don't ask me why (arya)

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{ don't ask me why }
crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

la folie s’était emparée d’elle. encore. Parce qu’elle se laissait prendre par le temps, parce qu’elle se laissait faire par la vie, parce qu’elle se donnait, encore et encore, à cette femme. démon, déguisé en ange, qui la sortait de la misère, qui l’aidait à s’élever, en échange de quelques baisers, de quelques caresses, et de la plus grande beauté encore jamais vue. Parce qu’elle était une déesse, gabrielle. Une déesse qui coulait contre son corps, qui coulait le long de ses jambes, remontait entre ses dernières pour y déposer les baisers de la discorde, les caresses d’un démon, et les promesses d’une succube, prête à tout pour la posséder. Une proie qui se donnait, une prédatrice qui l’attrapait. Un souvenir encore récent, et bien chaleureux, de leur dernière confrontation, puis le vide. Quand elles s’étaient quittées. Le vide, qu’elle comblait comme elle pouvait. Le vide, qui lui rappelait sa vie d’avant, quelques mois seulement la séparant de l’horreur dans laquelle sa sœur et elle s’étaient trouvées, à maintes reprises.
L’horreur qui leur avait été parfois épargnée. Par celle qui s’était ensuite lassée d’elles. lassée de toi. et la douleur était grande, et la blessure, comme béante, dans son cœur. Parce qu’arya, c’était son secret à elle, son île déserte, dans un océan d’infortune. C’était la chaleur d’un foyer, et la douceur d’une étreinte, alors que le froid de la rue les menaçait, elle et sa sœur. Arya, c’était celle qui les avait sauvées, celle qui l’avait sauvée. et pourtant, t’avais plus aucune nouvelle. Il n’y avait plus rien, et ton cœur redevenait poussière, alors que tu te demandais pourquoi elle t’abandonnait. elle ne pouvait pas s’en passer, elle ne pouvait pas s’en libérer, arya était comme l’ancre de son navire, et sans elle, elle chavirait.
Sa vie toute entière pouvait sembler fade, sans sa belle à ses côtés. Et pourtant, rien.
Et pourtant, elle se sentait vide, sans elle, et n’avait jamais été autant vidée de toute son existence.
Et pourtant, elle l’attendait, encore.
Ne savait pas comment faire, sans elle. l’absence lui crevait le cœur, et elle ne pouvait plus se contenter d’espérer. il lui fallait la trouver, il lui fallait comprendre. Même si elle apparaissait comme une fleur, chez les warren, elle se devait d’essayer, de comprendre. Pourquoi tant de cruauté, de la part de celle qui l’avait autrefois tant aidée ? pourquoi devenait-elle, elle aussi, un démon dans la vie de l’amour, venus qui pouvait se lamenter silencieusement, alors qu’elle traversait le parc dans lequel elles se voyaient parfois. Elle connaissait le chemin. Mais elle avait peur. Peur de sa réaction, peur de ce qu’il se passerait. Peur de tomber sur sa mère, peur de tomber sur son ombre. Peur. Parce qu’elle ne savait pas gérer les refus, et que si la blonde choisissait de lui refuser sa présence, elle ne saurait plus comment vivre, à part avec des larmes dans les yeux.
Arya, elle était indispensable.
Et les coups à sa porte furent frappés, tandis qu’elle espérait ne pas importuner, ne voulait que voir sa sauveuse.
Dérangeait-elle ?
arya ? je… c’est venus.
Elle ne savait même pas si derrière cette porte se trouvait l’étudiante qui l’avait secourue à maintes reprises. Elle ne savait même pas si elle pouvait se permettre d’apparaître ainsi dans sa vie. Elle avait juste besoin. De la voir.
De l’entendre.
De comprendre.

