can't keep my eyes to myself (venus/angel)

can't keep my eyes to myself
@venus harrison and angel milligan

Tu commences à être connu, à être reconnu dans le monde de la mode. C’est encore tout nouveau pour toi que les gens se retournent sur toi, te pointent du doigt parce qu’ils savent qui tu es. T’adores l’attention, of course, t’adores te dire que ya des gens qui t’admirent - que ya des gens qui t’envient. Ça fait gonfler ton égo déjà bien développé et t’en redemande encore et encore. Par contre, ça ne t’exempte pas de devoir te battre contre d’autres mannequins pour obtenir certains contrats. T’es pas encore le genre de p’tit gars qu’on appelle pour être la face d’une publicité. T’es le genre qui éveille l’intérêt mais qui chope pas le contrat que de part son nom. Tu dois bosser. Tu dois te dépasser et montrer ce que tu es capable si tu comptes décrocher les contrats qui t’intéressent. C’était justement le cas aujourd’hui. Voilà plusieurs semaines déjà que tu étais en compétition avec d’autres beaux gosses pour être le nouveau visage d’un parfum. T’avais franchi les premières étapes haut la main, mais tu commençais à sentir l’étaux se resserrer. Faut dire qu’ici, dans la grande pièce où l’entreprise vous fait faire des essais photos un à un, tu ressens l'ampleur de la chose. Les murs blancs, le ton sérieux, la concentration de tes collègues - tout est là pour te faire comprendre que ça rigole pas, ici. Sauf toi. T’es le seul à être bien, là. T’es le seul à pas te pisser dessus. Ce contrat, tu le veux ouais. Tu en as clairement envie. Mais t’as pas envie d’en oublier ton plaisir. Bordel, t’es entouré d’Apollons et ya des tables de bouffe un peu partout autour de toi. Tu serais presque au paradis. Bon, tu te retiens un peu de dévorer tout ce qu’il y a, histoire de pas ruiner ton physique - ton outil de travail, mais tu te sens bien, là.

Debout devant l’énorme installation des photographes devant toi, tu regardes les mecs défiler un à un et faire leurs essais. T’es déjà passé, toi. Tu devrais sûrement rentrer, mais t’as pas envie. Tu veux profiter. Pis faut dire que le petit blond tout mignon qui commence à poser, là, il a piqué ton intérêt. Tu laisses d’ailleurs échapper un sifflement discret, juste pour toi. T’en ferais bien ton quatre heures, tiens.

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@venus harrison and angel milligan

T’adores ces castings là. Quand tu peux voir la concurrence évoluer devant toi. Ça te permet de pouvoir évaluer si t’as vraiment tes chances, si t’es dans la merde. Et puis tu repères les bons gestes, les bonnes tactiques, les trucs que tu pourrais réutiliser plus tard pour faire pencher la balance en ta faveur. Et tout ça ne concerne pas forcément que le mannequinat. T’en vois qui flirtent, qui charment les personnes présentes - filles, garçons, peu importe. Tu observes tout, t’as les yeux partout et le cerveau qui prend des notes. « Je crois qu’il est hétéro. » On vient interrompre ta séance de massage intensif pour te souffler une évidence. Ouais. Il l’est. Ton gaydar est plutôt bien entraîné et quand tu le regardes, ya pas de sirène qui se fout en marche dans ton esprit. T’es déçu, un peu. Mais c’est la vie. Peut-être qu’il est curieux, qui sait ? A man can only dream.  « Tu crois bien. » que tu répliques à la jeune femme avant qu’elle ne se présente. « Venus harrison, directrice générale. » Tu souris, amusé par le fait qu’elle se prête à ton petit jeu, compte tenu de sa position. T’as toujours apprécié les gens qui aiment les bonnes choses, qui savent glisser un peu d’amusement dans leur travail. Ça change. Et c’est rafraîchissant. « Du coup je pense qu’il est inutile de me présenter, ou mon identité se noie parmi celles de tous les autres ? » Tu taquines, tu cherches. Tu ne peux pas t’en empêcher. C’est cette attitude de petit con qu’apprécient la plupart de tes fans - si tu peux les appeler comme ça. Ils le voient dans tes photos, dans ton attitude. Et c’est souvent pour cette attitude que tu te fais embaucher. Bien sûr, t’es pas un mec qui sait faire qu’une seule chose alors tu t’efforces de poser normalement, parfois, d’une manière plus neutre - histoire de ne pas manquer de contrats en t’accrochant désespérément à une identité. T’es censé être un caméléon. T’es censé pouvoir vendre n’importe quoi à n’importe qui.

