Don't hide my sun (Quinn)

\|	Don't hide my sun ; Anya & Quinn

Elle a les nerfs en pelote, le coeur qui bat à deux mille à l'heure et le sentiment que ses pires angoisses deviennent réalité, se matérialisent sous la forme d'une sorte de cauchemar qui inonde son esprit d'un goudron noir et épais, marée noire dans sa tête qui bourdonne désormais alors que la rage s'empare d'elle. Elle en revient pas que tu aies pu mentir à ce point à l'une des femmes les plus importantes de sa vie. Que caches-tu d'autres, Quinn ? Quels sont les mille autres secrets que tu veilles à maintenir enfouis sous la terre, et que t'as pas l'intention de déterrer de si tôt ? Après le mari, à quel autre affront Arya devra-t-elle s'attendre ? Deux gosses maintenus dans l'ombre ? Un passé de criminelle ? Elle sait qu'elle est sur le point de prendre une mauvaise décision, Anya. De se mêler d'une affaire qui la regarde pas et avec laquelle elle devrait prendre ses distances, mais elle y arrive pas. Elle tient trop à Arya pour te laisser l'enlacer de tes serpents venimeux. Elle a pas envie que tu la fasses souffrir davantage. Elle veut que tu la laisses tranquille, et pour de bon. La rousse enfile son perfecto préféré et quitte son appartement, pour se diriger vers ta maison d'édition. Elle a trouvé l'adresse sans la moindre difficulté la veille, en martelant le clavier de son pc portable des lettres qui composent ton nom. Adresse qu'elle connaît par cœur désormais, et qu'elle retranscrit de mémoire sur l'écran de son téléphone, qui lui servira de gps, alors qu'elle boucle sa ceinture, une fois installée derrière le volant de sa voiture. Elle se met en route, l'âme fébrile, la respiration saccadée et douloureuse. Sa bagnole qu'elle gare à proximité du bâtiment où elle est certaine de te trouver, de te dénicher, rat qui se planque à l'abri des regards pour éviter tout contact avec l'ennemi. Parce que t'es un nuisible, et tu sais qu'il vaut mieux pas croiser la route de celui qui est prêt à t'éliminer sans la moindre once de pitié. Comme Anya, la rancoeur emplissant son coeur à l'instant où elle pousse la porte, déterminée, se dirigeant avec aplomb vers cette bonne femme vissée derrière son bureau à l'accueil. La rousse fond sur elle, le regard noir, une tornade dans le fond des pupilles alors qu'elle réclame Quinn Ziegler, sifflant sa colère qui s'empare de chacun des palabres s'évadant hors de sa gorge. Mais avant qu'elle ait le temps de s'emporter davantage sur cette âme innocente, absolument pas responsable de la rage qui tord ses viscères et qui l'a conduite jusqu'ici, t'apparais à l'autre bout de la pièce, aussi intacte que dans ses souvenirs un peu flous, l'alcool ayant pas aidé à te donner forme humaine. Immédiatement, elle sait qui tu es, t'es celle qu'elle recherche, celle pour qui elle a pris la peine de se déplacer, te trouvant bien plus facilement qu'elle ne l'aurait cru. Elle fonce sur toi, efface la colère qui anime son visage, tente de laisser s'évaporer la fureur qui émane de tout son être. Quinn Ziegler ? feule sa langue tempétueuse qui claque contre son palais, ses prunelles ténébreuses qui incendient chaque atome de ton être. Ce serait possible qu'on s'parle en privé ? Elle prend pas la peine de se présenter à toi, et elle sait que cette simple question suffira pas à te convaincre de t'isoler avec elle, parce qu'il suffit de la regarder pour savoir qu'elle est à deux doigts d'imploser. C'est à propos d'Arya. Elle t'en dit pas plus. Elle sait que ça suffira à attiser ta curiosité, à te convaincre de la laisser te suivre, parce que t'as sûrement pas envie qu'elle tape un scandale devant tes employés. Elle sonde ton regard à la recherche de la moindre trace de culpabilité, de la moindre preuve que t'as mal fait, mal agi. Alors, Quinn, comment tu te sens maintenant t'es face à une immensité d'incertitude, à ton tour ?

