, pour elle.
Mais uniquement pour elle.
Voilà ce que cassey tentait de lui dire…

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Message Sujet: Re: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Lun 4 Mai - 20:31


☆ ☆ ☆
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Comme une force irrésistible. Un magnétisme qui l’attire inexorablement à son amie. Cette amie, si différente d’elle, à bien des égards. Si différente, et pourtant, capable de la mettre dans un tel émoi. Plus qu’elle n’a l’habitude de le ressentir dans les autres pans de sa vie. Plus qu’elle n’a l’habitude, en vérité, de laisser cette émotion si vive l’envahir. Oiseau frivole, encline aux amitiés anodines, aux amours futiles. Oiseau frivole, à la soif de vivre, qui ne suit toujours que ses désirs. Elle ne se tourne pas vers les âmes maudites. La princesse, d’ordinaire, elle ne les voit pas du haut de son paradis. Elle n’est pas un ange, Cassey, elle n’a rien d’un ange. Elle peut même souvent paraître égoïste, celle qui prône toujours comme excuse, sa seule envie. Mais si elle possède bien une qualité, c’est sa loyauté. Lorsqu’elle offre un bout de son cœur à une personne, elle le fait contre vents et marées. Elle le fait face au pire qu’elle pourrait affronter. Elle le fait pour l’éternité.

Et t’as donné un petit bout de cette éternité à Aquila,
un fragment de ce cœur qui continue d’apprendre.


Elle lui donnerait sans compter. Car elle a été capable, avec elle, d’aimer sans compter. Capable de livrer ce qu’elle ne sait plus offrir aux hommes, ce qu’elle n’est pas certaine de n’avoir jamais offert à personne. C’est la force fière d’Aquila qui a attiré en premier son océan. Mais c’est la vulnérabilité qui y est cachée qui a su accrocher son cœur béant. Aquila, de toute sa splendeur, a su capturer le papillon que jamais rien n’a su garder. Elle a su la captiver, suffisamment, pour la révéler. Il paraît que ce sont les personnes que l’on rencontre qui nous façonne. Cassey, elle n’est pas de celles que l’on essaie de connaître. Pas de celles qui appellent à la découverte. Elle est cette fille insouciante et légère, celle que l’on est heureux de voir à une fête. Celle avec qui on sait que l’on va s’amuser, rire, et chanter. Mais elle n’est pas celle que l’on appelle quand on est plongé dans les ténèbres. Pas celle à qui on a envie de confier ses travers. Car, Cassey, elle semble si bien dans sa tête. Si heureuse, trop heureuse, pour comprendre une telle détresse.

Et puis, il y a eu Aquila,

Aquila pour voir en toi ce qu’ils ne décèlent pas,
ce que, toi-même, tu ne soupçonnes pas.


Elle fait naître une telle déferlante d’amour en elle, Aquila, elle lui donne des ailes. Des ailes insoupçonnées, jamais imaginées, mais suffisamment fortes pour l’empêcher de tomber. Comme si c’était Aquila elle-même qui lui donnait l’élan nécessaire pour la sauver. Comme si les deux cœurs se confondaient. Et l’on ne sait plus, en réalité, si c’est le papillon battant qui vient aider l’aigle blessé. Ou si c’est l’aigle qui donne au papillon une raison d’exister. L’on ne sait plus, si c’est Cassey qui apprend à Aquila à être aimée. Ou si c’est Aquila qui réapprend à Cassey à aimer. À se surprendre à être capable de tout pour elle, capable de se dépasser, capable de se surpasser. Juste pour voir un sourire, sur le doux visage de son amie. Mais ce sont les perles salées, qu’elle essaie comme elle peut, de calmer. Les démons tourmentés qu’elle tente d’évacuer, lorsqu’elle fait référence à son propre passé. La réaction de la poupée écorchée est immédiate, naturelle, instinctive. De celles qui ne laissent au doute pas de place possible. Elle est persuadée que la mère célibataire n’est pas responsable de l’abandon qu’elle a subi. Cassey, elle le sait aussi. C’est une souffrance qu’elle a appris à accepter, un rejet qui l’a abîmée, mais pas brisée. Elle veut seulement que son amie comprenne, qu’il en est exactement de même pour elle. Et devant son palpitant attendri, l’oiseau royal retrouve toute sa force pour la rassurer, elle. Lui faire du bien, à elle. L’aimer, elle.

