there still are things you don't know. does it make you mad, baby ? (damen/slade)

there still are things you don't know. does it make you mad, baby ?

Tu commences à prendre l’habitude, en fait. Faut dire que c’est plutôt une bonne chose après trois putain d’années à bosser dans cette boîte. T’as ton siège attitré maintenant - un fauteuil rouge situé dans le coin avant gauche de la grande salle, non loin de la scène mais assez dans l’obscurité pour que l’on ne vienne pas t’emmerder - et tu commençais à connaître les rails du métier. Quand t’étais arrivé, t’avais pataugé. T’y connaissais rien au monde du strip. Tout ce que tu savais faire, c’était t’asseoir et regarder - parfois même sans baver, un putain d’accomplissement. Maintenant, t’avais une bonne relation avec tes danseurs et les autres employés, t’avais gagné le respect de la plupart de ceux qui étaient déjà là du temps de ton paternel et tu souriais presque quand t’allais au boulot. Fallait dire que yavait pire aussi, pire que de bosser au milieu de corps d'apollons à moitié nus. Et puis il y a Slade. Tu te demandes parfois si le garder était une bonne idée vu l’état dans lequel il te met. Mais tu chasses toujours ces pensées rapidement. Vous êtes adultes, vous savez gérer. Enfin, plus ou moins. Le fait que tu saches retenir ta bite, ça c’est le truc que t’aimerais lui faire croire. T’aimerais qu’il soit persuadé que t’es pas en train d’arrêter de respirer dès qu’il passe près de toi, que tu prends pas une grande bouffé de son odeur pour laisser les souvenirs qui y sont rattachés affluer dans ton esprit. T’aimerais qu’il soit sûr du fait que tu peux être mature, pour une fois, adulte à en crever et sachant faire la part des choses - qu’il croit que t’es pas en train de fantasmer éveillé à chaque fois que ses mains empoignent une poignée, un siège ou une bière et que tu espérais remplacer l’objet en question par ton corps. Bordel. Tu t’es encore perdu dans tes pensées. Une claque mentale plus tard et c’est reparti comme en quarante. Tu lèves les yeux vers la scène, siffle fortement pour attirer l’attention de Paulo, le mec chargé des lumières. « Dude, c’est son cul qu’on doit voir. T’éclaire ses pieds, là. » Bon, yen a certains qu’aiment ça, les pieds - mais t’aimerais pas que ça devienne l’attraction première du Mermaid, quoi. (Surtout que les sirènes ont pas d’pieds, faut dire. Ce serait un comble). Ya soudainement une ombre à ta droite et une odeur que tu reconnaîtrais entre mille. T’en oublie Paulo et sa lumière mal réglée. « Ya un truc qui va pas ? » que tu demandes alors à Slade, un sourcil légèrement arqué. Il ne vient jamais te voir comme ça, au bon milieu de la salle, alors que la soirée n’a pas encore commencé, alors que les portes n’ont pas été ouvertes. Doit y avoir un truc pas normal dehors. Alors tu fermes ta gueule, tu le regardes sans sourciller et tu attends le verdict.

