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 comme des enfants (peyton)

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Message Sujet: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Lun 13 Jan - 14:37

- comme des enfants -

Elle n’a rien voulu entendre, Peyton. Pourtant il a essayé de lui expliquer, Julius, qu’il n’y a pas réellement de différence entre son appartement un peu trop coquet pour le trentenaire viril qu’il est - et surtout macho, peut-être, et sa résidence flottante et marginale.

Sa soeur vit dans un grand immeuble. Elle a une jolie vue sur la ville et ses gratte-ciels, dans un quartier du Queens cosmopolitain. Alors que Julius, est du peuple de l’eau. Son habitat est mouvant, tout comme son environnement, au gré des saisons. Il est bordé par les baies et estuaires maritimes. Et la beauté de la vue, n’a égale que la grandeur du marin, de l’aventurier. En commençant par l’Hudson river, et cette petite patinoire improvisée illuminée, à proximité.

Sa petite soeur, de son appartement douillet, a eu peur du froid et de la neige. Elle a cru l’hiver trop rude, pour le marin. Pourtant, il n’y fait jamais froid. Alice a tout ce qu’il faut. Elle a l’électricité et est chauffée convenablement. Agrémentée de toutes les commodités nécessaires pour la vie de tous les jours. Quant à la cabine qui lui sert d’appartement, elle est à son image. Une chambre et une salle de bain complète et bordélique, petite cuisinette modeste et un coin salon restreint, mais meublé correctement.

Et il y aurait été bien, ce soir. Il aurait regardé la nuit, par les hublots. La lune et les étoiles. Mais, à quelque part, il est encore mieux ici. Parce qu’elle est là. Peyton, sa petite soeur. Il grogne un peu, pour la forme. Mais, il est heureux d’être avec elle. Que ce soit elle, qu’il regarde. Alors, sourit bêtement, la taquine un peu. La traite même un peu trop comme une gamine, parfois.

« Non, donne moi ça... » qu’il ordonne, en lui prenant le couteau des mains. « Arrête, j’te dis. Tu vas t’couper... »
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Message Sujet: Re: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Lun 13 Jan - 16:56


et on se prend la main comme des enfants, le bonheur aux lèvres, un peu naïvement. -- @julius cooper

C’est une soirée bien différente des autres, qu’elle s’apprête à passer, Peyton. Bien différente, parce que ce soit, elle héberge son grand frère. Quelque chose qu’elle n’aurait pas imaginé pouvoir faire, quelques mois plus tôt, quelques années plus tôt. Parce que malgré l’amour unissant un frère et une sœur, leur relation s’est distendue, ces dernières années. Parce que les drames de la vie ne les ont pas épargnés. Parce que leur famille a été brisée, beaucoup trop de fois, beaucoup trop fort. Et chacun d’entre eux a dû suivre son propre chemin. Toi la première, Peyton. Tu as su suivre tes rêves, ton cœur, t’entraînant au bout du monde pour découvrir les plus beaux trésors de la vie. Mais durant ces quelques années de voyage, de liberté, elle s’est éloignée de sa famille pour pouvoir se trouver elle-même. Pour pouvoir découvrir la femme qu’elle est, loin de la dure réalité, loin d’une famille brisée. Seulement elle est de retour, aujourd’hui. Isabella est là aussi. Julius l’est également. Ils sont tout ce qu’il reste de la famille Cooper. Et s’il y a bien une seule jolie chose, apportée par la maladie, Peyton, c’est cette envie de créer à nouveau des liens avec eux. Ta famille. Ton pilier. Rien au monde ne compte plus qu’Isabella et Julius, aux yeux de la brune. Rien au monde ne passera jamais avant eux. Et c’est certainement pour cette raison que, malgré son esprit indépendant, l’artiste tient à ce que son frère vienne passer une peu de temps chez elle. S’imaginant immédiatement que les conditions de vie dans un bateau ne sont pas des plus agréables. T’as pourtant eu l’occasion de dormir n’importe où, Peyton, lorsque t’étais en voyage. Sans confort, sans crainte. Mais lorsqu’il s’agit de ton frère, de ton grand frère, tout est différent. Et c’est naturellement qu’elle s’attèle en cuisine, préparant un repas pour tous les deux ce soir. Mais elle ne peut que rire, en voyant que son frère la traite toujours comme une gamine. - Julius ! Je sais quand même me servir d’un couteau ! Elle n’a pourtant pas d’autre choix que de le lui céder, laissant son frère prendre le relai. - Peut-être même plus que toi, d’ailleurs ! T’es incroyablement débrouillarde, Peyton. T’as toujours été débrouillarde, depuis ton plus jeune âge, mais bien plus encore au cours de ta vie de nomade.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Mer 15 Jan - 10:45

