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 les faux-semblants. (artni)

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Message Sujet: les faux-semblants. (artni)   les faux-semblants. (artni) Empty Dim 27 Oct - 0:06

Jenni titube, les yeux à moitiés clos. Une main sur le mur froid, les jambes nues qui tremblent sous le froid de l’automne. Les rues sont désertes, on n’entend que quelques sirènes qui résonnent au rythme du soleil levant. Arrêtée, elle redresse la tête pour évaluer la distance. La porte de son appartement n’est plus très loin, il ne reste que quelques efforts pour rejoindre son lit. Celui qu’elle attend depuis maintenant une heure. Le temps qu’il fallait pour rentrer de cette soirée dont elle avait tant entendu parler. Jenni avait plein d’ambition, pour ce soir. Mais comme à sa récente habitude, elle a bien trop bu pour obtenir ce qu’elle voulait. Une coupe, puis deux. Un rire, puis elle trébuche. Jenni ne sait pas boire, elle n’a jamais su le faire. Elle commence sans pouvoir s’arrêter, aussi maladroite dans la vie qu’en amour. La nuit est passée vite, la lumière du jour pointe au loin lorsqu’elle pose enfin la main sur sa porte d’immeuble. Le code, doigts froids sur les touches. Heureusement qu’elle a des réflexes, heureusement que son rôle de mère lui apprend à faire face. A se battre contre ses propres démons. Elle pousse de toute ses forces lorsque ça sonne et manque de trébucher en arrivant sur son palier. Voilà, enfin elle se réchauffe. Plus que quelques pas jusqu’à l’épreuve des clés. Les trouver dans le sac. Les sortir. Les faire entrer dans la serrure. Jenni fait ça plusieurs fois par jour, pourtant elle sait que ça va lui prendre bien plus de temps à cette heure-ci, à ce degrés d’alcool-ci. Course effrénée contre sa propre montre, le souffle court et les yeux presque clos. Elle est à bout de force, Jenni. Dix minutes plus tard, elle jette de l’eau sur son visage depuis sa salle de bain et tente de ne pas regarder le carnage dont elle est le premier témoin, la seule coupable. Lumières éteintes, bien que gâchées par le soleil qui se lève. Le loft est baigné de cette rosée matinale, qui n’empêchera pas Jenni de sombrer dans un sommeil profond et de se réveiller en début d’après-midi, les cheveux emmêlés et de la bave sur l’oreiller. Sa tête va exploser, nausées expressives. Elle passe une main sur son front et refuse de se lever trop vite. Il faut qu’elle arrête. De boire, de sortir, d’abuser. D’être cette autre femme lorsqu’elle n’a pas les enfants. D’être celle qu’elle aurait aimé être avant, avant de faire le choix de commencer sa vie bien trop tôt. Un léger regard sur l’heure, un long soupire qui s’en suit. Les fameux enfants arrivent dans quelques heures, déposés par leur père qui sera parfaitement à l’heure. Comme il l’est toujours. Jenni se revoit avec lui, les matins où ils avaient trop bu. C’était si rare qu’ils en riaient pendant des heures. Les rires ne sont hélas pas éternels. Ça résonne bien trop vite, à la porte. Jenni entend déjà les cris, elle les voit déjà sauter. Ses enfants. Ses deux fils. Ses deux amours. La gueule de bois s’éloigne presque automatiquement, rien qu’à les entendre. La douche a aussi fait son petit effet. Pas maquillée, jean et t-shirt blanc. Elle tente de ne pas transparaitre de son état, même si elle sait ce qu’artus va penser. La main sur la porte, elle inspire un grand coup et affiche un sourire sur son visage. Elle prend son autre rôle, celui de la mère divorcée qui assume sa vie. Celui qu’elle cache dès qu’ils sont partis. « Mes amours ! » qu’elle ajoute, accroupie à leur niveau. Jenni les serre fort dans ses bras, chassant tant bien que mal ses maux de tête. Partis aussi vite qu’ils sont arrivés, pour jouer dans leur chambre, Jenni lève les yeux vers son ex-mari – et son uniforme absolument pas fair-play. « Salut. » qu’elle murmure, passant une main dans ses cheveux. Elle a l’air d’une souillon, d’un coup. « Tu- tu veux un café ? » elle hausse les épaules, il a peut-être le temps.
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Message Sujet: Re: les faux-semblants. (artni)   les faux-semblants. (artni) Empty Dim 27 Oct - 9:43