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Désemparée. Elle est désemparée, Arya. Perdue, entre les problèmes de sa mère. Perdue, entre le retour de son père. Perdue, dans cette relation avec Quinn qui l’impact bien plus qu’elle ne le voudrait. Elle est perdue, simplement perdue dans son propre mal-être. Dans tout ce qui retourne sa vie. Dans tout ce qui retourne son être. T’es perdue dans tes propres démons, Arya. Tu perds pieds, tu perds le contrôle. Ton putain de contrôle. Ce qui te maintient encore à la surface, ce qui te permet de pouvoir respirer. Elle ne voulait pas s’ouvrir, elle ne voulait pas se laisser avoir au jeu de l’attachement. Promesse à elle-même, promesse scellée, avant même son arrivée à New-York. Mais aujourd’hui, que reste-t-il ? Que reste-t-il de cette promesse effacée, oubliée dans les songes de l’obscurité ? Et juste toi, Arya. Toi qui souffres, toujours un peu plus. Toi, cherchant la souffrance ailleurs. Ce qui t’a attiré vers Quinn, la souffrance étincelante dans ses yeux, laissant finalement place à l’attachement pour la femme cachée derrière. Et la beauté dans son regard, la merveille qu’elle semble voir, lorsqu’elle, elle ne s’aime pas, Arya. Elle ne s’aime pas. Elle ne s’aime plus. Confiance brisée, la laissant en miettes. Comme aujourd’hui, chez elle. Alors que quelqu’un frappe à la porte, et cette voix qui retentit. Voix qu’elle reconnaitrait entre mille. Venus. Son coup de cœur. Venus. Son âme sœur. Cette brune chancelante, rencontrée lors d’une soirée beaucoup trop imbibée. Cette femme, brisée la dureté de la vie. La dureté du monde. Sans abri, à cette époque, Arya l’a recueilli un grand nombre de fois. La vérité, c’est que tu t’es attachée à elle, bien trop fort, Arya. Bien trop, tout court. Et chaque fois que Nikolaï s’en allait, partait en intervention, tu appelais Venus pour qu’elle vienne trouver du réconfort au chaud, juste sous tes draps. Mais depuis quelques temps, elles se sont éloignées, toutes les deux. Quelque chose s’est cassé. Elle ne sait quoi. Elle ne sait comment. Peut-être parce que l’exclusivité de leur relation a été menacée. Peut-être parce qu’elles ne supportent pas, l’une comme l’autre, d’être éloignées. Et tu t’es braquée, Arya. Tu t’es braquée par peur d’être de nouveau abandonnée. Une fois de plus, une fois de trop. Alors t’as juste préféré tout saboter, parce que tu ne sais ni dire je t’aime, ni pardonner. La blonde se dirige vers la porte, incertaine. Elle ne sait pas comment elle doit se comporter, comment elle souhaite se comporter. Elle ne sait pas non plus ce qui amène Venus ici, en cette fin de journée. - Salut… Ça va ? T’es froide, Arya. T’es glaciale, comme tu sais si bien l’être. Sauf que tu ignores pourquoi est-ce que tu l’es, avec elle, aujourd’hui. Pourquoi tu l’es, avec elle, en général. Tout ce qu’elle sent, c’est cette pointe au cœur. Ce pique qui abîme ses entrailles. L’impression d’être délaissée. L’impression d’être effacée, aussi vite qu’elle est arrivée. Et au fond, c’est toujours comme ça, hein, Arya.

(c) calaveras.

