(tristesse étoilées) ft zekia

Innocence d’enfance. Tu ne voudrais que ça à cet instant. Plutôt que voir les cartons se faire petit à petit, il s’en va. il est déjà parti, tes yeux plein de buée, prêts à laisser la cascade de larme glisser le long de tes joues. La vie de famille finie, l’amour trahi, amitié perdu, tout ça ne va plus. Rien ne se conjugue comme avant. Alors ton cœur souffre, il est boursoufflé à force de prendre des coups, de ruminer et de pleurer le sang chaud qui n’est pourtant pas censé s’écouler, tout comme les gouttes transparentes salées ne sont pas supposée glisser sur tes joues rougit de tes larmes. Tu ne voudrais qu’une chose, retrouver ton enfance, ta vie, mais cette dernière était apparemment éphémère, douce insomnie qui te prend depuis ton retour. T’aimerais voler à nouveau dans les nuages, voyager, oublier, ne plus savoir ce qui se passe dans ton cher Queens, mais tu ne veux pas être égoïste. Hors de question. Impossible, de faire ça. Tu ne peux pas y songer. Non. Alors, tu prends sur toi poupée, t’aimerais tout réparer, un sourire, un regard qui arrangerait les choses, mais non. Tu le sais la vie ce n’est pas une douceur, c’est une douleur, multiple et parfois suffocante. Elle l’est suffocante celle-là et t’aimerais reprendre tes esprits dans les bras de ta poupée, déesses du cirque, petite princesse comme toi, mais non. Car ton abruti, l’abruti qui te fait vivre, l’organe essentielle à ta survit il a décidé de ne plus abandonné Mylan, plus jamais. Et toi tu souffres, car il t’a craché à la gueule. Il t’a bousillé, il a bousillé tes chances de te préparer, il est le démon et toi t’es la sirène qui la poussait du haut de la falaise. Un rendu pour un rendu, coup par coup, jusqu’à ce que plus personne ne puisse relever l’échine, courbé au sol, tapissant les cailloux froids et couleur vermeille. Sang qui coule, qui dupe tes veines, car vidé de ce jus tu te meurs à petit feu, comme l’amour manquant de sa part. La haine se lissant dans ses yeux, tes yeux sont tout aussi lugubres quand il est là. la rancœur sera tenace, tu le sais.  Le manteau noir du queens s’est posé laissant les étoiles éclataient dans le ciel, tu prends ton téléphone, quelques mots lancés à ton amie d’enfance : Zekia. Et tu es prête à t’envoler. Voler et combattre les démons de tes nuits pour enfin retrouver un peu de bonheur. Tu ne veux qu’une chose, l’insouciance de ton enfance. Celle où tu ne voyais pas la vie du mauvais œil.  L’alcool t’avais songé à ce que ça t’aide, mais ça n’avait que fait de te pousser au bord du gouffre. Poignet cassé, cœur brisé, tu ne sais plus comment songer. Ce mariage te bouffant petit à petit ton âme. Tu veux le meilleur tu veux que la vie danse, qu’elle pulse et te fasse virevolter comme avant. Tu t’es posée dans le parc de ton enfance, dans l’attente de la belle zekia, tu es heureuse de la revoir, tu ne l’as pas revu depuis un bout de temps, ton voyage avec le cirque du soleil pour voir ta mère, puis tes pères, puis mylan. Mais elle n’aura pas flanché, elle n’aura pas changé en peu de temps, comme toi. toujours la même,, petit bout de femme qui a soif de vivre, soif de bonheur. Alors tu attends laissant la balançoire te rapprocher des étoiles, te laissant les yeux émoustillés par la vue, le plus beau de parc pour se poser. T’as besoin de souffler, besoin de retrouver un bout d’enfance et tu le sais zekia sera toujours la main tendue dans ces instants.  Des bruits de pas, tu cries. «   Faites que ce soit la plus magnifique, sinon un tueur qui me tuera assez vite pour ne pas souffrir encore un peu !   »  que tu t’époumones.  

Le pas dansant, le pas déterminé. Rien ne peut l'arrêter, alors qu'elle file comme une étoile. Une belle soirée, avec la brise qui lui caresse le visage, et la vie qui l'attends. La journée pas trop dure, pour une fois, pas tellement de clients alors que la pluie s'était abattue sur New York, elle avait pu discuter, lire un peu de ce bouquin qu'elle avait emprunté à la bibliothèque du quartier. Elle avait traîné avec Ander avec qui elle avait regardé des vidéos plutôt cons sur YouTube, et alors qu'elle était en train de pleurer de rire sur son canapé, c'était l'heure de filer. Honor à retrouver, et la vie à vivre sans retenir son souffle un seul instant. Trop longtemps qu'elle l'avait pas vue. Trop longtemps qu'elle avait pas ressenti l'allégresse de l'enfance à nouveau, comme c'était juste possible avec Honor. Toujours deux gamines qui aimaient se perdre dans les constellations, ne sachant pas redescendre, ne le voulant pas non plus. Et elle est encore high des heures passées avec Ander, le rire au bord des lèvres et la dérision jamais loin non plus. Lui savait toujours comment lui changer les idées. Et maintenant restait plus qu'à s'évader. Penser à rien, sinon tout ça.

Elle la repère de loin, la jolie étoile, qui se balance pour rejoindre les siens. Ça fait sourire Zekia, les grands yeux qui se relèvent vers le ciel d'encre, en inspirant la brise du soir. Habillée chaudement et pas trop, juste le téléphone et les cartes dans les poches, elle est légère, rien pour la rattacher à la terre. Elle finit la distance à la course, le rire pas bien loin, alors que la voix d'Honor déchire le silence. « Faites que ce soit la plus magnifique, sinon un tueur qui me tuera assez vite pour ne pas souffrir encore un peu ! » Elle est dos à elle, à se balancer, et Zekia éclate d'un rire machiavélique en venant se glisser près de son cou alors qu'elle arrive près du sol. « Mwahaha, c'est le fantôme du parc, j'vais ne faire qu'une bouchée d'toi ! » La fausse voix pour rigoler un peu, alors qu'elle fait mine d'attraper Honor par les épaules avant qu'elle ne se défile. « Infamie, elle est trop rapide ! » Zekia éclate de rire, reprenant sa voix normale. « Accroche-toi. » Et elle donne une poussée à Honor pour qu'elle vole encore plus haut, toujours plus haut. Et sans plus attendre, elle file s'installer dans le siège d'à côté. « J'te rejoins, attends-moi ! » Le rire au bord des lèvres, les yeux qui pétillent, alors qu'elle se mets à bouger. Trop longtemps, qu'elle avait pas ressenti ça. Avec Honor, tout est plus facile.

[ @honor ayleward   ]