agiter mon coeur blessé. (aquila)

- je sens des boums et des bangs
agiter mon cœur blessé -

— @aquila mckenzie

Détruite. Elle se sent détruite. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle n’est plus qu’un vague souvenir de la fille, la battante, la féroce, qu’elle était avant. Elle n’est plus qu’une trace d’un passé disparu. Fatiguée de se battre constamment. Fatiguée d’affronter les pires déceptions. Elle a trop encaissé, Meg, elle a trop accepté. Elle est à bout, désormais. Mais savoir qu’elle fait du mal à Aquila, c’est pire encore. Savoir qu’elle fait du mal à celle qu’elle aime tant, c’est un supplice. Pourtant, elle se sent incapable d’en faire autrement. Incapable de l’aider comme avant. Tu sais que n’y parviendras pas, Meg. Tu le sens. T’es maudite. T’es à terre. T’es juste bonne à lui éviter l’enfer, ce soir. Elle n’est plus capable de la porter, comme elle l’a toujours fait. De la protéger, comme elle l’a toujours fait. Pourtant, lorsqu’Aquila évoque sa peau, c’est bien cet instinct protecteur, qui se réveille. Cet instinct protecteur, qui parle pour elle. Elle répond, immédiatement, elle la contredit, lui prouvant qu’elle n’est pas responsable. Que ce n’est pas sa faute, si elle a préféré s’en aller. Ses paroles ne suffisent pourtant pas, elles ne suffisent plus. Plus comme avant, lorsqu’Aquila lui offrait une confiance aveugle. Lorsqu’elle aurait pu lui confier sa vie, s’il le fallait. Mais t’as tout brisé, lorsque tu l’as abandonné. - T’es pas un monstre ! Ne dit jamais ça ! Elle est ferme. Ferme parce que ce sont des paroles qu’elle ne peut pas tolérer, Meg. Aquila. Son Aquila. Elle n’est pas un monstre, elle est une des plus belles merveilles de ce monde, si seulement elle acceptait de le voir. - T’es pas un monstre… T’es belle, t’es une fille incroyable… Tu le sais… Tu le sais que jamais je ne serais partie à cause de cette maladie… Tu le sais que… Je t’ai tout de suite aimé. Vraie. Malade ou non, Aquila, elle est immédiatement entrée dans le cœur de Meg. Dès sa première rencontre avec l’aigle, elle s’est jurée de la protéger. Jurée d’être là pour elle et de l’enlever, l’emmener loin, bien loin, de cette vie de misère. Elle a échoué. C’est tout ce qu’elle constate, en la voyant là, dans un tel état. Et l’entendre parler de l’accident, c’est une douleur immense. C’est le souvenir, le souvenir de l’homme qu’elle aime, mort. Le souvenir d’Aquila, gravement blessée dans cette voiture, et elle incapable de l’aider. - Si, si c’est moi… C’est toujours moi… Ne me force pas à en parler, s’il te plait… Parce qu’à tout moment, elle peut dérailler. À tout moment, elle peut vriller et s’effondrer. Et lorsqu’elle lui demande de rester… - J’ai plus la force, Aquila… Je te le jure… Et je te ferais du mal, encore… Qu’elle lâche, comme une fatalité, caressant doucement sa joue. Elle ferme les yeux, en réalisant l’horreur de la situation. Elle n’a plus la force de s’occuper de cette femme qu’elle aime tant, parce qu’elle est elle-même beaucoup trop abîmée. Elle n’y croit plus, hantée par les fantômes du passé. Persuadée qu’elle finira de nouveau par la blesser.

