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 take away your things and go (riley)

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Message Sujet: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Ven 25 Oct - 0:40


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( take away your things and go )
ft. riley

Morne début d’automne à New York ; Solal encore plus bas depuis qu’il a revu Riley. Des bribes douces amères de cette soirée qui s’immiscent sans cesse dans son esprit, dans ses songes ; se sont calées, indélogeables, dans les sinuosités de son cerveau, comme pour mieux l’atteindre en plein cœur. Tout avait commencé comme dans un rêve : Riley, plus belle que jamais dans sa robe couleur d’émeraude, cascade de mèches dorées se confondant avec le tissu comme pour former la plus gracieuse des parures ; ce sourire si grand, si plein, si sincère qui lui avait tant manqué, et l’éclat qu’elle avait su rallumer dans ses yeux lorsqu’ils échangeaient palabres un brin trop tendancieux. Et puis le cauchemar. Car dans ce monde l’utopie n’a pas sa place, que les beaux moments doivent toujours voler en éclat à un moment donné. Question d’équilibre. Dans le schéma narratif, on appelle cela l’élément perturbateur. Et l’élément perturbateur, ce soir-là, a été Aeryn. C’est de sa faute si tout a foutu le camp. Enfin non. C’est de sa faute à lui en réalité. Lui incapable d’assumer son erreur de parcours. Lui incapable de voir le sourire de Riley s’évanouir, et des crapauds et des vipères se mettre à sortir de sa bouche. Et ce moment le hante plus encore que la douce illusion de leurs retrouvailles. L’effroi en reconnaissant la voix d’Aeryn au creux de son oreille. Les regrets instantanés de ne pas en avoir parlé à Riley. Les mots qu’il aurait voulu lui hurler mais ne pouvait pas, car Aeryn était là. Et le cœur arrêté en la voyant passer la porte de la librairie.

Depuis il ressasse. Des semaines que la soirée tourne en boucle dans sa tête, qu’il cherche une issue. Un moyen de s’excuser sans qu’elle lui claque la porte au nez. Une mise en scène digne de ses séries préférées, Glossy Girl et One Two Three Hill. Mais rien ne lui vient. Car il sait qu’il pourrait avoir l’idée du siècle que cela serait vain, d’une part car il sort toujours avec Aeryn et que ce serait tout de suite très gênant de devoir continuer la promo s’ils étaient réduits au stade d’ex, mais surtout car Riley, elle n’est pas prête de le pardonner. Il le sait. Il la connaît. Connaît ses humeurs hystériques, ses peines et ses colères toujours excessives. A bien vu, lorsqu’ils ont brièvement échangé dans la nuit ayant suivi la soirée de lancement, qu’elle lui en voulait. A un point terrible, un point tel qu’il lui fait craindre le point de non-retour. Car Riley elle lui a jamais parlé comme ça. Jamais, même lorsque leur occupation principale consistait littéralement à pourrir la vie de l’autre. Et c’est justement parce qu’il la connaît qu’il a cessé de lui répondre ce soir-là. Pas faute d’arguments ou quoi que ce soit, simplement car il savait que poursuivre cette « discussion » – si tant est que l’on puisse réellement qualifier ainsi cet échange de chiffonniers – ne mènerait à rien, que Riley continuerait de s’enfoncer dans ses insanités, et c’est bien tout. Au moins ses publications Instagram dès le lendemain l’ont-ils rassuré quant au fait qu’elle était bien rentrée chez elle en un seul morceau.

Et ils ne se sont plus reparlés depuis. Et pourtant Solal il pense à elle jour et nuit, problème irrésolvable qui met ses nerfs à mal, morcelle son cœur chaque fois qu’il y pense. Chaque fois qu’il envisage l’éventualité de l’avoir peut-être perdue. Des messages tapés et tout aussi vite effacés, par crainte du retour de flamme ; son adresse, photo de sa main moite où l’encre avait bavé qu’il a fixé des dizaines de fois, sans savoir se décider à s’y rendre. Jusqu’à aujourd’hui. Curieuse impulsion qui le pousse ce matin à aller récupérer ses cartons. Pour la revoir, confrontation directe qui la forcera peut-être à écouter ce qu’il a à dire, cette fois-ci. Puis pour la libérer, qu’elle n’ai réellement plus rien à faire avec lui si c’est ce qu’elle souhaite vraiment, en la délestant de ces affaires. Un coup d’œil qu’il jette à son reflet dans le miroir de la salle de bain – il n’a pas pu en mettre dans l’entrée, l’appartement toujours un peu vide, faute d'avoir l’argent pour le meubler actuellement –, ses cheveux bruns coupés court, qui ont à peine repoussé depuis qu’il a tout rasé. Depuis qu’il sait qu’en blond, il ressemblait à Draco Malfoy. Un T-shirt blanc, une chemise à carreaux passée dessus et un simple jean ; ça se voit pas vraiment mais il fait un effort. C’est plus fort que lui, il peut pas se présenter hideux à sa porte. Et c’est sans enfiler de veste qu’il descend dans la rue ; il craint pas le froid, Solal, c’est même pas l’hiver pour qu’il s’embête à réellement se couvrir.

Y a une petite trotte entre le Queens contemporain et le Queens huppé, mais il le fait à pied ; plan à la main, le trajet tracé au feutre rouge, qui se confond avec une dizaine d’autre itinéraires marqués précédemment. Il aurait pu prendre le métro, mais il n’en raffole pas ; aime mieux marcher, surtout lorsque, comme ici, il est loin de connaître les rues par cœur. L’occasion de découvrir de nouvelles choses, de nouveaux lieux. Légère appréhension qui lui étreint le cœur tout le long du trajet, il sait pas sur quoi il va tomber, Solal. Espère ne pas se heurter à une porte close. Les bâtiments qu’il longe, tourne au coin de rues, son doigt suivant sa progression sur la carte, jusqu’à parvenir à la bonne rue. Le pas qui se fait alors un peu plus lent, Solal stressé, Solal observateur qui découvre le coin qu’elle habite désormais. Un autre standing que son appartement, y a pas à dire, comme déjà à l’époque, lorsqu’elle habitait Manhattan et lui Staten Island. Il regarde les numéros défiler. Le souffle qui se coupe en arrivant devant le bon. Il devine qu’elle le laissera dehors s’il se risque à sonner à l’interphone, alors il attend. Attend. Encore, et encore. Finit même par aller s’asseoir sur une petite murette non loin de là. Espère tout de même que quelqu’un va finir par sortir, car lui il doit travailler cet après-midi. Et enfin le miracle se produit. Quelqu’un sort, et il se rue sur la porte. Y récolte un regard méfiant de la part de l’habitant, mais peu importe. L’ascenseur dans lequel il monte, va à l’étage qu’elle lui avait indiqué. S’arrête devant la porte de l’appartement renseigné. Enfonce la petite sonnette, et attend. Encore. Le cœur battant, le cœur serré.


@riley arriston take away your things and go (riley) 1f440
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Message Sujet: Re: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Ven 25 Oct - 19:51


take away your things and go (riley) BLwAqvd7_o take away your things and go (riley) Tumblr_pz0984zq0g1sncr8bo6_250 take away your things and go (riley) F2K1RcwC_o

( take away your things and go )
ft. solal

Quatre heure du matin, la tête qui tourne, tourne énormément même. La fatigue qui se fait ressentir dans tes jambes tout le long de l’ascension jusqu’à l’étage auquel se situe ton appartement. Une envie d’aller au petit coin qui t’oblige à te tordre dans tous les sens aussi. Tu pries pour ne pas te faire dessus, t’insulte mentalement d’avoir pris un appartement aussi haut dans les tours. Mais enfin, les portes de l’ascenseur s’ouvrent, comme une imbécile t’as pas sorti les clés en amont histoire de ne pas avoir à chercher ton trousseau et tu te retrouves à te tortiller devant la porte tout en cherchant ces foutus clés. Bingo, tu les as trouvés reste plus qu’à ouvrir la porte mais bordel, qu’est-ce que c’est difficile de réussir à trouver le trou de la serrure quand on est bourré comme tu l’es actuellement. Ça te prend deux fois plus de temps et un effort dingue de concentration de le faire mais tu finis par réussir. Un soupire de joie qui sort d’entre tes lippes alors que tu refermes la porte derrière toi, jette ton sac à main sur le divan et court à petite foulée jusqu’au toilette drainer ton corps de tout l’alcool que t’as ingurgité ce soir encore.

Démaquillage réalisé à la vite fait, nuisette à l’envers sans même que tu ne te rendes compte que t’as les coutures apparentes sur les côtés. Tu te couches dans un sale état Riley, tombe sur ton lit et te sent tangué sur celui-ci comme si t’étais sur un bateau. Le bateau ivre, le rire nerveux persistant depuis une dizaine de minutes car tu penses à lui. Pense à cette fille qui à cette heure-ci doit être collé tout contre lui et dormir paisiblement tandis que toi tu souffres. T’en es rendu à devoir faire la fête constamment, te mettre des races comme tu le faisais à l’adolescence pour être certaine de tomber dans les bras de Morphée. T’es complètement ravagée, tu tournes et te retourne constamment dans ton lit à t’en donner la gerbe. Et puis tu finis par soupirer, par abandonner l’idée de dormir et tu te mets à regarder ton téléphone, rive tes prunelles à peine ouverte vers son profil Instagram. Les photos que tu défiles le cœur lourd car à la simple vue de certains clichés tu sais que t’étais avec lui au moment où ils ont été pris. Que des fois, c’était toi derrière le smartphone qui prenait les photos et dorénavant c’est une autre qui joue ton rôle. Tristesse qui t’envahie alors, les lèvres que tu pinces tandis que tu ranges ton téléphone sous ton coussin. Tu devrais le supprimer Solal de tous les réseaux confondus ainsi que de ton répertoire téléphonique. Car t’es toujours trop tenté, t’as toujours cette envie de lui envoyer un message lui demander pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle a de plus que toi cette nana-là ? Mais t’as trop de fierté, pour passer à l’acte. Tu préfères en rester à la dernière conversation que vous avez eue, celle dans laquelle tu le traitais de conard et de bâtard. C’est plus simple comme ça et c’est ainsi que tu t’endors, en te répétant que demain, t’auras enfin le courage de le supprimer et que tu finiras par vraiment passer à autre chose.

Dix heures du matin. Pas de réveil qui sonne à ton plus grand bonheur Riley, tu te prélasse dans ton lit comme un charme. La tête sous la couette et l’envie de mourir qui s’installe petit à petit tandis que le sommeil se fait de plus en plus léger et que le mal de crane se réveille. T’es bien heureuse que les rideaux soient tirés. Et pourtant, on vient t’extirper de ta vaine tentative de grasse matinée lorsque t’entends au loin, très loin le bruit de la sonnette. Tu te demandes qui peut venir ? Reflexe de ton ancienne vie, celle dans laquelle tu n’avais pas un manager, une styliste et même un coiffeur qui se permettent de venir chez toi comme si ils entraient dans un moulin à tout heure. Avec la cervelle comme une passoire que t’as, tu te dis que ta forcément du oublier un rendez-vous, un truc important. Petite crise de panique qui te prends, tu bondis de ton lit, manque de tomber tandis que la pièce se met à tourner et te maudis d’avoir autant bu hier soir. Pas le temps pour se regarder dans le miroir, pas le temps d’aller se brosser les dents. De toute façon ton coiffeur et ta maquilleuse t’ont déjà vu dans un sale état alors tu te dépêche, les yeux plissés d’aller vers l’entrée. C’est les cheveux emmêlés et la marque de l’oreiller sur le visage que t’ouvres la porte. Le cœur qui te tombe alors dans l’estomac. T’as l’impression de rêver lorsque tu le vois là, à ta porte Solal. Les paupières que tu clignes alors, essayant de chasser cette illusion de ta tête. Sauf que lorsque tu rouvres les yeux, à chaque fois il est encore et toujours là le norvégien.

- Mais qu’est-ce que tu fais là Solal … ?

Pas de méchanceté dans la voix, pas un brin d’animosité tant t’es étonné de le voir à ta porte en fait. T’es juste pantoise, t’as l’impression de nager en plein délire. Et soudainement tu te rends compte de l’horreur de la situation. Ta tête, tes cheveux, t’es loin de la Riley des magazines, de la Riley qu’il a vu la dernière fois avant que tout ne parte en vrille. Et ça te revient, il t’a menti. Il a une petite amie. Son silence tandis que tu te décomposais sous ses yeux en apprenant tout ceci de la bouche de cette fille. L’envie de lui en coller une qui sera très vite revenue. Tu passes alors une main dans tes cheveux, soupire un grand coup et lâche avec bien trop d’amertume :

- J’ai pas de temps pour toi en fait, je suis occupée.

