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 ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)

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Message Sujet: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Lun 10 Fév - 20:05


♛ ♛ ♛
{ ses yeux sont des
tours de lumière }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Addison Abrams
Elle ne sait pas ce qu’elle fait dans un endroit pareil. Un endroit qui, assurément, n’est pas pour elle. C’est à la sortie de la boutique qu’elle s’est retrouvée à arpenter les rues sans but précis, Isabella. Elle a erré dans la ville alors qu’elle a toujours su précisément où elle va. Mais c’est différent ce soir, elle n’avait pas envie de rentrer ce soir… pas envie de se retrouver dans cet appartement, qu’elle adorait pourtant quand elle y vivait avec sa sœur. Mais c’est devenu la demeure de Peyton, plus la sienne. La sienne, elle se trouve de l’autre côté du Queens, dans ce quartier vert où elle n’aurait jamais cru habiter. Le vide de Nikolaï… il est encore si fort, si marqué. Si violent pour son âme tourmentée. Elle ne sait pas comment l’oublier, pourtant il n’est pas le premier. Mais elle a l’impression qu’une partie d’elle lui a été arrachée. Non, elle ne voulait pas rentrer chez elle ce soir, simplement parce qu’elle ne peut plus rentrer chez elle. C’est auprès de lui, chez elle. Seulement il y a son cœur qui l’appelle, puis sa raison qui lui rappelle, pourquoi elle ne peut pas être avec lui. L’esprit embrumé, l’âme en perdition a marché, marché encore, encore, longtemps. Elle a marché en se concentrant sur les petits pavés de la ville qui ne dort jamais. Elle les a appréhendés avec la concentration d’une enfant qui se lance l’un de ces défis sur chacun de ses trajets.

Tout pour arrêter de penser,
tout pour oublier,
tout pour l’oublier.


Elle se perd au milieu des débris de sa propre vie. Elle s’égare dans ce qu’il lui reste de lui. C’est trop difficile, trop douloureux, trop impossible. Elle veut, juste, ne plus penser à rien. C’est exactement ce dont elle a besoin. Et cela fonctionne, un peu, jusqu’à ce que ses chevilles délicates commencent à souffrir sur ses escarpins. Elle a eu besoin de s’arrêter, c’est comme ça en réalité, qu’elle a débarqué ici. Dans ce bar un peu miteux, à peine malfamé, mais suffisamment pour attirer l’attention sur la jolie latina qui vient d’entrer. Elle ne semble pas du coin, c’est marqué sur son visage, sur chacun de ses traits. Sur la manière aussi, trop raffinée, dont elle est habillée. C’est sans aucun jugement pourtant qu’elle se pose sur l’un des tabourets au bar. Elle commande quelque chose, elle ne sait plus trop quoi, n’importe quoi avec de la tequila. Elle est en train de siroter son cocktail, quand un homme décide de s’approcher. Et, naturellement, commencer à l’aborder. Elle le laisse parler, Isa, elle ne rejette pas les gens, mais elle ne l’écoute qu’à moitié. C’est quand elle sent la main de l’inconnu se poser sur son bras qu’elle marque un recul. Pas si tactile, la belle, pas avec n’importe qui. L’homme continue de parler, ne la touche plus, mais ne cesse de se rapprocher. La frôler. La jeune femme essaie de le repousser, plus fatiguée qu’agacée. Elle n’est pas d’humeur, elle a le cœur broyé, elle aimerait bien être épargnée. C’est visible sur son visage, sans équivoque dans son regard. Mais elle ne le dit pas clairement, peut-être parce qu’elle est trop douce pour le faire, peut-être parce qu’elle a été trop torturée pour se dire qu’elle peut le faire. Peut-être juste parce qu’elle ne cesse de se laisser couler, pour sombrer un peu plus dans ses enfers.
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Jeu 13 Fév - 10:38


♛ ♛ ♛
{ ses yeux sont des
tours de lumière }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Isabella Kingston

Il l’a remarqué aussi. Élégante, ravissante brunette.

Il lui a même sourit, Addison, avant d’en retourner à ses réflexions. À sa boisson diluée par l’oubli. Un sourire sans arrière pensée, aucune. Uniquement parce qu’il est comme ça. New Yorkais d’adoption, aux habitudes de banlieusard. Il vous surprend d’un sourire ou par des salutations, au détour de la cinquième avenue, alors que votre regard croise le sien. Il connaît le prénom du postier, offre tous les matins un café à la brigadière scolaire.

La maladresse d’un client le sort de ses pensées. Le geste est automatique, il se retourne vers lui, installé à l’écart au fond du bar. Ses yeux se posent ensuite sur le sol, constatent les bris de verre qu’on s’empresse de ramasser, avant de pivoter sur lui-même pour en revenir à sa position initiale. La belle inconnue attire une nouvelle fois son attention. Elle a été rejointe par un de ces sportifs bruyants qu’il a croisé plus tôt. Addison observe la scène un instant. Il termine ensuite d’une traite, ce qu’il reste de son verre

L’homme est insistant. Et décidément, elle n’est pas intéressée. Addison décide alors de commander un pichet de bière blonde, puis rejoint le duo. Il pose le récipient sur le comptoir, devant le séducteur du dimanche. Un signe de tête. L’artiste se penche vers l’autre homme, lui murmure quelque chose à l’oreille. Lorsqu’ils relève la tête, l’inconnu fait un pas de reculons, s’éloigne de sa proie et remercie Addison. « C’est normal... » Un regard complice, il reprend. « J’lai échappé belle. » Il sourit, amusé. Il est malin, Addison. « Ce sera meilleur pour vous ! » qu’il lance, en lui tendant le pichet qu’il a commandé. Et le regarde partir, rejoindre des amis.

