SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez

 

 amour sanguinaire.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Mar 28 Jan - 9:34

aime-moi à en crever,
et surtout crève de m'aimer.

nina & cahal ☽ février deux mille vingt.

c'est une nuit presque noire, ce soir. il n'y a qu'les faibles loupiottes qui grésillent et les cris des assoiffés qui tiennent en éveil cette affamée ville. il y a ces silhouettes qui hantent les rues et qui s'évaporent à la vue, dans un nuage de tout l'éthanol qui les consume. dans ses dernières trémulations, le queens se refusent au sommeil. dans ses dernières palpitations, il y a cette mélodie qui lui saigne les oreilles.
il y a ces talons aiguilles qui font hurler l'asphalte et qui, sans s'arrêter, tracent leur sillage dans l'épais brouillard. il y a cette femme qui enjambe l'obscurité, qui court retrouver son intimité pourtant violée.

et toi, toi tu attends. il y a ce cendrier à tes pieds qui dégueule de toutes les clopes qu'il t'a fallu pour n'pas répandre le chaos dans son petit appartement. il y a ta jugulaire seulement qui est éclairée, qui bat au rythme du dégoût que ton imaginaire peut t'inspirer. et cette fumée qui t'entoure et cette odeur de nicotine, ton parfum qu'elle ne pourra pas ignorer.
tu la vois, elle, le sourire cousu sur les lèvres et d'autres griffes que les tiennes qui lui écorchent la peau. tu vois d'autres rapaces qui lorgnent sur ses yeux et d'autres passions qui voudraient elles aussi lui briser les os. tu peux sentir leur bave répugnante lorsqu'elle dévoile un bout de chaire et leur souffle chaud lorsqu'elle fait grimper les enchères. tu peux voir dans leurs rétines le besoin animal de la voir céder, de faire plier sous leur virilité cette charmante obligée.
et chaque soir elle ramène avec elle leur musc qui te brûle le nez.


il entend son corps fatigué qui se hisse tout en haut de c'foutu escalier. ses pas sont lourds et ses soupirs sonores. elle se croit seule lorsqu'elle presse sa main sur la poignée, lorsqu'elle met un pieds sur le parquet. la porte fermée, elle s'arrête. elle respire et l'odeur de tabac vient lui agresser les poumons. elle se questionne en silence mais il ne lui laisse pas le temps d'la réflexion. j'espère qu'il a pris son temps, l'irlandais s'avance dans le fauteuil, plante ses coudes dans ses cuisses, pour te baiser. il s'est défait de sa veste, du gilet et du glock qui gît sur la table basse, à côté, mais il étouffe toujours dans cette chemise qui retient encore la haine qu'il peut éprouver.
et cahal regrette presque qu'elle soit seule. qu'il ne soit pas pendu à ses boucles et à son cou qu'il ne cesse de lécher. qu'il ne soit pas planté là et qu'il n'offre au bourreau l'opportunité d'une exquise pulsion de le supprimer ; lui et sa répugnante virilité qu'il colle dans le dos de celle qu'il vient d'acheter.

elle apparaît dans le salon, enfin. le blond de ses cheveux a été violé, ça se voit dans le sauvage de ces boucles qu'elle a mis tant de temps à dompter, pourtant. cahal y perçoit les traces de ses doigts et ses baisers qui ont éraflé les joues de nina. l'irlandais se lève et laisse choire la cancéreuse qui s'évanouit hors du cendrier, chassée par ses soeurs depuis longtemps étouffées. tu me dégoûtes nina, chacun de ses mots résonnent dans les pas qui le ramènent à elle. car il ne peut se résoudre à la blesser sans au plus profond d'lui, l'aimer. il ne peut consciemment pas la blesser sans que ce n'soit une réponse à son propre myocarde lacéré.
nina, t'es bien la seule à pouvoir atteindre le corbeau,
à scier de tes ongles sa branche faite de métaux.


(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Mar 28 Jan - 19:31

Tear me to pieces, skin to bone.

Hello, welcome home.
Cahal & Nina.

amour sanguinaire. Tumblr_owv5c0dWas1w50l9do3_r1_400Le cygne devient une rose à la nuit tombée. Celle aux racines empoisonnées par tous ces hommes qui désirent se l’accaparer. Profiter de sa beauté pour mieux la voir faner entre leurs doigts et leurs lèvres assoiffées. Putain de malédiction qui continue de t’écorcher. Putain de cœur qui s’est remis à battre pour le roi des damnés. Tu pensais ne plus pouvoir aimer, jusqu’à ce qu’il vienne tout ébranler. Fragiliser cet hiver dans lequel tu t’étais sculptée. Poser une couronne sur ta chevelure dorée et faire de toi sa reine dévouée.

Il te dit que tu n’es plus comme avant ton client. Il ne comprend pas pourquoi tu refuses ses draps malgré son argent. Pourquoi tu t’es échappée avant que le soleil soit au firmament. Pourtant, t’as toujours ces dettes à payer. Mais qu’importe, pour rien au monde tu voudrais le tromper. Alors il te regarde t’éloigner, avec l’amère envie de te faire ployer. Il voudrait la crever plutôt que de la voir au bras d'un autre. Fichue possessivité à laquelle Nina s'oppose. Elle se met en danger, la rose. Elle est cette fleur vagabonde qui sillonne les rues devenues sombres. Quelques lumières, juste pour la protéger des monstres tapis dans l’ombre. Mais c’est dans son appartement, que se cache un meurtrier. Oh Nina, c’est sur toi que sa colère est sur le point de tomber. Le corbeau est venu te dégueuler toute sa jalousie qui embrase son esprit. Cette trahison que tu n’as pas commise.

Alors elle monte les escaliers, épuisée par cette double vie que le cygne voudrait abandonner. Heureuse de pouvoir retrouver cette solitude qui lui permet de se reposer. La rose soupir alors que la serrure se met à chanter. Puis il y a cette odeur qu’elle reconnaîtrait entre mille. Ce parfum de nicotine que l’irlandais laisse toujours derrière lui. Ça la fait presque sourire, se disant qu’il lui manque bien trop pour en venir à le sentir dans cet endroit où il n’a jamais mis les pieds. Et il y a cette voix qui vient l’interpeller, qui donne réalité aux illusions. Qui vient heurter son cœur de plein fouet alors qu’elle s’apprête à rejoindre le salon.

