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 ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)

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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) - Page 2 Empty Lun 24 Fév - 20:36


♛ ♛ ♛
{ ses yeux sont des
tours de lumière }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Addison Abrams
Et, par une magie inexplicable, l’inconnu la transporte en quelques fractions de secondes loin. Loin de ces hommes, loin de ce bar, loin de ses tourments par milliers. Plus de place pour rien dans ses pensées, rien d’autre que les mots qu’il vient de lancer. Comme une caresse, étonnante caresse, qui la berce. Son sens de la réflexion, les questions qu’il se pose philosophiquement, ont le don de l’intriguer, elle aussi. Il parle comme un homme réfléchi, empli des centaines d’idées qui semblent l’accaparer. Comme un homme du monde, intelligent et cultivé, qui a appris à raisonner. Ce sont ceux qui l’attirent, ceux qui captent depuis toujours son intérêt. L’esprit en fusion, elle a besoin, Isabella, de se retrouver face à quelqu’un qui se pose autant d’interrogations. Et, la pousse, elle aussi, à s’en poser. Mais ce qu’elle apprécie le plus, chez le bel étranger, c’est qu’il ne ressemble paradoxalement en rien à tous ces hommes qu’elle a l’habitude de côtoyer. Plus simple, plus vivant, ou juste plus réel, il a cette faculté de tout rendre si naturel. Comme si c’était inné, chez lui, dans une âme aux allures poétiques.

Un brin rêveur,
sous ses airs penseurs,
homme de lettres,
il doit être.


Première supposition, peut-être totalement erronée, qui vient à l’esprit de la tourmentée. C’est ce qu’elle se dit, l’espace d’un instant, avant de se focaliser à nouveau sur l’homme surprenant à ses côtés. Elle sait qu’il dit vrai, même si elle a du mal à l’accepter. Elle n’est, elle-même, que le reflet de toutes les souffrances supportées. Celles qui transparaissent encore dans beaucoup trop des actes qu’elle peut réaliser. Glissant son menton contre la paume de sa main, la tête encore bien relevée, ses opales le contemplent sans le lâcher. Et, à son tour, la belle se laisse aller, curieusement, à parler sans réfléchir à ses côtés, elle qui a l’habitude de tout contrôler. Mais, comme un artiste devant sa toile, les plus belles réflexions sont souvent dites sans qu’elles soient pesées. Sans qu’elles soient maîtrisées par une âme qui a trop besoin de tout contrôler. – C’est en ce sens, que je vous disais, que nous n’avons pas d’emprise sur ce qui est important. Je crois que l’on se bat, bien sûr, mais contre des choses qui ont tendance trop souvent à nous dépasser. et elle expose ses pensées, sans fard, ni faux-semblant. Sans sourire pour atténuer la fatalité constante qu’elle ressent.

Et tu t’étends,
exposes ce que tu ressens,
plus que d’ordinaire,
même si tu gardes, toujours, ta part de mystère.


Et elle ne s’excuse même pas, du pessimiste qu’elle s’octroie. Elle a la sensation qu’elle n’en a pas besoin, pas avec lui. Il est, comme, dans une dimension différente, loin des discours vains. Loin des sujets anodins. Il parle, il parle réellement. Et la pousse, sans qu’elle ne s’en rende compte, à en faire autant. Ce n’est qu’un instant plus tard qu’elle réalise, Isa, tout ce qu’ils viennent de se dire. Une conversation générale, presque universelle. Pourtant plus personnelle que toutes celles qu’elle a eues, toute cette semaine. La latina se sent, presque, prise au dépourvu, comme un peu perdue. Chamboulée d’être parvenue, si vite, à lui confier un peu de son âme si souvent cadenassée. Comme si l’inconnu remarquait ce qu’ils viennent de vivre, au même moment, un voile d’embarras naît sur son visage. Ou peut-être est-ce, en prévision du geste qui suit quand il approche son minois. Sa main vient le dégager avec délicatesse de ses mèches de cheveux un peu trop rebelles. Elle sent un drôle de trouble l’envahir, la belle. Elle baisse un peu son regard ébène, comme un aveu silencieux, avant qu’il ne reprenne la parole. Elle lui en est reconnaissante, Isa, d’interrompre cet instant étonnamment intense, auquel elle n’était pas préparée. Un sourire espiègle se dessine sur ses lèvres, alors que ses prunelles retrouvent déjà les siennes. – Je crois donc que je n’ai pas le choix. concède-t-elle, la voix légère. Le ton qui laisse sous-entendre le contraire de ses mots, car elle accepte.

