Tossey ♦ Fallen for you

Pourquoi était-il ici, avec Cassey? Il n'en savait rien, c'était le destin qui avait choisi de le mener là, dans cette chambre d'hôtel, alors que ses pensées semblaient s'être complètement détachées de son corps. Ce n'était plus un seul navire, un seul homme, mais deux voguant côté à côté, sans s'observer.
"Je sais que ça ne me décrit pas.. Ce n'est qu'un auvais moment, mais... C'est frustrant. J'ai l'impression d'avoir fait l'inverse de ce que j'aurais dû faire." déclara-t-il, affichant un sourire, plus calme, plus serein. Cassey ne se rendait pas compte qu'elle avait ce don de l'apaiser. Elle n'avait rien dit de plus que ce qu'il savait déjà intérieurement. Mais, visiblement, il avait ressenti le besoin de l'entendre vocalisé par une autre personne. Tout comme il avait eu le besoin que quelqu'un le dise, formule le centre de son doute. Et c'est ce qu'elle fit.
C'était lourd à entendre, lourd à considérer. Il n'était peut-être plus fait pour être prêtre. Pourtant, l'ordination était un sacrement reçu pour la vie. On ne pouvait pas juste cesser d'être prêtre... Alors comment? Et pourquoi, si soudainement, sa vocation, ne lui paraissait plus aussi claire? Etait-ce parce qu'il voulait fonder une famille, rencontrer quelqu'un? Quelqu'un... comme Cassey? Ses sentiments envers Isabella, lui avait déjà démontré ceci en partie. Il plissa les yeux, un instant. Les deux trentenaires restèrent dans le silence, quelques longues secondes. "Tu as touché dans le mille." répondit-il finalement."Grave, je ne pense pas, mais...Il y a de quoi avoir peur." Avoir une vie tracée, être certain de là où on allait, savoir ce qui donnait du sens à notre existence, c'était protecteur. C'était un cocon de douceur. Et puis, il avait fait des promesses, pour la durée de sa vie, ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait briser du jour au lendemain. De plus, les doutes étaient là, c'était bien que rien n'était sûr, ni dans un sens, ni dans l'autre. Mais Toby était également bien placé pour savoir que la vie réservait de nombreuses surprises. D'ailleurs, paradoxalement, il avait ressenti la même peur lorsqu'il avait compris sa vocation. Mais c'était parce qu'il avait peur de faillir. Et peut-être que ce temps-là était arrivé. Malheureusement ou heureusement. Chaque bataille découlait dans quelque chose, et menait devant une porte ouverte. Il fallait juste trouver le courage d'ignorer la porte verrouillée, pour voir celle accessible.
"Bien d'autres choses..." répéta-t-il après son interlocutrice, sur un ton songeur, toujours le regard ancré dans celui de son interlocutrice, un léger sourire apparaissant sur ses traits. Puis, dans un mouvement instinctif, ses yeux se baissèrent, pour s'accrocher un instant sur les lèvres de la demoiselle, puis descendre plus bas, le long de son cou, de son torse, observant le reste de son corps,arrivant sur sa main, posée sur la cuisse de la demoiselle, avant de remonter pour rejoindre ces deux yeux océans qu'il avait, depuis la première fois, eu bien du mal à quitter. "Tu as raison, je ne suis qu'un homme..." confirma-t-il pour ponctuer ce parcours visuel, plutôt intrigant. Il avait des papillons dans le ventre et son coeur s'emballait un peu trop.