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Sa muse, déesse de sa vie, déesse de la lune, qui avait tant de fois laissé sa chaleur envahir ses draps, sa lueur caresser sa peau, sa douceur, parcourir son cou, et ses doigts se refermer sur son corps, pour la protéger, la garder au chaud, bien contre elle. Des souvenirs qui ne cessaient de faire tirer des larmes sur les joues de l’amour, lorsqu’elle y repensait. Des larmes, et le chagrin de ne plus se retrouver en présence de sa première héroïne. Celle qui l’avait toujours sauvée, quand elle le pouvait. Celle qui avait su devenir une alliée, une amie, la seule qui comptait vraiment. La seule tout simplement. Parce qu’à part sa grande sœur, et celle qui profitait de son corps, il n’y avait personne dans sa vie, d’assez important pour la marquer à vie.
il n’y avait qu’Arya, sa gentillesse qui t’avait frappée, sa douceur qui t’avait possédée, son sourire, qui t’avait vaincue. comme un rêve qui se faisait éveillée. comme un rêve qui se faisait endormie. Elle n’avait jamais eu à redouter le sol glacial, le froid difficile, de ces nuits, lorsqu’elle se retrouvait sous le drap de la Warren, la reconnaissance sur son visage, sa sœur à côté, et le bonheur de ne pas être coincée entre deux poubelles de quartier pour tenter d’avoir un peu de chaleur. Avec elle, elle avait eu droit au luxe qu’elle ne pouvait pas s’offrir. et pour toi, le luxe consistait en un toit au dessus de ta tête, et de l’eau, peu importe la température, pour te laver, ainsi que d’un bout de pain pour ne pas crever. Alors lorsqu’Arya t’avait offert, le temps d’une nuit, le temps de quelques nuits, la douceur et la chaleur des draps, l’eau chaude qui venait bercer ta peau, et de quoi remplir ton estomac, t’avais été aux anges,
Mais il n’y avait rien de tout ça désormais, et Venus s’en sortait grâce à la bonté d’une femme carnivore, qui ne voulait que la mordre et la dévorer, en échange de ses services et de son argent. Ces faveurs qu’elle lui faisait, elle n’était plus qu’une prostituée personnelle et mieux traitée. Et pourtant, ça lui allait. Elle n’avait jamais pu avoir mieux, pourquoi commencer à se plaindre ?
pas vraiment.
La voix froide de la belle blonde la ramenait à la réalité, tandis qu’elle se rendait compte que la porte s’était ouverte sur un visage fermé, et qu’elle n’était peut-être pas la bienvenue dans sa vie. Et si Arya s’était lassée ? Et si elle l’avait abandonnée ? Les questions se profilaient dans son esprit, se faufilaient sous sa langue, tandis qu’elle n’osait même pas entrer, qu’elle avait peur de mal faire, et se laissait attendrir par la lâcheté. Elle avait pourtant fait tout un chemin pour rendre visite à sa muse. Et désormais, elle se sentait repoussée. pas si tu m’accueilles ainsi... elle était triste, un brin blessée, chagrinée par la déception. je... excuse moi. pourquoi ? Elle n’en avait aucune idée. mais t’avais sûrement fait quelque chose de grave pour être laissée par ton amie. si je t’ai fait quelque chose, excuse moi... elle avait peur, en réalité. Peur de ce qu’il se passait, peur de cette réalité, dans laquelle Arya n’était plus à ses côtés. s’il te plaît... elle en avait, des larmes. Faibles, et pourtant présentés. Discrètes, qui roulaient lentement le long de ses joues. Parce que sans Arya, il y avait tout un bonheur qui disparaissait, tout un cœur qui se brisait.
Sans Arya, elle n’avait plus l’amour d’une âme sœur, qui se permettait de la sauver, de l’apprécier, de lui sourire, de l’aimer.

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Douleur. Son cœur est empli d’une douleur, une douleur qu’elle ne comprend même pas. Une douleur qu’elle ne sait pas ressentir. Qu’elle ne sait pas appréhender. Parce qu’elle avait décidé de le fermer son cœur, définitivement. Fermée, la boîte de pandore destinée à garder tous ses secrets les plus profonds, ses souffrances les plus lointaines. Elle s’est pourtant ouverte, la boite. Elle s’est ouverte à de nombreuses reprises, ici, à New-York. Et l’un des exemples le plus frappant reste certainement Venus, la sans-abri à qui elle a ouvert sa porte, son lit, bien trop de fois. La vérité, c’est qu’elle a pu voir la meilleure partie de toi, Venus. Elle a pu te voir comme la jeune femme dévouée, aimante, que tu sais être. Elle a pu te voir comme cette fille capable de se donner entièrement à ceux qu’elle aime. Et elle ne voulait pas, Arya. Elle ne voulait pas refaire la même erreur qu’avec David. Se donner, s’offrir, corps et âme et sans limite. Se donner, pour finir par se détruire. Mais c’est peut-être ce qu’elle fait, au fond. C’est peut-être ce qu’elle fait, son cœur comme alarme, lui rappelant sans cesse combien cette distance avec Venus lui fait mal. Parce que tu ne sais même pas, Arya. Tu ne sais même pas quelle est la cause. Est-ce elle ? Est-ce toi ? Ou bien peut-être un peu vous deux. Peut-être qu’après avoir été si fusionnelles, vous n’avez pas supporté d’être loin l’une de l’autre. C’est pourtant un peu sa faute, à Arya. Un peu sa faute, parce que ses nuits, elles sont désormais en grandes parties consacrées à Quinn. Dans ses bras, dans cette chambre d’hôtel, chaque fois qu’elle n’est pas chez elle. Mais tu ne le vois pas, Arya. Tu ne le vois pas, aveuglée par tes propres erreurs. Guidée par ce besoin de te préserver. Se préserver. A quoi bon, si Venus souffre ? Et elle souffre, assurément. Elle l’entend au son de sa voix, elle le voit dans son regard. Elle ne bouge pas, ou à peine, elle n’avance pas, se contentant de lui livrer sans détour que non, elle ne va pas bien. La blonde détourne le regard, incapable de faire quoi que ce soit d’autre, préférant maintenir ce masque sur son visage. Le masque de la froideur, celui qu’elle arbore si souvent lorsqu’elle se sent en danger. Celui qui est sa seule arme. Froide, tu l’as été avec Cassey, lorsqu’elle s’est installée à New-York. Tu l’as été avec Owen, lorsqu’il a débarqué dans ta vie. Tu l’as été avec Quinn, lors de cette dispute dans votre chambre d’hôtel. Et tu l’es maintenant, avec Venus. Venus qui ne doit rien y comprendre. Venus qui ne t’as jamais vu ainsi. Venus qui semble plus triste que jamais. Et ses secondes paroles l’interpellent. Ses excuses l’interpellent. Peut-être parce qu’elles sont franches, sincères. Peut-être parce qu’elle aurait été incapable d’en faire de même, Arya. - Viens, entre… Elle attrape sa main, la guide à l’intérieur en fermant la porte derrière elle. Puis elle l’entraine au salon, se retrouvant seule avec elle. Prête à l’affronter. Prête à s’expliquer. Elle reste silencieuse, quelques secondes, tout en s’installant sur le canapé. Puis elle trouve le courage. Elle trouve le courage d’enfin parler. - Tu peux me dire pourquoi est-ce que tu t’excuses… ? Ta voix est plus calme, Arya. Parce que t’as pas envie de lui faire mal. Parce que t’as pas envie de la déchirer. De vous déchirer. L’interrogation est pourtant là. Parce que Venus s’excuse, sans même savoir pourquoi. Elle s’excuse contre toute attente, contre toute morale. Peut-être simplement pour ne pas la perdre.

