Tu veux un amour qui te consume. (ben)

Faire de son mieux, donner tout ce qu’elle avait au plus profond de son cœur. Peut-être que cela n’effacerait pas ce qu’elle avait fait, et c’était même une certitude, mais peut-être qu’elle pouvait passer sa vie à essayer de se racheter, Sybil. Si tant est qu’il était possible de se racheter lorsqu’on avait enlevé la vie d’un homme. Oh, bien sûr, jamais elle n’avait voulu que cela arrive. Jamais elle n’avait eu l’intention de faire du mal à qui que ce soit. Au contraire, devenir médecin était pour elle la meilleure manière de faire quelque chose de sa vie, quelque chose de bien. De sauver des vies. Et pas simplement avoir une grande carrière, comme le voulait ses parents. Mais elle avait fait cette erreur, cette erreur fatale avec laquelle elle devrait vivre le reste de son existence. Elle était épuisée, après des heures et des heures de garde, lorsqu’elle avait dû s’occuper de ce patient, et elle avait oublié une étape du protocole. Une étape cruciale. Et elle n’était pas quelqu’un de bien, elle était un monstre, Sybil. Elle en était persuadée. Parce qu’elle aurait pu se dénoncer. Elle aurait pu tout arrêter, et prendre ses responsabilités. Mais elle était terrifiée, Sybil. Elle avait été terrifiée à l’idée de perdre tout ce qu’elle avait après tous les sacrifices qu’elle avait faits. Terrifiée à l’idée de décevoir ses parents. Mais depuis, pas un jour ne passe sans qu’elle ne pense à lui, à l’homme qu’elle avait tué. Elle ne dormait même plus sans somnifères. Elle avait même passée des jours, des semaines, à ne faire que boire pour essayer d’oublier. Et puis elle avait décidé de se reprendre, parce que plus que tout au monde, c’était une battante, Sybil. Elle était forte et déterminée, mais depuis peu, elle était aussi rongée. Rongée par quelque chose de noir qui, elle en avait l’impression, prenait de plus en plus de place au fond de son cœur. Pourtant elle tentait de préserver un peu de lumière, avec ses patients. En faisant du mieux qu’elle pouvait avec eux. Ils la voyaient comme personne ne pouvait la voir dans sa vie de tous les jours, beaucoup plus douce, aimante et tendre. Elle qui d’apparence était une jeune femme plus froide. Et maintenant, elle était plus vigilante que jamais, quitte à s’épuiser à la tâche. Elle était d’ailleurs en train de regarder rapidement le dossier d’un patient d’une trentaine d’années qu’elle devait aller voir, il avait été admis après une petite altercation, selon le dossier. Mais Syb n’en savait pas plus. Elle se rendit alors dans la chambre, le dossier à la main. Bonjour, Monsieur…Cooper, je suis… La belle brune releva alors sa tête vers lui, et elle s’arrêta légèrement, en croisant son regard. Elle le trouvait simplement… Simplement magnifique. Elle n’avait trouvé un homme si beau et si… Charismatique. Elle en était presque perturbée, Sybil, et elle ne comprenait pas pourquoi parce qu’elle n’avait rien d’une midinette qui se laisser devenir toute chose face à un homme. Elle tenta alors de se reprendre, un petit sourire aux lèvres. Je suis Sybil, c’est moi qui vais m’occuper de vous aujourd’hui. Elle s’approcha alors de lui, posant le dossier sur la table.

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Tu veux un amour qui te consume
Sybil & Ben