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— Les rires raisonnaient dans l’appartement du jeune policier, les trois jeunes hommes s’étaient amusés toute la soirée. Matant les Harry Potter, jouant à la PS4 et profitant de l’absence de leur mère pour manger pizza. Bien sûr, Artus ne quittait pas d’un poil le jeune Marcus qui semblait toujours aussi fragile aux yeux du policier, alors qu’il avait bien grandi. Ils partirent se coucher assez tôt, laissant l’américain seul devant un film, une bière à la main. La seule de la soirée, parce qu’il fallait être raisonnable. Demain, il bossait de nuit, il avait de quoi s’occuper toute la journée avec ces deux petits mecs. C’est à minuit qu’il partit se coucher, seul dans les draps qu’il a autrefois partager avec sa belle. Il fut réveillé par les sauts incessant de Milo sur son lit, il l’attrapa pour l’obliger à se coucher à ses côtés. – viens on dort encore mais il s’en suivit les pleures de Marcus, signe que monsieur le grognon avait faim. Il se leva alors, portant en sac à patate son fils et partit attraper au passage son plus jeune. – Allons prendre un petit-déjeuner de champion dit-il sous les rires de ses deux monstres. L’américain finit par les installer sur leur chaise et commença à leur préparer leur petit-déjeuner. Un bol de céréale pour Milo et une compote maison pour monsieur Marcus avec quelques gâteaux. Il se prépara un sandwich œuf bacon pour sa part. – on va à l’aquarium cet après-midi avant mon service ? Il eut comme réponse les hurlements positifs de ces deux mecs. Il semblait avoir tapé dans le mille.

La sortie se passa à merveille, Milo eut le droit à une peluche requin et Marcus une otarie. Artus eut le temps de rentrer chez lui pour se mettre en uniforme avant de partir en direction de l’appartement de Jenni, son ex-femme. Il se gara devant chez elle, sortant ces deux monstres et leurs sacs de voyage. Il sonna à la porte et quand elle lui ouvrit, il comprit tout de suite que sa soirée a été plus qu’arrosé. – Salut dit-il en réponse. Il laissa les deux monstres s’aventurer dans l’appartement -toujours aussi mal rangé que d’ordinaire. – j’ai un peu de temps donc pourquoi pas, tu sembles en avoir également besoin en vue de ton état. T’as encore trop bu hier il avait parfois l’impression de faire face à une adolescente. Après, ils n’ont pas réellement eu d’adolescence puisqu’ils se sont mis très tôt en couple et les enfants sont venus plus que rapidement. Pourtant, Artus ne faisait pas sa crise d’existentialisme comme Jenni… C’est sûrement l’armée qui l’a aidé. Il s’installa à table, regardant autour de lui et surtout en direction de la mère de ses enfants. Malgré une gueule de bois, elle restait magnifique à ses yeux… Plutôt difficile.
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Message Sujet: Re: les faux-semblants. (artni)   les faux-semblants. (artni) Empty Dim 27 Oct - 10:00