Malgré le noir, elle voit la glace qui borde ses yeux, qui ne fond pas malgré la mort entre ses crocs qui brûle à petit feu. Nina marche sans pour autant s’approcher. Laisse son sac tomber sur le fauteuil sans même sourciller. Elle préfère rester silencieuse, alors que la pièce beigne maintenant dans la lumière. La fleur reste muette tout en retirant ses boucles d’oreilles. Joue l’impassibilité lorsque le corbeau se lève. Ne lui donne que son dos dont il devra se contenter. Puis il a cette phrase qui la fait imploser et violemment se retourner. « Comment oses-tu me dire ça ? Comment oses-tu rentrer de la sorte chez moi ? » Tu écorches ses yeux, un par un. « Personne ne me baise, pas même toi. » L’amour, oui, depuis que tu t’es donnée à lui. Jamais tu ne t’es sentie aussi meurtrie. Il n’y a plus que de l’écœurement dans ta voix. La déception qu’il puisse douter de toi. T’es en colère Nina. Colère lancinante que tu tentes encore de contrôler, car tu sais ô combien tu peux te montrer abjecte lorsque l’on vient te blesser. « Tu es venu faire quoi Cahal ? » Tu t’approches dangereusement de lui avant que tes yeux ne tombent subtilement sur l’arme encore froide. « Me tuer ? » L’insolence t’anime, alors que tu viens le cribler de tes épines. « Après tout, c’est la seule chose que tu sais faire, non ? » Oh Cahal, il ne fallait pas réveiller le cygne vêtu de noir. Il ne fallait pas ainsi la décevoir. Et il y a cette vérité que tu lui craches au visage. « Je préfère crever que de te voir ainsi me juger et douter de ma fidélité. » Aucune fragilité dans tes paroles, juste le bruit de cette poitrine qui s’affole. De ton cœur qui se noie dans un océan de révolte. C’est lui qui te demande pardon, de s’être mis à chanter pour cet homme qui n’est rien d’autre qu’une abomination. Pourtant tu l'aimes toujours au point d'en perdre la raison.

(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Mar 4 Fév - 16:46

aime-moi à en crever,
et surtout crève de m'aimer.

nina & cahal ☽ février deux mille vingt.

tu es seul cahal. terriblement seul. enfermé entre ces quatre murs faits de tes macchabés, t’avais l’impression d’être celui qu’la solitude ne pouvait affecter. et t’avais cette voix qui te chantait tes louanges, souvent. cette main qui caressait ton ego, ce pouvoir qui durcissait ta peau, tout l’temps. t'avais besoin de rien et surtout de personne. surtout pas des autres, surtout pas de cette chose qui frappe sous ton sternum. tu te nourrissais de l'horreur dans leurs yeux, tu vivais par la glace qui figeait les tiens, si bleus. mais près de cet âtre silencieux, c'est entre tes côtes trop étroites que suffoque un timide feu.
et tu te sens seul cahal, assit dans l'inconfort d'un fauteuil trop petit. dans un appartement qui ne t'est pas permis. tu te sens seul puisqu'elle s'enivre dans d'autres bras. tu te sens seul car ce soir, tu n'la possède pas.
tu te sens seul et tu n'le comprends pas.


et c'est tout son corps qui grince avec la porte lasse. il a l'âme qui résonne à chacun de ses pas, le calme qui s'écrase avec elle sur le bois. il croasse sa présence l'irlandais. il donne le ton de cette colère qu'il ne sait contrôler. et son ignorance l'effraie au même point qu'elle le pousse à continuer, à baver sur sa chevelure retournée, toute la violence de ce qu'elle a créé. mais nina ne bronche pas, passe ses doigts dans ce cou qu'il voudrait soudainement briser. briser de trop vouloir le protéger. elle garde ce masque impassible et la royauté livide qui l'habille. mais il y a un mot qui vient l'écorcher, qui vient souiller la porcelaine de ses traits. le cygne se retourne et pointe une griffe vers la colère du corbeau. elle a la beauté déformée et une rancoeur aiguisée dans ses mots. il a l'autorité qui chavire avec ses épaules, l'foutu oiseau.
nina s'approche et l'assaille de cette même douleur qu'il aime répandre. elle s'empare de son insolence, lui jette à la gueule sa propre arrogance. elle lui arrache un pas, le force de sa rage à lui céder du terrain. et cahal s'excècute. cahal flanche et recule. mais cahal emprisonne dans ses phalanges son poignet fluet. te tuer ? les silhouettes s'arrêtent et des mâchoires de l'irlandais s'échappe dans un souffle l'audace d'un rire, jamais. mais c'est lui, c'est eux, que je voudrais supprimer ! ses doigts se resserent sur nina, sur son articulation qui ne faiblit pas. il n'sait pas le dire, il 'n'sait pas l'avouer alors dans la force de sa prise, il voudrait lui confier l'ardeur de sa possessivité. qu'elle entende la douleur de la voir s'échapper. je le supporte pas. je supporte pas qu'ils puissent te toucher, et puisqu'elle se débat, puisqu'elle cherche à s'envoler, cahal lâche son poignet dans la violence d'un bras lancé, et surtout, je crève de savoir que tu continues.

tu sens l'explosion qui s'essouffle et la tension qui s'évapore un peu, pas longtemps. alors tu t'éloignes. alors tu pars chercher l'oxygène à la fenêtre que t'ouvres à la volée. oxygène que tu crames aussitôt en dégainant les clopes et le briquet. tout comme tu voudrais cramer ce coeur qui s'est mis à saigner. asphyxier ce crâne qui n'cesse d'y penser. qui n'cesse de la voir nue, tordue dans les draps d'un autre que toi.

et toi nina, qu'est-ce que tu cherches ? dos à la rue qui s'est tue, les hanches lourdes qui s'appuient sur le mur tronqué, mcgrath porte les bras croisés et les rétines trahies. il toise cette femme qui reste là, qui lui rend ce regard-là. il n'sait plus bien c'qu'il fout là. si cette fois, c'est bien lui qui a été foutu aux abois.

il a repris un calme qui transpire, un calme qui laisse pourtant la colère grandir. ils savent qu'un mot, qu'un geste suffirait. que tout pourrait de nouveau basculer, trop accrochés pour pouvoir s'abandonner. ça ne va pas pouvoir s'éterniser, cahal bouffe encocre un peu de fumée, se tue pour mieux qu'elle n'vienne le récupérer, tu vas devoir faire un choix, nina. trop égoïste pour la laisser voler, danser. trop amoureux pour ignorer les blessures qu'elle voudrait lui cacher.

