she wore blue velvet.

traits de caractère / archétype de la femme fatale, elle aurait pu s'appeler carmen que cela n'aurait choqué personne. telle une charmeuse de serpents, il ne lui faudra que quelques secondes pour que vous vous laissiez happer par sa beauté. soudainement, vous êtes pris par l’envie de lui décrocher la lune.  oui, nous le savons. vous n’êtes pas le premier, et certainement pas le dernier. vous voilà pris au piège, dommage. ne vous blâmez pas, cela n’a rien à voir avec vous. aura magnétique. elle trompe son monde, comme elle se trompe elle-même. elle a toujours fait bonne impression, on la trouve délicieuse et charmante. une si belle façade qu'elle a méticuleusement construite avec les années. amadouer les autres avec des petits sourires qui réchauffent les corps. velma, c’est la manipulation à l’état pur. elle vous raconte ce qu’elle a envie, et vous buvez ses paroles l’air de rien parce qu’après tout, elle est convaincante. la première personne qui s’est rendue compte de son talent, c’est son grand-frère. à six ans, elle baratinait déjà le marchand de confiseries. elle n’avait besoin de faire aucun effort, tout paraissait naturel. les enfants espiègles repartaient sans cesse les poches pleines. et puis en grandissant, elle a pris conscience de l’emprise qu’elle pouvait avoir sur les autres. la préférée du village, celle que l’on adule, celle que l’on salue. les bouquets de fleurs qui s’entassent sur la table de la cuisine, de prétendants dont elle ignorait souvent le nom. ce qui la différencie des autres, c’est qu’elle croit en elle dur comme fer. elle croit en elle plus que n’importe qui, même plus que lui. c’est peut-être pour ça, que tout le monde à envie de la suivre, parce qu’elle sait où elle va. la prophétie et le parfait alignement des étoiles. il y a chez elle cette aisance que l’on jalouse. tout paraît simple, tout paraît facile. une belle histoire que l’on a appris à griffonner. tout miser sur le storytelling. elle se raconte, velma à tout ceux qui ont envie de l’écouter. on aurait envie de l’avoir en amie, en petite-amie, en soeur, en belle-fille. elle pourrait jouer tous les rôles à la perfection alors on s’entiche de velma. il serait peut-être préférable de l’éviter, la veuve noire. elle pourrait vous empoisonner. une fois que l’on y a goûté, c’est difficile de s’en passer. quoiqu’il puisse vous arriver, n’oubliez pas une chose : velma c’est l’égoïsme dissimulé. elle sauvera sa peau avant la vôtre - quoi qu'il arrive. elle a la fierté qui lui brûle le regard - la tête toujours haute. cette même fierté qui la rend têtue à souhait. il y en a qui aime s’en amuser, qui aime aller la titiller. à vos risques et périls.  

fev. 19
« and the oscar goes to (…) velma snyder, divina! »
son coeur qui s’accélère et qui fait battre son corps jusqu’aux tempes. puis, le bruit extérieur dont on fait abstraction. elle n’entend plus rien, ni la bande sonore - l’amour est un oiseau rebelle -, ni les applaudissements, ni même la voix off qui annonce 'this is the first academy award and second nomination for velma snyder. she was previously nominated for her leading role in see you next time.’. le vide sonore. et il y a le corps qui prend la relève. elle se lève, la surprise qui habille son doux visage. la première chose qu’elle fait, c’est d’embrasser sebastian puis elle enlace son partenaire de jeu, keith hogan, avant de se diriger vers la scène du dolby theatre. elle se dirige vers gary oldman, dans une robe rouge givenchy qui la sied à merveille et mettant en valeur son teint hâlé. elle avait hésité entre une robe écrue ou celle-ci, puis il lui a dit qu’il préférait l’écrue alors elle a décidé de porter la rouge. esprit de contradiction. elle tremble de tout son être : en faisant la bise à gary, en attrapant la statuette, en se retrouvant face à cette assemblée. la grande famille du cinéma dont elle désirait tant faire partie. elle était là, face à eux. « whaou, ok » elle regarde pendant un instant la statuette et elle rigole de joie. il y a son rêve qui se concrétise. la reconnaissance de ses pairs, et velma qui rejoint cette grande famille. celle qu'elle a eut envie de choisir. « merci ! merci beaucoup ! merci à l’académie, c’est incroyable ! je voudrais remercier cette magnifique équipe sans qui ce projet n’aurait pas pu exister. j’ai été si merveilleusement entouré pour préparer ce rôle : james, lily, sofia, richard, samuel, paola… merci à anna pour le temps passer à me transformer. merci à smg production...whaou… » et puis les larmes qui que l’on essaie de dissimuler dans le coin des yeux. « david et nate… merci pour tout, c’est grâce à vous! merci de rendre ma vie si extraordinaire depuis ses derniers mois. merci de m’avoir fait confiance, merci d’avoir cru en moi. merci pour ce magnifique rôle! » sa main légère essuyait les fines larmes qui coulent. « je voudrais remercier my partner in crime, sebastian, merci de me rendre meilleur chaque jour. merci de m’avoir supporté pendant toute la préparation. promis, on arrête les opéras pendant quelques temps. merci d’être là. je t’aime. et vive maria callas ! » puis elle s'éclipse derrière le rideau, sous les applaudissements de la salle. ce soir, elle le voulait ce prix. elle le voulait de tout son coeur. une statuette comme la preuve du talent qu'elle possède. mais ce soir-là, il y  a une personne qu'elle n'a pas remercié. on pourrait penser à un oubli mais non, velma l'a fait consciemment. elle ne l'a pas remercié - trop fière. depuis, qu'elle l'avait rencontré, sa carrière avait décollé c'était un fait mais qu'elle ne comptait l'avouer à personne - et encore moins au monde entier. alors, elle lui a envoyé un selfie avec un cadrage approximatif montrant ses lèvres et l'oscar entre sa poitrine (quasi) inexistante et cela sans un seul mot. c'était sa façon à elle de lui dire 'we did it'