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{ agiter mon cœur blessé }
crédit/ tumblr✧ w/@meg arganza

Les paroles qui sonnaient dans sa tête, dans son esprit. La rage d’une meg, qui n’acceptait pas de telles vérités. Pourtant, rien n’était un mensonge, et aquila pensait fermement chacun de ses dires. Elle était un monstre, elle était hideuse, elle était repoussante. Sa peau se malformait sur son corps, l’insultait par sa présence, et ne permettait aucun repos, tandis que chaque membre de son corps était abîmé par les traces des cutters, des lames, et des seringues, les piqures qui envenimaient chaque regard porté sur ce qu’il lui restait d’humanité. bien sûr que si ! elle criait, répondait avec fermeté, répondait avec hargne, se servant de la haine qu’elle éprouvait pour la seule femme au monde qu’elle aimait avec une telle intensité, pour lui faire comprendre à quel point elle se trompait. putain, mais regarde moi ! regarde moi, meg !! ces tâches sont une horreur ! ma peau est pire que morte ! je préférerais mille fois l’avoir brûlée, que dans cet état ! elle avait les larmes aux yeux, elle qui était pourtant d’une nature si fière, si chère à son animal, l’aigle qui symbolisait son prénom. Pourtant, avec la belle élue de son cœur, il n’y avait pas un seul moment de répit, toujours les sentiments éperdus, toujours les pensées les plus intenses. Elle ne se contrôlait pas, ne dirigeait plus rien, lorsqu’elle se trouvait face au visage de la magnifique brune, celle qui avait volé son cœur, à leur première rencontre. Celle qui avait volé son âme, à leur seconde rencontre. Celle qui avait promis, dès le début. Promesse dans le vent, mensonge dans l’âme, escroquerie qui restait impunie, et douleur intense qui se propageait contre son cœur. Encore un peu, et elle se planterait la prochaine aiguille dans l’organe cardiaque, préférant se tuer que de vivre avec un tel mensonge au bord des lèvres. et arrête. arrête de dire des conneries. voix plus douce, cassée par le chagrin. La haine qui se métamorphosait, l’horreur qui devenait cauchemar. si tu m’avais aimée… tu serais pas partie… je ne… je ne sais plus, meg… elle la regardait, les yeux emplis de souffrance. je n’arrive plus à comprendre, à croire que tu m’aimais vraiment… parfois, j’ai l’impression que tu ne t’occupais de moi que pour te donner bonne conscience. ses paroles étaient si douloureuses, qu’elles achevaient son esprit, et les larmes difficilement écoulées glissaient contre ses joues avec tant de force. s’il te plaît… dis moi que je me trompe. tu voulais qu’elle le redises. Et surtout, tu voulais qu’elle te le prouve. montre moi… parce que j’y arrive plus… à survivre de suppositions, à survivre à son imagination, à vivre tout simplement, sans elle. depuis l’accident. Celui qui revient sur le tapis. et arrête de mentir, putain… un souffle, douloureux. Les souvenirs du drame, le corps brisé par la collision, et l’origine de tout. si c’était toi, si t’attirais vraiment la mort… pourquoi tu m’as pas tuée, hein ? des paroles difficiles. Des paroles pourtant sincères. c’est pire que la mort, depuis que tu m’as laissée… je voudrais… j’y ai pensé. Repensé. parce que meg savait qu’elle avait déjà failli laisser la faucheuse l’embarquer. Qu’elle avait été condamnée par sa famille d’accueil de vivre encore. Qu’elle avait souvent rêvé, avant leur rencontre, à l’état dans lequel elle serait si elle avait laissé son sang se vider. Y avait-il une vie après la mort ? elle ne savait pas, mais l’esprit calme et reposé, elle y croyait. j’y pense, et je pèse le pour et le contre… mais sans toi, comment peut-il y avoir un véritable contre ? elle sanglotait de plus belle. surtout que sa belle lui avait avoué ne plus pouvoir l’aider. sans toi, j’ai plus la force…
La force de s’aimer.
La force d’aimer.
La force de vivre.
La force, tout simplement.

