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 défaite de famille (gabin)

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Message Sujet: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Jeu 2 Mai - 12:47


Il y a d’abord eu quelques contacts au téléphone. Principalement avec son père. Des mots qui semblent déconnectés des émotions, questions superficielles. Sur le travail, l’endroit où il vit. Ils n’ont jamais été proches mais c’est plus facile qu’avec sa mère. Nate ne sait pas trop pourquoi il a eu envie de reprendre contact avec eux. Peut-être pour faire la paix avec son passé, histoire de préparer le futur. Ça semble bien trop naïf, dit comme ça. Peut-être qu’il n’en peut simplement plus d’être coupé de ses racines. Après s’être coupé de tout pendant quatre ans, il voudrait tout retrouver. Il soupire un peu, quitte la route des yeux une seconde pour les poser sur Gabin, assis à côté de lui dans la voiture. Ouais, c’est aussi un peu pour lui, tout ça. Pour lui prouver qu’il ne fuira plus jamais. Nate esquisse un sourire, le cœur apaisé par la présence de son mec. « Merci d’avoir accepté de venir, Gab. Tu rends les choses plus faciles, t’imagines pas. » Il aurait voulu lui montrer la maison de son enfance mais elle est bien trop loin, à Tampa, en Floride. Peut-être que les parents l’ont revendue, d’ailleurs.

Dans tous les cas, aujourd’hui, c’est dans le New Jersey qu’ils ont rendez-vous. Nate sait qu’il n’a pas le droit de s’étonner de ne pas avoir eu rendez-vous dans l’appartement de l’upper east où il a revu son père plusieurs fois : ce n’est pas un appartement qu’il partage avec sa mère. Dans une connivence étrange avec son père – ayant plus à voir avec une omerta quasi mafieuse, celle du club des hommes, qu’une réelle loyauté – Nate sait qu’il ne mentionnera jamais l’appartement adultère devant sa mère. Ses doigts se serrent un peu sur le volant. Il n’est plus tout à faire sûr de vouloir redevenir un vrai Harrington.

La voiture s’engage dans une allée au bout de laquelle se dresse la villa de ses parents. L’architecte ne devait pas être très familier des mots discret et subtil. Comme il pouvait s’y attendre, la maison est un véritable étalage de leur fortune, comme s’il fallait le déclarer haut et fort constamment. Nate a un peu honte, il trouve ça carrément vulgaire. Mais toutes les considérations sur la lutte des classes qui pourraient germer dans son esprit à cet instant sont violements dissipés par la silhouette frêle de sa mère qui se dessine devant la lourde porte. Elle a l’air beaucoup moins menaçante que dans ses souvenirs, monstre alors capable de s’en prendre physiquement à sa sœur, le regard fou. Est-ce qu’elle a toujours eu une apparence si délicate ? Ou est-elle malade ? Impossible de nier la ressemblance avec Romy. Nate en oublie de déposer un dernier baiser – pour le courage – sur les lèvres de son mec. Il sort de la voiture et avance vers la blonde. « Maman. » Elle sourit, droite, et franchit la distance les séparant encore pour venir l’embrasser. « Nathaniel. Je savais que tu reviendrais rapidement à la raison. » Nate fronce les sourcils, scrute les grands yeux verts de sa mère, n’y voit en effet aucun doute. C’est bien trop étrange, cette impression qu’ils ne se sont disputés que quelques semaines, pour des broutilles, une fugue adolescente. Alors que ça fait bien dix ans qu’il ne l’a plus vue.

Il n’a pas le temps de protester. Le regard de sa mère le quitte, glisse sur Gabin. Son sourire s’évapore. Elle donne l’impression d’encaisser un coup. Comme si la présence d’un homme dans sa vie n’avait de but que de la blesser, elle. Une vengeance pour ces dix ans, peut-être, qu’elle devra encaisser. Mascarade qui ne cessera, elle doit en être persuadé que quand Nate l’aura réellement pardonnée. Elle serre les dents. « Gabin, j’imagine ? J’ai entendu parler de vous. » Elle ne lui fait pas la bise, ne lui tend pas la main non plus. « Encore heureux, maman, ça fait presque dix ans qu’on est ensemble. » Il tait les années de séparation, mieux vaut ne pas tout compliquer. D’un geste de la main sûrement censé magiquement balayer leurs années d’amour, sa mère semble répondre ne te moque pas de moi, Nathaniel. Ses véritables mots, eux, font comme s’ils n’avaient rien entendus quand elle s’adresse à nouveau à Gabin : « Il semble que nous aurons le plaisir de vous avoir à notre table aujourd’hui. Je vous en prie, appelez-moi Leonore. » Elle a l’air persuadée de réellement lui faire une fleur en lui permettant de l’appeler par son prénom. Ça commence bien. Nate coule un regard vers son mec. Ça va ?

Ils entrent dans la maison, direction le salon où un apéritif au champagne les attend. Nate voudrait prendre Gabin sur ses genoux pour enrouler ses bras autour de lui, le serrer contre lui. Il en a presque besoin comme un gosse de son doudou, rendu plus que vulnérable par la situation. A défaut de se permettre ça, il s’installe à côté de lui dans le canapé et glisse une main sur sa cuisse : geste familier, possessif et rassurant qui a presque tout du reflexe. Sauf que dès que son père entre dans la pièce et les fusille du regard, Nate retire sa main comme s’il s’était brûlé, adolescent pris en flag. « Aaah Nathaniel ! Je me disais bien que j’avais reconnu ta voiture ! Quand est-ce que tu te décideras à en acheter une vraie, d’ailleurs ? On dirait une voiture d’adolescent. Mais t’es un homme maintenant, fais-toi une raison mon garçon. » Pour James Harrington, une vraie voiture, c’est une voiture qui coute environs une dizaine mois de salaire pour une personne normale, livrée avec un chauffeur. Ne lui laissant pas le temps de répondre, son père tend la main vers Gabin. « Gabin... Curtis, c’est ça ? » Façon à peine subtile de souligner que ce nom de famille ne fait pas partie de son carnet d’adresse. « Je suis intrigué, Nathaniel ne m’a jamais raconté comment vous vous êtes rencontrés. Peut-être pourriez-vous m’éclairer ? » Nate est mal à l’aise. Tout ça est surréel. Ses parents qui font semblant que tout va bien. Son prénom entier lancé à tort et à travers alors qu’il ne l’utilise jamais. L’impression d’être un putain de gamin qui rentre des cours avec un nouveau pote. Sauf que ce n’est même pas comme s’ils pouvaient aller s’enfermer dans sa chambre.