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il y a des journées comme celles-là, qui sont calmes d'apparence, mais qui ne le resteront pas bien longtemps une fois dans le feu de l'action. pourtant les emmerdes, tu les cherches pas trop. pas en ce moment. ouai, parfois, tu te demandes si le monde se fout pas un peu de ta gueule. ce qui est fortement possible, vu tout ce qu'il a pu t'arriver ces trente-huit dernières années. et dire que t'as même pas encore passé la barre des quarante piges que t'en as parfois un peu trop marre. ça craint. tu marmonnes pour toi-même. pas seulement en rapport avec les pensées filtrant dans ton esprit, mais aussi quand tu vois une nana que tu juges déjà trop hystérique à ton goût. t'es pas certain qu'elle soit sobre, si ? bon, elle a pas l'air trop bourrée non plus. tu peux peut-être lui laisser une chance. tu regrettes bien rapidement de l'avoir fait quand elle se retrouve face à toi. léger froncement de sourcil, t'écoutes son discours sans ciller. t'as envie de lui rire à la gueule que le patron, il préfère se faire défoncer qu'autre chose, mais soit. t'as pas envie d'te prendre la tête maintenant alors que le mermaid n'est pas encore ouvert. tu le feras bien assez dans le courant de la soirée. tu retrouves la chaleur de la sale principale. un bref regard jeté sur scène, corps dont tu te désintéresses bien rapidement. il n'y en a qu'un que tu cherches pour le moment. avachi dans cet éternel fauteuil rouge. corps alangui. tu l'prendrais bien contre ce fauteuil damen. un jour. ya un truc qui va pas ? tu te contentes d'un vague haussement d'épaule, les bras croisés contre ton torse. tu restes silencieux quelques secondes. tu le laisses mariner quelques secondes de trop. une hystérique qui gueule à qui voudra bien l'écouter qu'elle est la petite-amie du patron. tu te contentes de souffler brièvement, venant enfoncer tes mains dans les poches de ta veste. ton regard vient rencontrer un instant le sien. neutre, comme la plupart du temps, même si au fond t'en crèverais d'savoir ce qu'il a pu se passer entre cette folle-dingue et le blond. d'ailleurs, il est pas censé être gay, damen ? parce qu'à l'entente des bruits que tu lui tires la plupart du temps, t'as du mal à l'imaginer autrement que sous ton corps. mais bon, il fait ce qu'il veut, au fond, non ? ouai, sans doute, même si ça te plaît pas cette idée. ça te plaît vraiment pas. tu comptes bouger ton cul ou je la vire ? tu demandes finalement, penchant légèrement la tête sur le côté. parce que t'aurais déjà pu le faire : la virer. mais une partie de toi veut savoir. t'as terriblement envie qu'il vienne contredire cette fille, siffler qu'il l'a jamais vu de sa vie.

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Il te laisse mariner, force d’habitude. Tu te dis que ça doit l’emmerder que tu sois le patron, quand même. Ca doit le gêner que pour une fois, t’aies une position de force sur lui alors tu lui laisses récupérer son emprise comme il le peut parfois. C’est pas comme si t’en avais un truc à faire, de ton côté, mais tu sais que c’est important pour lui alors tu la fermes et t’attends. « Une hystérique qui gueule à qui voudra bien l'écouter qu'elle est la petite-amie du patron. » T’aurais bu, tu te serais sans doute étouffé. T’as pas de petite amie, toi. T’as pas de petit ami non plus. Tu te dis que la meuf doit sans doute tenter de rentrer par tous les moyens, doit mythoner pour se frayer un chemin dans le club. Mais ça a piqué ta curiosité, ces conneries. T’as envie de savoir qui elle est, si elle continuera à tenir son histoire même devant toi, même alors que tu poseras ton regard sur elle. « Tu comptes bouger ton cul ou je la vire ? » Tiens ouais, pourquoi il ne l’a pas viré avant, lui ? Il doit savoir que t’es pas en couple - que c’est pas ton truc, ça. T’es aussi persuadé qu’il doit te croire totalement gay, comme ton père le pensait. Alors pourquoi il est venu jusque là ? Pourquoi il ne lui a pas simplement dit d’aller jouer ailleurs ? Et s’il avait envie de savoir si tu te l’étais vraiment envoyée, cette nana ? Tu finis par lever ton cul, porté par ta double curiosité. Slade qui s’intéresse à ta vie sexuelle autre que celle qui était aussi la sienne - t’auras tout vu. « Faut que j’vois ça. » que tu balances avec un léger rire amusé. Tu te lèves et tu te diriges vers l’entrée du club, là où ton regard croise directement celui de la meuf en question. Parce que tu sais qui elle est, tu la reconnais. Parce que tu l’as niquée la veille et qu’elle a visiblement pas compris que ça voulait rien dire. Anna ? Abella ? Nana ? Un truc du genre ? Bordel, tu remets même pas son prénom. Elle te fixe comme si elle attendait une confirmation, comme si t’allais pas soudainement devoir la ridiculiser devant tout l’monde. Putain, mais qu’est-ce qu’il lui prenait à elle ? Mais bon, t’allais quand même pas te sentir coupable, hein. Elle avait qu’à pas se donner en spectacle comme ça. « On est pas ensemble, hein. » que tu lui dis. « On a baisé, c’était chouette, mais j’t’ai rien promis. » Elle a pas l’air contente. En fait, c’est même pas de la déception qui passe sur son visage, c’est de la colère. C’est même carrément impressionnant comment ses yeux lancent des putains d’éclairs. Alors t’as un mouvement de recul alors que tu te places aux côtés de Slade, histoire d’être protégé par une montagne de muscles - juste au cas où.