Et comment peut-elle ne serait-ce qu’imaginer,
ne pas mériter d’être aimée.


D’un petit hochement de tête, elle accepte. Sa main glisse dans la chevelure ébène pour y remettre une mèche tout en délicatesse. Sans la quitter un instant de ses prunelles. – Tu es adorable et… non, je ne me sens pas responsable. Je ne suis pas responsable de l’abandon de quelqu’un que j’ai aimé, quelqu’un pour qui j’aurais tout donné. Comme toi, tu n’es pas responsable de l’abandon de quelqu’un pour qui tu aurais tout donné. elle explique, calmement, la voix plus douce qu’à son habitude. Soulagée de voir que ses sanglots ont disparu. Que revient, derrière les larmes et la douleur, l’aigle qu’elle a toujours connu. Sa main glissée contre la sienne, elle contemple cette amie qu’elle voudrait protéger du monde entier, cette amie qu’elle voudrait protéger d’elle-même. – Oui, je le pense… et je ne pense pas que ce soit ta faute. Je sais que tu as peur mais tu sauras la vérité… et je suis certaine qu’elle est moins cruelle que toute cette peur… toute cette douleur, ça te ronge Aqui… Et elle ne supporte pas de la voir dans cet état. Elle se laisse consumer à petits feux, Aquila. Essuyant les torrents sur son minois dévasté, l’ange gardien improvisé essaie de lui faire comprendre, combien elle est belle. Comme elle devrait voir combien elle est belle. L’entendre se déprécier, se dénigrer comme elle le fait lui lacère le cœur. – Déjà, tu as des jambes à se damner. elle lui lance, tentant de faire naître l’esquisse d’un sourire malgré la douleur. Et elle poursuit en laissant seulement parler son cœur. – Tu as un sourire magnifique. Un regard tellement captivant qu’il frappe tout de suite au cœur. Tous ses mots sont vrais. Ils débordent de sincérité. Mais elle sait, Cassey, que ce sont ces taches de couleur qui la poussent tant à se détester. – C’est vrai, tu es différente mais il n’y a pas un seul modèle de beauté, il y en a autant qu’il y a de différences.  Toi, c’est aussi ce qui te rend  aussi unique, Aquila, tu as ta propre beauté. Et si tu apprenais à te voir comme ceux qui t’aiment peuvent te voir… tu verrais comme elle est incroyable.
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Message Sujet: Re: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Dim 28 Juin - 6:08


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La bouée dans l’océan de ses tourments, le phare dans la brume de ses angoisses, l’ancre contre les marées de ses démons. La blonde n’était pas une simple amie, mais celle dont elle avait besoin quand elle se sentait emportée loin du rivage de ses pensées, quand elle disparaissait parmi les flots, se laissait prendre par les vagues incessantes de ses malheurs, de ses cauchemars, qui ne voulaient que la détruire, un peu plus, que l’abîmer, un peu plus. que l’abîmer, l’abîmée. Et le monde semblait s’arrêter de tourner, et la vie semblait se mettre en suspens, quand ses larmes ne savaient plus s’écouler, face aux paroles de la meilleure amie possible. Cette femme qui savait comment sourire, cette femme qui savait comment faire sourire, qui savait rêver, qui savait apporter la joie, qui savait être cette douce brise sur l’océan, celle que l’on appréciait voir passer. Mais pour le regard de l’aigle, ce n’était pas une simple brise, mais le souffle qui venait en son cœur, qui lui donnait la force, qui lui donnait le pouvoir de se ressaisir, alors qu’elle se pensait entrainée vers les tréfonds, les abysses lui ouvrant déjà les bras, quand elle se lamentait sur l’atlantide perdue, sa belle meg. celle qui t’avait aimée, celle que tu avais aimée, celle que tu ne savais oublier, que ton cœur avait choisi pour toujours, que ton âme désirait, autant que ton esprit se méfiait, l’abandon toujours si douloureux. cela ne semblait pas avoir de fin, elle se sentait abandonnée, elle se sentait monstre, véritable kraken qui coulait les navires, véritable sirène qui ne savait que dévorer, véritable oursin, pointes dressées comme ses tâches, pour faire fuir autrui, pour attirer prédateurs, ceux qu’elle appelait drogues, ceux qu’elle appelait couteaux, ceux qui la détruisaient, ceux qu’elle désirait.

