we bleed the same. (aquila)

we all bleed the same, we're more beautiful, when we come together. -- @aquila mckenzie

Un visage. Une étincelle. Une image électrisante, fantôme du passé qu’elle pourrait oublier. Fantôme du passé pourtant bien trop présent. Dans son esprit, dans son cœur, elle est là, Aquila. Elle est là, même si, dans sa vie, elle n’est plus. Aquila, elle représente les abysses de son passé. Aquila, elle est le symbole de l’épreuve la plus difficile de sa vie. De la pire épreuve de sa vie. Parce que c’est en famille d’accueil, que t’as rencontré la brune, Opale. C’est après avoir vu ta maison s’effondrer dans les flammes, que tu as posé les yeux sur elle, pour la première fois. Elle avait seize ans, la gymnaste, et elle a pu compter sur cette fille qui n’avait pas eu une vie facile, elle non plus. Elles se sont liées, inévitablement, irrémédiablement. Partageant une souffrance commune, celle d’être orphelines. Celle d’être déglinguées. Mentalement, pour Opale. Physiquement, pour Aquila. Elles se sont liées, comme des sœurs. Des vraies. Sœurs par choix. Sœurs par amour. Et pourtant cette foutue destruction qui les empêchent de rester dans la vie l’une de l’autre. Ces souffrances mutuelles qui les bouffent davantage encore. T’as peur de lui apporter encore plus de problèmes, Opale. T’as peur de lui apporter encore plus de failles, encore plus de mal. Elle n’a jamais su rester dans la vie d’Aquila, avec stabilité, assiduité. Mais elle l’aime, assurément. Elle l’aime de tout son cœur. Elle ne la quitte pas des yeux, quoi qu’il arrive. Même s’il s’agit d’une fois tous les trois mois, elle sait toujours où elle se trouve. Et lorsqu’elle a été agressée, lorsqu’elle a senti la mort venir la chercher, c’est son visage qui s’est révélé. Celui de sa sœur. Celui de celle qui est devenue sa famille lorsqu’elle pensait ne plus jamais avoir la chance de connaître ce sentiment. C’est son visage qui s’est révélé, comme une piqure de rappel. Comme un ouragan, un boomerang. Elle est là, Aquila. Elle est bien en vie, et elle a besoin de toi comme tu as besoin d’elle. Elle est retournée, bouleversée, ayant quitté l’hôpital depuis peu, mais tout ce qu’elle souhaite, c’est la voir. C’est s’assurer qu’elle va bien. C’est la retrouver, et lui dire qu’elle l’aime, quoi qu’il puisse se passer. Parce que tu sais qu’elle t’aime en retour, Opale. Tu sais qu’elle t’aime depuis toujours, Aquila. Et ce malgré ta maladie. Malgré cette putain d’anomalie. Elle a toujours su, Aquila. Rencontrée au moment où elle ne pouvait pas le cacher. Grimpant deux par deux les marches de son immeuble, elle réalise combien il est de plus en plus insalubre. Combien sa sœur doit se sentir mal, de vivre dans un tel endroit. Au fond, cela ne change pas de ce qu’elles ont connu par le passé. Les foyers lugubres, les familles d’accueil qui n’en étaient pas vraiment, la misère. Mais Aquila, elle mérite tellement mieux. Elle mérite le bonheur, une vie normale, une vie saine, enfin. Tapant doucement à la porte, elle espère tomber sur son doux visage. Mais aucune réponse ne se fait entendre. Aucune, alors que du bruit se fait entendre dans l’appartement. - Aquila… C’est moi, Opale ! Qu’elle lâche, comme s’il s’agissait du sésame pour pouvoir entrer. Comme si soudainement, toutes les souffrances pourraient être effacées.

(c) calaveras.

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{ we bleed the same }
crédit/ tumblr✧ w/@opale millstone