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oui, t'es contrarié par l'idée que damen ait pu se taper cette meuf. déjà, depuis quand il se tape des nanas, damen ? tu fronces un peu les sourcils, te contentant de venir croiser tes bras sur ton torse face au blond. visage impassible, comme toujours. pas question de lui montrer quoi que ce soit, à ce p'tit con. et t'aurais sans doute pu la virer cette nana, mais t'as quand même envie de connaître le fin mot de toute cette histoire. ça t'sembles un peu trop étrange et tu sais pas franchement quoi penser. puis y'a cette once de jalousie qui bouillonne aussi dans tes veines à l'idée de savoir le blond avec quelqu'un d'autre. t'as envie d'lui demander si les autres, ils arrivent à le faire couiner comme tu peux le faire. faut que j’vois ça. tu l'observes un bref instant se lever, te fichant bien de le voir rire ou non. si ça l'amuse, c'est pas ton problème. non, tu préfères laisser ton regard mater largement son cul quand il passe devant toi. ça te démanges d'y porter la main, d'ailleurs. mais ce ne serait pas très discret, comme manière d'agir. surtout au plein milieu du club. c'est encore calme, mais bon. tu t'arrêtes finalement derrière le blond, à quelques pas seulement, observant silencieusement la scène. on est pas ensemble, hein. on a baisé, c’était chouette, mais j’t’ai rien promis. tu tiques légèrement à ses mots. alors comme ça, il est pas si gay, damen ? tu ne l'aurais pas cru. en même temps, c'est difficile à croire, vu comment il gémit quand tu le prends. tu viens poser ton regard sur la fille, qui semble plus énervée que contrarier par les mots du blond. blond qui vient d'ailleurs se planquer vers toi. tu fais un pas vers cette nana qui commence vraiment à t'énerver. tu comptes rester là longtemps ? t'as entendu le patron ? il en a pas grand chose à foutre de toi. tu siffles d'une voix froide. tu fronces un peu les sourcils. aller, dégage, on a pas que ça à faire. tu ajoutes, soutenant son regard sans aucun mal quand elle cherche à te défier. elle termine par te fusiller du regard, avant de faire volte-face. tu l'observes un instant, jusqu'à ce qu'elle passe la porte. tu te tournes vers damen, l'observant un court instant. j'te manquais déjà ? tu demandes, un très léger sourire au coin des lèvres. t'aimes bien le railler, damen. l'faire un peu chier. et puis, il avait peur de quoi face à cette fille ? d'un coup d'ongle ? un faible soupir s'échappe de tes lèvres. p'être que finalement, la situation ne t'amuse pas tant que ça. pas du tout, même.

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C’est son boulot d’la virer, que tu te dis. C’est son boulot de lui dire de dégager. Sauf que ça te va droit aux couilles et que tu sens cette chaleur familière dans ton bas ventre. Tu sais pas pourquoi t’es comme ça, et qu’avec Slade en plus. Ce sentiment de lui appartenir, d’être en sécurité parce que défoncera tout ceux qui oseront te toucher. Pourtant c’est que son job, il fait pas ça pour toi. Mais ton imagination débordante trouvera toujours un moyen de t’offrir l’interprétation la plus excitante. « J'te manquais déjà ? » C’est à toi qu’il s’adresse à présent avec un léger sourire au coin de ses lèvres. T’as pas souvent l’occasion de les voir, ces sourires là. Sauf que là, tu te dis qu’il se fout de ta gueule, un peu. Beaucoup. T’aimes pas ça. Et comme t’es qu’un p’tit con, t’as pas envie que ça continue. C’est toi qu’est moqueur d’habitude. C’est toi qui pousse ses boutons un par un jusqu’à ce qu’il te fasse taire. C’est votre routine, vos habitudes. T’aimes pas quand les rôles sont inversés - ça te rend mal à l’aise. « J’voulais des boobs. Ca me manquait, les seins. Et à ce que je sache, c’est pas un truc que tu possèdes. » T’aurais pu fermer ta gueule et pas dire ta dernière phrase. Elle aurait pu rester en suspend, sous-entendue. Sauf que t’avais vraiment envie de lui faire passer le message. T’avais envie qu’il réagisse. N’importe comment, peu importe. T’en subirait les conséquences plus tard, tant pis. Mais t’as comme l’impression que le jour où t’arrêteras de le provoquer, tu perdras ton intérêt - et bordel t’es pas prêt à ce que ça arrive.

