(diecé) qu'est-ce qu'il faut faire pour avoir une bière ?

cynical disaster ★ diecé
(I thought the world was so small, through my closed eyes)

Il aura suffit d'un seul message auquel il n'a donné aucune réponse pour que sa soirée de repos se transforme en ... en quoi au juste ? Aucune idée. Il ne sait pas dans quoi il s'embarque le brun, ou plutôt si, il en a bien une petite idée : un jeu dangereux dans lequel il risque de perdre quelques plumes, mais ça ne compte pas, il aime le danger le Mexicain, ça l'amuse, elle l'intrigue.

Simplement vêtu d'un tee-shirt blanc taillé pour faire ressortir sa musculature et son teint basané ainsi que d'un jean, il enfourche sa moto, une vieille Triumph qu'il a retapé avec des potes, pour se rendre au bar dans lequel son poison travaille. Il a besoin de son shot d'adrénaline, la voir, s'engueuler, comme à chaque fois, il sait qu'elle est imprévisible cette fichu junkie, il a le complexe du héro, il veut toujours sauver les gens, mais certaine personne ne peuvent ou ne veulent pas être sauvées.

La porte du bar s'ouvre sur sa silhouette, il ne passe jamais vraiment inaperçu, il est beau, grand et son corps entier semble avoir été taillé dans le marbre. Boucles brunes qui encadrent parfaitement son visage, ses orbes foncées parcourant la salle pour trouver la brune, il sait qu'elle est là, il le sent. Une main accroche le bras d'une jeune femme, inutile de vérifier, la manière dont elle se déplace, sa chevelure qui oscille au rythme de ses pas, « j'peux avoir une bière ? » Fusion, des iris, ton sourire enfantin tranche avec son visage fermé, elle pourrait impressionner la gamine, mais pas lui, pas avec ce qu'il sait, ce qu'ils partagent.

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@circé solomos

cynical disasters ☽ diego & circé
Toujours de sortie, rarement la croupe ramollie par le tissu odorant du sofa, elle bossait Circé, tout en se faisant plaisir. En tant que barmaid, il lui était facile d’escroquer certains clients et de les envoûter avec un décolleté, un mamelon brun apparent, prêt à dégainer, suivi de ce sourire enjôleur, où les plus tordus des vices se déchaînaient. Dressée d’une robe légèrement transparente, laissant apparaître les tétons tendus de la belle, puisqu’elle renonçait depuis l’adolescence aux soutiens-gorges, avec des petites cerises dessus. Ajustée, suivant ainsi les courbes harmonieuses de son corps de fille d’Eve, elle portait sa deuxième paire de chaussures, ses vans basses et noires, authentiques, en dépit de ses derbies quotidiennes. Les vêtements peu variés, l’apparence de la nymphe ne changeait guère, trop peu maquillée ni coiffée, la même dégaine grisante, simplicité folle, cachant l’exubérance de son tempérament. Petite brune de son mètre cinquante-huit, elle ne laissait personne indifférent, ils étaient tous les victimes de son jeu macabre, échiquier ensanglanté du plasma de ses martyrs. Ce soir, la fête battait son plein et Circé était beaucoup plus sobre qu’usuellement, pour cause, le frère qui surveillait, Cerbère pour compagnon, elle se tenait droite, l’affreuse, même si elle ne se gênait guère pour se frotter à lui, les prunelles ardentes, le feu dans les veines. Tant serveuse que confectionneuse d’enchantements, elle négociait les prix, descellant ceux déjà trop embrumés pour riposter, augmentant les doses d’alcool, prodige des cocktails et d’autres boissons alcoolisées. Déambulant, les hanches soumises à des ondulations enivrantes, une paume ferme, chaude, cette main, elle la reconnaissait, Circé, pour l’avoir tant de fois caresser. Virement de cap, la chevelure suivant précisément ce mouvement, un rictus mauvais étirait ses pulpes. « 30$. » Pas besoin d’être saoul pour Diego, non, le prix déjà enflé pour ce rédempteur torturé. Oeillade taquine, elle était d’humeur frivole ce soir, moins sujette aux revirements de caractère, la poudre pas encore glissée dans ses narines. Cela ne tarderait pas, les mains légèrement pâteuses et le palpitant incertain, d’un regard bourré de sous-entendus, elle s’en allait, derrière le bar, parce que Circé savait qu’il allait la suivre, s’asseoir au bar, pour se regarder, se charrier, rire, se moquer et s’engueuler, se déchirer, s’insulter, se détester pour mieux s’aimer, se retrouver, se lier et se défaire, pour toujours le meilleur, pour toujours le pire.