(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Jeu 6 Fév - 17:33

Tear me to pieces, skin to bone.

Hello, welcome home.
Cahal & Nina.

amour sanguinaire. Tumblr_owv5c0dWas1w50l9do3_r1_400Il y a ces cauchemars qui ne cessent de te tourmenter. Il y a ces mains qui tremblent, lorsque tu réentends ses os se briser. Il y a cette peur qui grandit en toi, à chaque fois que le corbeau s’envole à la nuit tombée. Cette horloge que tu fixes jusqu’à ce qu’il rentre se réfugier auprès de toi. Tu fais semblant de dormir quand, instinctivement, il vient se blottir dans tes bras. Tu t’endors en sentant son cœur qui bat. T’as jamais ressenti ça, cet amour viscéral qui t’assaille dès que tu le regardes. Quand tes yeux se posent sur Cahal. Même à cet instant. Même quand il déverse sur toi ces sentiments que même lui ne comprend. Cette douleur qui te brûle la peau lorsqu’il t’emprisonne entre ses phalanges. Que tu discernes dans son océan. Tu viens de le blesser, cet oiseau qui se croyait tout puissant. Tu l’écoutes en tentant de t’échapper. Tu fais comme si t’en avais rien à foutre de ses menaces pour ceux qui osent encore te toucher. Cachée derrière cette insolence et ce regard d’hiver pour mieux le contrer. Qui l’oblige à te libérer alors que t’entends presque de la souffrance à travers les derniers mots qu’il vient de prononcer. Et ça te bouffe qu’il puisse douter. Qu’il puisse penser un seul instant que tu oserais le tromper. Une main sur ton cœur comme pour l’aider à ne pas imploser. À pleurer toutes ces larmes que tu ne veux pas verser. Oh Nina, tu n’arrives plus à respirer.

Tu le regardes s’éloigner, sans répondre à son interrogation. Il n’aura que tes yeux pour lui dégueuler toute ton aversion. Ton silence pour seule objection. Pourtant t’as cette colère en toi qui te tord l’échine. Tu te tournes pour éviter ce bleu qui pourrait te faire défaillir. Cet amour indéfectible qui voudrait faire capituler le cygne. Car t’en crèverais de le perdre. Tu ne pourrais plus vivre sans sentir le parfum de ses lèvres. Sans entendre ses précieux je t’aime. Tu crispes entre tes mains le bois de cette chaise. Tu pourrais presque la broyer, lorsqu’il pose cet ultimatum qui t’arrache un rire amer. « Un choix... » » Tu la sens peu à peu t’envahir, cette fichue colère. « Crois-tu réellement que je fasse ce métier par choix ? » Tes yeux dérivent jusqu’à lui, avec froideur et mépris. « Crois-tu que je joue les prostituées par plaisir Cahal ? » T’as cette démarche lancinante. Et ta voix continue de siffler ces balles invisibles qui viennent à le frôler et rouvrir les plaies déjà béantes. « Que j’aimais me donner à ces hommes alors qu’il n’y avait pas un soir où je n’avais pas l’impression d’être violée ? » T’arraches cette clope qui danse entre ses crocs. Tu la jettes par la fenêtre et vos deux visages maintenant se frôlent. « T’es-tu un seul instant intéressé aux raisons qui m’ont poussé à choisir cette voie ? » Tu le pousses violemment, alors que ton visage répond douloureusement par la négation. « Parce que t’es qu’un putain d’égoïste. » Ça t’égorge presque de l’avouer, cette vérité que longtemps tu as voulu réfuter. « A ton avis, comment les soins de mon père sont payés ? Ce n’était certainement pas un boulot de serveuse qui allait rembourser ses chimios. » Tu ne lui as jamais avoué de quoi ton paternel souffrait. « Je me demande parfois si tu ne me poses jamais de question à ce sujet par respect envers ma réserve ou si tu en as simplement rien à foutre. » Foutu monstre qui ose te juger. Foutu myocarde qui pourtant, continue de l'aimer.  

« Je suis criblée de dettes Cahal, voilà la vérité. » Tu le repousses une dernière fois avant de t’écarter. « La vérité c’est que je serais morte si Ewan n’était pas arrivé à temps. On m’aurait laissé crever dans une ruelle comme tout ces cadavres que tu laisses derrière toi. » Aucun dégoût, juste un simple constat. Car tu sais très bien de quoi, est coupable ton roi. « J’ai passé des mois à l’hôpital alors que nous n’avions pas les moyens de tout payer. Parce que mon père a tout tenté pour me sauver. » Appartement hypothéqué, tableaux et bijoux vendus à l’arracher. « Alors maintenant c’est à mon tour de ne pas l’abandonner. Même si je dois me sacrifier. » Car il est la seule famille qu'il te reste. Ton père a tout fait pour que ne pas te voir sombrer. Pour espérer voir un jour sa fille à nouveau danser. « C’est pour cela que je m’étais promis de ne plus jamais aimer, jusqu’à ce que tu viennes tout compliquer. » T’as cette joie qui un instant, fait briller tes yeux. Te fait sourire, même si c’est douloureux. Mais tu te refermes, peu à peu.