- comme des enfants -

Il a beau faire l’indépendant, s’être fait désiré puis supplier, presque. Mais, il est bien content d’être là, Julius, avec sa petite soeur. Et s’il n’a certes pas besoin d’être hébergé, qu’il est bien installé sur son navire, il a besoin de cette nouvelle proximité. Il le nie, ne le sait peut-être même pas encore, mais depuis le retour de Peyton, il se plait à tenter d’être plus présent. Tenter, c’est déjà ça. C’est un début. Il trouve agréable que le chemin d’Isa, Peyton et le sien, se croisent à nouveau. Tous les trois, au même moment. Pour une durée indéterminée, parce qu’ils sont comme ça, les cadets Cooper.

Et bien que ce soit nouveau, c’est plutôt naturel. Jules qui la voit encore comme une enfant, Peyton qui rigole. Juste avant d’en faire qu’à sa tête et prouver qu’il a tort. « Peut-être même plus que toi, d’ailleurs ! » Il marmonne, petit son à peine perceptible. Un instant avant de réaliser ce qu’elle affirme, le temps de terminer la coupe des herbes fraiches. Mais, oh ! « Quoi ? T’abuse, j’suis un vrai chef ! » Dit en toute modestie, bien sur, malgré ce ton faussement vexé. Le tout sachant qu’il s’agit surtout d’hyperbole. Julius sait se débrouiller en cuisine, et dans cuisiner dans des endroits restreints. Mais, il a peut-être parlé trop vite, puisque le chef amateur ne regarde plus ce qu’il fait. Le couteau lui échappe des mains, il se coupe, alors que les doigts de sa petite soeur sont toujours intacts. Il grogne. Recule, un peu. Et pose maladroitement son autre main sur le rond bien trop chaud. « Argh ! » qu’il se plains. Julius se tourne finalement vers Peyton. « Ça va, ça va. M’regarde pas comme ça. C’est juste que ta cuisine est trop grande. J’ai pas l’habitude... » Ça peut être que ça. Et un tout petit peu de maladresse.
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Message Sujet: Re: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Ven 17 Jan - 14:24


et on se prend la main comme des enfants, le bonheur aux lèvres, un peu naïvement. -- @julius cooper

Elle se souvient encore, de cette relation qu’ils partageaient, lorsqu’ils étaient plus jeunes. De toutes ces fois où Julius lui racontait les histoires les plus farfelues pour la faire rire. De tous ces moments passés à chercher l’aventure, à partir, se laissant guider par leurs pas. Elle se souvient encore de cette proximité, un grand frère et sa petite sœur. Parce qu’il a toujours été ce model masculin, à tes yeux, Peyton. Il a toujours été cette présence, remplaçant à moitié celle de leur père. Parce qu’il était là, Julius. Il était là, simplement. Et s’il ne s’est pas occupé de toi comme Isabella a pu le faire, il s’est montré toujours présent à tes côtés, t’offrant les plus beaux moments de vie. Toujours. Toujours. Jusqu’à ce que Jim perde la vie. Jusqu’à ce que leur frère ne perde la vie, brisant par la même occasion la famille toute entière. C’est à la suite de ce drame, que chacun d’eux s’en est allé, pour vivre sa propre vie. Pour espérer, ne serait-ce qu’à moitié, se remettre de ce drame. Se remettre de cette tragédie. Mais aujourd’hui, elle ressent ce besoin de le retrouver, comme elle a retrouvé Isabella. Et sa présence ici n’est qu’une bénédiction à ses yeux. Alors elle l’observe, la brune, le regarde amusée, tenter de faire la cuisine. Tenter, seulement, parce qu’il s’agit davantage d’un désastre que de quoi que ce soit d’autre. - Mais bien sûr, monsieur le chef ! Qu’elle s’exclame en riant, toujours un peu plus, profitant de cet instant à deux. Instant beaucoup trop rare. Et c’est presque magique. Comme une illusion. Presque magique, parce que rien ne change. Malgré le temps qui passe, malgré l’absence, rien ne change. Tu l’aimes toujours autant, ton frère. - Et si tu me laissais faire ? Ce serait peut-être plus sûr. Je ne suis pas une grande cuisinière, mais toi… Elle se plait à le taquiner, comme avant. Comme elle a toujours su si bien le faire. Et c’est propre à leur relation. Propre à eux. - Je suis contente que tu sois là. Le ton est plus doux. Plus calme. Confession solennelle, jetée à la volée, profondément sincère. Parce que la vie vous a appris que tout peut s’arrêter, à tout instant. Qu’il n’est jamais trop tôt pour dire aux êtres aimés combien est-ce qu’on les aime.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Lun 20 Jan - 21:53

