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 velvet secret. (lali)

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Message Sujet: velvet secret. (lali)   velvet secret. (lali) Empty Dim 15 Déc - 0:18

V’là la pluie battante qui se défonce contre les murs de béton. V’là l’ambiance morose de l’extérieur qui contraste avec la chaleur d’la nuit enfermée entre quatre murs. C’est qu’un coup de tête, Cami elle se délie de sa vie de folle à lier. Elle s’affranchit des règles pour venir se défoncer.
Se faire du bien et du mal.
Cami elle s’faufile entre les corps, fait cogner l’sien contre celui d’un autre. Les regards se croisent et se perdent, les lippes s’déforment dans des sourires déplacés. Y’a sa main qui passe dans ses cheveux, les font voler comme si l’temps était suspendu. Et ses doigts se plaisent à s’aventurer sur le torse d’en face. Peut-être qu’elle oublie sa vie, qu’elle oublie Folcoche bourrée à la maison qui a l’verre accroché entre ses doigts. Peut-être qu’la crétine oublie que des opales sont braqués façon revolver sur elle. Des opales qui la déshabillent. Elle entend plus que la musique. Elle ressent plus que la bistouille dans le sang. La créature des limbes se plaît à brûler de tentation les succubes.
Ce qu’elle aime la foule.
Ce qu’elle aime les regards.
Et l’sien tombe sur l’inattendue. Lali.
Elle la voit au loin. La voit sortir elle aussi de ce cube réservé à la destruction neurologique. Et elle la suit dans la nuit, la suivrait presque sous la pluie. Y’a son coeur qui s’étiole, s’fend en douze en se rappelant qu’elle est plus là. Que Lali, elle est partie. Et que Lali elle laisse un vide infini.
Cami elle pue peut-être l’alcool et la fête.
Pue peut-être aussi la défaite.
Mais elle s’approche avec aigreur, le visage et le ton acariâtre. La gosse s’allume une clope pour se donner du courage avant de se pointer devant elle.
Tiens qui voilà. Acerbe. Elle est où ta coloc’ pourrie ? Cami elle cultive comme une appétence pour la cruauté. Ils t’ont foutu dehors, ils en avaient marre de toi ?
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Lali Morales;

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Lali Morales



maría.
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le coeur coffre-fort, uniquement comblé par tout ce qui brille.
femme de chambre dans un hôtel de luxe (le plaza). les sourires de façade qui habillent les traits de son visage, les bonnes manières et les courbettes apprises avec frustration.
en coloc' dans le queens contemporain, et ce n'est jamais assez bien.
no gold-digging for me
i take diamonds
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Message Sujet: Re: velvet secret. (lali)   velvet secret. (lali) Empty Lun 16 Déc - 1:30