« Je ne couche plus avec mes clients depuis que nous sommes ensembles Cahal. Certains sont prêts à payer juste pour m’avoir à leurs côtés. Tout comme toi, avant que...» Avant que cette soirée vienne tout changer. « Mais ça me crève que tu puisses imaginer le contraire. Tu ne réalises donc pas à quel point je t'aime. » Dernières paroles que tu chuchotes presque avec colère entre tes lèvres. Tu croises les bras et tu recules encore de quelques pas. Tu sens ton cœur battre à grand fracas. « Car si ça ne tenait qu’à moi, je lâcherais tout pour n’être qu’avec toi. » Mais tu sais, que tu n’as pas le choix. « Mais jamais tu le comprendras. »

(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Mar 11 Fév - 22:49

aime-moi à en crever,
et surtout crève de m'aimer.

nina & cahal ☽ février deux mille vingt.

et tu te débats encore, cahal. tu te débats mais t'as l'aile brisée, l'bec fracassé. tu te débats comme si tu pouvais encore être sauvé. et chacune de tes plumes te fait souffrir, chacun de tes os tu le sens en train de pourrir. t'essaies de t'envoler, mais t'es pendu à cette foutue corde faite de ses cheveux dorés. tu n'vois pas d'où viennent ces griffes venues pour te lacérer. tout est obscur autour de toi et ta dépouille danse sur l'air de son coeur qui bat.
tu sens le noeud qui se resserre autour de ta gorge, tes articulations qui manquent de céder. tu te débats, mais t'es le putain d'pantin de c'qu'elle ne contrôle pas plus que toi. tu n'peux plus respirer et ton aile vient de s'effondrer un peu plus bas. pourtant là douleur n'est pas là. ce n'est pas ton sang déversé qui t'épuise, ce n'est pas ton corps brisé qui t'rend fébrile. c'est c'foutu truc dans ta poitrine. cette foutue sensation d'étouffer. cette putain d'peur d'asphyxier. l'impression d'crever lorsqu'elle s'est éloignée.


la liberté dans l'dos, cahal écoute. il ne perd pas un mot. les secondes s'étirent et la voix de nina ricoche sur sa peau, crée chaque fois les plaies de leurs échos. le temps se tord et il se perd à se nourrir de chacune des flèches qu'elle lui envoie. il engloutit sa colère pour la lui vomir lorsqu'il le pourra. et la blonde danse devant ses rétines : il revoit cette première fois, celle sur les planches de bois. mais les pas sont effrénés et les gestes n'ont rien de gracieux. nina se déforme dans ses yeux. elle a les doigts hystériques et la langue acérée. dans sa gorge, il entend qu'elle s'est mise à le détester.

et elle s'approche, lui arrache la mort du bec et heurte ses paumes fragiles sur le torse du type qu'elle voudrait bien faire tomber. qu'il s'écrase loin et fort. que sa chaire se répande en bas d'son appartement. qu'il s'immisce dans les failles, qu'il ronge le macadam. qu'il soit là, tout l'temps. pour n'jamais la laisser. pour n'jamais la quitter. et qu'elle sente toujours l'odeur putride de son coeur qu'il a disséqué. qu'ils n'aient besoin que d'un seul pour s'aimer.
le cygne hurle ces vérités qui lui écorchent le ventre. celles qu'elle n'avait encore jamais prononcées. et elle broie l'silence de son aimé dans des insultes inutiles. elle lui balance des couteaux qui ne coupent plus. des armes qui ne tuent plus.
mais elle t'a déjà tué lorsqu'elle les a laissé la violer.
mais elle t'a déjà tué lorsqu'elle les a laissé l'emporter
.

une nouvelle fois contre son torse elle fait violemment craquer ses phalanges avant de s'écarter et de retourner danser. et dans sa transe, elle a ce sourire. fugace. pudique. elle porte ce rictus nostalgique qui la rend froide. qui la rend belle. alors cahal admire et ne voit pas qu'elle s'éloigne de quelques pas. puis elle lui arrache le tableau, croise les bras et le darde de ce regard désarroi.
c'est bon, t'as fini ? mcgrath se redresse et machinalement, retrousse les manches de sa chemise. il s'approche, monstrueux. de son ombre il avale la fleur qui s'enracine à ses pieds. tu es une idiote nina, l'index se lève et pointe l'accusée, une putain d'idiote. et il surprend dans ses yeux, quelques larmes qui s'enlacent et refusent de s'échouer sur les joues de la blonde. elle porte le regarde luisant et son sang semble battre dans ses paupières. le corbeau voudrait les faire rouler, il voudrait voir sur sa peau toute sa douleur s'échapper. voir ses rétines s'assécher, devenir des armes qu'on n'pourra plus jamais lui retirer.

mcgrath recule d'un pas et part son corps de ses bras levés en croix. regarde, il est là ton pognon, le corbeau se désigne et brandit la provocation, il crache la colère et la déception, je peux tout payer. tu peux tout payer, maintenant.
qu'elle se serve de toi. qu'elle suce ton fric avec l'élégance de la vénale. qu'elle profite de tes meurtres avec l'innocence d'une coupable. qu'elle te foute à poil. sans froc et sans chaire. pourvu qu'sa peau t'appartienne.
puis il s'approche de nouveau, laisse choire ses ailes charbonnées. il revient à elle -comme toujours- et la haine qui s'échappe de ses lippes est à la hauteur de l'amour qu'il lui offre. et sa main se glisse dans la nuque de nina, ses phalanges s'emmêlent dans ses cheveux et ses serres lacèrent sa peau. et je n'ai pas l'intention d'aimer une trainée, d'âme ou de corps, c'est au diable qu'elle doit consentir d'appartenir. et le monstre est égoïste. le monstre est possessif. et il ne goûte que les mets qui lui sont exclusivement réservés. alors arrête de te lamenter, d'être cette femme que tout abat. tu as les cartes qu'il te faut pour t'en sortir : utilise-les.
et la prise se transforme en caresse lorsque sa paume libère nina. ses pulpes effleurent la peau de la désirée et soudain une chaleur lui bouffe la main. et arrête de chialer, tu n'es plus aussi belle lorsque tes yeux sont humides. mensonge. mensonge. mensonge éhonté. mensonge qui personne ne peut gober. mensonge qui sonne creux derrière tes babines affamées. mensonge parce que tu l'admires lorsqu'elle est blessée. mensonge parce que c'est dans la souffrance qu'elle te tue de beauté.
alors tu la toises d'arrogance et de mépris pour qu'elle ne gratte pas dans tes rétines, que c'est elle qui te possède lorsqu'elle porte la couronne d'épines.


(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Ven 14 Fév - 17:14

Tear me to pieces, skin to bone.

Hello, welcome home.
Cahal & Nina.

amour sanguinaire. Tumblr_owv5c0dWas1w50l9do3_r1_400Tu devais être que cette beauté froide d’infortune. Ce simple bijou qu’il aimait porter sur son manteau d’ébène et de plumes. Tu devais être que cette putain qu’il osait à peine toucher. Cette femme qui pour aucun homme, ne devait tomber. Mais te voilà à ses pieds, à te briser les ailes pour ne plus jamais t’envoler. Préférant t’écraser sur le sol plutôt que de l’abandonner. T’as le cœur trop fragile Nina et c’est dans ses abîmes où doucement, tu finiras. Mais il y a ce sang qui brûle en toi. Cette colère que tu ne contrôles pas. Oh Nina, tu les entends, les échos de vos effrois. Tu le ressens, cet orage qui lentement sur vous s’abat.  