Ça n’a pas toujours été si facile d’ouvrir la porte à son ex-mari. Après la séparation, Jenni ne savait plus où donner de la tête. Elle n’en a jamais voulu à cet homme qu’elle a tant aimé. Elle n’a juste pas compris comment ils ont pu en arriver là, aussi vite. Comment l’amour a-t-il pu s’enfuir pendant quelques temps. Comment la routine et les enfants ont pris le dessus sur tout ce qu’ils ont construit ensemble, à deux. Tout est allé si vite, on le lui avait pourtant dit. Jenni refusait de croire que leur histoire n’était pas gravée dans le marbre, inscrite sur les tableaux de dieu. Alors au début, elle ne savait pas comment gérer ses émotions. Elle jouait la forte lorsqu’il arrivait, faisait mine d’être pressée pour ne pas avoir à échanger de cafés ou même de moments à deux – pleurant toutes les larmes de son corps lorsqu’il s’en allait et que les enfants étaient couchés. Jenni a eu mal, elle a encore mal. Mais le temps apaise les mœurs et les douleurs. Elle accepte maintenant le temps à deux, à quatre. Elle accepte de le voir – même dans son uniforme – et elle prend sur elle pour toujours affichée un large sourire et ne pas prendre en compte le regard qu’il pose sur elle. Parfois il est doux, parfois il semble dégouté de ce qu’elle est devenue. Jenni le sait, elle ne peut être dans sa tête et les apparences sont parfois trompeuses. Ce qu’elle ressent, la peine qu’elle porte – peut-être qu’il la partage aussi bien qu’elle la cache lorsqu’elle est en sa présence. Comme une carapace, comme un bouclier pour que la douleur ne se réveille pas. Plus jamais. En cette journée pluvieuse, elle aurait cependant espéré ne pas le voir. Pas déjà. Pas si tôt après la soirée. Les émotions sont encore fraiches, la musique résonne encore dans ses oreilles et ses pieds lui font mal. Jenni a ressorti les talons, la mini-jupe noir et les faux-cils. Elle s’est transformée, bien loin de l’image de maman qu’elle prône aujourd’hui. Cheveux encore un peu mouillés, yeux encore un peu rouge par l’alcool. Effluves certainement encore incrustées. Artus ne manque pas de faire la remarque qu’elle attendait. Jenni ne peut s’empêcher de penser qu’il a au moins encore l’œil pour le remarquer. Peut-être que c’est pour ça, qu’elle se met dans des états pareils. Peut-être que c’est pour lui, pour qu’il la remarque de nouveau, qu’elle se permet de boire autant et d’oublier une bonne partie de ses soirées. Vingt-huit ans, ou plutôt vingt-deux. Jenni se permet un léger rire, fermant la porte derrière Artus qui s’installe dans le loft. Il n’est jamais allé plus loin que la table. L’appartement, Jenni l’a pris lorsqu’ils se sont séparés. Un bien familial, une chance inouïe de pouvoir rester dans le quartier et de ne pas être bien loin de l’école des enfants. Jenni ne voulait pas les perturber d’autant plus. Cuisine ouverte, café déjà chaud. Jenni attrape sa vieille tasse et une nouvelle pour servir. « J’en ai déjà bu trois. » qu’elle avoue, d’une petite voix. Oui, elle a bu hier soir. Oui, elle est sortie. Et oui, c’est difficile ce matin. L’œil juge d’Artus empire soudain son état. « Et toi, alors ? Tu- tu bosses ce soir ? » Jenni lève le menton vers sa tenue, veillant à ne pas croiser son regard. Elle attrape ses lunettes qu’elle pose sur son nez, pour tenter de masquer ses maux de tête et ses yeux rouges. On pourrait croire qu’elle a pleuré, bien qu’elle se retienne de le faire. Vague d’émotion, sentiments refoulés. « Tu sais, je ne sors pas tout le temps hein. C’était exceptionnel. » un besoin constant de se justifier, de prouver qu’elle sait toujours s’occuper des enfants et qu’elle fait attention quand ils sont là. Artus le sait, Jenni sait qu’il sait. Mais aujourd’hui, elle a besoin qu’il la regarde différemment.
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Message Sujet: Re: les faux-semblants. (artni)   les faux-semblants. (artni) Empty Dim 27 Oct - 10:34