les nuits passent et se ressemblent. calquées à ces mêmes journées qui se répètent éternellement. et si elle s'essaie à se convaincre du contraire, elle ne piège personne lali. la ligne de conduite est identique quand la sirène entonne sa mélodie envoûtante pour les faire plier sous ses grands airs. les traits et les manières surfaits. ils ont l'élégance et la prestance des têtes de ce monde. mais face à elle, ils perdent tout de leur superbe. parce qu'elle les rend faibles, vulnérables, à la merci de leurs désirs et de leurs envies. rabaissés à n'être que des hommes. la queue entre les jambes. à chaque sortie, elle a l'embarras du choix. alors avec un éclat joueur au fond des yeux, elle lance mentalement les dés. ceux qui lui souffleront le numéro du chevalier tout désigné pour enchanter sa nuit édulcorée. elle se fiche pas mal du masque, quand sa seule véritable cible sera atteinte une fois passée en-dessous de la ceinture. maîtresse de la partie, elle ne rechigne jamais à l'effort. offre son corps en pâture pour leur vendre quelques minutes de bonheur. parce qu'elle sait que c'est elle qui jouira du compte en banque démesuré, une fois le devoir accompli. ça fait bien longtemps qu'elle a compris qu'elle était seule guide de son propre destin lali. ce pourquoi elle se donne les moyens d'avancer, pour parvenir à toucher du doigt son objectif le plus fou. et rien n'est jamais inatteignable pour cette poupée sur-qualifiée.
t'as encore fait mouche les heures et les minutes précédentes. t'as encore fait tourner leurs têtes, de gauche à droite, puis de droite à gauche. gamine incapable de se lasser de cette rengaine pourtant trop souvent répétée. elle rit pour elle-même en quittant l'établissement. les lèvres s'étirent en un sourire empli de fierté et de pitié pour ceux qui ne savaient pas la percer à jour. pour ceux qu'elle menait à la baguette, avec le savoir-faire d'une femme aguerrie. les rues pavées qu'elle foule pour retrouver son cocon, l'ombre de sa maison. à l'abri du monde extérieur, là où elle n'est plus personne d'autre que lali. la vraie, pas celle dont elle s'amusait à dresser le plus parfait des portraits. il n'y a que le halo lumineux des lampadaires bordant les rues pour lui indiquer la voie. pour lui ouvrir un chemin, lui montrer un horizon mille fois plus grand. celui sur lequel ses talons claqueront dans un futur proche. elle en est intimement persuadée, confiante en sa bonne étoile. ses louboutins, seule paire de chaussure qu'elle accepte de porter quand elle est en représentation, lui compriment les pieds. et c'est avec habitude qu'elle les retire, comme on se défait d'un costume après le dernier acte, après l'abaissement final du rideau sur une pièce. ses pensées se perdent ici et là. elle les laisse voguer au gré de ses émois, de leurs émois. se laisse pousser par la brise légère, le froid de décembre qui ne semble même pas la frôler. l'apocalypse aurait pu prendre corps sous ses yeux, qu'elle n'aurait pas même amorcé un mouvement. comme en dehors du temps, la poupée s'est oubliée. jusqu'à ce que la mélodie entêtante de la pluie qui s'abat sur les êtres ne se répercutent sur toutes les surfaces planes. jusqu'à ce qu'elle se retrouve imbibée de la tête aux pieds, par un alcool des plus naturels celui-là. pour la laver de ses péchés, pour la laver de ses excès. pour purifier les démons intérieurs. la stridence d'un éclat de rire accompagne les premiers jets. quand elle se sent redevenir la gamine insouciante qu'elle n'avait été que trop peu. le rôle qu'on lui avait arraché alors qu'il lui appartenait. elle aurait dû l'user encore un temps, le saigner jusqu'à maintenant. pauvre gosse dont on avait brisé les rêves, en la forçant à grandir trop vite et trop fort. tiens qui voilà. presque déconnectée de la terre sur laquelle elle gravite, elle retient de justesse un sursaut. pile au moment où s'élève une voix qu'elle reconnaît. elle est où ta coloc' pourrie ? l'acrimonie est palpable alors qu'elle fait tout sauf preuve de bonté. le jugement s'émancipant de toute forme de mansuétude. ils t’ont foutu dehors, ils en avaient marre de toi ? à la limite de réciter un texte appris par coeur, elle ne se stoppe pas un quart de seconde. moi aussi j'suis ravie de te voir cami. elle ne se calque pas à ses remarques acerbes lali, préfère user de politesse. sachant pertinemment qu'il n'y avait rien de tel pour l'agacer encore plus. j'te serais gré de n'pas passer tes nerfs sur moi si t'as vécu une soirée de merde. on n'a pas tous les mêmes problèmes. les attaques se succèdent inlassablement en la présence de la brune. comme si elle cherchait à la piquer, à lui faire mal pour une raison qui lui échappait. la rancoeur qu'elle nourrissait à l'égard de ses colocataires restait à ce jour une énigme intacte. les présentations n'avaient jamais officiellement été faite, pourtant ses réflexions étaient perpétuellement acides. et plus ta soeur s'approche, plus elle navigue dans ton cercle rapproché, plus tu la sens l'odeur d'éthanol. celle qui vient t'irriter les narines et te dégoûter. déjà vu. tu t'es ratée cami. tu m'rappelles étrangement quelqu'un, et c'est tout sauf un compliment. quelques verres en trop dans le nez, des réflexions empoisonnées... il n'en fallait guère plus pour faire revivre devant son regard désespéré l'ombre de leur génitrice. parce que tu lui ressembles tellement, encore plus comme ça cami. à notre chère maman.