- comme des enfants -

Une famille déchirée, qui se reconstruit. Fratrie dans laquelle Isabella tient cette place, presque ingrate. Ce rôle difficile, qui se rapproche de celui d’un parent et les responsabilités qui lui incombent. Pilier, un roc. Elle est aimée, elle est respectée. Et défiée. Parce qu’il est comme ça, le marin. Rebelle, téméraire, obstiné. Et il prend souvent plaisir à défier son autorité, autant qu’il peut la considérer. Simplement pour la provoquer, parfois. Relation bien différente que celle que le trentenaire entretien avec Peyton.

Sa petite rose.

Peyton qui a la douceur des pétales d’une fleur, et la bienveillance d’Isa, leur ainée. Et ce même besoin d’aventure et d’indépendance, que Julius. Et c’est grâce à elles deux, qu’ils restent aussi soudés, les uns aux autres. Grace à elles, que la fratrie a survécue au départ prématuré de Jim. Et aux fresques de Jules. Elle sont fortes, elles s’entêtent. Elles réussissent à préserver le lien qui les unies tous, malgré cette mauvaise habitude qu’a leur frère, de nager à contre courant. Même s’il aime infiniment ses soeurs, qu’il a aimé Jim tout aussi fort, et l’aime toujours autant. Un amour indescriptible, inconditionnel. Éternel.

Peyton qui a traîné Jules, parfois, à travers le globe. Alors, qu’il la rejoint sur un coup de tête, puis un autre, pour combler ce vide qu’elle laissait chaque fois qu’elle quittait la ville. Pourtant, cette fois, elle a essuyé un refus, en l’invitant chez elle. Mais, maintenant qu’il y est, il ne regrette pas d’y avoir cédé. Il est ravi d’avoir sa petite soeur que pour lui, Jules. Même si elle se moque bien de lui, et de ses maladresses. Il grogne, plonge ses blessures sous l’eau fraiche du robinet. « Mais bien sûr, monsieur le chef ! » Son rire est bien trop contagieux. Si contagieux, que l’apprenti cuisinier fini par en rigoler aussi.

« Quoi, mais, moi ? » Il feint la surprise, cache son amusement derrière cet air offusqué. Et secoue la tête. « À ta place, j’aurais tellement honte ! Tu te moque d’un grand blessé, tu le laisse se vider de son sang... » De faux reproches, alors qu’il abandonne son poste, laissant Peyton continuer. « J’vais avoir besoin de points de suture. Une cinquantaine, minimum. À moins qu’ils ne puissent pas sauver mon doigt... » Une pause. Brève, juste ce qu’il faut pour marquer les esprits, rendre le tout plus ridicule encore. « Tu crois qu’ils devront me couper la main ? » qu’il termine, essayant de garder cet air, son sérieux. Julius retient ce petit rire, alors qu’on lui a joué un mauvais tour. Il n’a pas su démontrer à sa bohème de petite soeur ce talent bien caché, et discutable. Et bien que ce soit sans grande importance, c’est probablement ce qui l’embête, le plus, considérant les inquiétudes de Peyton, quant à son logis, et la possibilité d’y vivre convenablement, et normalement.

