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 humains ± hera

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Message Sujet: humains ± hera   humains ± hera Empty Mar 17 Déc - 16:41

humains
hera&peter


« Tout peut s'arrêter, les deux barres parallèles sont des carrés dans la réalité. Toujours pas niqué car toujours paniqué, vie, mort, mensonge et vérité. Une infinité de fins ou une fin à une infinité, déguisé en être humain pour un semblant d'humanité. Charnelles sont les générosités pour hypnotiser les gens pendant qu'mendiants immigrés. S'mettent à copiner des clans. S'mettent à cotiser des camps où sont entassés des gens. J'crois qu'le plus intelligent s'rait d'avouer qu'on est con, serait d'avouer qu'on est blanc, noir ou quel que soit le ton. Voir ce que nous laisse le temps, croire en nous mais sans le "en",


Car qui sommes nous vraiment quand on l'est pas vraiment?.
»

T'es pas du genre à ré-ouvrir des enquêtes, t'as plutôt horreur d'passer derrière l'taf mal fait du reste des équipes. Pourtant Powell t'as pas laissé l'choix sur ce coup là lorsqu'il est venu t'abattre un dossier aussi épais qu'ta queue sur ton bureau. Regard effaré qu'tu lui lance, artus s'étant fait la mal tu t'retrouves tout seul. "Un topo chef?" Qu'tu demandes en saisissant la liasse de papiers du bout d'tes paluches encrées. Tu râles, feuillettes les pages les unes après les autres. Y'a les photos d'un corps, une jeune femme blonde pas bien vieille. L'cadavre jonche au bord d'une route, t'observes d'un peu plus prêt les blessures notifiées. Contusions, ecchymoses, plaie pénétrante au milieu du front laissant présager une mise à mort par armes à feu. Tu t'demandes directement c'que peut bien avoir fait la gazelle pour mériter un tel coup du sort plutôt violent. Tu détailles le rapport du légiste, rien d'bien fou comme si son estomac était propre. Net. Des traces post-mortem on été décelées au niveau du coup et de l'artère carotide ainsi qu'aux niveau des poignets laissant supposer que la victime ait été attachée plusieurs heures et qu'elle se soit débattue contre ses liens. Plastique, tu présumes vu la brûlure précise et profonde. Une corde aurait d'autant plus abîmé la zone en l'élargissant plutôt que de venir sectionner la chaire et l'endommager de la sorte. Un travail méticuleux mais à la fois précipité. Pourquoi la balancer sur le bas côté? Tu connais toi même bien la zone pour y balancer quelques cadavres à l'occasion. Pourquoi l'avoir laissée là, aux yeux de tous?

Le patron retourne dans son bureau. Un stylo entre les dents, tu t'agaces et joue avec ce dernier nerveusement. Plus tu parcours le dossier plus tu trouves des choses bien étranges. Une jeune mariée portée disparue, retrouvée des semaines et des semaines après dans la campagne new-yorkaise en bordure de ville comme si elle n'était rien d'autre qu'un bout de viande livrée aux charognards. Plusieurs éléments ne manquent pas de te tomber dans l’œil. Des trucs étranges comme le mari d'la victime, un certain McGrath. Pour sûr qu't'as déjà entendu c'nom là quelque part. T'as un frisson qui t'parcoures alors qu'tu penses directement à Ava. Cette putain d'abrutie sous couvertures taillant la bavette avec ces connards à l'accent désagréable. Foutus irlandais. Tu choppes les infos nécessaires, à savoir la famille d'la victime. Une dénommée Hera Moran. Un coup d'fil à l’hôtel portant son prénom, relativement narcissique mais t'aurais pas fait mieux Luci', et tu l'as fait déplacer jusqu'au poste. T'envoies même une bagnole, si ça c'est pas être professionnel. T'prépares gentiment à t'recevoir la soeur d'la défunte et t'as pas encore idée du merdier dans l'quel ton boss veut qu'tu foutes le nez. Mais s'il faut les débusquer jusqu'aux derniers ces putains d'Irlandais se sera ta joie que d'te mettre en chasse. C'est Sinéad qui s'rait fière qu'tu veuilles protéger la fliquette, cependant foutre ton grain d'sel partout dans des histoires des plus folles ça elle manquerait pas d'te coller une baffe pour t'remettre les idées en places. Mais t'as b'soin d'en savoir plus. T'as b'soin d'connaître le fin mot d'cette histoire maintenant qu'on t'as malencontreusement placé l'bébé dans tes mains d'bâtard tatoué. C'pas ta faute.