Mais dans ses larmes, semblables à la pluie battante sur cette marée inconsistante, il y avait sa blonde favorite, partie en mer pour la sauver, armée d’une barque pour naviguer en eaux troubles, et d’un coffre rempli d’une histoire. parce que c’était probablement la meilleure façon de t’ouvrir les yeux, aquila. T’étais un aigle tombé à l’eau, qui ne savait plus s’envoler depuis longtemps, et elle venait te sauver, histoire tant horrible que réchauffante par ta réaction, instinct dans tes paroles.
Parce qu’il y avait la peur, une peur presque panique, quand elle l’entendit. L’imagination qui venait lui montrer l’horreur de voir son amie se morfondre en imaginant être la cause d’un abandon cruel. Et elle comprit.
Elle comprit, en venant à sa rescousse. Comme si le tourbillon de ses noires pensées avait failli engloutir la barque de l’espoir, elle s’était retrouvée à la secourir à son tour, sans savoir qu’elle n’avait jamais été en danger. cassey t’avait sauvée, tandis que tu pensais venir à son secours en lui répondant qu’elle n’était pas responsable. je… je vois… donc… si je n’ai… si je ne l’ai pas poussée à s’en aller… je… mais alors pourquoi ? des questions qui demeuraient, une fois sur le rivage. Des questions qui se creusaient, qui devenaient douloureuses, comme si la noyade prenait lieu en même temps que le sauvetage. je… ne sais même pas… comment faire. Pour la voir, pour… pour lui dire… parce qu’elle n’est… elle n’est plus là… larmes asséchées, mais tristesse toujours présente dans sa voix. Et pourtant, cassey était toujours là, toujours sûre, toujours à l’écoute. tu as raison… ça te rongeait bel et bien. entre les drogues pour parvenir à y survivre, et les traces laissées sur tes jambes par les objets les plus tranchants… comme si la douleur physique et morale savait remplacer la douleur émotionnelle qui prenait naissance dans ton palpitant. je… j’ai besoin d’aide… soupira-t-elle doucement, tout en laissant sa tête venir se poser contre cassey, un mince exploit, que d’ainsi la supporter, elle, aigle malfaisant, qui lui demandait si elle parlait vérité, ou si elle tentait de la consoler. elle n’était pas du genre à te faire ceci, à te mentir pour ton bien-être, de peur que tu ne le découvres. Elle n’était pas du genre à être hypocrite, à te dire une merveille pour penser le contraire. mais malgré cela, elle avait besoin de lui demander. De lui redemander. De comprendre. Et de sourire.
Maigre et fin sourire, quand elle entendit parler de ses jambes, elles-mêmes toutes tâchées. je crois que c’est un mauvais exemple… je… je ne suis pas épargnée, tu sais. Nulle part. comme une malédiction. mais encore une fois, le maudit devenait béni, quand elle était à tes côtés, femme de tant de ressources, qui savait trouver comment te redonner le sourire, même l’espace d’un instant. arrête, tu sais bien que je ne parle pas de ça… mais merci… et finalement, son corps. cœur presque arrêté, le besoin de comprendre ce qu’elle ne savait pas appréhender. tu me parles de ma beauté… des différentes beautés… mais… n’est-ce pas dérangeant ? quand je suis en maillot de bain, je vois les regards rivés sur moi. ils ne sont pas émerveillés, tu sais, cassey. Ils sont dégoûtés. apprendre à voir sa beauté, à se voir par les yeux des autres ? mais si seule cassey et sa meg avaient pu l’aimer pour ce qu’elle était, n’y aurait-il pas un long chemin à faire avant de tomber sur une autre fan dévouée à ces tâches et cette tolérance ? tu y arriverais, toi ? si tu étais à ma place ? trouver le courage de son amie, parce qu’elle en avait besoin. Elle voulait le voir, pour comprendre. Si seulement c’était possible.