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S'attirer des ennuis. C'est exactement le quotidien de Ben, à toujours, se fourrer dans les ennuis. Aujourd'hui n'échappait Est-ce qu'il faisait en sort de les éviter absolument pas. Il n'en avait pas l'attention, et il le cherchait peut-être parce que c'était sa vie. C'est ce qu'il voulait, ça mettait un peu d'adrénaline. Il ne marchait pas comme tout le monde, il le savait. Il en était bien contient. Si tout le monde fuyait d'une manière ou d'une autre les ennuies. Lui, c'était le contraire. Il se délectait même dedans. C'était au début. Parce que maintenant, c'est presque naturel. Il y a une chose par contre qu'il n'aimait pas particulièrement, c'est le climat aseptisé et monotone, d'un blanc trop terne à son goût, comme l'était la pièce où il se trouvait. L'hôpital, il supportait de moins en moins l'environnement. Hanter par un certain passé. Il fuyait les lieux, sauf qu'aujourd'hui, il n'avait pas eu le choix. On ne lui avait pas laissé le choix. Franchement, il serait certainement rentré chez lui, et panser ces blessures, au-dessus de son l'évier dans la salle de bain. Mais là après une petite altercation... Avec l'autorité. Il n'était pas dans son tort... Enfin presque, mais comme d'habitude, il a joué de rus, une certaine manipuation. Pendant qu'eux jouait de force de persuation et de patience. Ils étaient plutôt têtue, dans leurs genres. C'était l'une des explications. Pourquoi il se retrouvait le derrière assis sur une table d'examen. L'arcade ouverte, et courbaturer. À attendre qu'on s'occupe de lui. Alors qu'il avait qu'une idée. Rentrer, se débarasser des vêtements collant et tâcher de sang, pour plonger sous une douche. Et terminer la journée avachie dans son lit ou sur le canapé. Si ça se trouve, on lui refilera une infirmière, des moins agréables, a le juger et se faire des plants, sur ce qu'elle a pu voir quand il arrivait avec les autorités. Alors qu'elle ne sait pas la moitié. Il a songé durant l'espace d'un instant, à partir. D'ailleurs, ce n'est pas ce qu'il s'apprêtait à faire quand il tenta de se relever de cette table. Bloqué par le bruit d'une porte, et de son nom qui sonnait d'une voix féminine, dans la pièce. À lui faire relever la tête. Il n'allait peut-être pas partir, parce que même si il avait marqué un temps d'arrêt. La jeune femme qui venait de rentrer avait attiré son attention. Elle était... Jolie. Plus que ça, elle dégageait quelque chose. Il était surpris de voir que finalement, il y avait du bon dans un hôpital. « Ben... Je préfère qu'on appelle que Cooper. » Trop impersonnelle et peu de monde l'appelaient Cooper. Un grand sourire aux lèvres. « Bonjour et enchanté. Je dois avouer que j'étais à deux doigts de partir, mais finalement, j'ai changé d'avis. Bien que je ne suis pas un cas intéressant, que vous allez vous ennuyez. Parce qu'il n'y a rien à faire pour mon cas. » Il voyait la consultation plus attrayantes et agréables.

Elle se trouvait face à son patient, et elle avait vu son visage changer, Sybil. Presque immédiatement lorsqu’il avait posé les yeux sur elle. Comme elle, lorsqu’elle avait posé les yeux sur lui. Elle avait le sentiment que quelque chose passait entre eux, dans leurs regards. Et la belle brune était quelque peu décontenancée, surtout en entendant ses paroles. Il la draguait presque, alors qu’elle venait d’entrer dans la pièce, avec un sourire à tomber. Et surtout, avec une telle audace. Une telle assurance. Il ne doutait pas de lui et c’était bien la première fois que quelqu’un, qu’un homme, s’adressait à elle de cette manière. D’ordinaire, c’était plutôt elle, qui impressionnait les hommes. Elle était distante, et elle avait beaucoup de prestance à la fois, alors ils n’osaient pas toujours l’approcher. Surtout que, depuis qu’elle avait tué son patient, elle était un vrai mur. Son cœur était comme… Comme paralysé. Et pourtant, lui, Ben, celui qui n’était qu’un inconnu pour elle, il semblait avoir réveiller quelque chose. Est-ce éphémère ? Telle était la question.   Très bien… Ben. S’exclama-t-elle, un petit sourire aux lèvres, un sourire qu’elle tentait à tout prix de cacher, parce qu’elle devait rester professionnelle. Ce serait dommage de partir avec votre visage dans cet état. Ça va ? Ce n’est pas trop douloureux ?  Demandait-elle, en préparant de quoi le désinfecter. C’était étrange, elle évitait de croiser son regard. Plus particulièrement, elle évitait de le regarder dans les yeux. Elle versait un peu de chlorhexidine sur une compresse, se demandant pourquoi elle agissait si sottement, en se demandant pourquoi elle se comportait comme une midinette. Et puis elle s’approcha alors de lui, un petit sourire aux lèvres. Vous êtes prêt ? Ça risque de piquer un petit peu. Elle se doutait bien qu’un grand garçon comme lui en avait vu d’autres, mais elle était douce avec ses patients. Extrêmement douce. A l’inverse de l’ordinaire.  