Toby afficha un sourire complice alors que Cassey lui avoua que cela lui arrivait toujours, et de façon récurrente. Bien évidemment, notre abbé était loin d'être parfait, c'était certain également, et des erreurs, il en faisait. Mais celle-là, c'était la goutte d'eau, car il avait quitté sa ligne de conduite. D'habitude, il faisait ce qui lui semblait juste, même s'il s'avérait finalement qu'il se trompait. Là, c'était venu des tripes, il avait fait ce que l'impulsion lui dictait, et la fougue.Il avait laissé ses émotions le guider, faire vrombir son être... Un peu comme en ce moment, ce moment si intime qu'il partageait avec Cassey. "Tu as sans doute raison, je ne m'accorde pas assez de crédit." indiqua-t-il. "Toi aussi, tu devrais t'en accorder plus, je présume." dit-il doucement. Il voyait bien qu'elle s'en voulait, par rapport à sa fille. C'était certainement ses plus grands regrets. "Oh ça j'en suis certain... Se jeter dans l'inconnu, je l'ai fait tellement de fois... Mais là, c'est.. c'est différent. Je dois prendre beaucoup de temps, dans la réflexion." expliqua-t-il. En quoi? Il ne le savait pas exactement... Mais les sentiments le submergeait, sous les doigts de la demoiselle, qui lui caresse la joue, puis pose une main contre son torse. Il gardait le contact visual, son regard obnubilé par celui de la demoiselle. Suis ce que ton coeur te dit. Son coeur. Il ferma les yeux, tentant de calmer le rythme de son organe vitale, qui semblait vouloir sortir de sa poitrine par tous les moyens. Éteindre sa raison quelques instants, éteindre le rationnel pour laisser une place à l'irrationnel. Se laisser guider par une émotion, un sentiment, une envie. Lâcher du leste. Et sans plus attendre, il rouvrit ses yeux, qui happèrent de nouveau ceux de Cassey, il passa une main dans sa chevelure blonde, dans une caresse délicate et tendre à la fois. Puis, dans la continuité du mouvement, naturellement, il se pencha, ses lèvres venant rencontrer celles de la blondinette, dans un baiser loin de se montrer chaste. Comme lors de leur première rencontre, mais cette fois-ci, il initiait le mouvement. Plus de place pour le cerveau pour le moment, juste une expérience.

Cesser de se faire du mal... En voilà une grande idée. Profiter de ce moment, avec elle, elle qui lui tendait la main en pleine. Il n'avait plus qu'à la saisir, pour se retrouver plus serein. Et c'est ce qu'il fit, Toby. Laisser son cœur parler, son corps plutôt que sa raison pour une fois. Il ferma les yeux. Regagner le contrôle? Que nenni! Pour mieux le perdre. Ce que lui soufflait la passion, était là, assis à côté de lui, sur ce lit, dans cette chambre, de cet hôtel. Il vînt l'embrasser alors, avec ardeur et fougue, dévorant ses lèvres comme s'il pouvait les boire. L'atmosphère changea, l'air devenait comme palpable tant l’électricité passait entre leur deux corps. Et Cassey, bien loin de le rejeter, succombait à son tour, l'embrassant langoureusement. Elle s'écarta, quelques secondes, avant de venir se positionner sur ses genoux, avec envie. Il passa ses mains dans son dos, comme envoûté, venant la caresser, ses mains descendant à la chute de ses reins. Le désir était en train de lui prendre toute parcelle de raison. Oh oui, il avait envie d'elle, oh oui il avait envie de ce moment. Rien d'autre ne lui venait à l'esprit en ce moment que Cassey, sa peau, sa présence contre lui. Tout son corps tendait vers elle, dans une course effrénée, tandis que leurs langues viennent danser l'une avec l'autre, dans une chorégraphie endiablée. Il se laissa basculer vers l'arrière, s'étendant dans le lit, tirant la demoiselle à lui, pour l'embrasser de nouveau. "Cassey..." souffla-t-il simplement, effleurant son corps, laissant ses mains descendre à des endroits qu'il n'aurait jamais osé toucher plus tôt. Il perdait pied et il n'en avait rien à faire.

