millions d'envie de te plaire. (warston)

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{ Tu es spectaculairement beau
Et je suis prisonnière de ta peau
Et j'ai des centaines de flèches dans le cœur
Et j'ai des millions d'envie de te plaire }
crédit/ tumblr ♛  w/@Nikolaï Warren

Ils retrouvent cette bulle qui n’appartient qu’à eux. Ce monde dans lequel rien, ni personne, ne peut les détourner l’un de l’autre. Comme si, soudain, plus rien n’existait. Comme s’il n’y avait plus rien qu’eux dans l’univers. Le retrouver rien que pour elle, se donner rien que pour lui, tout lui fait un bien fou. Tellement qu’elle en oublie son jeu de séduction pendant quelques secondes qui lui sont presque fatales. Le baiser enflammé qu’il lui offre manque de lui faire perdre les moyens. Plusieurs secondes durant, elle met de côté son rôle de policière alors qu’elle prolonge beaucoup trop avidement son baiser. Mais elle parvient à se reprendre, Isabella. La tentative de son petit-ami pour la faire céder ne l’incite qu’à accélérer le processus visant à le pousser au bout de ses limites. Sans perdre une seconde de plus, elle lui menotte les poignets, bien assurée qu’il soit attaché au lit. Assurée qu’il soit à sa merci. Il n’a plus aucun pouvoir sur la situation, il n’a plus que ses provocations. Mais elles ne lui font pas peur, au contraire, elle espère bien qu’il lui offrira des représailles. Elle ne prend même pas la peine de lui répondre, si ce n’est par un nouveau baiser pour lui retourner l’esprit. Elle veut attiser ce désir en lui, elle veut voir ce feu non seulement naître mais aussi le consumer, le torturer, jusqu’à ce qu’il explose. Elle veut qu’il n’ait pas seulement envie d’elle, de la retrouver. Elle veut qu’il en ait besoin.

Autant que, toi, tu as besoin de lui.

Elle n’imagine que trop bien combien ce doit être difficile pour Nikolaï de rester sagement à sa place pendant qu’elle mène la danse. Il ne reste jamais sagement à sa place. Quelques secondes de plus en liberté lui auraient suffi à la déshabiller et retourner la situation à son avantage. Elle ne fera pas l’erreur de le sous-estimer, elle ne connaît que trop bien l’effet qu’il a sur elle. Mais elle sait bien que ce qu’elle lui impose est une véritable torture pour lui. Une délicieuse torture. C’est pire encore avec la suite qu’elle a prévue. Et, tant mieux, elle le trouve beaucoup trop taquin pour quelqu’un qui n’est pas en mesure de la provoquer. – Vous n’êtes pas en position de me menacer. lui rappelle-t-elle de sa voix sensuelle juste avant de lui retirer son pantalon. Il est presque nu, juste en dessous d’elle. Il est presque nu, mais elle n’a pas encore terminé. C’est silencieusement, encore une fois sans lui répondre, qu’elle récupère le foulard qui achèvera de lui faire perdre tout contrôle de la situation. Elle l’attache autour de ses beaux yeux azurés, avec une grande délicatesse. Juste avant de le mettre en garde. Elle va le rendre dingue, complètement dingue. Elle commence sobrement, tranquillement, profitant seulement de la situation pour retrouver son corps. Sa peau si douce, chaque parcelle de lui qu’elle connaît si bien, mais dont elle n’a pas profité depuis trop longtemps. Ce corps qu’elle redécouvre de ses lèvres lentement, descendant de plus en plus, pour le caresser en même temps. Elle sent la respiration de Nikolaï s’accélérer, elle sent qu’il est soudain beaucoup plus calme. Il savoure uniquement chacune de ses attentions. Mais ce serait mal le connaître de penser qu’il va se taire longtemps. – J’espère bien. déclare-t-elle simplement quand il affirme qu’il faudra davantage pour le faire craquer. Elle voit bien, pourtant, qu’il est déjà fébrile. Que son corps réclame déjà plus, bien plus que ce qu’elle veut bien lui donner. Mais elle veut faire perdurer ce jeu le plus longtemps possible, Isabella, car il ne fait que commencer.

Il est si loin d’imaginer,
Tout ce que t’as préparé.