Nina le pousse, rêve de le voir chuter. Embrassé ces pavés où elle finira à son tour par tomber. Elle voudrait les crever, ses putains de yeux qui n’arrêtent pas de la juger. Elle voudrait l’étouffer, pour que sa voix cesse de la blesser. Alors la fleur lui jette ses épines afin de se protéger, faire face à ce monstre qu’elle vient de réveiller. Il ne peut plus la supporter, cette malédiction qui transforme son cygne en rose à la nuit tombée. En cette nymphe qu’il a pourtant créée. Cahal en crève, qu’un autre que lui puisse la toucher. Il voudrait les égorger, ceux qui oseraient poser leurs mains sur son trésor inestimé. Sur celle qui pourrait presque lui faire oublier sa soif d’argent qu’il n’arrive jamais à abreuver. Ça le rend fou, de ne pas pouvoir le contrôler, ce fichu bout de chaire qui s’est mis à chanter. Et toi, tu lui ouvres cette dernière porte que jusque-là, tu lui avais refusée. Ces secrets que tu aurais aimé lui confier sans y être obligée. Tu lui en veux tellement. Et pourtant, tu ne continueras à jamais de l’aimer. Pour le pire, comme pour le meilleur. Même s’il ose encore flageller ton cœur. Te recouvrir de sa noirceur et te cribler de sa douleur.

Il l’écoute, mais elle sait que ça ne changera rien. Dans son regard, toujours ce même dédain. Le monstre s’approche et lui plante son venin. La juge d’idiote en la pointant du doigt. Et il y a ces larmes que la belle retient. Cette faiblesse ancrée dans ses yeux qu’elle lui jette en pâture en écoutant son refrain. Le criminel recule et brille d’insolence. Par cette cupidité qu’il brandit par arrogance. Vices que Nina tente de broyer entre ses mains avant d’exploser. Elle le darde silencieusement, le regarde s’approcher pour venir l’emprisonner. Griffer sa nuque afin de la faire ployer. Lui cracher au visage les immondices que seul le diable peut ériger. Mais le cygne ne se laisse pas si facilement dompter. C’est dans la haine que l’oiseau blanc se met à danser. Des plumes tranchantes qui viennent le blesser. Gifler la gueule de ce monstre qui se croit tout permis. « Et moi je n’ai pas l’attention de passer ma vie auprès d’un homme qui me manque de respect. » Oh Cahal, elle va te foutre à l’agonie. « Ose encore me parler de la sorte et je te jure que plus jamais tu ne me reverras. » Elle est cette reine que personne ne peut anéantir, pas même celui qui espère la voir souffrir. Ses larmes ne sont plus que des vestiges oubliés. Celles d’une faiblesse que Nina ne veut plus lui accorder. Elle ne le lui laisse pas le temps de répliquer, le givre dans son hiver pour mieux l’enliser. La rose effleure ses lèvres et joue de sa glace. « Si je suis une putain d’idiote, toi, tu es le roi des cons. » Elle bat des cils avec affront, froisse délicatement entre ses doigts sa chemise et l’accule à la soumission. « De riches clients, j’en ai des tas. Qu’ils le sont même bien plus que toi. Alors si ce n’était qu’une question d’argent, je n’aurais qu’à claquer des doigts pour les avoir à mes pieds. » Si Nina n’était qu’une sirène qui aime les faire chanter. Leur faire cracher leurs billets pour gagner sa liberté. Elle sait que cette réflexion risque de le faire imploser, mais la rose le piège dans son lierre. L’oblige à contempler ses opales qui maintenant lui appartienne. Contemple ce que tu viens de créer Cahal. Contemple ce que tu pourrais regretter. « Penses-tu sincèrement que je désire me servir de toi de cette façon. Que je puisse voir en toi que cette carte à abattre au bon moment ? » C’est à son tour de tordre sa chevelure pour l’entendre crier cette rage qui la fait presque suffoquer. Mortifier l’irlandais de ses iris criantes de sincérité. « Non, parce que je t’aime. Abruti. » Dernier mot presque gémi. Qui lui fait secouer la proie qui ne peut se libérer. « J’avais prévu de tout t’expliquer, mais j'étais juste effrayée par l'idée que tu puisses me croire intéressée. » Car elle s’en fout de son argent, même pauvre, Nina l’aimera toujours autant. « Mais fallait que ce soir tu viennes tout gâcher... » Le cygne le relâche pour s’éloigner, afin que le corbeau puisse mieux admirer la déception qu’il vient d’engendrer.  

T’aimerais avoir la force de le rejeter, de fuir pour ne plus jamais souffrir. D’écouter ceux qui te croient folle de l’aimer. Ne voir en lui que cette bête enragée que les autres veulent te montrer. Mais vos cœurs sont scellés. Cloués par cet amour que rien ne pourra briser. Tu le sais, que sans lui tu ne pourrais exister. Tu le sais, que pour lui tu es prête à te battre et à le bousculer. Tu le sais, que Cahal est déstabilisé par ce palpitant qui ne devait pas se mettre à battre. Alors t’as ce regard criblé de ces sentiments que tu ne peux plus contrôler. Parce que tu l’aimeras toujours, ce roi pour qui tu es prête à tuer.
(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Sam 15 Fév - 15:05

aime-moi à en crever,
et surtout crève de m'aimer.

nina & cahal ☽ février deux mille vingt.

et l'espace d'un instant, t'as hésité. avoue-le. l'espace d'une gifle. l'espace de la caresse de sa haine scarifiée. l'espace de ses phalanges qui heurtent tes mâchoires encore brisées. t'as hésité. t'as hésité à l'avaler. t'as hésité à la broyer. t'as hésité à faire sauter ses côtes pour aller arracher la vie à cette chaire qui t'fait tant flancher. pour aller pourrir de ton venin ce corps pour lequel tu t'pensais pas prêt à tuer. pour arracher ces yeux bleus -ces yeux douloureux- et faire exploser ces rétines et qu'elles n'puissent plus t'épier, s'immiscer dans le monstre que tu es. avoue, cahal, t'as hésité.
puis t'as senti le bout d'ses doigts frissonner.
et l'écho de ses os qui s'est encré dans ta peau.