(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

☾ ☾ ☾
{ don't hide my sun }
crédit/ tumblr ☾ w/@anya reznikov

Cœur brisé, mille morceaux qui se répandaient toujours un peu plus, alors qu’elle se perdait complètement, l’âme incapable de se ressaisir, depuis cette soirée pleine de cauchemars, qui la hantait depuis le début, qui ne lui laissait aucun répit. Elle ne savait pas comment affronter cela, elle ne savait pas comment survivre sans son petit ange, la fée qu’elle avait trompée sans le vouloir, le chaton qui avait découvert le pot aux roses, tant le mensonge que la réalité alarmante. arya avait trouvé ton alliance, celle qui servait de chaîne entre ton bourreau et toi… celle qui t’emprisonnait depuis plus de deux décennies, qui te gardait dans l’ombre, dans une perpétuelle souffrance. Celle qui t’envahissait, qui te faisait si mal… les coups encore présents sur ton corps, qu’ils soient simples ou taillés par la lame qu’il aimait utiliser sur toi… elle avait trouvé ton alliance, et ce mensonge comme quoi tu vivais seule, tu étais seule, tu serais éternellement seule sans elle… et la réalité… elle l’avait vue aussi, lorsque ta chemise avait glissé. Elle l’avait vue aussi, et tu avais pu lire son dégoût de ton corps sur son visage, ce corps, véritable tableau de ta souffrance. Ce corps, qui reflétait tant ton mensonge que tes souffrances, qui laissait voir chacun de tes bleus, de tes cicatrices, les marques de brûlures quand le monstre avait décidé d’utiliser le fer de la cheminé, les marques de ses innombrables passages, sadisme qui te détruisait… pourtant, arya ne savait pas encore tout. Elle ne savait pas que sans elle, la quadragénaire serait déjà morte, suicide décidé lors de la nuit de sa première rencontre avec l’ange blond. Elle ne savait pas à quel point elle l’avait sauvée, ni à quel point cette soirée pouvait détruire quinn… l’avait détruite…
Parce que depuis, elle ne dormait plus. son mari s’amusait à la faire souffrir, et elle ne criait plus comme avant. Elle ne sentait plus son bras, depuis l’avant-veille, lorsqu’il l’avait martelée de coups après l’avoir violée. Elle ne sentait plus sa vie, alors qu’elle espérait encore pouvoir atteindre sa petite fée. Elle ne sentait plus rien, n’avait que mal. Son cœur à l’agonie, elle ne savait comment surmonter cette épreuve, pensait par moments à revenir sur sa décision, à aller mourir, se jeter du haut d’un building… pourtant, tu ne le faisais pas, tu te laissais mourir à petits feux, tu le laissais te détruire encore et encore, te faire du mal, pour elle. pour arya… parce qu’elle savait que si sa jeune fée apprenait qu’elle était morte, elle pourrait s’en vouloir. Il fallait tenir bon. Ou mourir dans l’ombre.
Il fallait tenir bon. Et l’alcool aidait. Elle qui ne buvait que rarement, ou le soir pour éviter de penser à son bourreau, finissait désormais les bouteilles au bureau, perdue dans ses pensées maladives…
Pourtant, elle gardait un œil sur sa maison… tout ce qu’il lui restait, des emplois qu’elle garantissait, une passion qu’elle n’arrivait plus à assouvir… parce que sans arya, plus rien n’avait de goût… parce que sans arya, son cœur était saccagé…
Même l’arrivée de cette rousse ne pouvait pas y remédier. Il ne pouvait pas y avoir de colère, sans arya. Il ne pouvait pas y avoir de sourire, sans arya. Il ne pouvait pas y avoir de passion, sans arya. Même l’étonnement ne se voyait plus sur son visage, tant elle semblait fade et mal en point. Pourtant, à la simple mention d’arya, elle lui ouvrit son bureau, sans un mot, incapable d’en prononcer un sans fondre en larmes, avant d’aller s’asseoir sur sa chaise, et de se servir un nouveau verre. je… je suis à vous… seul l’alcool pouvait l’empêcher de pleurer. Seul l’alcool pouvait la maintenir un peu en vie, alors que son bras invalide pendait à ses côtés, lui rappelait la douleur. Elle se maintenait en vie, mais dépérissait à petits feux. Elle se maintenait en vie, difficilement. que… pourquoi êtes vous là ? que se passe-t-il au sujet d’arya ? comment la connaissez-vous ? comment me connaissez vous ? un vague espoir, qui semblait s’étioler. Parce que si sa douce petite fée lui pardonnait, elle ne lui aurait pas envoyée une amie… non, c’était autre chose… c’était une horreur, l’annonce d’une fin qu’elle ne pourrait pas accepter…
C’était un cauchemar, tout simplement…