Quelques minutes seulement plus tard, elle recule déjà. Elle se redresse à nouveau. Sauf que cette fois, il ne peut pas voir ce qu’elle fait. Il doit mourir de curiosité alors qu’elle prend son temps pour approcher de la commode. Elle récupère sans bruit un petit plateau qu’elle porte sur le lit, toujours aussi silencieusement. Elle reprend sa place à califourchon sur lui. Et, sans prévenir, elle attrape la bouteille de chocolat liquide pour en laisser couler sur le torse de son petit-ami. Un petit sourire malicieux sur les lèvres, elle se fait gourmande alors qu’elle fait de lui son dessert vivant. La belle finit par se pencher pour commencer à déguster le chocolat coulant. De ses lèvres, elle le goûte avant de laisser sa langue prendre le relais. C’est délicieux, lui, il est délicieux. Et elle sent la chaleur qui, doucement, submerge la pièce. C’est plaisant de pouvoir profiter de lui, tant qu’elle veut, sans qu’il ne puisse rien faire pour l’en empêcher. C’est tout aussi plaisant de sentir combien ses gestes ont le don de le faire chavirer. Comme elle sent déjà son corps, totalement sous son emprise. Totalement charmé, totalement envoûté. Elle n’épargne aucun centimètre de sa peau, elle laisse sa bouche embrasser, embraser, tout son corps alors qu’elle remonte lentement jusqu’à ses lèvres. Elle s’en empare avec sensualité, avec envie aussi, appuyée par ces longues minutes à profiter de lui. – Préparer un dîner était une bonne idée. murmure-t-elle contre ses lippes avant de lui voler un nouveau baiser plus langoureux encore. – Mais tu sais que j’ai toujours préféré les desserts. Un petit baiser plus tard, elle attrape une fraise disposée sur le plateau pour venir effleurer la bouche de Nikolaï. Elle lui caresse la lèvre inférieure, lentement, avant de le pousser à y goûter. – Dis-moi, tu aimes ? demande-t-elle de sa voix sensuelle, chaude comme une caresse. Elle est toujours aussi proche de lui, tellement qu’elle sent son désir se confondre au sien. Tellement qu’elle sent la chaleur de son corps se diffuser contre le sien. Tellement que leurs souffles se mêlent alors qu’elle retient l’envie de l’embrasser une fois encore.

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C’est avec une facilité déconcertante qu’ils retrouvent cette complicité, cette sensualité, cette passion qui les lie depuis le début. Peut-être parce qu’ils ne retrouvent pas vraiment cette osmose, ils ne l’ont jamais perdue. Ils l’ont juste mise de côté, trop longtemps, et la laissent enfin revenir. Ils lui redonnent l’importance qu’ils ont oublié de lui accorder en ces derniers jours difficiles. Mais c’est si simple de retrouver sa peau, sa douceur, son odeur. Ce corps dont elle a cruellement manqué qu’elle retrouve lentement, mais sûrement. Elle n’a pas besoin de penser, pas besoin de réfléchir, juste de suivre le moindre de ses désirs. Elle fait durer le plaisir aux allures de supplice pour un Nikolaï embrasé. Elle voit son souffle s’accélérer, elle entend ses soupirs de plaisir, elle sent surtout tout son désir. Il a l’air déjà enflammé, bien plus qu’il ne voudrait bien le montrer. Les mains attachées, les prunelles voilées, il ne peut pas voir ce qu’elle fait, pas la voir elle, ni même la toucher. Il est totalement sous son emprise et… elle adore cela. Pour lui, au contraire, cela doit être beaucoup plus compliqué, lui qui a l’habitude de faire d’elle tout ce qui lui plaît. Il paraît avoir beaucoup de mal à maintenir son calme tandis que sa belle, sereinement, savoure chaque parcelle de sa peau sans le moindre état d’âme.

Le submerger par la passion,
Jusqu’à lui faire perdre la raison.

Elle se rend bien compte de l’effet qu’elle lui fait. Elle se rend bien compte qu’il est déjà doucement en train de perdre pied. Il n’est pas rare qu’elle entende le tintement de ses menottes comme s’il cherchait déjà à se détacher. Pas rare non plus qu’elle sente son corps frissonner, non, cela, c’est chaque fois qu’elle vient le frôler. Le caresser. L’embrasser. Il semble déjà totalement à sa merci alors qu’elle se contente encore de quelques baisers sur sa peau enflammée. Mais c’est pire encore lorsque, sans dire un mot, la tentatrice verse directement contre son torse du chocolat liquide. Il semble tout de suite comprendre ce dont il s’agit puisqu’un sourire charmé apparaît sur le visage de Nikolaï avant qu’il n’en fasse directement la remarque à voix haute. Un sourire plus espiègle apparaît sur le visage de la Latina. – Te dévorer… tout cru. Et, sans perdre plus de temps, elle se penche enfin vers son torse pour s’exécuter. Avec plaisir, elle part déguster tout ce délicieux chocolat sans se faire prier. Elle pourrait le dévorer, vraiment, c’est dingue combien il la rend folle. Elle n’a jamais ressenti un désir aussi fort pour quiconque, c’est comme s’il la consumait. Comme si elle voulait le posséder. Ses lèvres se font de plus en plus gourmandes le long de son corps avant que ce soit sa bouche dont elle décide de s’emparer. Cette fois, c’est lui qui semble la dévorer, comme s’il craquait, comme s’il ne pouvait pas résister. Il embrasse ses lèvres comme s’il était en manque, comme s’il ne pouvait plus attendre.