puis plus aucun d'ses mots n's'est réellement heurté aux tympans d'l'irlandais. mcgrath, il flotte dans cette douleur qui irradie la moindre parcelle de son être. il nage dans le carmin, il emplit ses poumons d'ce liquide chaud qui lui embaume les entrailles. et là, lové dans cette violence qui le maintient en vie, plus rien n'l'atteint. pas même les doigts de nina qui se glissent dans sa chemise, qui froissent avec hargne sa peau grise. pas même ses ongles qui lui écorchent le cou, sa poigne qui vient faire ployer en arrière l'échine de l'ankou. il ne ressent rien.
et dans les méandres de son esprit malade, un cliquetis retentit.

le regard froid s'est éteint. il n'y a ni feu, ni glace qui animent ses rétines. il n'y a rien. rien qu'cette vacuité dont il ne l'a encore jamais affublée. rien que ce monstre qui respire, qui fait trémuler lentement ses iris. cahal est mort. pour les minutes qui viennent. pour les mots qui se forment déjà dans sa gorge. pour les prochains gestes guidés par le putain d'corbeau qu'il est. cahal est mort. et c'est sur nina que va choire violemment son corps.
alors c'est ça, les vertèbres libres, la voix s'abat comme un couperet. il y a quelques chose dans sa voix, qu'elle ne reconnaîtra pas. quelque chose dans sa silhouette, qui l'effrera. mcgrath s'approche, avale les pas qui le séparent de sa proie. il s'empare d'un poignet, puis de l'autre et accule le cygne contre le mur juste derrière. et nina le voit, ce regard. et nina le perçoit dans ses ordres silencieux, dans son autorité frénétique, qu'il brisera chacun de ses remparts. et la belle tremble d'inconscience et tente désespérément d'se défaire de l'oiseau noir.

mcgrath plonge ses mâchoires dans le cou de son obligée et ses baisers n'ont plus rien d'amoureux. il lui bouffe la peau, lui ronge les os et lorsqu'elle s'insurge de sa brutalité, il aboit que cela n'a rien d'un choix, c'est pas comme ça qu'ils font ? cinq griffes relâchent leur emprise pour courir sous le chemisier de nina, se frayer un chemin là où cette fois, elles n'ont pas l'droit. le corps de la blonde se tord et ses dents grincent. et elle danse encore pour éviter de se faire écorcher par les sales pattes du type qu'elle prétend aimer. c'est pas pour tes dettes que tu le fais ? la main remonte encore et s'empare d'un sein, serre dans la paume le petit bout de peau. le seul moyen pour toi de rendre une aide légitime ? et il siffle chacun de ses mots : le serpent vient de bouffer l'corbeau. la colère résonne entre ses crocs et ô nina, tu n't'envolera plus jamais si haut.

et elle se débat sans arrêt, repousse ton corps qui la garde emprisonnée. et toi, toi, t'es pas prêt d'la lâcher. t'as pas assouvi ce besoin d'la traumatiser. ton crâne se redresse pour la contempler : elle et ses rétines effarouchées, elle et ce regard dégoûté. tu l'savais, tu l'voulais, voir sur ses joues le sel couler. aller, montre-moi, t'as la babine qui tremble de haine et tu n'lâches pas son visage effrayé. tu t'languis, tu t'nourris, d'la peur qu'tu peux lui insuffler. à elle aussi. je veux savoir comment tu les regardes, les cinq autres griffes relâchent son poignet et s'ancrent sans douceur sur la chaire de sa cuisse, je veux savoir comment tu les embrasses, et elles escaladent sans accord, violent l'intimité de sa jupe, je veux savoir comment tu leur fais l'amour. et ses doigts fins se brisent sur tes épaules, encore et encore, elle te frappe et toi t'adores ça, sentir ses muscles se déchirer sous tes doigts.
aller nina, montre-moi comment tu rembourses tes dettes, et tes serres laissent leurs marques sur sa peau. les boutons du chemisier ont cédé et la jupe outrageusement remontée, tes doigts brûlent la porcelaine sur le point de se briser. parce que toi, tu prends, sans l'avoir demandé.
et l'espace d'un instant, encore, t'as hésité.


la glace reprend ses rétines, soudain, lorsqu'il observe sur son visage la souffrance courir ses traits, les larmes couler. cahal délaisse son corps débraillé, lui octroie le malheur d'être dédaignée -et la douleur d'être aimée. car l'irlandais n'aime que les êtres blessés, il n'aime que les plaies creusées. il ne trouve beauté qu'dans les âmes torturées, dans ce qu'il a forgé. dans l'horreur qu'il a semé.
il s'écarte, le souffle court et le pas lent. il contemple l'oeuvre de sa cruauté et détourne son buste vers la fenêtre qu'il a quitté. ses bras se lèvent et ses paumes s'échouent dans ses cheveux trempés, sillonnent son crâne qui n'cesse de résonner. il erre jusqu'à l'air frais et s'arracherait la peau s'il le pouvait, fais chier, grognement imbitable presque soufflé. il prend ses tempes en étau et rêverait dans une pulsion de les faire sauter : cahal tremble, cahal s'est perdu. et il répète ces mots, fais chier, plus fort, plus haut. encore une fois, fais chier, et sans s'en rendre compte, il s'est mis à hurler.
la douleur ne s'est pas envolée. elle frappe plus fort, aux exacts endroits où tu l'as touchée. et ton coeur sec s'est mis à pleurer : tu l'aimes à la crever.

(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Sam 15 Fév - 19:55

Tear me to pieces, skin to bone.

Hello, welcome home.
Cahal & Nina.

amour sanguinaire. Tumblr_owv5c0dWas1w50l9do3_r1_400



Amour sanguinaire.
Le cygne se brûlerait les ailes pour toi.
Amour sculpté dans le vermeil.
Il y a ce cœur que le corbeau s’octroie.
Amour que l’on dit éternel.
Nina en crèvera si tu ne l’arrêtes pas.
Amour, entendras-tu mon dernier appel ?
Cahal n’est plus là.

