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 I am not afraid to walk the lonely road - lorcan & kenny

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Message Sujet: I am not afraid to walk the lonely road - lorcan & kenny   I am not afraid to walk the lonely road - lorcan & kenny Empty Jeu 3 Sep - 15:06

i am not afraid to walk the lonely road
I am not afraid to walk the lonely road
I'm so curious of where it goes, oh
Who really cares? We won't be there
When kingdom comes, it all falls down
I hope wherever you are
You can see all of the stars, constellations
I'm impatient, you are beautiful
You should know
Wherever you go, I'ma follow
- kenny & @lorcan stanford
lambeaux de chair qui s'effilochent, sèment la misère et hurlent l'abandon, au milieu de la putrescence de ces cadavres animés, il boit, kenny, l'oublié. gamin perdu, gamin des rues, qui n'a ni but, ni désir vers lesquels se tourner car on ne lui a jamais appris à rêver. les rêves se créent dans la douceur et la tendresse des premiers rayons de vie, dans l'enfance luminescente aux couleurs de l'arc-en-ciel, ils prennent vie dans le décor de l'allégresse et demeurent, profondément inscrits dans les cœurs. lorsque l'environnement se fait trop rude, lorsque le vent souffle sans cesse et que toutes les promesses sont aussitôt balayées, les rêves ne peuvent pas se former. ils sont alors inaccessibles, et le noir les remplace. il fait sombre dans sa tête à kenny, trop sombre pour qu'il puisse y briller de l'espoir ou l'envie d'y croire, trop sombre pour sombrer davantage. alors il erre, l'humeur légère ou renfrognée, il traîne ses guêtres dans la cité, connait toute la vie de son quartier, emmerde les vieux et fait chier les mamans fatiguées, ne respecte pas la sienne, la putain du coin, et il fait son bonhomme de chemin. seul, car c'est une réalité à laquelle il a toujours été confronté et il n'en est plus vraiment affecté, kenny, se contente de voguer de port en port, sans attaches, sur une mer capricieuse à la houle parfois violente.

"putain, écoute-moi ce son là, il déchire sa race, une tue-rie!" le rap. mouvement culturel et musical qui le passionne, qui l'entraîne, qui le met en transe. les basses pulsent, un son agressif s'en échappe, des propres injurieux à la pelle, la misogynie à son comble, la femme objet, convoitée et dépréciée, rendue à l'état de chair, besoin et service, utile. tout ce qu'elle lui a enseigné, finalement. kenny scande les paroles, psalmodie calomnieuse, en riant bêtement. l'enfant qui insulte et blesse sans même y penser. car, privé de tout, il n'a jamais réellement grandi et l'offense, c'est le souffle de vie finalement. l'abandon, aussi. et c'est après s'être extasié quelques minutes qu'il se rassoit aux côtés de son ami, lorcan stanford. duo mal accordé, rapiécé, étrangeté curieuse, association douteuse, une rencontre créée par la nécessité. pour l'un, de vendre ; pour l'autre, de consommer. et il revient souvent, lorcan, pour profiter de ce savant échange : quelques billets contre quelques cachets. la roue du temps tourne inlassablement et l'engrenage est adhérent. une fois pris dans les filets, difficile de s'en échapper. kenny le sait mieux que quiconque, lui qui voit défiler des tas et des tas de camés tous les jours, ils viennent lui quémander de quoi les faire rêver, de quoi les faire oublier, de quoi les faire mourir un peu. car lorsque les rêves n'ont pas été créées, c'est la mort qui devient une dangereuse séductrice.

"tu fais quoi après ?" question qui se veut désintéressée mais qui ne l'est pas. la proposition qui suit clos le débat "y'a une battle vers queensboro s'tu veux. y'aura d'quoi consommer." l'appât est bien accroché, il enfume lorcan en soufflant la fumée noirâtre de son joint tout en lançant l'hameçon, sachant qu'il n'y résiste pas. profiter des faiblesses des autres, c'est moche mais c'est ainsi que ça fonctionne et kenny ne connait pas d'autre système. il est un loup parmi les loups, se fond dans la masse imparfaite de corps disparates et lorsque la nuit éclos sous son plus bel astre, il hurle à s'en niquer les cordes vocales, kenny. libre et sauvage, la jeunesse insouciante qui porte les stigmates de la plus putride des misères.  "hey, té-ma qui j'ai pé-cho l'autre soir." toujours les mêmes conversations, redondance exaspérante, les insécurités dissimulées derrière des couches et des couches de 'paraître', kenny se perds dans ses applications, louche sur les formes tant convoitées et traite la marchandise avec la pulpe de son pouce. y'a pas de respect dans ses mots, y'a pas de respect dans ses actions. il est défectueux, kenny, bon pour la casse, déjà tout bousillé, sans aspirations, bon à rien écervelé. il fatigue mais lorcan a l'habitude, il supporte et tolère, se prête au jeu même et c'est pour ça, surement, que kenny l'aime autant.



@made by ice and fire.
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