Occupée … Oui oui, avec cette tenue, cette gueule de fatiguée difficile à croire. Clairement. Mais t’es prête à inventer n’importe quel bobard pour qu’il s’en aille Solal. T’as pas envie de le voir, même si ton cœur bondit un peu plus fort dans ta poitrine à chaque seconde de plus passé à le voir là, même si t’as envie de pleurer devant lui. T’as juste pas envie, pas aujourd’hui, ni demain. T’as trop de peine et t’as l’impression qu’il vient pour te narguer avec son bonheur à la con, sa nouvelle vie dans laquelle tu n’es plus rien.

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Message Sujet: Re: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Dim 27 Oct - 0:44


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( take away your things and go )
ft. riley

L’attente. Peut-être pas la plus longue de sa vie à ses yeux, car on sait tous laquelle c’était, mais pas loin. L’attente. Une poignée de dizaines de secondes à peine, même pas une minute, et pourtant juste assez de temps pour lui pour se figurer mille et un scénarios susceptibles de se produire. Riley qui refuse de lui ouvrir. Riley qui lui claque la porte au nez à peine a-t-elle aperçu son visage. Riley qui hurle au satyre ou lui jette un baquet d’eau à la figure en guise d’accueil. La connaissant, il est sûr qu’elle en serait capable ; et il l’aime aussi pour cela, ce caractère hollywoodien à deux balles aussi drôle qu’agaçant.

Oreille tendue, il guette le moindre bruit de l’autre côté de la porte. Finit par percevoir le son étouffé de pas précipités. Riley serait-elle donc si heureuse de le voir ? Rien n’est moins sûr. Mais à sa grande surprise la porte s’ouvre l’instant d’après et apparaît la jeune femme, l’air plus interloquée qu’énervée.

Immédiatement, ses yeux accrochent les siens, gonflés et fatigués. Un peu plissés aussi, comme si elle peinait à supporter la lumière artificielle du couloir, avant qu’elle ne se mette à battre des paupières à moult reprises. Ils glissent sur son nez. Sa bouche, sensiblement asséchée, puis tout le reste de son visage. Imprimé sur sa joue la preuve qu’il vient de la tirer du lit, des traces suspectes par endroit, que son œil malhabile ne sait reconnaître comme des résidus de maquillage. Et puis ses cheveux. Il s’en passe des choses sur le haut de sa tête, les mèches blondes emmêlées comme un épouvantail, tragique contraste avec les publicités sur lesquelles elle apparaît les cheveux savamment décoiffés, dans un mouvement aussi faussement naturel que sexy. Et son corps quasi totalement dévoilé, seulement couvert de ce bout d’étoffe ridiculement petit et bien trop révélateur et… enfilé à l’envers ? C’est pas ce qu’il calcule le plus Solal de toute façon, les iris qui glissent sans qu’il le veuille sur ses jambes effilées, dans le secret de son décolleté. Juste un instant, avant qu’il ne se souvienne de leur statut. Du fait qu’il ne s’est pas réveillé à ses côtés ce matin pour la reluquer ainsi. Alors il astreint son regard à remonter sur son visage, le pire dans cette histoire c’est que Riley, il la trouve quand même jolie ainsi. A croire qu’elle pourrait passer sous une moissonneuse batteuse qu’il saurait toujours lui trouver des qualités physiques. Et parce qu’il faut bien répondre à sa question, il tente la carte de la nonchalance. De l’humour. Prend son manque d’animosité pour un indicateur positif. Encourageant.

- Je suis venu te réveiller, cela ne se voit pas ? Tu sais que ce n’est pas très inspiré de ta part d’ouvrir ainsi aux gens… ? Tu as de la chance, tu es tombée sur l’homme très sain d’esprit et plein de bonnes intentions que je suis, mais les rues de New York recèlent bien des personnages étranges…

Et peut-être que c’était une mauvaise idée, tout compte fait. Oui, peut-être que c’était même l’idée la plus abominable qu’il n’ai jamais eu. Car Solal il semble avoir oublié que si son humour ne passait absolument pas auprès de Riley au début ce n’est pas pour rien, quelque chose qui semble se produire dans le cerveau de la jeune femme pendant qu’il déblatère car il voit bien son regard changer. Son visage se tendre. Et le ton amer lorsqu’elle le coupe pour lui dire qu’elle n’a pas de temps pour lui. Qu’elle est occupée. Et malgré lui ces paroles lui arrachent un sourire amusé, car sérieusement ? Elle devrait prendre des cours de mensonge et d’excuses toutes trouvées Riley, car sur ce coup elle aurait difficilement pu faire moins crédible. Des paroles qui ne font que confirmer ce qu’il redoutait, à savoir qu’elle n’a pas la moindre envie de le voir, et ça ça le fait tout de suite un peu moins sourire, bizarrement. Et prévoyant il glisse son coude contre la porte, craignant un peu trop qu’elle la lui claque au nez. Répond alors :

- Occupée, vraiment ? Occupée à quoi au juste, à cuver les dix litres et demi que tu as vraisemblablement consommé cette nuit ?

Sourcil arqué, regard inquisiteur braqué sur elle. Car ça le fait chier Solal de la voir dans un tel état. Que la choper au réveil, les cheveux emmêlés et le pli de l’oreiller imprimé sur la joue c’est bien mignon, mais que ça l’est tout de suite un peu moins lorsqu’elle sent le vieil alcool macéré, que son regard traduit tout de ses activités nocturnes. Et ça l’est encore moins lorsque chaque fois qu’il parvient à échanger trois mots avec elle, elle est dans cet état. Vraisemblablement ivre comme jamais, au point de se tromper de numéro et lui envoyer un message ; en claire gueule de bois lorsqu’elle lui ouvre ce matin. Et lui ça le fait seulement redouter qu’entre ces deux évènements, le même schéma se soit reproduit en boucle. Encore et encore. Mais il se force à ranger les griffes, ne pas trop lui remonter les brettelles tout de go sans quoi il n’a aucune chance d’entrer. Lui répond plutôt la vérité.

- Non, en réalité je passais seulement récupérer mes affaires. Je t’encombre déjà avec tout cela depuis trop longtemps.

Et la bouche qu’il pince un peu, l’air pas bien sûr que cela suffise à le faire rentrer. Mais ça finit par marcher, d’une manière ou d’une autre. Peut-être simplement car Riley s’est dit qu’après cela ils n’auront plus de raison de se revoir. Il sait pas. Il espère pas. Toujours est-il qu’il peut enfin entrer dans l’appartement, suit Riley dans la pièce spacieuse, son regard indiscret se promenant partout où il peut.

- Effectivement, il semble encore plus grand que ton appartement précédent ! Il va peut-être vraiment me falloir un plan, finalement…

Grimace contrite qu’il esquisse dans son dos lorsque ses paroles sont accueillies par une brise d’air glaciale. Non, c’est décidément pas gagné, faudrait peut-être qu’il arrête de faire de l’humour Solal, juste histoire de limiter la casse, mais c’est plus fort que lui. Il sait pas faire autrement qu’être agaçant, rendre fou lorsque le mieux à faire serait de se taire.

- Tu ne me proposes même pas un café ? Ta mère ne t’a jamais appris que c’était la moindre des politesses, que d’offrir quelque chose à boire ou à manger à ses invités ? Enfin…

Et Solal qui vient se caler contre un meuble comme s’il était chez lui, retire son sac à dos de ses épaules pour l’ouvrir, en extirper un petit sachet de chips bio, son parfum préféré. Pose le sac par terre et agite le paquet dans un bruit d’aluminium plissé.

- Je t’ai apporté cela. C’est un cadeau.

Sourire un peu trop grand qu’il esquisse, fait quelques pas vers elle en voyant qu’elle ne daigne même pas tendre le bras. S’empare alors délicatement de sa main pour fourrer le paquet dedans, refermer ses doigts fins dessus. Solal et Riley bien proches l’un de l’autre soudainement, et son regard qui glisse une nouvelle fois sur sa tenue, sourire en coin qui s’esquisse lorsqu’il se penche derrière elle pour tirer sur la petite étiquette apparente dans sa nuque, son pouce froid qui, par mégarde, effleure au passage la chaleur de sa peau.

- Tu feras attention, tu as cela qui dépasse… J’aime mieux te prévenir, à moins que ce soit la nouvelle tendance chez les mannequins de porter ses pyjamas à l’envers ? Tu aurais pu me tenir au jus, tout de même...

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Message Sujet: Re: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Dim 27 Oct - 15:36


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( take away your things and go )
ft. solal

Sensation de déjà vu, lui devant ta porte, toi qui n’a pas envie de le voir. Ça te ramène un an en arrière, lorsque vous n’étiez que des collègues, que t’avais posé ta démission car tu ne supportais plus de travailler avec lui. Quand tu vois comment les choses ont tournés, l’état dans lequel tu es maintenant... Tu te dis que t’aurais peut-être mieux fait de ne jamais retourner travailler avec lui car voilà le résultat. Aujourd’hui tu paies le prix de tes erreurs, tu paies en souffrant le martyre car t’en est tombé amoureuse de ce gars. T’as cru en vous toi, tandis que lui il est déjà passé à autre chose. Ouais, t’aurais dû lui claquer la porte à la gueule ce jour-là, au moins aujourd’hui tu ne vivrais pas ça.

Et tu pourrais la lui claquer maintenant la porte à la gueule, si t’en avais réellement l’envie. Sauf que non, tu le fais pas. T’es faible Riley. Tu te contentes de le toiser, de fixer les détails plutôt que le fond du problème. Tu jettes un œil sa tenue, sa petite chemise à carreau, sa barbe taillé encore et toujours de la même manière. Puis surtout tu passes beaucoup trop de temps à regarder le haut de sa tête car tu ne comprends plus rien, la dernière fois que tu l’as vu en chair et en os il avait les cheveux blonds et une certaine longueur, Solal. Et là, face à toi, tu retrouves un brun les cheveux coupé très court. Pas un seul instant tu te dis que c’est par rapport à ton message qu’il a opté pour ce changement. Tu te dis qu’il s’est juste rendu compte qu’en brun, il est bien plus beau. Que le naturel chez Solal Pettersen cest la meilleure des cartes. Il est beaucoup plus beau ainsi, il te tord l’estomac ce salaud et puisque t’es dans l’optique de le détester, t’arrête de regarder sa belle gueule. Tu te mets à fixer le sol répond à ton invité surprise :

- Alors déjà, si on me prenait pas de court peut-être que je n’ouvrirais pas la porte dans « cette tenue » donc si ça te gêne tu peux repasser plus tard, ou bien jamais. Et pour te qualifier j’aurais plutôt dit l’homme le plus malhonnête de la ville.

Les prunelles qui se rivent dans les siennes sur tes derniers mots. Et toc, comme on dit. Tu ne mâches pas tes mots Riley. T’es même peut-être un peu dur mais c’est car il t’a menti Solal, il t’a fait du mal en te laissant t’enfoncer dans un espoir qui n’avait plus lieu d’être. Pour toi il entre définitivement dans le pot commun, la ligue des men are trash. Et puisque pour toi il n’y a plus de sens à ce qu’il vienne te voir t’essaie bien évidemment de le faire partir. Tu dis être occupé, lui dit que t’as pas de temps à lui accorder et ça le fait sourire Solal. T’arques alors un sourcil, croise les bras sous ta poitrine et attend de voir ce qu’il va pouvoir répondre à ça. Et voilà qu’il s’avance d’un pas Solal, cale son coude contre la porte. Tu ne pourras définitivement pas la lui claquer au nez. Tu recules alors d’un pas car t'as l'impression d'étouffer quand il est si près de toi. Tu l’écoutes alors te demander par quoi t’es si occupée, t’ouvre la bouche pour lui répondre mais il n’a clairement pas fini sa phrase et te demande si c’est pour cuver les litres d’alcool que t’as pu boire la nuit dernière. Ouch, ça fait mal. Ça pique à l’intérieur, tu te sens triste, réellement triste de paraître si faible, si démunie devant lui. T’as envie de lui hurler dessus que c’est de sa faute si t’en es rendu à être si pathétique, que si il n’était pas revenu à New York et que tu ne l’aurais pas vue avec sa meuf t’aurais pas à te miner tous les soirs pour oublier ta peine mais tu tiens à garder la face, la tête haute et dit plutôt :

- Si mes souvenirs sont bons Solal, ça ne te regarde pas si je bois ou non donc ton petit air jugeur tu te le garde si t’as pas envie que je t’écrase les doigts en fermant cette porte de toutes mes forces.

