all is soft inside // balthazar&meg

all is soft inside

Did you know that we're all turning softer inside? we can save what is pure if the hearts can collide. all that i've ever known is the universe is wild. is the universe is wild

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one day we'll be gone. we only get one life. we'll be the things we've done and what we've left behind. the strength to carry on, in the back of my mind. it always looks like you, looks like you. you make me want to be better, taking me back to the line. we'll always be stronger together, take on the world when you're mine. i never believed in heroes, how darkness could turn into ligh. i know they say never say neverj, but I'll never, ever. i won't stop fighting, but not fighting with you. i'll be fighting for you like I'm born again, born again. and i'll keep believing 'til my heart stops beating, 'cause you got me feeling like i'm born again, born again

elle s'approche, et c'est comme si tous les murs qui le constituaient se mettaient à tomber, un à un. pas vraiment inquiétant, juste qu'il n'y trouve plus d'intérêt. parce que ça sert à quelque chose, d'être droit, vigilant, dur avec soi-même, mais que ça ne fait pas de sens sur l'instant. incapable de s'expliquer sa fragilité actuelle, lui qui le met sur le dos d'une jumelle avec laquelle il s'est toujours autorisé le même genre de sensibilité, parce que ce serait trop dur de s'expliquer qu'il est en train de doucement succomber. balthazar qui dira jusque dans son dernier souffle qu'il est seul mais qu'il est libre, qu'il l'a trop difficilement obtenu, sauvagement mérité. que trop s'entourer c'est s'étouffer, que jamais il n'y succomberait.

sauf que là, c'est fait, c'est net et c'est entier. c'est comme si on lui coupait la respiration, mais agréablement, pour changer. alors il a les yeux qui se ferment, le temps d'accepter le mouvement de son interlocutrice, de toutes ses forces l'apprécier. s'autoriser pour une fois que c'est le moment qui importe, que les conséquences n'auront qu'à arriver. je ne sais pas où je serais, sans toi. sans aucun doute ici, pas comme si d'autres avis étaient permis, la maladie qui continue de s'insinuer en lui, mais certainement avec moins d'envie de vie. probablement allongé, moins à même de combattre une énième bactérie avec un antibiotique trois fois tenté. les pieds nus qui ne touchent même pas par terre, quand il pose sa tête sur la sienne, qu'il s'accorde cette faiblesse, un court moment qui se profile en une douce et sereine éternité. elle aurait raison de m'en vouloir, pourtant. je ne lui ai rien dit du tout. elle était en retard dans ses devoirs, alors je n'ai pas osé. peut-être que c'était compliqué aussi, dans leur relation, de voir l'un des deux vivre et l'autre décliner, pour des jumeaux nés d'un même souffle, la même année.

(c) oxymort//kaotika

i miss the way you make me feel, it's real, we watched the sunset over the castle on the hill. -- @balthazar sparks-hope

Il a le don, cette magie, de révéler en elle ce qu’il y de plus vulnérable, ce qu’elle n’aurait jamais été capable de montrer, avant. Parce qu’elle a été élevée dans l’idée même de ne jamais se montrer faible, de ne jamais craquer, de ne jamais se laisser atteindre. Et même en pensant à sa mère, elle ne pleurait pas. Même lors des absences de son père, elle ne pleurait pas. Elle ne pleurait pas, jamais, jusqu’à cet accident. Jusqu’à ce qu’elle se retrouve définitivement privée d’une partie d’elle. Privée de lui. Et ton esprit a succombé, à cet instant, Meg. T’es devenue une autre, plus fragile, plus faible. T’es devenue cette battante oubliée, en proie à chaque moment de vulnérabilité. Et dans la peine, elle l’a trouvé, lui. Elle l’a trouvé, Balthazar, alors qu’elle ne pensait plus jamais pouvoir se connecter à qui que ce soit. Plus jamais pouvoir se lier à qui que ce soit. Il est pourtant passé entre les mailles du filet, s’est imposé dans sa vie de la manière la plus douce qui soit. Et aujourd’hui, elle est là, folle d’inquiétude pour lui. Aujourd’hui, elle est là, à se demander comment elle pourrait continuer à vivre, si lui aussi disparaissait. Il est essentiel à ta vie, essentiel à ton cœur, bien plus que tu ne le voulais, Meg. Mais aujourd’hui, t’es complètement incapable de t’en détacher. A ses paroles, elle esquisse un faible sourire, touchée mais triste à la fois, parce qu’elle sait pertinemment qu’elle n’est pas capable de l’aider. Qu’elle n’est capable de rien de bon pour lui. Jamais. - T’es adorable… Mais je ne fais rien… Rien qui mérite de tels compliments, rien qui ne puisse l’aider à aller mieux, à s’évader de cette chambre d’hôpital. Rien d’autre que l’entourer de ses bras, lorsqu’il pose sa tête contre la sienne. Et à cet instant, elle se sent bien. Réellement bien. Comme ailleurs, plongée dans un monde de douceur. - C’est pour la protéger que tu ne dis rien, uniquement pour la protéger. Je pense qu’elle peut le comprendre. Toi aussi, c’est ce que tu essaies de faire, avec ceux que tu aimes. Pour, ceux que tu aimes. Parce qu’aimer signifie parfois prendre des décisions difficiles, douloureuses.