(c) calaveras.

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Arya, c’était comme un songe. Elle s’endormait, en pensant à elle, elle s’était endormie, dans ses bras, dans son lit, trouvant la chaleur confortable, trouvant son âme réconfortante, trouvant sa gentillesse douce, bien plus que ce qu’elle méritait, bien plus que ce à quoi elle avait droit. Elle n’était qu’une sans abri, à l’époque. Elle avait même offert son corps contre un peu d’argent, survie plus forte que tout. Elle était au bas de la société, à l’époque, et pourtant Arya avait pu lui ouvrir son coeur. et c’était la plus belle preuve d’amour que tu avais pu avoir, dans ta vie. Et c’était la pureté de son regard qui restait dans ton esprit, la nuit. Et c’était le sourire le plus sincère qu’elle arborait, pour toi. Avant. avant, parce que là, tout n’était que ténèbres. Arya était sombre, le froid envahissait tous les pores de sa peau, et Venus se sentait presque gelée, le regard apeuré, les larmes discrètes, l’impression de mourir à petits feux. parce que tu ne supportais pas d’être loin d’elle, en fait. Tu ne supportais pas de perdre cette proximité que tu avais un jour eu, avec une femme qui avait voulu ton bien. Et juste ton bien. parce qu’il n’y avait jamais eu de contrepartie. Elle n’avait jamais dû se déshabiller pour que Arya profite de son corps déjà plus en sa possession. Elle n’avait pas dû courber l’échine et récurer ses toilettes pour avoir le droit à ces nuits. Elle n’avait pas dû la laisser la frapper pour assouvir des besoins masochistes en échange d’un peu d’argent, d’un peu de chaleur. Elle n’avait pas dû se détruire pour avoir le droit à cet amour, à ces moments.
La blonde avait toujours eu le coeur sur la main. Avec elle. Avec elles. Sa sœur avait pu en profiter aussi. Et Arya était leur héroïne. Arya était son héroïne, son ange gardien. Qui semblait l’avoir abandonnée.
Et peut être était-ce de sa faute ? Ainsi elle s’excusa, avant de se faire inviter. Et, suivant doucement celle qui autrefois l’envahissait par sa chaleur, elle s’installa sur le canapé pour finalement entendre sa question. Et les larmes discrètes grossirent dans le coin de ses yeux, alors qu’elle baissait la tête. je... tu ne m’as jamais... j’aurais tellement voulu... avec toi... contre toi... les nuits... son discours était décousu, parce qu’elle ne savait pas comment faire pour prononcer ses vœux sans pleurer. si.., si tu ne veux plus de moi, c’est que j’ai dû faire quelque chose... et... quoi que ce soit, je... je suis désolée. peut être l’avait elle offensée ? Peut-être l’avait elle dégoûtée ? Elle n’en savait rien, elle ne savait qu’une chose. Sans son ange, elle se sentait mal, vide. Sans son ange, elle ne se sentait plus capable de regarder les cieux en espérant pouvoir s’élever un jour.
Sans son ange, elle pleurait. Chaque nuit.
Et même si elle avait désormais un petit toit qu’elle finançait par une condition pire que saine, pire que malsaine, elle ne retrouvait plus la chaleur autrefois laissée par Arya.
Elle ne retrouvait plus cette douceur qui enlaçait son corps lors de ces nuits de providence.
et tu ne savais le supporter. Et tu ne voulais pas y croire. Tu espérais que ce ne soit pas toi qu’elle détestait à présent. Tu espérais qu’elle te pardonne, quoique tu aies fait. Parce que sans elle, tu ne retrouverais jamais un tel amour. Une telle attention. Parce que sans elle, tu perdais une partie de ton corps, tu perdais une partie de ton âme, tu laissais de telles larmes rouler sur tes joues.
je te promets que... que je suis désolée... que je ferais ce que tu veux... mais... s’il te plaît... ne... ne me rejette pas... ne me déteste pas...
Elle était abattue.
Et les sanglots coulaient.
Elle se décomposait, sans elle.