Quelque chose en lui qui te met à l’aise,
te pousse à oublier ta méfiance habituelle.


Les explications évacuées, le pardon semble accordé. Les présentations elles aussi réalisées. Elle peut mettre un nom sur un visage. Un nom sur l’origine, quelques secondes plus tôt, de ce doux mirage. Addison, il a la douceur au bord des lèvres. L’envie de s’y complaire et, à la fois, la peur de s’y perdre. De ses pensées nébuleuses, elle sort pour boire quelques gorgées de son verre. Un peu apaisée par l’alcool chaleureux, la belle entend les confessions, similaires aux siennes, de son interlocuteur. L’encre vient se diluer dans ce regard embrumé, sans un mot, alors qu’elle se demande quels tourments envahissent son cœur. – Es-tu allé assez loin ? elle l’interroge, curieuse de savoir si, pour lui, le mécanisme a fonctionné. Elle, ne peut jamais échapper longtemps à son cœur ébréché. Ou bien, c’est son âme écorchée qui vient la retrouver. Il lui paraît difficile de s’éloigner quand la seule personne qu’elle fuit, en réalité, c’est elle-même. Mais il n’a pas le même ressenti, elle l’espère. Trop doux pour être plongé dans les mêmes enfers. Il la sort de ses songes en parlant à nouveau d’elle. Et elle le comprend, Isabella, elle a toujours usé des mêmes stratagèmes. – Oui, toujours. J’ai du mal à imaginer vivre ailleurs. Elle aurait pu partir, partir loin, comme elle l’insinuait tout à l’heure. Mais elle n’a pas le courage de sa sœur. Elle n’a que la force d’affronter ce qui la retient. – Et toi ? Et, dans un second souffle, elle enchaîne. – Tu vivrais où, si tu devais choisir un tout autre endroit ? Question futile, pourtant pas si anodine. Elle tente de le cerner, Addison, tente de savoir qui il est. Sans se rendre compte que, tout doucement, c’est lui qui parvient à l’apprivoiser.
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) - Page 2 Empty Lun 9 Mar - 6:02


♛ ♛ ♛
{ ses yeux sont des
tours de lumière }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Isabella Kingston
Il a flâné dans la peine, durant des heures. De ses pas douloureux, a erré encore sans parvenir à les semer. Même après être atterri dans cette brasserie. Un verre à la main, l’âme noire et écorchée, elles le submergent toujours.

Amers souvenirs.
Ardents regrets.


Jusqu’à elle. Et son intervention improvisée. Une discussion plus ou moins philosophique. Vraie. Et naturelle. Un haussement d’épaule, puis, il se livre à elle. La belle en fait autant. Son joli visage vient ensuite s’appuyer contre sa main. Son regard d’ébène le pénètre, tout entier. Le charme, l’intimiderait presque, si elle n’était pas si magnétique. S’il n’était pas si difficile d’en détourner les yeux. Addison acquiesce d’un hochement de tête. « Il faut choisir ses combats... » Et ce n’est pas si facile. Ni à faire, ni à comprendre.

Il ose ensuite, avant même d’en être conscient. Poussé par une envie soudaine, et peut-être aussi, par l’impatience. Celle de retrouver le visage tout entier de la belle, alors que ses mèches brunes et indisciplinées l’en empêche encore. Un geste qu’il ne regrette pas, mais, qui le chamboulerait presque. Étant lui-même surpris par celui-ci, il détourne rapidement les yeux, alors que la tamise dissimule ses joues empourprées. Le verre à ses mains lui permet de reprendre son souffle. Et un minimum d’allure.

