all is soft inside // balthazar&meg

all is soft inside

Did you know that we're all turning softer inside? we can save what is pure if the hearts can collide. all that i've ever known is the universe is wild. is the universe is wild

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premier grand souffle expiré pour mesurer la capacité de la journée, pas fameuse, du genre à oublier le plus vite possible et à ne surtout pas communiquer. adama qui allait finir par savoir où il avait encore terminé, mais qui pourrait prendre son temps avant de s'inquiéter - il ne dirait rien, par honte de ne pas avoir su plus se protéger. la quinte de toux qui ne tarde pas à arriver, les yeux mouillés de fatigue et le syndrome grippal qu'il ne sait bientôt plus gérer, l'abattement marqué dans le regard lorsqu'il le dirige contre la caméra, faux sourire aux airs de grimace quand le masque à oxygène se pose contre son nez. la conversation groupée de malades en tous genres habitués de toujours se retrouver plus ou moins aux mêmes moments, certaines personnes dont il attend un peu plus de nouvelles, sans rien dire, sans plus que ça l'indiquer.

les réponses qui se suivent et qui facilement le distraient, les soins qui s'accumulent mais lui qui y paye moins attention une fois que le téléphone portable est correctement chargé, à échanger entre rires et larmes sur la situation, déçu de savoir qu'il n'y aurait personne d'autre, pour une fois. beaucoup de promesses de passer, mais seulement une à laquelle il croit. meg n'a jamais menti et ce ne serait pas de son genre de l'abandonner sottement, pas à son stade de la maladie. du genre à ne pas vouloir communiquer avec les autres, mais à tenter un pas tout de même dans sa direction, et balthazar qui ne peut que s'en ravir, d'un autre côté.

et pas de surprise quand la porte s'ouvre sur elle quelques heures plus tard, alors que la plupart des traitements sont terminés. j'ai pas encore osé dire à ma sœur qu'on m'avait à nouveau mis ici dit simplement, parce que ce serait trop dur d'imaginer, encore une fois, que ce sont des parents qu'il ne fait que rejeter qui vont payer - et que ce sera à elle de faire le lien, éternellement. normalement je sortirai dans la semaine, donc ça va, qu'il rassure doucement, la voix trop rauque malgré tout, et la toux qui menace grassement. comment tu vas?

(c) oxymort

i miss the way you make me feel, it's real, we watched the sunset over the castle on the hill. -- @balthazar sparks-hope

Un message. Un message comme un coup de poignard. Comme un crève-cœur. La tendresse s’est pourtant installée en elle, lorsque le prénom Balthazar s’est affiché sur son écran. La tendresse qu’elle ressent toujours, chaque fois qu’elle pense à lui. Parce qu’il était là, au pire moment de sa vie, Balt. Il était là, lorsqu’elle a été admise à l’hôpital, après la perte de son amour. Son seul et unique amour. Après l’accident. L’accident dont elle est responsable, elle en est certaine. La mort, tu la portes depuis ta naissance, Meg. Elle te suit depuis toujours et vient attraper dans sa course toutes les personnes que tu aimes. Balt, il était là lorsqu’elle était au plus mal. Lorsque la dépression s’est installée dans son corps, dans son cœur, pour grandir toujours un peu plus. Et avec sa douceur, il a su apaiser ses maux, rien qu’un peu. Il a su canaliser cette rage en elle, cette douleur si intense qu’elle pensait mourir. Qu’elle pensait pouvoir s’éteindre à tout instant.

Il a pris soin d’elle, à sa façon, alors qu’il était pourtant très malade. Alors qu’il est pourtant, très malade. Il l’est. Le sera toujours. Et t’as le cœur déchiré à cette idée, Meg. Le cœur déchiré par la peur. La peur pour lui. Et s’il y a bien une personne, une seule, que tu ne devrais pas approcher avec ta malédiction, c’est lui. Parce que s’en approcher serait risquer sa vie, risquer de mettre Balt en danger. Et le perdre, tu ne le supporterais jamais. Elle ne doit pas s’approcher de lui. Rester à distance. Ne pas lui faire de mal. Elle ne doit pas. Mais elle est pourtant là, en route vers l’hôpital, parce qu’il lui a écrit plus tôt dans la journée. Il lui a écrit pour lui dire qu’il s’y trouvait. Et elle ne peut pas résister, son cœur la guide jusqu’à lui. Son cœur l’entraîne vers lui, même si elle est certainement en train de faire une grosse connerie.