« Le grand brun avec le tatouage de loup dans le dos, par contre, il te mate depuis le début. Et il franchement pas moche. » Tu arques un sourcil. T’étais trop occupé à vider ta bouche de toute sa salive en observant le blondinet et t’avait pas remarqué que yen avait un qui t’avait bien remarqué, lui. Tu tournes doucement ton visage en direction du mec en question, sourcil toujours arqué. Tu possèdes la discrétion d’un éléphant malade au milieu d’un éternuement mais t’en as pas grand chose à foutre, surtout quand ton regard se pose sur le mec en question. « Oh waou. Ok. Plus beau jour de ma vie. Merci » que tu souffles, exagérant royalement même si le fond de ton sentiment y est.

« On discute ou on continue de mater les beaux mecs? » Et comme t’es impsulif, comme t’aimes trop jouer, tu répliques du tac au tac. « Si je réponds les deux, ça pourri mes chances ? » Sourire au coin des lèvres, lueur malicieuse dans ton regard, tu finis par rire doucement.

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@venus harrison and angel milligan

T’adores ton métier. T’adores être le centre de l’attention, t’adores jouer sur ton attitude de sacré petit con. Tu es ce qu’ils recherchent, parfaitement, et tu le sais. C’est énervant pour certains d’ailleurs, que la taille de ton égo soit aussi disproportionnée et que tu parviennes tout de même à réussir. C’est rageant pour eux, tu le conçois. Mais ça te va plutôt bien, à toi. Tu le vis bien. Tu gagnes ta vie, tu te fais de plus en plus remarquer et maintenant, tu te fais même reconnaître dans la rue, parfois. C’est grisant. T’as vraiment trouvé le métier parfait pour t’épanouir sans avoir à cacher qui tu es réellement - enfin… jusqu’à une certaine limite tout de même. Et bordel ce que t’aimes quand tu vois les autres mecs auditionner avec toi, se pavaner et montrer leurs talents et que tu peux te poser là, les yeux braqués sur leurs physiques avantageux, à la limite de nouer une bavette autour de ton cou. « Honnêtement, je ne connais pas ton nom. » Tu te doutais un peu. Les mannequins ne sont pas tellement reconnus pour leurs noms à moins de déjà être une célébrités. Ils ne cherchent pas un nom ici, ils cherchent un corps. Bien sûr qu’elle ne s’était pas embêté à regarder l’identité de la viande. T’aurais sans doute fait pareil à sa place. « Angel Milligan. » Tu te présentes donc, sourire au bord des lèvres en prononçant ton prénom d’une ironie telle que si Dieu existe réellement, il vient de s’étouffer du haut de son nuage.

Fidèle à toi-même, tu préfères ne pas choisir entre le professionnel et le personnel. T’es assez doué pour savoir ce que ton interlocutrice voulait entendre sur ce point. Ça t’arrange, le fait que tu n’aies pas à mentir. Elle aurait été quelqu’un d’autre, ta réponse aurait sans doute été bien différente, rien que pour te faire bien voir. Il serait dommage qu’un manipulateur dans ton genre ne se plante, tout de même. « J’espérais que tu répondes ça. » Bingo. Et tu souris une nouvelle fois, entrant dans son jeu comme tu le devais. De toute manière, c’est pas comme si tu avais à te forcer ou à mentir. Ce qu’elle à l’air de chercher comme personnalité à l’air de parfaitement correspondre à la tienne sans le moindre artifice. « Alors, tu passes ta vie dans les castings, toi? » Tu hoches doucement la tête dans un premier temps parce que oui, c’est le cas lorsque l’on n’est pas internationalement connu et reconnu. « On commence à m’appeler directement de plus en plus souvent par contre. Quand on décide qu’on me veut moi et pas un autre. Bon, j’suis pas David Beckham non plus, mais ça arrive parfois. » Tu ris doucement. T’as beau être un sacré connard imbu de lui-même, ça te surprend quand même à chaque fois, quand ton manager reçoit ce genre de coup de fils et qu’il t’en fais part.