C'est une blonde à la beauté glaciale qui finit par débarquer accompagnée de deux de tes petites mains. Non pas qu'ils ont l'air traumatisés tes rookies mais tu peux sentir un malaise. Faut dire qu'elle en jette la blondasse dans ses fringues hors de prix et ses escarpins. La coiffure impeccable, les ongles parfaits. Il t'faut pas plus d'un coup d'oeil pour pouvoir sentir un côté presque lupin. Animal blessé dans sa chaire. "Mrs. Moran? Lieutenant Mcpherson, toutes mes condoléances." Que tu lui adresses en tendant ta paluche encrée en sa direction. Salutations cordiales avant que tu ne lui demandes de te suivre jusqu'à un bureau plus intime. Vous vous asseyez, tu lui proposes un café qu'tu ne manques pas d'aller lui chercher et tu commences. Assis à califourchon sur ta chaise retournée, t'prends tes aises comme à ton habitude. T'es pas franchement troublé par l'aura pesante de l'australienne bien au contraire. Tu poses quelques questions d'usage. Si sa soeur semblait différente, distante, effrayée par qui que ce soit. Si elle avait eu des problèmes avec quelqu'un. Très vite t'as l'impression d'tourner en rond. Qu'on t'laisse mijoter dans une merdasse pas possible. Evidemment, tu peux pas t'permettre de garder la femme d'affaire bien longtemps. Tu finis par la libérer de ton emprise après quelques heures n'ayant suffit qu'à éveiller ta frustration. Putain d'bordel toi qui râlais il y a peu qu'le queens soit un endroit où il fait bon vivre la voilà ton excitation.

La journée passe, tu tournes littéralement bourrique. Résultats d'autopsie bien trop peu concluants à ton goûts, aucun témoins, aucunes failles dans un meurtre parfait. Pas de traces de pneumatiques, de semelles. C'est pas monsieur tous l'monde qui serait capable de laisser une scène de crime aussi méticuleuses. Tu y es retourné dans l'après midi, au volant de ta Dodge de fonction. T'es resté plusieurs heures à scruter les environs, le passage, la faune. T'as guetté et guetté encore. Un règlement de compte? Le côté publique te saute aux yeux. S'ils avaient réellement voulu s'débarrasser du corps ils n'avaient qu'à s'enfoncer quelques kilomètres de plus et ils seraient tombés sur ton cimetière perso'. Un truc planqué, pépère. Les bestioles sont pas franchement très actives en cette période de l'année. Les ours hibernent, les renards et autres nuisibles eux se tiennent également au chaud. Le corps aurait fini par disparaître dans la neige et le gel jusqu'à la fonte si vous ne l'aviez pas trouvé. Mais la route est utilisée par énormément de camions, les chauffeurs sont généralement prudents voilà pourquoi vous avez réussi à retrouver la disparue. Ta journée de travail s'achève, tu rentres en ville et tes idées se mettent en place. C'est pas chez toi qu'tu rentres, mais bien en direction d'l'hôtel hera que tu files à toute allure.

Tu t'gares comme le premier des connards et laisses tes clefs au voiturier. Evidemment qu'tu l'menaces, s'il raye ta bagnole c'est un homme mort. Les clefs volent en sa direction et sans t'retourner tu t'présentes la gueule enfarinée au possible au comptoir boisé d'l'accueil. L'ambiance est... spéciale? Pas franchement l'genre d'endroit dans lesquels t'peux traîner. "Mcpherson, pouvez vous m'appeler Miss Moran s'il vous plaît?" D'un geste de main tu dévoiles ta plaque avant de la ranger précieusement contre la poche intérieure de ta veste flattant avec ton holster. Le mec de l'accueil te d'mande un instant. Pourquoi y'a pas une nénette à mater dans l'coin? Tu t'impatientes quelque peu, l'heure tourne et la pénombre engloutie déjà totalement le ciel à l'extérieur. Bientôt les démons feront tomber les masques, cesseront de se jouer les uns des autres pour sévir sur les vivants. La nuit, c'est ton terrain d'jeu Pete'.

(c) DΛNDELION



@Hera Moran
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Message Sujet: Re: humains ± hera   humains ± hera Empty Lun 23 Déc - 1:18

thank you for
the venom.