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jenni & artus


— Leur divorce l’avait touché, il ne faut pas croire le contraire. Il a l’air de le vivre plutôt bien mais ça restait compliqué à certain moment. Il suffisait de le voir, il avait ses petites habitudes d’homme marié. Il dormait toujours du même côté, ne s’installant pas au milieu comme si quelqu’un allait venir le rejoindre. Comme si elle allait venir se coucher un peu plus tard que lui. Alors oui, ça lui faisait toujours quelque chose de la revoir, surtout quand il voyait qu’elle s’était amusée toute la nuit. Il s’attendait presque à voir un homme arrivé derrière elle, mais ce ne fut pas le cas. Et heureusement pour elle, Artus l’aurait certainement très mal pris, surtout si ces fils sont dans l’appartement. Il n’était pas près d’accepter ça. Il accepta sa proposition d’aller boire un café avec elle, il avait encore un peu de temps. – un dernier te ferait le plus grand bien dit-il en haussant les épaules. Il s’installa sur la chaise, l’observant toujours avec son regard jugeur. – Oui, je suis de nuit ce soir dit-il en haussant les épaules doucement. Il resta silencieux quelques secondes quand elle se justifia à propos de sa sortie d’hier soir. – tu fais ce que tu veux, t’es grande… tant que tu ne le fais pas quand tu as Milo et Marcus ça lui suffisait amplement. En parlant de Marcus, le voilà en train de tituber en direction d’eux, montrant ses bras à Artus pour qu’il le prenne sur ses genoux. Ce qu’il fit, le laissant jouer avec une voiture sur la table haute. – tu t’es amusé sinon ? t’as fait attention à toi ? tu sais que si t’as besoin tu peux m’appeler, même si je ne suis pas en service ça aide d’avoir son ex-mari dans la police parfois.
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Message Sujet: Re: les faux-semblants. (artni)   les faux-semblants. (artni) Empty Dim 27 Oct - 11:01

Quoi de plus banale que de prendre un café avec son ex-mari, les enfants dans la pièce d’à côté ? Quoi de plus banale que de raconter sa soirée arrosée à ces yeux qui jugent ? Jenni regretta que quelqu’un ne soit pas là pour filmer cette scène, prête à s’inscrire dans les annales. Si seulement elle avait le courage d’assumer la femme qu’elle est devenue, malgré son divorce. Si seulement elle pouvait accepter qu’il n’est jamais grave d’avoir fondé une famille sans que le couple n’ait tenu. Si seulement elle était aussi courageuse qu’on dit qu’elle l’est. Jenni le sait, elle est jugée comme une femme pleine de qualité. Mais ce ne sont qu’apparences. Derrière cette carapace, elle est pleine de petits défauts et de petites peurs. Seul Artus savait comment les faire taire. C’était son quotidien, son habitude. Aujourd’hui, il n’a d’yeux que pour le jugement – brisant le cœur de la belle brune par la même occasion. Un jour, elle s’habituera. Un jour, ils grandiront de cette histoire et en plaisanteront. Mais pas maintenant. Pas après un quatrième café qui en effet, fait de nouveau un bien fou. Un remède qu’elle a appris à faire, Jenni. Pour se sortir de toutes ces gueules de bois à répétition. Dès qu’elle se sépare des enfants, elle frôle l’overdose. Elle compense, Jenni. « J’espère que la nuit ne sera pas trop longue alors. » Jenni se souvient de ces longues heures, de ces moments où elle l’attendait dans la nuit pour être sûre qu’il aille bien. Jenni se souvient de ces petits instants d’amour qu’elle s’est pourtant promis de mettre dans une case, au fond de son cerveau. Une case qu’elle ne doit pas ouvrir. Elle se brûle la mémoire pour ne pas s’enfoncer, pour ne pas s’effondrer devant ses enfants. Lèvres pincées, elle accepte les remarques désintéressées de son ex-mari et sent le malaise s’installer. Marcus s’approche, comme s’il répondait à son nom. Il saute sur les genoux de son père, laissant le cœur de Jenni manquer un battement. Pourquoi va-t-il le voir ? N’est-ce pas trop difficile pour lui d’être sans son père ? ou est-ce que les effluves d’alcool que Jenni porte sur elle sont trop fortes pour lui ? Est-elle une mauvaise mère ? Jenni sent les larmes monter au bord de ses yeux, mais serre les dents pour qu’elles ne s’échappent pas. « Tu sais bien que je ne le fais jamais quand ils sont là. » Un sourire gêné et brisé s’installe sur les lèvres charnues de Jenni. Elle ose tenir le regard de son mari, voulant qu’il comprenne à quel point elle pèse ses mots. Une main dans les cheveux de son fils, il grandit si vite. Il était pourtant si petit. Si faible. Mais voilà qu’il devient presque un petit homme. Artus comble le silence pesant, reparlant de la soirée de Jenni. Il semble s’inquiéter, ce qui redonne des couleurs aux palpitations de Jenni. Pendant une seconde, l’espoir prend tout son sens. Emotions contradictoires. « C’était bien, oui. Et- t’en fais pas pour moi. Si j’ai un souci, je peux aussi appeler Pete. » Jenni refuse d’appeler son ex-mari en sortant de boite, ne se risquant pas à s’afficher dans les tenues qu’elle porte ou dans l’état qu’elle est devant lui. C’est trop difficile. Tant pour elle que pour lui. Pete est donc toujours là lorsqu’elle en a besoin, cachant certainement à son pote toutes les fois où il a récupéré la jeune femme ivre morte. Jenni ose un nouveau sourire, gênée à l’idée de cacher ces moments à Artus mais aussi soulagée qu’il ne puisse que les imaginer. « Je crois que je le fais bien rire avec mes histoires. » Arrête, Jenni – qu’elle pense. Tu vas trop loin. Tu n’es pas obligée de lui raconter ça. « Et ça doit te souler d’encore devoir t’occuper de moi. » qu’elle ajoute alors, pour changer de sujet. Haussement d’épaules, cœur lourd. Que fait-il, lui ? de son temps libre ? est-ce qu’il a vu quelqu’un depuis qu’ils se sont séparés ? est-ce qu’il a retrouvé le plaisir de la chaire, celui qu’ils savaient si bien partager ? est-ce qu’il fait comme elle, mais arrive parfaitement bien à le cacher ? « T’as fait quoi avec les enfants alors ? » Le sujet qui les rapproche, le sujet qui évite de se raconter ce qu’ils sont devenus. On oublie le couple, on ne pense qu’aux parents.
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Message Sujet: Re: les faux-semblants. (artni)   les faux-semblants. (artni) Empty Dim 27 Oct - 11:20