Comme si sa vie en dépendait.

Elle ne lui offre pas ce plaisir longtemps. Le goût de ses lèvres encore contre les siennes, elle se recule pour le contempler. Le torturer. Avant de nouveau l’embrasser. Elle joue avec lui, elle se joue de lui, comme si elle voulait lui montrer qu’elle était juste à côté de lui… mais malgré tout inaccessible. Il profite de ce nouveau baiser encore plus torride langoureusement, ardemment. Elle sent cette chaleur en elle se diffuser sans qu’elle ne puisse le contrôler. Elle a le contrôle de la situation, Isabella, mais elle teste aussi ses propres limites avec ses jeux sensuels. Ses jeux charnels. En reculant à nouveau, elle peut remarquer qu’il essaie de se redresser, pour la retrouver. Mais elle n’est déjà plus à sa portée. Elle lui fait vivre un doux supplice, bien loin encore de la torture qui peut encore l’attendre. La voix de Nikolaï paraît déjà moins assurée… Comme s’il était trop troublé. Trop chamboulé par tout ce qu’elle est en train de lui infliger. Mais elle ne répond pas, elle préfère encore continuer de jouer. Cette fois, c’est directement qu’elle vient lui faire déguster la nouvelle douceur qu’elle veut lui faire goûter. Il croque dans la fraise si vite, comme si c’était elle qu’il avait envie de croquer. Elle sent même ses dents contre ses doigts délicats. Elle le contemple avec amusement, profitant qu’il ne puisse pas la voir, pour sourire silencieusement. – J’ai l’impression que monsieur a du mal à rester patient. fait-elle remarquer, si proche de lui à cet instant que leurs souffles peuvent se mêler. Il doit le sentir, lui aussi, parce qu’il ne tarde pas à l’embrasser. Et elle se sent chavirer.

Même quand c’est toi qui le maîtrises,
Il continue encore d’avoir cette emprise.

Elle ne se fait pas prier pour prolonger avec ardeur cet énième baiser. Le goût de la fraise et du chocolat qui s’entremêlent ne fait qu’intensifier ses sens. Et ce désir, aussi, de le dévorer, lui. La belle esquisse un faible sourire devant ses paroles. Il ne perd pas le nord. Mais il est hors de question qu’elle le détache, hors de question qu’elle lui laisse le pouvoir. – Est-ce un ordre ? elle lui demande, dans un murmure, avant de retirer doucement la ceinture accrochée à sa jupe. Elle la pose plus loin sur le lit avant de glisser ses mains sur son torse. Elle caresse sa peau avec sensualité alors qu’elle reprend déjà. – Je crois que tu n’es pas en état de me donner des ordres. Je crois même que tu ne ferais même que ralentir les choses. explique-t-elle de sa voix si calme alors que, de ses doigts fins, elle récupère un autre petit morceau de fruit. Cette fois, c’est de l’ananas qu’elle approche des lèvres de l’élu de son cœur. Elle lui fait goûter le fruit avec lenteur. – Contente-toi de savourer le moment. propose-t-elle, le ton doux malgré tout. Elle le laisse tranquillement terminer alors qu’elle récupère une nouvelle fraise, cette fois agrémentée de chantilly.

Et tu continues longtemps ainsi, les minutes s’écoulant,
Tu fais durer la tension inlassablement.

Après un énième baiser chocolaté, la Latina décide de repousser le plateau encore à demi-rempli. Elle retire la dentelle qu’elle porte encore, sans un mot, mais pour le torturer un peu plus, elle l’utilise pour caresser sa peau. Elle glisse même le sous-vêtement contre le visage de Nikolaï comme pour le provoquer. Lui faire comprendre, silencieusement, qu’elle est désormais dévêtue à moitié… Et qu’il ne peut même pas en profiter. Elle recule un peu plus sur le lit pour choisir cette fois d’enlever un bout de tissu à lui. Le seul qu’il porte encore. Elle l’en débarrasse sans attendre pour poser ses yeux sur l’objet de ses convoitises. Elle se mordille la lèvre, le regard empreint de désir, alors qu’elle s’en saisit délicatement, mais non sans confiance. Ses gestes se font tendres, mais assurés, sensuels mais passionnés. Elle saisit de l’autre main la bouteille de chocolat pour en faire couler sur sa virilité. Et c’est de sa langue qu’elle vient de nouveau y goûter. Elle est en train de le torturer, Nikolaï. Il va craquer, elle sait qu’il va craquer… mais peut-être que c’est elle qui en a envie. Autant qu’il peut en avoir envie. Peut-être que c’est elle qui a besoin de ne faire plus qu’un avec lui.