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Message Sujet: Re: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Jeu 2 Mai - 21:11



tu as mis du temps à te préparer ce matin. parce que ce n'est pas une journée comme une autre, pas une journée banale. rencontrer les parents de nate, ça te fait un peu peur, tu dois bien l'avouer. tu te pinces les lèvres, t'observant dans le miroir. t'es pas totalement convaincu de ta tenue. la chemise rose, c'est peut-être un peu trop, non ? non. t'aimes tes fringues d'aujourd'hui. tu glisses une main dans tes cheveux, termines de les coiffer en arrière. ils sont sans doute un peu trop longs, d'ailleurs, et mériteraient une petite coupe, mais tu n'as pas franchement le temps ce matin. tu te pinces les lèvres, avant de récupérer tes affaires et de rejoindre nate en bas, qui vient de t'envoyer un message; il t'attend.

merci d’avoir accepté de venir, gab. tu rends les choses plus faciles, t’imagines pas. le voyage s'est passé tranquillement. tu te pinces brièvement les lèvres face à nate, avant de reporter ton regard sur l'imposante battisse. tu dois avouer que tu es assez stressé par cette rencontre. et tu te rends compte, qu'en six ans (dix en comptant les années d'absences), tu n'as jamais rencontré les parents du brun. un petit soupir manque de t'échapper. tu termines par sortir de la voiture, t'aurais bien voulu un petit baiser de soutiens, mais c'est trop tard, maintenant. tu te mords l'intérieur de la joue, t'approchant un peu, restant non loin de ton petit ami. t'as l'impression d'être un enfant le jour de sa première rentrée. tu ne sais pas quoi dire, quoi faire, comment t'y prendre. t'as peur de faire une erreur, un pas de travers. nate vient saluer sa mère, tu restes silencieux de longues secondes jusqu'à ce que cette dernière ne pose son regard sur toi. gabin, j’imagine ? j’ai entendu parler de vous. encore heureux, maman, ça fait presque dix ans qu’on est ensemble. tu te pinces les lèvres, ne relèves pas. c'est vrai que ça aurait fait dix ans, cette année. ça te fait un petit pincement au cœur quand même, en y pensant. il semble que nous aurons le plaisir de vous avoir à notre table aujourd’hui. je vous en prie, appelez-moi leonore. tu as envie de lui répondre que tu n'as pas accompagné nate juste pour le fun. tu esquisses à la place un fin sourire face à ton aînée. enchanté de vous rencontrer, vraiment. nate parle beaucoup de vous. tu souffles, un peu trop faux-cul sur les bords, mais ... tu veux quand même te faire bien voir par ta belle-mère. c'est étrange de dire ça.

vous terminez finalement par entrer dans la maison. tes doigts viennent effleurer ceux de ton petit-ami. t'es pas à l'aise, pas très rassuré, tu te sens carrément pas à ta place dans ce monde. un soupir t'échappe et tu secoues un peu la tête de gauche à droite, venant t'installer tout contre nate, qui pose sa main sur ta cuisse. tu soupires d'aise, c'est déjà mieux. mais son père arrive et il retire sa main. tu tournes la tête vers le brun, fronces un peu les sourcils. l'air de lui dire, qu'est ce que tu fous ? aaah nathaniel ! je me disais bien que j’avais reconnu ta voiture ! quand est-ce que tu te décideras à en acheter une vraie, d’ailleurs ? on dirait une voiture d’adolescent. mais t’es un homme maintenant, fais-toi une raison mon garçon. tu l'aimes bien toi sa voiture, à nate. gabin... curtis, c'est ça ? tu tournes la tête en direction du père de nate, hochant la tête. enchanté. tu souffles en serrant sa main, esquissant un sourire avant de revenir prendre place contre nate. glissant toi-même ta main contre sa cuisse. tu fais ce que tu veux, toi. tu caresses doucement sa cuisse du bout des doigts.
je suis intrigué, nathaniel ne m’a jamais raconté comment vous vous êtes rencontrés. peut-être pourriez-vous m’éclairer ? tu te pinces les lèvres un instant, l'observant de longues secondes. tu jettes un petit regard à nate, avant de hausser vaguement les épaules,retenant un petit soupir. tu sais pas franchement quoi lui dire. hé bien ... c'était lors d'une ... altercation, avec des jeunes du quartier. il m'a défendu. tu réponds simplement. parce que t'as pas franchement de raconter comme tu t'es fait défoncer la gueule et comment t'as terminé à l'hôpital, puis en dépression, puis amoureux. tu viens glisser ta main libre dans tes cheveux et retiens un petit souffle. rien d'exceptionnel. puis ... on s'est rapprochés, petit à petit. tu ajoutes en tournant la tête, esquissant un sourire tendre face à nate, mimant un je t'aime, du bout des lèvres.
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Message Sujet: Re: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Sam 4 Mai - 15:58


Sa mère qui fait comme si tout était normal. Comme s’ils se parlaient tous les jours, sous-entendant au maximum quelques jours de froid. Elle présente les choses comme un petit repas normal alors que c’est le premier en dix ans que Nate prendra avec elle et qu’il a eu besoin de s’armer de Gabin pour y arriver. Sur lequel la mère Harrington finit par poser les yeux, continuant son cinéma de petit repas banal. Comme si elle ne venait pas de rencontrer l’homme de sa vie, celui qu’il aime depuis dix ans. « Enchanté de vous rencontrer, vraiment. Nate parle beaucoup de vous. » Nate doit retenir un petit rire, amusé que son mec réponde à sa mère sur le même ton qu’elle. C’est d’autant mieux envoyé qu’elle doit très bien savoir que, non, son fils ne parle pas beaucoup d’elle. Et peut-être se doute-elle même que quand il le fait, ce n’est pas en bien. Son sourire, en tout cas, ne laisse rien paraître alors qu’elle les escorte vers le salon. En sentant les doigts de Gabin effleurer les siens, Nate lui prend la main, soutien bienvenu. Franchement, le cadre n’aide pas du tout : tout ce marbre et ce luxe, c’est bien trop froid pour être à l’aise. Après dix ans loin de tout ça, ça lui semble beaucoup moins naturel qu’à l’époque. Et dire que Gabin l’accuse encore souvent d’acheter des choses trop chères.

Ne cédant pas à l’envie de le prendre sur ses genoux, Nate s’assied à côté de lui et se contente de glisser une main sur sa cuisse. Du moins, jusqu’à ce que son père entre dans la pièce et leur décoche un air réprobateur. Il perçoit le froncement de sourcils contrarié de son mec mais n’a pas le temps de s’en préoccuper, l’attention accaparée par le reproche absurde de son père. Qui ne vise qu’à lui rappeler qu’il ne se comporte pas comme il le devrait. La voiture n’est qu’un prétexte, pour parler du job, de l’appartement, du mec. Ses parents ne sont pas capables d’attaquer les problèmes de front, passant toujours les reproches en sous-entendus. Leur couple doit être un véritable cauchemar, de l’intérieur. Quoi qu’il en soit, il s’adresse rapidement à Gabin. « Enchanté. » James se contente d’hocher la tête pour signifier un pareillement qu’il n’a osé dire à voix haute, sûrement persuadé qu’il sonnerait trop faux. S’il est assez crapule pour accepter l’existence de Gabin dans l’ombre, comme une lubie sexuelle honteuse de son fils sur lequel il serait prêt à fermer les yeux au nom de la luxure, c’est autre chose de le recevoir dans son salon. Ça lui semble aussi déplacé que si lui-même paradait dans la maison familiale avec une prostituée à peine majeure.

