rent me your body I’ll pay with my soul (arwen) //FLASHBACK

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Obscurs ténèbres qui s'invitent sur la ville, tandis que s'abat la chaleur accablante de mille flammes ardentes. Homme bouillonnant entre quatre murs, le patriarche s'impatiente. À quelques pas de sa carcasse tremblante, les corps endormis de la femme et de la marmaille sont dupés. Car l'homme se glisse en dehors de la bâtisse pour s'enfoncer dans la nuit. Élégance incarnée, la beauté de sa noirceur est une sombre tâche dans l'obscurité. Un costume noir qui se fond dans la masse, alors qu'il revoie les quelques mots laissés à l'attention de sa femme. Une urgence au travail, qu'il ose lui cracher à la gueule en une piètre calomnie pour dégager du foyer.

Mélodie palpitante en son sein, les battements du cœur sont en proie à la folie. Rythme incessant, l'incendie fait rage sur chaque parcelle de sa peau alors que l'esprit glisse lentement vers un brasier ardent. Des images d'antan s'immiscent à la surface de sa cervelle disloquée, où corps et âme s'entremêlaient pour ne former qu'un seul être d'ivresse, de tendresse. Sous les caresses, l'homme ravagé frémit et s'oublie. Un sourire vient éclairer les lippes tordues du loup affamé, alors que le pas s'accélère.

Dans la pénombre de la nuit, il s'invite parmi les ombres. Cavalier noir, fantôme des ténèbres, les rues se suivent jusqu'au quartier où demeure la belle. Délicate créature, le cœur hurle déjà à l'agonie alors qu'il entrevoit ses traits dans un mirage. Beauté pâle à l'innocence incarnée, sauvage et douce comme il les aime tant. Irrésistible créature à laquelle il a cédé et face à laquelle il ne pouvait résister. Car la femme demeure muette depuis des semaines déjà. Un naufrage pour mariage, le feu de la passion n'a jamais ravagé son âme comme cette poupée qu'il acquière chaque nuit.

Prédateur dans la noirceur du monde, le foyer est abandonné pour conquérir le lit d'une autre. La baraque hébergeant sa luxure s'esquisse devant lui ; le pas se fait plus rapide, plus passionné. Délicates phalanges qui se hissent sur la porte et frappent. Vite, l'incendie brûle, ravage la moindre parcelle de sa chair. Sa peau est brûlante, ardente, avide de redécouvrir cette beauté qu'il a su conquérir. Lui, le mari las, mauvais. Le mari mal-aimant, mais délicieux amant. Et là, la porte s'ouvre sous ses deux billes scintillantes de mille éclats. « Bonsoir. » qu'il susurre déjà en glissant ses lèvres contre sa joue pour y déposer un baiser brûlant.

tu l’attendais, comme le messie. l’amant, ton amant. tu l’attendais, installée dans ton canapé, alors que la nuit s’étendait dans le temps, qu’elle emprisonnait la ville de ses ténèbres. même si, évidemment, le queens était toujours en effervescence. c’était bien connu, new-york était la ville qui ne dormait jamais. goswijn. cet homme marié, auquel tu avais succombé, maintes et maintes fois. et qui revenait sans cesse. presque toutes les nuits, quand t’étais pas occupée avec les autres, ou juste avec toi-même. goswijn. il t’embrassait, il t’embrasait, à chacun de ses baisers. t’étais avide de lui, désormais. à chaque fois, tu attendais qu’il arrive, le palpitant s’excitant dans la poitrine. le bas ventre s’étirant dans un désir prêt à être consumé. des heures durant. tu soupirais, avec goswijn, t’avais aucun remord à te taper un mec marié. peu importe l’âge, peu importe la femme qui l’attendait sagement à la maison. t’en avais rien à foutre. surtout que sa femme, à lui, semblait être ennuyeuse. ou alors il ne serait jamais venu jusqu’à toi, il ne t’aurait jamais laissé le chauffer, puis le ramener chez toi. il s’était simplement laissé faire, comme lasser par cette vie dont il ne voulait plus, cette vie qui ne lui ressemblait plus. goswijn. sa main qui frappait contre la porte, et ton corps qui se levait aussitôt pour aller ouvrir. sa voix suave qui résonnait, et le baiser qu’il venait déposer chaudement sur ta joue. tu refermais derrière lui et tu posais tes mains sur son col. goswijn, flic perdu, flic éperdu. salut. tu murmurais contre ses lèvres en venant l’embrasser aussitôt, le serrant contre toi. il était grand, goswijn, mais ça t’empêchait pas de posséder ses lèvres, te hissant sur la pointe des pieds. tu l’embrassais en gémissant déjà et tu te détachais, murmurant contre ses lèvres. tu t’es fais désirer. tu murmurais en plongeant tes yeux bleus dans les siens, plus bleus encore que l’océan. presque gris. remplis de désir. tu souriais un peu, venant mordiller ses lèvres.