De l’électricité dans l’air, le regard qui se fait sombre. T’as les doigts qui fourmille, l’envie de claquer la porte même si cela te demandera énormément d’effort physique de la refermer si lui, se met de tout son poids pour la garder ouverte. Tu bouillonne de rages Riley, t’es même peut-être plus énervé contre toi-même d’être si dégueulasse à voir et de lui montrer par a+b que t’es mal depuis que t’as appris pour lui et sa copine. Toi qui vis pour le mantra la mort avant le déshonneur. Là, t’es clairement dans le déshonneur, ta faiblesse elle se voit à des milliers de kilomètres même. Et déjà, Solal reprend la parole t’avoue qu’il est là pour récupérer ses affaires. Bien évidemment, faut qu’il récupère ses petits cartons pour emménager dans son doux petit cottage avec sa nana d’enfer. Le gout du seum sur le bout de la langue, mais tu respires un long coup. Pour une fois, tu réfléchis avant de cracher des flammes, tu tournes même ta langue sept fois dans ta bouche et te recule, te met sur le côté pour le laisser entrer.

- Ah. Oui bien sur tes affaires. Bah vasy rentre je vais pas garder en otage tes cartons plus longtemps. T’as déjà assez profité de ma gentillesse.  


Un sourire bien trop factice que tu lui serres sur un plateau d’argent, tandis que tu fais bien comprendre à ton ex que t’as l’impression d’avoir été prise pour une conne depuis tout ce temps. Mais tout ça est dit bien gentiment, trop gentiment pour que ça paraisse sincère quand on connait le tempérament de feu qui t’anime. Tu joues les nanas détaché alors qu’en réalité t’as juste pensé une ou deux fois à foutre ses cartons au feu. Mais heureusement pour lui et ses affaires, t’as pas de cheminé.

Et voilà qu’il entre dans ton appartement le beau brun, la porte que tu refermes derrière lui avant de prendre le chemin du salon. Pièce spacieuse, blanche et décoré au gout du jour. Même toi, quand tu regardes l'espace dans lequel t'habites t’as l’impression de vivre dans un épisode de gossip girl en rentrant chez toi. Tu vois bien qu’il observe ton appartement, les murs, tout passe au peigne fin et chaque chose que peut faire Solal aujourd’hui t’agace, tu soupires. Puis y’a ce qu’il dit qui s’ajoute à la note. Un rire nerveux qui s’échappe alors d’entre tes lippes. Car il croit vraiment qu’il va avoir un plan de chez toi après ce qu’il s’est passé à sa soirée ? Il pense que ce que t’as pu dire ce soir-là est encore d’actualité ? Il nage en plein rêve Solal ou quoi ? Faut que tu remettes les pendules à l’heure.

- Un plan ? Pourquoi faire ? J’pense t’auras d’autre chat à fouetter toute façon non ? Un petit appartement à emménager, une petite amie à chérir ? J’crois qu’il est clair qu’après ça t’auras plus jamais à mettre les pieds ici.

T’es cassante Riley, surement plus froide que tu ne l’a jamais été avec Solal. Mais tu te confines dans l’idée qu’il mérite cette haine. Qu’il est le fautif de tous tes malheurs. Ainsi ta pique lancée, vous vous arrêtez dans la pièce principale pour vous confronter. Tu réfléchis un instant à si tu l’emmènes avec toi jusqu’au bout du couloir dans ta chambre pour récupérer les quelques cartons qui lui appartiennent ou si tu le laisses poiroter ici. Quelques secondes à peine pour laisser à Solal le moyen de parler de tes mauvaises manières. Il change jamais ce mec, toujours les mêmes phrases, les même répliques comme si vous en étiez encore là dans votre relation. Ça te fait de la peine de le voir agir comme si rien n’avait changé, comme si il pouvait se permettre tout ça sans comprendre que ça te fait du mal.

- Elle m’a appris beaucoup de chose, mais pas à servir les ex. Eux normalement, ils ne sont pas censés passer le pas de la porte de ma maison. Tu devrais déjà t’estimer heureux d’être là.

Car il ne mérite pas Solal d’avoir accès à ton nouvel appartement, de voir ta nouvelle vie. Puisque toi, tu n’as pas accès à la sienne, lui ne devrait pas avoir accès à la tienne. Mais y’a ces putains de cartons au milieu de l’histoire, des affaires qu’il aurait dû récupérer tot ou tard. Finalement, c’est surement mieux qu’il récupère tout maintenant même si la plaie est encore saignante que dans un an ou deux.

Solal que tu regardes s’appuyer contre ton buffet, attraper son sac à dos pour en sortir quelque chose. Parait qu’il a un truc pour toi et tu te demandes bien ce qu’il va pouvoir en sortir. Alors quand tu vois un paquet de chips tu gonfles les joues, te retiens de souffler une énième fois. Sentiment de déjà vu qui se confirme. A croire qu’il tente de recréer le passé. Et ça te plait pas qu’il agisse ainsi. T’as l’impression qu’il continue encore et encore de se foutre de ta gueule alors tu ne tends pas la main.

- J’ai pas très faim, tu peux les garder …

T’as l’estomac retourné Riley, les dégâts d’hier soir qui se font ressentir maintenant que t’es debout. Tu te sens vaseuse, en vrac et Solal n’arrange absolument rien à tout ça. Il te tend le brun, te rend triste, bien trop triste même et tu ne risques pas de retrouver l’appétit de sitôt quand tu le vois s’approcher de toi, te mettre de force ce paquet entre les mains. La chaleur de ses doigts se refermant sur ta main toute froide. Tu dis pas un mot, tu le regarde faire. Solal qui ne se décale pourtant pas, reste tout près de toi, son regard qui glisse de ta tête à tes pieds. Le cœur que tu pensais mort jusqu’à présent qui rate pourtant un battement. Il est encore là alors, même si Solal t’a fait le pire des coups, le palpitant vit encore pour lui. Tu le hais, un peu plus encore le norvégien et pourtant t’arrive pas à te sortir de son emprise. Tu le laisse faire, le laisse passer ses doigts dans ton dos, attraper l’étiquette de ta nuisette. Son pouce qui frôle ta nuque, t’électrise. Tu te tends tout de suite. Et lui, il s’amuse de la situation. Joue un peu trop avec toi, tes réactions.

Tu le regarde droit dans les yeux Solal, quelques secondes qui filent dans le silence avant que tu ne finisses par te décaler, t’arracher de cette proximité aussi pesante qu’appréciable. Ton corps, ce traitre qui réagit toujours comme un aimant quand Solal est là. Tu prends une grande inspiration Riley et lui dit en perdant patience :

-  Ouais voilà une nouvelle mode, tu sais pas qu’on est les pionnaires des tendances ? Au pire tu pourras sortir ce scoop à ta nana. Non mais franchement, arrête Solal, c’est pas drole ce que tu fais. J’ai pas envie de rire avec toi, tu crois que ça m’amuse on dirait tout ça ? Pourquoi tu prends tout à la légère comme ça ? Tu devrais te la jouer discret franchement après ce que t’as foutu à la soirée.  

Toi t’as de la peine et lui, rit de tout. C’est comme ça qu’il voit votre relation ? Tout ce que vous avez vécu ? Comme une sombre blague ? T’as du mal avec le concept. Faut tu t’éloignes, que tu te ressaisisses avant que tu finisses en larme une énième fois.

- Aller arrête deux minutes, soit sérieux. Laisse-moi cinq minutes et on va voir les cartons.

Le brun que t’invite à aller s’asseoir pendant que tu retournes dans ta chambre, va enfiler un legging une veste, t’attacher les cheveux en une queue de cheval et te laver les dents car bordel, c’est vrai que tu sens la vinasse. Quelques minutes pour rassembler le peu de dignité qui te reste avant de le rejoindre de nouveau dans le salon, venir t’asseoir sur l’un des deux accoudoirs de ton canapé. Solal que tu regardes un instant :

- T’es venu récupérer tes cartons mais t’as une voiture pour tout emporter …. ?

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Message Sujet: Re: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Lun 28 Oct - 23:58


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Lancement des hostilités. En arrivant, il s’attendait au pire Solal, mais en voyant la neutralité dont avait fait preuve Riley en l’apercevant, il avait baissé sa garde. Et sans doute n’aurait-il pas dû. Car encouragé par ces signaux qui n’en étaient pas, le jeune homme a choisi d’opter pour la carte de l’humour. S’adresser à elle comme si de rien n’était, mué par le naïf espoir que ses griefs précédents étaient déjà oubliés. A croire qu’il la connaît pas, la jolie blonde. Que sa rancune légendaire est passée à la trappe pour son esprit optimiste.

- Je n’ai jamais dit que cela me gênait… Je m’inquiète seulement de ta sécurité.

Sourcil arqué, sa pique qu’il ne relève même pas, ne prend pas la peine de lui rétorquer qu’il n’est pas si mauvais qu’elle veut bien le croire, que les choses ne se sont pas passées exactement comme elle semble en avoir l’impression car il sait déjà qu’elle aurait quelque chose à y rétorquer. Et vu l’ambiance glaciale sur ce pas de porte, il s’avance d’un pas pour caler son coude dans l’encadrement ; juste histoire de s’assurer qu’elle ne la lui claque pas au nez avant qu’il n’ai pu exposer la raison de sa venue, simple mesure de sécurité, tout compte fait. Et alors qu’il s’avance Riley recule, à croire qu’une douche, du déodorant et un soupçon de parfum n’auront pas suffi à masquer la mauvaise odeur qu’il semble exhaler – à croire qu’elle semble prête à lâcher un « EEEW » plus qu’équivoque. La jeune femme qui lui rétorque être trop occupée pour avoir ne serait-ce qu’une seconde à lui accorder, alors il se permet de lui demander à quoi elle peut bien consacrer son précieux temps, sans lui laisser le temps de prononcer la moindre syllabe il suppose que son activité doit probablement être de cuver tout l’alcool qu’elle a vraisemblablement ingurgité la veille. Il fait les demandes et les réponses Solal, fidèle à lui-même. Ne laisse jamais à son interlocuteur l’occasion d’en placer une. Et il voit bien dans son regard l’armure de glace vaciller un instant, perçoit que ses mots l’ont heurté. Il en est satisfait, non par joie de la blesser, bien évidemment, mais car il espère que cela la fera réagir. La tirera peut-être de cette spirale infernale dans laquelle elle semble prise. Ce n’est pas la méchanceté qui le fait parler, seulement l’inquiétude, mais ça Riley elle n’a pas l’air de vouloir le comprendre, regard éclair lorsqu’elle lui rétorque que cela ne le regarde en rien, que s’il continue ses doigts vont finir en pâtée pour chat sur le cadre de la porte.

- Il n’y avait aucun jugement dans mes paroles, mais allez, je vais mettre le fait que tu ne parviennes pas à saisir cela sur ton état.

Ton très calme, toujours trop calme face à la gorgone fulminante. Et il la toise, ravale de justesse un « et de quelle force parles-tu, au juste ? » lorsque ses yeux se posent sur ses bras plus seulement minces mais carrément maigres, plus fins que lorsqu’il l’a quittée au mois de mai, les os de ses poignets qui désormais ne se laissent plus seulement deviner sous sa peau. Il sait pas dans quel monde fantasmagorique elle aurait assez de force pour exécuter ces menaces qui ne l’impressionnent guère, mais il garde ces réflexions pour lui. Il est pas là pour faire la guerre, Solal. Lui explique plutôt être là pour récupérer ses affaires, ajoute gentiment l’avoir déjà encombrée suffisamment avec cela, sous-entendu ne pas vouloir l’embêter davantage. Et le silence. Une poignée de secondes, Riley qui ne pipe mot, l’air de digérer l’information. Mille et une choses semblent se produire dans son esprit, et c’est sur une neutralité surprenante qu’elle l’invite à entrer… jusqu’à ce que le démon ne reprenne le dessus et qu’elle ajoute qu’il a « déjà assez profité de sa gentillesse ». Bien.

- C’est précisément ce que je viens de dire, oui ! En tout cas tu prêtes une grande attention à ce que je dis, cela me fait sincèrement plaisir Riley !