« J’crois pas qu’il reviendra vous embêter... » Ce serait étonnant, après ce qu’il vient de lui dire sur cette femme, dont il ignore tout. À moins d’être un peu fou, masochisme, presque. Le grand brun fait signe au barman, afin de commander. Pour lui, cette fois. Et pour elle. La même chose. Sans un mot, ni un geste envers elle. Il se permet seulement de s’asseoir sur le banc voisin et porte le verre à ses lèvres, lorsqu’on le lui apporte. Elle n’a pas encore tout à fait terminé le sien. Il n’insiste pas pour le boire avec elle, ni lui faire la conversation. Il lui offre simplement en dédommagement, pour lui éviter un autre désagrément semblable et qu’elle puisse le savourer en paix. Après tout, il n’est pas là pour draguer. Il ne sait même pas, ce qu’il fait là, ce qu’il attend pour rentrer. Une nouvelle gorgée de sa boisson qu’il sirote tranquillement, pour éviter de retrouver sa demeure vide. Sa femme qui a emporté tous ses effets. Les enfants qui ont quitté les lieux pour la rejoindre quelques jours. Un dernier verre. Nier l’évidence, sa nouvelle réalité, encore un peu.
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Sam 15 Fév - 19:14


♛ ♛ ♛
{ ses yeux sont des
tours de lumière }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Addison Abrams
C’est pour se retrouver loin de tout, loin de tous, qu’elle a fini par atterrir dans cet endroit. Dans ce bar où elle ne mettrait pas naturellement les pieds, mais surtout où personne ne viendrait la chercher. C’est pour tenter d’oublier, faire le vide au sein de sa propre vie, qu’elle est entrée. Mais cet homme ne veut pas la lâcher, et elle, ne sait plus comment s’en dépêtrer. Elle est déjà prête à abandonner, terminer son verre le plus rapidement possible et s’éloigner. Oublier, son besoin de solitude et de tranquillité. S’oublier, comme elle sait trop bien s’y adonner. Mais il apparaît soudainement. Discrètement mais, à la fois, imposant. Sa présence vient tout de suite éclipser l’homme trop banal qui ne cesse pourtant depuis plusieurs minutes de la monopoliser. Comme un répit qui lui offre sans même daigner la regarder. C’est sur le séducteur que l’inconnu est focalisé, son regard pointé sur lui avant qu’il ne vienne à son oreille lui parler. Elle ne sait pas ce qu’il lui dit, elle n’en a même aucune idée. Tout ce qu’elle voit, c’est que l’homme dont elle n’arrivait pas à s’extirper vient brusquement de reculer. Ses prunelles ne dégagent plus du tout la même lueur, elle semble presque y lire un soupçon de frayeur. Comme si elle lui faisait peur. Elle ne comprend pas, Isabella, ne soupçonne pas. Elle entend les mots qui semblent insinuer bien trop de choses et peu à la fois. Toujours silencieuse, elle le regarde s’en aller, puis c’est sur son sauveur improvisé que ses opales viennent se fixer. Curieuse, mais surtout intriguée, elle ne peut s’empêcher de se demander… que lui a-t-il raconté ? Quelque chose sur elle, visiblement. Mais elle ne le connaît pas assurément. Elle n’a jamais vu cet homme, elle ne l’oublierait pas. Elle n’oublie jamais un visage, Isa. Sans porter un instant son attention sur le verre qu’il lui offre, ni même celui qui est toujours posé droit devant elle, la latina le contemple toujours de son regard ébène. – Pourrais-je savoir ce que vous lui avez dit ? demande-t-elle, de sa voix douce, malgré le brin de méfiance qui l’a envahie, et les questions qui fusent dans son esprit. Elle n’est pas de ceux qui se laissent porter, Isabella. L’écorchée a trop ce besoin de tout contrôler. Mais elle ne maîtrise pas la situation, elle ne la maîtrise plus depuis l’instant où cet homme est venu se mêler à la conversation. Elle devrait peut-être le remercier mais elle n’y parvient pas, pas tant qu’elle ne saura pas. Pourtant, il a gagné malgré tout sa reconnaissance parce qu’il a bien compris, qu’elle n’était pas intéressée. Qu’elle était même embêtée. Importunée par cet inconnu beaucoup trop familier alors qu’elle ressentait précisément ce besoin de s’isoler. C’est pourtant elle, cette fois, qui engendre la discussion avec cet homme qui se tient sagement à ses côtés.
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Dim 16 Fév - 6:15


♛ ♛ ♛
{ ses yeux sont des
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crédit/ tumblr ♛  w/ @Isabella Kingston

L’inconnue est sublime, c’est vrai. Une beauté naturelle. Énigmatique. Ténébreuse, malgré la chaleur qu’on lui devine forcément. Le charme lascif, latin. Irrésistible. L’élégance d’une femme du monde. La force, la détermination. L’indépendance de la femme moderne. Un diamant qui impressionne. Séduit. Elle attire les regards. Il le reconnaît. Et pour toutes ces raisons, Addison peut comprendre que l’amateur de sport ait eu envie de l’approcher. Et de tenter sa chance, semble-t-il.