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— @aquila mckenzie

Le monde s’effondre, juste sous ses yeux. Le monde s’effondre parce qu’Aquila s’effondre, tout simplement. Le monde s’effondre parce qu’elle voit une nouvelle fois quelqu’un qu’elle aime tant, qu’elle aime de tout son cœur, mal. Mal à cause d’elle. Brisée par sa faute. Détruite par sa faute. Parce qu’elle s’est enfuie. Parce qu’elle a disparu. Parce que son sale karma a encore frappé. T’as vrillé, après l’accident, Meg. T’as vrillé, complètement vrillé. Tu t’es effondrée, après la perte de ton amour. Mais Aquila, elle, elle est encore là. Elle est encore en vie, et tu l’as laissé. Elle est encore en vie, et t’es en train de la tuer. Elle voudrait pouvoir tout effacer. Elle voudrait pouvoir recommencer à zéro, ne pas avoir pris la voiture ce soir-là. Elle aimerait avoir pu empêcher l’accident. Ne pas avoir baissé les bras, ne pas avoir sombré dans ce qu’il y a de pire. Ne pas avoir blessé Aquila. Mais c’est impossible, et tout ce qu’elle peut faire, désormais, c’est limiter la casse. C’est essayer de la rassurer, de lui prouver qu’elle n’est pas responsable, qu’elle est la seule personne innocente dans toute cette situation. Parce qu’Aquila, elle n’était pas au volant, c’était Chace. Ce n’était pas elle qui avait apporté la drogue, c’était Reggie. Ce n’est pas elle qui attire la mort, c’est Meg. - Non, non ! C’est toi qui voit ta peau de cette façon, Aquila… C’est toi qui la déteste, mais crois-moi, s’il te plait crois-moi… T’es magnifique… C’est ce qu’elle lui a toujours répété, depuis qu’elles se sont rencontrées. C’est ce qu’elle lui a toujours répété, avec la plus grande sincérité. Parce qu’elle la trouve belle, malade ou non. Parce qu’elle la trouve sublime, avec ou sans tâches. Elle est différente, différente des autres, mais elle n’en est pas moins belle pour autant. Elle n’en est pas moins aimable pour autant. Mais les paroles suivantes de l’aigle viennent lui arracher le cœur. C’est un coup de poignard, c’est un coup de fusil en plein cœur. Les paroles d’Aquila sont dévastatrices. Et elle se lève, Meg, immédiatement. Elle se lève et s’éloigne, sous le choc. - Pour me donner bonne conscience ? Et tu ne devrais pas réagir comme cela, Meg. Tu ne devrais pas te braquer. Parce qu’elle est juste blessée, parce qu’elle est juste malheureuse, Aquila. - Comment tu peux dire ça ? Tu n’étais qu’une inconnue, la première fois que Reggie t’as invité à venir avec nous. Et elles se sont tout de suite liées, toutes les deux. Elle s’est sentie envahie de toute cette souffrance, celle d’Aquila, à l’instant même où ses yeux se sont posés sur elle. Elle ne demandait qu’à être aimée, qu’à être aidée. Et t’as aimé ce que t’as vu en elle, Meg. Tu l’as aimé et c’est pour cette raison, uniquement pour cette raison que t’as eu envie de lui tendre la main. Passant ses mains dans ses cheveux, elle fait les cent pas, réalisant qu’elle se trouve exactement plongée dans la conversant qu’elle cherchait absolument à éviter. Réalisant qu’elle aggrave certainement la situation, parce qu’elle est aujourd’hui incapable de l’aider comme avant. Pourtant, elle demande pourquoi elle n’est pas morte. Pourquoi elle n’est pas morte, elle aussi, à force de la fréquenter. - Ça viendra peut-être ! Et je ne veux pas prendre ce risque ! Et le plus douloureux, c’est qu’Aquila y pense réellement. Elle pense réellement à mourir. Elle pense réellement à tout abandonner, parce qu’elle est sans elle. Parce que si elle venait à disparaître, Meg ne s’en remettrait jamais. Elle est sa dernière pépite. Elle est la dernière personne sur terre qu’elle aime autant. -Arrête, Aquila… Ne gâche pas ta vie, pas pour moi… Il y a déjà eu bien trop de morts, bien trop de souffrances, bien trop de vies détruites, de vies gâchées. Mais celle d’Aquila, elle est précieuse. Celle d’Aquila, elle vaut tout. Elle vaut tout l’or du monde, et la danseuse ne pourrait pas supporter de la voir disparaître.