Addison devine qu’un poids vient de quitter ses épaules menues, lorsqu’elle consent implicitement, malgré son refus initial, à son offre. Et qu’il vient, par le fait même, de faire un pas dans la bonne direction. Vers ce pardon qu’il souhaite obtenir. Mais, à défaut de le verbaliser, Isabella est toujours là. Les présentation lui ont permis d’obtenir son prénom, alors qu’elle l’a tût à son prédécesseur. Son verre à la main, elle le porte à ses lèvres. À sa question, Addison a ce soupire, incapable d’y répondre. Une gorgée de plus, et il est toujours incapable d’y répondre convenablement. « J’crois que ce n’était pas le cas... » Seulement elle est arrivée de nulle part. Et il a fait quelques pas de plus, pour la rejoindre. « Mais, ensuite, tu t’es installée sur ce banc et... » Aveu timide, inachevé, qu’il chasse presque aussitôt, en l’interrogeant à son tour. « Oui, toujours. J’ai du mal à imaginer vivre ailleurs. » Ça se comprend. « Ta vie est ici. Et, ta famille aussi, y vit toujours ? »

« Tu vivrais où, si tu devais choisir un tout autre endroit ? » Il a ce sourire bien distinct qui naît au coin de ses lèvres, Addison. Empli de tendresse. De nostalgie, aussi. Et de fierté, bien sûr. Celui là même qu’il a, lorsqu’il ouvre joyeusement son coeur. Chaque fois qu’il prononce le prénom de ses enfants, par exemple, ou qu’il se remémore leurs premiers pas dans la vie. Chaque fois qu’il mentionne, comme dans ce cas-ci, sa ville natale. Newark, et sa banlieue. Belle et chaleureuse. Lieu où il fait bon vivre, malgré les moqueries des New Yorkais, à l’égard de leur voisine. « J’suis un modèle hybride... » Regard espiègle et risette, il appréhende déjà les commentaires de la belle. « J’habite New York depuis vingts ans, mais, j’ai grandi dans le New Jersey » qu’il explique. « Je sais, je sais. Mais, ne me juge pas trop pour cela... Je t’ai donné bien d’autres raisons de le faire et puis, j’t’assure que c’est pas si mal. » Un peu d’humour, de dérision. Et pourtant, c’est bien là, qu’il irait vivre, s’il devait quitter New York. Là-bas et pas ailleurs. « À Newark. C’est à une quinzaine de minutes de Manhattan... » Alors, il prendrait plaisir à retrouver Forrest Hill, l’arrondissement qui l’a vu grandir. Ces panoramas magnifiques au coucher de soleil, ceux qu’on ne peut admirer que du haut de la colline de son quartier. Les cerisiers en fleurs au printemps. Et les feuillages orangés d’automne le long des berges. Les baignades improvisées dans la rivière Passaic. La marginale Newark Allery, innovante galerie d’art à ciel ouvert, célébrant la street art et le talent des graffeurs. Les festivals de jazz et les food trucks. L’incroyable architecture des immeubles gothiques, et les résidences victoriennes magnifiquement préservés, malgré les années. « Si jamais t’as envie d’essayer autre chose qu’une taverne miteuse, un de ces jours... » qu’il lance, juste comme ça. Entre le conseil touristique, et l’invitation à s’y retrouver. Puis, malgré les propos d’Isabella, le romancier tente de lui retourner sa question, afin de combler sa curiosité. « À défaut de vouloir vivre ailleurs, où souhaiterais-tu aller, si on t’offrait des vacances ? »
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) - Page 2 Empty Dim 15 Mar - 18:24


♛ ♛ ♛
{ ses yeux sont des
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crédit/ tumblr ♛  w/ @Addison Abrams
Elle ne cligne pas des yeux. Ses prunelles assombries, dirigées droit sur lui, l’observent avec intensité, comme si elle avait peur qu’il puisse s’échapper. Peur qu’il puisse s’envoler, l’ange au regard tourmenté. Comme si elle était effrayée à l’idée de voir cet instant s’arrêter. Conversation tranquille, presque anodine, pourtant plus intéressante que tout ce qui aurait pu se passer au cours d’une telle soirée. Tout ce qu’elle aurait osé en espérer. Isabella, elle est comme captivée par la conversation, par cet échange qui appelle à la réflexion. Par cet homme qui l’éloigne autant de ses songes tortueux qu’il l’en rapproche. À frôler son âme du bout des doigts, à l’éloigner simultanément de tout ce mal. Mais il ne s’éloigne pas, le bel inconnu. Nullement effrayé par son regard trop sombre sur la vie, il a juste cet air un peu perdu. Perdu dans ses opales noires qui ne le quittent pas. Peut-être ne devrait-elle pas. – Et si le combat ne se termine jamais ? elle demande, dans un faible murmure, sans même réaliser qu’elle a posé la question à haute voix. Sans même réaliser tout le mal-être, trop souvent caché, qu’elle dévoile. Parce que c’est une sensation désagréable, douloureuse, que l’âme en perdition ne connaît que trop bien. Affronter continuellement tous ces combats, sans jamais avoir le sentiment de vaincre. Sans jamais réussir à s’en sauver.

