Chaque famille à son histoire | Ft. Ella

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{  of the same blood  }
crédit/ tumblr ☾ w/@Owen Swaguer

Elle ne sait pas à quoi s'attendre. Elle ne sait pas ce qu'elle attend en acceptant l'invitation de ce cousin inconnu. Comme elle ne sait pas ce que, lui, il peut attendre d'un moment avec elle. De leur rencontre. D'elle, tout simplement. Est-ce qu'il peut vraiment attendre quoi que ce soit de ta part ? Est-ce que, quiconque peut encore espérer quoi que ce soit de toi, Ella ? Plus capable de se donner, plus capable d'aimer. Elle a le cœur en miettes, le cœur qui n'est plus apte à laisser entrer quelqu'un à l'intérieur. Elle fuit tout attachement possible, Ella. Mais elle n'est pas devant un homme pour lequel elle pourrait avoir des sentiments, elle est face à un membre de sa famille. Quelqu'un qui a le même sang qu'elle, qui partage aussi peut-être bien plus qu'elle ne le croit avec elle. C'est déstabilisant, parce que ce n'était pas prévu. Pas voulu. Elle n'a plus l'habitude de se retrouver confrontée à l'imprévu. Toute sa vie n'est qu'une succession de jours qui se ressemblent, aussi sombres les uns que les autres. C'est troublant, cette rencontre inopinée, autour de ce café. Elle ne sait pas trop comment agir, comment réagir. Elle est certainement un peu trop sur la défensive, Ella, mais c'est la vie qui lui a appris à rester sur ses gardes. Sa tasse de café posée sur la table, elle n'y touche pas, toute son attention accaparée par cet homme de sa famille. Owen, il s'appelle Owen. Il fait preuve d'un calme incroyable, comme si c'était normal, comme si c'était banal. Comme s'il faisait simplement connaissance avec une inconnue alors que, de son côté, elle est beaucoup plus sur la réserve. - Je préfère autant Owen. déclare-t-elle de but en blanc. Le rattacher à la famille qu'ils partagent ne serait vraiment pas judicieux. Cela lui donnerait envie de fuir. Alors qu'elle essaie, comme elle peut, d'oublier cette famille pour se concentrer uniquement sur lui, ce cousin qu'elle ne connaît pas. Il essaie, lui aussi, même si elle a quelque peu la sensation de subir un interrogatoire. Elle n'a jamais trop aimé qu'on s'intéresse à elle, Ella. Pas l'habitude. Elle arque un sourcil quand il lui demande si elle est de passage dans la ville qui est la sienne.   - J'suis née ici. Elle se saisit de sa boisson pour en boire une gorgée. - J'ai pas de boulot, et c'est Ella. Elle n'a pas de gêne à dire qu'elle est sans travail, ni but. Aussi paumée qu'elle en a l'air. Elle ne s'est jamais préoccupée de ce que pensent les autres. Elle garde seulement ses activités immorales pour elle. - T'es marié ? T'as des gosses ? qu'elle demande soudainement car, après tout, il a l'air plus âgé qu'elle. Puis, il y a peut-être une autre intention dans ses questions. Peut-être qu'elle a envie de savoir, Ella, s'il a réussi, lui, à construire quelque chose de lui-même malgré une famille dysfonctionnelle. Leur famille dysfonctionnelle.

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crédit/ tumblr ☾ w/@Owen Swaguer

Ils n'ont certainement rien en commun. C'est ce qu'elle se dit, déjà sur la défensive, déjà prête à repousser toute tentative de se rapprocher. Elle ne sait même pas, en vérité, ce qui lui a pris d'accepter ce café. Les liens du sang, elle s'en fiche complètement. Ceux du cœur, elle les rejette totalement. Alors, pourquoi ? Pourquoi est-elle assise, là, à la terrasse de ce café avec un parfait inconnu ? Pourquoi essaie-t-elle de le connaître alors que c'est sans doute la première et la dernière fois qu'ils se voient ? Peut-être qu'au fond, t'en as envie. Peut-être même que t'en as besoin. Ce besoin viscéral de t'accrocher aux tiens. Car ils ne sont plus là. Plus aucun d'eux n'est là. Mais il y a lui, Owen, qui a envie de la connaître. Qui, peut-être, va préférer partir en courant en voyant le spécimen avec lequel il se trouve. Mais, pour le moment, il est là.

Et toi aussi, t'es là,
T'as pas envie de partir,
Pas envie de fuir.