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D'ordinaire, ce n'était pas un endroit qu'on appréciait en règle général. Mais encore moins pour Ben, lui rappelant de mauvais souvenirs. Alors s'il aurait pu échapper, même si ça voulait dire sortir en chemise d'hôpital à moitié ouverte sur son derrière. Heureusement, ce n'était pas le cas. Non, bien, au contraire, il avait été surpris de trouver en face de lui, un médecin qui attirait tout autant son attention. Elle était attirante pour plusieurs raisons. Son regard dans un premier temps, qui l'avait marqué, sans vraiment bien le comprendre. Sa façon d'être, bizarrement, elle dégageait cet aspect inaccessible. Et attrayant. Qui ne le laissait pas indifférents. Il avait une petite conviction, qu'elle avait du caractère. Il avait juste à l'observer... Professionnelle avec une certaine retenue. Une distance certainement, et pourtant, ça le poussait à creuser un peu plus. Draguer ne posait pas véritablement un problème pour lui. Il n'en usait pas, mais il savait que parfois, il ne laissait pas insensible certaines femmes. Ce n'est pas pour autant qu'il en profitait. Il l'a fixé sans la moindre gêne, un sourire amusé au bord des lèvres. D'une certaine façon, il avait perçu une faille chez la jeune femme. Malgré l'éthique qu'elle devait aborder. Il avait envie de pousser le vice, d'avoir une réaction de sa part. Un sujet d'attention. « C'est moins conventionnel... Même si ce n'est que pour quelques minutes... » Il avait au moins réussi à la faire sourire. Elle n'avait pas eu le temps de lui cacher. Il pouvait considérer que c'était sur la bonne voie, d'une certaine manière, il ne la laissait pas insensible. Ce qui encourageait Ben à poursuivre ces efforts. La laissant examinait sa tête. « C'est dommage ? Et pour quelle raison ? On va dire que j'ai vu pire... Non et puis je suis entre de bonne-main. Je suis que je n'ai rien à craindre, la douleur sera vite passé. » Il voyait qu'elle évitait le contact, ce qui emplissait son besoin de la provoquer un peu. Si elle n'était pas restée insensible pour lui, il était sûr maintenant que c'était réciproque. Pourtant, ça remarque le faisait rire. « Je pense que vous pouvez y aller, je suis un grand garçon. Et je pense que je peux me passer des pansements avec un dessin dessus. » Si elle savait le boulot qu'il faisait chaque jour, elle n'aurait plus de doute sur ces capacités à la douleur, vue les risques. Mais il avait l'espoir d'au moins revoir son sourire avec cette remarque. Il se laissait faire, observant ces gestes minutieux sur lui. Comme absorber, avant de combler le silence. « Je n'ai pas souvenir de vous avoir déjà croiser avant, vous travaillez ici depuis longtemps ? » Non pas qu'il fréquentait souvent l'hôpital, mais assez quand il devait voir son frère, avant qu'il ne… Bref, le bâtiment était grand. Bien qu'il aurait voulu la rencontrer dans d'autre circonstance... Mais un visage comme le sien, ne passait pas inaperçu.

Elle s’approchait de lui, commençant à le désinfecter, mais elle devait bien s’avouer qu’elle peinait à se concentrer. Ses paroles la faisaient sourire, chacune d’elles, particulièrement celle que le pansement, mais il n’y avait pas que cela. Il la troublait et c’était bien la première fois que cela arrivait. Elle avait beaucoup de mal à rester de marbre face à lui, Sybil. Pourtant, elle essayait, elle essayait de ne pas montrer qu’il lui plaisait. Elle ne savait rien de lui, c’était un parfait inconnu, seulement, lui avait l’air bien décidé à apprendre à la connaître. La jolie brune sentait qu’il était joueur, alors peut-être qu’elle était un défi pour lui, peut-être qu’il avait envie de tester son charme ou bien de voir s’il pourrait corrompre une jeune médecin. Et avec ses questions, il parvenait à la pousser dans ses retranchements. Et bien, cela aurait été dommage parce que… Parce que votre visage n’est pas joli comme ça. Affirmait-elle, l’air de rien. Elle était piquante, Sybil. Et pour réussir à entrer dans sa vie, ou bien entrer réellement dans son cœur, il fallait s’accrocher. Surtout depuis qu’elle avait tué son patient. Elle ne pensait pas mériter un quelconque amour, alors elle tenait volontairement à distance toutes les personnes qui voulaient s’approcher d’elle. Une fois l’arcade de Ben désinfecté, Sybil lui appliqua doucement de la crème cicatrisante en reprenant la parole. Non, je ne suis pas ici depuis longtemps, je suis encore interne. Elle termina doucement de s’occuper de son arcade, avant de lui mettre un pansement blanc, tout simplement. Et puis après quelques secondes, elle se recula légèrement, cassant cette proximité entre eux, avant de reprendre la parole. Voilà. J’ai vu que vous aviez des courbatures, est-ce que vous avez mal à un endroit en particulier ? Elle essayait de faire son travail au mieux, en faisant abstraction de ce que cet homme provoquait en elle.

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