Tu te bats depuis que tu es née,
contre la vie, contre la mort,
contre les souffrances les plus atroces,
contre les autres, mais surtout contre toi-même.


Et c’est ce dernier combat, le plus long, le plus tortueux. Elle n’est pas certaine de gagner un jour un affrontement si laborieux. Il y a ce nuage sombre, l’angoisse à peine voilée, qui soudain disparaît, quand il vient la toucher. La surprise, certainement, devant cette main qui la frôle comme une caresse. Elle ne paraît pas aussi troublée que son interlocuteur qui, rapidement, essaie de retrouver contenance, elle sait juste bien le cacher. Elle sait juste bien se cacher. C’est peut-être pour oublier ces quelques secondes déstabilisantes que la tourmentée finit par accepter sa proposition. Le mariage, pour celle qui n’est pas faite pour cela. Le mariage, juste pour un soir. Son attention portée sur lui, sans tenter de la feindre, sans tenter de la masquer, elle est juste là, en train de le contempler. L’encre plongée dans les deux opales qui dévoilent, timidement, le mal-être que lui aussi ressent. C’est, semble-t-il, avec une sincérité troublante qu’il lui avoue à demi-mots, l’impact qu’elle a eu sur sa soirée. Le même qu’il a eu sur la sienne, mais elle ne le dira pas.

Tu ne sais pas ce que tu es censée réagir,
pas de celles qui laissent les belles paroles t’attendrir,
il n’empêche que tu y sens,
une sincérité qui a tout de désarmant.


Elle lui adresse un sourire presque reconnaissant, étonnamment complice, quand il détourne la conversation. C’est sur elle qu’il la tourne, elle et sa famille dysfonctionnelle. – Oui, ils sont là. déclare-t-elle sans entrer dans les détails. Sans lui dire que Peyton a vécu toute sa vie adulte à l’autre bout du monde et menace à tout instant de repartir sous un coup de folie. Sans lui dire que Julius est encore moins stable, qu’il peut disparaître durant des mois sans donner aucune nouvelle, puis revenir capturer son cœur d’un sourire. Sans lui dire qu’ils sont les deux seuls à être toujours de ce monde, quand elle a été contrainte de voir les autres disparaître à jamais. Non, il lui faudrait tout une vie, pour la conter à son nouvel ami. Elle préfère l’écouter raconter la sienne, avec le charme d’un conteur né. Ses yeux d’ébène parviennent sans mal à se noyer dans les pupilles passionnés. Une douceur amère, comme celle avec laquelle on écoute les musiques de son enfance. Époque révolue, danse effrénée d’une vie qui nous échappe sans arrêter. Il arrive à faire naître un sourire amusé, presque malicieux, sur les lèvres de l’écorchée. Et le sourire s’agrandit quand il fait tout pour se justifier. – Je ne suis pas du genre à juger. lui dit-elle, la voix douce, dans une tentative pour le rassurer. Mais elle s’essaie, pourtant, à le taquiner. – Ce n’est pas ta faute si tu es né du mauvais côté.

Et la malice, un petit peu t’envahit,
ton âme, un petit peu, guérit.