Paroles lâchées tandis qu’il passe le seuil de la porte, sourire aux lèvres, un ton un brin agaçant, un ton aux relents du passé. Car oui, il est totalement en train de lui parler comme à la plus parfaite des imbéciles. Comme si elle n’était pas fichue de remarquer d’elle-même qu’elle ne faisait que répéter d’une manière plus désagréable ce qu’il venait de dire. Ça, par contre, il parvient pas à le retenir. Car Solal il est patient. Solal il sait rester calme. Mais lorsqu’on le bat froid un peu trop longtemps, ses vices ne tardent pas à se manifester un brin trop innocemment. Et avant qu’elle n’ai le temps de rouvrir la porte pour le mettre dehors il se rend avec elle au salon ; regard curieux qui s’attarde sur les murs immaculés, les meubles trop modernes, trop « parfaits » pour correspondre à son goût. Ça tombe bien, puisqu’il ne vit pas ici, son avis on ne le lui a pas demandé et pour une fois il ne le donne pas, se contente de faire remarquer que comme elle le lui avait dit, cet appartement est plus grand que le précédent. Qu’il attend toujours la fameuse carte dont ils avaient alors parlé. Et sans doute que c’était la remarque de trop, car le ton de Riley se fait soudain si froid. Glacial, plus encore qu’au temps où ils ne communiquaient que par noms d’oiseaux, à moins qu’il ai simplement oublié, que le temps passant ait adouci ses souvenirs.

- C’est ce que tu veux, Riley ?

Et soudain il arrête avec ses bêtises. Soudain il perd sa douce nonchalance, et la lueur joueuse dansant dans ses prunelles. Soudain il s’arrête, relève les yeux vers elle pour la regarder en face. Sincérité dans la voix, sincérité dans le regard. C’est vraiment ce que tu veux, Riley ? Que je revienne plus ici ? Que je sorte à tout jamais de ta vie ? Question risquée, il sait que l’arme qu’il lui dépose au creux de la main est susceptible de le mettre à terre l’instant suivant. Et puis il réclame un café. Blâme ses mauvaises manières, comme il avait coutume de le faire à l’époque. Avant tout ça, avant que les plaintes et les soupirs quotidiens ne prennent une autre forme, avec l’étreinte de leurs corps et les battements de leurs cœurs. A l’unisson. Avant son départ et les larmes, et la rupture et encore plus de larmes. Cœurs brisés, âmes en peine. Il se comporte comme avant, comme au tout début où tout ce qu’il savait faire c’était la faire chier. Formuler des taquineries qui trop souvent ne passaient pas. Parce qu’il sait faire que ça, Solal. Qu’il sait pas se comporter autrement avec elle, par lorsqu’il peut plus se permettre la douceur et les mots tendres qu’il avait pour elle du temps où ils sortaient ensemble. Qu’elle l’aimait autant que lui l’aime encore aujourd’hui, même s’il faut pas qu’il se l’avoue, qu’il rejette cette idée bien loin de son cerveau, refoulée au fond du cœur. Et lorsque Riley lui répond que si sa mère lui a bien appris une chose, c’est à ne pas servir ses ex, qu’en réalité il ne devrait même pas avoir l’honneur d’être ici aujourd’hui, il ne peut qu’arquer un sourcil.

- Tu parles comme si l’on devait être en mauvais terme, comme si je t’avais fait la pire bassesse et que cela avait conduit à notre rupture... Mais permets-moi de te rappeler que nous nous sommes séparés d’un commun accord, Riley.

Simple constat, nulle animosité dans sa voix ; les points qu’il se permet juste de remettre sur les i car ses propos le blessent un peu, quand même. Que lui, jamais il ne se permettrait de lui faire comprendre qu’elle n’est pas la bienvenue chez lui. Ex ou pas ex. Mais Solal il est pas rancunier. Mieux, c’est plein de bonnes intentions qu’il se pointe ici ce matin. Alors, comme il avait pu le faire un peu plus d’un an plus tôt, en chemin il lui a acheté un petit paquet de chips. Le même qu’à l’époque. Lui il pensait bien faire, il trouvait même cela plutôt mignon. Il pouvait pas deviner qu’elle prendrait cela comme un affront. Alors lorsqu’elle refuse il se contente de rétorquer, ayant toujours réponse à tout :

- Cela ne fait rien, tu pourras toujours les manger plus tard.

Car il peut pas se résoudre au fait qu’elle refuse ce ridicule cadeau comme offrande de paix. Que la fois d’avant, elle avait commencé par bouder ces pauvres chips pour mieux finir par les grignoter sous ses yeux. On dit que l’espoir fait vivre, et Solal il s’y raccroche de toutes ses forces, c’est ce qu’il a toujours fait alors il s’approche d’elle, vient refermer ses doigts manucurés sur le sachet brillant. Elle a l’air triste comme les pierres Riley et lui il comprend pas, c’était pas son but. Ça a jamais été son but. Prunelles ambrées qui sondent son visage, glissent un peu plus bas. Rencontrent les coutures apparentes de sa nuisette, s’efforce de ne pas penser au fait qu’ils soient si proche et qu’elle n’ai probablement que ce bout de tissu satiné pour la couvrir et tente plutôt, une fois de plus, la carte de l’humour. Ignorant Ô combien cette voie est casse-gueule, l’espoir de lui décrocher un sourire primant sur tout le reste. Et ses doigts qui viennent attraper l’étiquette du vêtement lorsqu’il souligne le fait qu’il soit à l’envers, étincelles lorsque leurs peaux s’effleurent, le cœur qui rate un battement. Bordel. Il a même pas fait exprès, et son corps qui réagit encore au sien comme si rien n’avait changé. Encore pire qu’avant, même, la faute au manque. Et le bout de tissu qu’il relâche déjà, ça aura vraiment duré qu’une fraction de seconde, juste le temps de faire sa petite blague à la con, Riley qui s’écarte avant qu’il n’ai le temps de le faire – avant qu’il ne parvienne à le faire, dans le silence de l’appartement. Tension palpable, familière et agréable. Mais aussi douloureuse lorsqu’elle doit se conjuguer au passé. Et l’agacement clairement perceptible dans la voix de Riley lorsqu’elle mentionne Aeryn, comme elle le fait approximativement chaque fois qu’elle ouvre la bouche, lui demande pour quelle raison il semble s’amuser de cette situation lorsqu’il devrait plutôt se faire petit. Mais c’est juste pas son genre de faire ça, Solal. C’est pas son genre de faire de tout un drame, s’aplatir lorsqu’il fait de la merde ; bien au contraire. Exubérant, léger, il sait reconnaître ses torts mais ne sait pas agir en conséquence pour autant. Cruel paradoxe qui pourrait bien rendre Riley folle avant la fin de la matinée.

- Non, j’imagine bien que cela ne t’amuse pas plus que moi… Seulement…

Il hausse les épaules, soupire.

- J’essaie juste de te faire sourire. Rire un peu. Même si cela ne fonctionne pas, je le vois bien. Mais tu devrais savoir que je suis comme cela. Que je « prends tout à la légère ». Et pour ce qui est de la soirée, j’avais l’intention de t’en parler, vraiment. Le hasard… le « karma » a simplement fait arriver Aeryn plus ou moins au même moment. J’avais l’intention de t’expliquer tout cela une fois cet… horrible discours prononcé, mais lorsque je suis sorti te chercher tu t’étais déjà volatilisée. Mais je suis désolé que les choses se soient passées comme ça, vraiment. J'aurais aimé que tu l'apprennes de ma bouche.

Il l’admet. Il est trop léger. C’est pour cela que les éclairs fusaient si souvent entre eux, à l’époque. Parce qu’elle prend les choses trop à cœur et lui pas assez. Ils ont jamais su s’entendre, et pourtant il a passé avec elle des moments plus précieux qu’avec n’importe quelle autre. Une honnêteté dont il fait preuve, s’efforce de répondre à ses questions. Lui fournir des explications qu’elle ne réclame même pas. Et parce qu’elle lui demande cinq minutes il se contente de hocher la tête, la regarde disparaître derrière l’une des nombreuses portes de l’appartement avant d’aller s’asseoir sur le canapé. Curieux, il se penche sur la table basse, soulève les magazines de mode qui s’y entassent ; le visage glacé de Riley sur la majeure partie d’entre eux. Et, au milieu de tout cela, son livre. Il n’y touche même pas, Solal. Interdit, fixe l’objet maudit. Celui sans qui il n’y aurait pas eu d’Aeryn, pas de soirée de lancement. Pas de drame. Prunelles qui glissent sur les faux plis de la couverture, les coins écornés ; il se demande si elle l’a lu ou si ces marques ne sont que le résultat de la soirée qu’elle a manifestement fini dans les bars après s’être éclipsée de la petite fête, le bouquin qui aurait simplement été trimbalé par les mains d’une femme alcoolisée, femme haineuse. Il s’étonne même qu’elle l’ait encore. Se demande si elle s’est contentée de le jeter là en rentrant ce fameux soir, et l’a laissé se faire enterrer sous les couches de magazines. Revues éparses qu’il replace d’ailleurs grossièrement, questions sans réponses tournant comme tout autant de toupies infernales dans son cortex. Le paquet de clopes qu’il sort de sa poche, il se demande s’il peut… non. Il aurait bien besoin. Mais non. L’emballage cartonné qu’il se contente alors de faire tourner entre ses doigts, comme si ce simple geste allait lui prodiguer les bienfaits méfaits de la nicotine. Et puis Riley finit par revenir. Un peu plus vêtue, les cheveux attachés. Ça lui arrache un sourire discret, et elle vient s’asseoir à côté, sur l’accoudoir. Lui demande s’il a une voiture pour embarquer tout son bordel.

- Non, mais j’avais l’intention d’attraper un taxi une fois en bas de chez toi. Ne t’inquiètes pas pour moi, tu sais bien que je trouve toujours le moyen de me débrouiller.

Un petit sourire, et parce que ses pensées ne cessent de revenir à cette foutue table basse, la tête qu’il finit par tourner dans sa direction.

- Cela fait beaucoup de magazines… Je suis surpris que tu ne les ai même pas fait encadrer et affichés dans ton long couloir de la gloire…


Lueur taquine dans les prunelles, en réalité tout ce qu’il fait c’est gagner du temps, Solal. En grappiller, car il sait qu’une fois les cartons récupérés elle s’empressera de le virer de chez elle.

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Message Sujet: Re: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Mer 30 Oct - 0:44


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ft. solal

Les mots qui résonnent dans ta tête toute brouillée, il te demande si tu veux réellement qu’il sorte de ta vie après qu’il ait récupéré tous ses cartons et ta rancune, ton envie de lui faire du mal te ferait répondre du tac au tac que oui, après ça c’est terminé et vous ne vous reverrez plus. Mais c’est bien évidemment plus compliqué que ça, t’as un cœur Riley, un cœur qui bat encore, des souvenirs pleins la tête et une affection pour Solal si grande que t’imaginer une vie sans lui te semble insurmontable. Mais il t’a fait du mal, trop de mal il y a quelques semaines de ça. Tu pensais vraiment que vous en étiez au meme stade lui et toi. Tu pensais réellement que votre rupture était tout aussi insurmontable pour lui qu’elle l’était pour toi. Sauf qu’il a retrouvé une copine, avancée tandis que toi t’es toujours au même stade voir peut-être meme régressé car t’as l’impression de vivre une nouvelle rupture, des mois après avec tout autant d’intensité.

Et tu ne sais pas quoi lui répondre à Solal, t’arrive pas à te décider. T’as entrouvert la bouche mais rien ne sort. Tu bugs, soupire un grand coup et te contente d’ignorer cette question. Tu n’as juste pas la force de créer du drame tout de suite, t’as trop mal à la tete, Riley. T’as pas non plus envie de te mentir à toi-même, alors tu viens plutôt répondre à sa petite pique habituelle sur ton manque d’éducation. T’inventes des intentions à maman, car maman elle n’a jamais parlé de comment on sert ses ex, maman c’était vraiment le pire exemple avec les mecs. Maman, elle était du genre à pardonner toutes les crasses des hommes, pleurer quand ils recommençaient encore et encore à lui briser le cœur. T’es bien la fille de ta mère quoi, le même karma merdique avec les hommes. Mais d’après Solal t’abuses un peu, vous n’êtes pas obligé d’être en mauvais terme, après tout vous vous êtes quittés d’un commun accord. Tu ris jaune là, secoue nonchalamment la tête, tant pis si ça ravive ton mal de crane, ton envie de te cogner la tête contre les murs et surtout, renforce ta colère contre lui.

- Mais je le sais très bien qu’on s’est pas quitté dans la guerre, j’avais rien contre toi. La preuve je suis venue carrément te féliciter pour ton livre ? C’est l’après qui me pose problème mais j’ai l’impression que tu fais semblant de pas comprendre.