Mais elle ne le montre peut-être pas. Sûrement pas. Elle a appris à masquer ses faiblesses devant ceux qu'elle ne connaît pas. Appris à se montrer sur ses gardes tant qu'elle n'a pas accordé sa confiance. Une confiance qu'elle ne donne que trop rarement. T'es une survivante, Ella. T'as appris à n'compter que sur toi-même. C'est comme ça que tu vis. Comme ça que tu survis. Ce n'est pas contre lui, c'est contre l'humanité tout entière. Celle dont elle n'attend plus rien, déjà trop plongée dans les ténèbres. Elle veut s'essayer à le penser, en tout cas, et pourtant. Pourtant, y'a cette partie d'elle qui aurait tant besoin d'y croire. Besoin d'un peu d'espoir. Constat presque ironique, pour une Ella aussi sarcastique. - C'est ça. Je sais héler un taxi comme personne. lâche-t-elle avec une pointe de sarcasme, réduisant ses origines à un simple cliché. Pourtant, elle aime New York. Elle l'aime comme une damnée aime son enfer. Elle ne s'y complait pas, mais ne pourrait jamais s'en détacher. Peut-être que c'est ce qu'elle devrait faire, pourtant. - Et toi, tu viens d'où ? T'es trop souriant pour être New Yorkais. Le constat qu'elle fait à voix haute. Il est trop souriant, trop jovial, trop naturel. Il a l'air trop bien dans sa peau, le genre d'assurance affirmée, robuste, de ceux qui ont eu le temps de la forger. Rien à voir avec la confiance en soi négligée, presque nonchalante mais instinctive des natifs de la ville qui ne dort jamais. La tasse qu'elle approche de ses lèvres, elle ne répond pas à son compliment. Futile, presque de coutume dans un monde où la politesse prend plus de place que le respect des autres.

C'est ce qu'il y a en fond qui t'intéresse, Ella.
C'est bien pour ça que t'es là,
Ce qu'il est en réalité,
Dans toute son authenticité.

Elle en obtient un bref aperçu quand il manque de s'étouffer devant sa question, faussement, innocente. La surprise presque absente devant une réponse aussi énigmatique. L'habitude que les hommes soient des cons finis. - Ah, donc, t'es ce genre de gars ? Tu mets enceintes les filles, et t'assumes pas les enfants ? Elle n'est pas franchement agréable. Elle le sait, mais elle est brut, Ella. Elle dit ce qu'elle pense, comme elle le pense. Lui non plus, ne paraît pas avoir la langue dans sa poche. Il lui demande subitement si elle est de celles qui vivent aux bras de princes. Elle laisse échapper un petit rictus. - Les princes, ça n'existe pas. Logique implacable de celle qui n'a jamais cru aux contes de fées. Et elle se doit d'ailleurs de préciser. - Et les princesses non plus, d'ailleurs. Au cas où il pourrait lui faire l'affront de croire qu'elle est de ce genre-là. De celles qui attendent d'être sauvées.

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crédit/ tumblr ☾ w/@Owen Swaguer

La rencontre inespérée entre deux membres d'une même famille qui ne se connaissent pas. Qui se voient pour la première fois. C'est censé être cela, un moment privilégié, une belle surprise offerte par la vie. Mais Ella, elle gâche tout. Ella, elle ne croit plus aux belles surprises, juste aux mauvaises. Juste celles qui l'enterrent un peu plus. Le défaitisme incarné, elle le rencontre à peine qu'elle sait déjà qu'il va s'en aller. Qu'il va partir. Qu'il va fuir, comme ils l'ont tous fait. Comme ils le font tous. Elle y compris. C'est dans la nature de l'être humain, d'être un moins que rien. Elle ne s'attend pas à un miracle. C'est tout le contraire, en vérité, comme si elle faisait tout pour le faire fuir. Tout pour prouver qu'elle a raison, d'ne croire en rien ni personne. Tout pour continuer à rester seule, plutôt qu'être déçue. Plutôt que vivre avec une nouvelle plaie béante dans le cœur. Parce qu'elle le sait, au fond, Ella.

Tu ne survivrais pas à une blessure de plus.

C'est certainement pour cette raison qu'elle est aussi peu agréable avec lui. Pour qu'il n'essaie pas de s'attacher, pas à elle. Elle est comme une malédiction. Comme un poison. Autant qu'il s'en rende tout de suite compte. Ce n'est pas comme si elle avait une image à préserver. Elle peut faire semblant avec les autres selon son intérêt. Elle n'en aurait aucun avec lui. Au moins, s'il a envie de rester, ce sera en son âme et conscience. Parce que tu ne l'admettrais jamais, Ella, mais t'attends que ça, quelqu'un qui reste. Quelqu'un qui est prêt à te montrer combien t'as tort. Combien tu devrais à nouveau y croire. Pour l'instant, il reste, Owen. Il semble l'observer du coin de l'œil comme s'il essayait de la comprendre, comme s'il essayait de savoir ce qui peut bien se passer dans son esprit torturé. - Non, c'est pas la ville. C'est la vie. La vie qu'elle n'aime pas, qui ne l'aime pas davantage. La vie qui l'a oubliée, l'a poussée à se protéger derrière ses sarcasmes. Derrière cette apparente nonchalance quand, en vérité, elle est tout sauf nonchalante. Alors qu'en vérité, elle essaie seulement de se protéger. Pour ne l'avoir pas suffisamment été. L'attention qu'elle retourne sur lui, elle apprend qu'il vient de Los Angeles. Mais ce qui suit est d'autant plus intéressant. Plus maladroit, aussi, de sa part certainement. - Je vois que j'ai touché un point sensible. qu'elle lance, comme une provocation de plus, même si en réalité, elle essaie seulement de le tester. C'est en poussant les autres dans leurs retranchements que l'on voit ce qu'ils sont vraiment. Elle le sait, Ella, pour le faire trop souvent. Le visage fermé, le regard plus noir, elle voit combien il s'est assombri.

