someone out there will find me. (aquila)

my shadow's the only one that walks beside me. my shallow heart's the only thing that's beating, sometimes i wish someone out there will find me. -- @aquila mckenzie

Des nuages. Il n’y a plus que des nuages, au-dessus de sa tête. Plus que des orages, venant assombrir la belle relation qu’elle s’évertue à reconstruire avec Aquila. Ses mains tremblent, son regard s’évapore, impossible de soutenir le sien, impossible de lire la déception, impossible de lire l’inquiétude, dans les yeux de sa protégée. Pas elle. N’importe qui mais pas elle. Pas Aquila. Parce que t’as toujours voulu la préserver. T’as toujours voulu la garder à l’abri, dans un cocon beaucoup plus doux que ce qu’elle connaissait auparavant. Dans un monde adapté à elle, un monde délicat pour elle. Et elle ne se sent plus à la hauteur. Plus capable de la protéger. Raison pour laquelle elle a préféré partir. Sans réaliser que, peut-être, son Aquila serait bien plus brisée encore. Elle n’a pas pu résister. Pas pu maintenir le cap face à ses larmes. Elles sont de nouveau ensemble, désormais, mais ce qu’elle craignait est arrivé. La vérité. L’ancienne Meg n’est plus, l’ancienne Meg est morte avec Chace, et il ne reste que ce cadavre en mouvement, que cet esprit détraqué. L’ancienne Meg, n’aurait jamais touché à ce genre de cachets. Mais t’en as besoin, désormais. T’en as besoin pour ne pas t’effondrer. - Ce n’est pas ce que tu crois, Aquila… Et pourtant si. Et pourtant, si l’inquiétude est aussi présente, ce n’est pas anodin. Les cachets qu’elle ramasse, le plus rapidement possible, avant de reprendre la parole d’un ton qu’elle cherche à assurer, sans pour autant y parvenir. - Ce sont des calmants, c’est juste pour m’aider à… Enfin tu vois… T’as l’impression de t’enfoncer, sans pouvoir t’expliquer. Toi, toujours si forte, toujours si dure, t’as jamais appris à dévoiler tes faiblesses, t’as jamais su comment te montrer plus vulnérable. - C’est pour m’aider à… encaisser ce qui s’est passé. L’accident, elle ne parvient pas à y mettre de mots. Pas à y mettre son malheur. Parce que l’évoquer reviendrait à se laisser couler, définitivement. Et puis il y a la honte. La honte de rappeler à Aquila qu’elle n’a pas été présente. Qu’elle n’a pas été là pour elle. La honte parce qu’elle se sent responsable et parce qu’elle sait que la brune a souffert, elle aussi. Qu’elle s’est retrouvée coincée dans ce lit d’hôpital, elle aussi. Elle qui mérite bien mieux, le meilleur, la vie. Tu donnerais tout pour effacer ce moment, pour revenir en arrière et ordonner à Aquila de ne pas monter dans cette voiture. Pour tout arrêter. Tu donnerais tout, mais t’as plus rien à donner.

(c) calaveras.

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{ someone out there will find me }
crédit/ tumblr✧ w/@meg arganza