Trop occupé à essayer de déchiffrer les pensées de son père, Nate sursaute presque en sentant les doigts de son mec caresser sa cuisse quand il se rassied à côté de lui. Il se tend une seconde mais le contact est trop agréable pour que ça dure longtemps. Le père Harrington enchaîne, demandant à savoir comment ils se sont rencontrer. Nate encourage Gabin d’un regard, il voudrait lui dire par la pensée : la vérité ou un mensonge c’est toi qui décide. « Hé bien ... c'était lors d'une ... altercation, avec des jeunes du quartier. Il m'a défendu. » Pendant que sa mère prend un air scandalisé, comme si la scène se déroulait sous ses yeux, son père ne semble pas se formaliser. Après tout, ça tient la route un gay qui se fait attaquer en rue, non ? « Rien d'exceptionnel. Puis ... on s'est rapprochés, petit à petit. » Plongé dans le regard de son mec, Nate ne peut rien contre le sourire niais, totalement amoureux, qui se dessine sur son visage quand ce dernier prononce un je t’aime silencieux. Oubliant où il se trouve, il cède – pourquoi lutter ? – à l’envie de l’embrasser, glissant une main dans le bas de son dos pour le serrer doucement contre lui.

Il a à peine le temps de se formuler la pensée qu’il est dingue de cet homme que son père tousse bruyamment pour les interrompre. Sa mère, elle, a carrément détourné le regard. « Nathaniel. » Son prénom comme rappel à l’ordre. Tiens-toi s’il-te-plait. Et sûrement qu’il devrait dire quelque chose. Mais il est déstabilisé et il n’ose pas comprendre. Comprendre que sa mère aurait sûrement poussé un oooh attendri et son père sourit tranquillement, si Gabin avait été une femme. « James tu sers le champagne s’il-te-plait ? », sa mère intervient, coulant un sourire vers son fils qui semble dire t’as de la chance que je sois là pour distraire l’attention de ton père, jeune homme. Et pendant que le père Harrington s’exécute, elle continue. « En tout cas, je suis heureuse que vous en soyez sortis tous les deux vivants. Même si tu l’as un peu cherché, Nathaniel, ce ne serait pas arrivé dans notre quartier et tu le sais. Enfin, j’imagine qu’il est trop tard pour te reprocher tes errances. » Errances sans lesquelles il ne se serait pas battu, certes, mais sans lesquelles il n’aurait jamais rencontré Gabin, non plus. Errances qui n’auraient de toute façon jamais existées s’il était heureux à la maison. En gros, de son point de vue à lui, rien qu’il ne referait pas.

D’autant plus que c’est faux : ça aurait pu arriver n’importe où, cette agression. Les gens ne sont pas moins cons parce qu’ils ont du fric, au contraire, même. « Oh Leonore, détends-toi. C’est normal pour un garçon de dévier du chemin de temps en temps. Il faut faire des erreurs, c’est comme ça qu’on apprend. » Sauf que ce n’était pas une erreur, il se retrouve à nouveau bien incapable de répondre. Tout en parlant, James verse les coupes de champagnes et c’est quand il est penché vers Gabin qu’il ajoute : « Alors que comme ça, il paraît que vous êtes professeur. Qu’enseignez-vous ? À New York, j’imagine, NYU ou Columbia ? C’est impressionnant, à votre âge, je dois dire. » C’est presque touchant, la sincérité dans sa voix à ce moment. Et Nate, qui pourtant n’y avait jamais pensé comme ça avant, se surprend à regretter que son mec ne soit pas vraiment prof d’université, ce serait déjà ça de gagné aux yeux de son père. Ça faciliterait les choses.

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Message Sujet: Re: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Sam 4 Mai - 16:43



tu as sans doute eu raison de craindre cette rencontre, craindre cette journée. nate t'avait déjà prévenu, peignant un portrait de ses parents qui a l'air plus véridique que jamais. mais tu n'as plus le choix maintenant, tu ne peux pas faire demi-tour, souffler qu tu veux rentrer, que tu ne te sens pas bien, que tu veux simplement te glisser dans ses bras. tu fermes les yeux un bref instant, avant de prendre place dans le salon. tout est trop luxueux, toi, tu aimes ta petite fratrie nombreuse, la maison familiale sans doute un peu trop petite. tu aimes le vieux canapé qui grince, la table en bois à l'angle cassé à cause de ton aîné. ouais. t'aimes pas les gens qui étalent leurs richesses comme ça. tu retiens un petit soupir.
vient le moment d'expliquer comment vous vous êtes rencontrés, avec nate. tu te pinces les lèvres, croises son regard. tu sais qu'il te laisse le choix que de mentir ou non. tu te mords l'intérieur de la joue, soufflant finalement quelques mots, ne racontant pas tout. parce que t'as pas spécialement envie d'en parler, de ce passage à tabac. tu manques un léger soupir. tu glisses tes doigts dans tes cheveux, avant de tourner un peu la tête vers nate. tu te pinces les lèvres. et tu réponds tendrement à son baiser en fermant les yeux. t'aimerais te perdre, te serrer un peu plus contre ton petit-ami, mais son père le rappelle à l'ordre, et ça te fait froncer les sourcils. parce que sérieusement, vous avez pas quinze ans, quoi. et ça te tue de voir nate ne pas réagir.

james tu sers le champagne s’il-te-plait ? tu restes silencieux, retenant un petit soupir, venant te rapprocher un peu de nate pour t'appuyer contre lui un bref un instant. tu fermes les yeux quelque courtes secondes. en tout cas, je suis heureuse que vous en soyez sortis tous les deux vivants. même si tu l’as un peu cherché, nathaniel, ce ne serait pas arrivé dans notre quartier et tu le sais. enfin, j’imagine qu’il est trop tard pour te reprocher tes errances. tu ne comprends pas comment il est possible d'agir ainsi avec ses enfants. t'en sais rien, t'en as pas élevé, mais si un jour t'as la chance de devenir père ... ça te pense impensable comme situation. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant. le père de nate intervient, et tu te permets de le faire aussi. si je puis me permettre, il n'y a pas moins d'homophobes dans les beaux quartiers que dans les quartiers pauvres. il y en as peut-être même plus. tu souffles. t'as rien à prouver, toi. sans nate, je serais sans doute mort. ces brutes m'auraient peut-être achevé. ou alors j'aurais terminé par me trancher les veines. alors moi, j'suis plutôt content des errances de nate. tu lâches. t'aimes pas qu'on parle à ton mec comme ça. les reproches dans le vent, et tout ça. ça t'énerve. qu'ils le disent si tu poses problème, tu peux toujours te barrer.
tu soupires un peu et récupères la coupe tendue par james. du champagne, sérieusement ? t'aurais préféré une bière. alors que comme ça, il paraît que vous êtes professeur. qu’enseignez-vous ? à new york, j’imagine, NYU ou columbia ? c’est impressionnant, à votre âge, je dois dire. tu fronces un peu les sourcils, ne comprenant pas de suite, avant de te pincer les lèvres. évidemment, quoi d'autre. tu hausses vaguement les épaules. j'ai bien peur de vous décevoir et c'est vrai que ça aurait été impressionnant à vingt-huit ans d'être déjà professeur dans une université comme celles-là, mais la dernière fois que j'ai mis les pieds là-bas, c'était pour y récupérer mon master en psychologie. tu souffles. je suis professeur des écoles. je préfère mille fois m'occuper des enfants que des jeunes adultes. tu ajoutes finalement, esquissant un petit sourire malgré tout. parce que t'aimes ton job, et tu n'en changerais pour rien au monde.
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Message Sujet: Re: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Sam 4 Mai - 20:11