Mais, l’écrivain n’a jamais compris cette façon de faire. L’insistance, l’agressivité du chasseur. Un manque de respect flagrant envers cette femme étonnamment démunie devant ce prétendant indésirable. Il a honte. Lui qui n’a jamais été ce type d’homme. N’a jamais pu, ni voulu l’être. Et s’il n’est pas non plus du genre à s’ingérer dans les affaires des autres, pas sans qu’on l’y invite, impossible de ne pas céder. Il n’a jamais su regarder, sans tendre la main.

Alors, il s’avance. Une offrande pour la paix, entre les mains. Chuchote la première folie qui lui vient à l’esprit. Et qui pourrait décourager l’homme devant sa désirable proie. Addison lui invente une infection transmise sexuellement, sans entrer dans les détails. Déplacé, sans doute. Mais, efficace. La simple mention de l’abréviation est suffisante pour faire perdre toute envie au trentenaire insistant, qui s’empresse de les abandonner, retournant à sa table initiale.

Addison rougit, lorsque le regard de la malade imaginaire croise le sien. Et qu’elle l’interroge. Il se racle la gorge. Lui sourit timidement. Prend une gorgée de cet autre verre. Lui qui a généralement de la verbe, cherche ses mots, de quelle manière lui répondre. « Je... » Une main dans ses cheveux, un ricanement embarrassé, alors qu’il réalise que ce qui lui semblait être une bonne idée au départ, ne l’est pas. « Vous êtes une très belle femme. Une femme très bien, j’en suis certain... Et dans d’autres circonstances, et si j’avais été plus courageux, surtout, j’vous aurais possiblement approché également... De manière très différente, certes... Mais, je ... J’suis désolé. J’dois vous faire part du diagnostique. Vous avez une ITS » qu’il lâche finalement, après avoir tourné autour du pot, comme un gamin fautif et honteux.
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Lun 17 Fév - 21:25


♛ ♛ ♛
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crédit/ tumblr ♛  w/ @Addison Abrams
L’incapacité de dire non. Comme une impossibilité, une paralysie sans nom. Belle Isabella, magnétique Isabella, elle possède un charme inconscient. Mais elle ne s’en rend pas compte, trop obnubilée par ses tourments. Les mêmes tourments qui l’empêchent de se montrer ferme avec l’étranger, ce passé qui a fait d’elle ce qu’elle est. Car, comment s’opposer à quelques avances, alors qu’elle était abusée pendant les années de son adolescence. C’est comme si elle n’avait pas la légitimité à s’emporter, s’insurger contre les convoitises masculines. Comme si son esprit était bien trop perverti, à cause de ce que son corps a subi. Non, elle se retrouve démunie, la latina. Elle l’aurait sûrement été jusqu’au moment où son verre serait vide. Si lui, n’était pas apparu. S’il n’avait pas réussi l’exploit en quelques mots murmurés de faire partir l’inconnu. Oublié le séducteur de pacotille, c’est sur ses prunelles à lui qu’elle plonge ses iris. Les questions la taraudent, comme souvent, inquiète de ce qu’elle ne sait pas. Ce qu’elle ignore encore, mais qu’elle est bien décidée à découvrir. Presque sans étonnement, elle le voit rougir. Semble-t-il intimidé de ce qu’il a pu dire. Mis dans l’embarras, son sauveur ne paraît pas à son aise. Nerveux, il cherche ses mots, dans un rire fébrile. Elle le laisse faire, Isa, la patience est une vertu qu’elle a la chance de posséder. Elle veut surtout éviter de davantage le gêner. Et, enfin, il retrouve l’usage de la parole, pour lui formuler des compliments qu’elle n’attendait pas. Il la complimente sur sa beauté, sur sa personne tout en entier. Lui formule même qu’il aurait pu être intéressé. Cette fois, c’est elle qui est intimidée. Mais elle n’a pas le temps de formuler une quelconque pensée, le voilà qui soudain se met à lui avouer. Il vient de lui dire qu’elle était malade. Malade d’une infection… transmissible sexuellement. Oh. Bien sûr, elle comprend mieux. Le séducteur a pris peur. Constat désolant dans l’ère du temps, mais ce n’est pas ce qui accapare tout de suite les pensées de la belle. C’est l’audace du jeune homme qui arrive en tête la première. – On peut dire que vous employez les grands moyens… Elle est sous le choc, un peu. Déstabilisée qu’un homme qu’elle ne connaisse absolument pas ait pu se permettre une chose pareille. Sa tête tournée, ses opales sombres se posent un instant sur le sportif qu’il a réussi à effrayer. L’éventualité qu’il puisse répéter ce mensonge parvient déjà à s’immiscer dans son esprit torturé. Reportant son regard ébène sur l’audacieux, elle secoue la tête un peu fébrile de la vérité qu’il vient de lui avouer. – J’ai l’espoir, pour vous comme pour moi, qu’il garde cette… information pour lui. déclare-t-elle, avec une assurance jamais négligée. Même si derrière, il y a surtout cette part en elle qui ne peut que s’inquiéter. Femme du monde, l’image mondaine déjà trop souvent mise à mal, elle ne connaît que trop bien les rumeurs et leur pouvoir fatal.