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Une âme en peine. Venus. Le cœur en miettes. Venus. Si fragile. Et elle ne comprend pas pourquoi. Elle ne comprend pas pourquoi sa souffrance est si grande, pourquoi elle est dans un tel état. Elles ne se sont pas disputées, elles ne se sont pas déchirées, il n’y a eu ni drames ni scandales. Et pourtant, elle a l’impression qu’elle est détruite. Détruite par sa faute. Et ça te fait mal, Arya. Parce que ce n’est pas ce que tu voulais. Parce que tu n’as jamais voulu ça. Jamais. Elle compte tellement à ses yeux, elle a sa place dans son cœur. Elle aura toujours cette place dans son cœur. Et la distance de ces derniers jours, ces dernières semaines, n’y changera rien. Peut-être qu’elle aurait dû être capable de revenir. Capable de faire le premier pas, pour une fois, pour elle. Pour cette fille ayant percé son cœur. Elle aurait dû mettre sa fierté de côté, pour une fois. Et tu as l’occasion, cette fois, Arya. L’occasion de faire quelque chose de bien. De te racheter auprès d’elle, parce que tu l’aimes. Et c’est quelque chose que tu ne peux pas effacer. Elle s’approche d’elle, glissant sur le canapé pour caresser la joue de la brune, face à un discours aussi décousu. - Hei, hei… Venus… Sa voix est douce. Plus douce que lorsqu’elle l’a accueillie, quelques minutes auparavant. Sa voix est plus tendre, parce qu’elle ne supporte pas de la voir si malheureuse. Pas à cause d’elle. - Qu’est-ce que tu veux dire… ? Ses paroles suivantes sont pourtant sans équivoque. Venus est persuadée d’avoir fait quelque chose de mal. Persuadée qu’Arya ne veut plus la voir, persuadée qu’elle la déteste, persuadée qu’elle va la rejeter. Tu es touchée, Arya, de la voir si triste à cette idée. Touchée de voir qu’elle, elle tient vraiment à toi. Qu’elle ne voudrait jamais te perdre et qu’elle est prête à s’excuser, même si elle n’a rien fait. - Je n’ai jamais dit que je ne voulais plus de toi… Ni même que je te détestais… Pourquoi tu dis ça… ? Elle ne l’a même jamais pensé. Pas de manière si anodine. Mais elle ne réalise peut-être pas que pour Venus, les choses sont beaucoup plus graves. Que son vécu ne lui permet pas d’avoir la même analyse qu’elle. Tu ne réalises pas que si toi, tu as peur d’être abandonnée, Arya, Venus elle, n’a jamais rien eu. Tu ne réalises pas que tu es peut-être en train de lui enlever la seule chose qu’elle possède.