La décadence. Elle était là, depuis toujours. Elle était là, comme une vieille amie, comme l’ennemie qu’elle ne savait pas garder. Elle était là, dans son corps, dans son cœur. Elle était là, lui bousillait la vie.
Foutu destin qui la décolorait, foutue vie qui la détruisait, elle se voyait constamment obligée de se droguer, pour oublier le mal que cela faisait. Elle se voyait constamment forcée de se couper, pour punit cette peau bien maladive. Elle se voyait constamment arrachée à ses rêves par la présence de son horreur droit sur sa face, de son visage qui lui rappelait constamment qu’elle n’était pas faite pour vivre, pas faite pour sourire, encore moins pour voir le visage illuminé des gens qui s’affairaient de temps à autres autour d’elle. elle n’était qu’une horreur, alors qu’elle rêvait de mieux. Elle n’était qu’un monstre, alors qu’elle n’avait rien demandé. Elle n’était que l’ombre d’elle-même, et encore.
Pourtant, alors qu’elle se shootait encore, que la seringue lui apportait sa dose quotidienne pour qu’elle ne pense plus, ni au mal, ni au bien, elle entendit des coups à sa porte, comme la prière d’un démon de la faire sortir de son cloître, pour l’exposer, hors de sa cachette, de sa protection bien éphémère. Elle était avide de tranquillité, elle était en besoin de solitude, pour ne pas avoir à regarder le visage parfait d’un inconnu, d’une inconnue. Elle ne voulait pas non plus voir meg, c’était trop d’émotions, elle ne pouvait pas. Elle n’avait pas envie que cassey se trouve derrière la porte, et la voit ainsi. Elle n’avait pas envie de se montrer, de parler, de pleurer.
Et pourtant, il y eu quelques mots. De quoi la secouer. Opale.
Opale.
Opale, c’était sa sœur. Opale, c’était son âme. Cette fille un peu plus âgée, et rencontrée alors qu’elles étaient en famille d’accueil. Deux orphelines qui s’étaient données l’une à l’autre, dans le but de devenir de vraies frangines. Et aquila lui avait donné son cœur, et opale lui avait donné le sien. De quoi les lier jusqu’à la fin, malgré les destructions qui s’opposaient à elle.
Deux femmes brisées, liées par un tourment infernal, et un amour indéniable, indestructible. Et si elles ne se voyaient pas autant qu’elles le voulaient, elles avaient besoin l’une de l’autre, à jamais.
Opale.
Elle se leva, avec peine, allongée contre le mur, adossée contre le sol. Elle se leva, avec peine, et déverrouilla la porte avec hâte, pour la regarder droit dans les yeux, cette femme qui était là, dans ses pensées, tout le temps. qui était là, en cette journée, devant elle. les cheveux décoiffés, et un jogging malaisant sur les jambes, un t-shirt large sur le corps, elle avait encore la marque de la piqure dans le coude, mais elle ne se souciait guère des apparences quand ses pensées allaient droit vers opale. Qu’elle attrapa dans ses bras, larmes dans ses yeux. opale ! mon dieu, je suis tellement contente de te voir ! sincérité exprimée sans aucune honte, elle pourrait crier son amour à cette femme, encore et encore. Sa sœur était celle qui comptait le plus, avec meg. Et elle ne désirait que la voir sourire. Elle ne voyait même pas sa maladie, elle ne voyait qu’une douce demoiselle perdue dans son cerveau. Une fille qu’elle voulait aider, et qui méritait tous les trésors du monde.
comment vas-tu ? et vas-y, entre, fais comme chez toi. même si chez elle, ce devait être bien plus luxueux qu’ici, appartement délabré, et immeuble insalubre.
Mais avec opale, c’était d’un coup bien plus lumineux.

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Elle se sent coupable. Coupable de ne pas être capable d’être la sœur que mérite Aquila. Coupable de ne pas être à la hauteur de l’amour et l’affection qu’elle peut offrir. Coupable de ne pas être assez saine d’esprit pour la sauver, pour prendre soin d’elle. Elle se sent coupable, parce qu’elle voit combien Aquila est en détresse. Combien elle l’a toujours été. Et la vérité, c’est qu’Opale, elle n’est pas capable de le gérer. Pas entièrement. Dans les bons jours, elle est la meilleure personne au monde. Douce, conciliante, indulgente, expansive. Dans les bons jours, elle peut rester là, pendant des heures avec Aquila, à l’empêcher de faire une connerie, à lui prouver combien elle mérite d’être heureuse. Elle a pu le faire, parfois, lorsqu’elles étaient en famille d’accueil. Elle a pu le faire, même après. Mais lorsque les mauvais jours surviennent, tout est différent. Le monde entier s’assombri, son regard change, beaucoup plus noir, beaucoup plus fou. Rancunière, elle devient. Enveloppée de pensées suicidaire. Bercée par l’illusion de la souffrance éternelle. Elle hurle, elle fait mal, à elle, aux autres. Et pour toi, Opale, c’est impossible d’infliger ça à ta sœur. Impossible de blesser Aquila de cette façon. Elle n’a pas besoin d’un problème comme toi à gérer. Elle n’a pas besoin de blessures supplémentaires. Elle n’a pas besoin de toi. Alors elle se tient à distance. Elle se tient loin d’elle, évitant ainsi à sa beauté d’ébène de se brûler un peu plus avec elle. Elle reste dans sa vie, juste un peu, juste assez pour s’assurer qu’elle ne manque de rien.
Mais ce qu’elle voit, lorsqu’Aquila ouvre la porte, aujourd’hui, c’est qu’elle semble manquer de tout. L’allure frêle, fragile et fatiguée. Sûrement à cause des nombreux sévices qu’elle s’inflige elle-même. Sûrement à cause de cette vie qui s’acharne sur elle. Et pourtant, malgré ça, elle est heureuse de te voir, Opale. Tu le sens, tu le vois, à travers ses yeux brillants. Tu l’entends, au son de sa voix tremblante. Elle est heureuse de te voir, et bon sang ce que ça te fait du bien, à toi aussi. - Aquila… J’ai tellement pensé à toi… Tellement. Et surtout ces derniers jours. Surtout lorsqu’elle a frôlé la mort. Surtout lorsqu’elle a réalisé que, si elle venait à s’en aller, elle l’abandonnerait. Définitivement. Et elle la serre, elle la serre bien au chaud dans ses bras. Mais elle ne sait pas, Aquila. Elle ne sait pas que t’as été agressée, que tes souvenirs sont effacés. Elle ne sait pas qu’avant de t’éteindre, c’est à elle que tu rêvais. Ta sœur. - Ça va… Ça va… Et toi ? Qu’elle demande, entrant à l’intérieur de l’appartement. Réflexe de regarder autour d’elle. Réflexe de chercher le moindre indice, qui l’informera de son état. Qui lui dire si oui, ou non, elle va bien. - Je suis désolée de… De ne pas avoir donné beaucoup de nouvelles, ces derniers temps… Tu veux qu’elle sache, que quoi qu’il arrive, elle est toujours là. Dans ton esprit. Dans ton cœur. Dans ton être tout entier.