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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Mar 18 Fév - 12:32


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Il n’a rien d’un chevalier servant, d’un prince charmant. Si ce n’est que les manières, parfois. Après tout, si ça avait été le cas, sa femme n’aurait sans doute pas été voir ailleurs. Elle ne l’aurait pas quitté pour un autre, qu’il se dit. Le trentenaire se lance tout de même à la rescousse de l’exotique princesse. Maladroite, bien sûr. Évitant tout conflit avec le vilain prétendant, au détriment de la belle.

Son regard sur lui, elle l’interroge. Et les joues du piètre sauveur s’empourprent rapidement. Il bégaie, cherche ses mots. Se lance dans un monologue sans fin. Des explications qui n’en sont pas réellement, se transformant en pseudos compliments. Pour finalement exposer le faux diagnostique. Et puis, le sien. Effectivement. Addison y avait été avec ce qu’il y avait de pire. « Pour ma défense, vous êtes, et de loin, la plus attirante des femmes, présentes. Vous l’aviez envouté. Un simple refus, qu’il vienne de moi, ou de vous, n’aurait pas servi à le décourager, de toute évidence. »

Ses lippes s’étirent et forment bien malgré lui, ce sourire passe-partout. Un sourire feint qu’il sert, à l’occasion. Navré. Embarrassé, surtout. Repentant, aussi. Un brin d’amusement, peut-être. Tout ce qu’il faut. Et il baisse légèrement sa tête. Ses longs doigts tapotent le vieux comptoir de bois, puis glisse sur le verre. La jolie brune en profite. Elle se retourne, pose son regard sur celui qu’il a fait fuir, quelques minutes plus tôt. « J’ai l’espoir, pour vous comme pour moi, qu’il garde cette… information pour lui » qu’elle lance, à en revenant à l’écrivain. Son ton est ferme, autoritaire.

Addison relève les yeux. Se tourne vers elle, silencieux, puis vers l’autre homme. Celui qui a osé l’approcher avant lui, le forçant à lui sortir le plus grand des tue-l’amour. Et cela inquiète la brunette, qu’il observe à présent. « C’est important, pour vous ? » Une question sans jugement. Par simple curiosité, alors qu’elle se veut bien plus large, en réalité. Ce que pensent ou disent, les gens. L’impact que peut avoir l’opinion d’autrui, sur chacun de nous. Même lorsqu’il s’agit d’inconnus. Dans ce cas-ci, un groupe d’hommes qui ne fréquentent pas le même univers. Des hommes qu’elle ne reverra plus. « Vous, et moi, quitteront avant eux... » qu’il avance, avant de se reprendre. « J’veux pas sous-entendre que nous repartirons ensemble. C’était pas des avances, ou une invitation à finir la nuit ensemble. Mais, votre nouvel ami est arrivé avant moi. Et j’ai remarqué qu’ils suivent le championnat mondial de Biathlon... » Il attrape le verre qu’il tripote depuis tout à l’heure et le porte à ses lèvres. « Ils en ont pour un moment, encore. Et risquent bien de se noyer dans l’alcool, ensuite, puisque les États-Unis ne sont pas très performant, jusqu’à maintenant. » Addi pousse délicatement le verre de son interlocutrice, vers cette dernière. « Je n’aurais qu’à retourner voir cet homme, lui expliquer que la seule infection que vous avez, est ce mari jaloux, qui a voulu l’éloigner de l’élue de son coeur, très maladroitement. » Un jeu de rôle, pour pimenter la vie amoureuse et sexuelle d’un vieux couple. « Mais, pour rendre le tout plus crédible, il vous faudra m’accorder un peu de votre temps... » Il se saisie d’une serviette de papier. La plie en deux, de manière inégale. Roule un coin, puis la replie d’un côté, de manière différente, de façon à la transformer en une fleur de papier. « Vous pourriez, par exemple, commencer par accepter ce verre, que j’vous ai commandé. » Un sourire plutôt satisfait. Mutin. « Pour m’faire pardonner... s’il-vous-plait » qu’il insiste, en lui tendant la tulipe.  
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Jeu 20 Fév - 21:11