T’as l’impression d’être folle quand il agit de la sorte. Comme si il reniait le fait qu’il t’a fait les yeux doux ce soir-là Solal, qu’il ne t’a absolument pas parlé comme le garçon que t’as connu libre comme l’air. Ça te démonte le cœur d’imaginer qu’il ait pu agir comme un mec célibataire avec toi alors qu’il y avait cette fille dans la même pièce. Tu te demandes si il faisait pareil lorsque vous étiez en couple, il est là tout le problème. Elle est là ta rancune, t’as juste l’impression d’avoir été prise pour une conne. Qu’il allait te faire espérer encore longtemps si cette nana n’était pas arrivée pour te sortir pile à temps de la honte dans laquelle t’allais te jeter toute seule. Paquet de chips mis entre tes mains contre ton gré tandis que tu t’énerves toute seule mentalement. Paquet de gourmandise que tu ne t’autorise plus à manger depuis des mois maintenant, que tu regardes un instant et l’instant d’après l’envoie délicatement sur la table basse. Tu ne fais même pas l’effort de lui dire que ton régime est stricte à Solal, que surement son présent tu finiras par le donner à tes invités, à des amis ou n’importe qui tant que ça ne reste pas sous tes yeux, que tu ne finis pas par être tenté par ces fines pomme de terre baignée dans l’huile.

- Merci alors.

Politesse que tu t’efforces de lui rendre et bien évidemment, si toi t’essaie de faire des efforts pour un peu calmer les tensions. Solal lui, il embrase la pièce. 1000 degrés soudainement dans le salon. Il t’a simplement effleuré que tout se met à vriller. Le cœur qui menace d’exploser dans ta poitrine, tes prunelles qui se font brillantes. Une putain de tension sexuelle à en couper le souffle. Voilà, il recommence. C’est exactement ce que t’étais en train de lui dire il y a deux petites minutes ; il agit comme un mec célibataire alors qu’il ne l’est pas. Ça te rend folle et t’éclate, tu lui demandes pourquoi il agit ainsi avec toi, tu lui demandes si ça l’amuse même de se jouer de toi ? Il ne ressent pas les mêmes choses que toi Solal ? Il n’a pas cette sensation d’électricité dans tout le corps ? N’a pas des flashs de vos deux corps enlacés, et vos lèvres s’entrechoquant qui lui montent au crane quand il joue avec le feu comme ça ? Tu ne peux pas le laisser faire, tu ne peux pas le laisser jouer avec ton cœur comme ça même si il croit faire les choses bien, meme si ses intentions ne sont pas si mauvaises que ça.

- Non juste non Solal, tu ne peux pas croire que ça va me faire sourire si tu fais ça, c’est dégueulasse pour ta copine et pour moi. Je sais que les choses sont peut-être pas si horrible que ça, que c’est même qu’un jeu, presque naturel pour toi d’agir de la sorte mais franchement non ? Tu me blesses. Je pensais t’étais célibataire quand on parlait à la soirée, sauf que non tu ne l’est pas. Tu peux pas te comporter comme si tu l’étais. C’est irrespectueux, encore plus maintenant que je sais la vérité.

Quelques secondes de silence, le temps de ravaler la boule qui se forme petit à petit dans ta gorge, qui à long terme t’empêcherais de parler si tu la laisse s’installer. Et enfin tu reprends :

- T’as juste pas été sincère Solal, tu m’as laissé imaginer des choses et je le digère pas. Je vois pas ce qui t’as empêché de me le dire dès qu’on a commencé à s’engager un peu plus dans la conversation…. T’as juste fait comme si tout était normal entre nous et tu t’attendais à ce qu’une fois la nouvelle apprise alors que tu me faisais du rentre dedans cinq minutes avant j’allais rester et te regarder faire ton meilleur discours et remercier ta nana ? Tu me connais mal alors …

Déception dans le creux de la voix, les larmes qui menace de couler. Mais t’es plus forte que ça, tu te dois de te montrer fière. Tu t’es promis de ne pas jouer les pleurnicheuses devant lui et faut tu t’en tiennes à la dernière image que tu veux qu’il ait de toi en tête.

- Enfin… Laisse tomber. Comme tu l’as dit, tu me dois rien on est plus en couple. Juste oublie, t’inquiète on n’a pas à être en mauvais terme. J’suis juste déçu et ça finira par passer.

T’hausse les épaules et file dans ta chambre pour te changer. Cinq minutes que tu t’accordes pour remettre tes idées en place, avaler un doliprane pour ton mal de crane aussi. Le temps de te mettre dans la tête qu’à partir de maintenant va falloir t’arrête de ressasser le fait qu’il soit en couple. Faut que tu l’acceptes Riley, si il est avec cette fille c’est que les choses doivent se passer ainsi. Tu finiras par mieux aller, faut juste t’encaisses le coup, avale l’amertume qui te noue la gorge. C’est compliqué, ça va l’être encore un petit moment mais tu vas finir par réussir. T’as survécu à bien des choses, une peine de cœur ça devrait aller.

La chambre que tu quittes, refermant doucement la porte derrière toi. Tu t’avances alors doucement jusqu’au salon. Bien que brisée, t’en restes pas moins curieuse de savoir si il s’est contenté de s’asseoir sur le sofa ou si il inspecte ton appartement Solal. Alors tu t’approches, le voit de dos. Le beau brun que tu regardes remettre les quelques magazines en place sur ta table basse. Il a surement du voir son livre dans le tas, le livre que tu n’as toujours pas lu. Faut dire que t’étais trop en colère, trop fâchée contre lui – et tu l’es encore aujourd’hui – pour lui accorder ce temps-là. Un jour tu le liras, tu le sais Riley. Mais pour le moment il va rester sagement sur cette table basse, ce bouquin. Caché sous les piles de magazine pour ne pas te mettre trop de pression, te déprimer à peine tu l’aperçois.

Et sans plus attendre tu reviens au salon, t’assois sur cet accoudoir et te contentes de demander à ton invité surprise comment il va faire avec ses quelques cartons si il n’a pas de voiture. En vrai, tu lui demandes ça mais … Qu’est-ce que t’en sais de tout ça ? Peut-être qu’il a une voiture maintenant Solal ? Peut-être même que c’est sa copine qui l’a emmené ici et qui l’attends sagement garée en bas. Cette idée qui t’hérisse le poil, te tend au maximum. Mais apparemment non, il va juste se contenter d’appeler un taxi qu’il aura toujours un moyen de se débrouiller.

- Je ne doute pas une seule seconde de ça, si tu réussis à t’en sortir au bout du monde, au Laos tu vas clairement te débrouiller avec des cartons sur new york… J’étais juste curieuse.

Un sourire un peu sur joué, bien évidemment. T’es pas passé de prête à rentrer en éruption comme un volcan à calme comme le Dalaï-Lama en un claquement de doigt, t’essaie juste de relativiser en te disant qu’une fois qu’il sera parti t’auras plus à le revoir avant un certain temps Solal et puis … Au moins il t’a donné une réponse qui te rassure. Aryn, Arielle ou qu’importe son prénom n’est pas en bas de l’immeuble à l’attendre. Il est venu tout seul, a tenu à venir te voir peut-être pour tenter de calmer les choses aussi. Conversation qui en reste là, s’attarde soudainement sur les couvertures de magazines que t’as pu faire, vestige de ta nouvelle carrière.

- Ouais c’est vrai y’en a pas mal …. Faut dire que j’avais du temps pour bosser, fallait bien je rentabilise mon choix de ne pas t’avoir suivie ….

Un peu d’humour, de légèreté à la manière de Solal pour rappeler que t’as pas chômer ces derniers mois. Que si t’es si malheureuse à ce jour, c’est parceque t’as fait des choix y’a quelques mois. Parait qu’il faut rire de son malheur pour faire passer la pilule, t’essaie… Tu fais de ton mieux.

- Encadré ? Pour voir ma tête de partout ? Je t’ai toujours paru si … Mégalo ? Non, franchement juste de les avoirs je trouve ça énorme. A la base j’en ai acheté quelques-uns, car c’était juste fou que ça m’arrive à moi d’etre en couvertures mais après le reste c’est souvent les magazines eux-mêmes qui me les envoient pour marquer le coup, ou bien mes amis pour me rappeler que ça marche bien pour moi tu vois ?

Peut-être qu’il ne comprendra pas le délire d’avoir ces magazines, après tout le monde de la mode c’est vraiment un truc appart. Mais t’essaie de lui expliquer car bizarrement, t’as toujours envie qu’il comprenne ton univers, qu’il ne juge pas ta passion. Un regard que tu jettes vers le paquet qu’il tient entre ses mains, le paquet qu’il fait tourner entre ses doigts et tu dis enfin :

- Si tu veux on en fume une et après on se met aux cartons hein ?

Mais juste une, pas une de plus. Car faudrait pas que tu passes trop de temps avec lui, faudrait pas que tu t’habitues à l’avoir de nouveau dans ta vie. Donc une cigarette et vous vous mettez au boulot. Et d’avance, rien que de penser à la pièce dans laquelle ils sont rangés ces fameux cartons, mélangés avec tes propres affaires pas encore déballé tu sais qu’il va vous falloir de la patience, faire une fouille digne d’une recherche archéologique pour trouver ce qui appartient à ton ex ou non. Ainsi tu te lèves, va chercher un cendrier et ton propre paquet, un briquet de quoi allumer ta clope. La flamme qui vient embraser le bâtonnet et le zippo que tu tends déjà à ton ex.

- Ne me regarde pas comme ça, ça fait un moment que j’ai repris.

Car tu la sens la pique, tu sens le petit commentaire désobligeant pointé le bout de son nez. Alors tu désamorce la bombe, lui coupe les ailes avant qu’il n’ait ouvert la bouche. A son regard, tu sais déjà les mots qui lui brulaient le bout de la langue.


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Message Sujet: Re: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Jeu 31 Oct - 13:48


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ft. riley

Heure de vérité. L’heure de régler les comptes, tout mettre à plat. Cartes sur table. Riley elle lui demande ce qu’il lui prend à agir ainsi, avec cette légèreté qui semble l’exaspérer, et Solal lui répond que c’est seulement là sa façon d’être. Qu’elle devrait le savoir, depuis le temps. Qu’il cherchait juste à la faire sourire. Mais lorsqu’elle lui répond que cela ne fonctionne pas, bien au contraire, qu’elle ne se sent pas respectée lorsqu’il se comporte ainsi, blessée, lui ça lui fout un coup au cœur. Car il s’en rendait pas compte. Que bien sûr que cela n’a jamais été ses intentions. Vérités auxquelles il ne sait que répondre, car elle a juste raison Riley. C’est pas correct, ni pour elle ni pour Aeryn. Alors y a un ange qui passe, tout petit angelot, avant que la jeune femme lui dise ne pas comprendre ce qui l’a empêché de lui parler de sa petite amie lorsqu’ils se sont retrouvés. Qu’il la connaîtrait mal s’il s’attendait à la voir rester l’écouter bien sagement après tout cela. Et les sourcils qui se froncent, car Solal ça le blesse qu’elle puisse prétendre ainsi qu’il ne la connaît pas, lorsqu’ils ont passé un an et demi sans arrêt fourrés dans les pattes de l’autres, qu’à terme ils se sont aimés, plusieurs mois. Que ces sentiments ils sont toujours là aujourd’hui. Et il la connaîtrait mal ? Non, cette fois-ci il ne peut demeurer muet.

- Mais bien évidemment que je ne m’attendais pas à ce que tu restes, je l’espérais, seulement. J’ai toujours eu un peu trop d’espoir, tu le sais bien.

Un sourire vide qu’il lui sert pour mieux ravaler les mots qui lui brûlent la langue. Menacent de s’écouler à tout instant. Comme ce jour-là, à l’aéroport. Il croit trop fort en les gens, Solal, et en le fait que la vie soit suffisamment clémente avec lui pour lui éviter tout compromis. Sauf que clémente la vie ne l’est que trop rarement, le plus souvent elle la lui met à l’envers ; peut-être qu’elle existe bel et bien tout compte fait, cette connerie de karma.

- Et pour ce qui est d’Aeryn… Pourquoi penses-tu que je ne t’en ai pas parlé, hein, à ton avis ? Comment voulais-tu que je t’en parle ? Tu étais… Tu étais si belle ce soir-là, si souriante, tellement plus que la dernière fois que l’on s’était vu… Tu avais l'air heureuse. Et c’était égoïste de ma part, c’était lâche, je le sais. Mais je voulais en profiter un peu. Je ne parvenais pas à me décider à venir briser tout cela.