« Je suis contente que tu sois là. » Un large sourire apparaît sur son visage. Les paroles de sa soeur lui font oublier à quel point son doigt élance. Et même, qu’il n’est pas chez lui, qu’elle a réussi à le convaincre d’abandonne son bateau momentanément. Il en oublie qu’elle a gagné, qu’il n’a pas su lui dire non, une fois de plus. « Moi aussi... » qu’il lâche, entre ses dents. Malgré tout, parce qu’il est orgueilleux, indépendant. « Mais, ça va pas m’empêcher de retourner chez moi, tu sais ? » Le plaisir d’avoir le dernier mot, peut-être.
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Message Sujet: Re: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Mer 29 Jan - 8:58


et on se prend la main comme des enfants, le bonheur aux lèvres, un peu naïvement. -- @julius cooper

Il lui arrive de se dire qu’ils ont déjà traversé le prie, qu’il ne peut plus jamais rien arriver de si douloureux, si dramatique, aux Cooper. Et puis elle pense à elle, à cette maladie qui s’est développée au fil des années. Elle pense à ce qu’elle ressent, depuis qu’elle sait, depuis qu’elle sent son cœur faiblir et peu à peu se relâcher. Et son esprit s’échappe jusqu’à Isabella. Isabella, cette réaction lorsque la nouvelle lui a été annoncée. Cette réaction beaucoup trop douloureuse. C’était tout ce que tu souhaitais éviter, Peyton. T’as pu lire le désarroi dans son regard, la peine incommensurable, le trou béant à la place du cœur. Et tu sais qu’elle a pensé à lui, Jim, inévitablement. Parce que ta maladie, elle n’est pas anodine. Elle est grave, handicapante, mortelle. C’était justement pour ces raisons, qu’elle ne souhaitait pas en informer son frère et sa sœur, Peyton. Justement parce qu’elle ne pouvait pas accepter de voir leurs cœurs se briser. Parce qu’elle ne pouvait pas accepter d’être à jamais traitée comme une infirme. Et Julius, il est encore préservé, encore dans l’ignorance, parce que sa présence est bien moins fréquente que celle d’Isabella. Parce que t’as peur qu’il fasse une connerie, aussi, Peyton. Tout ce qu’elle souhaite, c’est profiter de ces petits moments avec lui. Douceur, complicité, amour, tant qu’elle le peut encore. Tout ce qu’elle souhaite, c’est simplement le retrouver, lui, qui lui a tant manqué. Au fond, il fallait que tu partes pour réaliser ce que tu avais juste sous tes yeux. Ta famille. Rien de plus important que ton sang. Et les rires s’envolent, réchauffent l’atmosphère de la pièce, de l’appartement tout entier, lorsqu’ils se retrouvent comme avant. Comme lorsqu’ils étaient plus jeunes. - Ne t’en fais pas, s’ils te coupent la main je te soutiendrais. Elle se plait à le taquiner, toujours plus. Et tout est toujours si naturel, entre eux. Comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Comme si la vie n’avait pas eu d’influence sur leur relation. Elle s’est pourtant retrouvée suspendue, de longues années, mais aujourd’hui ils sont tous les deux. Tous les trois. Et tu sais que tu ne pourrais plus les quitter, Peyton. Malgré cette folle envie de voyager, le goût du défi coulant dans tes veines, tu le sais. Alors lorsqu’il lui affirme qu’il finira par rentrer chez lui, retrouver son bateau, elle lui offre une moue plus qu’adorable. - Oui, oui, je sais. Tu y retourneras… Un jour… Qu’elle lâche en suspens, indiquant sur le ton de l’humour qu’elle n’est pas prête à le laisser partir. C’est ton grand frère, Peyton, et tu veux qu’il soit bien. Tu veux juste qu’il soit bien. T’as beau être indépendante, cet appartement est bien assez grand pour deux. Il est d’ailleurs conçu pour cela, puisqu’elle y habitait initialement avec Isabella. - Tu vois bien qu'on ne se marche pas dessus ici. Il ne dérange pas. Il ne dérangera jamais.