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la vie n'avait jamais été facile. pas pour elle. pas pour elles. et pourtant... pourtant, avec son coeur aussi gros que son sourire était guérisseur, arya avait réussi un miracle. elle avait pu lui rendre la vie plus belle. elle avait pu l'enlacer, dans des nuits qui auraient été sombres, qui auraient été gelées. elle avait pu la garder contre elle, lui faire profiter de quelque chose qu'elle n'avait jamais eu. l'amour. un amour différente de celui entre soeurs, un amour différent que celui de son coeur. mais un amour tout de même. une affection. la tendresse d'un moment, le sourire d'une héroïne, qui acceptait que deux sans abris viennent se réfugier chez elle, qui acceptait que venus se cache du monde extérieur dans ses draps. et la laisse la tenir, la serrer dans ses bras. arya lui avait tout donné, et elle ne s'en rendait sûrement pas compte. mais toi, tu le savais. c'était plus merveilleux que tout ce qu'elle avait pu imaginer, de se retrouver enfin au chaud, pour une nuit, dans les bras d'une personne ne la rejetant pas, lui offrant même de se doucher, de se laver, de laver les impuretés qu'elle avait dû commettre pour survivre, et de manger. elle t'avait donné ce que tu ne méritais pas, avec un si grand sourire. et désormais, elle avait l'impression que le sourire était parti, et elle était en larmes. l'impression qu'elle lui reprenait tout, parce qu'elle ne l'avait pas vue. l'impression de ne plus compter. et peut-être méritait-elle un tel traitement. mais elle était bien incapable de garder espoir quand le désespoir s'installait aussi froidement. alors quand arya vint sur le canapé pour venir lui caresser la joue, il y eut un instant de pure chaleur, et les yeux de venus se fermèrent pour le ressentir. puis elle s'expliqua. tenta. et arya n'avait pas l'air de comprendre. comment le pourrait-elle ? elle avait la chance d'avoir un toit sur la tête. comment pourrait-elle comprendre à quel point elle t'avait aidée, à quel point elle t'avait fait mal par la suite, juste en ne te rappelant pas, juste en t'oubliant... et peut-être qu'elle était l'égoïste, venus. mais elle tenait trop à arya pour s'en rendre compte. mais... mais... on ne se voit plus... tu... tu as arrêté de... je voulais tellement... retourner dans tes bras... elle avait mal. son coeur lui faisait si mal. si on ne se voit plus, c'est bien que tu ne veux plus, non ? c'est... c'est pour ça que j'ai l'impression..; d'avoir fait quelque chose de mal... je ne sais pas ce que c'est... mais... mais je suis désolée... je... je... je suis mal, sans toi... terriblement mal. les nuits n'ont plus la même saveur. un toit ne suffit pas, il faut aussi la chaleur d'un amour. d'une tendresse. d'une douceur.
il lui fallait aussi la présence d'arya. pour se sentir bien.
parce qu'elle lui sauvait la vie. avant.

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Les larmes qu’elle ressent, elle aussi. Les larmes qui la traversent, parce qu’elles traversent Venus. Parce que Venus est sa protégée, elle l’a toujours été. Ce petit être abandonné qui ne demandait qu’à être câliné. C’est ce qu’elle dégageait, lorsqu’elles se sont rencontrées. Et Arya lui a donné un toit. Et Arya lui a donné de quoi se nourrir. Et elle lui a surtout donné la chaleur de ses bras. Elle s’est donnée à elle, presque machinalement, presque comme elle aurait pu le faire avant. Tu t’es donnée à Venus, bien plus encore qu’à n’importe qui. Bien plus encore qu’à Quinn. Parce qu’à elle, tu as donné tes nuits sans rien attendre en retour. A Venus, tu as donné tes nuits sans rien attendre en retour, rien d’autre que la satisfaction de la savoir en sécurité. Et aujourd’hui, elle pleure à cause d’elle. Elle lui reproche le monde. Elle lui reproche l’abandon, à elle, qui ne sait que trop bien à quel point ils sont éprouvants, les abandons. Et peut-être qu’elle dit vrai. Peut-être que c’est ce qu’elle a fait, sans le vouloir. Mais aux yeux de l’étudiante, cet abandon est complètement partagé. Cet abandon est le fruit de leurs deux volontés.