T’es effrayée, par ce monstre qui lentement s’avance vers toi. Tu l’as réveillé, cette putain de charogne qui te dévorera. Qui attend de te voir crever, pour que le cœur de l’irlandais reste à tout jamais inanimé. Qui pour mieux te duper, s’empare de sa voix. T’es pétrifiée Nina. T’as cette peur qui fait frémir tes yeux, qui rend ta respiration toujours plus douloureuse. Tu t’affoles, lorsque le corbeau t’emprisonne entre ses serres. Tu le sens, ce sang qui fait trembler tes paupières. Il te plaque contre le mur et brise le moindre de tes remparts. L’horreur se peint délicieusement sur ton visage. Prend le noir de cette sève qui coule dans ses entrailles. « Cahal, arrête. » Oh Nina, l’homme que tu as aimé, s’est éteint. Tu peux le supplier, rien ne l’arrêtera.

La bête plonge dans ton cou et te dévore. Te crible de son venin et te broie un peu plus entre chaque parole. Ses mains sous le tissu s’insurgent de ton désaccord. Fait suinter sur toi ce dégoût qui te rendra folle. Il veut te briser. Te tuer de sa possessivité, voir dans tes opales la preuve de ton infidélité. Tu te mets à pleurer, car les mots sont trop difficiles à prononcer. Nina, t’as l’impression qu’il est sur le point de te violer. Tu secoues la tête lorsqu’il te demande de jouer la prostituée. Son regard sur toi te donne presque la nausée. Et tu frappes le monstre en espérant réanimer celui qui disait t’aimer. Cet homme pour qui t’était prête à tout abandonner. Mais il y a cette salive qui sur toi continue de dégouliner. Il se délecte de te voir ainsi apeurée. Ses griffes sous ta jupe se permettent de te blesser. Et ça te rappelle ce soir où Morgan t’a sauvée. Ces mêmes mains qui cette nuit-là ont essayé de te faire plier. T’obliger à être cette poupée qu’ils désirent tous souiller. Alors tu cries au point de t’égosiller. Tu hurles en priant que ça le fasse reculer. Mais les larmes continuent de balafrer ton teint diaphane. T’as les yeux fermés, lorsque ressurgit, ton précieux Cahal.

Il t’abandonne. Délaisse le corps sans vie du cygne maintenant brisé sur le sol. Mais tu trouves la force de poser sur son dos ton océan. Et il y a ces cris que tu entends. Cette folie qui en lui, doucement se répand. Les regrets d’avoir montré l’abomination de ses traits. Il ne t’a pas entendu te déplacer. Mais l’ombre finit par se retourner vers toi en entendant le glock se déclencher. Arme pointée sur lui, t’es prête tirer. Tu le regardes une dernière fois et tu comprends tout à cet instant-là. Tu ne supportes pas l’idée qu’il puisse te voir comme ça. Qu’il puisse te faire du mal, à toi. C’était la blessure en trop, celle qui te donnera l’envie de tout abandonner. T’es pas si forte que ça, Nina. T’as cette fragilité qui te brûle le bout des doigts. Et il y a ces larmes qui n’arrêtent pas de couler quand tu le regardes. Tes lèvres qui frémissent et qui tout d’un coup, se marbrent. Tu inspires et retournes l’arme contre toi. C’est maintenant sur ta tempe qu’elle s’égare. Tu n’entends plus rien, pas même les bribes de son chagrin. Tu sens presque apaisée, dénuée de tout sentiment. La mort te parait bien plus douce, à cet instant. Nina, tu fermes les yeux et tu laisses un dernier silence pour adieu.
(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Lun 17 Fév - 23:44

aime-moi à en crever,
et surtout crève de m'aimer.

nina & cahal ☽ février deux mille vingt.

les ongles plantés dans le crâne, cahal suffoque. il a la poitrine qui implose et il y a ces mains, il y a ces phalanges rocailleuses qui lui tordent les boyaux. ces os abîmés, échancrés, qui broient chacun de ses organes contre ses côtes sur l'point de céder. il y a ces griffes qui remontent sa trachée, qui arrachent sur leur passage toute la chaire dont il est fait. et le monstre hurle de douleur dans ses entrailles, se débat avec ses failles. il gronde de s'être fait duper par l'premier des péchés.

et soudain, l'idée de te retourner. l'horreur dans ton silence de poser sur le canon braqué, tes rétines bousculées. cette horreur que t'aimais tant lorsque se sont les autres qui la portait. lorsqu'entre tes doigts, c'est le contrôle qui t'appartenait. t'avais pas prévu qu'à moitié nue, elle pourrait avoir l'envie d'te descendre. la pulsion d'se défendre. que la plaie était déjà trop béante lorsque t'y as plongé, assoiffé. qu'avant toi, les blessures l'avaient déjà assiégée et qu't'étais pas l'premier charognard à vouloir la bouffer. mais qu't'es bien l'dernier connard à l'avoir achevée.
elle est là, la deuxième déflagration. l'onde de choc qu'elle s'apprête à faire résonner dans la cervelle du type qu'elle imaginait autrement. le trou noir dans lequel cahal se reconnaît et qui l'attire, inexorablement. son visage se fige tandis que ses lippes se déchirent en un rictus agacé, en une grimace dont les traits sont tendus par l'anxiété et la frustration. son bras se lève et mcgrath offre une paume ouverte à celle qui a encore le choix, donne moi ça. et le corbeau croasse. et le chien aboie. et l'homme ordonne à nina. et sur la porcelaine, l'écume qui se forme avec volupté.

nina, son prénom claque dans tes mâchoires et la douleur se fait plus vive. tu oses un pas, un seul. et dans un craquement de poignet, la cible a changé. c'est la tempe du cygne qui se trouve menacée.
et toi, toi tu demandes soudainement si elle n'serait pas là, ta liberté. si sa mort n'pourrait pas faire éclater ces chaînes qu'elle t'a collé sur les poignets. celles-là même qui entravent ton invulnérabilité. si dans l'égoïsme de ta mégalomanie, il y a d'la place pour une autre vie. si les roses peuvent pousser sur tes pavés.


l'aile du corbeau retombe et froisse son plumage gelé. et cahal détourne les rétines des paupières qu'elle vient de fermer. des larmes qui n'cessent de rouler. et de ce tableau qui lui fait froid dans l'dos. le pas lourd, mcgrath s'empare de sa veste et avec la minutie d'un horloger, il replace les manches qu'il avait relevé. fais-le, les iris attachées aux boutons qu'il s'emploie à lier, l'ordre sonne de fermeté et s'enlace d'autorité, et tu n'auras jamais plus l'occasion de m'épouser. et il rend à nina ce regard dans lequel elle aimait se noyer.
vêtu de son noir, le corbeau est sur le point d's'envoler. mais t'as les ailes pétées, ouais. le corps écrasé et l'ego atrophié. t'as peur d'entendre sa cervelle sauter. t'as peur d'entendre sa réponse chanter. tu n'sais plus c'qui te rendrait cette liberté, celle pour qui t'a tant tué.
t'as peur d'être de ceux qui ressentent. t'as peur que tout plante. t'as peur qu'aujourd'hui, ses émotions te hantent.