Le cœur lourd, elle dévale les couloirs de l’hôpital. Elle se précipite jusqu’à sa chambre. Jusqu’à lui. T’as besoin de le sentir, Meg. De le sentir contre toi, comme avant. T’as besoin de sentir sa présence. Même si tu n’es rien de bon pour lui. Si seulement… Si seulement il avait pu te connaître avant… Et sans attendre, elle ouvre la porte. Le trouvant, lui, plus faible que jamais. - Balt… Qu’elle souffle. Presque sans voix. Presque muette. - On s’en fout de moi… Elle s’approche, s’installe à côté de lui, attrapant les mains de Balthazar dans les siennes. Leurs doigts qui s’entrelacent et elle se sent accrochée à quelque chose, quelqu’un, pour la première fois depuis longtemps, Meg. - Comment tu te sens ? Ses yeux verts se plongent dans les siens, qu’il sorte cette semaine ne signifie pas qu’il va bien.

(c) calaveras.

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prochaine quinte de toux qui le prend subitement, larmes aux yeux devant la puissance de celle qu'il a provoqué en respirant seulement, l'oxygène apporté qui ne fait pas grand chose par tel temps de crise, dont il n'arrive pas à savourer les vrais effets - et encore une fois le souvenir de toutes ces fois où il a pu respirer correctement sans s'en rendre compte et le prendre pour acquis. difficile de faire avec et sincèrement l'envie de s'épancher une bonne fois pour toutes sur tous les problèmes qu'il aura eu à gérer, craquer pour ne pas le faire une fois de plus devant la jumelle solaire qu'il aimerait tant protéger, mais même pas la force de se laisser aller.

les doigts qui lui font tant de bien maintenant qu'elle est là, souffle expié bien plus important que les autres, balthazar enfin rassuré. lui qui dodeline doucement de la tête, accepte l'acte gracile tendrement, les cheveux qui tombent contre les lunettes à oxygène, et les yeux qui se ferment enfin, le temps d'un instant. la pause fait du bien, et il avait oublié de se la permettre, encore une fois. moi ça va toujours, tu sais, qu'il insiste doucement, sachant très bien combien qu'il ment. pas besoin d'utiliser des nombres pour prouver que ça n'irait pas physiquement, alors qu'elle n'y changerait rien. au moins elle était là, émotionnellement. tu faisais quoi, dehors, avant? toujours intéressé par ce qu'il pouvait bien se passer, alors que l'hôpital resterait une bulle qui le maintiendrait en dehors de la réalité.

(c) oxymort

terminé avant 18h30 trop un bgggggg

i miss the way you make me feel, it's real, we watched the sunset over the castle on the hill. -- @balthazar sparks-hope

Le cœur qui se déchire en mille morceaux, chaque fois qu’elle l’entend tousser avec une telle violence. Le cœur qu’elle pensait déjà mort, qui fait encore plus mal, lorsqu’elle sent la respiration saccadée de Balthazar. Elle aimerait pouvoir s’en détacher, le laisser pour le protéger. Ce qu’elle devrait faire avec tous, s’isoler, stopper le poison qui coule dans ses veines, allant jusqu’à se propager dans celles des personnes qu’elle aime. Mais Balthazar, il est dans coin à part, au creux de ton cœur. Balthazar, il s’est immiscé avant même que tu n’aies le temps de le voir. Et il n’en sort pas, jamais. Même lorsque tu tentes de te tenir à l’écart de lui, t’es inévitablement raccrochée. Toujours. Ses mains restent agrippées aux siennes, ses doigts emmêlés aux siens, alors qu’elle le regarde, avec cette moue qui lui est propre. Clairvoyance dans le regard. Elle sait qu’il ment. Elle le connait. Et il n’y a qu’a le regarder pour comprendre. - Est-ce que je peux faire quelque chose… ? Qu’elle lâche, avec pour seule envie pouvoir être dans ses bras. Mais t’as bien trop peur, Meg. Bien trop peur que tes démons ne viennent l’envahir. Bien trop peur qu’ils viennent le cueillir. Pas lui. Pas maintenant. Surtout pas lui. Elle a l’envie de faire plus. L’envie de pouvoir l’aider, d’une façon ou d’une autre. L’envie de pouvoir le protéger, comme lui, il a su le faire lorsqu’elle était au plus mal. - Je dansais, c’est tout. Petit sourire aux lèvres. Etoile dansante, qui peine désormais à croire en son rêve. La danse, dernier petit bout de ficelle qui la raccroche à la vie. Qui l’empêche de sombrer entièrement. Pourtant, même en dansant, t’as plus cette flamme, Meg. T’as plus cette fougue qui enflammait autrefois le parquet, cette envie qui te faisait vibrer.