Il hausse les épaules. Il le sait, que ce n’était pas la chose à faire. Il sait que c’était d’une connerie sans nom, d’une malhonnêteté qui ne lui ressemble que trop peu. Mais là, en cette matinée du mois d’octobre, il fait l’effort de mettre son cœur à nu, ses iris rivées dans les siennes. Ton sur ton, brun sur brun. Assume ses torts, car c’est pas son genre de faire autrement. Mais Riley, elle, préfère couper court à la conversation. S’éclipse pour aller se changer, le laissant seul dans le salon, avec cette phrase ignoble en boucle dans la tête. « J’suis juste déçue ». Y a rien de pire que la déception. La colère. La haine. Tout vaut mieux que ce sentiment. Et il se sent con Solal, aimerait pouvoir revenir en arrière sans même être sûr d’être capable de faire les choses différemment si lui était octroyée une deuxième chance.

Canapé sur lequel il va s’asseoir, ses doigts curieux qui jouent avec les magazines. Effleurent le visage figé de son ex petite amie, parfois presque méconnaissable pour lui qui l’a connue au réveil, les traits naturels et les cheveux emmêlés ; image trop parfaite à laquelle il n’adhère pas, altérée améliorée par le passage de Photoshop et des pinceaux à maquillage. Et puis son livre, amenant avec lui son lot de questions. Le cœur qui bat un peu plus fort de se dire qu’elle l’a peut-être déjà lu, ou qu’au contraire elle le fera jamais. Car il l’a trop déçu. Que parfois, c’est juste impossible de recoller les morceaux à l’identique, afin que tout redevienne comme avant, car dans l’impact des microfragments se sont perdus. Et que son avis à elle compte plus que tout autre, alors quoi qu’elle décide quant à ce livre, cela aura forcément une influence sur lui. Mais il veut pas qu’elle le voit ainsi s’attarder sur son ouvrage, fouiller distraitement dans ces affaires éparpillées, alors il remet tout grossièrement en place, se recule dans le canapé pour plutôt extirper son paquet de cigarettes de sa poche. Joue avec, ses doigts qui froissent légèrement les angles de l’emballage car il n’est pas des plus sereins. Et puis Riley revient, et il tourne la tête vers elle en entendant ses pas légers sur le sol ; la regarde s’installer sur l’accoudoir, l’écoute lui demander comment il va se débrouiller pour ramener ses cartons chez lui. Il croit la voir se tendre sur cette question, ne comprend pas pourquoi, mais c’est sans lui demander d’explications qu’il lui répond avoir pensé choper un taxi en repartant. Depuis le temps, il a bien compris que des idées trop saugrenues pour qu’il ai la moindre chance de les comprendre traversent parfois le cerveau de la jolie blonde.

- Détrompes-toi, il est parfois plus compliqué de se débrouiller dans les grandes villes qu’en pleine nature…

Paroles libérées avec un petit sourire, sans lui en dire plus ; des œillères qu’il commence déjà à se mettre, car voir Riley se comporter de manière aussi fausse avec lui lorsqu’elle avait coutume d’être si naturelle va un peu trop piquer, et il le sait. Alors c’est l’air de rien qu’il lui dit être surpris de voir qu’elle n’a pas fait encadrer tous ces magazines que sa simple personne doit suffire à faire vendre, son cœur qui se serre lorsqu’elle répond avoir dû rentabiliser le fait d’être restée à New York lorsque lui est parti. Un instant de silence qui passe, avant qu’il ne se décide à forcer un sourire à son tour.

- Oui, au moins tu n’as pas perdu ton temps, ça c’est sûr.

Il a pas non plus la force de mentir au point de lui dire qu’elle a pris la meilleure décision. Car y a toujours ces questions qui tourneront dans sa tête, de jour comme de nuit, plein soleil ou heures d’insomnies, quant à où ils en seraient si les choses s’étaient passées différemment. Et puis il l’écoute lui raconter qu’elle commençait par acheter ces magazines, et que maintenant ce sont plutôt les rédactions elles-mêmes qui les lui envoient, ou plus simplement ses amis qui les lui achètent. La tête qu’il secoue lorsqu’elle s’imagine qu’il la considère comme une personne mégalo.

- Non, cela n’a rien à voir avec la mégalomanie. Simplement que… sachant combien cette carrière te tient à cœur, les sacrifices que tu as fait et que tu continues à faire pour arriver là où tu en es aujourd’hui… Il m’apparaissait évident que tu en serais fière, que tu voudrais te rappeler ta réussite, la mettre en avant comme il se doit… C’est tout.

Maigre haussement d’épaules, il se sent obligé d’expliciter ses mots car il est fatigué de l’entendre répéter qu’il ne la connaît pas, qu’il ne cesse de se fourvoyer sur son compte. Et lorsque Riley lui propose de partager une cigarette avant de se pencher sur les cartons il tourne la tête vers elle, la dévisage avec des yeux ronds. Car la Riley qu’elle connaît elle aurait pas proposé cela si naturellement. La Riley qu’il connaît elle tirait plutôt sur sa cigarette à lui occasionnellement, à des fêtes ou autres évènements du genre. Mais cette Riley elle fume pas. Plus. Pas plus que ça en tout cas, elle a réussi à arrêter sans plus jamais vraiment reprendre. Alors lui qui a tant de mal à arrêter, a carrément cessé d’essayer alors qu’il sait très bien qu’il ne fait que raccourcir un peu plus sa durée de vie tous les jours, ça le déçoit de voir qu’elle a replongé. Car pour ça c’était un peu son modèle, Riley. Un exemple à suivre. La preuve que c’était possible de contrôler sa consommation. Et il aime mieux se priver pour cette fois-ci que de participer à cette rechute, alors il commence par lui répondre :

- Non, ce n’est pas la p…

Mais trop tard, elle s’est déjà levée, partie à la recherche de tout son petit attirail. Le cendrier qu’elle pose devant eux, regard concerné avec lequel il la fixe lorsqu’elle allume sa cigarette, le briquet qu’il attrape sans la lâcher des yeux. N’a toujours pas embrasé sa clope lorsqu’elle avoue avoir repris depuis un moment. Et la jeune femme qu’il continue de dévisager un instant sans mot dire, finit par hocher légèrement la tête, se décide à lâcher un simple :

- Je vois.

Et le regard qu’il détourne pour se concentrer sur sa cigarette, approche la flamme pour voir se calciner le papier blanc. Tire sur la bâtonnet, la fumée qu’il recrache dans un soupir. Comme elle le disait plus tôt, ils sont plus ensemble pour qu’il ai quoi que ce soit à dire sur son train de vie. Que ce soit sur sa maigreur croissante, ses fêtes manifestes ou encore le fait qu’elle ai recommencé à fumer. Mais il le sait, des palabres aigres finiront par sortir par simple inquiétude. Car il veut pas la voir sombrer, Riley. Il veut pas la voir tourner comme tous ces mannequins gangrenés par le milieu. Il veut pas voir la femme qu’il aime devenir l’ombre d’elle-même. Les premières bouffées de cigarettes qu’il prend en silence, ne fait pas de remarque sur le fait qu’elle n’était pas forcée d’aller chercher son propre paquet, qu’il aurait bien pu lui en donner une car ce serait approuver le fait qu’elle fume. Et ce n’est nullement le cas. La tête qu’il finit néanmoins par tourner vers elle, la regarde, perchée sur son accoudoir.

- Tu sais… Tu n’es pas obligée de t’exiler à l’autre bout du canapé, hein, je sais encore me tenir.

Les prunelles qui roulent vers le plafond, un peu de cendres qu’il prend soin de faire tomber au fond du cendrier pour ne pas en foutre partout. Et doucement il lui demande :

- Ta mère va bien ?

Intérêt sincère dans le regard qu’il tourne vers elle, car il sait combien cette femme est importante pour elle. Il sait que de famille, elle n’a qu’elle, et ce depuis bien longtemps. Il la connaît mieux que ce qu’elle s’obstine à répéter, Solal.

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Message Sujet: Re: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Ven 1 Nov - 1:22


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ft. solal

T’es à un rien de lui dire que de vous deux, celui qui n’a pas perdu de temps en réalité, c’est lui. Les palabres salées que tu ravales bien vite pour ne pas jeter un énième froid dans la conversation. Mais t’en pense pas moins. Celui qui a pris le train grande vitesse entre vous deux, c’est lui. Solal qui avant de partir semblait amoureux fou de toi, n’avait de son livre que des brouillons ne menant à rien et le voilà quelques mois après avec une nouvelle fille à son bras et un livre de bouclé et déjà lancé dans les librairies. Toi, t’as juste bossé, énormément bossé et t’as toujours autant le cœur brisé. T’as gagné que la gloire, les jolis vêtements donné par les marques. Tu sais toujours pas si t’es heureuse dans ta vie en plus de tout ça, Riley. Quand tu le vois assis sur ton canapé en sachant que plus jamais tu ne pourras l’embrasser tu te dis que ton métier de rêve ne valait peut-être pas de sacrifié ta relation avec lui.

Mais c’est trop tard, t’as fait depuis un bail ton choix.
Puis même si tu te mets à le regretter Solal, il est avec cette fille.

Il ne te reste plus qu’à sourire Riley, hocher de la tête et faire comme si tu n’avais pas un pincement au cœur en pensant que t’as raté ta chance. Que maintenant, tu dois te contenter du rôle de l’ex petite-amie qui ne vit pas trop mal la rupture histoire de ne pas créer plus de tension. Car ce n’est pas ce que souhaite Solal, si toi t’es le genre de fille à haïr et cracher du venin sur tes ex, lui il semble attendre une certaine maturité de ta part. Pas de réaction violente, pas de drame. Parait que vous pouvez etre en bon terme…. C’est ce que t’essaie alors de lui faire croire, tant qu’il sera là tu joueras le rôle de la gentille ex qui ne souhaite pas faire de vague mais dès qu’il sera sorti de cet appartement ta vraie nature reprendra sa place initiale. Dès qu’il sera parti, tu pourras te remettre à pleurer comme une madeleine, tu pourras de nouveau le maudire comme tu l’as fait ces dernières semaines. Tu pourras en parler à Tazmin aussi, lui cracher le dégueulit de mot que t’auras été obligé de ravaler à chaque fois qu’il a dit un truc qui méritait une réplique.

Les pensées et les yeux qui se rivent plutôt sur Solal, l’attente de sa réponse. T’as peur qu’il s’imagine que t’es imbus de ta personne depuis que t’as gagné un peu en popularité. T’as clairement pas envie qu’il s’imagine ça de toi, s'imagine que t’as des pastèques à la place des chevilles car c’est loin d’être la vérité. T’as beau savoir que t’es à la une de certains magazines, que t’as jamais eu de soucis avec la gente masculine en général dans ta vie. Mais tu ne te plais pas pour autant. Bien au contraire, depuis que tu fais ce métier tu te compares encore plus à toutes les autres car faut toujours être mieux, faut toujours être impeccable et toi t’es loin de ces standards. T’as pas le nez tout droit, t’as une cicatrice qui te barre la hanche, t’as des tatouages clairement minimaliste mais totalement en vrac. T’es pas très grande non plus et ça, c’est un réel problème dans l’industrie du mannequinat. Alors quand il t’assure que c’est vraiment pas une question de mégalomanie mais juste de fierté du travail que t’as accomplie toute seule t’as l’impression qu’il soulève un poids de tes épaules Solal. Cette fois, tu lui souris sincèrement et lui répond :

- T’inquiète, dès que je sors je vois assez souvent ma tête … Pas besoin que je pollue aussi mon appartement. Peut-être que je le ferais quand ma popularité aura baissé qu’il faudra que je me remémore le passé…


Car ce jour finira par arrivé, la mode fini toujours par changer, les modèles vieillir et une nouvelle fille devient la it-girl du moment. En ce moment tu fais partie de ce cercle très restreint de mannequin prisée et peut être que dans six mois tu ne seras qu’un vieux souvenir dans la tête des gens. En attendant tu bosses sur énormément de projet, tente de t’améliorer encore et toujours pour entrer dans l’élite de l’élite des mannequins. Celles dont on se rappelle encore des années après, ont révolutionné d’une manière ou d’une autre le catwalk. Mais pour le moment, tu dois te concentrer sur le présent, te recentrer sur toi-même car depuis quelques semaines t’es un peu à la dérive Riley. T’essaie de faire de ton mieux mais ça capote toujours à un moment donné car t’es pas cent pour cent à fond dans ce que tu fais, le privée qui s’est mis à empiété sur le professionnel et tu sais qu’il faut que ça cesse. Tu t’es assez laissé aller, maintenant va falloir que tu redoubles d’efforts si tu veux continuer cette carrière-là, ne pas regretter d’avoir fait tous ses efforts, ses sacrifices pour rien à la fin.