(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty Mar 18 Fév - 17:42

Tear me to pieces, skin to bone.

Hello, welcome home.
Cahal & Nina.

amour sanguinaire. Tumblr_owv5c0dWas1w50l9do3_r1_400Cette nuit, le cygne s’est effondré et le carmin souille ses plumes immaculées. L’étoile a arrêté de briller. Plus personne ne pourra la contempler, pas même cette lune qu’elle rêvait de décrocher. Et la rose rend son dernier souffle de beauté. Ultime pétale qui gît maintenant sur les misérables pavés. Plus qu’une âme brisée, voilà ce qu’elle est. C’était donc ça, que tu désirais ? Tu l’aimes au point de la faire saigner ? Au point de vouloir clouer au sol l’oiseau blanc par peur qu’il puisse s'envoler ? Mais t’avais pas prévu toute cette douleur. Tu ne pensais pas trouver refuge auprès d’une fleur. Tu te croyais intouchable. Ce roi au cœur inviolable. Il ne fallait pas tomber pour cette reine, Cahal.

Pas un tremblement de main, Nina pointe l’arme sur ce sale de chien. Balaye ses ordres d’un regard froid. Lève le menton quand il ose faire un pas. Haine exacerbée, qui lui fait croire qu’elle serait assez forte pour tirer. Pour buter une bonne fois pour toute, le carnassier. Mais il y a ces larmes qui la trahissent. Évidence même de cet amour pour lui qui sévit. Qui est prêt à surmonter le moindre de ses vices. Putain de vérité qu’elle ne peut répudier. Sans lui, Nina ne peut exister. C’est entre ses mains qu’elle s’est réanimée. C’est grâce à cet homme qui disait l’aimer. Vouloir crever les yeux de ceux qui oseraient la regarder comme une banale prostituée. Tu pensais qu’il n’oserait jamais te blesser. Être cette femme, cette exception qui pourrait le faire ployer. Pourtant, ce soir, tu t’es senti mourir entre ses bras. Et ça donne l’envie de mettre un point final à ta vie. Oh Nina, il ne fallait pas tomber pour ce roi.

Canon posé sur elle, ses yeux se ferment. La fleur inspire profondément, cherche le courage de faire taire ses sentiments. Elle se laisse doucement bercer par ce moment de flottement. Il y a cette mélodie funèbre. Sa voix qui lui ordonne de tirer. Et la mort en profite pour poser ses doigts contre de ses ailes. Lui susurre à l’oreille qu’il est temps pour elle de s’en aller. La faux lui promet même ce bonheur qui lui a toujours été refusée. Nina pourrait presque se laisser emporter, si le chant du corbeau ne s’était pas une fois de plus levé. S’il n’avait pas prononcé cette phrase qui la fit presque sursauter. Son regard se perd brusquement dans son océan. Il y a ce mot, ce simple mot, qui résonne en elle comme un écho. Fragilité lacérée par cette proposition mal placée. Elle retourne l’arme à nouveau et tire sur le mur derrière lui dans un dernier soubresaut. « Bouge et la prochaine est pour toi. » Le cygne menace et crache sa colère. Prunelles qui tremblent devant sa silhouette. Cœur dévoré par l’amour et corps qui se tord de haine. Nina pourtant ne peut retenir son chant d’hiver. « Comment oses-tu ? » Les sanglots qui continuent, même si les larmes commencent par manquer. La fleur ne supporte plus de le regarder. Mais Nina décide de s’avancer, de jeter l’arme dans sa marche de reine insoumise. « Et tu pensais faire quoi là ? T’en aller ? » Elle le pousse encore une fois, avec une souffrance qu’il ne lui connaît pas. Avec cette rage qui la tuera. « Après avoir essayé de m’intimider et me demander de t’épouser ? » La peur au ventre de n’être qu’une simple poupée avec laquelle il s’est bien amusé. La peur immuable qu’on puisse à nouveau l’abandonner. Pourtant, quelque chose en elle lui dit de s’en aller. De prendre la fuite avant qu’il puisse la rattraper. Elle les entend, ceux qui lui parlaient de ce monstre tapis dans l’ombre. Il serait peut-être temps de le laisser à son obscurité, pour que tu puisses à nouveau briller.

Mais tu continues de le griffer et il y a tes lèvres qui, subitement sur lui viennent se poser. Lui arracher ses lippes de charogne pour n’avoir que celles de ton homme. Tu l’embrasses et tu le délaisses violemment de sa veste. « T’as des choses à te faire pardonner. » Des blessures sur ma peau que tu dois effacer. Les ordres sous-jacents que tu fais claquer avec ce regard qui vient tendrement l’envoûter. Les boutons de sa chemise que tu fais crier sur le parquet, tes mains qui se perdent sur son torse sculpté. « Montre-moi combien tu l’aimes... » T'as cette façon bien à toi de jouer avec ce désir qui le fait tressaillir. Tu la sens presque sur ta chevelure, cette couronne qu’il voudrait te confier. Ce rêve que tu pourrais porter au bout du doigt, être liée à lui pour l’éternité. Tu voudrais sentir l’or te brûler les ailes pour être à ses côtés. Pour lui t’as toujours été prête à tout, même à renoncer à ta liberté. « Ta fiancée. »
(c) calaveras.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






amour sanguinaire. Empty
Message Sujet: Re: amour sanguinaire.   amour sanguinaire. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
amour sanguinaire.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» prêtre sanguinaire.
» de l'amour, de l'amour partout
» Amour des feintes (ft. Amour)
» oh le bac, oh l'amour (18/06 - 30/06)
» when im gone ;amour

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #15 et #16 :: RPS
-
Sauter vers: