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 cold body (Barbie)

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Message Sujet: cold body (Barbie)   cold body (Barbie) Empty Mar 8 Déc - 22:27

@Barbie Brakni

Deux jours à peine que tu étais de retour au motel, deux jours que tu squattais cette chambre pourrie aux couleurs fatiguées et aux allures délabrées. Si t’étais pas content, tu n’avais pourtant qu’à aller ailleurs, comme on disait, pas vrai ? Sauf que cette chambre miteuse, elle te ressemblait un peu. Barbie avait renoncé depuis longtemps à les rendre chaleureuse et peut-être même que la décoration datait d’avant sa propre naissance. Et ça, ça remontait à loin, mine de rien. Mais cette chambre, tu finissais toujours par y revenir, avec ou sans argent pour la payer et aussi désagréable qu’étaient les draps sur ta peau, tu finissais inlassablement par t’y enrouler et sur cette chaise branlante, tu courbais encore et toujours ton dos, les doigts emballés sur ton clavier. Oui, cette chambre, elle t’allait bien. Sans confort ni éclat. Tout comme toi.
Frissonnant, tu remarquais alors que tu claquais des dents malgré ton pull. Merde, pourquoi est-ce que t’avais froid comme ça ? D’accord, le chauffage n’était pas dingue, mais quand même ! Quand tu louais une chambre, tu t’attendais quand même à ce qu’il fasse moins froid qu’à l’extérieur, non ? Tremblant, tu finis par te relever de la chaise bancale, tu allais poser tes doigts sur le radiateur avant de les retirer aussi vite: il était glacial. “Quel est le fuck ?” soufflais-tu, agacé. Tu pouvais bien continuer à bosser, enroulé dans la couette, mais par principe, non.
Te passant une main sur le visage, tu regardais ton ordinateur, seule source de chaleur dans la pièce. Seule source de chaleur dans ta vie tout court, en réalité. Il représentait à lui seul ton meilleur ami, ton confident, ton complice et parfois même ton amant, à travers les pixels qu’il voulait bien afficher au gré de tes recherches.
“Ok c’est bon, ça me gave là” rouspétais-tu tout seul sans personne pour te reprendre et d’un mouvement sec, tu refermais ton ordinateur avant de le prendre sous ton bras et enfoncer ton portable dans ta poche. Vieux réflexe, tu protégeais ce que tu avais de plus précieux avant de filer d’un pas décidé jusqu’à la chambre occupée par Barbie. Tu n’avais pas la moindre idée de l’heure qu’il était quand tu frappais vigoureusement du plat de la main contre la porte de bois. “Barbie ! Ouvre !” si tu continuais ce vacarme, tu finirais par te faire recaler voir démonter par un des locataires du moment, mais franchement, tu ne captais rien de tout ça. Tu avais un problème, à elle de le régler !
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Blake Grayhall;

-- plutôt bête de sexe --
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Blake Grayhall



joland novaj
gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons)
max ; oksana
1043
810
25
brandissant l'étendard de la doucereuse liberté.
collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités.
jolene - sage - brynn

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Message Sujet: Re: cold body (Barbie)   cold body (Barbie) Empty Ven 15 Jan - 23:41

cold body
ft. @knox sterling

se soulève et s’affaisse le corps lourd fixé sur le matelas et ses ressorts grincheux qui grincent à chaque inspiration. la marionnette s’étend, laisse l’âme vagabonder, regarde le temps filer à travers la fenêtre morcelée. l’impuissance, de ses doigts qui n’arrivent pas à l’attraper. les paupières sombreraient presque si elles n’étaient pas logées sur la poussière qui dissimule la crasse du plafond. tu pourrais presque les entendre ricaner, barbie, ces secondes qui s’écoulent, ces minutes qui se barrent. les disciples du temps sans pitié, marée ravageuse de ces corps qu’on balance sans qu’ils ne savent nager. personne n’apprend de cette manière, les épaves ne font que couler. dans ces abîmes destructrices, les infernales litanies déversent cet insatiable fiel qui dépossède les carcasses. celles qui se moulent dans le miasme, accablées par le poids d’un monde qui presse leur crâne contre l’asphalte jusqu’à qu’il s’enracine dans l’anthracite du ciment pour ne plus jamais revenir embêter les vivants. comme toute cette vermine, nomade et moribonde, qu’ils exterminent d’un simple regard guillotine. elle capitule, la poupée, accepte la sentence qui détruit chaque morceau de cette enveloppe dont elle ne veut plus. tu les laisses faire, barbie, les billes plantées sur cet horizon qui ne veut rien dire. piètre ligne infinie qu’aucun relief ne parvient à dissiper son exécrable fadeur. parce qu’il est froid et distant. l’impétueux chemin d’un destin dans lequel il n’y a rien. juste le silence qui assombrit le vacarme des moqueries, qui poignarde les espoirs et les rêves de petite fille. ne reste que cette nuit qui accompagne lentement l’âme résignée vers l’autel. vêtue de sa robe mortuaire, criblée de trous, filée par les mains sales qui abhorrent tous les tissus qui dissimulent la peau divine. l’agneau attend d’être cueilli par la paume vaporeuse qui se saisira de ce coeur déjà vide, cette charogne qui pourrit le peu qu’il reste de sain dans les autre organes. mais les griffes se frottent simplement au pas de la porte. celles du chat égaré aux poils qui s’hérissent face aux armes infinis du froid qui gèle avant de brûler l’épiderme. tu verrais presque la brume fuir ses lippes scellées, barbie, traverser les plis de la porte, son souffle picoter les yeux écarquillés. tu sens déjà les lèvres se teinter de ces mêmes couleurs livides de tous les autres morts vivants qui tapissent les murs de ces chambres moribondes. auprès du feu de l’aiguille ils se réchauffent, saupoudrent le visage de cette poudre blanche qui leur promet de les protéger de la glace et des délices captieux de la mère de givre.
de sa léthargie, le pantin est forcé d’en sortir quand les bourdonnements de l’animal sur le pas de la porte s’intensifient. l’impatience se déverse sur la porte qui tremble sous les coups qu’il assène.
« fait chier »
sifflé entre les dents de la poupée, ce venin qu’elle ravale presque contre son gré. les articulations grincent lorsque la marionnette se relève, réajuste les fils qui la mènent mécaniquement à l’entrée de la chambre. les mains tremblantes s’agrippent à la poignée, entrouvrent la porte après deux tours de clé.
« c’est bon, t’as fini d’pleurnicher ? »  
les pupilles s'arrêtent sur les froissements de ses traits, le visage fermé, harassé par la fatigue que le lit rouillé ne peut pas octroyer. parfois le myocarde se serre face au gamin à qui la poupée ne peut offrir rien de plus qu'une existence aussi étouffée que les mites placardées sous le papier peint de sa chambre. dans un soupir les phalanges poussent un peu plus la porte pour l'agrandir, accueillant l'unique rejeton qui peut se vanter de parcourir l'antre de perséphone sans que les flammes ardentes ne viennent consumer son âme. celle que tu essaies de préserver, barbie, couvant maladroitement le nid vide et incrusté de vers de tes phalanges nécrosées.
« c'est quoi le problème ? »
les bras croisés sur cette poitrine désenchantée qui ne saurait se soulever autrement que par simple nécessité. si ce n'est parfois pour ce môme-là, barbie. celui que les obsidiennes fustigent sans armes, se laissent conquérir par ces pointes de tendresse qui troublent la surface lisse.       

_________________
space song
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