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— C’était sûrement trop tôt pour qu’il la voit comme ça, avec une gueule de bois, un lendemain de beuverie. D’habitude, ils le faisaient ensembles mais c’était chose passé. Ils n’étaient pas encore prêts à vivre ce genre de chose. C’était certain même. Artus pétera certainement les plombs s’il voyait un mec trop proche de Jenni. S’ils ne sont plus ensembles, ça ne veut pas dire qu’il ne l’aime plus. Ça veut simplement dire qu’ils ont vécu trop de chose pour rester ensemble, pour l’instant. – eh bien disons que c’est la nuit qu’il y a le plus d’action, donc j’aurais pas le temps de voir mon shift passer dit-il en haussant les épaules. Le Queens pouvait parfois être dangereux mais Artus a toujours réussi à s’en sortir sans égratignure, mais ne jamais dire jamais après tout. Il lui fit comprendre que ça ne le dérangeait pas qu’elle sorte le soir, tant qu’elle ne le faisait pas quand elle avait les enfants. Juste un petit rappel, bien qu’il mentait. Ça le dérangeait qu’elle sorte le soir et qu’elle se bourre la tronche à en perdre la mémoire. – Je le sais, tu es une bonne mère Jenni. Arrête d’en douter dit-il en ayant remarqué les yeux humides de son ancienne femme. Il la connaissait assez pour le savoir, qu’elle réfléchissait trop. – Marcus est sur mes genoux parce qu’il sait qu’il ne me verra pas avant la semaine prochaine, il en profite. Il est intelligent dit-il en passant sa main dans les cheveux blonds de son petit homme qui faisait un bruit de voiture avec sa bouche, crachant à moitié sur la table.

Ca lui allait aussi si elle appelait Peter, bien que s’ils sont en service. Artus allait rapidement être mis au courant. – tu sais qu’il me le dira s’il se passe quelque chose et il ne répondra plus de lui, c’est certain. Il l’écouta, buvant un peu de son café alors qu’il tenait toujours fermement Marcus sur son genou. – on a été marié pendant cinq ans, tu penses que c’est rien pour moi mais ça veut dire beaucoup. M’occuper de toi ne me dérange pas, tu l’as souvent fait pour moi et c’était le cas, quand il était malade, quand il avait la gueule de bois, il était un prince quand il revenait de l’armée pour venir la voir. Il ne la remerciera jamais assez pour ce qu’elle a fait pour lui. – on a passé une soirée tous les trois à regarder Harry Potter puis on a été à l’aquarium cet après-midi. Tu vas souvent les voir avec monsieur requin et monsieur otaris dit-il en souriant doucement. Marcus a fini par en avoir marre et descendit des jambes de Artus pour s’en aller voir son frère qui criait des mots incompréhensibles de sa chambre. Un silence s’en suivit entre eux, le policier ne savait toujours pas comment agir parfois.