(c) calaveras.

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alors qu'il est convaincu qu'il pourrait déranger, elle qui serre plus fort encore, prête à subir tous les coups de sa toux. son étreinte qui parait trop brusque subitement et elle qui ne dit mot, consent. qui a déjà vu pire et vécu l'enfer, qui ne s'étonnera plus de quelques mots scientifiques de plus, qui endurera la réalité telle qu'elle est, bête et méchante, brute et exigeante. et ça fait tellement de bien, de s'imaginer bercé, les yeux fermés, quand sa soeur pourrait être là, mais qu'il ne la prévient pas. je devrais lui dire qu'il insiste dans le vent, pour s'en convaincre, tenter de retrouver son courage bien caché. elle était en cours, et j'arrivais vraiment plus à gérer, alors j'ai pris mes affaires et je suis venu ici. elle est sûrement encore en train de travailler à l'heure qu'il est. les jumeaux en âmes siamoises mais dont il est toujours le poids sans pour autant l'accepter, la patte qui traîne pendant que l'autre la rattrape, robuste et forte, et il n'y peut rien.

on ne danse jamais seulement. il sourit en réponse, toujours aussi passionné d'un sport qu'il n'a jamais su approcher ; les parents qui n'auraient pas voulu le féminiser d'avantage à l'époque où ses poumons le pouvaient, et depuis ses poumons qui l'ont rattrapé. jamais vu de danseur de plus de vingt ans avec une maladie comme la sienne, sondes et cathéters au dessus de l'estomac et près du cœur contre les justaucorps ajustés de façon millimétrées. jamais su le rapport que meg entretenait avec la passion qu'elle affichait - l'impression d'une distance qui s'était mise entre les deux et qu'il ne saurait qualifier, ni expliquer.

nouveau soupir, cette fois plus intense et réussi, les mains qui se détachent de celles de l'amie pour se poser sur le lit, histoire de se concentrer. déco qu'il annonce simplement, l'air sûr de lui. c'est la période de noël et j'ai toujours ma boîte de décorations, donc on peut faire quelques choses ici. pas un sapin entier, mais j'ai des guirlandes lumineuses, et au dessus du lit ça peut faire joli. il a l'air convaincu balthazar, les grands regards de parents magnats financiers tout puissants, sans jamais vouloir le réaliser - il ne s'est jamais demandé pourquoi on l'avait toujours tout simplement écouté. il s'est simplement souvent interrogé sur pourquoi meg l'avait toujours suivi, et quels avantages elle pourrait bien en tirer. pas là pour l'argent des sparks ni la renommée des hope, juste douce naturellement, gratuitement. l'échange de conseils médicaux qui ne vaut rien finalement, et il le sait pertinemment.

la main qui se rapproche de ses cheveux le temps d'un instant, replace quelques mèches mal arrangées depuis la course qu'elle a du entamer, il y a sûrement moyen de mettre de la musique si ce n'est pas fort non plus, sans doute. l'ambiance qui est différente chez les adultes, mais l'ancien enfant roi malade qui n'a toujours pas abattu toutes ses cartes pour se convaincre personnellement d'une meilleure santé. si jamais ça te donne envie de danser, il sourit. lui ne suivra pas, trop rigide dans ses mouvements, moins gracieux naturellement, bardé de capteurs et de fils pour l'aider à respirer, mais déjà volontaire pour éventuellement juste regarder.