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crédit/ tumblr ♛  w/ @Addison Abrams
Il y a ces hommes nés avec ce charisme en eux. Qui émanent de leur allure, leur sourire, ou bien leurs yeux. Il y a aussi la manière dont ils peuvent parler, qui peut considérablement influer. Le bel étranger, il a tout pour captiver. La voix posée, le ton assuré mais juste ce qu’il faut. Comme s’il n’avait pas besoin de prouver qu’il se sent bien dans sa peau. Comme s’il n’avait pas besoin d’en faire, à la différence de son prédécesseur, beaucoup trop. Il a aussi ces manières, presque, un peu princières. Comme s’il était parfaitement à l’aise, même en pleine gêne. Maniant les mots avec aisance, il est tout en prestance. Il sait y faire aussi, quand il la complimente. Quand il use des mots et de leur pouvoir désarmant, pour désamorcer une éventuelle bombe. Il en adoucirait plus d’une, mais Isabella n’a pas besoin d’elle adoucie. Celui d’être rassurée probablement et, en réalité, ce n’est pas ainsi qu’il y parviendrait. Les compliments, ils peuvent la toucher, mais ils n’ont pas tant d’effet. Devant ceux de l’inconnu, elle se demande si elle a quitté un séducteur pour un autre, juste beaucoup plus doué. – Vous êtes un flatteur. constate-t-elle, un fin sourire dessiné sur ses lèvres pourpres. Pas de rancœur, ni de reproche éventuel. Sans être une femme facile à amadouer, elle n’est pas en train de le rejeter. Il l’a aidée, cet homme. D’une manière un peu loufoque, certainement aussi inappropriée, mais il l’a aidée. Non, elle n’est pas la femme la plus attirante des lieux. Ce serait incroyablement narcissique de le croire, encore plus égocentrique de l’espérer. Loin d’accorder tant de place à la beauté. S’ils savaient, tous, la noirceur derrière tes jolies prunelles. S’ils savaient, tous, les ténèbres qui entourent ton être.

Non, ils ne savent pas,
il ne sait pas.

Sinon, lui non plus, il ne serait déjà plus là.

Mais si loin de se douter, de l’ombre qui pourrait le capturer. Il est là, en train de lui offrir son sourire mutin. Un peu nonchalant, mais loin d’être hésitant. Comme un air languissant, il a cet air à la fois coupable et amusé. Comme un enfant qui viendrait d’avouer la bêtise réalisée. L’enfant qui attend la décision, le châtiment ou le pardon, pour se laisser envahir par la bonne émotion. Un petit charme indéniable, elle le conçoit, alors que son regard ébène s’accroche à lui. – Nous n’avons aucune emprise sur ce qui est important. déclare-t-elle, mystérieuse, presque solennelle. C’est important et si peu à la fois, tellement qu’elle ne sait pas. Elle aimerait pouvoir dire qu’elle se fiche de tout ce qu’on peut penser d’elle. La vérité, c’est qu’elle a passé l’intégralité de sa vie à supporter les jugements des uns et des autres sur elle. L’enfant qui vit dans la misère, l’adolescente trop repliée sur elle-même, l’employée qui gravit les échelons en couchant avec son patron. Non, Isabella, elle a beaucoup trop supporté déjà. Pour être capable d’entendre son nom murmuré en écho à celui d’une maladie qu’elle n’a pas.

Mais comment pourrais-tu dire toutes ces choses à un simple inconnu ?
Comment pourrait-il comprendre sans connaître ta vie décousue ?


Mais peut-être qu’elle s’inquiète, comme trop souvent, pour rien. Peut-être que ses angoisses sont infondées. Cet homme ne doit pas la connaître, pas plus que son prédécesseur. Le milieu mondain est comme un univers à part, loin du commun des mortels. Rares sont ceux, comme elle, qui vaguent de l’un à l’autre. Nouvelle phrase ambiguë de l’inconnu, elle porte son verre à ses lèvres, l’air curieuse de savoir ce qu’il va bien pouvoir dire. Il a le mérite de savoir se montrer persuasif. Il la rassure, plutôt bien, jusqu’à lui proposer une solution de repli qui la fait sourire. Plus amusée, cette fois, également un brin déconcerté. Il n’est pas banal, cet homme, assurément. Mais la belle le fait mariner encore quelques instants. C’est quand il lui tend cette fleur en papier qu’il arrive à l’atteindre, d’une drôle de façon. L'écorchée s’en saisit délicatement, comme s’il s’agissait d’une véritable fleur, fragile et à la fois épineuse. – Vous êtes doué. commente-t-elle, sans savoir si elle parle pour le petit origami réalisé, ou bien pour les mots lancés. Ses prunelles viennent s’ancrer dans les siennes alors qu’elle répond à ce sourire mutin de la même manière. – Vous savez manier l’art des mots monsieur… ? Et c’est une personne spécialisée dans la communication qui lui en fait le compliment. Elle attend son nom, comme un signe de son pardon. Elle ne le dit pas clairement, pas encore. Mais peut-être qu’il saura le deviner, après tout, elle tient encore précieusement le petit cadeau qu’il lui a donné.


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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Ven 21 Fév - 5:36


♛ ♛ ♛
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crédit/ tumblr ♛  w/ @Isabella Kingston
S’il a ce charme indéniable, c’est aussi parce qu’il l’ignore, encore. Il n’a pas la prétention de se croire irrésistible. Ni le besoin de se prouver aux yeux des autres. Il est simple, Addison. Naturel. Humble. Malgré ces manières hérités de ses géniteurs aristocrates, et les habits qu’on le force à enfiler. Son agent, et son attachée de presse, aiment bien le faire parader sur les plateaux de télévision. Occupations nouvelles, à son agenda erratique d’artiste. Coercition abrutissante, voir annihilante, pour lesquelles il n’a aucun intérêt, mais qui l’incombe, depuis qu’on lui a concéder le titre d’écrivain notoire. Alors, que tout ce qui l’intéresse est d’écrire. Serrer quelques mains, à l’occasion. Signer quelques exemplaires de son roman, peut-être, dans le confort d’une petite librairie de quartier.

Il ne demande rien de plus, Addison.

