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 morts de vivre. (( côme ))

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Message Sujet: morts de vivre. (( côme ))   morts de vivre. (( côme )) Empty Ven 17 Jan - 12:16

les murs qui tremblent, énième séismes et tout menace de s’effondrer. ce foyer détestable autant que son âme ingrate. miral qui siffle à l’arrogance, la défiance tout en sachant qu’elle est déjà grande perdante d’ce jeu sanglant. les regards en désaccords, princesse s’accroche au peu de fierté qu’elle a encore en face de lui. ce père, à la carrure effroyable, détestable, ces yeux qui n’cessent de l’abimer, de la rabaisser sans même sourciller. miral elle hait ce pouvoir qu’il a sur elle, celui de la rendre misérable sans effort, quand elle, elle fait chaque jours semblant d’tenir le monde entre ses doigts gracieux aux yeux des autres. pas des siens, ceux là, ils sont trop durs à conquérir. cette peur qui fait trembler la commissure de ses lippes, miral elle aimerait s’arracher la gueule d’pas savoir comment l’affronter. de succomber une fois de plus sous les tornades de mots aiguisés, les verbes s’plantent tout droit dans la poitrine et, dans ces moments là, elle se surprend à préférer les coups.
mort cérébral.
dagues ancestrales.
l’encéphale qui s’bute à cette triste réalité, princesse figée dans une case qu’on lui a prématurément dédiée. le poing qui s’écrase et la table qui craque, sursaut maîtrisé, miral elle feint de garder une once de témérité quand ses membres sont tous tétanisés.
place au silence morbide, palace vide de vies. y’a que les souvenirs qui persistent encore, les minces bribes de passé qu’il n’a pas pu contaminer. la chambre qu’elle fout en ruine, à la recherche d’une guérison. tant pis si c’est pas longtemps, tant pis si ça dure jamais assez, c’mieux que rien. c’mieux qu’une princesse saccagée. y’a plus rien, à sec. la rage qui frappe à ses tempes comme un putain d’courant électrique. mais elle va te revoir, la pensée apaise un peu. miral et sa minable addiction, y’a que ça pour te retrouver, y’a que ce prétexte qui est bon à prendre. parce qu’elle assume pas. elle assumera sans douter jamais. elle mérite mieux qu’toi et ton monde claqué. princesse veut pas finir calciner au milieu de l’enfer que t’as emménagé. côme. t’es pourri jusqu’à l’os, rongé par des maux qui t’contrôle salement. t’es tout ce qu’elle doit éviter et pourtant, miral elle a envie toujours plus fort de te désirer.
point de rendez-vous.
point de non retour.
les pneus grincent dans la ruelle dont elle connaît chaque putain d’parcelles. mais cette fois t’es pas là et putain, t’as pas le droit. pas c’soir. les canines serrées, miral elle fonce. princesse passe et repasse inlassablement, parcourt les rues les plus hostiles du queens, celles où elle s’est souvent perdue pour mieux s’retrouver. coup de frein sec, ses billes s’agrippent à une carcasse appuyée contre un mur. silhouette qu’elle devinerait les yeux fermés, l’envie de gerber que tu te sois à ce point gravé dans ses prunelles. accroché à son esprit. brisée, dans une robe qui fait miroiter l’contraire, miral et ses faux semblants, miral c’est ce mensonge immaculé. que du fake, du pré mâché, du par coeur. - t’es pas là où tu dois être. l’ton est dédaigneux, princesse qui croit que tout lui est dû. même toi. même vous. même ton sale regard de merde qui pourrait facilement la faire clamser. - putain.. puis elle réalise la garce. ton visage éclaté, ta lèvre carminée, fissurée. t’es pas beau à voir, t’façon tu l’as jamais vraiment été. et miral elle peut pas s’empêcher d’aimer tes pots cassés. attirée par l’mauvais, gamine capricieuse qui sait pas s’contenter d’son confort prestigieux. trois doigts pour encercler ta mâchoire, admirer les dégâts puis relâcher les ossements dans un frottement de doigts. - t’as foutu quoi ? non, laisse tomber, j’m’en tape de savoir avec qui t’as fait le connard. elle veut pas en savoir plus princesse, elle peut pas te décrypter et prendre le risque que tu l’as hante encore plus férocement. reste cette énigme qu’elle veut pas élucider, qu’elle s’applique à ne pas s’y intéresser. - monte, ça va s’infecter si tu laisses comme ça et j’ai la flemme d’avoir à trouver quelqu’un d’autre. elle a pas envie d’trouver quelqu’un d’autre. portière côté passager ouverte avec nonchalance. y’a ton odeur qui frappe violemment, y’a les pensées salaces qui s’bousculent déjà. fais chier côme, t’as ce don pour la dévorer.
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Message Sujet: Re: morts de vivre. (( côme ))   morts de vivre. (( côme )) Empty Ven 17 Jan - 19:27