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Elle l’a prévenu. Elle l’a prévenu, Nikolaï, qu’elle comptait bien le rendre dingue. Elle veut rendre cette nuit inoubliable, comme tant d’autres qu’ils ont connues avant elle, comme tant d’autres qui suivront après elle. Et c’est facile pour elle. Plus d’un an et demi maintenant qu’ils se sont rencontrés, plus d’un an et demi qu’ils ont fusionné. Une osmose qui s’est créée tout de suite, comme, de manière magnétique. C’était inexplicable, entre eux, dès le début. Mais tout ce temps passé ensemble n’a fait que renforcer cette attraction indéfinissable. Elle connaît son corps, elle le connaît par cœur. Elle connaît le moindre de ses points faibles comme tous ses péchés mignons. Elle sait comment l’envoûter, elle sait comment le charmer. Mais elle sait aussi comment le chambouler. Elle veut complètement le déstabiliser ce soir. Non pas vraiment qu’il se sente à sa merci, elle n’aime que trop quand c’est lui qui conduit. Mais elle veut le rendre fou, elle veut lui faire retrouver cette flamme dans ses yeux. Elle veut que, lorsqu’elle lui ôtera ce foulard, il la consume d’un seul regard.

Prendre possession de lui,
Pour mieux s’enivrer de lui.

Tant bien que mal, le jeune homme ne peut que jouer le jeu. Il est totalement sous son pouvoir, autant que son corps est juste sous le sien. Il ne peut que déguster chaque douceur qu’elle lui tend. Savourer chaque baiser qui le tente. Il n’a ni le contrôle sur lui, ni sur la situation. Il ne peut rien faire d’autre que lui laisser toutes les cartes. Mais il n’en est pas pour autant moins bavard. Un peu trop bavard pour le moment encore. Il lui affirme, haut et fort, que ce ne sont pas les fruits qui l’intéressent. Qu’il a envie de plus. Elle sait, Isabella. C’est d’elle qu’il a envie, elle tout entière. Exactement comme elle brûle de désir pour lui. Mais elle ne peut pas lui donner satisfaction si rapidement, elle veut le pousser au plus près de ses limites… Et ce n’est pas pour tout de suite. – Aucune requête ne sera acceptée. elle lui affirme, de toute son assurance. Elle ne flanchera pas, non. Elle est bien décidée à le pousser au supplice jusqu’au moment où elle aura envie d’y mettre fin. Jusqu’au moment où elle décidera qu’ils ne forment plus qu’un. Aucune provocation ne pourra l’empêcher simplement pour une raison évidente.

Si ses mots sont forts,
Tes gestes le sont plus encore.

Tout doucement, il commence à s’affaiblir. À se noyer sous le désir. Il est de plus en plus troublé, il a même du mal à se canaliser. Elle sent bien comme il l’embrasse avec fougue, avec ardeur, chaque fois que ses lèvres viennent le tenter. Il dévore ses lèvres comme s’il voulait les posséder. Il finit même par l’avouer, c’est une torture, qu’elle est en train de lui infliger. Un petit sourire en coin apparaît sur le visage amusé de la Latina. C’est bien la première fois que quelqu’un la traite de sadique. Elle n’est pas sadique, elle ne veut lui faire que du bien. Même si cela implique de le pousser au-delà de ses limites. Il saura bien résister. Il a de l’endurance, Nikolaï, il manque juste beaucoup trop de patience. Et c’est une menace qu’il finit par lui lancer, une de celles qui sonnent davantage comme des promesses. Après un énième baiser enflammé, la belle se penche à son oreille pour lui murmurer de sa voix brûlante.   – Mais je rêve que tu t’occupes de moi, Nikolaï. Ce n’est vraiment pas comme si elle lui refusait d’avoir toute emprise sur elle. C’est juste que, tout de suite, c’est elle qui veut savourer la sienne. Et elle ne le fait que trop bien.

Il parlait de torture,
Il n’a encore rien vu.