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opale, c’était sa vie, son âme. si meg était le cœur, qui battait, qui se fracturait, opale était son souffle, qui venait, s’en allait, mais restait toujours aussi important, mais restait toujours aussi précieux. Opale, elle l’aimait, affection plus forte encore que tout ce qu’elle avait déjà pu éprouver. Bien loin de la passion maladive qui la dévorait en présence de sa belle, il s’agissait d’un amour des plus sincères, ce besoin de la savoir toujours en forme, ce besoin de s’assurer qu’elle ne se perdait pas trop, dans sa tête, dans son cerveau qui lui jouait des tours, dans son passé, qui pouvait remonter… toujours…
opale, elle ne savait pas comment l’oublier, ne le voulait pas, preuve en était de cette étreinte qu’elle lui donna, le cœur chaud, les larmes d’un bonheur nouveau dans ses yeux, malgré l’apparence décadente qu’elle avait, les blessures qu’elle s’infligeait, le désastre de sa vie. Pour elle, elle pouvait tout à fait tout oublier. Pour elle, elle pouvait devenir la sœur parfaite, l’espace d’un instant. Avant que ses démons ne reviennent. Pour elle, elle pouvait aller décrocher la lune. Avant de se laisser brûler par le soleil. Pour elle, elle savait se sacrifier, plus encore que pour se faire du mal.
Et dans ses bras, elle la serra. La garda contre elle, écouta chacun de ses mots, et laissa un maigre sourire passer sur ses lippes. moi aussi, j’ai beaucoup pensé à toi… vérité qui venait une fois de plus s’engouffrer dans leur relation. Parce qu’avec elle, elle pouvait tout dire. Parce qu’avec elle, elle se sentait pleine. Malgré l’état de sa peau, malgré sa nature monstrueuse, opale ne la rejetait jamais, opale l’aimait. Elle était sa vie.
Toute sa vie.
maintenant que tu es là, beaucoup mieux. répondit-elle à sa question, le regard plein d’espoir, et pourtant si vitreux, signe qu’elle était encore shootée, signe qu’elle n’arrêtait jamais. la vérité, c’était que son cœur lui faisait d’autant plus mal, depuis qu’elle avait revu meg. La vérité, c’était que son âme continuait à la tourmenter, sa chair devenant de plus en plus horrible, à ses yeux, et ce besoin presque maladif de se séparer de son épiderme. Elle était prête à s’écorcher, encore et encore, si cela pouvait la guérir, si cela pouvait la libérer. La vérité, c’était que peu de liens la retenaient encore à un esprit sain, et opale en faisait partie, même si elle était souvent absente. Elles n’avaient pas besoin de se voir, pour s’aimer. elles n’avaient pas besoin de se voir, pour savoir que chacune était toujours dans les pensées de l’autre. Elles n’avaient pas besoin de contact, pour superposer leurs deux cœurs.
ne t’excuses pas… tu devais être occupée… parce que jamais aquila ne pourrait penser à une autre raison. Si sa sœur, celle qui résidait dans son cœur, n’était pas venue la voir, c’était forcément parce qu’elle avait d’autres chats à fouetter. Et l’aigle se devait bien de l’avouer, aussi… je n’ai pas été… très bien, récemment… c’est aussi de ma faute… avec meg.
Avec meg, encore.
Avec meg, toujours.
Le cœur en miettes, l’âme qui cherchait désespérément un peu d’attention, et l’amour, dans les yeux de celle qui berçait son cœur, de celle qui le saccageait avec tant de hargne.