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Message Sujet: Re: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Mer 12 Fév - 2:51

- comme des enfants -

La vie n’a pas été rose pour eux. Elle ne les a pas épargnés, parsemant sur son chemin de petites et de grandes complications. Ils ont dû apprendre à se débrouiller, à garder la tête haute, à se serrer les coudes, avant même de savoir marcher.

La mort leur a pris leur mère, trop tôt. Et insatisfaite, elle est revenue pour Jim. Elle a fait fuir leur père, d’une certaine façon, laissant un poids énorme, sur les épaules d’Isabella. Lui retirant tout ce qu’il restait chez elle, de l’enfant douce et innocente. Elle est repartie avec une partie de chacun d’entre eux, laissant un trou béant dans leurs poitrines. Une plaie encore fraîche. Et si c’est ensembles qu’ils ont surmontés chaque épreuve. Ils ont traité la lésion, le traumatisme. Ensemble, mais chacun à sa manière.

C’est aussi ensemble qu’ils devraient apprivoiser puis vaincre celles à venir. Seulement, Julius ne sait rien. Il ignore le mal que leur père à fait, à son ainée. Il ignore celui qui ronge le palpitant volage de sa cadette. Elles ont voulu bien faire. Elles ont choisi de le protéger. L’une comme l’autre, en parfaite communion. Une alliance secrète qui ne peut pourtant, pas durer. Une association injuste qui aura des répercussions encore insoupçonnées, sur la fratrie. Des victimes de la maladie, et de ses dommages collatéraux.

Mais, pour l’instant, tout va bien.
Ils se voilent la face.
Et Jules ne le sait même pas.


Il est là, au beau milieu de sa cuisine. Il tente de prendre soin d’elle, alors qu’elle refuse de se laisser faire. Elle refuse de rester une enfant, sa petite soeur sans âge. Et elle continue de grandir. En beauté, et en bonté. Comme leur mère. Et leur soeur, qui l’a remplacé. Elle est une femme indépendante. Et si forte, qu’il est loin d’imaginer ce qui se trame. Hyperboles. Des éclats de rires. Celui cristallin de sa princesse, qu’il voit toujours comme une gamine, alors qu’il fait l’enfant. Et qu’elle plaisante, avec lui. « J’en attendais pas moins, d’ta part. » Un sourire complice, puis il reprend. « Ça m’irait, un crochet, à la place de cette main ? » qu’il demande, en levant la main maladroite dans les airs. « Ça plairait aux femmes, tu crois ? Il parait que vous aimez bien les cicatrices et tout ça. »

À son rappel, Peyton lui sort cette moue. Celle qui fait fondre son grand frère, et à laquelle il ne peut rien refuser. Il lèves les yeux au ciel, au sourire au coin des lèvres. Jusqu’à ce qu’elle en ajoute. Le brun arque le sourcil, puis relève la tête. « Un jour ? » C’est déjà un jour de trop, ça. Bien qu’il prend plaisir à partager son temps, et son toit, accessoirement. Ce n’est pourtant pas nécessaire. « Peyton! On avait dit ce soir, seulement... » C’est ce qu’il avait dit, lui. C’est pour une nuit, qu’il avait cédé. Et il compte bien retourner chez lui, dès le lendemain. À moins qu’elle ait encore raison de lui. Vingt ans plus tard, le marin n’arrive toujours pas à lui dire non. Elle arrive encore à le mener par le bout du nez, lorsqu’elle le veut. « Tu vois bien qu'on ne se marche pas dessus ici. » Il hausse les épaules. « On se marcherait pas sur les pieds, chez moi, non plus ! » qu’il rouspète.