La petite séance de dégustation terminée pour lui, c’est à elle de prendre le relais. Mais à la différence que ce ne sont pas les fruits qu’elle compte dévorer, mais bien lui. Uniquement lui. Débarrassée de la dentelle qui recouvrait sa poitrine, elle la laisse caresser son petit-ami. Lui faire deviner ce qu’il ne peut pas contempler. Il se contentera de ressentir. Ressentir ses mains qui glissent le long de son corps. Ressentir ses doigts délicats et agiles qui caressent sa vigueur. Ressentir ses lèvres qui viennent enfin le goûter. Il paraît, cette fois, totalement succomber. Elle entend sa respiration s’accélérer, les soupirs de plaisir s’échapper. Il commence même à gémir sous la torture exquise qu’elle lui inflige. Lentement, parfois plus rapidement, elle poursuit inlassablement ses mouvements alors qu’elle sent son bassin se relever. Tout son corps qui l’appelle, sa voix aussi qu’elle entend prononcer son prénom, encore et encore. Mais elle ne cède pas, Isa, elle continue ses caresses, ses baisers alors qu’il semble finalement à deux doigts de craquer. Elle se recule avant de lui offrir le plaisir ultime. Une  torture de plus ou, peut-être, la libération qu’il attendait. Sans perdre plus de temps, la belle se charge de retirer le dernier bout de tissu qui les sépare encore l’un de l’autre. Elle n’essaie plus de jouer, elle l’a assez fait. Elle se redresse pour aller à nouveau s’asseoir à califourchon sur lui. Son intimité qui vient frôler la sienne, comme une décharge électrique.

Et enfin,
Vous ne faites plus qu’un.

Elle sent tout son être réagir. Comme électrisée, elle retrouve vie, quand elle le retrouve lui. Elle savoure cet instant tellement attendu, par lui comme par elle, sans un mot. Sans un geste. Juste, cette sensation de ne former plus qu’une seule et même personne. C’est tellement bon mais, bientôt, cela ne suffit plus. Débute alors la danse lascive de la belle. Ses hanches glissent avec volupté contre le corps de l’homme qu’elle aime. C’est fort, c’est intense, c’est bon. Mais il lui manque quelque chose… il lui manque, lui, entièrement. L’une de ses mains se pose sur le torse de Nikolaï pour garder son appui tandis que l’autre part détacher le foulard qui l’empêche de se noyer dans ses prunelles azurées. Elles sont noires de désir, autant que les siennes, alors qu’elle s’accroche un peu plus à lui. Sa main glisse dans sa chevelure, de toute sa sensualité, alors que son bassin poursuit cette danse contre le sien. Elle prend son temps, Isa, elle savoure le moment. Elle savoure ces retrouvailles avec lui même si, tout doucement, elle sent l’envie de plus. La passion qui la submerge alors que ses pupilles n’ont pas quitté les siennes. L’impression de revivre comme chaque fois qu'elle se fait sienne.

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Il y a cette attraction impossible à décrire. Chaque fois qu’ils viennent à se toucher, chaque fois qu’ils viennent à se frôler. Parfois, un simple regard un peu trop prolongé. Comme si une partie de lui était intrinsèquement entremêlée à une partie d’elle. Leurs deux cœurs liés dans cet amour passionnel. Fusionnel. Comme deux aimants qui ne cessent de s’attirer, ils finiront par se retrouver. Ils finissent toujours par se retrouver. Mais elle ne veut pas trop vite accélérer ce qui va indéniablement arriver. Elle veut savourer l’instant présent, elle veut faire perdurer ce moment. Elle veut profiter de chaque parcelle de lui. Toutes celles dont elle a dû se passer, toutes celles qui lui ont manqué. Elle veut tout retrouver jusqu’à ce qu’il ne puisse plus résister. Ou, peut-être, jusqu’à ce que ce soit elle qui finisse par craquer. Mais elle a encore les cartes en sa possession, elle a même tout le pouvoir alors qu’il est entièrement sous son emprise. Il ne peut rien entreprendre, juste la laisser faire. Juste subir les douces tortures qu’elle lui inflige. Elle aime la sensation qu’il est entre ses mains. Qu’elle a un pouvoir aussi considérable sur son corps, sur lui. Il est tellement vulnérable devant ses gestes, tellement à sa merci. C’est exaltant, excitant même. Mais il semble avoir bien plus de mal qu’elle à supporter la situation. Pour cause, il ne peut ni la toucher, ni même la regarder. Il est comme un objet entre ses mains expertes, lui qui n’a pas l’habitude de se laisser faire.

Mais tu en fais ce que tu souhaites,
Tu le sais, c’est toi, sa plus grande faiblesse.

Elle sent sa frustration à chaque fois qu’elle éloigne son visage du sien. À chaque baiser auquel elle met fin. Comme s’il était rongé par le désir, comme s’il était en train de se laisser consumer. Comme s’il ne pouvait plus le supporter. Devant son refus, il finit même par montrer son irritation. Sa frustration. Nullement ennuyée de le voir aussi agacé, la Latina esquisse un sourire amusé. – Je t’avais promis de te rendre dingue. lui rappelle-t-elle simplement. De ce calme insupportable certainement. Parce qu’elle lui inflige un véritable supplice, mais elle est toujours aussi douce. Parce qu’elle le torture sans ménagement, mais elle est toujours aussi tendre. Comme si elle maîtrisait parfaitement la situation, elle. Comme si elle n’était pas submergée par cette chaleur si violente, elle. Pourtant, elle a bien conscience de le pousser à bout. Elle a la sensation qu’en le détachant, c’est un fauve qu’elle va libérer. C’est pour cette raison que, jusqu’à ce moment, elle veut en profiter.