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Aquila retourne ses paroles. Elle lui affirme qu’elle a pensé à elle, elle aussi. Et elle n’a aucun doute, Opale. Elle sait que son aigle dit vrai. Elle sait que, quoi qu’il puisse arriver, elles sont comme des sœurs, toutes les deux. Quoi qu’il arrive, elles seront toujours là, l’une pour l’autre. Même de loin. Même par simple présence d’esprit. Au fond, t’aimerais pouvoir faire plus, Opale. T’aimerais ne pas avoir l’esprit aussi détraqué, simplement pour pouvoir la sauver. Simplement pour pouvoir aider celle qui t’a toujours aimé. Parce qu’Aquila, elle n’a jamais vu la folie en elle. Elle n’a jamais vu la noirceur. Elle n’a jamais vu la maladie. Avec Aquila, il n’y a toujours eu que bonté, amour, protection. Depuis toujours. Depuis qu’elles se sont retrouvées en famille d’accueil, l’une avec l’autre, devenant une véritable famille à elles deux. Et ses paroles lui vont droit au cœur, parce qu’elle voit dans son regard qu’elle ne va pas bien, Aquila. Elle voit dans son regard que quelque chose s’est brisé. Une fois de plus. Une fois de trop.
Mais t’es là, Opale. T’es là, désormais. Et t’as juste envie de bien faire, pour une fois. T’as juste envie de faire quelque chose de bien, pas pour toi, mais pour ta sœur. Seulement, elle ne sait pas si prendre. Elle ne sait pas si elle se doit de confronter Aquila, ou bien de laisser la discussion s’imposer d’elle-même. Elle ne sait pas si elle est la mieux placer pour l’aider à arrêter ses conneries. Pour l’aider à arrêter de se bousiller la vie. La santé. - Tu sais que tu peux m’appeler, hein… Même quand… Quand j’suis pas là. Tu précises, parce que ce n’est pas une évidence. Parce que t’es malheureusement pas toujours dans son champ de vision, Opale. Parce que trop souvent, tu t’es effacée, pour ne plus penser à ton passé. Sans attendre, elle s’installe dans l’appartement de sa sœur. Comme si elle était chez elle. Comme si elle était chez elle, parce qu’au fond, elle l’est. Elle l’est dans l’appartement d’Aquila. Comme Aquila l’est dans le sien. Et elle lui doit la vérité, elle le sait. Elle lui doit la vérité, parce que c’est vers elle que ses pensées se sont tournées, lorsqu’elle sentait son esprit la quitter. - Je… J’ai eu des problèmes… Je n’étais pas trop occupée pour t’accorder du temps, c’est promis. T’as pas envie de l’inquiéter, Opale. T’as pas envie qu’elle soit mal, à cause de toi. Mais tu ne peux pas lui mentir. Pas à elle.
Et une fois de plus, elles sont sur le même créneau. Une fois de plus, elles ont l’âme en peine, toutes les deux. Toutes les deux au même moment. Parce qu’Aquila révèle qu’elle va mal. Révèle qu’enne n’est pas bien, ces derniers temps. Opale sent son cœur s’arrêter, elle sent son cœur vriller, parce qu’elle a peur pour elle. Elle a toujours peur pour elle. - Quoi… ? Qu’est-ce qui se passe… ? Tu ne peux pas contrôler cette inquiétude, Opale. Tu ne peux pas contrôler ce que tu ressens. Et tu réalises qu’Aquila, elle est véritablement ta famille.