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Elle n’y croyait plus. Elle n’y croyait pas. Comment pouvait-elle se laisser avoir par de belles paroles, quand l’élue de son coeur fuyait ? Quand la belle qu’elle aimait préférait se tenir loin d’elle ? Quand la seule personne qui comptait l’avait abandonnée, un collier pour seule excuse. Un collier que jamais Aquila n’enlèverait, un collier qui représentait tant l’amour que les larmes, le chagrin d’une âme déconstruite, le chagrin d’une femme amoureuse, qui restait éperdument persuadée que jamais sa peau ne pourrait être belle. Et pourtant, meg continuait de mentir. Et Aquila cria. mais ce n’est pas vrai !!! et des pleurs, sanglots bien peu discrets qui se déversaient sur son visage, l’aigle, à jamais blessé, l’aigle, dont les ailes ne savaient plus le porter, l’aigle, qui finissait aplati au sol, incapable de se battre, incapable de se relever, incapable de s’envoler. parce que t’en pouvais plus. T’en avais marre qu’elle te répète que tu étais magnifique sans jamais laisser une preuve, sans jamais te le montrer. Elle parlait, elle criait, elle se sentait mal, peut être. Mais à part ses mots, qu’y avait-il pour que tu croies à chacun de ses mensonges ? arrête de mentir... arrête... elle n’était pas capable d’y croire, monstre qu’elle était. Elle n’était pas capable d’y croire, cauchemar qu’elle représentait, malédiction qui s’abattait sur elle. Comment pouvait-elle être belle, quand elle ne se sentait même pas vivante ? Quand elle avait envie de vomir en se regardant dans une glace ? Peut être était-ce aussi pour cela qu’elle lâchait son coup fatal, parlait de bonne conscience, remettait en question tout ce que meg avait fait pour elle. parce que tu n’étais rien d’autre qu’une raclure abattue à même le sol lorsqu’elle t’avait sauvée. Lorsqu’elle t’avait quittée. Alors était-ce si dingue, de penser que ce n’était que sa conscience qui était en jeu ? et la belle se leva, touchée, le sang invisible d’une blessure morale qui semblait couler. justement ! elle n’était rien. Elle était devenue quelque chose, pour finalement redevenir le rien d’avant. tu m’as abandonnée ! les larmes coulaient toujours. tu m’as abandonnée, meg ! et elle aurait préféré mourir.
Elle aurait préféré disparaître pour toujours que de vivre dans cette souffrance constante. Elle aurait préféré disparaître dans les abysses que de se retrouver là, détruite, saccagée par l’amour de sa vie, qui ne pensait qu’à fuir à nouveau. mais putain, tu piges rien ! elle était en colère, le chagrin bien présent, mais qui ne faisait qu’alimenter la rage qu’elle sentait venir du fond de sa gorge, du fond de son coeur. Elle voulait mourir, elle voulait partir, elle voulait que la douleur s’en aille, et meg ne comprenait rien. Et meg pensait à mal, et pensait mal. sans toi, ma vie ne vaut rien ! sans elle, tu n’avais plus de raison de vivre. n’était-ce pas évident ? Aquila se recroquevilla entre sa colère et ses larmes, sur le canapé. Le monstre n’avait besoin que d’une chose, pour aller mieux. La présence de la seule personne qui comptait. La présence d’une femme qui ne voulait pas d’elle.
Et la mort qui se rapprochait.
Elle voulait la côtoyer.