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Message Sujet: Re: les faux-semblants. (artni)   les faux-semblants. (artni) Empty Dim 27 Oct - 11:36

La situation entre les deux anciens amants était parfois étrange. Il pouvait y avoir de très longs silences, comme des instants plus doux. Plus faciles à vivre. Jenni le sentait, que le malaise laissait parfois place au passé – et inversement. C’est parfois si facile de faire comme s’il ne s’était rien passé, comme s’ils étaient encore ensemble. Une belle famille. Tous amoureux les uns des autres, tous heureux. Et pourtant, ça fait bien une année que cette situation, cette famille, cette sensation n’existe plus. Jenni est bel et bien une mère célibataire, tout comme Artus est un père seul. Leurs vies se sont compliquées. Leurs vies se sont brisées. Et rien ne pourra jamais leur rendre les premiers instants, les premiers amours. Ils se connaissent bien, peut-être même mieux que quiconque. Alors comment faire ? Comment faire pour que ces petites habitudes s’effacent ? qu’ils arrêtent de s’inquiéter ? Jenni n’a pas encore trouvé la réponse. Elle ne s’étonne pas que Artus ne l’ait pas non plus, et les commentaires qu’il fait sur ses doutes sans qu’elle ne les ai énumérés le justifie parfaitement. Elle sourit, gênée. Joues roses, une main dans les cheveux pour cacher son visage. Et elle serre toujours les dents pour ne pas pleurer. Pour ne pas courir se jeter contre lui, et le serrer aussi fort qu’elle en aurait envie aujourd’hui. Sortir lui fait du bien, mais les lendemains ne sont que plus difficiles. Surtout lorsqu’il est là. A l’écouter. A lui parler. A prendre soin d’elle et de leur famille. Jenni le sait, elle aurait préféré qu’il soit un pauvre con. Qu’il la trompe, qu’il la rejette. Il aurait préféré que jamais plus elle ne le reconnaisse. Et pourtant, il n’a pas changé. Et elle le sait, il ne changera jamais. « Oui. Oui, tu as raison. » et elle ne peut le cacher, Jenni, elle n’aime pas voir ses enfants quitter leur père. Tout comme elle n’aime pas les quitter à la fin de la semaine. Un déchirement intense qu’elle noie dans des litres d’alcool. « ça va passer vite. » qu’elle ose dire, bien qu’elle n’y croit pas un mot. Ça ne passe jamais vite, lorsqu’ils ne sont pas là. Les enfants accélèrent le temps – c’est bien connu. Une secousse dans l’esprit, imaginant Pete raconter ce qu’elle a bien pu faire la dernière fois. Et l’état dans lequel il la récupéré. Il a promis de rien dire. Mais a-t-il vraiment tenu sa promesse face à son pote ? Peut-il le faire ? Jenni doute soudain de ce choix, mais il fallait qu’elle garde un lien avec Artus. Et Pete semblait le meilleur moyen de le faire. Elle veillera à l’appeler, à lui demander s’il a bien gardé pour lui cette fameuse soirée. Jenni avale une gorgée de café, clairement mal à l’aise. Une jambe sous ses fesses sur la chaise, elle échange avec l’autre. Jenni sait bien que si elle abuse trop, Artus ne lui pardonnera jamais. Elle sait l’emprise qu’il peut avoir sur elle, et c’est certainement ce qui la pousse à faire n’importe quoi et à se jeter dans les bras des premiers venus. Les doutes de la jeune brune s’arrêtent cependant, sur les prochains mots de son ex-mari. Elle lève la tête, les yeux rouges. Elle fixe son regard et ses lèvres qui expriment exactement ce qu’elle voulait entendre. Etre là l’un pour l’autre. Comme elle l’a été. Mais pendant leur couple, n’était-ce pas normal ? Et l’être aujourd’hui, est-ce vraiment sain ? Jenni tuerait pourtant pour qu’il vienne la sauver. Pour qu’il la sorte de ses tourments. Ceux qu’elle a depuis l’épreuve qu’ils ont vécu avec Marcus. Ceux qu’elle n’arrive pas à chasser, et qui lui a causé ce couple qu’elle aime tant. Elle se pince les lèvres, le cerveau en ébullition. Elle passe une main sur son crâne, se lève pour prendre une longue inspiration. « T’as pas le droit de dire ça. » qu’elle ajoute, à voix basse et espérant qu’il ne l’ait pas entendu. Espérant que si elle change de sujet, ils ne resteront pas à parler de leurs échecs mais bien de ce qu’ils ont réussi. Les enfants. Ces deux amours qui filent jouer, criant des mots incompréhensibles. Jenni sourit, hochant la tête sur le programme. Il n’y a pas de doutes, ce sont de bons parents. Ils font ce qu’ils peuvent. « On t’appellera demain, si tu veux. » Les enfants le demandent souvent, avant de s’endormir. Et Jenni ne dit jamais non. Le plus important c’est qu’ils puissent toujours compter sur eux. Ensemble, ou pas.
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Message Sujet: Re: les faux-semblants. (artni)   les faux-semblants. (artni) Empty Dim 27 Oct - 11:58