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--- c'est une question d'angle, d'envers et d'endroits. comment tu nous vois. comme dans un triangle, il faut être trois. toi, le désir et moi. quand est-ce qu'on se consume, qu'on se console d'en être arrivé là. quand est-ce qu'on se consume, une dernière fois.
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Message Sujet: Re: velvet secret. (lali)   velvet secret. (lali) Empty Lun 16 Déc - 23:32

L’portrait est minable.
Elle a les traits dépeints comme un tableau composé de tristesse et de rage. L’radeau de la méduse incarné par elle et seulement elle. La mioche au bord de crever, au bord de cette noyade interne.
Cami n’décerne plus l’bien du mal. Elle crache sa haine comme si un sinistre inconnu osait s’pointer devant elle. Comme si Lali n’existait plus. Entourée de monde et pourtant si seule, les gouttes de pluie tentent de défaire le masque de la poupée de cire. Elle est plus rien, même plus personne. La matière grise fonctionne à peine et les blessures saignent comme l’hémophile qu’elle continue d’être depuis des années.

Garce en peine ne d’vient qu’une chienne cruelle.
Elle a l’corps et l’coeur mutilés par le passé. Elle trouve que le repos dans la frénésie alcoolisée d’une colère désorganisée. Sait même plus quel jour on est. Sait à peine quelle heure il est. L’impétuosité juvénile est d’une férocité sans pareille. Chaque proposition verbalisée n’est qu’un tas de haine concentré en quelques palabres désarticulées.
J’ai passé une super soirée jusqu’à ce que je vois ta gueule. Tu rentres avec personne ? La putain de croqueuse de diamants que t’es s’est pas trouvée un vieux aux chicots pourris, blindé de tunes ? T’es au chômage ?
Elle s’tort sous l’alcool, elle en a même plus l’envie d’être gentille. Lali son inconnue, sa victime de la pénombre qui mérite de recevoir l’orage de glace et d’tristesse de l’épave qu’elle est devenue Cami. Sa lassitude est sans fin, elle a rêvé c’moment où son chagrin serait aboyé.
L’teint maussade de Lali n’inspire que la consternation désabusée de la brune, propulsée par l’alcool.
Elle tire sur sa clope comme pour s’détendre, recrache avec vitesse la fumée grisâtre qui fait résonner son humeur. Et si la pétasse pique, elle se fait flageller à aussitôt. La comparaison est d’une violence insupportable.
Cami vrille, r’voit le faciès endormi de cette mère déchue sur le canapé. Pas douchée d’puis des jours à s’enfoncer dans son whisky de la matinée. Elle s’était fait une promesse d’jamais tenter de lui ressembler et la voilà plus vraie que nature.

Plus raide qu’à l’habituel.
La main d’Cami elle devient lourde, sa soif ne peut être assouvie que pas l’aigreur de l’alcool et son sucre ajouté. Finalement elle est comme elle, le gêne tout foutre en l’air pour quelques shots. Un tissu de mensonges engoncé dans un corps d’apparence humaine. Elle ment à tout l’monde Cami, elle a du mal à discerner la vérité des artifices. Me compare pas à elle Lali, t’as pas le droit de l’ouvrir alors que ta réputation de pétasse de fêtarde te précède. Qu’est-ce que ça peut t’foutre au pire que je lui ressemble ? Tu crois que t’es si différente quand t’es torchée ? Elle fait de grands geste, le sourire mutin s’affiche sur sa mine défaite. T’es tellement bien Lali, si parfaite. Raille sans y croire, les pupilles sont noires colère, hargneuse qui n’lâche jamais sa trognon pourri. J’ai pas entendu tes réponses d’ailleurs ! Plutôt que fuir comme d’habitude, arrête-toi et réponds-moi ! Ils t’ont foutu dehors, alors ? Tu t’retrouves sans rien ?
Comme moi je l’ai été, sans toi ?
Elle se rapproche encore, pointe son doigt sur celle qui était autrefois ce pilier qui soutenait la maison délabrée. Tu t’es ratée aussi, mais toi c’est comme inné chez toi. Cause perdue.
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Message Sujet: Re: velvet secret. (lali)   velvet secret. (lali) Empty Mer 18 Déc - 0:55