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— @aquila mckenzie

Tellement de peine. Tellement de haine. Ce mal-être frappant qui parcourt le corps d’Aquila, qui transperce son esprit. Elle ne peut pas fermer les yeux, Meg. Elle ne peut pas fermer les yeux sur la souffrance qu’éprouve la personne qu’elle souhaite le plus protéger en ce monde. La souffrance dont elle semble être en partie responsable. Dont son absence semble être en partie responsable. Et elle est en colère, Meg, elle n’a plus la même patience. Plus la patience de la gérer. Plus la patience d’encaisser ses reproches. De l’entendre lui dire qu’elle n’était qu’une bonne action à ses yeux. Une bonne action dont elle s’est lassée. Parce qu’il n’y a rien de plus faux. Parce que dans ton cœur, elle n’a jamais été une bonne action, Meg. T’as tout donné pour elle, t’as tout fait pour elle, simplement parce qu’elle est entrée dans ton cœur plus vite que l’éclair. Elle n’est pourtant bonne qu’à cela, ce soir, encaisser les coups. La laisser cracher son venin. Sur sa peau, sur leur relation, sur son abandon.
Mais rester insensible à ses larmes lui semble impossible. Malgré ce qu’elle ressent au fond d’elle-même. Malgré la puissance de la mort sur ses épaules. La peur de mal faire, encore. Et le dégoût. Le dégoût d’elle-même. Elle n’est pas la seule, à se détester, Aquila. Sauf qu’elle, elle se déteste pour une maladie. Toi, tu te détestes pour le mal que tu fais aux personnes que tu aimes, Meg. Et elle n’a plus les mots. Plus les mots pour la raisonner. Pour la consoler. Mais peut-être que les mots ne suffisent plus, que ce n’est pas ce qu’elle attend. Alors elle s’approche de nouveau, s’installe sur le canapé à ses côtés, pour l’enlacer, l’attrapant dans ses bras comme le trésor qu’elle est. - S’il te plait… Aquila, calme toi… Un baiser, doux, qu’elle dépose au creux de son cou. Dans le seul et unique espoir de pouvoir la calmer. Au moins pour ce soir. Au moins pour cette nuit. Mais tu sais bien que ce ne sera pas si facile, Meg. Tu vois qu’elle a replongé. Qu’elle est de nouveau sous l’emprise de la drogue. - Je ne veux pas te voir comme ça… Qu’elle murmure, le cœur brisé. Le cœur détruit, en comprenant que son sacrifice n’a pas été utile. Qu’Aquila va encore plus mal, sans elle, qu’avec elle. Son cœur se serre, parce qu’elle ne pensait pas avoir une telle importance, dans sa vie. Parce qu’elle n’avait pas réalisé combien Aquila pouvait l’aimer.

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Et ça faisait mal. Tellement mal. De la savoir loin d’elle, de la savoir loin de son coeur. Parce que tout ce qu’elle voulait, Aquila, c’était son amour près d’elle, la présence de l’unique à ses côtés. Parce qu’elle l’aimait, meg. Elle l’aimait plus que tout au monde, sans se rendre compte d’à quel point son coeur lui était dévoué, son âme lui était donnée. Parce que sa belle meg, elle était tout. Tout, absolument tout. Elle l’avait sauvée, elle l’avait aimée, elle lui avait souri, elle lui avait donné de l’espoir. Ses mains sur sa peau, ses yeux dans les siens, le regard aimant, et la chaleur divine. Elle avait toujours ressenti tout cela pour son ange venu des cieux, venu pour la secourir, lui éviter de sombrer. Elle avait toujours trouvé que cette femme était merveilleuse, que cette femme faisait battre son coeur. Jusqu’à l’accident.
Et désormais, elle l’aimait sans pouvoir l’atteindre. Elle l’aimait au travers des souvenirs. Elle l’aimait et lui en voulait. Parce que la vérité était là : elle avait été abandonnée. Abandonnée par la seule personne qui était dans son coeur. Abandonnée par la seule personne qu’elle n’aurait jamais cru capable d’une telle chose. Abandonnée, un collier pour simple souvenir, un collier à jamais conservé dans son coeur, un collier qui en disait long et tellement peu en même temps. Et, les pleurs toujours présents, la rage transformée en chagrin... elle ne sut comment réagir lorsque sa belle vint l’enlacer, elle ne sut comment réagir, se laissa guider par ses larmes, se laissa guider par son âme. Et elle la serra en retour. et la sentir tout près de toi, et sentir son coeur contre le tien, sa chaleur contre la tienne, cela ne te fit que du bien, tandis que tu oubliais qu’elle n’était capable de rester auprès de toi. comment ? Comment tu veux que j’y arrive... je... je ne veux pas que tu t’en ailles... il y avait de grosses larmes, tandis qu’elle la serrait fort contre elle, qu’elle la serrait en espérant que jamais elle ne disparaisse à nouveau. Elle ne désirait que sa présence. Seulement sa présence. Parce que Meg était simplement tout ce qu’Aquila voulait. et ça te faisait mal. Même droguée, la voir inquiète te faisait mal. Même droguée, tu n’arrivais pas à lui en vouloir. Et tes satanés mots revenaient en tête tandis que tu chuchotais je sais que... que je n’étais pas qu’une bonne action... mais... mais... mais sans toi... sans toi je ne veux plus rien... je ne veux plus me lever... je ne veux plus sourire. Je ne veux plus manger. Je ne veux plus penser. et elle pleurait encore, le chagrin ne disparaissait pas. reste. S’il te plaît. S’il te plaît... s’il te plaît je... je... je ne peux pas... sans toi... je ne peux plus sans toi... je ne peux plus réussir à... être heureuse... c’était sincère, malheureusement. Sans sa belle. Elle n’avait plus la force. comment te soigner, comment soigner ton coeur, comment soigner ton corps, sans la seule personne qui comptait ?