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— Artus savait très bien qu’il cesserait de s’inquiéter pour Jenni quand il aura trouvé une autre personne pour continuer sa vie. C’était certainement le cas pour elle également, c’était trop frais dans leur tête maintenant. Il souhaitait lui faire comprendre que ce n’était pas à cause d’elle, que c’était juste les aléas de la vie. Leurs enfants étaient encore jeunes et il avait la chance de pouvoir les voir autant qu’il le pouvait et voulait. Il n’y avait pas de soucis avec ça, alors il le vivait plutôt bien les deux garçons. – ca va passer très vite oui dit-il en approuvant de la tête. Peter aidait régulièrement Jenni d’après ce qu’il a compris, il ne lui disait pas toujours tout mais parfois, il laissait des indices sortir de sa bouche. – ne fait pas cette tête-là, il ne me dit pas toujours tout dit-il en secouant la tête une nouvelle fois. Il savait bien qu’ils avaient des secrets tous les deux et il se doutait également de ce qu’elle pouvait bien lui cacher. Elle ne serait pas devenue alcoolique tout de même ? ça le ferait bien chier si c’était le cas. Et il ferait de son mieux pour qu’elle arrête cette dérive qui ne lui réussit pas. Les propos qu’il avait dit semblait la toucher plus qu’il ne l’aurait pensé. Pourtant, c’était la vérité. Il l’observa, alors qu’elle se levait l’air totalement perdu. – pourquoi je n’aurais pas le droit de dire ça ? ça serait mentir de dire que ma vie avec toi aura été merdique. Tous les anciens couples ne sont pas forcément mauvais dit-il en secouant la tête, soupirant légèrement. Il fallait arrêter les clichés, tout le monde ne se tapait sur la gueule. Surtout qu’ils se sont séparés sur un commun accord. – j’attendrais ton coup de téléphone alors est-ce que ça sonnait comme un départ. Sûrement, il finit rapidement son café et se redressa. Il remit en place son costume correctement. – je vais te laisser, on se voit bientôt pour les enfants dit-il en souriant doucement. Il aurait voulu lui déposer un baiser sur le front, lui faire une petite caresse, mais il doutait que ça soit une bonne idée.

