ambrose mills - adrenaline

traits de caractère / Ambrose est un homme fondamentalement gentil, un homme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui apprend à ses enfants à faire de même. Il croit en ses capacités et possède l'ambition nécessaire pour atteindre les objectifs qu'il se fixe encore aujourd'hui. Diplomate, mais franc, Ambrose fait partie de ceux qui peuvent révéler des vérités qui froissent sans offusquer et avec peu de mots. Il a souvent le petit sourire au coin des lèvres, parfois inconscient du charisme qu'il dégage. Il est minutieux, soigné et patient, trois qualités qui lui permettent de réaliser son boulot avec une efficacité redoutable. Ambrose est un homme intelligent, très créatif, qui peut se perdre pendant des heures sur les dessins d'un chantier ou la finition d'un meuble. Sportif, il avait même intégré l'équipe de football de son université - le temps qu'il était là - mais il se contente désormais de s'entraîner en solo et de jouer dans des ligues amatrices pour le plaisir et l'ambiance. Ambrose est romantique, Ambrose a ce petit oeil charmeur qu'il destine aux femmes et aux hommes, Ambrose est bien incapable de se donner à moitié, se donne toujours à fond, s'abandonne. Il est intelligent et il aurait probablement pu faire de grandes études - il avait d'ailleurs intégré l'université Cornell en ingénierie, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il préférait de loin le travail manuel.

« Y'a un problème avec le petit nouveau. » Ambrose lève le doigt pour lui signifier qu'il l'a vu, éteint la scie et retire ses lunettes de sécurité avant d'essuyer rapidement son front de son bras. L'autre répète, le charpentier fronce les sourcils. « Quel genre de problème ? » Ambrose s'approche, pose ses fesses sur le plan de travail. « Il vend de la dope. Je voulais pas t'en parler, j'attendais de voir, mais c'est récurrent et ça nuit à son travail. » Cette fois, l'anglais relâche un soupir avant de poser son front entre le pouce et l'index. « Fait chier, il avait du potentiel, le gamin. Envoie-le moi, je m'en occupe. »

Fait. Chier.

Ambrose range un peu son matériel alors qu'une ombre passe sur son visage concentré, épuisé. Comment c'est possible, putain, qu'à chaque fois qu'ils réussissent à trouver un gamin qui se débrouille bien et qui apprend vite, tout part en vrille ? Ce matin, il a laissé le petit à la garderie en oubliant la collation sur le comptoir de la cuisine. Ça doit être ça. La vie lui en veut, d'une manière ou d'une autre.

Un nouveau soupir quitte ses lèvres lorsque le garçon s'approche, la démarche nonchalante des jeunes de son âge, le menton relevé. « Vouliez m'voir ? » Ambrose fronce légèrement les sourcils, l'invite à s'approcher alors qu'il ramasse les clous dispersés. « Vide tes poches. » Il garde un oeil sur lui, mais ne le regarde pas directement lorsqu'il devine que le gamin se crispe à sa demande. Il ne réitère pas tout de suite son ordre, le laisse paniquer un peu alors qu'il cherche probablement comment se tirer de cette situation de merde. « Vide tes poches. Ça va, je vais pas te dénoncer, je suis pas flic. » Lentement, le garçon pose les sachets de cocaïne et les pilules sur le plan de travail, sans relever les yeux vers lui. La liasse de billets vient ensuite et le charpentier croise finalement les bras.

« Tu peux ramasser tes cochonneries. T'es viré. »
« Papa a dit que c'était mon tour. » lance la fillette avec un petit sourire ravi. « Heu. Non. Il a jamais dit ça. T'es la pire soeur du monde ! » renchérit le cadet en fronçant exagérément les sourcils. « PAPA ! PAPAAAA ! » Torse nu alors qu'il attache la ceinture de son jeans et qu'il passe une main sur son visage pour en chasser les dernières traces de sommeil, Ambrose plisse le nez et jette un rapide coup d'oeil circulaire autour de lui. « Qu'est-ce qui se passe, ma chérie ? Bonjour, mes poussins. » Il ébouriffe les cheveux blonds, met la machine à café en marche. « Olivia, elle veut pas que je lave les bols, elle dit que c'est son tour. » « C'EST PAS ÇA QUE J'AI DIT. J'AI DIT QUE PAPA IL A DIT QUE C'ÉTAIT MON TOUR. » Ambrose grogne un peu avant de leur offrir le regard qui tue, celui qui les calme instinctivement. « On va éviter de crier à sept heures du matin. Je n'ai pas encore pris mon café et j'ai déjà mal à la tête. » Pourtant, si les gamins se disputent généralement pour ne pas faire les tâches ménagères, le charpentier est surpris de constater le contraire, de si bon matin. Et puis, il comprend. La mousse. La fucking mousse.

Le karma aura une jolie façon de lui renvoyer ça à la gueule. « Oli', tu vas laver ton bol. Cooper, tu vas laver le tiens. Ça vous va, comme ça ? » Les enfants ouvrent la bouche pour riposter, mais réfléchissent pendant une fraction de seconde, se disent que l'accord est raisonnable et qu'ils peuvent prendre le deal sans crainte. Ambrose, il le sait que la journée sera chaotique lorsqu'ils sont aussi surexcités et il plaint les enseignants qui devront essayer de leur bourrer le crâne, probablement sans succès. Sa tête à lui est déjà pleine de dessins et de plans qu'il a passé une bonne partie de la nuit à travailler et à peaufiner pour l'agrandissement d'un édifice. Le nouveau projet. Son nouveau projet. Ils se sont parlés au téléphone, déjà, pour que le directeur de l'établissement lui explique rapidement ce qu'il voulait, Ambrose lui a aussi demandé de lui envoyer par courriel les plans actuels des salles et de l'espace disponible. Gain de temps considérable des deux côtés, puisque le charpentier peut dès la première rencontre lui proposer les plans sur lesquels il a travaillé.

Ambrose porte sa tasse de café noir à ses lèvres alors que ses prunelles azurées se perdent sur les têtes blondes de ses enfants.

« Vos sacs sont prêts ? » Olivia hoche la tête sans répondre, mais Cooper se redresse vivement, porte ses doigts à sa bouche avant de quitter la cuisine en trombe. Une véritable petite tornade.