Il avait sous-estimé la situation. Face à sa mère, face à son père, face à tous les souvenirs qui lui reviennent – pas seulement ceux en famille avec sa sœur mais aussi tout ce qui a suivi, son adolescence contrariée, dans les rues, dans un appartement aux allures de squats – il a du mal à rester solide, à défendre ses idées. Trop proche du cœur, cette enfance compliquée qui semble se rejouer devant ses yeux. Parents critiques pour lesquels il ne sera jamais assez bien. Il a beau les détester, il ne peut s’empêcher de vouloir leur plaire, incapable de se défaire du sentiment que tout irait bien, pour toujours, s’il parvenait à gagner l’amour de ses parents. Que ça lui rendrait un sentiment d’appartenance à ce monde. Sentiment qu’il ne ressent que quand il est avec Gabin, ce que ses parents semblent à mille lieues de comprendre.

Pas aveuglé par ces émotions-là, son mec, lui réagit : « Si je puis me permettre, il n'y a pas moins d'homophobes dans les beaux quartiers que dans les quartiers pauvres. Il y en a peut-être même plus. » S’il est impressionné par la réponse – qui transpire de vérité –, Nate ne peut s’empêcher de se tendre. Homophobe avec raciste est un mot aussi interdit qu’il est pertinent pour définir la plupart des gens que ses parents fréquentent. Et sûrement ses parents eux-mêmes, d’ailleurs. James tique. Leonore semble s’étrangler avec sa salive. C’est un carton plein. « Sans Nate, je serais sans doute mort. Ces brutes m'auraient peut-être achevé. Ou alors j'aurais terminé par me trancher les veines. Alors moi, j'suis plutôt content des errances de Nate. » Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’image n’est pas agréable. Nate ne se rappelle que trop bien dans quel état ces enfoirés ont laissé Gab, aussi bien sur le moment que des mois après.

Les paroles de son mec laissent un froid sur l’assistance. C’est comme qui dirait un fashion faux pas de parler de la mort aussi librement ici. Ça fait partie des nombreuses choses qu’on s’évertue à ignorer ici avec la dépression, le handicap et la pauvreté. Autant de choses dont on ne parle pas. Se faisant l’horrible complice de tous ces non-dits malsains, Nate souffle à Gabin : « Bébé... ne t’emporte pas comme ça. » Le pire, c’est sûrement le sous-entendu qui accompagne ses mots ‘tu te donnes en spectacle là, c’est vulgaire’.

Peut-être dans un effort de détendre l’atmosphère, le père Harrington enchaine en posant une question à Gabin sur son poste de professeur. Bien sûr, il ne le voit pas autre part que dans une grande université. Parce que les prétendantes qu’ils pourraient considérer pour leur fils ne descendraient pas plus bas que ça. Alors, pitié, faites que l’homme qu’il a choisi soit au moins bien placé dans la société, il prie certainement silencieusement. « J'ai bien peur de vous décevoir et c'est vrai que ça aurait été impressionnant à vingt-huit ans d'être déjà professeur dans une université comme celles-là, mais la dernière fois que j'ai mis les pieds là-bas, c'était pour y récupérer mon master en psychologie. » Sa mère semble soupirer de soulagement. C’est un universitaire, au moins. « Je suis professeur des écoles. Je préfère mille fois m'occuper des enfants que des jeunes adultes. » Prenant une gorgée de champagne – le choc lui faisant oublier de souhaiter la bonne santé à tout le monde – James semble essayer de dissiper le malaise qu’il ressent. « Et ça ne pose pas de problème, le fait que vous soyez... Enfin, les parents sont au courant ? », sa mère demande, oubliant quant à elle d'être subtile.

Quand James reprend la parole, c’est pour enfoncer le couteau dans la plaie, le ton faussement inquiet : « En tout cas, ça ne doit pas toujours être facile de boucler les fins de mois. » Pour le coup, c’est trop gros pour que Nate ne réagisse pas. Sa mère ne travaille plus depuis longtemps, et il ne lui en veut pas, à elle. « Enfin papa, on s’en fout, tant qu’il est heureux... », il le défend maladroitement, ne démentant pas que Gabin gagne trop peu. Son père lève les yeux au ciel. « C’est sûr que tant que t’es là, il n’a pas à s’inquiéter... » L’insulte ne se cache même pas. Alors que Nate n’a jamais entretenu Gabin, ne lui est même jamais venu en aide financièrement en dix ans. « Non, il n’a pas à s’inquiéter. », il répond, voulant changer de sujet le plus rapidement possible mais confirmant, de cette façon, le statut de poule de Gabin.

Une poule qui ne pond pas, comme s’empresse de le relever sa mère en déclarant de but en blanc : « Tu sais que Charlie vient d’accoucher d’un fils ? » Charlie, Charlotte, fille d’amis à ses parents, en laquelle ils avaient vu la belle-fille parfaite quand, en primaire, Nate était devenu très proche d’elle. « Vous avez encore des contacts avec elle ? Qu’est-ce qu’elle devient ? » Sa mère acquiesce, souriante, visiblement heureuse de parler de Charlie. « Elle a épousé Edward. Mais franchement, il ne t’arrive pas à la cheville. Je sais que ça ne se dit pas mais, entre nous, j’étais un peu triste au mariage. Franchement, Nathaniel, vous étiez si proches. Et vous auriez fait de beaux enfants. Je ne vois pas ce que tu lui reprochais, à cette fille. » Elle n’était pas Gabin. C’est aussi simple que ça. Mais il ferait peut-être mieux de le dire, en plus de le penser. Il a peut-être un peu trop le tournis pour ça, ressentant à nouveau les griffes de sa mère autour de lui, réduit à l’état de gosse effrayé. C’est dingue ce que la présence de ses parents lui fait. Leonore s’adresse ensuite à Gabin. « Vous voulez des enfants, Gabin ? » Elle ne comprend pas comment deux hommes peuvent en avoir et poser la question est une hypocrisie qui ne sert qu’à le souligner. Elle se voit contrainte d’accepter que la lignée Harrington va s’arrêter avec son fils et, pour elle, c’est peut-être de sa faute, elle aurait dû en faire deux.