La lueur Mcpherson brille au fond de ses yeux. Les questions ont relevé de leurs cendres quelques vieilles rancoeurs que même la mort n'a pas su éteindre. Hera s'est enfoncée dans le regard de Peter comme dans une forêt sombre et vicieuse où chaque arbre dissimule une ombre vorace. Elle sent à travers son intonation et son aura cette part obscure. Même s'il avait voulu la cacher mieux, l'âme de Moran n'aurait quant à elle jamais cessé de la retrouver, prête à une traque sans pitié pour obtenir avant lui la proie qu'elle convoite.
Cahal Mcgrath.
Leur échange dans cette pièce est si vide. Tous deux savent qu'ils sont en train de se mentir et de passer à côté de la vérité. Pas une seconde Hera n'a senti son cœur faillir, déjà habituée au deuil et à l'image de sa sœur, morte. Elle la revoit, glacée dans son cercueil, si bien maquillée qu'elle donnait l'impression d'être partie telle une princesse, peinarde, mais ses paupières clauses détenaient la vérité.
Peter la regarde avec cette insolence et cette virilité qui ne laisse aucune place à une femme comme Hera dans l'atmosphère. Le siège dans lequel on l'interroge est rigide et inconfortable alors qu'on lui tend des mouchoirs afin de sécher ses larmes invisibles tout en lui demandant de se mettre à l'aise. Mais dans cette chaise, Moran n'a d'autres choix que se tenir bien droite, tel un condamné arrivé au bout du couloir de la mort. Elle se sent comme une enfant punie à qui on demanderait encore et encore les mêmes informations, déjà toutes inscrites dans un dossier plus épais que son tour de taille.
On attend d'elle la moindre incohérence qui pourrait alors mener la brigade entière vers le fautif.
La fautive.

En sortant de là, Seth l'attend. appuyé contre la voiture sombre des Moran. Il ne lui parle pas.
Hera n'est plus une femme mais un nœud de fil barbelé qu'aucun ne peut dénouer. Conduis-nous à l'entrepôt. Son regard sévère ne laisse place à aucune négociation lorsqu'elle s'enfonce dans le véhicule côté passager. Il lui faut reprendre une vie normale, tout de suite, ne pas laisser place une seconde au vide et au silence. Elle sait que tout se passe dans les longueurs. Quand le temps ralentit, les problèmes s'accumulent, trouvent d'autres masques, bien plus terrifiants et mystiques.
Continuer, sans s'arrêter une seconde l'aide à épuiser la forme de colère qui vit en elle et la détruit un peu plus chaque jour.
A travers les rues, Hera respire à nouveau. Son regard se pose le long des trottoirs tandis que la nuit s'écoule d'un goutte à goutte d'encre noire sur la ville. Elle perle tranquillement, recouvrant un à un les rayons de soleil qui s'éternisent malgré eux sur les hauts buildings de New-York. Bientôt, les êtres nocturnes remplaceront les passants un peu tardifs. Sirènes-prostituées qu'elle maudit et méprise accompagnées de petits dealers pathétiques. Dés qu'elle aperçoit l'une de ces créatures, son regard de glace redessine leurs courbes et leurs jambes interminables où tant de phalanges y déposent leurs marques chaque soir. Elle pourrait voir à travers leurs peaux, usées par la vie, translucides, sous lesquelles cohabitent leurs désespoirs et les vices que leurs clients déposent en elles comme si elles n'étaient rien d'autre que de vulgaires poubelles.

Sur le parking de l'entrepôt les attendent Kaiser et un client. L'échange est rapide, le marché scellé depuis des jours déjà et Seth s'occupe du reste mais demande au plus jeune de ramener leur reine dans son royaume afin qu'elle s'y repose.


///


Tout juste le temps d'ôter ses vêtements pour enfiler d'autres, plus confortables qu'un des employés toque à sa chambre.
McPherson.
Un frisson traverse son être.  Une vague chaude et vicieuse qui lui scie les reins en une fraction de seconde. Vêtue de sa longue nuisette blanche, fluide et de soie, Moran ajuste son teint et sa coiffure avant d'annoncer d'une voix calme. Faîtes-le venir. Et apportez une bouteille de champagne accompagnée de deux coupes. Elle prend le risque de l'inviter dans cette chambre. Ici, dans son antre, Hera possède le contrôle total de ses émotions et de son être. Malgré la force dont est dotée McPherson, il n'en reste pas moins un étranger entre ces murs et ses instincts ne seront jamais les mêmes que dans son bureau ou bien dans cette ville où chaque rue est son terrain de jeux.