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— @aquila mckenzie

Le cœur qui se brise en morceaux. Nombre bien trop grand pour qu’elle puisse les ramasser. Le cœur qui se brise, parce qu’elle a cette sensation de mal faire. De mal faire, peu importe ces choix. Rester près d’Aquila revenait à prendre le risque de la mettre en danger, de lui faire bien plus de mal encore que ce qui est déjà arrivé, avec l’accident. Même la repousser, se tenir à distance, semble la détruire complètement. Tout ce que tu voulais éviter, Meg. Tout ce que tu voulais éviter, parce qu’elle compte bien trop à tes yeux, ton doux trésor. Parce que tu serais capable de tous les sacrifices pour elle. Et tu te sens impuissante. Sans issue. Sans aucune possibilité de mieux faire. Tu te sens complètement détruite, bousillée, comme si le monde ne pouvait plus te porter. T’es noire, t’es sale, Aquila mérite bien mieux que toi. Aquila, elle mérite quelqu’un capable de la tirer vers le haut. Quelqu’un qui ne lâchera jamais sa main, qui qu’il advienne. Quelqu’un capable de la protéger, d’elle-même, des autres. Ce qu’elle a toujours su faire, Meg. Peut-être mieux que personne. Mais désormais, elle n’est plus cette même Meg. Elle n’est plus cette battante, cette force de la nature, capable de soulever des montagnes. Elle est brisée. Brisée et la force s’est envolée. Et lorsque tu tiens Aquila dans tes bras, te suppliant de rester, t’as l’impression que peu importe ton choix, tu la détruira, elle aussi. L’impression que sa vie dépend de toi, alors que tu n’es même pas capable de gérer la tienne. Ses larmes lui crèvent le cœur. Ses mots renversent son âme. Ils sont beaux, si beaux, et elle sait combien ils sont sincères. Parce qu’Aquila, elle est certainement l’une des personnes qui l’aime le plus au plus. Et c’est justement parce qu’Aquila l’aime, qu’elle ne peut pas être égoïste avec elle, Meg. - Je ne suis plus la même Aquila. Je veux bien… Je veux bien restée avec toi mais… Je ne suis pas sûre que tu aimes autant celle que je suis aujourd’hui… Fatalité désespérée. Et elle glisse pourtant un baiser contre son cou, caressant ses cheveux, parce qu’elle l’aime. Elle tient à elle plus qu’à sa vie. Mais comment pourrait-elle la rendre heureuse, alors qu’elle n’est plus capable de l’être elle-même. - Tu vas dormir à la maison, comme avant… T’es pas capable de la renvoyer d’où elle vient, Meg. Pas capable de la renvoyer à la rue, dans son état, alors qu’elle n’est pas en sécurité. Et t’as besoin de la sentir. De sentir qu’elle est bien là. Comme avant. Toutes ses nuits qu’elle passait chez toi, à se réfugier dans ton lit. Toutes ses soirées dans lesquelles Chace n’avait pas sa place parce qu’Aquila était là. Et aujourd’hui, il n’est plus là. Mais elle, oui. Et c’est elle, qui a besoin de toi.