Pause clope qui s’impose. Enfin, c’est ce que t’interprète en voyant Solal avec son paquet de cigarette à la main. Tout de suite tu proposes alors de vous en griller une avant d’entamer les choses sérieuses. D’entamer surement l’une de vos dernières conversations avant que vous n’ayez à faire chacun de votre côté le deuil officiel de votre relation. Le cendard que tu poses sur la table basse comme on ferait vaguer un drapeau blanc pour un arrêté de guerre. A l’identique, tu te remets sur ton accoudoir, embrase le bout de ta cigarette et tend le briquet à ton ex petit-ami qui te juge. T’as pas forcément à te justifier sur ce que tu fais ou non mais pourtant tu le fais. T’avoue à Solal que tu refumes depuis quelques temps et tu vois bien dans son regard qu’il a des tas de chose à dire sur le sujet, qu’il aimerait te traiter surement d’imbécile de te remettre à la clope après tout le temps que t’as passé loin de cette merde. T’es un peu honteuse maintenant que tu t’en rends compte, tu te trouves un brin pathétique d’avouer que t’es finalement assez faible pour retomber dans tes travers. Et tu te sens encore plus bête lorsqu’il se contente de te répondre qu’il voit sans rien ajouter derrière.

Etonnée. C’est le mot, t’es clairement sur le cul de voir qu’il n’ajoute rien sur le fait que tu te sois remise à fumer. T’es limite un peu déçu, comme si finalement tu ne comptais vraiment plus pour lui. Enième coup dur pour le FC Solal/Riley. Y’a vraiment plus rien à en espérer.

- Enfin passons ….

Et tandis que tu te mets à regarder droit devant toi en tirant sur ta nicotine en barre, Solal te rappelle que t’es pas obligé de t’asseoir à des milliers de kilomètre de lui, qu’il sait se tenir. Tu tournes la tête vers le brun, le regarde un instant avant de faire rouler tes yeux vers le plafond.

- Je ne suis pas à l’autre bout du canapé, je suis juste sur l’accoudoir déjà …. Puis permet moi de douter de ta façon de te tenir face à une femme ….


Car tu l’as toujours connu charmeur, prêchant la paroisse du sexe avec ou sans sentiment, doux ou rude. Solal qui n’a jamais cherché à te résister, qui a toujours tenté de te faire succomber même. Solal qui n’a jamais su se tenir avec toi, qu’importe l’endroit. Ça te fait rire alors de dire ça, enfin … Jusqu’à que tu te rendes compte de ce que tu viens de dire justement. Les lèvres que tu pinces, c’est gênant. Tu l’engueules de faire des sous-entendus mais finalement t’es tout aussi tordu que lui quand tu t’y mets. Tu tiens limite ta respiration, te tiens droite comme un i et dieu merci, Solal te pose une nouvelle question. Le beau brun qui s’intéresse à la vie de ta mère. Ta génitrice qu’il a rencontré qu’une seule fois avant son départ. Une seule et unique fois qui aura réussi à marquer ta mère, depuis, elle s’imagine toujours que vous allez vous remettre ensemble, toi et Solal. Te demande de ses nouvelles constamment comme pour mieux enfoncer le couteau dans la plaie. A croire qu’elle ne comprend rien au principe d’être séparée.

- Bah ça va normal, toujours pareil hein… Elle est toujours dans son cabinet de comptabilité et elle me demande constamment des nouvelles de toi à la limite devient son fils et ça ira plus vite … Et ta famille alors ? T’as pu aller les voir cet été ?

Sa réponse que t’écoutes tout en continuant de tirer sur ta clope et de reprendre :

- J’ai eu quelques nouvelles d’Emma, ça m’a fait tellement plaisir de l’avoir un peu au téléphone … J’espère ça te gêne pas trop si je garde contact avec elle ?  

Air inquiet, cœur oppressé dans l’attente de son approbation à ce que tu gardes contacte avec sa petite sœur adorée. Après tout, c’est peut-être étrange de garder contact avec la belle famille de son ex mais Emma…. Tu l’adores, Emma quand tu lui parles ce n’est pas pour cracher ou entendre parler de son frère. C’est juste devenu une très bonne amie avec le temps, une jeune fille que tu considères comme ta sœur, que tu prends un peu sous ton aile quand elle a besoin de conseil. Mais tu préfères demander l’aval de son frère d’abord, ne sait-on jamais.


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Message Sujet: Re: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Sam 2 Nov - 0:38


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Petite remarque sur le monticule de magazines – il exagère à peine – ayant élu domicile sur sa table basse, à la base Solal il voulait seulement plaisanter, s’intéressait à la perception qu’elle pouvait avoir de sa nouvelle notoriété, mais bien évidemment il a fallu que la jeune femme s’offusque de ses propos. On parle de Riley après tout, Riley avec Solal qui plus est, elle pouvait que se vexer à un moment ou à un autre de ses palabres. Et cette fois-ci elle le soupçonne de la prendre – de l’avoir toujours prise – pour une personne mégalo. N’importe quoi. Il a pas d’autre choix que de prendre le temps de rétablir la vérité Solal, fatigué de s’entendre sans cesse prêter des intentions et autres jugements n’étant pas les siens. Lui explique qu’il s’imaginait seulement qu’elle serait fière d’elle, aurait envie de célébrer ses accomplissements comme il se doit. Ces fameux accomplissements pour lesquels elle a refusé de le suivre plusieurs mois plus tôt, mais il refuse de partir sur ce sujet alors il s’en tient là. S’en félicite, lorsqu’un sourire sincère se dessine enfin sur les lippes de son ex. L’air touchée, heureuse. Lui répond qu’elle le fera peut-être seulement lorsque sa gloire appartiendra au passé, la tête qu’il secoue doucement à l’entente de ces mots auxquels il ne peut croire, dit avec un petit sourire :

- Tu as encore de belles années avant de te faire oublier, ne te tracasses pas avec cela… Le monde serait bien bête de se lasser de Riley Arriston.

Car Riley est une femme magnifique, au naturel comme maquillée, probablement l’une des plus belles qu’il lui ai jamais été donné de côtoyer. Mais qu’au-delà de ça Riley elle est drôle. Gentille. Sensible. Qu’elle sait voir et faire ressortir le meilleur chez les gens. Et si le peuple n’est pas capable de percevoir cela… Eh bien ce sont des imbéciles, ni plus ni moins. Il doute pas un seul instant qu’elle durera dans le milieu, Riley. Qu’elle sera de ces mannequins devenues icônes, dont tous connaissent le nom, même les gens comme lui qui ne s’intéressent pas aux podiums. Elle réussira, parce qu’elle a ce qu’il faut pour, même si ce milieu a le don de l’inquiéter prodigieusement, plus encore aujourd’hui qu’il ne fait plus partie de sa vie, voit tout cela d’un regard extérieur.

Et s’il pensait être au bout de ses peines quant à ses inquiétudes, il se trompe royalement, Solal. Se fourre carrément le doigt dans l’œil. Car s’il pensait sortir innocemment son paquet de cigarettes, il apprend l’instant suivant que Riley a recommencé à fumer. Et pas qu’un peu, de toute évidence. La nouvelle qui fait mal, le déçoit et l’énerve tout à la fois. Parce qu’il la pensait plus forte que cela, Solal. Qu’il la pensait capable de réussir là où lui échouait. Mais faut croire que non, finalement. Et il aimerait lui dire qu’elle est stupide, totalement inconsciente d’avoir resombré. Juste pour la faire réagir. Qu’en faisant cela elle réduit à néant tous les efforts qu’elle a pu faire pour réguler sa consommation. Qu’elle aura plus que ses yeux pour pleurer lorsqu’elle aura les poumons encrassés au point de ne plus pouvoir respirer toute seule, qu’elle regrettera si fort ce jour où elle a repris pour de bon. Il est même prêt à lui dire que la clope rendra ses dents jaunes et lui donnera cette haleine si peu glamour si cela peut la convaincre d’arrêter.

Mais il ne le fait pas.

Ravale difficilement les palabres ardentes. Car elle lui a bien fait comprendre, un peu plus tôt, qu’elle n’avait plus de comptes à lui rendre quant à la manière dont elle mène sa vie et gère sa santé. Et qu’elle avait raison de le faire. Et qu’il voit bien qu’elle essaie de mettre de l’eau dans son vin, alors il tente d’en faire de même en gardant sa jolie petite bouche d’ordinaire bien trop bavarde fermée. Se contente d’un « Je vois » des plus neutres, avant de se détourner d’elle pour allumer sa cigarette, tire dessus, expire lentement des volutes de fumée. Ça lui coûte de garder ainsi le silence, il a encore le cœur lourd de ces mots jamais prononcés, se sent coupable de la laisser partir en couille sans rien dire. Car il est comme ça, Solal. Il a besoin d’essayer, de faire son maximum, sans quoi il regrette par la suite ; mais par respect pour Riley il prend sur lui, chasse le naturel en espérant qu’il ne revienne pas au galop.

Aussi il s’efforce de changer de sujet, lui fait remarquer, taquin, qu’elle peut se rapprocher de lui ; qu’il ne va pas lui sauter dessus comme un animal sauvage, faut pas qu’elle ait peur. Et sa réponse à elle des plus suggestives, pour une fois qu’il avait pris soin de ne pas faire trop de sous-entendus afin de ne plus être jugé « irrespectueux »… Il penche un peu sa tête sur son épaule Solal, le sourire intéressé qui se dessine en coin mais la surprise perceptible dans son regard. Car elle souffle le froid pour mieux souffler ensuite le chaud Riley, toujours plus difficile à suivre la jeune femme, et le brun qui ne sait donc plus comment il est supposé répondre à ces palabres tendancieux, finit par se décider pour le silence en voyant ses lèvres pincés et son air soudain bien mal à l’aise. Sans doute son sourire aura-t-il déjà été suffisamment équivoque, de toute manière, s’il choisit de ne pas s’enfoncer il se satisfait néanmoins de constater que de toute évidence, les allusions ambiguës continuent de sortir aussi naturellement de sa bouche que de la sienne, tout compte fait. Tout n’est peut-être pas perdu.

Et puis il lui demande des nouvelles de sa mère, cette femme à la beauté cohérente avec celle de sa fille mais un peu passée, forcément, qu’il a eu l’occasion de rencontrer à une unique reprise. Parce que ça lui semble être la moindre des choses, surtout maintenant qu’il la connaît. Qu’elle a été gentille avec lui, qui plus est. Un petit sourire qui se dessine sur ses lèvres en apprenant qu’elle demande toujours de ses nouvelles, sourire triste, le cœur qui se serre. Il reconnaît là ses parents, Emma, toute sa fratrie en réalité. Toute sa famille. A croire que Riley et lui ne sont pas les seuls à avoir du mal à digérer la nouvelle de leur rupture. Mais une fois de plus il fait un effort Solal, efface cette moue penaude pour la remplacer par un sourire railleur :

- Ne sois pas si jalouse que ta mère me préfère à toi, qu’elle ai réussi à voir tout le potentiel qui sommeille en moi, elle… Et ma famille ? Je suis rentré à Amsterdam, oui, et je les ai suivi lorsqu'ils sont descendus quelque temps du côté de ma famille maternelle, directement après l’Amérique Latine.

Directement après la rupture. C’était un véritable déchet lorsqu’il est rentré au bercail, la gorge sans cesse nouée et le sommeil, l'appétit coupés. Toute volonté nécessaire à la vie, tout compte fait. Et même si sa famille il les voit pas souvent, ils ont direct capté que quelque chose n’allait pas ; son cœur a achevé de se briser lorsque la plus si petite Emma lui a dit qu’elle ne se souvenait pas l’avoir jamais vu comme cela, à part les semaines ayant suivi la mort de Julien, avant qu’il s’envole pour Paris. Alors il leur avait dit, à tous, pour Riley et lui. A Emma en premier. D’autant plus qu’une partie de sa famille avait rencontré la jeune femme. Et les quelques jours passés dans le bassin bordelais, par la suite, sous le soleil pas encore caniculaire de la France en ce début d’été, avaient su mettre quelque baume sur son cœur meurtri.

- Cela m’a fait du bien de revoir tout le monde, en tout cas. Anna, Klara et Ruben ont déjà tellement grandi depuis la dernière fois que je les avais vu… Et puis le petit garçon de Théo et Ria est né, aussi ! Il est adorable, déjà énorme alors qu’il n’avait que trois mois lorsque je les ai tous vu.

