Quand il y en a plus, il y en a encore. Alors qu’il venait à peine de boucler une affaire de la plus haute importance, Dillon eu un coup de téléphone important. Ecoutant attentivement, il essaya de mémoriser le plus d’informations possibles, qu’il glissa sur son calepin comme notes à retenir. Des mots clés, des abréviations que seul lui comprend. Au vu de l’importance de la situation, Dillon n’est pas prêt d’être rentré. Il n’avait pas prévu de sortir de chez lui ce soir alors être au boulot ne le dérange pas plus que ça. S’il est officiellement toujours marié à son ex compagne, en réalité c’est à son boulot qu’il est le plus fidèle ; non pas qu’il ait commis la moindre infidélité après toutes ses années de mariages plus ou moins heureux avant que tout ne s’assombrisse. Envoyant des messages aux membres de son équipe absents du bureau, il leur donna rendez-vous sur le lieu où les affaires commencent. Conduisant sa propre voiture, comme d’habitude, il est le premier à arriver. Enfin le premier, plus ou moins car Dillon comprend très vite qu’ils ne sont pas les premiers sur les lieux. Rien de bien étonnant, quand il y a quelque chose, tout le monde dans le milieu se précipite pour s’en occuper. Seulement, à la tête du FBI, Dillon se croit au-dessus de tout le monde. Depuis qu’il a réussi toutes ses épreuves à Quantico de toute façon Dillon a tendance à se sentir supérieur aux autres membres des polices, investigations et tout autre organisme. Sans doute s’était-il senti pousser des ailes en entrant au FBI, oubliant parfois d’où il vient. Lui aussi faisait partie de ceux qu’il considère comme en dessous de lui, un jour. A cette époque-là c’était quitte ou double de toute manière, à ce niveau soit on déteste ce genre d’énergumène, soit on veut être comme eux et Dillon était de toute évidence de la seconde catégorie. Il ne se démonte pas, montre sa plaque aux officiers présents. « Qu’est-ce qu’on a ici ? » Demande-t-il en commençant déjà à faire sa petite affaire. « On a été appelé pour reprendre l’affaire ! » Dit-il à une qui dit qu’elle doit le signaler à sa cheffe. De toute façon, ça ne changera rien aux faits, ils prennent le relais, mis à part s’ils veulent bien collaborer. « Capitaine Stewart » Dit-il d’un ton assez sec en voyant la cheffe en question. Manquait plus qu’elle. Face à elle, il ne risque pas de se démonter ; comme il le fait avec personne de toute manière.
Cette voix, elle la reconnaissait. Monsieur Dillon Stylinson, directeur du FBI. Cet homme l’insupportait au plus au point, elle le trouvait arrogant et surtout elle détestait la façon dont il regardait les autres, de haut. Depuis qu’il était devenu directeur, Eryna trouvait qu’il avait pris la grosse tête. Elle n’avait jamais compris à l’époque pourquoi Djawny l’appréciait autant. Il avait certainement des qualités, mais devant elle, il ne lui avait jamais rien montrer. A part une tête à claque. La trentenaire, claqua sa langue contre son palais, agacée. Il venait à peine d’arriver qu’il faisait déjà entendre sa grosse voix. Monsieur avait besoin d’être le centre d’attention ou quoi? Ce n’était pas parce qu’il était directeur du FBI que toute les missions lui revenait de droit.
- Capitaine Stewart
Et ouais du con, c’est moi. Un soucis? Elle espérait que non. Eryna sourit malgré elle, lors de ses missions les sentiments n’avaient pas la place, ils devaient rester professionnelles.
- Capitaine Stylinson, commença-t-elle d’un ton agacé. Désolé mais l’affaire est pour nous. Un agent a été tué, et nous suspectons un autre agent. Alors soit-vous nous aider à coffrer la personne en question, soit vous connaissez le chemin pour repartir, rajouta-t-elle sans regarder le directeur, écrivant dans son bloc note ce que ces agents lui disait. Alors? Vous décidez? continua-t-elle du tac au tac en levant finalement les yeux vers Dillon.
Elle savait très bien qu’il ne l’aimait pas, peut-être à cause de la relation qu’elle avait entretenu avec un de ses agents? Certainement, mais c’était de l’histoire ancienne maintenant. Pourtant, les deux adultes se ressemblaient sur certain point, notamment concernant leur façon de faire. Comme Dillon, la brunette détestait rester derrière son bureau, elle préférait être sur le terrain, c’est pour ça qu’elle était présente en cette fin de journée sur une scène de crime avec ses agents.