L’horreur. cauchemar sans nom, alors qu’elle voyait ce qu’elle n’aurait jamais voulu voir, alors qu’elle voyait une vérité qu’elle aurait tellement voulu traiter de mensonge… tu ne voulais pas le voir, mais tu ne voulais pas qu’elle te le cache. Tu ne voulais pas le voir, mais tu ne désirais pas te leurrer. Tu voulais juste le sourire de ta meg, tu voulais juste son bonheur, et désormais, tu savais. Tu savais qu’au fond, elle était comme toi. perdue. Mal. et alors que son regard dérivait des cachets aux yeux de sa belle, elle eut l’impression de percer la fine carapace qu’elle gardait autour de son cœur, et des larmes semblèrent s’amasser dans ses yeux, les mouillant doucement tandis qu’elle écoutait. meg… tu l’entendais tenter de minimiser cela, tu l’entendais te mentir, te dire que ce n’était pas ce que tu croyais. Tu l’entendais, mais tu savais que c’était faux… tu étais une droguée, tu te ravageais pour ne plus souffrir, tu savais ce que c’était, et tu savais… tu savais que c’était aussi le cas de meg, désormais… et les mains d’aquila vinrent attraper celle de meg, celle qui tenait les cachets, pour l’envelopper dans la chaleur de sa peau, tandis qu’elle s’avançait un peu plus, réduisait cette distance presque infernale entre elles deux. Et son regard, doux regard, vint droit dans celui de la seule femme de sa vie, tandis qu’elle lui chuchotait doucement ne me mens pas, s’il te plait… doucement. Tout doucement. Tendre voix, tendre regard, elle ne s’énervait pas, elle était simplement triste. Pas déçue, mais souffrante de savoir sa sauveuse dans un tel état. tu sais… que je me… drogue. ce n’était pas un secret. après tout, quand meg t’avait retrouvée, quand tu lui avais dit que tu avais mal sans elle, tu étais dans un état lamentable. Et si en cette soirée, tout semblait aller mieux, ce n’était qu’illusoire. Tu faisais des efforts, pour elle. tu faisais des efforts, pour ne pas te percer la peau du coude, pour ne pas te déchirer les couleurs infernales de ton épiderme. Ce n’était pas un secret, pas pour elle, en tout cas. mais le dire ainsi, cela semblait presque inhumain. je… je sais reconnaître… ce… ça… et tandis qu’elle conservait cette proximité et ce contact, elle l’écoutait lui énoncer ses raisons. Des raisons qu’elle connaissait, l’aigle. Qu’elle devinait sans mal. Car depuis cet accident, tout allait mal. Depuis cet accident, l’horreur était présente. Les cauchemars se multipliaient, l’espoir se rarifiait. Pour aquila, elle avait perdu sa vie lorsque meg était partie. Pour meg, elle avait perdu son amour, son être… elles n’étaient plus les mêmes, elles n’étaient plus, anciennes aquila et meg. Elles n’étaient plus, et pourtant… pourtant tu avais, par un miracle presque inouï, conservé une étincelle d’espoir autour de ton cou, ce collier, présent laissé par ta belle le jour où elle s’était éclipsée. elle avait gardé une étincelle, et elle voulait la transmettre à sa meg. s’il te plait… laisse moi t’aider… et ses mains restaient accrochées à celle qui tenait les médicaments, comme pour l’empêcher d’agir, comme pour la rassurer. mais si elle insistait, serais-tu capable de lui refuser une dose ? toi-même, tu étais plus tendue, parce que des cachets, tu en rêvais. Tu désirais les avaler, tu ne tenais que par la force de ton amour pour elle. bien qu’elle tremblait un peu, aquila. Bien que son visage semblait crier à celui de meg de partager. Elle tremblait, faisait tout son possible pour résister à l’addiction.
Pour elle.
Pour la sauver, elle.
Inverser les rôles. être la sauveuse, cette fois-ci.
Preuve d’amour.

my shadow's the only one that walks beside me. my shallow heart's the only thing that's beating, sometimes i wish someone out there will find me. -- @aquila mckenzie