Parce que c'est ta spécialité, plonger les autres dans ta noirceur.

Elle l'écoute avec attention, plus d'attention encore que depuis le début de la conversation. Elle en découvre plus sur lui, précisément comme elle le voulait, comme elle l'attendait. Loin des banalités du début, il s'ouvre à elle, peut-être même sans s'en rendre compte. Et ça lui plaît, Ella. Cela lui donne un peu plus confiance. Il y a juste une chose sur laquelle elle a besoin de revenir. - J'te jugeais pas. Je suis personne pour juger. Elle a fait tellement de choses horribles, dans sa vie, qu'elle serait vraiment mal placée. Puis, ce n'est pas dans son tempérament. Elle a plutôt tendance à se plonger dans ses propres tourments plutôt que de décrypter ceux des autres. - Je cherche juste à savoir qui tu es. Peut-être plus frontalement que la plupart des gens. Pas de temps pour les commodités, elle préfère que ce soit vrai. Devant sa remarque, la sulfureuse se contente de hausser les épaules. - J'me plains pas. Non, elle ne se plaint pas. Elle ne se plaint jamais, Ella. Mais, tout dans son comportement, montre combien elle est affectée. Combien elle est abîmée, cassée par la vie. Elle ne le dit juste pas. Contrairement à l'homme en face d'elle qui parvient à lui confier, elle ne sait comment, qu'il a été gravement malade. - Tu… Tu avais quoi ? demande-t-elle, doucement, comme sur la réserve. Le refus d'imaginer que, déjà, il pourrait t'échapper. Juste quand tu commençais à l'apprécier.

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Elle n'est pas préparée à toutes ces confidences. Pas préparée à ce qu'il lui fasse autant confiance. Elle ne sait pas ce qu'ils ont, en ce moment, les hommes à s'ouvrir  à elle alors qu'ils voient bien, qu'ils sont devant une porte blindée. Trop fermée pour comprendre comment il peut se dévoiler si facilement à elle, la jeune femme n'en est pas pour autant moins attentive. Elle le pousse dans ses retranchements. Quand lui, peut-être, essaie de nouer des liens avec elle. Ella, tout ce qu'elle fait, c'est de chercher à voir en lui tout ce qu'il n'aurait sans doute pas envie de dire lors d'une première rencontre. Tout ce qu'il ne dirait pas, certainement, si elle ne le provoquait pas. Ou bien, peut-être qu'il a besoin de se confier. Peut-être qu'il se sent seul. C'est ce qui transparaît au fil de son discours. L'impression que, même après avoir aimé, il n'y a plus personne qui l'entoure. C'est la seule explication qu'elle a, pour qu'il continue de se livrer, alors qu'elle est aussi insolente avec lui. Aussi froide, aussi. Elle ne montre rien, Ella.

T'as trop bien appris à te protéger,
Pour te laisser si vite aller.

Hors de question de se confier pour elle. Les plaies trop douloureuses, les cicatrices pas réellement fermées. Elle aurait simplement l'impression de se retrouver en pleine psychanalyse. Et, jamais, elle n'irait chez un psy. Ce serait admettre qu'elle a besoin d'aide alors que, toute sa vie, elle n'a eu besoin de personne. Alors que, toute sa vie, elle a dû faire sans personne. Mais, le regard plongé dans celui de ce cousin inconnu, elle écoute pourtant tout ce qu'il a à dire, sans l'interrompre. - T'as l'air de t'en vouloir. constate-t-elle, sobrement. Calmement. Peut-être qu'elle se trompe. Mais, elle n'en sait rien, elle en a comme l'intuition. Parce qu'il se justifie beaucoup, alors qu'il ne lui doit rien. Pas à elle. C'est tout ce qu'elle trouve à dire, Ella. Que pourrait-elle ajouter d'autre ? Que pourrait-elle lui dire ? Une inspiration qu'elle prend, quand il parle de sa sœur décédée. - J'ai perdu ma sœur aussi. Première chose qu'elle confie à son sujet. Juste parce qu'il en a parlé. Cela ne signifie pas qu'ils vont devenir proches, sous prétexte qu'ils ont vécu la même souffrance. Elle ne sait même pas pourquoi elle le dit. Peut-être juste, pour lui dire qu'il n'est pas seul dans sa douleur. Elle ne peut pas s'empêcher de penser à sa propre nièce. Meg, elle l'aime tellement. Pourtant, elle a l'impression que rien ne pourra jamais être comme avant. Un fossé les a séparées. Juste parce qu'elle n'a pas su faire ce qu'il fallait.