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Message Sujet: Re: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Sam 4 Mai - 20:50



tu voulais pas en parler, mais t'as pas franchement eu le choix, face aux parents de nate. tu ne comprends pas comment c'est possible de penser de cette manière, d'agir ainsi. ça te sidère. t'avais jamais vu ça. et si tu pouvais revenir en arrière, répondre une nouvelle fois à la proposition de nate vis-à-vis de l'accompagner déjeuner chez ses parents, tu aurais sans doute refusé, cette fois. t'as juste l'impression d'être l'attraction de foire et de t'en prendre plein la gueule. et tu sens bien que c'est pas terminé. que la discussion ne fait que commencer. tu retiens un petit soupir et t'enfonce dans le canapé une fois ta tirade terminée.
bébé... ne t’emporte pas comme ça. tu tournes la tête vers nate et fronces un peu les sourcils. je suis très calme. tu te contentes de répondre en haussant les épaules. tu glisses une main dans tes cheveux bruns, les ramenant à leurs places sur ton crâne, retenant un petit soupir. tiens, ça aussi, ils doivent pas trop aimer les parents de nate, tes cheveux mi-longs. tu comptes bientôt les couper, ça devrait leur faire plaisir. tu t'énerves toi-même à penser de cette façon. t'as pas envie d'essayer de plaire, et tant pis si ça ne plaît pas à nate. mais t'as pas envie de jouer au faux-cul face à des gens comme eux. tu les as déjà en horreur. et finalement, dix ans sans les connaître, ce n'était pas plus mal.

la question fatidique de ton emploi arrive, et tu te pinces un bref instant les lèvres avant de répondre, le plus naturellement du monde. t'assumes d'être "juste" prof des écoles. t'aimes les gosses et t'aimes t'en occuper. tu préfères ça plutôt que d'aller au boulot à contre cœur tout les jours, ne pas vouloir te lever et ne pas aimer ce que tu fais. t'as pas besoin de gagner des millions, tu t'en branles pas mal toi. et ça ne pose pas de problème, le fait que vous soyez... enfin, les parents sont au courant ? tu ne peux t'empêcher de froncer les sourcils, tes doigts se crispant contre ton genou. tu l'observes de longues seconde, interdit par une réaction dans ce genre.  je ne vois pas franchement le rapport entre ma sexualité et mon emploi. oui certains parents le savent parce qu'ils m'ont déjà vu en compagnie d'un homme. ils sont assez intelligents pour se dire que ça ne change rien à ma manière d'enseigner aux enfants par rapport à quelqu'un d'hétéro. tu siffles, secouant un peu la tête de gauche à droite. homosexuel ne veut pas dire pédophile, bon sang !
en tout cas, ça ne doit pas toujours être facile de boucler les fins de mois. tu fronces un peu les sourcils à sa remarque, mais tu n'as pas le temps de répondre. enfin papa, on s’en fout, tant qu’il est heureux... tu te mords l'intérieur de la joue. c’est sûr que tant que t’es là, il n’a pas à s’inquiéter... tu te crispes aux côtés de nate. non, il n'a pas à s'inquiéter. tu tournes la tête vers nate, le regard un peu perdu, un peu en colère aussi. je suis toujours présent dans la pièce, si jamais. tu marmonnes, à moitié choqué que ton petit-ami ne démente pas que tu gagnes correctement ta vie. tu tournes la tête. je vous remercie de vous en inquiéter james, mais je gagne correctement ma vie et je n'ai nullement besoin de nate pour m'aider à boucler mes fins de mois. tu siffles, avant de tourner une nouvelle fois la tête vers le brun. après tout ces quatre dernières années, j'avais pas trop le choix que de me démerder seul. tu bouillonnes. tu ne sais pas ce qui te choque le plus. que nate s'en branle que tu te fasses à moitié insulter par ses parents, ou le discours de ces derniers.

tu sais que charlie vient d’accoucher d’un fils ? tu fronces un peu les sourcils. quel changement de sujet, wow. tu te crispes un peu plus, t'éloignant même de nate, laissant un petit espace entre vous comparer à tout à l'heure ou tu t'appuyais contre son épaule. tu n'écoutes plus la conversation, ni la réponse de nate, ni la réponse de sa mère. ils parlent d'une fille, mère parfaite, belle fille sans doute rêvée. et nate qui ne répond pas, toujours pas. qu'est-ce qu'il attend pour te défendre, bordel ? ça te fait enrager. et ça t'attriste. tu fermes les yeux un bref instant. vous voulez des enfants, gabin ? tu redresses la tête en observant leonore de longues secondes. et un rire nerveux t'échappe. il me semble que ça va être compliqué vu que je suis gay tu ne peux t'empêcher de siffler, amer. tu poses finalement ta coupe de champagne sur la table avant de te lever. excusez-moi, vos discours peint d'une homophobie non dissimulée me donnent envie de vomir. tu lâches avant de contourner le canapé pour t'éloigner, attrapant ta veste dans l'entrée avant de laisser la porte claquer derrière toi.
t'aurais pu faire un effort, supporter tout ça, si nate t'avait soutenu, ne serait-ce qu'un minimum. mais t'as l'impression qu'il en a juste rien à foutre. tu t'avances dans la cours, passes à côté de la voiture les mains au fond des poches, jusqu'à t'éloigner un peu de la propriété. et si tu dois rentrer à pieds, tu le feras, t'en as rien à foutre. mais tu peux pas rester là plus longtemps.
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Message Sujet: Re: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Dim 5 Mai - 12:17


L’attention des parents Harrington se focalise sur Gabin. Nate aurait dû le prévoir. Bien sûr qu’ils ne sont pas du genre à attaquer les problèmes de front, bien sûr qu’ils n’allaient pas essayer de réparer les choses avec lui et avoir une conversation sérieuse, peut-être à cœur ouvert. Non, pour eux, il est bien plus facile de faire front commun contre ce qu’ils n’approuvent pas dans la vie de Nate : sa relation avec un homme. Une façon bien à eux de réintégrer sa vie, d’avoir enfin à nouveau leur mot à dire après avoir été coupés de la vie de leur fils pendant dix ans. Et sur Gabin, ils en ont des choses à dire : pas de la bonne famille, métier pas assez prestigieux, et puis surtout pas le bon genre. C’est pas le tout d’expérimenter avec sa sexualité, mais il serait temps que Nate se trouve une femme et envisage de faire des enfants, non ? C’est en tout cas avec cette mentalité en tête qu’ils trouvent tous les prétextes possibles pour s’en prendre à l’homme de sa vie, de façon de moins en moins subtile. Et Nate ne dit rien. Presque effrayé, déstabilisé par la situation. Il aimerait pardonner à ses parents. Il aimerait que ses parents lui pardonnent. Comme si ça allait débloquer quelque chose.

C’est peut-être sa mère qui a le plus de mal avec la notion d’homosexualité puisqu’elle en vient même à demander si ça ne pose pas de problème avec son travail. C’est hallucinant de connerie. Tellement que Nate préfèrerait ignorer cette réflexion, elle le gêne trop. S’il parle maintenant pour s’opposer contre elle, il a l’impression qu’il n’y aura pas de retour possible. Ses efforts déjà avortés alors qu’il vient à peine de commencer. Gabin, lui, ne s’embarrasse pas de ça. « Je ne vois pas franchement le rapport entre ma sexualité et mon emploi. Oui certains parents le savent parce qu'ils m'ont déjà vu en compagnie d'un homme. Ils sont assez intelligents pour se dire que ça ne change rien à ma manière d'enseigner aux enfants par rapport à quelqu'un d'hétéro. » Le visage de sa mère se déforme dans une expression de choc. Elle n’a pas l’habitude qu’on lui réponde. Elle prend l’air de celle qui ne voulait rien dire de mal et contre laquelle on s’énerve quand même, hypocrite. « Tant que les parents sont au courant... », elle souffle l’air de rien, parce qu’elle voudrait quand même avoir le dernier mot dans son homophobie. Alors, pour elle, tant que les parents savent le risque qu’ils prennent, peut-être qu’il n’y a pas de problème, au final. Ce n’est pas elle qui aurait laissé ça se produire dans l’école de ses enfants mais enfin bon.