autrefois, il y avait encore les murs fondateurs pour maintenir la baraque étiolée. aujourd'hui, il ne restait plus rien que des pans imbibés, autant que la patronne de la maison. ou l'ombre de celle qui l'avait un jour été. le temps s'est chargé d'user les briques et le ciment, les relations qu'ils gardaient en leur sein. autrefois, il y avait eux contre le reste du monde. aujourd'hui, tout avait foutu le camp. les coudes serrés comme les gens. on n'apercevait plus que les vagues silhouettes de quelques pèlerins qui avaient réussi à maintenir le navire à flot, hors de l'eau. à bout de bras. alors que les autres avaient jeté l'éponge, fuit le théâtre du désastre. il y avait ceux qui s'étaient cru forts, en se tirant là-bas. et ceux qui étaient les vrais survivants, parce qu'ils étaient encore là. la force naît de l'affrontement, pas de la fuite. et lali ne l'avait jamais compris.
la pluie est torrentielle, la plante des pieds foule les flaques. et la gamine retrouvée s'esclaffe de re-goûter à ce qui lui avait cruellement manqué. arraché à la gosse qui n'avait pas pu étancher sa soif de découverte. trop vite poussée dans le grand bain. un beau jour venait de s'écouler, suivit d'une soirée et d'une nuit rêvées. le sourire et la malice conjugués auraient dû rester intacts. il n'en fût rien. les attaques verbales, comme autant de coups de couteau, avaient balancé un voile de froideur sur le tableau idéal. cami, qui baignait quotidiennement dans la suie de la demeure familiale. là-bas, elle y prenait tous les mauvais codes. trop fragile, se laissait caresser par les délires et les vices. pourtant soeurs, elles n'avaient pas les mêmes. piquée comme jamais, elle choisit d'abord de ne pas moufter. de se composer un visage impassible. femme intouchable qui hurlait à l'intérieur. le mal de chien, le manque d'amour, les blessures attendant d'être colmatées. même après des années. mieux que personne, elle devrait comprendre ça cami. mieux que personne, elle devrait savoir ça cami. j'ai passé une super soirée jusqu'à ce que je vois ta gueule. tu rentres avec personne ? la putain de croqueuse de diamants que t'es s'est pas trouvée un vieux aux chicots pourris, blindé de tunes ? t'es au chômage ? un léger rire passe la barrière de ses lèvres. nerveux, peut-être bien vexé. elle use de tous les stratagèmes pour ne rien montrer. je t'ai connu plus piquante cami, tu régresses. perds pas ton temps, tes railleries glissent sur moi. non tu ne l'atteindras pas comme ça. t'étais la mieux placée pour savoir ce qui occupait tes soirées. l'une de tes plus grandes fiertés, pour savoir tirer profit de ce que la nature t'avait donné. ça n'existe pas le chômage dans mon milieu. l'envie de lui dire qu'il existait toujours une bonne poire pour ne pas remarquer la crevasse ou un vieux beau qui succombait en moins de trente secondes à un battement de cils, est criarde. mais son objectif n'est pas là. pas ici, pas maintenant. parce qu'elle la voit en roue libre cami. sa verve qu'elle déverse sans discontinuer. pour ça, elle a été aidée. les symptômes, elle les connaît par coeur. elle a grandit avec. les a observé avec les yeux d'une gamine de tous les âges. de celle qui ne comprenait pas, à celle qui craignait de rentrer toute seule de l'école, en passant par l'adolescente qui trouvait fun de reproduire le