Cercle vicieux, pourtant irrésistible,
Que tu vas faire durer le plus longtemps possible.

Alors qu’il a déjà bien du mal à supporter cette attente, Isabella finit par monter un cran au-dessus. Sans même prendre la peine de répondre à sa demande, cette fois, elle se laisse simplement glisser plus bas sur le lit. Plus bas, contre lui. Jusqu’à présent, il n’y avait que volupté, sensualité, érotisme dans chacune de ses attentions. Mais elle devient beaucoup plus entreprenante, quand elle s’approche de son bassin. C’est avec tendresse qu’elle lui offre de longues caresses. De ses douces mains, d’abord, puis de sa bouche qui le dévore. Elle prend possession de lui, les prunelles rivées sur lui. Chaque réaction de son corps tendu par le plaisir parle pour lui. Chaque soupir, chaque gémissement alors qu’il suit ses mouvements inlassablement. Elle prend plaisir à le pousser au bout de ses désirs. Au bout de ses limites. Il l’appelle, une fois, deux fois, sans pour autant l’arrêter. Elle ne fait qu’accélérer jusqu’à ce qu’elle l’entende, presque, crier son nom. Il ne fait qu’intensifier son excitation. Et elle ne tient plus, Isa, elle ne résiste plus. C’est sans perdre plus de temps qu’elle se relève pour aller retrouver sa position, assise sur lui à califourchon. Il peut sentir qu’elle ne porte plus aucun vêtement, plus aucun rempart à leur union. Seulement elle cesse de le torturer, de les torturer tous les deux. Dans un mouvement contrôlé, elle unit enfin leurs corps en feu.

Leurs deux corps en fusion,
Leurs deux âmes en connexion.

Dans un soupir commun, ils ne font plus qu’un. Se retrouvent enfin. Elle a l’impression cruelle que cela fait une éternité, que ce n’est pas arrivé. C’est maintenant qu’il est au plus proche d’elle que la jeune femme sent subitement combien il lui a manqué. C’est saisissant, violent. Plus ils se rapprochent, plus le manque s’intensifie. Comme s’ils ne l’étaient jamais assez, comme si elle n’en aurait jamais assez. Son bassin ondule contre le sien dans cette danse qu’ils ne connaissent que trop bien. Elle savoure chaque instant, chaque mouvement, avec lenteur. Comme si elle voulait s’en imprégner, comme si elle voulait les marquer à jamais. Elle se sent en parfaite osmose avec lui, en parfaite communion. Elle a juste besoin de retrouver son regard pour pousser au maximum la connexion. Sans attendre plus longtemps, la belle décide de retirer le voile qui recouvre les yeux de son amant. Tout de suite, son regard vient la happer, la brûler. Consumée, comme elle le voulait. Ses prunelles noires e raccrochent aux siennes, intensément, alors qu’elle continue de se mouvoir contre lui, déjà un peu plus rapidement. Comme si son seul regard avait démultiplié cette envie en elle. Il suit le rythme qu’elle impose, revenant en même temps qu’elle le fait, en totale symbiose. Ses deux mains posées sur le torse de Nikolaï, elle soupire de plaisir alors que ses yeux sont comme envoûtés par les siens. Par ce regard qui la chamboule totalement.

Comme s’il voulait te dévorer,
Comme s’il voulait te posséder.

Ses pupilles, d’ordinaire d’un bleu étincelant, sont envahies d’un noir pénétrant. Comme une lueur sauvage, presque animale, qui l’anime. Comme si elle avait éveillé quelque chose d’incontrôlable en lui. Comme s’il voulait prendre possession d’elle, la faire sienne à jamais. Elle est hypnotisée par ce regard, Isa. Quand il reprend enfin la parole, la respiration anarchique sous l’effet du plaisir, elle, elle ne dit rien. Elle se contente de garder son regard ancré dans le sien. Il lui affirme qu’elle a envie, besoin même de plus. Ses mots la chamboulent, ils intensifient cette chaleur en elle, ce désir qui la consume de plus en plus. Elle se mordille la lèvre inférieure quand il ajoute qu’elle a besoin que ce soit plus violent. Elle ne peut même pas lui répondre, il y a juste ce gémissement qui s’échappe de ses lèvres à ce moment. Parce qu’il ralentit plus encore ses mouvements, pour les rendre plus profonds, plus puissants, plus dévorants. Elle bascule légèrement sous la force de ses vas et viens, plus aussi droite, mais penchée davantage contre lui. L’impression qu’il veut entrer au plus profond d’elle, prendre totalement possession d’elle. La belle gémit une nouvelle fois alors que ses yeux sont toujours posés sur lui. Détache-moi, il lui demande. Il lui ordonne. Elle ne sait plus trop, à cet instant, elle est trop envahie par son envie. Elle se redresse tant bien que mal, malgré le plaisir qu’elle éprouve, pour se pencher sur le plateau laissé sur la table de chevet. Elle attrape la clé qui s’y trouve, sans se détacher une seconde de lui, avant de lui revenir. D’un geste presque fébrile, elle l’entre dans la serrure pour lui retirer les menottes qui l’emprisonnaient. Le fauve est libéré.

