beginning of the lies (scottlyn)

En apparence la vie est facile. Mais la vie n’est pas toujours semblable aux apparences qu’on semble vouloir montrer à un public extérieur. Le petit mari parfait qu’il semble être a lui-même ses propres démons. Le couple sur Instagram ne vit pas de bonheur absolu à longueur de journée. Tout le monde a des failles, tout le monde a des points négatifs qu’il ne veut pas dévoiler. Seule Scottlyn les connait ces pans de sa vie. Seule elle le connait par cœur. Malheureusement il aimerait que ce ne soit pas le cas, il aimerait pouvoir lui cacher des choses sans qu’elle le devine en un simple regard. Nuallan a conscience que le dialogue et la vérité sont des choses importantes pour qu’un couple fonctionne mais la déception qu’elle risque de ressentir l’encourage à ne pas tout lui dévoiler. Il devrait pourtant savoir qu’elle finira par le découvrir et plus tôt elle le saura et plus ite ils pourront passer à autre chose. Nuallan le sait, ils sont, ils arriveront à passer au-dessus, la seule chose qui pourrait tout gâcher c’est cette tendance à lui cacher les choses. Ce n’est pas question de la préserver ou une peur des représailles mais juste, il a horreur du regard qu’il déteste tant : celui qu’elle a lorsqu’il l’a déçue. Nuallan devrait savoir pourtant qu’il ne lui cache jamais rien pour une bonne raison outre le fait qu’il la respecte : elle le devine en un simple regard. Elle aurait pu faire semblant de rien mais ça serait mal connaitre sa femme. « Juste me faire confiance, je n’ai rien fait à ton encontre » le pouvoir des mots. Il n’a rien fait contre elle, il n’a pas franchi de ligne à ce niveau-là, mais des lignes il en a quand même franchis. Il est las de toute cette histoire. Il le savait qu’elle le devinerait mais pas aussi vite. Il pensait pouvoir passer une bonne soirée le reste du temps, que ça lui laisse assez de temps pour trouver une solution pour tout rattraper. Il ne dit pas plus, campés chacun sur leurs positions pendant longtemps ne sert pas à grand-chose. Puis ils se déchirent. Comme souvent. Les mots ne sont pas les seuls à être durs. Ils sont durs entre eux mais aussi avec eux même. Cette passion qui le dévore à chaque fois et qui pourrait aller même jusqu’à les détruire est toujours là. Là dans cet endroit perdu au milieu de tout ils se déchirent. Ils crient à en perdre haleine et ils éclatent. Bien loin du couple heureux sur les photos et story insta. Bien loin du couple sans encombre qu’ils semblent être. Il lui crache un : « Je ne voulais juste pas te décevoir. Je voulais régler les choses avant de te le dire ! » La déception que Scottlyn peut avoir n’est rien à côté de celle de Nua’. Il a franchi une nouvelle fois la ligne qu’il s’était déjà promis de ne pas franchir de nouveau. Mais là il n’est pas question de déception, juste d’eux. La violence de leurs gestes, de leurs propos parfois prend le relais, ils se déchirent tout en restant liés. Il l’écoute, il s’exécute et remonte dans la voiture côté passager. Un silence s’installe. Ce silence n’est pas dérangeant en général, ils savent communiquer sans forcément parler mais ce soir il est lourd.
Nuallan prend tout son temps pour sortir de la voiture. Pleins de choses se bousculent dans sa tête et ce n’est pas forcément les meilleures. Finalement il se décide à sortir, claquant la portière puis la porte à son tour. Silence de plomb, silence pesant et ça le fait bouillir petit à petit intérieurement. Il la regarde à peine partir, il range les couverts, en silence, essayant de prendre une respiration régulière afin de se calmer. Puis ni une ni deux dans un excès de colère il envoie valser une lampe. Ils ne sont plus à ça prêt après la perte de leur voiture. Une lampe en plus, une lampe en moins. « Putain ! » Crache-t-il, il vaut mieux que ça sorte. Prenant appuie contre le plan de travail il arrive peu à peu à se calmer. Finalement il suit le chemin de sa chambre emprunté il y a peu par sa femme avant lui. Il n’est pas fatigué et pourtant il rentre dans le lit. Sans un mot, ni un geste tendre envers celle qui partage sa vie, après plusieurs minutes qui semblent interminables il se tourne en sa direction, l’attirant contre lui. Il a besoin de sa sentir contre lui, il a besoin d’être près d’elle. « Je suis désolé » des mots qu’il n’a pas honte d’admettre. Après la colère il a toujours tendance à redescendre et à chercher le contact avec Scottlyn. « Pardonne moi » chuchote-t-il à nouveau, il a besoin de la retrouver. S’il y a bien quelque chose sur laquelle Nuallan a toujours su rester constant depuis des années c’est l’horreur de se coucher en étant fâché avec elle. Ce qui explique parfois ses longues nuits d’insomnie.