schéma maternel. que peut-on bien qualifier de modèle quand on ne nous a jamais appris à faire la différence entre le bien et le mal ? à choisir d'emprunter les chemins qui nous rendront meilleurs plutôt que ceux qui nous conduiront droit dans le ravin ? l'alcool t'est devenu insupportable, chez les autres. parce que t'as l'impression de traîner la carcasse et la mine cadavériques de maman, partout avec toi. et ça, tu ne peux pas. c'est pour ça qu'à la fin, tu t'es choisi toi. c'est l'électrochoc qu'elle vise quand elle commente l'état de la plus jeune. appuyer sur les failles pour faire rugir le fauve, pour le faire réagir. me compare pas à elle lali, t'as pas le droit de l'ouvrir alors que ta réputation de pétasse de fêtarde te précède. qu'est-ce que ça peut t'foutre au pire que je lui ressemble ? tu crois que t'es si différente quand t'es torchée ? un haussement d'épaules précède les mots. t'as raison, je m'en moque. je préfère juste ma place à la vôtre. parce que j'ai au moins la décence de n'pas en faire profiter tout le monde. elle connaît les excès lali. mais elle a une image à tenir, un certain standing qu'elle s'est inventé. alors si elle doit flancher à la manière morales, ce n'est jamais sur son terrain de jeu. simplement dans l'ombre d'une compagnie amie. les propos sont théâtralisés. le gêne de l'acting n'a épargné personne dans cette fratrie. tant qu'ils pourraient s'affronter sur le ring. à celui qui jouera le plus beau des mélodrames. t'es tellement bien lali, si parfaite. ça n'tient qu'à toi de devenir comme moi. parce qu'on ne t'a rien enseigné à toi non plus. tout ce que t'es devenue, tu l'as construit toute seule. et apparemment, ton costume semble crédible. c'est sans doute le plus beau des compliments qu'elle vient de te souffler cami. j'ai pas entendu tes réponses d'ailleurs ! plutôt que fuir comme d'habitude, arrête-toi et réponds-moi ! ils t'ont foutu dehors, alors ? tu t'retrouves sans rien ? elle soupire, s'agace. depuis quand j'ai des comptes à te rendre ? de nous deux, c'est moi la grande soeur. alors si tu veux qu'on s'explique le pourquoi du comment, commence. c'était quoi le but de la manoeuvre ? les pupilles insistent, appuient les propos. et encore une fois, elle se pose mille-et-une questions. se demande ce qui la pousse à en arriver là. et t'en fais pas, tout va très bien à la coloc. je rentrais justement avant que tu m'sautes dessus pour m'balancer une leçon de morale que j'ai jamais eu de ma vie. c'est pas ton rôle cami. votre mère a loupé le coche. alors comme vous pouvez, vous vous essayez à la remplacer, pour le bien des autres. sauf que le fiasco est grand et les épaules pas assez larges. tu t'es ratée aussi, mais toi c'est comme inné chez toi. cause perdue. ces hostilités-là, c'est lali qui les avaient lancé. et la dernière réplique de cami est la plus dure à encaisser. comment espérait-elle pouvoir lui servir d'exemple quand elle était la première à merder sur toute la ligne ? la faute à qui, hein ? me blâme pas pour elle. on était formaté pour finir comme ça. à la naissance, on était déjà étiqueté 'déchet de la société'. il faut qu'elle l'entende. il faut qu'elle digère que se sortir d'un moule dans lequel on a été fabriqué est une des plus dures épreuves. parce qu'immanquablement, on devient le reflet de nos propres parents.