Sourire attendri en repensant à ces moments de famille partagés, ses neveux qui se multiplient à toute vitesse, donnent un nouveau souffle à la famille Pettersen. Ses neveux qu’il adore, car il est comme ça Solal, il fond devant les enfants, devient soudain bien conciliant devant leurs joues rondes et leurs grands yeux, plus encore lorsqu’ils appartiennent à sa famille. Puis c’est plus fort que lui, il repense à la dernière fois qu’il les avait vu, avant cet été. Au fait que Riley était là, cette fois-ci. Se remémore la jeune femme en train de s’amuser avec les filles de son frère, le sourire trop grand sur ses lèvres lorsqu’elle regardait les bambins. Le cœur qui se serre, soulagement que d’être arraché à ces souvenirs lorsque la voix de Riley retentit pour lui parler d’Emma. Emma avec qui, à en croire ses mots, elle continue de parler au téléphone, sans doute que la jeune fille a plus échangé que lui avec Riley dernièrement – et c’est logique sans l’être, car lui est son ex mais qu’Emma est la petite sœur de l’ex, donc… Un petit sourire qui se dessine pourtant lorsqu’elle dit que cela lui a fait plaisir de lui parler, car c’est toujours agréable d’entendre dire du bien des gens que l’on aime ; que Solal, même si son rôle de grand frère lui impose de beaucoup l’emmerder, tient à sa sœur cadette comme à la prunelle de ses yeux. Alors il ne peut que comprendre que la mannequin ne parvienne pas à s’en détacher malgré la nature de leur relation à eux, car il sait pertinemment que si on lui demandait de sortir la gamine de sa vie, il en serait tout bonnement incapable. Les sourcils qu’il fronce pourtant lorsqu’elle lui demande si cela ne le gêne pas trop, il se demande si elle suggère qu’il puisse leur interdire tout contact… Comme si c’était son genre. Un haussement d’épaules face à une telle éventualité, la tête qu’il secoue doucement.

- Non, cela ne me gêne pas, vous êtes toutes deux majeures et vaccinées, ou presque, après tout, alors vous faites bien ce que vous voulez. Tu devrais savoir que ce n’est pas mon genre d’interdire à qui que ce soit de fréquenter qui que ce soit, et puis elle m’avait déjà dit que vous étiez restées en contact, de toute manière. C’est une jeune fille super, je comprends que tu souhaites rester amie ou… quelle que soit votre relation à toutes les deux. Et de son côté je sais qu’elle t’adore, je me demandais parfois si elle n’était pas tombée plus amoureuse de toi que moi lors de ce séjour.

Doux aveu, et un petit sourire qui suit. Il cherche pas à la draguer Solal, lui dit seulement la vérité, prend néanmoins soin d’employer le passé pour ne pas qu’elle lui tape un nouveau scandale suite à cette malheureuse phrase. Son bout de cigarette restant sur lequel il tire, il pense bien à ces foutus cartons qu’il lui faudra récupérer à un moment ou à un autre mais ne dit mot sur le sujet, tentant de faire traîner tant qu’il peut ces instants partagés, aux doux relents de passé et aux amers sous-tons de présent tout à la fois.

- Tu as eu des nouvelles de nos anciens collègues de chez Specter, au fait ? Du style tes grandes amies… Hannah… Adriana…

Brusque changement de sujet, et le regard en coin qu’il lui lance, l’emoji yeux à deux doigts de remplacer ses propres opalescences. En réalité il pense plus aux véritables amis qu’elle s’était fait là-bas, comme par exemple le très fameux Fredo ; mais ne pas la taquiner sur ses si nombreuses crises de jalousie concernant ces jeunes femmes aurait été un sacrifice dont il n'est capable. Pas lorsque l’on s’appelle Solal Pettersen.

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Message Sujet: Re: take away your things and go (riley)   take away your things and go (riley) Empty Sam 2 Nov - 20:36


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( take away your things and go )
ft. solal

T’es pas jalouse Riley, tu ne peux pas être jalouse de l’évidence. Tu trouves ça normal que Solal soit appréciée de cette manière-là par ta mère,  il l’a tout de même aidé à déplacer ce fichu meuble qu’elle ne voulait plus au salon jusque dans la pièce qui lui sert de bric à brac en une dizaine de minutes lorsque toi, tu repoussais l’échéance depuis quasi deux ans. Tu te rappelles son regard émerveillé quand elle l’a vue tirer ce meuble qui pèse pourtant dix-huit tonnes – d’après vos corps maigrelet respectifs – tout seul. Tu la revois te dire tout doucement qu’un homme comme ça, faut pas le laisser filer. Car il est beau Solal, respectueux, le gendre parfait. Tu te rappelles aussi avoir eu le cœur en vrac en voyant ses muscles bandés, son grand sourire tandis qu’il continuait même en plein effort à discuter littérature anglaise avec ta génitrice. T’avais jamais eu autant envie de ta vie, de finir ta vie avec quelqu’un que ce jour-là Riley. Et surement que ça s’est vue, que ça s’est senti que tu l’aimais ce garçon, que t’aurais aimé vivre cette vie et toutes celles qui suivent avec lui.

Ta mère l’a compris du moins. Et depuis, elle n’arrive pas à comprendre ce qui vous tient séparé l’un de l’autre. Pour elle, loin des yeux loin du cœur c’est du n’importe quoi. Pour elle, vous avez été bien bête de vous quitter alors que cette distance n’était que temporaire. Elle t’a parlé du temps de ses parents, du temps où les hommes étaient obligés de faire un service militaire qui les éloignaient de leur famille et chérie qu’ils soient mariés ou non. Elle a pesté sur cette génération impatiente dans laquelle t’es née, incapable d’attendre pour la personne qu’ils aiment. Et maintenant que tu vois ou vous en êtes, tu te dis qu’elle avait raison ta mère. T’aurais mieux fait d’attendre car au final, il est revenu Solal. Mais tu te contentes de sourire, rouler des yeux face à ses palabres et l’écoute plutôt te raconter ses retrouvailles avec sa famille. Un premier passage par Amsterdam, chez ses parents t’imagine avant de filer vers la France si tu te rappelles bien de qui vit où dans l’arbre généalogique – plus que compliqué – du brun.

- Si je me rappelle bien, c’est ton père qui est norvégien et ta mère française donc si je me trompe pas après Amsterdam t’es allé en France voir tes grands-parents c’est ça ?

Petite voix, car t’es pas sur de toi et que t’as pas envie de te ridiculiser en ayant rien compris au schéma Pettersen. Un checkpoint que tu fais des lieux où est allé Solal après l’Amérique latine. Car finalement, t’as pas pu suivre tous ses déplacements, tu ne sais pas trop où il est allé dans le monde sauf quand il postait une photo sur les réseaux sociaux. T’as eu droit qu’à ça après la rupture, des clichés postés peut-être dans le désordre de ses périples à l’autre bout du monde. Loin de toi. T’as le cœur qui se fait lourd en repensant à cette période de l’été. T’étais inquiète pour lui. Triste pour vous, triste de ne pas voir son visage au moins une fois par jour. Il a fallu que t’apprennes à vivre de nouveau sans lui et encore aujourd’hui t’as du mal avec le principe.

Attention dispersée, les prunelles dans le vague jusqu’à que t’entendes les prénoms de ses neveux et nièces, le ton enjoué au creux de sa voix. Tu souris, attendrie. T’aime le voir comme ça, heureux de te parler de ses petits bouts qui ont apparemment grandis. Tu tires sur ta cigarette, hoche de la tête pour l’encourager à continuer d’en parler. T’apprends que sa belle-sœur a finalement accouché. Le temps a filé, cette famille continue de s’agrandir et toi, tu n’en feras définitivement jamais partie. Triste constat.

- J’imagine bien que ça a dû te faire du bien, ça doit être génial de revoir toute sa famille après des mois loin d’eux … J’espère que tout le monde va bien, petit comme grand… T’es tonton pour la 29 eme fois genre ?

Humour au rendez-vous, faut dire que Solal il ne manque pas de frère et sœurs et chacun ne s’est pas gênée pour procréer un peu plus encore de descendance. Une énième fois, Solal il a la vie à l’extrême opposé de toi qui n’a que ta mère. Pas de père dans les parages, pas de frère ni de sœur. Peut-être bien des demis mais ceux-là, tu ne les connaitras surement jamais. Toi t’as retrouvé refuge dans les amis, l’ame d’une sœur en Tazmin et celle d’une petite sœur en la plus petite des sœurs de Solal, Emma. La jolie demoiselle que t’as continué à contacter même lorsqu’avec son frère ça a cassé. Emma avec qui les atomes sont crochus. T’aurais du mal à te passer d’elle maintenant que tu la connais mais si Solal préfère que vous n’ayez pas de contact pour éviter des embrouilles avec sa nouvelle copine t’es prête à lâcher l’affaire. A contre cœur certes, mais tu le ferais.

Tu soupires de joie en l’entendant te dire qu’il n’a aucun souci avec votre amitié, qu’il ne se permettrait jamais de vous mettre des bâtons dans les roues si vous vous entendez bien. Solal qui comme toujours se montrera bien plus mature que tu ne l’es. Toi, il est certain que t’aurais eu un peu du mal à vivre avec le fait de savoir que ton ex parle à l’un de tes frères après une rupture. Mais c’est toutes ces choses qui vous différenciez qui faisait la beauté de votre couple aussi étrange que fusionnel.

- Je ne donnerais aucune information sur l’étendue de ma relation avec Emma mais oui, je pense qu’elle t’a effectivement battue … Au moins une Pettersen avec laquelle la distance ne cause pas trop de problème …

Et c’était surement la blague de trop, celle qui passe un peu de travers. Tu ne voulais pas piquer là où ça fait mal mais t’as malheureusement pas réfléchi à la lourdeur de tes mots. T’es toi-même triste quand t’y repenses, triste aussi de te dire que finalement sa sœur continue de te parler et te considère comme quelqu’un d’important dans sa vie tandis que Solal, celui avec qui t’as partagé ton quotidien et tes nuits a réussi à te remplacer. Mégot que tu viens écraser dans le cendrier, dernier nuage blanc qui sortira d’entre tes lippes pour l’heure. Tu glisses tes mains manucurées sur tes cuisses, les frottes à la recherche d’un sujet un peu moins salée. Bingo, Solal te parle de votre ancien lieu de boulot, vos anciens collègues et tes ennemies jurées.

- Et bien… Sauf de nos amis comme Flo’, Sam et Alexia que je vois souvent le reste non pour mon plus grand plaisir ! De toute façon Adriana n’avait plus à apparaître dans mes mentions vue que j’ai plus jamais rien postée en rapport avec toi. Et toi alors ? Je suppose qu’elle a continué t’envoyer des messages ?

Quelques secondes, le temps d’accueillir sa réponse et déjà tu reprends :

- Par contre j’ai gardé contact avec Specter elle-même, elle m’a félicité pour les quelques couvertures de magazine dans lesquelles elle m’a vue et m’a dit que si un jour j’ai besoin de ses services que je n’hésite pas à la contacter … En gros, business is business elle n’oublie pas les fondamentaux quoi !

Un éclat de rire, ta jolie tête que tu bouges nonchalamment de gauche à droite car franchement … Quand on connait le diable qu’est cette patronne… Ce qu’elle a pu leur faire vivre durant un an et demi et ce qu’elle a pu te dire à toi surtout. T’oublies pas combien de fois elle a oublié ton prénom, t’as traité comme une esclave pour réaliser chacune de ses missions. T’as été son martyre et maintenant que t’es connue elle espère que tu feras appelle à elle. La blague. Pas après qu’elle ait viré Solal du jour au lendemain.

- J’sais que t’as croisé Fredo dans une autre boite d’évènementielle donc que tu sais qu’il est plus chez Specter lui non plus. D’ailleurs c’est lui qui m’a dit c’était où et quand le lancement pour ton livre, il a participé au projet … Il m’avait juste pas indiqué que t’étais accompagné… Enfin… Il m’avait dit dans le message que quand tu l’as croisé tu lui as dit que t’allais rejoindre ton éditrice pour manger mais on pensait que l’éditrice était juste ton éditrice ….

Regard en coin, un détail qui aurait tout changé si tu l’avais su à l’avance. Tu serais clairement jamais aller le voir ce soir-là si t’avais su que cette fille entrait dans l’équation. Cette fille qui doit d’ailleurs attendre le retour de son petit-ami dans leur appartement. Pensée qui te pique, t’oblige à te lever et dire à ton invité :

- Je pense qu’il est l’heure d’aller s’occuper de ses cartons, suit moi.

Les pas qui se font jusque dans la pièce ou des dizaines de cartons font leur vie sur le sol. Quelques-uns sur lesquelles on peut décrypter ton écriture ronde. D’autres où rien n’est écrit dessus. Tu sais pas par où commencer mais tu dis quand même à Solal :

- Bon, j’sais que y’en a pas mal ou j’ai écrit dessus si c’était mes affaires et qu’il y en a certains à toi ou il y a aussi marqué ton prénom. Après faudra un peu trier mais je ne pense pas que ça sera le plus long, on s’y met ?

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