(c) oxymort//kaotika

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Elle sait ce que c’est, Meg. La peur de ne pas être bonne, de ne pas être bien, pour les personnes qu’elle aime. La peur d’être cet ange de la mort, la peur de faire mal, la peur d’être un poids, en quelque sorte. Elle sait ce que c’est, parce qu’elle porte malchance, partout où elle passe. Parce qu’elle entraîne le chaos, partout où elle passe. Alors tu ne peux que comprendre ce qu’il ressent, vis-à-vis de sa sœur, Balthazar. Tu ne peux que comprenne qu’il souhaite la tenir à l’écart de son malheur. De sa maladie. Un acte de bonté, une manière de la protéger. C’est ce que tu fais, toi aussi, en restant à l’écart de ceux que tu aimes pour les protéger de toi. - Oui, tu devrais le lui dire. Un conseil qu’elle serait incapable de suivre elle-même. Incapable de demander de l’aide. Prétendre toujours que tout va bien. Qu’elle n’a aucune faille. Parce qu’elle ne sait faire que cela, Meg. Montrer ses faiblesses n’est pas dans ses habitudes, pire encore, elle n’a jamais eu le droit de le faire. Parce que ton père, il t’a toujours répété que pleurer était pour les faibles, Meg. Il lui arrache un sourire Balt, le premier, lorsqu’il affirme que danser n’est pas une chose simple. Au fond, il a raison. Il faut cette passion, pour danser. Cette flamme qui brûle et consume l’être tout entier. Ce qui l’anime, elle. Ce qui l’animait, elle, autrefois. Leurs mains se détachent, se décroisent et elle sourit de nouveau, en entendant sa requête. De la décoration, c’est vraiment ce qu’il souhaite. Et après tout, quoi de mieux pour illuminer cette pièce. - Ok, c’est une mission pour moi. Qu’elle lâche, un brin malicieuse. La vérité, c’est qu’elle est capable de tout pour lui donner le sourire. Parce que c’est ce qu’il a tenté de faire, à de nombreuses reprises, lorsque c’était elle, qui allait mal. Lorsqu’elle était clouée dans un lit d’hôpital, refusant de se lever, refusant de manger, refusant de vivre, tout simplement.
Tu rejetais la vie, Meg. Tu la rejettes toujours un peu. Mais Balthazar, lui, t’arriveras jamais à le rejeter.
Sa main dans ses cheveux la ramène à la réalité, sa main la ramène à la douceur qu’elle ne connait plus depuis des mois, maintenant. Il n’y a que souffrance, que brutalité, dans sa vie. Rien de bon. Rien de lumineux. Rien pour lui donner envie de guérir. Elle laisse pourtant échapper un rire, lorsqu’il lui propose de mettre de la musique ici pour qu’elle puisse continuer à danser. Étrange, Meg, t’as tellement l’habitude de danser. Tu danses dans la rue depuis toujours. Et pourtant, face à Balthazar, tu te sens bien plus timide. - Je m’occupe déjà de ta décoration. Je prend les guirlandes, et toi tu me guides ? Elle se lève, toujours en le regardant, toujours en souriant. Et puis elle attrape la boite pour en sortir les guirlandes. T’as parfaitement conscience qu’il ne guérira pas grâce à quelques guirlandes, Meg, mais c’est ton rôle à toi, de le lui faire oublier. De le faire rêver.

(c) calaveras.

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les lèvres qui se font mordre facilement alors qu'il sort finalement son téléphone, un message manqué de sa soeur inquiète, et pas de véritable preuves d'une bonne santé pour la rassurer. balthazar qui pianote sur son téléphone quelques mots rassurants, tente de faire croire à une petite histoire sans conséquences là où les médecins lui auraient forcément donné moins d'espoir - c'est qu'ils n'ont jamais su la ménager, elle et toutes ses pensées, jamais pensé à de quelque façon la rassurer. toujours des nombres et leurs significations plates et méchantes, des ordonnances de deux pages et des pronostics qu'il n'aurait jamais voulu qu'elle entende, histoire de se préserver. adama qui avait été rendue adulte bien avant l'heure entre la reprise des possessions familiales et sa fragile santé, et qui aurait mérité un peu de repos, peut-être, au moins une journée. c'est fait qu'il dit simplement, une fois que le message est envoyé.