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dans les bras de sa soeur, elle se sentait enfin complète. le temps d'un instant, le temps d'un moment, elle se sentait enfin bien. elle savait que ce coeur qu'elle sentait presque battre contre sa poitrine l'aimait de toutes ses forces, tout comme elle aimait, elle, cette âme qu'elle voyait en opale. elle était ta moitié, d'une certaine façon. elle était ta moitié, comme tu était la sienne. elle était ta famille, comme tu étais la sienne. elle était là pour toi, en pensées, quand ce c'était pas physiquement tout comme tu étais là pour elle, le coeur battant pour elle, quand il ne se fracturait pas. et la serrant, la gardant bien contre elle, elle pouvait sentir son parfum, elle pouvait retrouver ce qu'elle avait toujours désiré, depuis la dernière fois qu'elles s'étaient vues, le retour de sa soeur, la présence de cette dernière. de cette fille qui avait été dans la même famille d'accueil, de cette jeune fille, qui était restée accrochée à son coeur. de cette personne qu'elle n'avait jamais mal vu. parce que son âme était pure, pour aquila. peu importe ce qu'il se tramait, elle ne voyait jamais le mal en opale. seulement la souffrance qu'elle voulait arrêter, seulement le mal qu'elle voulait résorber. si seulement elle en avait le pouvoir. elle lui offrirait un monde meilleur. elle lui offrirait un coeur heureux. elle lui offrirait des sourires, pour que jamais la tristesse ne parvienne à toucher sa belle.
et dans un maigre sourire, elle lui répondit. je sais oui... je sais. et c'est pareil pour toi... je décrocherais toujours, si c'est ton nom qui apparaît... peu importe ce que je fais, ce qu'il se passe, comment je suis... parce que c'était la vérité. c'était pur. venant du coeur. c'était pur. opale était tout pour elle, comme meg. mais d'une façon totalement différente. meg était l'amour, opale la famille. meg était la brisure, opale, le baume. et si elle avait des problèmes, elle pouvait te joindre. tu serais toujours là pour elle, c'était une évidence. c'était une évidence pour vous deux. parce que vous ne pouviez pas penser autrement. parce que cet amour que vous aviez l'une envers l'autre était plus fort, même que la drogue et les saccages que tu t'infligeais. alors quand elle entendit sa soeur, la famille qu'elle avait choisie, que son coeur avait choisi, lui annoncer qu'elle avait eu des problèmes, c'était comme si le monde se mettait doucement à feu et à sang. des problèmes ? oh... mais... dis moi tout... je suis là, tu sais... je ne veux qu'une chose, que tout aille bien pour toi... et de ses mains, elle vint doucement caresser la crinière de sa soeur. un geste tendre, pour la rassurer. tandis qu'elle ne pouvait lui cacher ce que son propre coeur avait, cette maladie nommée meg qui venait encore l'empoisonner, par cet amour qu'elle lui portait. et la réaction d'opale fut telle qu'aurait été la sienne dans le cas contraire... ce n'est rien... enfin... c'est meg... je... l'ai revue... elle n'avait pas besoin d'en dire plus.
parce que ta soeur savait tout sur ce que tu ressentais pour elle, sur ce qu'il s'était passé.
parce qu'opale savait à quel point aquila l'aimait, cette femme.

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Les souvenirs d’un frère décédé, des chamailleries, des bagarres, des disputes. Les souvenirs qui trônent encore au fond d’elle. Elle se rappelle. Elle se rappelle ce que c’est d’avoir un frère, Opale. De ressentir cet amour capable de survivre à tous les temps, à toutes les épreuves, quoi qu’il advienne. Elle se souvient de cette sensation, d’avoir un frère, et elle ressent la même chose pour Aquila, aujourd’hui. Elle ressent la même chose pour Aquila, depuis qu’elle est entrée dans sa vie. Parce qu’elle est ta vraie sœur, Aquila. Lorsque tu parles d’elle, tu présentes la brune comme telle. Lorsque tu penses à ta famille, elle apparait dans ce tableau, parfois lugubre, avec les êtres déjà envolés, mais elle est là, elle. Elle est là, et si tu venais à la perdre, jamais tu ne pourrais t’en remettre. Parce qu’elle est ta sœur, Aquila, et tu l’aimes comme une sœur. Alors elle ne doute pas une seule seconde des mots de cette dernière. Elle ne doute pas une seule seconde qu’elle serait là pour elle, s’il le fallait. Mais elle s’y refuse, Opale. Se refuse à lui offrir le poids de ses propres fardeaux. La vie s’est déjà montrée bien trop cruel avec elle, bien trop vile, pour qu’elle ne vienne en rajouter encore davantage. - Je sais. Deux mots. Deux mots qui scellent une promesse, un espoir d’avoir toujours quelqu’un sur qui compter, d’être toujours entourées l’une de l’autre. Et tu ne veux plus de cette distance, Opale. Tu ne veux plus de cette distance entre vous, de ces mauvais souvenirs qui flottent sur votre esprit. Tu ne veux plus, parce qu’en passant près de la mort, tu es revenue vers l’essentiel. Elle.
L’esprit se referme, elle ne sait pas comment lui dire, comment parler, sans provoquer un putain de raz-de-marée. Elle ne sait pas lui comment lui dire, pour ne pas l’affoler, pour ne pas la blesser. Parce que la réalité, elle est trop dure. La réalité, elle est trop douloureuse. - Je… J’ai été… Agressée… C’était un soir en rentrant chez moi. Mais je vais bien, je ne voulais pas t’inquiéter. J’ai juste… Perdue la mémoire sur ces derniers mois… Le besoin de minimiser pour ne pas la briser, mais l’incapacité flagrante à lui mentir. Pas à elle. Pas à sa famille. T’as jamais su lui mentir, à elle. Vous avez toujours tout affronté ensemble. L’horreur des foyers, le danger, la peur. Et aujourd’hui, comment pourrais-tu en faire autrement, Opale ? - C’est juste que… J’ai pensé à toi, et j’veux plus qu’on reste loin l’une de l’autre. La mort passée de près, beaucoup trop près. Pourtant, elle se concentre sur les problèmes de sa sœur. Elle se concentre là-dessus, parce que rien n’est plus important qu’Aquila, parce qu’elle ne veut pas penser à l’agression. - Meg ? Et comment ça s’est passé ? Tout ce qu’elle désire, c’est le bonheur d’Aquila. Tout ce qu’elle désire, c’est son bonheur avec la femme qui fait battre son cœur.