Feu ardent dans son être, feu ardent qui le consume jusqu'au bout. Il se laissait aller, dans les bras de Cassey, comme un objet. Il était à elle, elle pouvait bien en faire ce qu'elle voulait, tout ce qu'elle voulait. Et il semblait qu'ils étaient sur la même longueur d'onde quant à la suite des événements. Ses mains contre la peau dénudée de la demoiselle, dans des caresses tendres, ses baisers presque bestiaux. Toby était doux, mais aussi plutôt agressif dans ses gestes. Il la laissa le caresser, sous son haut... Ce contact provoqua encore une fois de nombreux frissons, son corps entrait en transe. Oh bon sang! Il lui sourit de nouveau, se perdant dans son regard, alors qu'elle lui ôtait son haut, dévoilant son torse, qui n'avait rien à envier de par sa carrure. Et sans réfléchir, plus longtemps, il en fit de même, la débarrassant de son débardeur, la laissant ainsi se retrouver en petite culotte, au-dessus de lui. Les deux jeunes gens ne parvenaient plus à se séparer, leur langue ne cherchant qu'à se retrouver l'une l'autre, comme perdues lorsqu'elles avaient le malheur de se séparer. Pourtant, Toby mit un terme au baiser fougueux, pour venir à l'assaut du cou de la demoiselle, sensuellement. Cette fois-ci, il la fit rouler sur le côté pour se mettre au dessus, à califourchon. Ses lèvres dessinèrent un tracée le long de son corps, venant embrasser sa poitrine, son ventre, la moindre parcelle de peau offerte, qui se tendait sous lui dans l'ardent désir qui les unissait alors. Il la caressa d'une main tendre, tandis que son autre main venait descendre avec désir entre ses deux jambes. Il se laissait guider par son instinct. Mais aussi par le regard de Cassey. Elle n'avait pas besoin de parler pour le guider, il comprenait ses envies. C'était comme un mode automatique, même s'il n'était pas le mieux placé pour ce...genre de choses. Bientôt, son propre pantalon se retrouvait jeté négligemment au pied du lit...

Il se tendait sous ses baisers, sous ses caresses, se donnant à elle avec fougue, avec envie, sans retenue. Son souffle était fou, puis rapide. Son corps était devenu chaud comme la braise, et son être entier n'était plus qu’obnubilé par l'envie de Cassey, l'envie de son corps, l'envie d'elle. Les gémissements qui sortaient d'entre les lèvres de la demoiselle, alors qu'il la caressait et l'embrassait, copieusement, sur ce corps nue qu'elle lui offrait ne faisait qu'attisait son désir. Il lui passa par-dessus, se positionnant pour prendre le contrôle. Il n'avait aucune idée de comment faire. Mais il n'y réfléchissait pas. Il n'y avait pas besoin de réfléchir. De toute façon, le plaisir ne pouvait qu'être là, tant elle le rendait dingue. Il était déjà fou de désir, fou d'elle. Mais lorsqu'elle passa sa main dans son sous-vêtement, il ferma les yeux, et laissa échapper un râle de plaisir, gémissant sous les caresses si intimes de la demoiselle. Pour ne pas perdre le Nord, il s'engouffra de nouveau dans le cou de la demoiselle, ses mains venant lui caresser la poitrine, avec douceur, mais sans aucune hésitation. C'était comme si elle était faite pour lui, pour ces gestes précis. Comme s'il savait comment faire, mais avec elle seulement. Il se demanda alors ce qu'elle ressentirait, s'il faisait la même, alors l'une de ses mains descendit visiter son entre-jambe de ses doigts, tandis que sa bouche s'unissait à nouveau à la sienne. Il était en train de damner son âme, c'était certain, sous les assauts de Cassey. Son regard s'ancra de nouveau dans le sien, brûlant de désir, dévorant d'envie. Les caresses durèrent encore de longues minutes, mais l'envie se faisant de plus en plus pressante, Toby finit par attraper Cassey par les hanches, pour la délivrer de l'unique tissu qu'elle portait encore. Et son boxer ne tînt guère bien plus longtemps. Nus, ils n'avaient plus qu'à s'offrir entièrement l'un à l'autre. Il vînt se frotter contre elle, poussant quelques gémissements, jusqu'à ce qu'ils finirent par s'unir, en un coup de bassin. S'unir à Cassey, cela lui sembla une évidence, un feu d'artifice dans sa tête, tandis que son corps contre le sien, son corps dans le sien, entrait dans une danse endiablée. Ce plaisir là, il ne l'avait jamais senti, nulle part avant. C'était comme une compatibilité parfaite. Il lui lança alors un regard, lourd de sens. Il voulait qu'elle prenne le contrôle, alors qu'il se noyait en elle. Jusque-là, ce n'était que l'instinct qui primait...