La colère. La colère contre elle-même, de ne pas avoir su préserver Aquila, une fois de plus. De ne pas avoir su préserver Aquila du ma qui la ronge, de la forcer à subir encore et encore par sa faute. Son unique faute. Les douleurs qui se font bien trop présentes, qui transparaissent sur son être, sur son âme et qui s’en prennent, aujourd’hui, à celle qu’elle espérait protégée. Tout se bouscule, dans ton esprit, Meg. Tu réalises que ta première décision était la bonne, que ton premier choix était le bon. T’aurais dû rester à l’écart, rester loin d’elle pour qu’elle puisse continuer sa vie, en espérant qu’elle se relève un jour. Un jour, mais sans toi. Trop tard pour faire marche arrière, trop tard pour tenter de tout recommencer, pour tenter d’effacer les retrouvailles. Elle est là, à genoux, Aquila tenant ses mains fermement comme pour lui montrer qu’elle ne lâchera pas, qu’elle n’abandonnera pas. Comme t’as pu le faire autrefois pour elle, Meg. Mais ses mots, ils éclatent ton cœur en mille morceaux. Parce qu’elle le dit, elle-même, elle est une droguée. Elle est une droguée et n’a pas besoin de subir tes problèmes à toi, Aquila. C’est douloureux, comme un cœur qui se fracture, comme une odeur de mort qui s’évapore et glisse un peu partout dans les airs. - Je ne me drogue pas, Aquila ! La voix tremblante, le corps fébrile, elle se débat avec elle, avec ses propres maux. Et il n’y a qu’une simplicité, avouer qu’elle va mal, avouer que son esprit s’est tiré et que son corps lâche. Il n’y a qu’une simplicité, dire la vérité. Seulement tu ne sais pas faire, s’il s’agit de te montrer faible, Meg. Tu ne sais pas faire, s’il s’agit de te montrer vulnérable. Tu n’as jamais su, fruit de l’éducation que t’as reçue. La danseuse se relève, rompt le contact, passant sa main dans ses cheveux, bien plus nerveuse, subitement. - S’il te plait. Ne cherche pas à comprendre, d’accord ? Ce sont des calmants. Ils me sont prescrits par un médecin. Et ce qu’elle ne dit pas, c’est combien elle en abuse. Ce qu’elle ne dit, c’est qu’elle n’est plus capable de tenir une journée sans. D’affronter une soirée sans. Ce qu’elle ne dit pas, c’est que sans ces précieux cachets, elle s’effondrerait. Littéralement. - On peut passer à autre chose, s’il te plait ? Un dernier espoir. Celui de ne pas tout envoyer valser. Celui de ne pas briser cette belle soirée en compagnie de son aigle adoré. Un dernier espoir. Ultime espoir.

(c) calaveras.

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crédit/ tumblr✧ w/@meg arganza

le mal… qui la prenait à la gorge, l’oppressait si fortement, la détruisait en son petit cœur. le mal… elle le ressentait, il l’envahissait, elle avait l’impression d’être coincée, de mourir à petits feux en voyant la femme qui occupait son cœur, son âme, ses pensées, asservie au même genre de problèmes qu’elle… parce que si tu te droguais, aquila, c’était pour oublier tout ce qui venait à rencontrer le sujet de ta peau, le sujet de ton cœur, le sujet de ton mal-être, de ton apparence que tu ne savais apprécier. Parce que si tu te droguais, c’était pour oublier, mais toi tu avais le droit. le droit de te détruire, monstre infâme… elle… elle, non… elle, tu ne pouvais pas accepter qu’elle fasse de même. elle, tu avais peur qu’elle sombre, alors qu’elle était ta bouée de sauvetage… elle était ton tout, ta meg. Tu ne pouvais pas accepter qu’elle s’efface au profit de ces médicaments. Et tu avais peur. tellement peur. une peur que même les mots de sa belle ne purent effacer, alors que meg lui assurait qu’elle ne se droguait pas. mais tu savais reconnaître ce regard. tu savais reconnaître ce visage. celui d’une droguée, celui d’un manque. Tu espérais te tromper, tu préférais lui faire confiance, plutôt que de faire confiance à ton instinct. Mais au fond, tu devais probablement t’en douter. de ce mensonge.
Elle ne s’en doutait pas. essayait de ne pas y penser. tu me le promets ? le besoin d’avoir sa parole, d’avoir la promesse solennelle de la personne la plus importante de sa vie qu’elle ne se droguait pas. parce qu’une promesse, cela ne pouvait pas se rompre. un rappel du passé, quand meg te promettait de ne pas fuir face à ton apparence, qu’elle trouvait magnifique, que tu ne pouvais aimer. un rappel du passé, quand meg te promettait que tout irait bien, alors que tu restais contre elle, dans son lit. un rappel du passé, les promesses ne pouvaient pas se défaire, c’était interdit. C’était sacré. Les promesses existaient avec une force peu commune, entre elles deux.
Et elle sembla un peu plus rassurée, quand elle comprit que le médecin les avait prescrit. oh ! je… mais il y avait toujours un problème, qui restait dans sa mémoire, dans sa tête, chaque mot que sa belle disait. « ne cherche pas à comprendre ». comme si c’était plus compliqué. Comme s’il y avait autre chose. très bien… je te fais confiance alors… elle choisissait de le faire. tu aurais pourtant pu exiger l’ordonnance, pour voir. Tu aurais pu, mais tu étais incapable de ne pas lui accorder ta confiance, et tu ne voulais pas la blesser, juste la protéger. ce qu’elle faisait avec toi depuis le début. Ce que tu voulais faire pour elle, avec elle. désolée… de ma réaction… c’est juste… ça m’a rappelée… ce que… ce qu’il se passe quand… je me drogue… ce besoin… cette peur… j’ai juste eu peur que tu t’engages sur cette voie… que… tu te détruises… alors que je serai incapable de supporter une telle chose… et au fond, elle savait que meg ne pouvait pas, elle non plus, supporter qu’aquila se détruise ainsi… elle se montrait hypocrite, petit aigle aux yeux si tristes. je suis désolée… et elle vint doucement dans les bras de meg, tendrement, poser sa tête contre elle, poser son corps contre elle. le besoin de lui montrer qu’elle était là pour elle, le besoin de lui montrer qu’elle avait juste peur pour elle. qu’elle l’aimait, ne voulait juste pas la voir se blesser, se détruire, se saccager.
on peut revenir à la pizza si tu veux… petit sourire, tandis qu’elle lui disait par contre, je te préviens… je suis pizza-addict aussi. un nouveau petit sourire, et cette inquiétude qui subsistait. Celle qu’elle se voilait la face. et tu te fis cette promesse, de la surveiller. Le restant de la soirée, le restant de tes jours. Tu te fis la promesse d’être attentive. Pour elle. allez, pose ça, viens dans le canapé… dit-elle en désignant les pilules, bien avide de se débarrasser d’un tel sujet, d’une telle peur…
Et avec cette envie de reprendre cette belle soirée…