Elle lui jette un petit coup d’œil complice alors qu’il évoque sa ville natale avec ce soupçon de nostalgie. Il vient même à l’inviter sans qu’elle ne s’y attende, proposition qu’elle reçoit d’un petit hochement de tête. Devant sa question, elle réfléchit, la belle, parce qu’elle ne se l’est pas posée souvent. Parce qu’elle a eu l’occasion de voyager aussi régulièrement. – Peut-être un pays complètement différent, comme l’Égypte ou, bien, en Australie. Je crois que je voudrais être surprise. Sortir du monde réel, oublier sa propre vie, le temps de quelques heures. Se détacher de tout ce qui la retient, s’éloigner suffisamment loin. C’est cela, Isabella, qu’elle voudrait. Si elle osait. Reportant son attention sur le jeune homme, soudain, elle le contemple avec une lueur particulière dans ses prunelles. – Newark n’est qu’à quelques minutes d’ici. énonce-t-elle simplement, comme une simple remarque posée dans l’instant. Ou une invitation à l’ailleurs. Proposition implicite, à peine dévoilée, qu’elle fait pour une fois sans réfléchir, juste en écoutant son cœur.
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) - Page 2 Empty Dim 7 Juin - 8:16


♛ ♛ ♛
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Les iris d’Addison se plongent dans les diamants noirs qui le fixe, alors qu’ils conversent tous les deux. S’interrogent. Philosophent, un brin. Mais, ne peut s’empêcher de les détourner le temps de se poser, lorsque la jeune femme l’emmène là où l’optimiste n’a jamais été. Qu’arrive-t-il, s’il n’y a ni fin, ni absolution ?

Le romancier en panne d’inspiration cherche une fois de plus, ses mots. Et se noie, tour à tour, entre le regard envoutant de la belle, et le liquide ambré, et alcoolisé, de ce verre qu’il fait danser entre ses doigts, pour mieux le déguster ensuite. Il marmonne entre ses dents. Un simple soupir, finalement. Puis, il y a ce silence qui s’installe, et la vérité qui s’impose. Il ne sait pas, Addison. La vie a toujours été agréable, et relativement simple même, jusqu’à l’infidélité de sa femme, suivi par l’implosion de sa petite famille. Il hausse donc les épaules, s’abandonnant à sa première et seule conclusion. « Je suppose qu’il y a toujours une fin. Même si elle n’est pas celle que l’ont attendait... » qu’il lâche, dans un murmure similaire au sien. Empli d’incertitudes, et de craintes. « Il doit forcément y en avoir une. Il faut savoir tourner la page. Demander de l’aide, au besoin... » qu’il explique, tout en venant chercher son regard. « Autrement, cela nous consumerait de l’intérieur. » Et il l’ignore encore, mais, c’est exactement le cas de la belle écorchée.

Le contact physique, caresse pourtant involontaire. La timidité du poète, presque novice en matière de séduction. Ce besoin de prendre sur lui, alors qu’elle l’intimide. Le trouble, un peu plus. Jusqu’à ce qu’il ne puisse faire autrement, que de la remercier pour ce moment, cette encontre. Et Isabella sourit. Ensoleille un peu plus, le présent. L’échange, qui reprend. « Et ils sont nombreux ? » qu’il demande, à défaut d’oser véritablement la questionner sur la composition de celle-ci, lui laissant ainsi le choix d’entrer ou non, dans les détails ensuite, l’encourageant d’une certaine façon à le faire, alors qu’il se raconte brièvement. C’est pourtant la femme d’affaires qui provoque un rire franc. « C’est vrai. » Ou pas. Une gorgée nouvelle, plus par réflexe que par soif. Il la laisse réfléchir, rêver un peu. « Peut-être un pays complètement différent, comme l’Égypte ou, bien, en Australie. Je crois que je voudrais être surprise. » Autre point en commun, bien qu’il ait eu à mettre ses envies de tout du Monde en parenthèse, avec la naissance précoce de son premier enfant. « Newark n’est qu’à quelques minutes d’ici » qu’elle lance, étirant forcément les lippes du grand brun. Addison baisse les yeux et un ricanement s’échappe de ces mêmes lèvres, alors qu’il attrape son verre puis en prend une grande gorgée. Encore. La fraicheur de sa boisson désaltère, rafraîchi ses joues rosées. « C’est certain qu’là, la new yorkaise branchée, et sophistiquée, sera surprise. Totalement dépaysée ! »
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) - Page 2 Empty Jeu 18 Juin - 20:46


♛ ♛ ♛
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crédit/ tumblr ♛  w/ @Addison Abrams
Et qu’arrive-t-il, à la fin ?
Existera-t-il toujours des lendemains ?