Juste parce que t'as jamais su faire ce qu'il fallait.

Un petit soupir s'échappe de ses lèvres sans qu'elle ne s'en rende compte. Lorsqu'elle entend la question de son interlocuteur, elle répond, instinctivement. Presque inconsciemment. - Les deux. Une enfance minable, des parents lamentables. Un amour qui lui a donné la sensation d'exister pour la première fois. Plus rien qui ne dure, plus rien qui perdure. Mais elle ne lui racontera pas. Sûrement pas cette fois. - J'parle pas de moi. C'est pas contre toi. Je sais que tu l'as fait, et je trouve ça courageux, mais… Moi, je peux pas. Le sentiment de s'apitoyer sur son sort. Le sentiment de chercher la pitié des autres. Le risque, aussi, de tout laisser remonter à la surface. - Et je sais pas y faire avec les autres. Je pense que tu perdrais ton temps avec moi. qu'elle conclue, comme pour le pousser à s'enfuir. Comme pour le pousser à la fuir. Pourtant, c'est pas ce que tu veux, Ella. Mais, le souci, c'est que tu ne sais même plus ce que tu veux. Encore moins ce dont t'as besoin.

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Il a l’air fort. Robuste, résistant. Comme s’il avait déjà tant encaissé que rien ne pourrait plus l’effrayer. Comme s’il avait accepté tous les aléas de la vie, quand elle n’a jamais voulu le faire. Quand elle n’arrivera jamais à le faire. Trop fermée au monde qui l’entoure, Ella, elle joue les filles détachées, celles qui n’ont plus rien à attendre de leur existence. Pourtant trop sensible à la fois, elle est déjà trop abîmée. Déjà trop brisée pour continuer d’encaisser. Elle a quitté le ring de sa propre vie quand elle en a eu assez de se prendre des coups. Mais elle est là, devant cet homme qui a vécu autant d’horreurs, et qui lui assure qu’il se contente d’avancer comme il le peut. Et te demandes comment il fait. Comment il trouve cette force, quand toi tu l’as perdue depuis trop d’années. Le cœur trop esseulé, elle le sent se serrer, alors qu’elle garde le silence. Elle se perd dans ses songes, à se demander, comment il peut avoir affronté toutes ces épreuves et s’en être sorti. Quand elle n’est pas capable de se libérer de ses propres blessures. Et lui, au contraire, se demande la même chose. Comment elle peut faire, pour vivre avec la mort de sa sœur. – J’étais une gamine. Elle était déjà partie de la maison et… Je suppose que j’ai pas eu le choix. C’est un peu flou. Pourtant, elle se souvient de cette période, mais moins de la souffrance qu’elle ressentait. Souffrance trop brimée. Chez elle, parler de Mila, c’était aboli. La pleurer, interdit. C’est certainement pour cette raison que, aujourd’hui encore, elle sait si mal dévoiler ses émotions. Se dévoiler tout court est une épreuve insurmontable, plus encore avec un homme qu’elle ne connaît pas. À ses mots, elle hausse les épaules, l’air nonchalant. T’as pas peur d’être jugée, Ella. Tu le fais déjà suffisamment toi-même. Rien de ce qu’il pourrait dire, tu ne te l’es pas déjà dit. Elle est presque prête à lui demander ce qu’il peut bien attendre d’elle mais il la devance, Owen. Il lui explique pourquoi il prend tant de peine. Elle a été seule pratiquement toute sa vie, Ella. Elle est capable d’affronter ses démons toute seule. Du moins, c’est ce qu’elle croit. D’un air hésitant, elle saisit la serviette en papier tendue. – Et toi, tu as du temps à perdre avec ça ? J’ai l’impression que t’as déjà une vie bien compliquée. Pourquoi se charger un peu plus ? Pourquoi se préoccuper d’une fille qu’il ne connaît pas ? Juste parce qu’ils ont quelques gènes en commun ? – Et moi, je suis pas un cadeau., elle ajoute, comme pour lui faire réaliser. Que c’est encore le moment de changer d’avis. Qu’il est encore temps de fuir.