(...)

elle pianote sur l’écran de son téléphone se tenant droite dans le coin d’une pièce. il était trois heures du matin, sebastian l’avait quitté depuis déjà un petit moment préférant aller dormir. d’ici deux heures, il allait grimper dans un avion pour paris. il était actuellement en pleine tournée européenne. il s’en était arrangé pour être toutefois présent à ses côtés aux oscars, n’est-ce pas adorable ? oui, personne ne pourrait vous dire le contraire, même pas velma. pourtant, les sentiments quand cela dégouline trop, ça la fait vomir. elle jette quelques regards ici et là puis se dirige vers la sortie après avoir récupérer sa veste. très vite, elle grimpe à l’arrière d’une voiture noire. « chateau marmont, s’il vous plait. » vingt minutes plus tard, elle en sortait vêtue d’un costume en satin, de couleur bleu nuit. elle marche d’un pas élégant vers la porte numéro six légèrement entrouverte. elle y pénètre sans aucune hésitation. « charlie brown, vraiment? » dit-elle accompagné d’un rire moqueur « tu m’as habitué à mieux, corvine. » c’était devenu un jeu. se croiser, se rencontrer, s’éteindre et s’embrasser à la condition d’avoir été capable de trouver sous quel nom s’était enregistré l’autre et velma semblait être plutôt douée pour le démasquer ou peut-être qu'il se laissait attraper plus facilement qu'il ne voudrait le laisser croire. les yeux dans les yeux. ils s’observaient comme si cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vu ; ce qui n’était pas le cas. elle croise ses yeux bleu turquoise et ça lui fait quelque chose au coeur. les yeux dans les yeux. ils s’observaient comme si cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vu ; ce qui n’était pas le cas. elle croise ses yeux bleus turquoises et ça lui fait quelque chose au coeur. « j’étais comment ? » « ingrate » un léger sourire s’affiche sur son visage. « tu m'en vois ravie » finit-elle par dire. il se rapproche lentement, et à chaque mouvement qu’il fait, elle hume l’odeur de son parfum qu’il laisse derrière lui. il déambule dans la pièce, le mâle à l’allure d’une statue grecque. le bouchon du champagne qui vole dans les airs et le bruit des bulles dans les coupes en cristal. elle attrape la coupe qu’il lui tend sans un mot. les verres qui rentrent en contact « à la tienne ! » elle en boit une gorgée avant de le délaisser sur le coin de la table. les visages qui se rapprochent, les doigts qui effleurent la peau et l’association inévitable de deux êtres. les lèvres qui se cherchent, un baiser volé, un second et la passion qu’on laisse exprimer. et ce soir, la belle velma s'endormira dans ses bras.


cela fait bientôt quatre ans, que velma a croisé le chemin de langston corvine. il aime dire que c'est lui qui l'a découvert, elle aime dire le contraire. un casting supplémentaire qu'elle enchaînait. velma snyder aime se raconter, aime dire qu'elle s'est construite toute seule. un ticket d'avion pour los angeles, un job de serveuse et quelques cours de théâtre. dans les faits, langston c'est la bonne étoile de velma. il est le premier à l'avoir caster pour un premier rôle. il est doué corvine pour dénicher les futurs talents. premier rôle, première nomination. depuis, ce jour langston a toujours été dans le paysage à l'observer dans l'ombre. et velma, elle aime l'avoir dans les parages, peut-être un peu trop.

Velma Snyder
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Velma Snyder, née le 18 novembre 1994 à mayagüez à puerto rico, est une actrice américaine.

Révélée en 2015 dans le film indépendant see you next time pour lequel elle est nommée à l'oscar de la meilleure actrice, velma snyder accède à une notoriété internationale en 2017 en interprétant mia bates dans la trilogie this is america!

l'année suivante, elle confirme son ascension dans le film A Lover's Discourse: Fragments des frères glover dont elle devient la muse. elle les retrouve en 2019, dans le film divina! où elle interprète une maria callas à couper le souffle qui lui vaut plusieurs récompenses dont un Golden Globes, un BAFTA ainsi que l'oscar de la meilleure actrice à seulement 24 ans.

depuis octobre 2017, velma snyder fréquente sebastian rosinski, la moitié du duo électro fahrenheit, qu'elle a rencontré sur le tournage du film audio, video, disco. ils se marient le 18 mai 2019.

filmographie

(2015) See you next time
(2015) it’s only rock’n’roll
(2016) the dark side of the moon
(2016) memento mori
(2016) everybody needs to somebody to love
(2017) silencio
(2017) audio video disco
(2017) this is america! vol 1
(2018) A Lover's Discourse: Fragments
(2018) this is america! vol 2
(2018) f*** all the perfect people
(2019) Divina!
(2019) this is america! vol 3