slalom.

01/ d’un silence religieux se déroule la cène. un dernier repas partagé entre un clan délabré par les rancoeurs. la marâtre se meurt et implore pardon. elle se consume dans les remords d’avoir incarné une égérie de vices et de malhonnêteté. s’en veut-elle peut-être de n’avoir comme succès à son palmarès que deux enfants auto-détruits par la charogne en laquelle elle se métamorphose. peut-être cherche t-elle rédemption avant que la faucheuse ne l’emporte dans les tréfonds des enfers où elle y paiera sa dette. condamnée pour carence d’amour et déferlante de rage. baz il veut qu’elle crève, veut qu’on l’oublie elle et ses cancéreuses au bout des lèvres. mais baz ne l’oublie jamais, revoit ses billes emplies de vengeance et d’écoeurement contre sa propre progéniture. 02/ la frangine aux traits séraphins est un idéal de perfection. seulement elle se bousille dans les cosmos et les conneries, se défonce à l’amour qu’elle se façonne unilatéralement pour les autres. elle en veut à baz, en veut au monde, et ses fulminations la fondent en une supernova terrestre. elle écume les ruelles à râler contre sa chair, se sent éreintée de supporter son semblable qui s’complait dans la beauté des armes et la poésie des larmes. La muse jones est une merveille ébranlée, une succube seulement repue après l’engloutissement des châtiments qu’elle prémédite. 03/ volatile de la nuit phobique du sommeil. il répugne les bras de morphée, ceux qui le drapent  vilement dans des terreurs nocturnes. sa confiance diurne se dilapide dans les vieilleries d’souvenirs qui rongent sa matière grise. derrière la porte des cauchemars s’entrouvre celle des rêves, sa rédemption fumée par la genèse de ses espoirs anéantis de ses mains illégitimes. 04/ coupable d’être damnable. d’être un gamin déchu dans les abîmes délirantes. il aurait dû se prédestiner dans les gloires et les louanges. il aurait dû être un modèle de respect, l’insigne brillante sur un uniforme trop grand. mais son appétence pour la débâcle est une drogue addictive. Son éréthisme est inimitable à la pensée fiévreuse de se proclamer justice et crime. la marâtre aura même dans sa déchéance rondement mené son éducation bancale et litigieuse. baz c’est qu’un scélérat à l’emblème trop lourd, l’monstre des histoires chimériques. 05/ Cette nana-là. Les courbes d’enfer et les opales qui miroitent le bonheur. Il se souvient encore de ses cheveux parfumés à l’arôme d’aliénation. Il s’rappelle ses lèvres déloyales adonnées à la jalousie, éprises d’amertume d’aimer l’mauvais pion. N’est-il pas devenu bâtard, baz est né bâtard. Un blason semblable à une religion. Et c’est crucifiée que la vipère qu’il est s’est retrouvée. Le myocarde ensanglanté quand ses ongles manucurés plantèrent les clous pour l’achever. Les mains du péché arrosées par la sève d’un amour meurtri. Se battre et abandonner. baz le lâche désabusé qui renonce à continuer d’être épris de son bourreau névrosé.