Tu rentres à l’intérieur après tes dires dans un espoir d’avoir le dernier mot, pour une fois - de l’avoir assez soufflé pour qu’il ne réagisse pas tout de suite. Tu l’imagines bouillonner, cette sensation grandir au fur et à mesure de la soirée jusqu’à ce qu’il explose ensuite, jusqu’à ce qu’il ne tienne plus et qu’il te fasse ravaler tes paroles. Alors tu rentres dans la grande salle avec un sourire en coin, prêt à rejoindre ton siège attitré. Ouais. T’as hâte qu’il te fasse ravaler tes paroles.

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t'aimes bien, le pousser à bout. sans doute un peu trop. il faut aussi dire que damen sait aussi s'y prendre, pour te pousser à bout. pourquoi ne pas inverser les rôles, pour une fois ? sourire moqueur au coin de tes lèvres, léger. ils ne sont jamais prononcés de toute manière, ces sourires. t'aimes pas trop ça, d'ailleurs. on t'as jamais trop apprit à le faire. j’voulais des boobs. ça me manquait, les seins. et à ce que je sache, c’est pas un truc que tu possèdes. tu arques un sourcil à ses mots, te contentant d'enfoncer tes mains au fond de tes poches, l'air de rien. pourtant t'as bien envie de lui faire ravaler ses mots. et avaler autre chose, soit dit en passant. tu te contentes simplement de le laisser s'éloigner. le club va bientôt ouvrir, après tout. p'tit con. tu siffles avant de regagner ton poste. t'as autre chose à faire, d'toute manière.

la soirée s'est plutôt bien déroulée, dans l'ensemble. tu as vécu pire, en tout cas. un léger souffle t'échappes, tu échanges quelques mots avec tes collègues, histoire de paraître un minimum sociable, tout de même. et puis, tu les apprécies bien. certains d'entre eux seulement. enfin, ce n'est pas pour autant que tu vas papoter pluie et beau temps des heures durant. tu te lasses assez vite - tout dépend de qui et de quoi tu parles. tu laisses ta veste au niveau du niveau du bar, qui ira la voler ? il ne reste plus que l'équipe. tu rejoins le bureau du blond, l'air de rien, entrant après avoir toqué brièvement. tu viens t'adosser contre le mur, croisant tes bras contre ton torse. tu t'es barré avant la fin de notre discussion. c'est n'est pas très poli. tu ne trouves pas ? tu souffles en venant un instant inspecter tes ongles. l'agacement peut se faire sentir dans ta voix. t'aimes pas qu'il joue trop au petit con, damen. et t'as encore plus envie de lui faire ravaler ses paroles de tout à l'heure, maintenant. tu te redresses pour t'approcher un peu, venant prendre place - sans aucune invitation - sur le fauteuil en face du bureau. tu comptes pas bouger de suite, donc bon, autant t'installer. tu relèves la tête vers le blond, l'observes quelques longues secondes, dans le silence.  

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Alors que tu vaques à des occupations, alors que tu t’efforces de faire un travail correct, tu ne peux quand même pas t’empêcher de penser, de laisser ta paranoïa s’enfoncer. Peut-être que t’as pas réussi. Peut-être que la révélation lui a fait ni chaud ni froid. Peut-être qu’il a pas envie de toi, aujourd’hui. T’en prenais l’habitude de cette petite voix. Elle avait toujours été présente, depuis ta plus tendre enfance, mais ce n’était que récemment que tu avais commencé à la remarquer, à l’écouter. Elle te poussait toujours à agir, à réagir et parfois même à trop le faire. T’avais l’impression d’avoir un petit diable sur ton épaule qui te poussait à être encore plus un shithead qu’avant. T’essaies de la faire taire, cette fichue voix, en t’enfonçant dans tes papiers. T’en a une pile sur le bureau aujourd’hui, saleté de fin du mois, et tu peux même pas profiter du spectacle dehors une seule seconde. D’ailleurs, t’en vois même pas le temps passé tellement t’es perdu dans tes papiers. Putain si ton père te voyait - enfin adulte, enfin capable de gérer un truc sans tout foutre en l’air, il aurait sans doute été sur le cul, l’vieux. « Tu t'es barré avant la fin de notre discussion. Ce n'est pas très poli. tu ne trouves pas ? » T’as même pas entendu toquer ni même la porte qui s’ouvrait et se refermait. Un stylo entre tes lèvres, coincés entre tes dents, tu lèves les yeux de ton bureau afin de poser ton regard sur Slade. T’avais réussi.