Ton cœur est partagé,
L’envie de l’enlacer, la peur d’être laissée.

Elle le sait, pourtant. Elle sait qu’elle ne doit pas craindre Venus. Qu’elle ne peut pas craindre Venus. Qu’elle ne lui voudra jamais de mal. Qu’elle ne la trahira jamais. Elle le sait, pourtant, mais son cœur n’écoute pas la raison. Son cœur n’écoute que les craintes. N’écoute que les blessures passées qui n’ont de cesse de se rappeler. - Je pourrais te dire la même chose, tu sais… Qu’elle lâche, simplement. Sans agressivité, sans rancune. Le seul fond de sa pensée. Les idées qui traversent son esprit, toujours plus noires, dans lesquelles Venus se serait désintéressée. Dans lesquelles elle aurait trouvé mieux à faire, maintenant qu’elle est sortie de la rue. L’habitude d’être utilisée, l’habitude de n’être qu’un passe-temps, qu’un jouet avec lequel on ne s’amuse qu’un temps. - Tu n’as pas non plus chercher à me voir particulièrement, hormis aujourd’hui… Et cela ne signifie pas que tu as fait quelque chose de mal… Ni même que… Que je n’ai plus envie de te voir… Elle détourne le regard, exprime difficilement ce qu’elle ressent, la parole bien moins facile que sa petite tête brune. Tu l’aimes, pourtant, ta Venus. Tu l’aimes depuis le premier instant. Depuis qu’elle est venue poser sa tête contre toi, le soir de votre rencontre. Petit cœur à protéger, petit cœur à choyée, auquel tu t’es visiblement bien trop attachée.

(c) calaveras.

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c’était si difficile, de se sentir abandonnée… elle n’avait déjà ressenti, elle n’avait pas envie de le ressentir à nouveau, venus. Elle ne pouvait pas le supporter, cette impression que son cœur se fissurait à chaque fois qu’elle se disait qu’arya n’en avait plus rien à faire d’elle. elle ne pouvait pas le supporter, avait l’impression de devenir un monstre repoussant que la belle ne voulait plus voir. et pourtant, tu l’aimais encore. Toujours. Elle était ton foyer, elle était celle qui t’avait donnée, sans que tu ne le mérites. Elle était celle qui t’avait aidée, qui t’avait accueillie. Elle ne pouvait pas te détester, désormais. Si ? si… probablement. C’était ainsi qu’elle le voyait, c’était ainsi qu’elle le ressentait. être qui ne valait rien, foutue sans abris qui était sortie de la rue, mais qui avait dû se détruire, se corrompre, pour le faire… elle devait bien avoir fâché sa belle, pour que cette dernière ne la recontacte plus. et ses larmes, elles n’étaient que la preuve que la distance ne lui allait pas, elles n’étaient que la preuve que l’amour qu’elle ressentait pour arya était réel. C’était la seule personne qui l’avait ainsi aimée, qui l’avait ainsi aidée… même si d’autres avaient pu lui sauver la vie avec un bout de pain, de l’argent, ou un vêtement, arya, elle, avait tout donné. Elle lui avait ouvert sa maison, elle l’avait accueillie dans son lit, elle l’avait gardée dans ses bras, en lui promettant que tout irait bien. elle l’avait nourrie, elle l’avait réchauffée, elle lui avait fait couler des bains… elle avait été tout ce que ta mère n’avait jamais, elle avait été comme une sœur, comme aurora. Plus qu’aurora, cependant, parce qu’elle avait su gagner ton cœur d’une façon que même toi tu ne comprenais pas. Il n’y avait pas l’amour d’une romance, ces dernières ne sachant exister pour un cœur aussi attaqué que le tien. Il y avait cependant un amour, fort. Une passion, puissante. Il y avait cette proximité dont tu avais eu besoin… dont tu avais encore besoin. pourtant, alors que ses larmes tachaient ses joues, elle put entendre des mots qui vinrent lui briser plus encore le palpitant. mais… mais elle ne comprenait pas ? je ne suis… je ne suis rien… je… je n’ai pas le droit de demander… à te revoir… je suis à peine sortie de la rue, et le moindre faux pas m’y renverrait… je ne suis rien, arya… je n’ai pas le droit… et… si j’ai craqué aujourd’hui… c’est parce que ta présence me manque trop… je… je ne supporte pas… je ne supporte pas d’être loin de toi. elle essuya ses larmes, mais il y en avait trop. Elle ne pouvait pas toutes les avoir. cependant elle laissa entendre que mais… mais alors je n’ai rien fait de mal ? parce qu’elle en avait été persuadée… parce qu’elle avait l’impression d’avoir été horrible… peut-être n’était-ce qu’une peur ? peut-être n’était-ce qu’un mauvais rêve ? tu espérais qu’elle t’accepte à nouveau. Tu ne désirais que ses bras, qu’un séjour blottie contre elle. mais était-ce ce qu’arya voulait ? pouvait-elle encore espérer passer un moment aussi doux que les autres fois, dans ses bras ?
c'était tout ce qu'elle désirait, petite venus.