Il farfouille un peu, trouve finalement les assiettes et ustensiles adéquates. Dépose le tout sur la table, pendant que sa soeur termine la cuisson. « J’te comprend pas... Y en a qui paierait cher, tu sais, pour passer une nuit sur mon navire... et toi, tu préfère me kidnapper, plutôt que d’en profiter ! » Pauvre petite victime, qu’il est. Sa petite soeur lui prépare le repas, lui témoigne à sa manière son amour. Il dissimule de son mieux, un sourire. Puis, il s’installe à la table. Une bouteille de vin dans les mains, il rempli une première coupe et s’arrête, avant d’en faire de même avec la seconde. « Isa t’laisse boire un peu de vin ? T’as la permission ? » qu’il demande, moqueur, alors qu’il est en fait, pire que leur ainé.
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Message Sujet: Re: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Jeu 27 Fév - 8:23


et on se prend la main comme des enfants, le bonheur aux lèvres, un peu naïvement. -- @julius cooper

Se retrouver orphelins, si jeunes, a engendré cet instinct protecteur qu’ils ont, tous, les uns envers les autres. Chacun d’une manière qui lui est propre, chacun par la seule force de l’amour. Ils ne restent qu’eux, pour prendre soin les uns des autres. Ils ne restent qu’eux, et rien ne compte plus au monde pour Peyton que ce semblant de lien fraternel qui demeure entre les trois Cooper. Et t’as la volonté de ne plus être l’enfant, aujourd’hui, Peyton. Parce que tu ne l’es plus. Parce que tu es devenue une femme, une vraie. Mais également parce que tu sais ce que tu dois à Isabella, à Julius, qui se sont toujours mis en quatre pour que tu ne manque de rien. Pour que tu sois en sécurité. Et c’est peut-être ton tour, aujourd’hui, d’en faire autant pour eux. Raison qui motive son silence, qui la pousse à ne rien dire au sujet de sa maladie, pour ne pas qu’ils mettent encore une fois leurs vies respectives entre parenthèses pour elle. Parce qu’elle est totalement capable de se gérer toute seule, comme la femme forte qu’elle est devenue. Ils méritent mieux qu’autant de souffrance, encore. Elle se contente de profiter avec lui, de vivre l’instant présent, d’oublier que sa présence s’est faite trop rare ces dernières années, lorsqu’elle n’était plus à New-York. La culpabilité d’être partie qui persiste, rien qu’un peu, dans son esprit. Secouant la tête négativement, elle reprend immédiatement la parole, toujours en riant. - Laisse tomber le crochet ! Elle n’est pas inquiète quant au talent de séducteur de son frère, mais même si une partie d’elle aime le taquiner, elle ne voudrait pas le voir blessé. Et c’est aussi un peu pour cette raison qu’il est là, ce soir. Parce qu’elle s’inquiétait pour lui. Parce qu’elle s’inquiétait de le savoir dans des conditions moindres. Tu t’inquiètes peut-être pour rien, mais il en ferait autant pour toi, Peyton. T’as même pas de doutes là-dessus. Tu sais que si tu l’appelles, peu importe où, peu importe quand, il viendra. - Oui, oui, je sais bien. Mais c’est normal que je m’inquiète pour mon grand frère, non ? Qu’elle souffle, arborant cette moue boudeuse qui le fait tant craquer. - C’est jusque qu’on est en plein hiver, et toi tu vis dans un bateau… Il y a quand même plus rassurant… Comble de l’ironie, lorsque l’on sait qu’elle est la première inconsciente de la famille. Qu’elle a eu l’occasion de dormir n’importe où, et même à la belle étoile, lorsqu’elle faisait encore son petit tour du monde. - Cet été, je viendrais m’incruster. S’installant à table, aux côtés de son frère, elle l’aide à installer le tout avant de lui tirer la langue de la manière la plus enfantine qui soit en rétorquant. - Quand vous serez tous les deux vieux et pas moi, je ne donnerais pas mon autorisation pour que vous puissiez en boire ! Puisqu’il veut jouer sur son jeune âge, elle pousse la plaisanterie jusqu’au bout. Dures joies d’être la cadette, mais au fond, elle en a surtout beaucoup profité.  