Qu’on lui dise qu’ils sont beaux, ses mots.
Qu’ils charment, qu’ils touchent ses vers.
Que sa lyre, et la musicalité profonde de sa poésie, inspire.

Il ne cherche rien d’autre, Addison.


Même lorsqu’il la complimente, qu’il tente de l’approcher. « Vous êtes un flatteur » qu’elle lance, ignorant qu’il n’a osé prononcer à voix haute, que le tiers de ce qu’il lit en elle. Ces quelques mots seulement, contre un premier sourire d’elle. Un sourire ou la certitude, à présent, qu’il n’y aucune autre femme, qui puisse la détrôner. La conviction qu’elle est plus belle, qu’il n’y parait. Qu’elle est bien plus, qu’un beau visage. La grâce unie à la magnificence, apparat sur lequel le temps n’aura aucun effet, comme pour cette fleur de papier qu’il lui a offerte.

Éternelle.
Histoire d’amour et d’origami.


Il est satisfait. Un sourire, espiègle. Pourtant sans malice, qui le quitte dès qu’elle lui fait part de ses craintes. Son regard qui croise le sien, incapable de s’en détacher. Il l’étudie, la contemple. Réfléchi, encore un peu. Hausse les épaules. Il n’est pas d’accord avec la charmante fataliste. « Tout est relatif... Après tout, ce qui l’est pour vous, ne l’est peut-être pas pour moi. Et ce qui l’était hier et aujourd’hui, ne le sera peut-être plus, demain, après-demain ou dans un mois. » Son humble avis. Plus vaste, et général. Il boit, ensuite. En revient au point initial. Le brun se rappelle, alors, comme il a souffert de l’opinion de son paternel. De sa différence avec ce dernier, et d’avec la fratrie Abrams, élevée de manière à ce qu’ils suivent les traces du père, sans broncher. Qu’ils s’élèvent, les poches bien pleines.

Le romancier expose ensuite les raisons de leur venue. Un championnat qui a lieu tous les ans, à l’exception des années olympiques, et qui impact inévitablement le classement de la Coupe du Monde. La suite de l’épreuve en cours, semble tenir le groupe d’hommes en haleine. Ils en oublient rapidement la jeune professionnelle. Et en auront pour un moment. Ainsi, Addi propose d’arrêter à leur table, avant de quitter le bar, de façon à dissiper tout malentendu, cette infection imaginaire qu’il lui a inventé. La belle brune a cette moue adorable. Et il comprend, qu’elle l’a entendu, sans en saisir le moindre sens. Il sourit. « Je m’arrêterais à sa table, avant de quitter. Et vous présenterais comme ma femme. En lui expliquant qu’après tant d’années, nous avons voulu retrouver les papillons de nos premiers émois. Retrouver le plaisir du flirt, se séduire, puis, se choisir à nouveau, le temps d’une soirée. » Une précision, au cas, pour la libérer d’un poids. Il la regarde boire et fait de même. Incertaine. Puis, amusée. « J’vous en prie, ne me dites pas que vous préférez l’ITS. Y a pas suffisamment d’alcool ici, pour que je puisse m’en remettre... » Il blague... En même temps, ce n’est pas faux. Il serait sans doute vexé.

Il chasse néanmoins cette idée, en lui préférant cet art japonais, qu’il ne maîtrise pas tout à fait. Cette fleur de papier est l’une des seules formes qu’il sait lui donner. Mais, c’est aussi la plus efficace... auprès de sa petite princesse, qui préfère les tulipes à ce bon vieux yoda. Il suppose que ça en est de même, pour cette femme, qui l’accepte. Il sourit. C’est bien en cela que consiste son travail. Sa plus grande passion. Son art. Celui d’écrire, de transmettre un sentiment, une émotion primaire, ou plus intense. Puis, faire voyager, à travers elles, et ses personnages. C’est ainsi, que l’on différencie l’écrivain, du simple auteur. La magie des mots. L’art d’écrire. « Monsieur Abrams » qu’il annonce, tout d’abord, avant de se réviser. « Mais, en tant qu’épouse, vous pouvez m’appeler Addison. Et me tutoyer. » Et comme pour l’inciter à s’y mettre, c’est ce qu’il fait. Il enchaine à la seconde personne du singulier. « Et toi, quel est ton nom de jeune fille ? » À l’égard de la fausse Madame Abrams, un brin d’humour. Plutôt boiteux, selon ses enfants. Un trait qui doit, sans aucun doute, venir avec le titre très convoité de super papa. Sa manière toujours aussi saugrenue, de lui demander de se présenter. « J’imagine que t’es pas une habituée des lieux... Tu t’es trompée d’endroit ?» Question bête, mais, légitime, lui semble-t-il. « J’connais relativement bien New York, depuis tout ce temps. J’peux peut-être t’indiquer le chemin, si t’en a besoin... ».
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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Sam 22 Fév - 19:18