@Scottlyn Cicerón

La violence glissant dans tes artères, ton myocarde se serrant. Tu essayes scotty de rester forte, de ne pas succomber à la peur de tout perdre, de perdre ce maudit contrôle. Tu ne comprends pas ce qu’il est complexe pour lui de faire, dire la vérité, tu le sais qu’il est malade, tu ne l’oublies pas que cette addiction est qu’une putain de maladie rongeant celui que tu aimes. Mais pourquoi se complait il encore à te mentir, à te couler sous des mots sonnant faux, brisant ton myocarde en mille morceaux, les bouts de fils reconstituant ce dernier finissent par céder et le fils par manquer. La peur de ne plus jamais le réparer, ne plus jamais lui faire confiance.  Tout ressentir est une plaie qui t’use à petit feu, consument tes tissus de l’intérieur sans te laisser une chance de panser convenablement les maux.  Ton regard sur lui, tu hésites, tu ne sais plus et ça te tue. T’aimerais juste pouvoir annoncer à celui qui fait partie de ton royaume que tu portais la vie, mais l’idée est à présent bien plus angoissante à présent, perdu dans tes songes, tu essayes de l’écouter, de reprendre ton calme, mais ce temps d’accalmie était encore loin.  La déchirure se réparera, se comblera par votre amour, mais ta méfiance grimpe à son encontre, se qui te chagrine toujours. T’aimerais que ça revienne comme avant, que tu ne doutes plus de ses mots, oubliant les anciens maux pour ne plus se déchirer, juste s’aimer, être le couple que vous êtes depuis que vous êtes des gamins. «  tu ne comprends pas … » que tu souffles épuisée de devoir lui expliquer sans que son cœur ne se joint au tien, qu’ils se comprennent sans mots.   «  pourquoi me mentir, tu pourrais vendre la maison, tout se qu’on possède que ça ne changera jamais ce que je ressens ! » les opales dans la pénombre cherchant ses iris noisette. «  ça a toujours été toi Nua’ , toujours … prête à sauter avec toi, à finir de cette vie si tu n’étais pas là … mais … » t’as plus envie de te battre, épuisée de toute ces émotions, les tiennes et les siennes qui te noies dans des abysses insupportables.  T’aimerais prendre possession de ses mains, mais les nerfs encore à vifs tu n’en fais rien n’essayant pas plus de lui expliquer les choses. La rancœur aux bords du cœur, le silence blottit contre vos épidermes durant votre trajet, tu songes bien trop, ne sachant que faire de cette information que tu avais et pas lui, ta grossesse.
Si épuisée. Usée de cette dernière bataille mené contre celui que tu aimais à en mourir. L’amour est partout dans votre vie, même dans cette haine que tu pouvais lui porter à chaque dispute. Tes opales ne le croisant à peine quand il entre jusqu’à entendre cette porte claquer, donnant un dernier coup d’éclat à ce mal bordant ton être. Déposer tout dans ses mains, le laissant dans cette merde seul. Te glissant dans ton lit, tu retiens tes larmes, laissant tes pensées t’assaillir à petit feu, les opales plongés dans la pénombre. Te reposer, penser à ce bébé, te dire que c’était n’importe quoi, que c’était une erreur, le mal à l’âme à cette maudite pensée. La peur d’atteindre la limite, celle qui brisera tout, celle qui ruinera cette vie menée depuis des années, bordée d’amour et parfois de haine, les coups de sang, la violence, votre amour imparfait à vous.  Sa présence dans votre lit, le silence extérieur et le bruit infernal de tes pensées. Tu te retiens de partir, de prendre l’air dehors, d’être loin de lui. Ridicule, car tu le sais, le savoir à tes côtés, même dans cette situation désastreuse, ça te soulage. Passer ta vie dans ses bras, entendre son cœur se joindre au tien était tout ce dont tu avais besoin, scotty.   Ses bras t’entourant, ton cœur se soulevant, dégringolant d’un escalier complet, une chute douloureuse, mais si douce à l’arrivée.   «  t’as pas besoin de faire ça … » que tu chuchotes, pendant que ton myocarde lui crié son amour. Te tournant pour te retrouver face à face à lui, tes opales dans les siennes, tu lui offres un sourire ridicule, si minime qu’il est à peine audible. «  tu peux plus faire ça nu’. » ta main venant caresser sa joue, tes lippes effleurant les siennes.   «  ne me laisse pas dans tes mensonges … c’est toujours toi et moi ? » qu’il te le dise, le besoin de l’entendre, qu’il ne laisse pas des mensonges encore se mettre entre vous, la mort n’avait pas réussi, les seules pouvant tout ruiner n’était que lui et toi.

