Fil de soie qui te détient, qui te retient. Tu n’arrives à rien depuis que tes opales ne se sont pas noyées sur elle. Tes maux, ton mal, elle est tout sans même l’avoir demandée. C’est tombé sur toi comme ça, sans que tu ne puisses juger que cela était mauvais, alors tu te noies dans d’autre bras, des bras plus chaleureux, plus heureux. Mais ce n’est jamais les mêmes sensations, la même histoire. Un beau con. T’aurais dû fuir, t’aurais dû rester sur l’idée qu’elle ne devait pas t’approcher la princesse des beaux quartiers. T’aurais dû continuer de la faire fuir, de la terrainer s’il le fallait, ne pas la laisser prendre en otage ton organe, ne pas te mettre en boite. T’es complétement enfermé, t’es un bon à rien maintenant. Merci douce Emeraude, opale qui la cherche parfois au coin d’une rue, elle qui te suivait, qui te poursuivais. Le karma qui s’est abattu sur toi. Toi qui a détruit Scar en couchant avec l’âme sensible prête à te suivre, prête à te sauver. Ainhoa. T’aurais dû le savoir que le karma allait finir par te taper. Il a tapé, son nom est Hamilton, Emeraude Hamilton. Douceur pour l’âme, pour les opales et malheur pour l’âme. Âme achevé, blessé. Abattu, elle est belle la fleur dont tu t’es épris, comme un con. Erreur de parcourt, de jeunesse ? Peut-être. Tu lui as donné ce qu’elle voulait, tu entends son éclat de rire moqueur à ton encontre, toi qui songe à elle de façon inouïe, tu ne parviens plus à lui trouver d’excuse, tu ne parviens pas pour autant à la virer de ton esprit. Elle est comme le sang qui coule dans tes veines, t’es incapables de te débarrasser de tes pensées tournée pour elle. T’en deviens fou, la rêvant juste à quelques centimètres de toi, laissant un sale film se faire. Parfois tu vides ton sac, d’autre tu l’ignores. Tu vas finir par devenir cinglé et tout ça, car tu as oublié que le karma pouvait s’en mêler, pouvait te ruiner en une seconde, sans même te laisser de répit, rien.
T’es qu’un cadavre, alors bosser sur les scènes de crime, nettoyer la merde de ces derniers c’est parfait. Il avait raison. Tu ne pensais pas arriver à cette étape de ta vie, arrivé à en donner raison à ton paternel, tu venais de cracher sur toutes ces années, sur tous les combats mené pour être libre. Pour être ce que tu voulais être, mais au final, ta vie ne serait-elle pas meilleure au prés de ta famille ? Les kyrielles sont nombreuses et angoissante. Tu ne penses plus, la lumière de l’art t’a quitté, mais en vrai c’est elle qui t’a quitté, toi qui l’a quitté. Toi qui as abandonné le bateau. Toi qui n’en pouvais plus d’affronter le froid, la chaleur, tu ne pouvais plus survivre dans toute cette merde. Tu n’es plus qu’un amas de maux, de blessures invisibles. T’es meurtri, t’as le cœur qui ne fait que battre avec douceur, avant de se serrer, de s’écraser contre ta cage thoracique, comme pour te tuer. Le noir comme seule couleur, les ténèbres comme simple compagnie, t’as perdu pied, t’as perdu goût à tout et tu t’accroches, car dans le fond tu ne veux pas finir là où il te voulait, tu ne veux pas finir là où le paternel t’attend. T’as toujours voulu être différent, tu l’as été, avant de la croiser, t’as fini d’être qu’un jouet, qu’une erreur sans doute. Le moral qui ne cesse de baisser, tu ne pensais pas pouvoir finir si bas sous terre. Le noir qui s’installe sur la toile, lugubre couleur qui te rend presque justice à ces idées noires qui te bourre le crâne. L’alcool qui brûle ta gorge. T’es un déchet à cet instant. Alors quand on toque à la porte, t’as pas envie de faire d’effort, mais tu le fais. Ouvrant la porte et tu tombes sur l’ange qui t’a mené à ta perte. À la reine de cœur qui a brisé tout espoir, qui t’as fait entrer dans une danse que tu étais incapable de gérer, car les cartes que tu avais en main n’étaient pas les bonnes. Tu restes silencieux, car les mots manquent tout comme l’envie de te battre en réalité.
« Hamilton. » Tu finis par laisser son nom briser le silence, les opales qui se brisent dans les sienne. L’âme qui survole ton être pour t’achever, tu la sens la fin, une fin dont tu n’étais pas prêt à voir venir. Elle va t’achever. Fais-le que ce soit fini, qu’il puisse guérir pour de bon.
(c) AMIANTE