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Message Sujet: Re: les faux-semblants. (artni)   les faux-semblants. (artni) Empty Lun 28 Oct - 9:13

Jenni a beau cacher ses sentiments et ses émotions, les traits ne son visage ne trompent pas Artus. Il voit tout sans qu’elle ne dise rien, il connait à l’avance ses réactions et les anticipe sans se cacher. A quoi bon ? Les deux amants ont grandi ensemble, ont découvert la vie ensemble et se sont construit avec le temps. Ensemble. Jenni a toujours su qu’une des plus grandes qualités de son ancien mari était de comprendre, d’écouter et d’apporter des solutions rationnelles là où elle explosait d’émotions. C’est bel et bien là que le couple s’est doucement effrité. Jenni n’en pouvait plus d’écouter ces phrases toutes faites qui ne répondaient pas à ses attentes sentimentales. Et lui, n’en pouvait plus de la voir fondre en larmes pour une bêtise ou pour un mot de travers. Ils se sont tués à la tâche, sans qu’ils ne puissent trouver autre solution que de se séparer. Pour de bon. Pour le meilleur et pour le pire. Jenni n’a plus aucune notion de ces mots, n’étant pour qu’elle qu’une association d’échecs. Aujourd’hui encore, alors qu’elle marmonne des souvenirs et qu’elle souffre le martyr, Artus semble contrôler parfaitement la situation. Il sait qu’il retrouvera ses enfants dans une semaine, il sait qu’elle est une bonne mère, il sait que ça ira, que ça va passer vite. Pour lui, tout semble soudain si simple. Si organisé. Alors que de son côté, Jenni sent déjà son cœur se serrer à l’idée de le voir partir. Elle avale sa salive, serre les dents de nouveau. Tiens-toi bien, Jenni – qu’elle pense. Ressaisis-toi. « Je me doute. » haussement de sourcils, lorsqu’il s’agit de confirmer ce que Pete raconte à son collègue et ami sur ce qui hante Jenni la nuit. Il ne lui raconte certainement pas non plus à quel point ils sont devenus proches, et à quel point elle a besoin de son soutien pour tenir. C’est comme s’il était une balance entre eux deux, une balance dont Jenni a clairement besoin. Pete sait raconter ce qu’il faut, il sait tenir les rênes de ce triangle relationnel. Hochement de tête, malaise général. De nouveau cette impression d’être un extraterrestre aux sentiments décuplés. Jenni ne supporte pas d’entendre que son ex-mari promet d’être là, comme il aurait pu l’être s’ils étaient toujours ensemble. Est-ce qu’elle pourra un jour tourner la page alors qu’il s’affiche en uniforme dans son appartement une fois par semaine ? est-ce qu’il ne pourrait pas avoir un minimum d’émotions ? Et elle, est-ce normal qu’elle en ait autant ? Jenni avale sa salive sur ses mots, elle retient ses larmes et sent l’aigreur monter en haut de sa gorge. Elle a juste à acquiescer. Elle a juste à accepter qu’en effet, leur relation fait qu’ils s’entendent bien aujourd’hui. Leurs efforts payent. Pour les enfants. Seulement pour les enfants. Jenni capte un son dans la chambre et se rappelle pourquoi elle en est là, et pourquoi elle prend sur elle et cache ses sentiments. Pourquoi elle ne doit pas craquer, jamais. Hochement de tête de nouveau et une affirmation qui lui brûle les lèvres. « Oui, oui. Tu as raison. » Elle n’en pense pas un mot mais n’ira pas plus loin. Elle ne peut se permettre une déroute, ça ferait bien trop de mal aux deux jeunes garçons de la pièce d’à côté. Elle promet d’appeler Artus, chassant son regard pour qu’il ne capte pas l’état dans lequel elle est. Pour qu’il la laisse pleurer lorsque la porte sera fermée. Non pas parce qu’elle regrette ce qu’il s’est passé, juste parce que la gueule de bois et les mots ne font jamais bon ménage. Elle aurait aimé avoir le temps de s’en remettre, le temps de retrouver des forces. Pour être plus mature lorsqu’il vient. Pour ne pas succomber trop vite à ses charmes inexpliqués. Artus finit par se lever, prêt à partir. Jenni aurait aimé qu’il reste. Encore et toujours. Mais dans quel but ? dans quel sens ? la raison prend le dessus sur les sentiments, elle hoche la tête. Vaincue. « Oui. Et je t’appelle lorsqu’ils le demandent. » et non pas lorsqu’elle le veut, Jenni. Ce sont les enfants qui décident. Pas elle. Surtout pas elle.
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