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Une vérité plus forte que tout, plus profonde que n’importe quelle autre. Une vérité qui existait telle un mantra, telle une religion. La famille. La famille, ce qu’elle ne connaissait pas, aquila. Sauf avec opale. Opale, sa sœur. Opale, sa vraie sœur. Opale, qui l’avait tant aidée. Opale, qui savait qu’elle avait déjà tenté de se suicider, par exemple. Qui connaissait tout ses travers, qui savait combien elle se détestait, qui savait combien elle se sentait monstrueuse. Opale. Qui savait aussi la réconforter, qui pouvait la prendre dans ses bras, lui dire qu’elle était belle. et aquila la croyait. Pendant un instant. chaque mot de ta sœur avait une puissance qui n’existait que chez elle. pour elle, tu pouvais te sentir belle, tu pouvais être bien. le temps de sa présence, tu n’étais plus toi-même, mais celle que tu aurais toujours dû être. alors la sentir contre elle, et lui assurer qu’elle serait toujours présente pour elle, c’était une vérité. C’était une promesse. Et chacune savait que l’autre ne mentait pas. Parce qu’elles étaient une seule et même pièce, deux faces de cette dernière. Toujours ensembles, même quand la réalité les séparait.
et tu voulais tout savoir. Rattraper tout ce temps perdu. Tu voulais tout savoir. Surtout quand ta belle opale te disait qu’elle avait eu des problèmes. quelque chose qu’elle ne pouvait pas supporter, aquila. Quelque chose qui lui faisait si mal, de savoir que sa sœur avait été mal. Et alors qu’elle demandait ce qu’il s’était passé, il y eut une panique, une grande peur qui naquit au fond de son cœur. comment ? agressée ? mais… mais… mais enfin… ça va ? il s’est passé quoi ? ils t’ont agressée comment ? tu sais qui c’est ? je vais les tuer. Je vais les tuer ! je vais les tuer ! je te jure, je vais les retrouver, les salops qui ont fait ça, et je vais les tuer ! je te le promets !
La rage. La rage, n’existait pas, d’ordinaire, chez cet aigle dévasté. Mais lorsqu’on touchait aux trois seules personnes qui comptaient réellement pour elle, la rage pouvait être dévastatrice. Il y avait sa belle meg, qui, malgré l’abandon, provoquait en elle un besoin inconscient de la protéger, de toujours la protéger. Il y avait son adorable opale, sœur de toujours, sœur pour l’éternité, qui avait toute sa protection, tout son amour, et ce simple fait de savoir qu’on lui avait fait mal provoquait en l’aigle un besoin de punir. De protéger, et de punir. Et bien sûr, il y avait aussi sa bouée, cassey. Sa bouée, qu’elle ne connaissait pas depuis aussi longtemps, mais qui avait toute son affection, et qui, si quelque chose venait à lui arriver, pourrait provoquer ce même genre de colère, de rage dans le cœur du monstre. je vais les tuer… répéta-t-elle, alors qu’elle captait finalement le reste du message. attends… tu as perdu la mémoire ? oh mon dieu… opale… de quoi te souviens-tu ? elle se sentait si mal. Si mal, pour sa sœur, pour sa famille. t’avais l’impression que tout ton monde s’effondrait, parce qu’elle était mal. oh, mais… tu es mon essentiel, opale… alors tu sais quoi ? on ne se séparera plus. elle était touchée. Le cœur délicieusement caressé par les paroles de sa sœur. Et alors qu’elle lui disait doucement attends, viens t’asseoir… tout en l’emmenant vers le canapé décrépi, elle finit par entendre les questions de sa belle, alors qu’elle lui avouait que, de son côté, elle avait revu meg. mal… bien… je ne sais pas… tu sais, quand c’est meg, je ne sais jamais vraiment… elle m’a fait mal, terriblement mal… mais je l’aime… je l’aime d’un amour fou, je ne peux pas la détester… meg…
Meg serait toujours cette femme. ce mal si bon, ce bien si mauvais. Elle serait toujours l’amour douloureux.
Mais là, ce qui comptait réellement, c’était opale.
bon… alors… tu vas me dire ce qui te vient à l’esprit. Tu vas me dire de quoi tu te souviens. Je vais essayer de t’aider. et… tu veux boire quelque chose ? elle voulait être là pour elle.
Parce que sa sœur avait besoin d’aide.
Parce que sa sœur avait besoin d’elle.

we all bleed the same, we're more beautiful, when we come together. -- @aquila mckenzie