Isabella n’a aucune idée de quoi l’avenir sera fait. Elle y songe, parfois, les pensées viennent la submerger sans qu’elle ne puisse les contrôler. Mais elle essaie d’éviter, autant qu’elle le peut, car les réponses à ses questions lui font peur. Elles font naître tant d’hésitations, de craintes, d’appréhensions dans son cœur. Mais elle se risque, ce soir, à faire cette demande à haute voix. Elle s’y risque avec lui, cet homme qu’elle ne connaît pas. Peut-être justement parce qu’elle ne le connaît pas. Ou, peut-être, est-ce parce qu’il lui inspire une confiance difficile à expliquer. Tout paraît doux, tout paraît fluide, à ses côtés. Comme si t’étais en sécurité. Comme si t’étais plongée, avec lui, dans cette bulle mystérieuse que personne ne pourrait traverser. Comme si, pour la première fois depuis longtemps, tu étais enfin protégée. Alors, elle ose, Isabella, elle laisse entrevoir la noirceur qui la compose. Elle laisse révéler quelques fragments des ténèbres qui l’assaillent devant un écrivain qui cherche ses mots. Elle a, semble-t-il, réussi à le pousser dans ses retranchements. Pas persuadée pour autant que ce soit une bonne chose. Le bel étranger perd sa voix légère quand il confie que tout, un jour, a une fin, quelle qu’elle soit. Ses prunelles sombres contemplent ce regard intense qui lui fait face. Tout a l’air, une fois de plus, facile avec lui. Mais, toi, tu sais, pour le vivre chaque jour. Tu le sais pour le vivre depuis toujours. Vivre avec tes souffrances n’a rien de simple, les livrer ne l’est pas non plus. Ses mots la font réfléchir, pourtant, ils la mettent presque mal à l’aise. Car elle se rend compte comme cette situation lui correspond… comme elle se laisse ronger de l’intérieur. Consumée par cette douleur. Et tu réalises, aussi, le fatalisme de votre conversation. L’optimiste que tu mets à mal avec tes tortueuses réflexions. – Je suis désolée, je ne voulais pas rendre la conversation aussi… dramatique. elle lui répond, navrée, comme pour s’excuser. Peut-être aussi pour détourner le sujet. Détourner ses songes de ses propres pensées si tourmentées. Détourner aussi celles du bel inconnu qui l’a… trop bien cernée.

Poupée écorchée rêve d’ailleurs,
poupée brisée veut s’échapper loin de ses peurs.


L’instant, presque trop tendre, la trouble intensément. Mais le malaise est agréable, cette fois, loin de celui provoqué par ses tourments. Le contact, est agréable. Comme s’il pansait, de la douceur de la main, les écorchures de l’âme abîmée. Elle réalise, sans trop de mal, que le romancier est intimidé. Elle refuse de voir cet instant lui échapper, il y a longtemps qu’elle ne s’est pas sentie aussi apaisée. Au point d’être capable d’évoquer sa famille désenchantée. – Ils l’étaient. confie-t-elle, les prunelles qui s’abaissent. Elle contemple le verre presque terminé tout en ajoutant. – Il me reste ma sœur et… l’un de mes frères. Car ils seront quatre. Ils seront toujours quatre. Elle est l’aînée de quatre enfants, Isabella, même si l’un d’eux ne sera plus jamais à leurs côtés. – Et toi, as-tu de la famille ? elle lui demande, sincèrement intéressée. La famille a une telle place dans sa vie, dans son cœur, que la question est naturellement posée. Un rire échappé, léger, doux à ses oreilles, avant qu’il ne semble peser sa proposition, l’air de rien. Et elle ne sait pas ce qui lui prend, Isabella, elle n’a pas l’habitude d’être aussi spontanée. Trop raisonnée, d’ordinaire, pour laisser ses envies instinctives la contrôler. Mais elle se lève bien de son tabouret, prête à s’évader. – Je pense qu’il est temps que mon mari me fasse visiter l’endroit d’où il vient. elle lance, la voix taquine, un sourire mutin sur les lippes. Elle retrouve l’insouciance qui lui manquait, ne serait-ce que pour le temps d’une soirée, ne serait-ce que grâce à ce bel étranger.
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