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Message Sujet: Re: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Jeu 12 Mar - 12:54

- comme des enfants -

« Comme tu veux » qu’il lance, simplement. Le coeur léger. Heureux d’être là, malgré tout, contrairement à ce qu’il prétend. Ravi d’avoir sa petite soeur rien que pour lui, ce soir. Et bien loin de se douter de ce qui les attends, de ce qui ronge sa petite princesse. Cette maudite maladie qui affaibli son grand coeur de bohème, et dont il fera inévitablement connaissance. En attendant, Julius lève les yeux au ciel. Les roules même, l’insolent. Mais, rapidement, il oublie qu’elle l’a forcé à abandonner Alice, et les chats. Il oublie qu’elle et Isa, ne cessent de critiquer, bien qu’implicitement, son choix d’habitacle, bien trop occupées à le craindre, pour l’apprécier. Il oublie tout. Et s’agenouillerait presque, alors qu’elle lui sert cette moue irrésistible. Celle à laquelle il n’a jamais su refuser quoi que ce soit. Le trentenaire marmonne, entre ses dents un petit « Ouais, ouais. » Parce qu’il n’y a rien à ajouter. Ses soeurs gagnent à tout coup. Elles ont toujours su le prendre par les sentiments. Même Isa, qui représentait pourtant une forme d’autorité, à l’égare de ses cadets, fini toujours par obtenir ce qu’elle veut de Jules. Ou presque.

Il soupire bruyamment. C’est qu’il ne les comprend pas. Peyton, surtout. Le marin aurait cru qu’elle, sa bohème de petite soeur saurait le comprendre. Le plaisir d’être chez soi, où que l’on aille. D’avoir une halte mobile, un pied à terre, dans le monde entier. « Qu’est-ce que vous avez tous à bouder l’hiver ? » Le froid hivernal semble terroriser ses soeurs, qui se refusent à imaginer qu’il puisse avoir un habitacle convenable, même en cette période de l’année. « T’as déjà entendu parlé du Titanic ? La bateau, pas le film ! » qu’il la taquine. « La construction s’est terminé en 1912, on est en 2020, et déjà, à cette époque, y avait l’électricité et l’chauffage, tu sais ? Alice, est comme le Titanic... sauf pour la fin tragique. » Une main dans ses boucles, et des étoiles pleins les yeux. Il parle pratiquement de son bateau, comme un parent parlerait de son enfant. « Elle t’plairait. Elle est moins luxueuse que son ancêtre, mais, elle reste très confortable même en plein hiver. C’est une fille moderne, mon Alice. Elle a l’électricité, un système de chauffage très efficace et elle m’donne accès à de l’eau potable. Bon, y a encore du boulot à faire, au moins au niveau des cabines. J’vais devoir faire quelques rénos, au printemps. Mais, mes appartements sont très biens. C’est plutôt grand et chaleureux. Assez épuré. Y a même pas mal de plaid à carreaux, qui traine ici et là, si ça peut t’rassurer. » Un haussement d’épaule, avant d’ajouter : « J’t’assure qu’y a pas d’raison de s’inquiéter pour elle, ni pour moi. » Il dépose les ustensiles sur la table de la cuisine et des serviettes en papier pour eux deux. « À ta place, j’m’inquièterais plutôt pour Orphée et Eurydice. Ils sont bien du genre à tout engouffrer et à n’pas s’en laisser pour plus tard. Faudrait peut-être que j’rappelle à mon voisin de passer, d’ailleurs ? Au moins pour changer l’eau, et vérifier qu’ils aient encore d’la nourriture... » Jules a la tête ailleurs. Il réfléchi, angoisse pour ses deux chats. Ceux qu’il dit ne pas lui appartenir. Après tout, il a bien une réputation à tenir, l’marin solitaire. Il est pas le genre de gars à adopter deux chants errants, orphelins comme l’ont été très tôt, ses soeurs, son frère et lui. « Juste au cas, tu veux bien me rappeler de téléphoner au vieux capitaine pour qu’il pense à rendre visite à mes colocs, stp ? Tu s’rais gentille... » Le capitaine, son voisin. Ses colocs, ses chats.

