I'm trying to learn how to cook (ft. Lewis)

Aujourd'hui, c'est mon jour de repos et, j'ignore quelle mouche m'a piqué, mais j'ai pris la fâcheuse décision de me mettre aux fourneaux. Et pourtant, je déteste ça. Évidemment, je cuisine, mais je me contente des basiques comme les pâtes et ses recettes déclinées ou encore le classique steak-frites. Rien de bien compliqué, mais au moins, je sais qu'il s'agit d'une valeur sûre auprès de presque tout le monde. Et j'insiste sur le presque. Parce que oui, entre ceux qui ne mangent pas de viandes ou qui n'aiment pas tel ou tel plat, il y a de quoi s'arracher les cheveux.
Je m'installe devant mon ordinateur, à la recherche d'une idée de pâtisserie et jette mon dévolu sur des cupcakes. Je parcours la page internet, vérifiant qu'il ne s'agisse pas d'une réalisation trop compliquée pour mon niveau plus que bas de débutante et note tout ce que j'ai besoin de savoir sur mon petit calepin. Je pourrais me contenter d'un simple gâteau au chocolat ou des cookies, mais j'en ai marre des banalités. Et puis, un peu de nouveauté pour les anniversaires à venir, ça ne fera pas de mal à personne.

Je regroupe tous les ingrédients sur la table de la cuisine, vérifiant une bonne dizaine de fois – au moins – qu'il ne me manque rien. Œufs, farine, lait, tout passe sous mon contrôle. J'attrape le magnifique tablier de cuisine que mon charmant frangin m'a offert pour l'un de nos anniversaires – je crois que lui avait reçu un kit de ménage ou une connerie du style. Mais on s'aime, rassurez-vous – et fait craquer mes doigts. « Très bien. Allez Kath, tu peux le faire. » Je lis le début de la recette, mais je ne tarde pas à coincer sur un mot. Qu'est-ce que ça veut dire ''au bain-marie'' hein ? Bon sang, ça commence bien. J'attrape mon portable et cherche la définition de ce mot encore inconnu sur Google avant de soupirer. J'ai l'impression que l'après-midi va être long. Je mets donc, comme on me l'indique, le chocolat à fondre au bain-marie tout en remuant lentement.

Quelques secondes plus tard à peine, des bruits de pas en direction de la cuisine se font entendre et je me penche légèrement vers la porte. Lewis se tient dans son encadrement et m'observe. Je lui souris à pleine dent et lui lance un second tablier. « Tu tombes merveilleusement bien ! » dis-je d'une mine un peu trop ravie. « Tu vas pouvoir m'aider et c'est non négociable. » Je n'ai pas envie d'avouer que j'ai besoin de lui ou encore que je préfère qu'on se ridiculise à deux, mais l'idée est bien là.