elle se rue sur les guirlandes et ça lui arrache un vrai sourire, de la voir si dynamique tout d'un coup. pas qu'elle se soit vraiment laissé abattre physiquement, mais au moins dans ses intentions les preuves d'un attachement là où elle n'aurait pu rechercher que du néant. balthazar pas au fait de tout ce qui faisait part de son passé, juste au courant de la sentence à venir et contre laquelle elle ne pourrait pas résister - et il estime que c'est déjà bien assez. y en a deux, donc on peut en mettre une sur le mur, si on arrive à bouger tout ce qui pourrait barrer le chemin à nos décorations, genre du matériel pour rester en vie un peu inutile et vraiment pas charmant. et l'autre, contre mon lit, juste au dessus. déjà un mouvement pour se lever et la tête qui lui tourne presque aussitôt, qui lui rappelle qu'il n'a vraiment pas assez mangé. il va me falloir une seconde pour me lever.

puis enfin le sentiment qui lui passe, lui qui peut relever ses mains de ses genoux, souffler une dernière fois avant de se relever. la lunette à oxygène qu'il prend soin de démêler pour lui laisser le plus d'espace possible, et pas trop de choix pour les autres capteurs qu'il ne saurait avoir l'audace de simplement tout retirer. balthazar qui se penche pour en saisir une puis tendre l'autre à son amie, une boîte de punaises qui ferait l'affaire pour les deux tant qu'elles soient assez nombreuses. elles s'illuminent qu'en blanc, mais sûrement que ce sera suffisant. en quelques secondes le voilà déjà en équilibre au dessus de son lit, calant ses pieds sur ses oreillers, pour avoir une meilleure vue d'ensemble de l'installation qu'il se prépare à réaliser.

(c) oxymort//kaotika

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Rassurée de voir que Balthazar écrit finalement à sa sœur. Rassurée de savoir qu’il ne sera pas seul, lorsqu’elle partira. Parce qu’elle partira, Meg. Elle partira, elle n’a pas d’autre choix. Et comme d’habitude, elle se tiendra à l’écart. Elle essaiera de ne pas le faire. Se tenir à distance pour ne pas polluer sa vie déjà bien assez difficile. Pour ne pas apporter à son ami plus de malheur, plus de souffrance qu’il n’en a déjà. Et peut-être qu’elle reviendra, finalement. Comme à chaque fois. Peut-être qu’elle reviendra, parce qu’elle réalisera qu’il est plus indispensable qu’elle ne le voudrait. Comme à chaque fois. Et comme à chaque fois, la dureté de ton âme viendra renverser ceux que tu aimes, Meg. Et comme à chaque fois, tu t’insinueras tel un poison coulant dans leurs veines. Mais pour l’heure, le poison tente de se transformer en remède. Sautant sur les guirlandes pour redonner le sourire à son soleil. Prête à retourner l’intégralité de cette chambre s’il le faut. Un rire pépite s’éclipse de ses lèvres, lorsque Balthazar ironise la situation. Il parvient toujours à le faire, si bien. Bien mieux qu’elle, c’est certain. - Comment ça, « si » ? Tu ne me connais pas si tu doutes de ma capacité à y arriver ! Qu’elle répond, malicieusement. Se souvenant de la Meg capable de tout. De la battante. La force de la nature. Se souvenant de celle qui n’avait pas peur de se battre, au sens propre comme au figuré, gamine de la rue ayant appris à vivre seule. Ayant appris à se démener pour obtenir ce qu’elle veut. Parce que t’as compris bien trop vite que la vie ne te ferait pas de cadeau, Meg. Plus facile pour elle que pour lui, l’homme qui peine à se lever. Et elle lui tend la main, instinctivement. Présence rassurante qu’elle s’efforce d’être pour lui. - T’as besoin d’aide… ? Parce qu’elle se dit qu’elle peut bien faire ça pour lui. Qu’affronter la vie à deux, c’est plus facile. Même si elle, elle a le sentiment de ne plus exister. Le sentiment de n’être qu’une carcasse vide. Vide de toute forme de bonheur. De toute forme d’amour. Attrapant les punaises, elle commence à s’approcher du mûr, plaçant la guirlande sur ce dernier en demandant. - Comme ça ? Attendant l’aval de celui qui a plus de recule, perché sur son lit. De celui qui habite cette chambre, pour peu de temps, elle l’espère.