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Elle se sent sombrer. Quel spectacle pitoyable. Quelle vision d’horreur. D’elle, qui n’est même plus capable de maintenir le cap, devant Aquila. De se montrer forte, devant Aquila. La vision d’horreur et elle se sent plus humiliée que jamais, sans pour autant être capable de le dévoiler. Parce que même au plus bas, même au plus mal, tu prétendras toujours que tout va bien, Meg. Toujours. Parce que même dans le plus grand des chaos, tu prétendras toujours être capable de te battre, de protéger tout le monde. Mais c’est faux. Ce n’est plus le cas, et cette réalité, t’as bien trop de mal à l’accepter.
Il y a de la honte, il y a du dégoût, il y a de la peur. Il y a son envie de préserver, de protéger son Aquila. De réparer cette absence infligée, cet abandon infâme, ces mois sans elle. D’effacer le mal qu’elle a pu lui faire, d’essayer de ne jamais reproduire ses erreurs. Tu le sais, pourtant, à présent, que c’est plus fort que toi, Meg. Que tu fais du mal. Que tu feras toujours du mal. Elle le sait, mais face à son aigle, elle est beaucoup trop faible. Beaucoup trop vulnérable. Et alors que son esprit lui hurle de lui dire au revoir, de s’effacer pour son bien, elle n’en est pas capable.
D’un voile délicat, délicat mais douloureux, elle répond finalement à sa question. - Je te le promets. Une promesse qui est mensonge, mais qu’elle ne prend pas comme telle. T’es incapable de voir ton problème, Meg. Incapable de lire en toi, de lire ta dépendance, alors que tu la sentais si bien, en Aquila, chaque fois qu’elle replongée. Mais tu penses naïvement que cela ne peut pas t’arriver, que c’est impossible. Tu penses fatalement que tu t’en sortiras, jusqu’à la fois de trop. - Ne t’en fais pas. Je comprends. Je sais que tu t’inquiètes pour moi, ce n’est rien. Faible sourire, parce qu’elle ne lui en veut pas, évidemment. Parce qu’elle ne lui en voudra jamais. Et elle se laisse guider, entraîner dans le canapé, pour se retrouver de nouveau avec elle. - D’accord ma pizza-addict. Un sourire, et c’est pour elle que tu le fais. Pour elle et juste pour elle.

(c) calaveras.

» we bleed the same. (aquila)
» face the sinner inside (aquila)
» je suis la reine des drames. (aquila)
» agiter mon coeur blessé. (aquila)
» SUPPR / Quinn, Galatea, Silver, Aquila, Blake, Hope (départ)