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{ ses yeux sont des
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crédit/ tumblr ♛  w/ @Addison Abrams
La douceur sur son visage angélique éclipse d’un voile délicat la méfiance dans ses pupilles assombries. Aux allures inaccessibles, elle est pourtant facile à approcher, bien moins à apprivoiser. Elle observe, Isabella, elle observe avec une attention à peine dissimulée chaque parcelle de ceux qui peuvent l’entourer. Cette fois, bien malgré lui, c’est sur son sauveur que se sont posées ses prunelles aguerries. Il a l’élégance tout juste dévoilée, le naturel l’a surpassé. Le charme de l’homme doux, mais assuré. Rassurant, mais un brin trop charmant. Il la flatte de ses mots, qu’elle prend avec beaucoup de recul. Trop souvent habituée par les hommes à ces subterfuges. Les compliments pour l’amadouer, espérer la charmer, ou même juste mieux la manipuler. Elle les balaie avec seulement quatre d’entre eux, pour lui faire remarquer poliment, qu’il en faudra bien plus pour apaiser ses tourments. Mais le sourire obtenu, il dépasse une limite que son prédécesseur n’a pas dépassé. Il arrive à l’amuser. À la faire réfléchir, aussi. Les opales sombres ancrées dans les siennes plus claires, la latina acquiesce lentement à ses paroles d’un signe de la tête. Comme si elle les soupesait, comme si elle voulait réellement y songer, avant de donner enfin sa réponse. – Vous avez peut-être raison. Nous accordons trop d’importance à ce qui arrive dans le présent, en oubliant que tout ne devient que souvenir une fois dans l’avenir. Elle se rend compte, au fond, que dans la vie, tout passe. Les remords et les regrets, les précieuses amitiés. L’amour… qui finit toujours brisé. Non, rien ne dure éternellement. Encore moins les rumeurs murmurés, le temps d’une soirée.

Et cette fois, tu le contemples un peu différemment,
comme si tu le voyais autrement.


Nouveau premier regard, plus approfondi, sur cet homme qui paraît encore plus réfléchi qu’il n’a été spontané dans son geste premier. Comme s’il avait eu suffisamment de vécu, comme s’il n’était pas aussi perdu, que l’ensemble de l’humanité. Comme s’il n’était pas aussi paumé, qu’elle et son âme trop écorchée. La torturée prend une petite inspiration, à peine perceptible, avant de porter son verre jusqu’à ses lippes. Une gorgée salvatrice vient l’adoucir, alors que son regard ébène est toujours accroché à ses iris. Pendant un court instant, si bref que plus tard il lui paraîtra sans doute irréel, l’inconnu la rassure. Il apaise, un peu, son cœur meurtri. Et bientôt, il la fait sourire. Les ombres autour de son esprit embrouillé commencent lentement à se dissiper. Elle a bien compris, Isabella, où il veut en venir. Mais elle ne peut pas accepter qu’il se lance dans un périple pareil, juste pour elle.

J u s t e  p o u r  e l l e.

Non, impossible.

Elle secoue la tête, gracieusement, ses mèches de cheveux retombant sur son joli visage délicatement. Elle est touchée qu’il veuille effacer tout l’embarras occasionné, mais il n’y est vraiment pas obligé. Et elle fait ce qu’elle fait constamment, elle s’oublie pour éviter tout dérangement. Elle s’en remettra, Isabella, elle est plus forte que cela. – Je vous assure que vous n’êtes pas obligé… Je ne reverrais sans doute jamais aucun de ces hommes. elle argumente, elle justifie. À se demander si elle peut, même, réellement, jouer à ce petit jeu avec lui. Avec lui ou n’importe qui. Le visage adouci, elle le contemple, presque attendrie. Il a cette moue enfantine, celle qui doit en faire craquer mille. – Non, bien sûr que non, je ne préfère pas l’IST à vous. admet-elle avec l’ombre de ce sourire mutin sur son visage de sirène. Une forme d’accord tacite, peut-être bien. La belle caresse les pétales en papier de la fleur offerte, du bout des doigts, tout en profitant de l’instant pour découvrir le nom du bel étranger. Addison Abrams, le nom qu’elle semblera porter, le temps de cette soirée. - Je suis ravie de te rencontrer Addison. Un petit air entendu sur le minois, la latina lui adresse un sourire courtois. – Cooper. Il y a une forme de légèreté retrouvée, à prononcer le nom qu’elle a toujours porté, plutôt que celui dont elle a divorcé. Un poids qu’il libère sans même se douter. – Isabella Cooper. précise-t-elle, enfin, avant de boire une nouvelle gorgée de son cocktail. Intuitif, son inconnu paraît aussi observateur qu’elle. – J’avais juste besoin de me retrouver… loin. Loin de ses endroits habituels, loin de sa vie ordinaire. Loin de ce monde trop réel. Elle est arrivée dans ce bar par le plus grand des hasards, mais il se trouve que c’était aussi précisément ce dont elle avait besoin au fond d’elle. – Je suis née ici, je crois que je m’en sortirais. Manière polie et délicate de refuser sa proposition. Isabella, elle a l’habitude de se débrouiller toute seule, constamment. – Mais toi, que fais-tu ici ? Hormis jouer les sauveurs improvisés pour moi. Première question qu’elle ose directement lui poser. S’intéresser à lui pour mieux s’oublier. Peut-être aussi parce qu’il commence à l’intriguer.