(c) calaveras.

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c'est une façon de s'approprier un espace qui ne semble pas laisser de place à la joie, d'y apporter une touche personnelle pour survivre et se dire que contre la maladie ils ont gagné ; elle n'aura pas su prendre le meilleur d'eux-mêmes, tous ont toujours trouvé des raisons de se battre et d'avancer. si la chambre doit être occupée elle le sera d'une présence positive, de celles qui gueulent encore contre le vent qu'on ne les emportera pas, qui se battront, et qu'on encouragera - il le voit dans le regard de meg, qu'elle restera, qu'elle en a quelque chose à faire et qu'il pourra lui faire confiance aussi longtemps qu'il le faudra.

balthazar qui accepte son aide après une courte hésitation, moins de pudeur sur des capacités perdues entre deux personnes malades que devant n'importe quel valide, lui qui ne va pas faire semblant de feindre ce qu'il ne peut pas, alors qu'il se relève avec son aide pour le moment. qui se hausse sur la pointe des pieds, à peine en équilibre, quelques secondes plus tard, comme si tout problème de motricité avait été oublié - c'est qu'il n'a plus le temps ni l'envie d'être malade, maintenant qu'il est si bien entouré. qu'il a la vie qui l'attend, juste au pied de sa porte, et qui ne demande qu'à rentrer.

tente un peu plus sur la droite, qu'il avance, attentif aux mouvements de sa sœur d'armes, avant de pencher la tête, inspecter un peu plus l'emplacement. comme ça c'est parfait, qu'il annonce, souriant. il me restera mes anciens dessins quand ma soeur me les apportera, ça je ne les ai pas pris avec moi. avant de regarder en bas, lèvres pincées ; si elle ne m'en veut pas trop, après.

(c) oxymort//kaotika

mes excuses pour mon retard, mon chargeur est mort et j'ai beaucoup de mal à le remplacer :(

i miss the way you make me feel, it's real, we watched the sunset over the castle on the hill. -- @balthazar sparks-hope

Elle était blessée, comme lui, lorsqu’ils se sont rencontrés. Elle était abîmée, elle l’est toujours, l’écorchée. La seule différence entre elle et lui, c’est qu’elle, elle est blessée mentalement. Lui, il est malade physiquement. Il le sera toujours, et cette simple pensée lui brise le cœur. Il mérite mieux. Bien mieux. Il mérite le monde, il mérite de vivre une vie ensoleillée, emplie d’étoiles, de petites lumières venant l’illuminer. Parce qu’il a su t’illuminer, toi, lorsque tu étais au plus mal. Il a su t’apporter une petite étincelle quand plus rien n’avait d’importance dans ton cœur. Tu ne pourras jamais assez le remercier pour cela, Meg. Tu ne pourras jamais assez le remercier, peu importe ce que tu tentes de faire pour lui aujourd’hui. Elle garde la tête haute, pourtant, pour lui. Pour lui offrir le meilleur d’elle-même. Si le meilleur existe toujours. S’il reste quelque chose à sauver, à l’intérieur de son cœur meurtri. S’il reste encore quelque chose de bon, à l’intérieur de cette carcasse complètement vide. Et elle s’exécute, décorant cette chambre comme il le lui demande, de la façon exacte dont il le demande. Une fois terminée, elle lui offre un beau sourire en répondant. - Je suis d’accord, c’est parfait. Qu’elle lâche, s’approchant un peu plus de lui à nouveau. C’est peut-être égoïste, mais t’as besoin de le sentir, Meg. Besoin de sentir qu’il est là, près de toi. Besoin de sentir qu’il est là, bien en vie, lui. - Hey, Balt… Elle comprendra, ok ? Ne t’en fais pas. Vraiment pas. Pas l’envie de le voir inquiet. Pas l’envie de le voir ruiner sa santé, un peu plus qu’elle ne l’est déjà. La danseuse souhaite lui changer les idées, du mieux qu’elle le peut, lui faire oublier, du mieux qu’elle le peut. - Jusqu’à quelle heure est-ce que j’ai le droit de rester avec toi ? Petite voix qui en dit long, parce que tu ne t’imagines pas partir sans lui, Meg. Parce que tu ne veux pas te séparer de lui.

(c) calaveras.