  

Nuallan a toujours été quelqu’un de solitaire et de relativement mystérieux. Rares sont les personnes qui arrivent à briser sa carapace. Sa femme elle, elle est entrée dans cette carapace, elle connait ses points faibles, ses erreurs et tout ce qu’il ne veut pas montrer au monde extérieur. Parfois Nuallan se dit que Scottlyn le connait sans doute mieux que lui ne se connait lui-même. Ca aurait pu l’effrayer par le passé, aujourd’hui ça le rassure. Il n’a pas besoin de toujours dire ce qu’il ressent, ce qu’il pense ; mais parfois ça a quelques inconvénients. Il essaye de lui mentir mais il aurait dû se douter que le mensonge, l’alibi ne prendrait pas avec elle. Au lieu de capituler dès le depart il s’accroche à ses faux semblants et il plonge dans ses travers ; emportant avec lui sa sublime femme. En temps normal ses mots pourraient le toucher mais là il n’est pas en état de le ressentir ainsi. Il est tellement dans ses esprits, dans cette rancune envers lui-même, empourpré dans ce merdier qu’il ne relève pas tant que ça ses jolis mots. L’un comme l’autre ils donneraient tout pour l’autre, c’est loin d’être nouveau mais ce sont souvent de jolies piqures de rappel si on y prête attention. « Mais je gâche toujours tout, c’est ça, c’est ça que veux dire ? » Dit-il avec une certaine rage au point qu’on ne sait même pas à qui cette rage s’adresse. Il n’est pas dans son mood, non au contraire il est comme ça quand il envoie tout balader. Nuallan est du style à se remettre souvent en question mais en pleine dispute il est pire qu’une tête de mule, il se braque totalement et c’est ce qui est en train de se passer. Il a l’impression que la conversation est de plus en plus stérile, campant chacun sur leurs positions il n’est pas facile d’aller de l’avant alors il grimpe dans la voiture. Inutile de se prendre la tête ici, en pleine forêt, ce n’est pas comme ça que tout va s’arranger. Il faut laisser le temps passer, il le sait.

Malgré le trajet silencieux, Nuallan n’a pas totalement fait décompresser toute la pression. Ses pensées se perdent, il a l’impression que son crâne va exploser. Alors qu’il se retrouve seul il envoie tout valser. Il se déchaine sans pour autant se contrôler et c’est comme ça qu’il arrive à se calmer, à voir la vérité en face. Il aurait pu rester dans son coin, laisser passer la nuit mais il a ce besoin d’aller rejoindre Scottlyn, de la retrouver, de la serrer contre lui. Elle est peut-être son point faible, elle est surtout son point fort. Entre eux ça passe ou ça casse mais ça finit toujours par s’améliorer. Mais à force que sa femme prenne sur elle, Nuallan a peur qu’elle finisse par se lasser de tout ça, de ses conneries, de lui. Ce n’est un secret pour personne le fait que Nua ait un gros égout mais il sait mettre sa fierté de côté, pour elle, pour sa femme. Alors quand il voit qu’elle se détend, quand il lui fait face, automatiquement ça le détend à un point inimaginable. « Je sais… » dit-il en venant lui crasser délicatement la joue. C’est officiel, il est clairement beaucoup plus détendu. « Si je te mens c’est pour te protéger de toute cette connerie de jeux… tout perdre m’importe peu, ce que je ne peux pas supporter c’est de te décevoir. » Sauf qu’en faisant ça il l’a déçue d’une autre façon. C’en est un cercle vicieux. Tout ce dont il a besoin pour se sortir de là c’est du soutien de sa femme ; et de beaucoup de force de conviction. « Mais tout ce qui compte c’est nous, nous deux, uniquement nous deux et personne d’autres. » Il ne sait pas que ses mots peuvent être mal interprété compte tenu de la situation. Il ne sait pas qu’elle comptait lui annoncer quelque chose. Il est à mille lieux de se douter de tout ceci. « Tu avais cuisiné ? Ça sentait bon dans la cuisine ! » Une façon de se rattraper même ais dû coup ça met le doigt sur le fait qu’il ait tout gâcher. Une chose de plus, une chose de moins de toute manière il n’est plus à ça près ce soir. S’il a clairement faim, il ne dit rien pour autant, il ne veut pas mettre de l’huile sur le feu même si le mot d’ordre dans leur couple c’est le fait d’être franc et le fais d’être vraiment vrai.

@Scottlyn Cicerón