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cynical disaster ★ diecé
(I thought the world was so small, through my closed eyes)
Soupire amusé, il la suit à travers la foule, sirène qui se distingue dans cette marée d'âmes vagabondes, le brun s'installe sur un tabouret en face de son poison préféré, « je t'en donne 15 et tu m'accompagnes à la fin de ton service». Rien n'est facile depuis qu'il est sorti de sa cage, pauvre diable qui erre sans vrai but, il s'est entiché d'un problème, d'une tempête au goût prononcé pour l'auto-destruction. Il lui sourit, ce sourire charmeur et enfantin, innocent et pourtant remplit de promesse. Elle le rend chèvre, elle l'attire pour mieux le repousser, depuis le début, depuis qu'ils ont tissé ce lien si particulier.

Accaparée par son travail, il l'observe déambuler, abuser des hommes déjà bien imbiber qui n'ont aucune idée du montre qui leur fait face. Toujours assis sur son siège, bière à la main, il offre un verre à la belle qui vient de s'installer à ses côtés; il est charmeur Diego, il est de ces gars qui aiment plaire, ceux qui savent parler et séduire, charme latin qui coule dans ses veines. Il discute comme s'il était seul dans cette pièce, mais son regard ne cesse jamais vraiment de chercher la petite silhouette de Circé, jamais.

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@circé solomos

cynical disasters ☽ diego & circé
Les regards qui s’accrochaient, jusqu’à ce que les iris ne fassent qu’un, fusion indéniable, indescriptible et les pulsations nerveuses de son palpitant s’accentuant. Il suffisait d’un échange visuel pour se comprendre, alors qu’ils étaient entourés de vacarmes, les diablotins. « 25 et je ne demande pas au vigile de te foutre dehors. » Circé, elle l’avait déjà fait virer de l’Olympia pour l’emmerder, pour le laisser déambuler dehors pour attendre la Reine des Enfers, parce qu’avec elle, le jeu ne se terminait jamais. Derrière le bar, à confectionner et servir, profitant des clients trop embrumés par l’alcool pour les arnaquer, elle montrait parfois un sein pour satisfaire la clientèle, le rictus narquois suspendu aux lèvres pulpeuses. Mais aussi, pour provoquer le brun. D’un coup d’oeil, la brune scrutait cette femme avec qui son Diego discutait, en plus de lui payer un putain de verre. « Je m’en occupe. » Annonçait-elle à son collègue, tandis qu’elle mixait des fruits et légumes, avec des alcools sucrés, salés, un cocktail écoeurant, particulièrement odorant pour cette pétasse. « 20$. » Qu’elle lui demandait, alors que l’argent de Diego traînait déjà dans la caisse. Monsieur m’a payé le verre, qu’elle osait lui répondre et Circé insistait, jusqu’à s’énerver, manipulatrice hors pair, capable de faire douter les autres, même s’ils étaient en règle. Le poing serré sur le bar, la tornade versait le verre sur la tête de la jeune femme en venant lui lacérer la gorge, les prunelles sévères et l’attention rivée sur elle. « Bouge ton cul plein de cellulite de là, avant que je ne te tranche la jugulaire. » Menace ponctuée du couteau tenu entre son autre main, tranquillement posée sur le bar. Et en seulement quelques minutes, la blonde partait en courant, devant les prunelles fières de Circé, jetant un regard glacial à Diego, furieuse. « Et toi va crever, rat de merde. » Qu’elle lui disait, le poing sociable heurtant sa mâchoire, excessive gazelle, peinant à retenir ses émotions une fois sous l’emprise de ses drogues douces. Alors, pour se calmer, elle disparaissait dans les vestiaires du personnel pour sortir de son casier, sa poudre magique, peinant à ouvrir le sachet, les mains tremblantes.

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