Comme un papier froissé, comme une glace brisée, elle se sent tout de suite bien plus vulnérable, face à Aquila. Elle se sent tout de suite bien plus vulnérable, maintenant lorsque la vérité éclate, au sujet de son agression et de tout ce que cette dernière implique. Vulnérable, parce qu’elle est à nue, devant Aquila. Parce qu’elle ne cherche plus à lui cacher ses faiblesses ou sa douleur. Et au fond, s’il y a bien une personne avec qui elle peut le faire, c’est elle. Elle, qui est sa sœur, non pas de sang, mais bien de cœur. Elle qui est toujours présente, dans les bons, comme dans les moments les plus violents. Elle qui n’a jamais été effrayée par la maladie qu’est la sienne. Par sa capacité à passer des rires aux larmes, de la douceur à la colère. T’es dangereuse, parfois, Opale, mais Aquila n’a jamais eu peur de toi. Aquila n’a jamais détourné le regard, lorsque tu allais mal. Et tu n’as jamais détourné le tiens, lorsqu’elle allait mal. C’est ce que font les sœurs, elles se soutiennent et s’aiment plus que tout et pour toujours. Cette fois encore, Aquila ne détourne pas le regard. Cette fois encore, Aquila se montre présente pour elle. Et peut-être qu’au fond, si elle est là ce soir, ce n’est pas seulement parce qu’Aquila lui manque, mais peut-être parce qu’elle ressent ce besoin de l’avoir à ses côtés. Ce besoin qu’elle prenne soin d’elle, qu’elle veille sur elle, comme lorsqu’elles étaient plus jeunes, en famille d’accueil. Abîmées, l’une comme l’autre. Vouées au chaos, l’une comme l’autre. La réaction explosive de son aigle ne se fait pas attendre, la peur à travers ses iris, la voix qui faiblit, et elle s’en veut déjà, Opale. Elle s’en veut déjà, d’inquiéter sa sœur. - Aquila… Je te le promets, ça va aller… Je ne sais pas qui ils sont… Je n’ai même pas vraiment eu le temps de…voir leurs visages… Ce qui témoigne de la violence de l’acte, de la violence de cette soirée. Mais ce que tu ne dis pas, Opale, c’est que tu traînais encore les pieds des routes sinueuses, dans des endroits trop peu fréquentables. C’est ce que tu ne dis pas, Opale, parce qu’au fond de toi, tu sais que t’y retourneras. Les paroles suivantes sont bien plus difficiles encore à dévoiler et pourtant elle le fait, parce que s’ouvrir à Aquila semble pouvoir la protéger du reste du monde. - Je me souviens de toi, de presque tout… C’est juste… Ces derniers mois… Comme un trou noir… Un trou noir effrayant mais les paroles suivantes de sa sœur réchauffent immédiatement son cœur. Et elle accepte de la suivre, de s’installer sur le canapé, parce que dans son état cela ne pourra lui faire que du bien. Ce n’est qu’une fois assise, qu’elle reprend la parole, soufflant un bref… - Merci. Plein de sincérité, parce qu’elle est reconnaissante, vraiment, d’avoir Aquila dans sa vie. D’avoir au moins une personne tenant réellement à elle dans sa vie. Son Aquila, qui mérite d’être heureuse plus que n’importe qui sur terre. Qui mérite l’amour, le bonheur, la sécurité. Qui mérite que cette Meg réalise combien elle est extraordinaire. Et c’est dans ce sens qu’elle la conseille. - Ne laisse pas tomber. Un faible sourire, lorsqu’elle-même ne croit plus à l’amour. T’as accepté d’y croire, une fois, seulement une fois, Opale. Avec Anya. Anya que tu as aimé comme jamais auparavant. Anya, avec qui tu te sentais assez en confiance pour lui parler de ta maladie. Anya, qui a tout brisé, tout emporté avec elle. Peut-être que c’est sa faute, après tout, qui voudrait bien de quelqu’un comme elle. - Juste un verre d’eau s’il te plait… Et ce qui me vient à l’esprit, c’est flou… Parfois, j’ai des brides de souvenirs qui remontent mais tu sais… Je n’arrive pas à les connecter les uns aux autres… Je crois qu’il me faut juste… Du temps. Juste du temps pour s’en remettre, pour surmonter une épreuve, une fois de plus. Une fois de plus, et peut-être une fois de trop.

(c) calaveras.