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Le feu les consume. Il le consume, lui, dont elle ne cesse d’éveiller le désir dans un temps qui paraît infini. Mais il la consume, elle aussi. De le voir aussi fébrile, aussi captivé, aussi captivant. Elle sent bien comme il est sensible au moindre de ses gestes, à la plus infime de ses caresses. Il est totalement sous son emprise. Ce qu’il ne doit pas imaginer, c’est que par ses réactions, il la rend elle aussi bien plus vulnérable face à la tentation. Il paraît avoir une telle envie d’elle qu’il ne peut pas la laisser indifférente. Elle sent cette douce chaleur s’immiscer, en elle aussi, s’intensifier alors qu’elle continue de le provoquer. Elle attise un véritable incendie en lui. Il n’est pas surprenant que les flammes viennent la submerger à son tour. Comme si elles les encerclaient, comme s’il y avait cette chaleur torride partout dans l’atmosphère. Peu à peu, elle sent elle aussi ce feu la brûler. Si bien qu’elle finit par céder. Elle finit par craquer.

Plus rien n’existe autour,
Il n’y a plus que votre amour.

Leurs deux corps sont enfin scellés l’un à l’autre. Plus rien ne peut les séparer maintenant qu’ils sont réunis. C’est tellement bon de le retrouver, elle ne saurait trouver de mot suffisamment fort pour l’expliquer. C’est comme si elle retrouvait sa moitié. Une partie d’elle qui lui a beaucoup trop manqué. Elle se sent revivre alors qu’elle peut enfin profiter de cette fusion de leurs deux corps en feu. Elle mène la danse avec volupté, avec sensualité, jusqu’à l’instant où elle libère enfin ses yeux. Besoin de le voir, besoin de se connecter à tous les niveaux avec lui. Elle est aussitôt consumée par le désir qu’elle lit dans ses prunelles assombries. Il la fait chavirer, son regard. Il décuple son envie en même temps que les mots qu’il laisse échapper pour la convaincre de le libérer. Envoûtée, comme sous le charme de ce corps qui s’unit toujours plus fort au sien, elle se saisit de la clé destinée à le détacher. Elle n’a le temps d’ouvrir qu’une seule des menottes que, en une fraction de seconde, il la fait basculer.

En un instant, tu es à sa merci,
Prisonnière de ses envies.

Elle savait qu’il reprendrait dès qu’il le pourrait le contrôle de la situation. Mais elle n’imaginait pas qu’il le ferait aussi rapidement, presque, brutalement. Elle se retrouve allongée sur le dos, lui au-dessus d’elle, les menottes encore accrochées à l’un de ses poignets. Elle s’en serait amusée si elle n’était pas aussi prise dans l’instant. Le moment est si brûlant, si intense qu’elle se sent comme dans une bulle où il n’y a plus que leurs corps dévorants d’envie. Il ne paraît pas vouloir se venger, lui aussi trop possédé de toutes ces sensations. Mais c’est elle qu’il semble vouloir posséder de tout son être. Ses pupilles aussi noires que la nuit se raccrochent toujours aux siennes alors qu’il poursuit cette danse des corps inlassablement. Elle sent les frissons lui parcourir l’échine, tout son corps réagir. Chaque coup de reins la fait soupirer de plaisir. Mais, loin de s’en contenter, c’est chaque parcelle de sa belle qu’il vient retrouver. Comme pour les redécouvrir après en avoir été trop longtemps empêché. Elle peut sentir ses mains glisser le long de ses bras, jusqu’à son ventre, puis se rapprocher de ses seins avant qu’il ne revienne contre ses cuisses. Rien, absolument rien ne lui échappe. Elle ne lui échappe pas. Elle a l’impression que tout son corps est, comme, possédé par Nikolaï.

Comme si tu lui appartenais,
Comme s’il te possédait.