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Message Sujet: Re: tu es ma bouée - cassey   tu es ma bouée - cassey Empty Mar 21 Juil - 20:47


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Et une lueur soudain jaillit. Éclat de vie, embrasement de l’âme endormie, elle se réveille, Aqui.  Son amie, scrupuleusement, observe les crépitements de ce cœur abîmé, attentive au plus infime de ses battements. Mais c’est dans ses iris assombris qu’elle voit la lumière revenir, comme un nouveau souffle de vie. C’est en l’incitant à vouloir effacer sa propre responsabilité qu’elle a réussi, Cassey, à lui faire entendre qu’elle n’a pas davantage de raison qu’elle à porter le poids de la culpabilité. Abandonné, elle l’a été, elles l’ont été toutes les deux. Seulement elles ne peuvent être responsables des agissements des autres. La jolie blonde, si frivole soit-elle, aurait été capable de tout pour l’être aimé. Il en est de même pour son amie, elle le sait. Car si le papillon avait cette force dans ses ailes si délicates, elle ne doute pas que l’aigle royal en aurait eu encore davantage.

Et elle semble réaliser, Aquila,
elle semble t’écouter.


Comme si, en la poussant à vouloir la sauver, elle l’avait obligée à la laisser, elle aussi, la sauver. Ce n’est pas surprenant qu’elle opère de cette façon. La princesse a davantage l’habitude qu’on vienne lui porter secours plutôt que d’être l’ange gardien qui veille sur les siens. Une fâcheuse tendance à venir frôler les limites, un goût prononcé pour l’interdit ; non, il n’est pas rare qu’elle ait besoin d’être secourue. Bien moins que celui de sauver, elle, une âme perdue. Mais c’est si différent avec Aqui. Tu es si différente, toi, avec Aqui. Comme si, elle révélait une autre partie de toi ; une que toi-même, tu ne connais pas. Elle fait rejaillir le meilleur de toi. Comme si, en voulant l’aider, tu t’autorisais à nouveau à aimer. Aimer pour de vrai, aimer avec sincérité. Loin de l’insouciance qui lui colle à la peau, loin de cette case dans laquelle elle est prise au piège ; loin de ce rôle dont elle se rend elle-même prisonnière. L’astre solaire, tant occupé à vouloir épauler son amie, ne se rend pas compte du bien qu’elle peut elle aussi ressentir. Qu’elle ne se contente pas seulement de briller, cette fois, mais elle tente aussi de rayonner ; d’illuminer les ténèbres de sa clarté. Elle donne à Aquila un fragment de son âme dont elle ne soupçonne pas elle-même l’existence. – Ça, c’est une question que tu dois lui poser, à elle. Non, elle ne sait pas. La peur irréfrénée de l’abandon depuis trop longtemps, elle ne peut comprendre ce qui se passe dans la tête de quelqu’un qui agit de cette façon. T’en as trop souvent été victime, Cassey, tu l’as trop souvent subi. Aucune raison ne te paraît justifiée, pour abandonner un être que l’on dit aimer. Elle refuse de faire des spéculations sur le sujet, elle ne veut pas envisager ce qui a pu se passer dans l’esprit de Meg pour la laisser tomber. Il n’y a qu’en lui parlant, à elle, que l’oiseau blessé pourra espérer cicatriser. – Tu peux l’appeler ou aller la retrouver… juste, pour lui dire que tu mérites une explication.