Tu attrapes le stylo pour le virer, histoire de pouvoir quand même répondre. « Discussion ? » que tu réponds en arquant un sourcil. « J’pensais pas que ça t’intéressait autant. » T’as beau jouer au con, t’es quand même sincère. Tu pensais vraiment pas qu’il s’intéressait à tes préférences sexuelles. Tu t’étais toujours dis que tant qu’il en faisait partie, il se fichait pas mal du reste. Tu l’as jamais vu comme ça - curieux. Et bordel ça lui va bien, c’est délicieux.

Tu regardes l’heure. Les autres doivent être rentrés chez eux, tout comme tu devrais le faire. Tu peux faire une pause dans tes papiers pour porter une attention toute particulière au putain d’apollon qui s’adresse à toi. Alors tu te lèves et tu vas prendre ta place sur ses genoux. Ta place. À toi. « Continuons la, alors. » Tu souris en plantant ton regard dans le sien ; tu souris sincèrement cette fois même si ce sourire fait briller tes yeux d’un éclat taquin. C’est juste ton mode habituel, ça. Ton mode par défaut.

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tu ne prends pas la peine d'attendre une quelconque autorisation. depuis quand tu as besoin de ça pour entrer dans le bureau de damen ? depuis quand, avec le blond, tu as besoin d'une autorisation ? tu refermes la porte derrière toi, ton regard se pose sur damen, un stylo coincé entre ses lèvres, et t'imagines aisément une autre situation. tu te contentes de venir croiser tes bras contre ton torse, te demandant ce qu'il peut bien se passer dans sa tête. il décoince ce foutu stylo et tu fais mine de prêter plus d'attention à l'état de tes ongles - t'en as rien à foutre - qu'au blond présent dans la pièce. discussion ? j’pensais pas que ça t’intéressait autant. tu arques un sourcil, te contentant de venir t'asseoir sur le fauteuil en face du bureau, et bon, t'es quand même assez intelligent pour te dire que tu le ne dupera pas - pas cette fois - en répondant simplement que tu t'en bats les couilles de sa vie sexuelle. et puis ce serait un peu étrange puisque t'es quand même vachement impliqué dans sa vie sexuelle depuis cinq années maintenant. déjà cinq ans ? le temps passe vite, t'as du mal à le voir défiler. quel heure il est, d'ailleurs ? tu t'en fiches bien, la soirée ne va pas se terminer maintenant, tu te soucieras de tout ça plus tard. tu as mieux à faire, pour l'instant.

tu ne quittes pas le blond quand il se lève, contournant agilement son bureau pour s'approcher de toi, prenant place sur tes genoux. ton regard vient croiser le sien. tu n'avoueras sans doute jamais que t'aimes bien, quand même, le voir sourire comme ça. ça te mettrais presque de bonne humeur. presque. continuons la, alors. tu soutiens longuement son regard, te contentant de venir glisser une main au niveau de ses fesses, agrippant cette dernière entre tes doigts. j'pensais pas que t'étais du genre à aussi vouloir t'étouffer dans des nibards. tu te contentes de souffler, quelques instants plus tard, haussant distraitement les épaules. il ne doit pas y avoir grand chose à mettre dans ta bouche. tu ajoutes, lâchant sa fesse pour venir glisser ton pouce contre sa lèvre inférieure, ne te privant pas pour venir glisser ton doigt entre ses lippes, ton regard soutenant toujours le sien. bordel, t'as envie d'voir ce regard se détruire sur toi, totalement perdu dans son plaisir. dans la soirée, sans doute. peut-être même d'ici quelques minutes, qui sait ? pas que ça te dérangerait. tu éloignes un peu ta main, de quoi le laisser répondre, attendant patiemment.