Ce qui dérange plus le père, c’est l’aspect financier. Lui qui n’a aucun problème avec l’idée d’entretenir une femme – tant qu’on ne l’épouse pas – trouve que c’est fort différent avec un homme. Nate est mal à l’aise, c’est aussi quelque chose de très différent de ses valeurs, il est plutôt du genre fidèle et pas du tout du genre à acheter les gens avec de l’argent. D’ailleurs, il n’a jamais été question de ça entre eux et il n’y aurait bien que ses parents pour penser que Gabin n’a pas assez d’argent : il vient franchement d’une famille qui se débrouille plus que bien. Pensant clore plus rapidement la conversation comme ça, Nate confirme que Gabin n’a pas à s’inquiéter de l’argent, puisqu’il est là. « Je suis toujours présent dans la pièce, si jamais. », ce dernier leur rappelle. Nate fronce à son tour un peu les sourcils, ne comprenant pas tant que ça ce qui lui arrive. Même s’il comprendrait qu’il soit encore vexé pour cette histoire d’homosexualité interdite dans les écoles. Mais laisse tomber bébé, steplait. « Je vous remercie de vous en inquiéter James, mais je gagne correctement ma vie et je n'ai nullement besoin de Nate pour m'aider à boucler mes fins de mois. » Ok donc pas moyen de clore ce sujet rapidement, c’est ça ?, se tend Nate. « Après tout ces quatre dernières années, j'avais pas trop le choix que de me démerder seul. » Le coup de feu atteint sa cible. C’est bas parce qu’il le sait, non, qu’il effacerait ces quatre années s’il le pouvait ?

Sa mère change de sujet et Nate est assez content de la suivre dans le délire, posant volontiers des questions sur Charlie. Sauf que la ‘trêve’ – qui n’en est pas une puisque Gabin, toujours vexé a même mis de la distance physique entre eux – n’est que de courte durée et Leonore revient à la charge en demandant, avec toute l’hypocrisie du monde, si Gabin veut des enfants. C’est que ça la travaille cette histoire et, elle qui a raté l’éducation de ses enfants, aimerait bien avoir une seconde chance non méritée avec des petits enfants. « Il me semble que ça va être compliqué vu que je suis gay. » Sur ce, il pose sa coupe de champagne et se lève. « Excusez-moi, vos discours peint d'une homophobie non dissimulée me donnent envie de vomir. » Confus, Nate le regarde sortir.

Et ce n’est que quand il disparaît derrière la porte que ça le frappe : il est vraiment parti et un monde sans Gabin, ça peut pas. Il se lève donc d’un coup, commençant à réaliser qu’il a vraiment un risque de le perdre quand son père le retient : « Mais enfin, laisse-le partir. » Nate le regarde, interloqué. « Cette mascarade est enfin terminée. Passons à table, veux-tu. » Il fronce les sourcils, interdit. « Enfin Nathaniel, es-tu fâché sur nous à ce point que le premier repas ensemble après dix ans, tu nous ramènes ton boy toy ? Tu te rends compte de l’offense ?! On n’expose pas ce genre de vice. » Il ne s’y attendait pas à celle-là et la partie de son cœur qui était encore persuadée qu’il pourrait un jour récupérer ses parents se brise totalement. Il est incapable de réagir, pendant quelques secondes, et ses parents prennent ce silence pour de la reddition. « On te pardonne, Nathaniel. Tu vas ré-emménager ici et dès demain on s’occupera de remettre de l’ordre dans ta vie. En commençant par te présenter les plus belles des filles de nos amis. Tu oublieras vite cet homme. » Se laisser faire semble si facile. Le chemin est tracé, les parents influents. S’il ferme les yeux, il les rouvrira dans une grande demeure luxueuse, avec une femme, des enfants, le labrador qui va avec tout ça. « Ce boytoy, c’est l’homme de ma vie et plus je perds de temps à essayer de vous l’expliquer, plus il s’éloigne. », il lâche finalement avant de se diriger à grands pas vers la sortie. Laissant ses parents, pas convaincus, à rouler des yeux derrière lui. Pour eux, c’est simplement que la crise d’adolescence n’est pas terminée.

En sortant, Nate se rend compte que la voiture est toujours là. Normal, les clefs sont dans sa poche. Il entre dedans, la démarre, bien décidé à rattraper Gabin. De toute façon, s’il doit rentrer à pied jusque New York, il n’est pas encore arrivé. Le moteur rugit et en quelques secondes, il aperçoit la silhouette de Gabin. Il arrête la voiture sur le bord de la route. « Putain Gabin, c’était quoi ça ? T’as vu la vitesse à laquelle t’as laissé tomber ?! T’es aussi obtus qu’eux ou quoi ? », il l’interpelle en sortant de la voiture. Bien sûr ses parents sont difficiles. Pour lui aussi c’était un cauchemar mais peut-être qu’il aurait fallu leur laisser le temps de comprendre au lieu de s’emporter aussi vite qu’il ne l’a fait ? Nate ne sait pas, son esprit lutte encore contre la conclusion évidente : il devrait simplement laisser tomber ses parents, c’est une cause perdue. Pourquoi perd-t-on toute objectivité quand il s’agit de nos parents ?

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Message Sujet: Re: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Dim 5 Mai - 13:32



t'as pas la force de supporter ça tout seul. tu aurais pourtant cru que nate allait prendre ta défense, dire à ses parents que c'est stupide de penser de la sorte. que quelque chose ne vas pas, quoi. t'en sais trop rien, t'es déçu, triste, et tu te sens terriblement seul face à la situation. ça t'enserres et ça te fait froid dans le dos. t'as l'impression, un court instant, d'être redevenu cet adolescent totalement perdu, incapable de répondre face à qui que ce soit, alors que ce genre d'attaque, ça fait des années que t'es capable d'y répondre maintenant, et que t'as pas de mal à le faire. mais face aux parents de nate, face au silence de ce dernier, t'y arrive pas. et ça te touche bien trop.
alors tu termines par te lever et partir, laissant la porte claquer derrière toi, terminant d'enfiler ta veste en descendant les marches du perron. tu enfonces tes mains dans tes poches, un soupir sur les lèvres, ne sachant pas vraiment quoi faire ni ou aller. parce que vous êtes vachement loin de new york quand même, et que tu vas pas rentrer à pieds. appeler elisa est une mauvaise idée, tu ne veux pas qu'elle en veuille encore plus à nate. parce qu'elle te protège autant que tu la protèges. tu fermes les yeux un instant, retenant un petit soupir, avant de t'éloigner un peu dans le quartier. tu ne vas sans doute pas aller très loin avant que nate ne te rattrape, mais tu t'en fiches. tu peux juste pas rester là-bas, voir ton mec en avoir rien à foutre que tu te fasses quasiment insulter devant ses yeux.