Son imposante carrure se dessine enfin dans le paysage luxueux de sa chambre. Hera le dévisage froidement et ponctue son invitation d'un sourire. McPherson, que me vaut votre visite ? Ses pas claquent doucement sur le parquet de sa chambre tandis qu'elle passe à ses côtés. Son épaule effleure la sienne et son regard ne le lâche pas un instant. La blonde n'est pas chaleureuse, tout cela n'est qu'un air qu'elle se donne, un mensonge fiévreux dans lequel elle s'enfonce afin de ne pas déposer les armes. En un geste, Moran ferme la porte, pousse le chariot où se trouvent bouteille et verres. En se concentrant sur la jeunesse de cet homme, sa haute stature réveille en son for intérieur de vieux démons. Ses désirs, enfouis au plus profond d'elle et assiégés par la colère renouent avec la vie lorsqu'elle se saisit d'une coupe de champagne. Hôte de qualité, les traits tirés à quatre épingles comme un linge qu'on aurait repassé et plié avec attention. Le brasier au fond de ses pupilles l'anime dans son entièreté.
La comédie qu'elle lui offre est un jeu et ne montre en rien ce qu'elle est réellement.
Peter devra la convaincre pour qu'elle relâche à peine les fils sur lesquels elle tire sans cesse. La tromperie est tout ce qu'il lui reste. N'être personne, c'est être tout à la fois.
Hera se perd dans la séduction ; le peu de glace qu'elle laisse fondre relâche de malicieuses chimères.
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Message Sujet: Re: humains ± hera   humains ± hera Empty Sam 25 Jan - 3:34

humains
hera&peter


« Tout peut s'arrêter, les deux barres parallèles sont des carrés dans la réalité. Toujours pas niqué car toujours paniqué, vie, mort, mensonge et vérité. Une infinité de fins ou une fin à une infinité, déguisé en être humain pour un semblant d'humanité. Charnelles sont les générosités pour hypnotiser les gens pendant qu'mendiants immigrés. S'mettent à copiner des clans. S'mettent à cotiser des camps où sont entassés des gens. J'crois qu'le plus intelligent s'rait d'avouer qu'on est con, serait d'avouer qu'on est blanc, noir ou quel que soit le ton. Voir ce que nous laisse le temps, croire en nous mais sans le "en",


Tu bombardes comme le plus grand des sauvages, le moteur de la Dodge gronde à chaque accélération qu'tu lui mets dans la gueule. L'obsession devient grande, le besoin d'combler le vide par d'réelles données. Des faits avérés. T'as l'impression d'te faire mener comme un putain d'bleu avec cette affaire de merde, tu t'laisseras pas faire par d'autres connards s'pensant plus intelligent qu'toi. T'seras leur pire cauchemar, t'les laisseras pas fuir en les traquant jusqu'au dernier n'serait-ce que pour les remercier d'avoir entretenu tes méninges qui commençaient à crier au secours, en manque d'affaires croustillantes. L'seul truc que tu peux pas blairer c'est d'être prit pour un couillon. C'est l'genre de truc qui t'fait voir noir, péter les plombs. L'bras tendu contre le volant, l'autre vient balayer ton visage et frotter l'bout d'ton nez avec l'un de ces putains d'gestes de camés. Pupilles noircies ancrées sur l'paysage qui défile c'est en direction d'l'hôtel Hera qu'tu roules. Faut un putain d'ego pour donner son prénom à un foutu lieu comme ça, m'enfin. Tu grondes contre cette circulation à la con, queues d'poissons sur queues d'poissons que t'effectues comme la pire des sous merde que tu peux être, c'toi qui fait respecter les lois les autres tu les emmerdes on verra s'ils te chanteront la même chose avec ton beretta posé tendrement entre leurs lèvres.