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T’es prêt à tout pour avoir son attention. Prêt à jouer les petits cons, prêt à le provoquer. Alors quand il est tout à toi, tu savoures - tu lui donnes toute ton attention à ton tour. Assis sur ses genoux, tu passes tes bras autour de son cou afin de prendre ta place comme il se doit. Lui agrippe l’une de tes fesses entre ses doigts et tu te mords légèrement la lèvre inférieure. Bordel ce que t’adore quand il fait ça. « J'pensais pas que t'étais du genre à aussi vouloir t'étouffer dans des nibards. » C’est plus fort que toi, tu te marres. Il a une manière bien à lui de tourner les phrases, Slade. Une manière qui a tendance à bien te faire marrer. « Premièrement, j’suis pas du genre à vouloir m’étouffer tout court. Deuxièmement… c’est drôle des seins. Ça rebondit. » T’hausses les épaules. Tu sais très bien que tu vas pas réussir à expliquer à un gay pourquoi les seins, c’est cool. Alors tu te contentes de peu, juste un peu d’explications : des explications qui te ressemblent bien, en plus. « Il ne doit pas y avoir grand chose à mettre dans ta bouche. » Là, il a pas tord. Sauf qu’il a vraiment l’air de te voir comme ce p’tit gay soumis que t’es avec lui. Il a pas l’air de comprendre que ya qu’avec lui que t’es comme ça, qu’avec les autres, c’est pas pareil. Qu’avec les autres, tu fais passer ton plaisir en premier parce que t’en a rien à foutre. Qu’avec Slade, tu fais passer le sien, tu lui fais confiance et tu le laisses mener la danse. Faudrait peut-être que tu te fasses un tee-shirt avec écrit “power bottom” en gros, histoire qu’on arrête de penser que parce que tu ressembles à captain america avant l’sérum, t’es forcément un bottom soumis. Toi aussi t’aimes bien prendre les choses en main. C’est juste que même si t’en as pas souvent envie avec Slade… il te laisse pas faire.

T’as de nouveau ton regard provocateur et ce dernier reste lorsque le doigt de Slade vient se glisser entre tes lèvres, lorsque tu viens l'emprisonner entre elles et y passer sensuellement ta langue sans détacher son regard du sien. Tu descends tes bras de ses épaules afin de laisser tes mains glisser sur son torse, à plat, pour mieux sentir ses muscles sous ta paume. « Nan. Mais ya quelque chose à mettre dans la leur. »

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le blond prend place sur tes cuisses. t'aimes ça, d'le voir venir vers toi juste pour y retrouver sa place. tu viens empoigner une de ses fesses entre tes doigts, ton regard se plantant dans le sien. damen glisse ses mains autour de ton cou et ses dents viennent se planter délicatement dans sa lèvre inférieure. t'as envie d'y planter les tiennes. premièrement, j’suis pas du genre à vouloir m’étouffer tout court. deuxièmement… c’est drôle des seins. ça rebondit. tu arques un sourcil à ses mots, une moue légèrement dégoûtée sur les lippes. elle n'y reste que quelques secondes, avant que tu ne relèves la tête vers damen. toi aussi, tu rebondis ... sur ma bite. tu te contentes de répondre, avec un haussement d'épaule. toi-même tu ne sais pas trop si c'est ironique ou non. sans doute, oui, mais t'es pas facile à lire, tu l'as jamais trop été. il arrivera pas à te donner envie d'en tripoter, des seins, quoiqu'il fasse. t'as jamais trop aimé ça, en y repensant. t'es pas gay pour rien. tu le provoques une nouvelle fois : il n'a pas du trouver grand chose à mettre dans sa bouche avec cette nana. tu t'en doutes bien qu'il n'est pas le genre de mec à laisser n'importe qui le prendre salement et aimer ça. t'es pas totalement idiot. mais t'aimes savoir que toi, il te laisse le faire. le prendre salement. tu ne comptes pas laisser les choses aller autrement quand vous baiser. tu croises son regard provocateur, et te contentes de venir glisser ton pouce entre ses lèvres, dans la chaleur et l'humidité de sa bouche. tu peux sentir sa langue venir taquiner la pulpe de ton doigt et tu le laisses tranquillement faire. ton regard est toujours planté dans ses prunelles océans. teinte semblable à tes propres iris.

tu éloignes finalement ta main, non pas que tu n'apprécies l'instant, mais tu veux entendre ce qu'il a à te répondre, ce p'tit con. savoir s'il va jouer au provocateur comme à son habitude ou non. ses mains quittent ta nuque pour venir se loger contre ton torse. c'est pas franchement dérangeant, même s'il s'appuie de son poids sur toi. faut dire qu'il est pas bien épais damen. tu prends une légère inspiration. nan. mais ya quelque chose à mettre dans la leur. tu arques légèrement un sourcil à ses mots, avant de venir appuyer l'arrière de ton crâne contre le dossier du fauteuil. ouai, j'suis au courant. tu réponds simplement. on baiserait pas ensemble depuis cinq ans si t'avais rien entre les jambes. tu ajoutes avec nonchalance, ton regard glissant presque distraitement contre les traits de son visage.