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Comme un rêve, un étrange rêve. Comme un rêve qui revenait sans cesse, celui qui la berçait pourtant de terreurs quand elle était seule. Celui qui l’emmenait là d’où elle ne savait revenir, jamais. Parce que ce rêve, c’était elle. Elle. meg. Tu ne savais plus comment la décrire, tu ne savais plus comment la percevoir. Elle gouvernait tes pensées, elle gouvernait tes songes, était l’impératrice de tes rêves, la seule capable de posséder ton coeur. Comment en étais-tu arrivée là ? Comment avais-tu pu ainsi flancher pour cette brune qui t’avait déjà tant donnée ? l’amour ne s’expliquait pas. Et elle ne voulait aucune explication, elle ne voulait que sa présence rassurante à ses côtés. Elle ne rêvait que de cela. De cette présence. Du dénouement de cette longue absence.
ce... n’est pas grave... aucune d’entre elles n’était la même qu’auparavant. Parce que cet accident avait été atroce. Parce que la mort avait cohabité avec les deux jeunes femmes. Parce que l’horreur gagnait leurs esprits, et que le regard de meg parlait pour elle, révélait combien elle avait eu du mal. Combien elle avait du mal. ce n’était pas comme toi. Elle n’était pas étalée dans la rue, seringue dans le coude, lame dans la peau. Mais elle allait mal. il n’y aucun moyen que je ne t’aime plus... une vérité, sincère, entre les larmes qui dévalaient ses joues. Une vérité. Parce qu’elle n’en pouvait plus de mentir, de sentir les mensonges s’installer sur elle. Si elle le pouvait, peut être même pourrait-elle lui dire que son coeur battait pour elle. Mais elle n’en était pas capable. Parce que Chace était toujours présent. Malgré la mort, dans le coeur de Meg, dans le coeur de celle qu’elle voulait. il n’y a aucun moyen... comme une promesse. Elle se répétait, elle voulait qu’elle comprenne, elle voulait lui montrer. Elle ne désirait que lui dévoiler ce que renfermait ses rêves. Et alors que le baiser venait se coller à son cou, il y eu un soulagement qui vint transparaître sur ses lippes. parce que ce baiser voulait dire tellement. Même pour elle. Tu le sentais, c’était un instinct qui ne se perdait pas. Tu le sentais, comme l’intuition qui venait te secouer jusqu’au fond de ton coeur. Elle t’aimait. Elle t’avait abandonnée, mais elle t’aimait. Plus que tout, plus que tu ne savais le penser. L’imaginer. et sa tête vont se coller contre la sienne, perdue dans son épaule, perdue contre elle. merci... dit-elle en venant doucement attraper la main de meg. Comme pour lui implorer de ne plus partir, comme pour lui demander de rester avec elle. De ne pas s’évader, de ne pas fuir, une simple requête, avec des mots sous entendus dans un regard triste. « J’ai besoin de toi. » toujours. Elle en avait toujours besoin. De son héroïne, celle qui l’avait sauvée auparavant, qui pouvait encore la sauver. Celle à qui elle savait pardonner. Ou plutôt à qui elle voulait pardonner. Plus que tout au monde. merci... vraiment... me coeur ouvert et la tête contre le cou de meg, il n’y avait plus rien qui comptait mis à part sa respiration, à elle. Celle qui venait la bercer, celle qu’elle espérait entrevoir dans son rêve, celle qu’elle espérait retrouver au réveil.
Il n’y avait plus rien qui comptait.
à part elle.