Car c’est l’ignorance qui tue.
Ce sont les questionnements, les doutes, les suppositions les plus dingues qui rendent fou.


Il n’y a qu’en obtenant les véritables réponses à toutes ses interrogations qu’Aquila pourra aller de l’avant. De la pire ou de la meilleure des manières, même si l’antiquaire souhaite de tout cœur que ce soit celle qu’elle espère. Mais il n’y a pas que l’absence de Meg qui la ronge, il y aussi tout ce manque, toute cette souffrance. Toute cette douleur qu’elle s’inflige elle-même, comme pour se punir d’une erreur qu’elle serait la seule à connaître. L’âme en perdition lui semble à cet instant si fatiguée, éreintée d’un poids trop lourd à porter. Elle la laisse poser sa tête contre elle, les paupières closes un bref instant, elle la garde avec précaution contre elle. Comme un oiseau qui ne peut plus voler, elle la retient, délicatement, mais suffisamment pour l’empêcher de tomber. – Je suis là Aqui… tu n’es pas seule… tu sais que je ferais tout pour t’aider. Tout, pour la sauver. Elle ne peut pas se battre seule contre les démons de la tourmentée, elle ne peut pas le faire si Aquila ne choisit pas elle-même de les affronter. Mais, si elle est prête à le faire, si elle a la force de prendre cette décision, son amie sera là pour tenir sa main dans la sienne.

Comme tu seraslà, chaque fois qu’il le faudra, pour lui dire combien elle est belle.

Seulement elle est beaucoup trop complexée, trop écorchée, pour l’écouter. Pour la croire, surtout. Hermétique aux compliments qui ne prennent pas en compte la couleur de sa peau, elle va jusqu’à les réfuter complètement quand elle entre en ligne de compte. Comme si, peu importe ce que Cassey décrivait, elle verrait toujours ces taches, plus que tout le reste. Ses prunelles noires ne verraient la laideur là où les opales bleutées ne voient que la beauté.  Silencieuse, la plus âgée des deux femmes écoute sa cadette, tentant d’imprégner ses mots, tentant d’imaginer ses maux. Elle, à sa place, y arriverait-elle ? C’est une question difficile à poser pour celle qui s’est toujours sentie parfaitement bien dans son corps. C’est son tempérament, son cœur et son âme, que la princesse a plus de mal à accepter. – Je crois que j’y arriverais, oui. elle pèse ses paroles, comme si elle craignait de blesser l’âme torturée, loin de vouloir amoindrir tout ce qu’elle peut éprouver. – Tu sais, je… je n’aime pas forcément ce que je suis. Je ne parle pas du physique mais… mon caractère. Le fait que je fasse tout de travers ; que je me retrouve toujours dans la merde ; que je sache pas m’expliquer sans me mettre en colère ; que je sois incapable de parler de ce que je ressens parce que c’est tellement plus facile de faire un trait d’humour, plus facile de séduire que d’aimer, et… que tout ça… elle désigne son minois, son corps, tout ce qu’elle ne montre qu’en apparence. – Tout ce côté extravagant… c’est juste de la poudre aux yeux. Parce que plus on paraît se révéler, moins on le fait en réalité. Non, elle ne s’aime pas beaucoup, Cassey. Mais cela ne se voit pas du tout. Parce qu’elle a appris à s’accepter, elle a appris, au moins, à s’estimer. Prenant une inspiration, elle ajoute enfin. – Mais, tu vois, j’ai appris à… accepter ce que je suis. Que je ne suis pas parfaite mais que ce n’est pas grave parce qu’il y a des gens qui m’aiment telle que je suis et… c’est la même chose pour toi, Aquila. Alors je sais, tu ne peux pas subitement aimer ce que tu vois quand tu te regardes dans le miroir… mais pense à la manière dont tes proches te voient… pense au regard de ceux qui t’aiment et tiennent à toi. les océans plantés dans ses rétines, elle essaie tout son possible, pour ouvrir les yeux de son amie.
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