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Message Sujet: Re: ses yeux sont des tours de lumière. (Addison)   ses yeux sont des tours de lumière. (Addison) Empty Dim 23 Fév - 12:05


♛ ♛ ♛
{ ses yeux sont des
tours de lumière }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Isabella Kingston
Addison observe. Il sait apprécier le calme, et son silence. En profite bien souvent pour lire le monde. Aptitude inée, à cerner autrui, assez justement, en général. Ces gens qui, parfois, font leur apparition dans ses écrits. Ils y apparaissent, sans nom, sans visage. Alors, que l’auteur leur offre l’immortalité, contre certaines caractéristiques. Mais, elle, elle est différente. Elle a attiré son regard d’homme, sa curiosité ensuite. Elle ne cherche pas à combler le vide. Elle se dévoile, à peine. Même lorsqu’il l’a complimente, en fait presque l’éloge.

Sur le moment, il ne le voit pas. Il cherche seulement à la libérer de son soupirant. Seulement, lui, est toujours là. Et elle sourit, pour la première fois. Ils échangent quelques mots. Et elle hoche la tête. « Vous avez peut-être raison. Nous accordons trop d’importance à ce qui arrive dans le présent, en oubliant que tout ne devient que souvenir une fois dans l’avenir. » Paroles plus profonde, de part et d’autres. Il n’est plus uniquement question de l’opinion de ces hommes, à son sujet. Addison hausse les épaules. « C’est vrai, qu’à mon avis, le présent doit être nuancé. » Seulement ce n’est pas évident tous les jours, même pour l’éternel optimiste qu’il est. « Mais, ne vous m’éprenez pas. Je ne dis pas que ce qui ce passe dans le présent n’a pas d’importance. Ni que le passé, n’en a plus. Au contraire. Chaque époque, compte. Le passé, par exemple, influence forcément le présent. Et même notre futur. L’éducation et les épreuves surmontés forgent qui nous sommes, et qui l’ont devient. Le passé impact l’avenir, inévitablement. Comme le souvenir d’un être cher est pour certain, ce qui leur permet d’avancer ou de voir la vie autrement, de réaliser un rêve qu’ils partageaient. Pour d’autre, se le rappeler à leur mémoire ne sera qu’un baume au coeur. Tout est toujours relatif. C’est à nous d’en faire ce que nous voulons, j’crois » qu’il termine, l’air désolé. Un monologue qu’il craint inadéquat. Trop lourd, pour un premier échange.

Un contact visuel, entre deux regards fuyants. Ceux d’Addi, surtout. Après avoir été si maladroit. Sans doute déplacé. Et puis, intimidé par l’assurance de la brune. Son esthétisme manifeste. La direction qu’à pris leur conversation, un peu plus tôt. La main masculine dans ses cheveux, mi-long. Celle féminine porte le verre à ses lèvres rosées, qui s’étirent en un sourire, ensuite. Les siennes aussi, lorsque la latina décline son offre. Addison ne dit rien. Il penche plutôt la tête légèrement vers la droite, ses prunelles ancrer aux siennes, alors qu’il vient dégager le doux visage de sa nouvelle épouse, de ces mèches rebelles. Instinctivement. Poussé par l’envie de revoir ses traits fins. L’impression envahissante, de n’être qu’un adolescent sans expérience, qui l’envahi. Il se racle la gorge, avant de chercher à chasser le malaise éventuelle. « Question de transparence... Sachez que, s’ils sont toujours là, j’irais tout de même m’en vanter, quoi que vous en disiez ! » Ou s’inventer, plutôt, considérant qu’elle n’est pas son épouse. La sienne, s’en est allée avec un autre.

Ses traits changent, malgré tout. Son ton. Son sourire. Et une ouverture. Addison est pour le moins, soulagé. Et amusé. Surpris, également, qu’elle ait osé prononcé le terme, plutôt que de le taire. Mais, il reste silencieux. Il la contemple, Addison, en se présentant à elle. Ses iris qui suivent chacun de ses mouvements, même les plus discrets. Il l’observe, il l’étudie, encore. Elle. Et cette aura qui en émane. Cirrus mélancolique. Énigmatique. Sensuelle. Et les lèvres de l’écrivain s’étirent en un de ces sourires. Paternalisme. Magnanime. Attendri. Émotionner. Un amalgame, qu’il ne s’explique pas encore, alors qu’elle effleure du bout des doigts la fleur éternelle.

Jamais elle ne fanera.
Ils le feront avant elle.
Pourtant, il l’imagine n’être que la première.


Cette impression soudaine, qui lui revient. Et qu’il devine chez elle. Qu’il partage, même, sans qu’ils ne le sachent encore.

Elle sourit. Et il se reflète jusque dans sa voix. Son prénom, même. Isabella. La belle qui boit, savoure, avant de s’expliquer. Le nouveau célibataire, bientôt divorcé comprend. Il expire, se noie momentanément dans son verre. Liquide ombré qu’il fait danser, avant de boire à son tour. Juste le temps qu’il faut pour trouver les mots, reprendre contenance. « Le besoin de me retrouver loin, aussi » qu’il lâche, finalement. Incapable de mieux. Ignorant comment il a atterri là. Si ce n’est que ce besoin d’être ailleurs. Là où il ne risque pas de croiser l’une de ses connaissances, ou pire encore, celles de son épouse. Où personne ne lui demandera comment il s’en sort, depuis son départ. Et ce besoin de ne pas s’étaler, de changer de sujet... combiné à l’envie d’en apprendre plus d’elle. « T’as dit que t’es de New York. T’y as toujours vécu ? »
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