Toute cette chaleur torride envahit sa peau, son corps tout entier. Elle se sent noyée sous le plaisir alors qu’il se redresse pour approfondir ses mouvements. Il vient attraper ses hanches avec fermeté pour l’attirer contre lui chaque fois qu’il revient en elle si profondément, si puissamment. C’est comme s’il voulait aller au plus loin d’elle, comme s’il voulait la marquer de son empreinte. La faire sienne. Et elle est totalement sienne. Elle est incapable de retenir les gémissements d’extase qui l’envahissent. Incapable de contenir tout ce plaisir qui la submerge. Ses lèvres s’entrouvrent trop souvent pour le laisser échapper alors que son regard se raccroche au sien comme s’il ne voulait rien manquer. La tête de la Latina bascule en arrière quant à elle, laissant ses yeux se poser sur le plafond, pour exulter tout ce plaisir débordant. C’est tout son corps qui se cambre lorsqu’il vient de nouveau caresser ses formes féminines qui lui sont complètement offertes. Il finit par l’attirer contre lui. Elle se sent comme une poupée à sa merci, Isabella.

Il fait de toi ce qu’il veut,
Comme tu as fait de lui ce que tu veux.

Elle sent les mains de son amant glisser contre son dos. Elle sent presque la marque brûlante qu’il laisse contre sa peau. Elle a l’impression de brûler entre ses mains alors qu’il l’attire chaque fois un peu plus contre lui. Quand il vient enfin l’embrasser, pour la première fois depuis qu’ils ont fusionné, la belle prolonge son baiser instinctivement. Comme si ce n’était pas seulement son envie, mais son instinct de survie qui parlait. Les doigts du jeune homme viennent se perdre dans ses cheveux, ils s’entremêlent à eux pour mieux la garder en sa possession, pour mieux en faire tout ce qu’il veut. C’est lui qui la retient, plutôt que son propre corps, trop prisonnière de son plaisir. Elle se cambre un peu plus contre lui, l’une de ses mains se retient à lui, le griffant certainement au passage, alors que l’autre se cramponne aux draps souillés de tout leur plaisir. Il accélère la cadence qu’il lui impose désormais totalement. Le rythme qu’elle suit en ondulant son bassin, presque sans s’en rendre compte, tant c’est son corps qui la dirige. Il n’y a plus que leur désir qui parle, plus que leur plaisir qui décide. Chaque fois qu’il revient la posséder, elle laisse échapper un cri d’extase. Elle ferme les yeux pendant un instant, comme pour tenter de survivre à toutes ces sensations, elle a l’impression qu’elles vont finir par l’achever.

Il va te tuer,
à t’aimer comme il le fait.

Elle n’a jamais connu une symbiose pareille avec un autre. Elle n’a jamais eu la sensation d’être aussi en phase avec un autre. C’est comme si, dans ces instants, son corps se noyait dans le sien. Qu’ils se confondaient, tous les deux, pour ne plus faire qu’un. Deux personnes, un seul être, qui est enfin complet. Enfin entier. Elle se sent tellement proche de lui, plus qu’elle ne l’est jamais. Il n’y a plus rien autour, rien qui les entoure. Juste, lui et elle, en plein amour. Le monde pourrait cesser de tourner, qu’elle ne saurait s’en rendre compte. Plus rien d’autre qui compte. Seulement ce moment incroyablement charnel et dévorant qu’ils sont en train de partager. Ce plaisir violent qui est en train de les consumer. Elle se laisse happer, Isabella, elle se laisse noyer dans les abysses du désir dont les profondeurs ne cessent de se multiplier. Comme si, chaque fois qu’elle pensait être arrivée au bout de ses limites, il venait lui rappeler qu’elle n’y est pas encore arrivée.

Jusqu’à l’explosion,
Tout ton corps qui déborde.

Une vague de plaisir tellement violente vient ravager tout son être. C’est tout son corps qui se tend, se cambre pour mieux accueillir le sien. Elle gémit à n’en plus finir alors qu’il continue de se mouvoir en elle. Encore secouée par l’extase qu’elle vient de ressentir, elle repose son regard sur lui qui n’a pas terminé. Elle se redresse pour l’embrasser langoureusement avant de se détacher. Elle sent tout de suite ce manque dans son intimité. Son corps encore loin d’être rassasié, elle n’imagine même pas comment lui doit se sentir torturé. Sans un mot, elle se retourne, dos à lui. Le corps redressé, elle se tient sur ses mains, lui offrant un tout autre angle de position. – Viens... murmure-t-elle dans un souffle, la respiration encore anarchique, presque comme si elle le suppliait. – Viens, Nikolaï... Elle n’est plus maîtresse de son propre corps, il n’y a plus que son envie qui la submerge. L’envie qu’il la possède, complètement, bien plus encore qu’il ne l’a fait jusqu’à présent. Comme si elle lui donnait l’autorisation de faire d’elle tout ce dont il a envie.