ça ne rate pas, bruit familier de la voiture. tu te crispes un peu, continuant de marcher sur quelques mètres, les poings serrés dans les poches de ton manteau. nate ne tarde pas à te rejoindre sur le trottoir. putain gabin, c’était quoi ça ? t’as vu la vitesse à laquelle t’as laissé tomber ?! t’es aussi obtus qu’eux ou quoi ? tu te retournes, le visage totalement fermé face au brun. tu l'observes de longues secondes, rire nerveux sur le bord des lèvres. et toi, t'as vu la vitesse à laquelle ils ont sous-entendus qu'un mec gay devrait pas être enseignant ? ils ont cru que j'étais un pédophile ou quoi ? tu siffles, essayant de rester calme, sans réel succès. t'es aveugle ou quoi nate ? ça te plaît de voir tes parents m'insulter ? tu demandes en l'observant. j'sais pas, t'aurais au moins pu être de mon côté ? t'aurais pu dire à ta mère de fermer sa gueule, que ma sexualité a rien à voir avec mon boulot. t'aurais pu dire à ton père que je gagne bien ma vie au lieu de sous-entendre que j'aurais pas de soucis quand j'suis avec toi, que j'suis pas une putain de poule à entretenir. tu lâches, les sourcils froncés, n'arrivant pas vraiment à rester calme.
j'en ai rien à foutre qu'ils soient homophobes nate. j'aurais pu rester. tu siffles. si mon mec avait pris ma défense, j'aurais pu rester. mais visiblement c'était pas dans ses plans. tu lâches. j'en ai rien à foutre de ce que tes parents pensent de moi, nate. ouais, franchement, tu t'en branles. et même si d'habitude, tu fais toujours attention à ce que tu peux faire ou dire, tu ne comptes pas revenir, donc bon.
mais je t'en prie retournes-y, ils seront ravis de te parler d'à quel point charlie est merveilleuse et d'à quel point vos enfants auraient été beaux et merveilleux. après tout, t'es tellement mieux que son mari. tu assènes, dégoulinant de sarcasme, avant de faire volte-face pour reprendre ta marche, furieux.
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Message Sujet: Re: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Dim 5 Mai - 18:41


Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour rattraper Gabin qui était, en effet, en train de s’éloigner de plus en plus. Encore un peu et il prenait le taxi jusque dans le Queens. Ça le saoule parce que c’est vrai que ses parents ont été cons mais, tout ça, Gabin devait bien savoir que c’était beaucoup pour lui d’un coup. Merde, il a quand même un passif douloureux avec les deux Harrington. Normal qu’il n’ait pas toute sa tête, non ? Au vu du regard que son mec lui sert, non. « Et toi, t'as vu la vitesse à laquelle ils ont sous-entendus qu'un mec gay devrait pas être enseignant ? Ils ont cru que j'étais un pédophile ou quoi ? » Nate fronce les sourcils, ne peut s’empêcher de lancer un petit regard de côté aux maisons dans la rue. On ne lance pas le mot pédophile dans un quartier résidentiel. Il y en a sûrement qui sont prêt à appeler la police pour moins que ça. « T'es aveugle ou quoi Nate ? Ça te plaît de voir tes parents m'insulter ? » Bien sûr que non. D’ailleurs, c’est injuste parce qu’il le sait très bien, Gabin, que Nate ne le laisserait pas se faire insulter en temps normal. « Mais bien sûr que non ! ... », il proteste, sans pour autant avoir le temps de se défendre parce que Gabin continue, sur sa lancée, hors de lui. « J'sais pas, t'aurais au moins pu être de mon côté ? T'aurais pu dire à ta mère de fermer sa gueule, que ma sexualité à rien à voir avec mon boulot. T'aurais pu dire à ton père que je gagne bien ma vie au lieu de sous-entendre que j'aurais pas de soucis quand j'suis avec toi, que j'suis pas une putain de poule à entretenir. » Lui qui pourtant n’est pas le dernier à être vulgaire a un peu de mal avec la notion de dire à sa mère de fermer sa gueule. Ça lui paraît trop extrême, comme vocabulaire. Alors que Gabin a plus que raison et que c’était tout ce qu’elle méritait après des propos pareils. « Putain mais descend d’un ton, tu parles quand même de mes parents ! » Si on lui avait dit un jour qu’il en viendrait à défendre ses parents et pas son mec, il ne l’aurait pas cru.

C’est pervers, la loyauté familiale. Compliqué de s’en défaire, même après tout ça. Même après être carrément parti en Europe pour s’en éloigner le plus possible. « J'en ai rien à foutre qu'ils soient homophobes Nate. J'aurais pu rester. Si mon mec avait pris ma défense, j'aurais pu rester. Mais visiblement c'était pas dans ses plans. J'en ai rien à foutre de ce que tes parents pensent de moi, Nate. » Nate le regarde, sourcils légèrement froncés. Il réalise qu’il n’a pas pris sa défense du tout, c’est vrai. Par soucis de leur plaire. Pour ne pas entrer dans l’attaque directement, leur laisser une chance. Mais peut-être qu’il aurait dû accepter qu’ils avaient choisis leur camp dès le début et que ce n’était pas le même que le sien. « Mais je t'en prie retournes-y, ils seront ravis de te parler d'à quel point Charlie est merveilleuse et d'à quel point vos enfants auraient été beaux et merveilleux. Après tout, t'es tellement mieux que son mari. » Sur ce, il tourne les talons, semblant bien décidé à clore la conversation de cette façon. Mais Nate n’a pas l’intention de le laisser et le rattrape par le bras. « Oh Gabin, tu vas pas rentrer à pied dans le Queens. » Ne fusse que parce qu’il y a quelques mauvais quartiers à travers à pied mais ça, il ne l’ajoute pas. C’est pas vraiment le moment, de se montrer protecteur maintenant alors qu’il n’a pas été capable de l’être devant ses parents. « Et tu vas arrêter d’être si égoïste. Qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? Me mettre à leur hurler dessus, te prendre sous le bras et rentrer à la maison ? Je l’aurais fait avec n’importe qui mais c’est mes parents putain, Gabin. Ça rend les choses plus compliquées. Tout ce qui les concerne est compliqué. Je te rappelle que c’est pour mettre de la distance avec eux que je suis parti en Europe. » Comme si mettre un océan entre eux supprimerait jusqu’à leur existence. Ça aurait réglé le problème de leur relation chaotique, plutôt que se demander ce qui est encore sauvable. Ceci dit, même s’il refuse encore de le voir, après ce qu’il vient de se passer, il a sa réponse : rien ne l’est. « Et bordel, ouais, ma vie aurait été plus simple si j’étais sagement tombé amoureux de Charlie. Ouais, on serait mariés et on aurait des gosses et peut-être que tout le monde serait heureux. Peut-être que je me serais jamais disputé avec mes parents. Peut-être qu’ils m’aimeraient, qu’on aurait une bonne relation. Que j’aurais jamais découvert leur homophobie. » Il essaye de se calmer, de parler plus posément. C’est affreux cette sensation qu’il est entrain de tout perdre en même temps. « Sauf que ce monde-là n’existe pas, qu’il n’existera jamais. Que je me suis bien rendu compte en Allemagne que je suis pas heureux dans un monde sans toi. Tu peux pas m’en vouloir pour avoir pensé que je pourrais le leur faire comprendre, à eux aussi. » Même si, au final, il n’a pas eu beaucoup l’occasion d’essayer. Ou le courage. En tout cas c’est un échec, il aurait dû d’abord venir seul pour prendre la température. Il aurait dû savoir. « Rentre dans la voiture maintenant, on se donne en spectacle là. » Et c'est vrai qu'il y a plusieurs paires d'yeux derrières les rideaux des fenêtres des maisons alentours.