Eryna se concentrait que sur son travail et ses enfants, à rien d’autres. Surtout qu’elle avait un fils en bas-âge, à peine de ans, et il fallait bien l’éduquer pour qu’il ne devienne pas aussi con que son père. Elle en voulait terriblement à Djawny, il ne lui avait même pas laisser le temps de s’expliquer et maintenant elle se retrouvait à elever un enfant par qu’elle avait fait un déni de grossesse, mais jamais, oh grand jamais elle irait le voir pour lui annoncer la nouvelle, c’était son choix de ne plus lui parler et de l’éviter. Et elle allait respecter celà, mais ça ne l'empêche pas de faire attention à ce qu’il faisait, elle ferait tout pour le faire tomber. Les femmes pouvaient être très rancunière, et tout faire pour détruire la vie d’une personne, Eryna n’était pas comme ça, sauf quand on lui manquait de respect, ce qu’avait fait le jeune homme. Mauvaise pioche, Eryna n’était pas du genre à se morfondre. Fille de militaire, elle avait un sacré caractère, et elle apprenait chaque jour à ses enfants à ne pas se faire marcher sur les pieds.
C’est bien connu que certains agents du fbi pètent plus haut que leurs culs et autant dire que Dillon qui en est le chef, mais fait pas exception à la règle. Reprendre les affaires, c’est un peu leur spécialité et s’ils peuvent le faire avec finesse, il faut toujours qu’ils interviennent avec leurs gros sabots. Aujourd’hui, ça ne fait pas exception à la règle ; et en voyant qu’il s’agit de l’équipe d’Aryna, il ne va pas se dégonfler. Elle ne lui a jamais rien fait personnellement mais c’est pire, elle a fait quelque chose à l’un de ses proches. Si parfois les équipes prennent la porte directement à son arrivé, d’autres restent, comme c’est le cas ici avec Eryna. Elle lui tient tête. D’un côté c’est encourageant, c’est un peu la relève même si seulement dix ans les séparent, mais bon, il ne se laisse pas vraiment faire. Ce n’est pas pour autant qu’il en oublie la politesse donc il ne va pas la mettre plus bas que terre, surtout en public, ni même en privé d’ailleurs ; mais il ne faut pas le chauffer non plus. Dillon essaye donc de garder son calme face à son répondant, tout en voulant lui montrer que c’est lui le patron. Il n’est pas allé à quantico, gravit les échelles pour en arriver jusque-là pour se faire marcher dessus, encore moins par quelqu’un qui n’a aucune autorité sur lui. Ça serait mal le connaitre. « Je vous prierai de baisser d’un ton avec moi Stewart ! » On dirait limite un père envers sa fille, comme quand ses filles étaient ados et qu’il les réprimandait ; mais cela n’a pas sa place ici. Ils doivent juste arrêter leurs guerres d’égo et aussi Dillon doit arrêter de penser au fait qu’elle fasse partie du passé de son meilleur ami, ce n’est pas le sujet ici. « Bon l’enquête est assez grande pour nous deux » Enfin de leurs deux équipes, ça va de soi. « Il va falloir qu’on se partage les informations alors qu’est-ce que vous avez ? Qu’est-ce qu’on sait sur l’agent tué ? » Le fbi a beaucoup de moyen, beaucoup de contact donc ils peuvent être une aide capitale. Le fbi ramasse aussi parfois les lauriers des autres, c’est ainsi. Dillon pris quelques minutes pour échanger avec son équipe, envoyant certains en binôme parler avec le médecin légiste et la scientifique, il rapportant son attention sur Eryna « Je vais avoir besoin d’une confiance aveugle envers les gars de votre équipe donc on va devoir ne pas se tirer dans les pattes, c’est clair ? » Il est mal placé, c’est lui qui fait du zèle depuis qu’il est arrivé à cette enquête. « En vue de l’enquête je dois vous le demander, vos gars sont dignes de confiance ? » Il dit cela d’une voix basse, ça doit rester entre nous les doutes qu’il peut y avoir. Il peut y avoir des fois où on a des doutes sur certains et qu’on le tient de l’œil. Puisqu’il s’agirait d’un homicide d’un agent de police envers un autre, on n’est jamais trop prudent.
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Sujet: faux semblant (e) 
Ven 28 Fév - 22:17