Tu t'gares à la va vite, balance tes clefs accompagnées d'une menace au voiturier se jetant presque comme un joueur de volley-ball pour rattraper ton trousseau. Tu pestes en poussant la lourde porte de l'entrée, regard balayant les lieux. Tu t'présentes au mec de l'accueil et pour ta plus grande tristesse pas une seule pétasse à zieuter. On t'demande d'attendre, chouette c'est c'que tu préfères faire. Grognon, impatient on t'fait finalement signe quelques minutes plus tard d'emprunter l'ascenseur et d'y insérer une carte spéciale te débloquant l'accès au quartiers personnels d'Hera Moran. Faut dire qu'elle se fait pas chier la blonde. Saisissant la carte magnétique avec dédain, tu prends donc direction de la cabine et y insère ton pass comme indiqué direction les plus hauts étages de cette tour vieillissante. Ça manque pas d'cachet ça tu peux pas l'nier mais c'est presque glauque comme ambiance. Les étages défilent les uns après les autres, tes doigts tintant contre le verre de ta montre d'agacement.

T'arrives finalement à un étage presque désert au bout duquel se trouve une porte entre-baillée. Tu frappes sèchement à la porte. L'australienne s'dessine devant toi, tendue par ses grands airs de dame qu'elle se donne. Froide comme la glace, poison redoutable gorgé par cette envie de revanche. "Miss Moran." Poli, trop. Masque toujours sur ta gueule lupine, quand viendra t'il tomber pour dévoiler ton long museau et ton regard noircit? Tes canines s'découvrent en même temps que tes lippes ne s'étirent en un semblant d'sourire. "Il y a plusieurs points concernant l'affaire de votre sœur que j'aurais aimé éclaircir avec vous directement." Que tu lui réponds alors que tu te retrouves invité à rentrer suivi par un chariot sur lequel repose bouteille de champagne onéreuse accompagnée de ses fidèles flûtes. T'es plutôt whisky d'habitude mais le pétillant f'ra l'affaire tu vas pas faire la fine bouche. Te voilà dans une chambre tout ce qu'il y a de plus luxueuse, enfin "chambre" c'est tout aussi grand qu'l'appart de Sinéad. D'ailleurs tu lui as envoyé le rapport du légiste afin qu'elle te donne son avis pointu à elle. Peut-être qu'elle aura déjà vu ça quelque part. Si il y a une personne sur qui tu peux compter, c'est le sang de ton sang. T'imagines la colère sans bornes dans laquelle tu te retrouverais si ça avait été elle, sur ce bordure de route.

"Puis-je?" Tu d'mandes tout en t'asseyant contre un fauteuil reposant dans ce qui ressemble à un petit salon. T'ôtes ta veste, holster apparent contre ta poitrine.Tu ne t'en sépares pas de lui, on sait jamais. Cependant, c'est volontairement qu'tu sors ta plaque de ta poche pour la poser à revers contre la table. Cachant l'insigne de cette dernière. T'es pas là d'façon officielle. T'es là pour mettre les points sur les putains de i, si l'australienne tient à faire justice faudra t'donner toutes les cartes en mains pour ça. Pas d'mensonges. "Voyez vous, plusieurs éléments de l'enquête me semblent pointer vers un mobile très clair et pourtant je n'arrive pas à mettre les indices bout à bout de façon logique." Ton détaché, froid, mesquin. Peu importe les secrets qu'Hera Moran semble garder, ceux-ci devront sûrement être révélés pour faire l'échec au roi. Tromper le trompeur, lui tendre un piège pour le voir lentement mais sûrement se resserrer. "Comment vous pouvez m'expliquer que votre jeune soeur, Dione, ait-été victime d'un règlement de comptes? Je veux dire... Il ne faut pas avoir inventé l'eau chaude pour arriver à cette conclusion." Tu roules des yeux dans tes orbites, nettement agacé. T'aimes pas qu'on t'prennes pour un abruti, encore moins qu'on t'mènes en bateau. "Sans oublier de préciser que je suis prêt à parier mes mains, mes jambes que vous avez une petite idée de qui a bien pu tenir le 9mm... Reste à savoir si je procède par éliminations jusqu'à ce que je devine comme un grand bonhomme ou si vous souhaitez réellement que cette pourriture ne voit plus l'jour et dans ce cas là vous m'faites gagner du temps." Cul enfoncé sur ton siège, coudes sur les genoux et prunelles luisantes t'as tout d'un fauve ayant été retenu en cage bien trop longtemps. Tu ne rêves que de ça, un ballet mortel avec quelqu'un de doué. D'intelligent. Plus que la plupart des raclures traînant dans les ruelles de New-York, menu fretin auquel tu n'te frottes même plus.

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