(c) calaveras.

all is soft inside

Did you know that we're all turning softer inside? we can save what is pure if the hearts can collide. all that i've ever known is the universe is wild. is the universe is wild

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sally take my hand, we'll travel south cross land. put out the fire and don't look past my shoulder. the exodus is here. the happy ones are near. let's get together, before we get much older. teenage wasteland, it's only teenage wasteland. oh yeah, teenage wasteland, they're all wasted!

on lui a toujours raconté que quand deux amis s'aimaient suffisamment, alors les silences n'avaient rien d'embarrassant. jusque une minute d'introspection personnelle, garder pour soi ses doutes et ses méchantes pensées, ne pas négliger sa propre vulnérabilité. ils vont certainement me garder plus longtemps que la fois précédente, tu sais. les antibiotiques font de moins en moins effet, je tousse beaucoup plus, et mon diabète est en train de me manger toute ma volonté. c'est dit simplement, doucement, du bout des lèvres, et pourtant c'est vrai. ma soeur le sait, khion le sait, tout le monde le sait. dès qu'elles sauront que je suis là, elles agiront comme si ça n'arrivait pas, ou alors elles seront tristes, et dans tous les cas je ne veux pas être confronté à ça. parce que c'est trop douloureux de mourir quand les autres tiennent à soi. parce qu'il a tout fait pour qu'il manque aux personnes, et qu'il s'en veut maintenant. trop de contacts physiques, trop de gentillesse, même entre meg et lui.

toi aussi tu le sais. qu'il insiste sans savoir où ça le conduirait. des fois je me demande si je ne suis pas égoïste, à faire comme si rien ne se passait, parce que ça ne leur fait de toute façon pas de bien. pas de façon de bien s'y prendre dans la maladie, trop peu de contact avec la cadette pour la mettre au courant de ce qu'il en serait, et la jumelle qui avait promis de mourir avec quand elle était plus jeune, et contre qui il faudrait bien lutter pour qu'elle survive à ce qu'il y aurait de pire qui pourrait lui arriver. y a rien, dans toutes mes façons de me comporter, qui serait sain. que je leur en parle ou pas, ça ne va pas. j'ai l'impression que c'est moi tout entier qui soit malsain. les mots qui ont finalement été délivrés, après avoir été précisément pesés. pas de moyen de savoir tant qu'il n'aurait pas son avis, parce qu'elle connaissait la mort, parce qu'elle l'avait vécue, que elle, elle saurait.

(c) oxymort//kaotika

i miss the way you make me feel, it's real, we watched the sunset over the castle on the hill. -- @balthazar sparks-hope

Les mots qui arrachent le cœur, qui saccagent son être. Les mots qu’elle ne supporte pas, qu’elle voudrait bannir, qu’elle ne voudrait jamais entendre. Parce que s’il venait à disparaître, lui aussi, elle n’aurait plus qu’à se foutre en l’air, définitivement. Elle n’aurait plus qu’à ouvrir cette fenêtre et sauter, sans regarder en arrière, sans même penser à toutes les personnes aimées, à tout l’amour qu’elle pourrait recevoir, aussi. Elle ne le mérite pas, cet amour. Et comme elle ne le mérite pas, elle le refuse. Elle le refuse tout simplement parce qu’elle blesse, systématiquement. Parce qu’elle détruit, comme une putain de boule de démolition. Mais sans Balthazar, t’as la sensation de suffoquer, Meg. Parce qu’il est ta douceur. Il est ta paix dans ce monde atroce. Il t’enlève la peine comme une paumade sur tes blessures. Sans lui, tu ne veux plus. Sans lui, tu ne veux plus rien. - Bien. Je viendrais te voir tous les jours, Balt. Qu’elle lâche, retenant tant bien que mal ses larmes. Qu’elle lâche, serrant le poing pour éviter d’exploser. Elle souffre parce qu’il souffre. Elle souffre parce qu’elle l’aime, lui. Elle l’aime, quand son cœur ne devrait plus être autorisé à battre. - T’as rien de malsain. T’as rien fait pour mériter ça. T’es juste… obligé de le subir… Et tu ne dois pas être seul pour affronter ça… Son front qui vient se poser contre le sien, simplement pour oublier, l’espace d’un instant. Simplement pour effacer le désespoir qu’à cet instant précis, elle ressent. - Promets-moi de ne pas rester seul… S’il te plait… Même si je ne suis plus là… C’est tout ce qu’elle lui demande, tout ce qu’elle veut, une promesse. Une seule promesse. Et tu laisses entendre, un peu, que tu ne seras peut-être pas toujours là, toi non plus, Meg. Tu laisses entendre que tu pourrais disparaître, parce qu’au fond, tu le sais, ce serait mieux pour lui. Pour sa santé. Pour sa vie future. De ne pas toujours t’avoir, comme une ombre, comme un fantôme errant dans sa vie.

(c) calaveras.

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