\|	Don't hide my sun ; Anya & Quinn

Au moment où la rouquine pose ses opalescences ambrées sur le visage de cette femme qui trouble Arya depuis si longtemps, elle ne voit rien d’autre que la transparence d’une âme meurtrie, déchirée, brisée de part en part par les affres de la vie. Dans ses iris veloutés, elle peut déceler les cicatrices qui torturent son être, preuve que sa souffrance n’a peut-être rien de feinté finalement. Rien de simulé, tel un rôle joué par le comédien une fois qu’il foule les planches du théâtre. Quinn semble sincèrement dévastée tout au fond d’elle, à tel point qu’Anya est sous le choc lorsqu’elle la redécouvre, contenant sa respiration jusqu’à ce qu’elle arpente l’intégralité de la distance qui la sépare d’elle. Mais toute cette douleur qui émane de son être ne suffit pas à adoucir la colère de la russe, venue jusqu’ici non pas pour la plaindre, mais pour connaître ses réelles intentions vis-à-vis de sa meilleure amie, l’une des femmes les plus importantes de son existence et qu’elle ne voudrait voir brisée pour rien au monde.

La reine des lieux l’accueille froidement, l’invite pourtant à la suivre sans perdre son sang froid, bien que l’évocation du prénom d’Arya semble suffir à la troubler au plus profond d’elle. Se souvient-elle de la rousse ? Sait-elle seulement qui elle est ? Qu’est-elle en train de s’imaginer, au fond d’elle, alors qu’une furie vient tout juste de débouler en son royaume pour tout ravager ? La porte refermée, toutes deux prisonnières de ce bureau qui fera bientôt office de salle d’interrogatoire de fortune, Anya l’observe sans rien dire alors qu’elle se remplit un verre d’alcool d’une manière si machinale qu’elle laisse supposer qu’il s’agit d’une habitude. Elle ne fait aucun commentaire, mais les traits de son visage qui se creusent en disent long sur ce qu’elle pense. Quinn est en train d’apporter une nouvelle raison à la longue liste qui fait d’elle une personne infréquentable et toxique aux yeux d’Anya. Sa meilleure amie n’a pas besoin d’une alcoolique dans son existence.

Elle remarque le bras ballant qui pend pitoyablement le long de son corps, tel un vestige d’une guerre perdue, mais laquelle ? Les questions s’enchaînent à une vitesse folle, Quinn ne laissant pas la moindre opportunité à Anya d’en placer une. Alors elle se contente d’écouter, attend qu’elle ait terminé avant de lui octroyer ce qu’elle souhaite : des réponses. Seront-elles satisfaisantes ? Lui plairont-elles ? Elle s’en fiche. Elle n’est pas venue ici pour frotter la manche de Quinn, ni pour tisser un lien avec elle, mais pour découvrir ce qu’elle mijote, cette sorcière capable d’ensorceler quiconque qui pose les rétines sur sa peau d’écorchée vive.

- J’suis la meilleure amie d’Arya, voilà comment on s’connaît. Et il se passe rien avec elle. Elle va très bien. Du moins, c’était le cas avant que vous veniez piétiner son coeur.

Elle y va pas par quatre chemins, parce qu’elle a rien d’autre à lui dire. Tout ce qui l’a conduite jusqu’ici, c’est son amitié pour Arya. Amitié qu’elle estime suffisamment précieuse pour avoir le courage de se pointer ici, en terrain inconnu, face à une femme qu’elle a aperçu une fois, dans l’unique but de la dissuader de toucher ne serait-ce qu’une seule mèche de la chevelure nacrée d’Arya.