Côme, chambranle entre deux univers où il s’abîme afin que jamais ils ne s’effleurent ; la haine qui s’envenime, cicatrise par endroit sur les marques abandonnées sur son visage. C’est le prix de ses mensonges qu’il porte amèrement ce soir où même la lune a quitté le navire après avoir éclairé la violence qui déflagrait sur le marmot. L’insolence maintenant condamnée, la carcasse git adossée contre un mur, les sphères qui targuent les alentours avec lassitude, une clope au bout des lèvres. Il n’y a que les gouttes de pluie qui s’effondrent dans les égouts qui viennent percer la plénitude.
Les cris d’un moteur rutilant fragilisent subitement l’accalmie, devant lui les pneus grincent contre le macadam. Il n’émet aucun signe d’angoisse ou de surprise ; la mort dort sur son pallier depuis bien longtemps, et ce n’est pas elle qui vient le chercher à ce moment-là. C’est quelque chose de pire que la mort qui bouleverse sa solitude. Les talons de l’oisillon qui fracassent l’asphalte jusqu’à lui, exulte sa bile ; et lui, ni mouvement, ni parole, il la regarde dans les yeux, la meurtrière qui se consume entre ses lippes sans qu’il use de ses mains. Les siennes qui virevoltent autour de son visage, il grogne devant la garce qui le malmène, empoigne la douloureuse faisant cesser ses gesticulations « barre-toi j’suis pas d’humeur ». Qu’il cingle alors qu’elle a la curiosité qui déborde, s’éteint en un juron, les mirettes réprobatrices.
L’animal peste contre la tempête ; Miral n’appartient qu’à un seul de ses mondes, il voudrait la voir disparaître mais elle réclame un peu plus à chaque fois, un peu plus de lui, ou de ce qu’il a au fond de ses poches. La cigarette qu’il laisse choir contre le bitume « j’t’ai d’mandé d’te barrer, j’ai pas b’soin d’une infirmière » n’a pas besoin de ses grands soins qui ne pansent que son égo. Depuis le début, les choses sont ainsi, deux êtres qui se dévorent pour n’avoir rien à foutre ensemble. Cette portière qu’elle ouvre en espérant qu’il rapplique, le petit sachet de poudreuse qu’il balance sur le sol à ses pieds, les mains qu’il replonge dans ses poches « quoi c’pas c’que t’es v’nue chercher? quelqu’chose pour survivre à c’te cage trop dorée? ». Miral, tout ce qu’il exècre et à la fois tout ce qu’il désire le plus entre ces frontières; des azurs qui lui feraient tomber un genou, la tronche d’un séraphin tout droit sorti de la cuisse du créateur, le corps-joyaux pour lequel il a lâché quelques regards lubriques. Friandise gourmande d’une envie largement étouffée parce qu’elle n’appartient à rien d’autres qu’à l’illusion. Énième pion sur son échiquier qu’il sacrifierait pour sa rédemption.
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Message Sujet: Re: morts de vivre. (( côme ))   morts de vivre. (( côme )) Empty Ven 17 Jan - 22:44

choc des titans, deux univers contradictoires qui se combattent, à mains nues, à mains sales. deux mondes qui entrent en collisions, qui explosent, qui s’mélangent quand tout les renies. côme et miral. miral et côme. symphonie aux échos amers qui restent trop longtemps dans le crâne, facile à apprendre, difficile à oublier. princesse à la recherche d’un bout de souffle, d’un peu de vie et c’est vers la mort qu’elle tangue à chaque fois. vers tes tranchées morbides comme une habitude malsaine dont elle peine à s’débarrasser. elle revient à chaque fois et à chaque fois c’est la même, elle sait pas pour qui elle rapplique. pour toi ou la poudre. pour planer ou tomber plus bas. le mélange des deux est si exquis qu’elle a pas envie d’choisir. problème de bourge, princesse fait pas dans la demie mesure, quand elle désire, elle prend tout. et la succube veut pas d’une moitié de perdition. tu t’agites, tu pestes que tu veux pas d’elle, que t’es pas d’humeur, tu l’as repousse pour mieux la regarder. miral elle connaît tes mimiques par coeur à force. et sûrement qu’elle devrait t’écouter, s’épargner, tourner les talons et repartir se planquer dans sa tour d’ivoire. loin d’toi, des chiens galeux du queens pour qui elle a un vilain penchant. ses yeux ripent sur le sachet balancé, la honte que tu verses à ses pieds. tu vises dans le mile. pathétique toxicomane. la mâchoire qui s’gonfle, elle hésite miral. elle hésite entre te ramasser toi ou le ramasser lui. - j’veux pas être ton infirmière, t’es un cas foutu d’avance. le regard qui te dévisage, qui vise tes dysfonctionnements, ces démons qui t’enterrent à petit feu. le cœur serré, elle piétine le sachet d’poudre en revenant vers toi. elle piétine ce qui lui reste d’bonne conscience. - quoi ? t’es jaloux, tu préférerais que j’vienne qu’pour toi ? sourire sarcastique, l’ironie qui surplombe la voix cristalline. miral qui s’joue de tout, qui minimise les dégâts alors qu’elle est à deux doigts d’être le parfait dommage collatéral. face à face, le regard égaré dans l’tient. - fallait l’dire si c’était qu’ça, j’aurais pu m’arranger. elle joue la garce, à ce jeu dangereux. fait miroiter une assurance inexistante quand il s’agit d’toi. - monte. parce que j’partirais pas. s’approche encore un peu, franchit les limites de sécurité, prête à subir les répercussions d’un mauvais caprice.  côme, l’interdit qui chamboule, l’âme damnée aux multiples écorchures. miral qui s’plait à contempler tes plaies. t’es une putain de drogue dure côme, pire que la coke. de celles dont on fout l’nez dedans pour pouvoir la sentir partout à l’intérieur. de celles dont on échappe plus, qui rend accroc dès la première prise. drogue pure aux conséquences irréversibles. et parfois, quand la dose de toi est trop forte. miral elle a envie de détruire les règles, de déchirer les lois qui vous opposent. miral elle aimerait te posséder entièrement, éternellement.
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Message Sujet: Re: morts de vivre. (( côme ))   morts de vivre. (( côme )) Empty Lun 20 Jan - 21:28