and it all goes to show, that love is not in the blood. -- @venus dawson

La chute est violente. La chute est longue mais abrupte. Elle tombe de mille étages, Arya, lorsque les paroles de son amie, de sa douce amie, ne viennent frapper ses tympans. Paroles trop douloureuses qu’elle ne supporte pas, qu’elle n’accepte pas. Paroles qu’elle ne comprend même pas, au fond. Tu ne sais pas comment elle peut penser des choses pareilles, Venus. Comment elle peut penser qu’elle n’a pas le droit de t’appeler, de venir te voir, de demander ta présence. Parce que vous êtes amies. Parce que vous êtes égales. Et parce que t’as besoin qu’elle te le prouve, toi aussi, Arya. Mais elle sait. Elle sait que la vie de Venus a été bien plus dure que la sienne, en tous points. Elle sait que, peu importe ce qu’elle a pu vivre, il n’y a rien de comparable avec l’horreur dans laquelle sa jolie brune a été amenée à grandir, évoluer. Dans ce monde d’atrocités qui n’aurait dû être le sien. Alors les paroles sont dures à entendre, dures aussi à accepter, et pourtant, la princesse se sent obligée de laisser sa rancœur de côté, parce que la tristesse de Venus passe avant. Parce qu’elle se sent incapable de la laisser penser de telles horreurs. - Qu’est-ce que tu dis… Qu’elle souffle, presque sous le choc, incapable de réaliser que ce cheminement à l’intérieur de sa petite tête brune est bien réelle. - Nous étions amies, Venus. Je ne suis pas supérieure à toi. Elle secoue la tête, comme une évidence. Elle était tellement loin d’imaginer une telle chose, tellement loin. - Tu as le droit de m’appeler, tu as le droit de venir me voir, tu as le droit de me demander des choses ou de me crier dessus, je n’en sais rien, toutes les choses que font des amies ensemble. Son regard verdoyant vient se planter dans le sien comme pour accentuer ses propos. Et ça te fait mal, de la voir aussi triste, Arya. T’as mal parce que tu tiens à elle, parce que tu considères cette petite poupée comme ton amie, ta protégée bien qu’elle soit un peu plus âgée, presque comme une sœur. T’as mal, parce que jamais tu ne voudrais la perdre, parce que jamais tu ne voudrais lui faire de mal. Et elle baisse le regard, presque gênée de ce qu’elle s’apprête à dire. Intimidée, parce qu’elle n’a pas pour habitude de se dévoiler, Arya. Parce qu’elle n’a pas pour habitude de dévoiler ses sentiments. - Tu n’as rien fait de mal… Mise à part… Me laisser penser que j’étais abandonnée, moi aussi… Mots qu’elle se sentait incapable de prononcer. Envers qui que ce soit. Et elle le fait, pourtant, aujourd’hui face à Venus. Elle le fait, parce qu’il s’agit peut-être de la seule manière de lui montrer qu’elle a besoin d’elle, elle aussi. L’abandon, ta plus grande peur, Arya. Depuis toujours. Ta plus grande peur, celle que tu n’abordes jamais. Parce que t’as été abandonnée bien trop souvent, ton père, l’homme que tu aimais, t’as même eu peur que ta mère, ta propre mère, ne t’abandonnes elle aussi.

(c) calaveras.

» j'aimais la tristesse dont tu portes les traces.
» NEPHTYS + l'amour est une mer dont la femme est la rive.
» Ayden ¤ Expérience : nom dont les hommes baptisent leurs erreurs.
» alexios ; "il n'est rien dont on ne se lasse, de sommeil, d'amour, de doux chants, de danse impeccable"
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