(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

☾ ☾ ☾
{ don't hide my sun }
crédit/ tumblr ☾ w/@anya reznikov

Flammes dans le froid d’une âme dévastées, telles paraissent les mèches rousses de la femme qui venait l’aborder, qui semblait aussi brûlante de rage, un regard noir, que quinn était dévasté, un regard vide. Deux opposés qui se rencontraient, attirées par la simple évocation de l’ange venu sur terre, arya. et les questions fusaient déjà dans ton esprit. qui était-elle ? pourquoi parlait-elle d’arya ? pourquoi te parlait-elle à toi, surtout ? personne, mis à part isabella, et la famille d’arya, ne devait être au courant, pourtant. Alors que se passait-il ? sa tête ne te rappelait rien, elle n’était pas présente lors du noël passé dans le chalet des warren. Se pourrait-il qu’elle t’ait espionnée ? mais tu n’avais rien fait de mal ? ou alors elle était engagée par ton mari ? non, il ne se doutait de rien, et même s’il avait peut-être des suspicions, il préférait passer ses nerfs sur toi, que de chercher à t’espionner. Alors… qui était-elle ? une question qu’elle se hâta de poser, alors qu’elle fut enfin assise, verre à la main, le cœur qui dégoulinait, malgré les tentatives désastreuses de recoller les morceaux avec le liquide tant redouté. La mort liquide au bout des doigts, le besoin d’en finir, de ne plus penser à arya, de ne plus se faire mal ainsi. Elle voulait, au choix, l’oublier, ou la retrouver. elle ne pouvait malheureusement faire aucun des deux, et elle dépérissait. elle t’avait transformée, quinn. Arya. Elle t’avait changée en une femme amoureuse, découvrant tant les plaisirs d’une vie à deux, que les malheurs d’une dispute bien trop forte, que la tristesse d’un chagrin d’amour. et elle était comme innocente, quinn. Son corps l’était moins, théâtre infernal de sa torture quotidienne, des enfers qui la prenaient encore et encore, chaque jour, chaque nuit, chaque fois. Mais elle était comme innocente, vierge de tout amour, jusqu’à arya. Premier amour, amour si fort. premier amour, parce que tes parents ne t’avaient pas aimée, parce que ta sœur t’avait détestée, parce que malgré la présence d’isabella dans ta vie, tu n’avais jamais ressenti cela. Premier amour, réel amour. et elle comprenait son amie, quand elle l’entendait parler de son amant. Elle comprenait son amie, quand elle entendait les récits d’un cœur battant si fort. Ou d’un cœur se noircissant si vite. C’était le cas pour elle. sans arya, elle n’était plus rien, plus capable de vivre, plus capable d’éviter la souffrance. Elle n’était plus rien, mal dans sa peau, mal dans son être. Mal tout simplement. c’était comme si ton cœur avait été arraché de ta poitrine, et piétiné. C’était insupportable, chaque seconde de ton existence en sachant qu’elle te détestait. elle ne pouvait pas. elle ne pouvait plus. elle ne se défendait même plus quand les coups arrivaient, elle ne se défendait même plus, face au regard d’une inconnue aux cheveux de feu qui semblait lui reprocher son verre.
Ce qu’elle finit par comprendre lorsqu’elle eut les réponses à ses questions. et d’un coup, tu la revoyais. Cette chevelure rousse, mais de dos, la première fois que tu avais posé les yeux sur ton ange. ah oui… je crois que je vous ai déjà vue. elle avait un volcan devant elle, et n’était que froid abîmé. Elle ressentait la colère, elle ne savait pas se défendre, sentait le poids de ses mensonges lui déchirer les entrailles. je suis désolée. elle était mal. Tellement mal. De s’imaginer qu’elle était dès à présent un obstacle au bonheur de sa petite fée, pour qu’une garde du corps vienne s’en prendre à elle. et après une gorgée, elle baissa les yeux. je n’ai jamais voulu… je… je l’ai… je l’aime tellement... des larmes… des larmes qui coulaient, alors qu’elle se prenait la tête dans son bras encore valide.qu’a-t-elle dit ? demanda-t-elle, tandis que son cœur se fissurait davantage.
à propos de toi. à propos d’elles. De leur relation.
tu avais peur de la réponse. elle avait peur que rien ne change, que jamais arya ne revienne.

» NEPHTYS + l'amour est une mer dont la femme est la rive.
» j'aimais la tristesse dont tu portes les traces.
» Ayden ¤ Expérience : nom dont les hommes baptisent leurs erreurs.
» need a place to hide. (noé)
» ▬ Nowhere to hide from all of this madness ▬ (Maden)