Il fixe croqué par l’amertume, fixe le sable resplendissant s’écraser sous la plante de son pied. Poupée a décidé de se lacérer le coeur plutôt que la cervelle, et pour une fois il est déçu de ne pas la voir capituler devant cette lumière synthétique. Miral d’ordinaire si aisée à corrompre se montrait alors retord ; plus tard dans la soirée, elle lui réclamera sûrement cette dose abandonnée, à fleur de peau la misérable toxico. Côme pouffe sur les présomptions qu’elle émet sur son cas, un éclat narquois, sardonique gangréné par l’ironie des circonstances. Elle est ce capharnaüm incurable, petite royauté capricieuse qui rejette incessamment les coulées d’or pour celles des étoiles ; blanches, lumineuses, aveuglantes. L’animal peine à réprimer son dégoût.
« C’quoi ton problème Miral? Papa a oublié d’te faire la lecture? » les fauves se tiennent près l’un de l’autre, il y a l’effluve de sa peau qui se mélange à celui de son haleine. Il s’en délecte, affamé de n’importe quelle chair. Comme un détritus dans ses océans, il soutient la menace, les billes opiniâtres qui percutent chaque parcelle de son portrait. Un rictus ancré de mépris assiège sa face, subitement une main se hisse sur la gorge de la gamine, il approche ses lèvres de son oreille « t’as intérêt d’savoir c’que tu fais » qu’il murmure, féroce. La main qui retombe, les épaules qui s’entrechoquent pour le laisser s’insinuer dans l’habitacle. Sur le siège, il s’effondre les yeux rivés devant lui. Il a volontairement laissé le sachet sur le sol afin de voir la torture imprégner ses azurs, probablement la voir ramper sur la bitume dégueulasse pour chercher cette dose réconfortante, salvatrice. Elle était une des rares personnes qu’il s’amuserait à voir crouler au plus bas de son être, à le rendre moins humain.
L’engin démarre, énième crissement de la gomme contre le béton. Les pensées décharnées qui tiraillent, il se demande déjà pourquoi il a suivi l’ombre majestueuse au lieu de l’enterrer elle et ses cris désespérés. C’est pour que la poupée se meurt doucement, s’étiole à chaque minute où elle s’y frotte, contre lui. De cette figure délabrée, il voudrait qu’il ne lui reste que ses prunelles céruléennes qui se pavanent sous le ciel comme si elles l’avaient volé. Iris polychromes et nacrées qui lui rappellent, sempiternelle redondance qui annonce un nouveau lendemain. C’est dans les yeux de la garce que se loge toute la haine qu’il éprouve.
Côme a les dents qui grincent devant les pavillons qui se dressent sous ses orbes ; « bordel » il grommelle alors que le superficiel, partout, s’érige, irrite jusqu’à ses pores. Cette anarchie des réjouissances n’a rien à voir avec celle qui sommeille entre ses murs. « P’t’être qu’si on t’avait coupé les vivres, tu s’rais pas une foutue toxico » venin qu’il exulte d’une voix rauque, les yeux égarés dans le monticule de fric qu’il imagine séjourner en ces lieux. « P’t’être qu’tu s’rais pas dans mes pattes comme un putain d’clébard » il achève tandis que le moteur cesse.
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