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Message Sujet: Re: velvet secret. (lali)   velvet secret. (lali) Empty Mer 18 Déc - 22:48

L’palpitant saigne éternellement.
Il laisse derrière lui tous ces souvenirs chaleureux qui autrefois la protégeaient du mauvais temps.
Elle est trempée maintenant Cami.
Trempée par le déluge d’ses sentiments qui hurlent les uns après les autres. La rage est la plus forte, sa fureur est imbattable. Elle règne au fin fond de son être se délecte du chaos qu’elle y sème derrière elle. Vient ensuite la honte. La bassesse de ses ignominies est insoutenable. L’éthanol dope la dureté de ses mots, façonne avec stupeur l’ampleur de ses mots. Elle devrait être morfondue dans une gêne sans égal.
Elle est abjecte Cami. A l’intérieur d’elle c’est un sac de rancoeurs greffées à des organes.
A l’intérieur ce sont les abimes qui s’y sont logées pour engouffrer tout l’micmac d’émotions qu’elle pouvait ressentir. Elle s’déteste à chaque seconde d’être si barbe. L’atrocité de ses paroles résonne en elle et fait écho à tout ce qu’elle a tenté de n’pas être. Elle est foutue. Foutue par ses représailles et cette croisade qu’elle mène seul contra sa soeur qui n’se fait que victime finale d’un débordements de conséquences. l’trop plein qui fourmille et vient morde Lali avec sécheresse. Elle d’vient comme elle Cami. Comme maman, sainte patronne et fervente alcoolique, l’nez toujours collé à son verre de rhum dès qu’elle a le cafard. Ce cafard s’fait quotidien, il plane comme les nuages autour de l’ancienne demeure des morales.
Elle est un spectacle dont on a envie d’voir la fin précipitamment, on veut le choc final pour enfin s’en débarrasser. C’est pas elle le problème, c’est les autres. C’est Lali. Lali. Lali. Lali.
L’marteau piqueur lui troue le crâne avec ces quatre lettres, chaque fois qu’elle prononce intérieurement elle en a mal partout. Les putes ne sont jamais au chômage, t’as bien raison. Et quand t’as un coup d’trop dans le nez tu l’utilises pour te faire tringler sans trop regretter. C’est vrai t’en fais pas profiter les autres, t’en fais profiter à toi-même pour supporter l’peu de dignité que t’as.
Elle lâche rien, lâche jamais rien. Elle s’accroche au désespoir de la voir partir dans la nuit, trempée sous la pluie. Elle s’accroche à ces fois où c’était elle et rien qu’elle, où sa soeur n’voyait personne. Parce qu’elle luttait ensemble dans l’vacarme de la télé dont le son crachait la météo. Parce qu’elle riait sous les couettes à s’raconter leurs journées comme si elles avaient été séparé des années. T’es la grande soeur et donc ? Tu peux te permettre de donner des leçons de morale seulement parce que t’as été pondue avant nous ? Le visage séraphin se transforme en diablotin, elle sourit mauvais. Elle sourit pourri. Elle s’retient de pas tout envoyer valser. La brune tire sur son bâton meurtrier, expire sa fumée déjà assassinée par l’orage. Y’a pas de but à la manoeuvre. T’es juste là et je suis juste là. je voulais juste te faire du mal.
Elle aurait été prêté à lâcher le morceau, à continuer de se faire frapper pour mieux s’en aller. La dernière pique est fatal, elle l’assume avec une fatalité et une facilité déconcertante. Cami c’est qu’un déchet. Une bonne à rien qu’on peut même pas aimer. Elle en perd presque l’équilibre, se ressaisit avec ardeur.
Une main.
Sa main.
Qui la pousse pour la faire reculer. La proximité familiale se restreint à des centimètres alors que la distance est digne de celle entre deux continents. Je suis pas un déchet de la société, prends pas ton cas pour une généralité. Elle veut pas l’être, à peur d’incarner ce fléau sociétal et cette minorité poussé par la petite porte de l’ascension sociale. C’est que d’ta faute si t’es comme ça, t’as préféré fuir plutôt que rester. C’est toujours ce que tu fais. Quand ça se complique tu t’en vas et tu laisses croire aux autres que tu seras toujours là. Mais t’es pas là. T’es pas là quand moi je m’occupe d’elle pendant que toi t’es occupée à vivre ta nouvelle vie en oubliant l’ancienne. pose une virgule, s’laisse respirer. Je suis peut-être comme elle, mais je t’interdis de l’ouvrir pour dire que je suis qu’un déchet de la société qui mérite qu’à se faire jeter. la pousse encore, la pousse une dernière fois. Tu peux jouer ton jeu de protectrice avec Ela, mais moi j’vois clair dans ton jeu. T’es une putain d’égoïste. Une putain de lâche qui s’est barrée de la maison sans penser au reste. sans penser à comme j'suis plus rien sans toi.
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