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Message Sujet: Re: défaite de famille (gabin)   défaite de famille (gabin) Empty Dim 5 Mai - 20:56



mais bien sûr que non ! ... tu fronces les sourcils face à nate. t'es hors de toi, t'es en colère, tu te sens blessé, déçu, triste, tu sais pas tout ce qu'il se passe au fond de toi, mais t'aimes pas franchement ça. tu l'observes de longues secondes. ça te dépasse, tout ça te dépasse. pourquoi t'as accepté de venir, déjà ? pourquoi t'as pas laissé nate se démerder avec ses parents ? tu te pinces les lèvres, arquant un sourcil un instant et reprenant de plus belle face à ton petit-ami. et t'en sais rien, il aurait sans doute pu te défendre, non ? ne serait-ce que de reprendre sa mère quand elle a insinuée qu'être gay ça allait pas avec le métier de prof. il aurait pu nier quand son père a parler de soucis d'argent, t'en sais rien, faire quelque chose, merde ! putain mais descend d’un ton, tu parles quand même de mes parents ! tu fronces les sourcils, reculant d'un pas face à nate. tu préfères les défendre ? que tu demandes en secouant la tête de gauche à droite. tu prends une inspiration tremblante, fermant les yeux un instant. ouais, t'es vraiment blessé maintenant. tu glisses ta main contre ton visage et soupires un peu, te redressant finalement et tournant la tête vers nate. ça ne t'empêche pas de continuer à marteler la conversation, à lui reprocher son comportement. et ça te rend malade tes propres mots, t'as envie de vomir quand tu parles de cette fille, rien que de l'imaginer au bras de nate te donne envie de vomir. tu secoues la tête de gauche à droite, tournant les talons pour t'éloigner, bien décidé à te barrer de ce quartier de merde. mais le brun ne semble pas décidé à te laisser faire et attrape ton bras. tu fais volte-face et te dégages de son emprise. oh gabin, tu vas pas rentrer à pied dans le queens. ah ouais, tu veux voir ? tu siffles. marcher te fera du bien de toute manière, tu bouillonnes. t'en serais bien capable dans ton état. toujours aussi hors de toi.

e tu vas arrêter d’être si égoïste. qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? me mettre à leur hurler dessus, te prendre sous le bras et rentrer à la maison ? je l’aurais fait avec n’importe qui mais c’est mes parents putain, gabin. ça rend les choses plus compliquées. tout ce qui les concerne est compliqué. je te rappelle que c’est pour mettre de la distance avec eux que je suis parti en europe. t'avais pas franchement besoin qu'il te rappelle être parti à l'autre bout du monde pendant aussi longtemps. tu viens croiser tes bras contre ton torse, le visage totalement fermé. t'es pas souvent en colère comme ça, mais aujourd'hui, ça dépasse tout. depuis quand tu veux plaire à tes parents nate ? merde, juste dire à ta mère d'arrêter de sous-entendre de la merde, c'était trop dur ? ça y est, tu veux à tout prix redevenir le gosse parfait ? que tu lâches en arquant un sourcil face au brun. t'arrives pas à te résonner, à te dire que t'en fais trop. et bordel, ouais, ma vie aurait été plus simple si j’étais sagement tombé amoureux de charlie. ouais, on serait mariés et on aurait des gosses et peut-être que tout le monde serait heureux. peut-être que je me serais jamais disputé avec mes parents. peut-être qu’ils m’aimeraient, qu’on aurait une bonne relation. que j’aurais jamais découvert leur homophobie.
tu serres tes bras contre ton torse et secoues la tête de gauche à droite. tu devrais aller la retrouver alors, elle doit avoir des tas de choses à te raconter. que tu marmonnes, ne réfléchissant même plus à ce que tu dis, à quel point tes paroles n'ont pas de sens. tu sais très bien au fond de toi que nate ne fera jamais ça. qu'il n'en est pas capable, qu'il t'aime. tu soupires longuement. sauf que ce monde-là n’existe pas, qu’il n’existera jamais. que je me suis bien rendu compte en allemagne que je suis pas heureux dans un monde sans toi. tu peux pas m’en vouloir pour avoir pensé que je pourrais le leur faire comprendre, à eux aussi. tu l'observes de longues secondes. c'est con, parce que moi, j'étais à peu près persuadé que ça allait mal se passer. tu siffles en repartant de plus belle. il aurait sans doute dû te laisser te barrer, nate. te laisser te calmer un peu.

rentre dans la voiture maintenant, on se donne en spectacle là. t'es bien conscient que vous êtes observés, mais pour être honnête, tu t'en fiches pas mal. depuis quand tu te soucis de ce qu'on pense de nous, nate ? tu siffles en secouant la tête, ne te démontant pas. il y a longtemps que ses centimètres en plus par rapport à toi ne t'impressionnent plus.
depuis quand tu courbes l'échine nate ? tu lâches. depuis quand t'en as quelque chose à foutre de ce que tes parents pensent, sérieusement ? tu ajoutes en faisant les cent pas. tu sens la colère continuer de monter, le tout accompagné d'une angoisse qui ne t'avait pas manquée. tu sais pourquoi j'ai accepté de venir, nate ? tu demandes en penchant la tête sur le côté, respirant un peu plus rapidement. pour toi. parce que tu me l'as demandé. alors que je savais très bien que ça allait mal se passer et que j'allais me prendre des réflexions dans la gueule. et tu sais quoi ? j'ai la putain d'impression d'être aussi misérable que quand on m'a ramassé dans la rue, y'a dix ans. tu siffles. pourquoi ? parce que j'me suis senti putain d'abandonné face à la situation, j'ai l'impression que t'en as rien à foutre comme j'avais l'impression à l'époque que ces mecs en avaient rien à foutre de m'entendre gueuler. tu ajoutes. les mots, c'est tout aussi douloureux que les coups. parfois plus. et je m'étais préparé. je m'étais surtout dit que t'allais au minima prendre ma défense. tu secoues la tête de gauche à droite, les mains tremblantes.
mais j'me suis visiblement trompé.
et ça, ça fait mal. plus que tout. t'avais confiance en nate, vraiment. tu te détournes un peu, le souffle toujours tremblant, la tête ailleurs, tournant désagréablement, tandis que tu luttes pour ne pas sombrer et garder le dessus sur l'angoisse.
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