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{ we bleed the same }
crédit/ tumblr✧ w/@opale millstone

La rage... la rage ne s’éteignait pas, ne pouvait pas se calmer. On avait fait du mal à sa belle, on avait fait du mal à sa sœur, on avait fait du mal à son Opale. Et elle avait mal, Aquila. Mal pour elle, mal car opale était son coeur, mal car opale était son sang, sa vie. Elle n’était peut être pas sa sœur de sang, le même adn n’existait peut être pas en elle, mais elle avait mal, comme si c’était le cas. Opale, c’était sa vie toute entière. Elle saignait quand sa belle saignait. Elle pleurait quand sa belle pleurait. Elle hurlait quand sa belle hurlait. Connectées. Elles l’étaient, le seraient toujours. Connectées. Et elle avait si mal quand elle se rendait compte que son soleil ne se souvenait pas, n’avait pas eu le temps de voir ses agresseurs. La violence de l’acte. et en toi, tu te sentais bouillir. Tu n’en avais pas l’air, mais tu serais capable de les tuer, de tuer quiconque faisait du mal à ta sœur. Sans doute parce qu’elle avait ton âme, qu’elle était ton âme. Elle était tout, opale. Et tu ne pouvais respirer quand elle avait mal. Tu serais capable du pire, juste pour elle. Tu le savais. Elle le savait. Vous le saviez. et ses mains se mirent dans celles de sa sœur alors qu’elle avait mal. Terriblement mal pour elle. oui... ça va aller... parce que je vais prendre soin de toi... je vais te protéger... je te le promets... mais pourquoi ne l’avait-elle pas protégée ? Une question qui lui faisait mal. Elle n’avait pas été là. Et elle s’en voulait terriblement. le contraire aurait été étonnant. Elle s’était faite agressée quand tu n’étais pas là... tu aurais dû être là. Une évidence qui faisait mal, qui te saccageait le coeur. Il fallait que tu te rattrapes, tu allais le faire. Tu allais rester auprès d’elle, ne plus la lâcher s’il le fallait. et quand elle entendit que seuls les derniers mois étaient touchés par les pertes de mémoire, elle eut comme une peine plus grande encore... parce qu’elle comprit qu’Opale revenait dans le passé sans l’avoir décidée. Plusieurs mois écoulés qui s’effaçaient, c’était comme remonter le temps sans le vouloir, oublier le présent... et une autre partie de toi était au moins soulagée qu’elle se souvienne de toi, mais tu avais peur de cette partie, tu avais peur d’être ainsi, d’être égoïste. oh... mon opale... je vais t’aider... je ne peux pas t’aider pour tout, puisque je n’étais pas très présente pour toi, mais je vais t’aider. Du mieux possible. Je te le promets... des promesses venues du coeur. et la douleur de ne pas avoir pu tenir les promesses de leur enfance, celles de toujours veiller sur l’autre, d’être toujours présentes pour l’autre. et tandis qu’elle aidait sa sœur à s’assoir doucement sur le canapé vieilli et abîmé, elle posa un baiser sur sa joue, doucement, lui susurrant de rien... en ayant mal de ne pas avoir pu faire plus. Et alors qu’elle s’asseyait à ses côtés pour la tenir, pour lui apporter chaleur et réconfort, elle put entendre ce conseil qui lui allait droit au coeur. ne t’en fais pas. Je ne peux pas laisser tomber... mon coeur ne s’en remettrait pas. laisser tomber meg ? Elle en était incapable. Littéralement incapable. Cela revenait à s’arracher le cœur de la poitrine et à l’écraser jusqu’à ce que mort s’en suive. Tout comme elle ne pouvait pas laisser tomber sa sœur. Et lui proposa à boire alors qu’elle tentait de l’aider. je vais te chercher ça. dit-elle doucement en se levant pour aller lui verser un peu d’eau dans un verre, tandis qu’elle l’écoutait. Des mots qui faisaient mal, des mots qui lui rappelaient à quel point être perdue était horrible. et tu avais peur qu’elle se perde en elle-même, chose atroce. terriblement atroce. Alors elle revint avec le verre d’eau, et se remit à ses côtés avant de lui dire très bien alors je suis là. Je ne vais pas t’aider pour les souvenirs que je ne connais pas, mais je peux t’aider à faire les liens pour ceux que je connais. Et tu peux rester chez moi aussi... je sais que ce n’est pas le luxe, mais je veux pouvoir veiller sur toi. une main doucement porter à la joue de sa belle, elle se rapproche tendrement, laisse son front se coller au sien. j’aurais dû être là pour te sauver... je suis désolée... quelques mots soufflés avec peine. je serais au moins là pour te réparer, d’accord ? tu ne voulais plus la lâcher. Tu ne le pouvais plus, de toutes façons. Désormais, tu en devenais incapable alors que tu savais que ton absence l’avait fragilisée. je suis là... bras venant enlacer opale, elle la serra contre elle, chaleur réconfortante et désir de faire tellement plus.
Pour sa belle opale.

» cut me, i bleed dior (seb)
» if you bled, i bleed the same (finose)
» ((even wolves bleed like sheep // Lhoas ))
» someone out there will find me. (aquila)
» agiter mon coeur blessé. (aquila)