« Quand vous serez tous les deux vieux et pas moi, je ne donnerais pas mon autorisation pour que vous puissiez en boire ! » qu’elle le prévient, tout juste après lui avoir tirer la langue, à l’image de ma gamine qu’elle reste toujours, à ses yeux. Julius secoue la tête, réfrénant du mieux qu’il peut, son amusement. Ce large sourire qu’il dissimule, et qui apparait chaque fois qu’il est en présence de sa petite soeur, ou qu’il la mentionne, à une tierce personne. Chaque fois qu’il entend son prénom, et que ses lèvres s’étirent de fierté. Chaque fois que le grand frère l’aime, et pense à elle. « Dis pas n’importe quoi. Tu sais bien qu’à ce moment, y en restera plus. J’aurais tout bu... » Avec l’aide d’Isabella, bien plus portée que lui, à boire du vin. Elle connait son langage, sait en apprécier le goût, la texture et ces autres détails que son cadet ne remarque pas. Elle sait en reconnaître la vinification et sa qualité, alors que le marin sait à peine différencier le vin rouge du rosé.
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Message Sujet: Re: comme des enfants (peyton)    comme des enfants (peyton)  Empty Lun 23 Mar - 20:52


et on se prend la main comme des enfants, le bonheur aux lèvres, un peu naïvement. -- @julius cooper

C’est une logique complètement controversée, complètement farfelue. Elle, l’esprit libre. Elle, la nomade, la voyageuse, qui s’inquiète de savoir son frère seul sur son bateau, en plein hiver. Elle ne s’inquièterait même pas pour elle-même, si elle était à sa place. Elle ne s’inquièterait pas pour elle-même, mais lorsqu’il s’agit de sa famille, tout est différent. Et tu comprends mieux, pourquoi Isabella s’inquiète tant pour toi, Peyton. Tu comprends mieux, parce qu’elle ressent certainement la même chose qu’elle à ce moment précis, pour Julius. C’est ce qu’ils ressentent les uns pour les autres, les liens du sang qui sont toujours présents. Qui ne s’effaceront jamais. Et elle aime, pourtant, entendre les récits de son frère. De quelle façon merveilleuse il s’étend, lorsqu’il évoque son bateau. Elle se reconnait en lui, elle se reconnait elle-même, lorsqu’elle raconte son tour du monde, les beaux paysages, les aventures toujours plus folles. Elle se reconnait en lui, ils ont cette même passion, cette même fougue. Tu tiens de Julius, Peyton. Sur ce point, tu n’as pas d’hésitations. Tu aimes ta grande sœur plus que tout au monde, mais vos caractères sont diamétralement opposés. - Et bien… Tu as l’air de vivre une belle et grande histoire d’amour avec Alice. Qu’elle lâche, en riant, de la façon la plus attendrie qui soit. En réalité, sur ce point aussi, ils se ressemblent tous les deux. Sur ce point aussi, ils se ressemblent, âmes solitaires incapables de se donner à l’amour. - Loin de moi l’envie de t’éloigner de ta bien aimée, tu sais. Je voulais juste être sûre que tu sois bien. Mais… Elle marque une pause, reprenant rapidement. - Dans ce cas, c’est peut-être à moi de venir m’incruster. Le regard malicieux, comme si elle ne voulait pas le lâcher, plus le lâcher, maintenant qu’elle l’a retrouvé. Maintenant qu’ils sont de nouveaux tous les deux, tous les trois, comme la véritable famille qu’ils ont toujours été. - Et ne t’en fais pas, je rappellerais de penser à tes chats. Je sais bien qu’au fond, tu es un grand sentimental. La brune le taquine, sait comment le faire hurler, mais elle sait qu’elle n’a pas complètement tort à ce sujet. Que Julius, peut-être de par le passé qu’ils partagent, a bien plus de cœur qu’un grand nombre d’hommes de son âge. Et c’est certainement l’une des choses qu’elle aime le plus, chez lui. Certainement ce qu’elle préfère, parce qu’elle sait que son grand frère sera toujours présent pour elle. Toujours présent pour elle, et pour s’émerveiller de ses bêtises. - Il ne restera peut-être plus de vin c’est vrai, mais on sera toujours là tous les trois. Et une fois de plus, tu parles sur le ton de la plaisanterie, parce que tu ne sais faire que cela, Peyton. Mais une fois de plus, tu sais aussi que tous ces mots son sincères, que ton cœur est bien plus fragile alors à leur égard depuis qu’il est plus fragile tout court.

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