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 You've got a heart as loud as lion. (chiara)

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Message Sujet: You've got a heart as loud as lion. (chiara)    You've got a heart as loud as lion. (chiara)  Empty Ven 28 Déc - 16:04



you've got a heart as loud as lion
You've got the light
to fight the shadows



L’hôpital. Toutes ces personnes malades. Et elle, ici, en observation. Elle a déménagé il y a quelques jours seulement. Elle a quitté Los Angeles, elle a quitté sa vie, Arya. Elle a quitté tout ce qu’elle avait, et notamment ses études en médecines. Des études qu’elle reprend donc ici, à New-York. Seule. Elle ne connait personne et même si elle ne le montre pas, la jolie blonde doit bien avouer que c’est beaucoup plus difficile qu’elle ne l’aurait imaginé. Lorsque sa mère l’a rejeté, lorsqu’elle lui a dit qu’elle devait aller vivre chez son oncle parce qu’elle était devenue bien trop ingérable, Arya à jouer la fière. Comme à son habitude, elle a camouflé sa souffrance. Elle a fait comme si tout cela lui était égal, elle s’est contentée de crier, et sa mère n’y a vu que du feu. Sa mère n’a rien vu. Est-ce étonnant ? Après tout elle n’a jamais rien vu. Elle n’a jamais vu sa souffrance. Elle n’a même pas vu que sa fille était devenue boulimique. Elle n’a pas vu toutes ces choses, cachées derrière la carapace d’Arya. Toutes ces choses qui la rongent petit à petit. Etats d’ivresses, gardes à vues, crises de nerfs, voilà ce qu’a vu sa mère. Et voilà ce que toutes les personnes qui ne cherchent pas à aller au-delà des apparences verront. Alors l’hôpital, c’est peut-être le seul endroit où les personnes qu’elle rencontrera ne vont pas la voir comme ce petit poison, comme cette bombe à retardement. Le seul endroit où elle peut tout laisser derrière elle pour montrer une facette d’elle beaucoup plus douce, beaucoup plus aimante. Une facette qui est presque imperceptible dans la vie quotidienne. Arya est là, elle aide les médecins, elle s’occupe de petites tâches, elle s’occupe des patients de la manière la plus basique et douce qui soit. Et puis soudainement, elle voit arriver cette fille, à peine plus âgée qu’elle. Cette jolie brune qui s’approche d’elle. Qui semble avoir quelque chose à lui demander. Et puis elle se rappelle qu’un des médecins lui a expliqué qu’elle devrait faire une prise de sang à une jeune femme, cette jeune femme, c’est certainement elle. Arya lui offre un petit sourire, rassurant. Bonjour. Elle s’approche à son tour, un tout petit peu d’elle, en reprenant la parole. Vous venez pour une prise de sang, c’est ça ? Elle la regarde, elle se demande comment une si jeune femme peut se retrouver dans un tel endroit, et cela lui fait quelque chose. C’est difficile d’imaginer qu’elle puisse être malade. Pourtant elle l’est, elle aussi. Mais sa maladie, c’est psychologique. Cela passe d’abord par le mental. Alors que pour cette jeune femme, c’est quelque chose dont elle ne peut rien.

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Message Sujet: Re: You've got a heart as loud as lion. (chiara)    You've got a heart as loud as lion. (chiara)  Empty Ven 28 Déc - 23:29


you've got a heart as loud as lion


elle détestait les hôpitaux plus qu'elle haïssait huntington. après tout c'était de sa faute si elle était obligée de faire de nombreux allers-retours chaque semaines ; il l'empêchait d'éviter toutes ses faiblesses et mettait à l'oeuvre toutes ses maladresses. quel petit coquin celui-ci. et aujourd'hui, elle avait rendez-vous pour qu'on lui prélève un peu de son sang – un sujet qui anime une profonde haine envers les aiguilles. si chiara pouvait, elle dirait à l'infirmier – ou infirmière, elle n'avait aucune idée du sexe de la blouse blanchâtre qui allait s'occuper d'elle – sur un ton détaché de lui retirer tout ce liquide rouge. elle espérait qu'avec le peu de chance qu'elle avait, que sa maladie se réitérerait avec. mais comme dirait l'un de ces proverbes aux sources non-fiables : ce serait beaucoup trop beau pour être vraie. et ça, la réalité de ce monde n'est pas le mensonge qu'elle souhaiterait se créer autour d'elle. alors elle finit par descendre de la voiture de son frère – une ridicule petite fiat à la couleur rouge flamboyante – qu'elle a emprunté à sa tendre belle-sœur après avoir tenté de l'étrangler. toutes les deux aussi opposées étaient-elles, se détestaient jusqu'à souhaiter la mort de chacune. m'enfin bon, c'est une autre histoire sur laquelle la brune y reviendra sûrement. voilà qu'elle entre à l’intérieur du centre, une boule au ventre. l'accueil n'est pas le semblable de celui du texas. il n'y avait plus cette femme boursouflée derrière son écran qui redressait ses lunettes avec une lenteur si extrême qu'elle arrivait malgré les temps dures, à faire sourire notre belle protagoniste. non, cette fois-ci c'était une femme maigrichonne qui lui indiquait le nom d'un stagiaire pour cette heure-ci en lui balançant presque le papier à la figure. mlle warren. à la différence d'il y a trois ans, ce n'était pas un bel homme qui comptait soigner – ou du moins réduire ses soucis de santé – mais bien une belle demoiselle. elle chercha du regard l'étiquette portant ce joli nom, après être entrée dans la salle d'attente peuplée de lourds fardeaux qui avaient besoin d'être purgés. – docteure warren ? appelle-t-elle en se penchant un peu pour apercevoir de face son visage. elle semblait un peu plus jeune qu'elle. d'une ou deux années, sans doute. chiara la trouvait beaucoup trop charismatique pour faire de la médecine, son métier. non, elle la voyait plutôt sur les marches d'escalier à poser pour les nombreux paparazzis qui aimeraient l'interviewer pour son dernier blockbuster. peu importe, les deux métiers sont plutôt flatteurs ; après tout l'un soigne des vies, l'autre fait rêver les plus avides. – c'est exactement ça, lui sourit-elle en hochant la tête. elle avait l'habitude de remonter les coins de sa bouche – elle le faisait tout le temps avec doc clayton. je suis chiara davis et, je suppose que je dois vous suivre dans l'un des gigantesques couloirs ? parce que oui, cet hôpital était énorme – à tel point que si on lâchait les mauvais enfants, on serait certains de ne plus jamais les retrouver. et puis, un peu d'humour pourrait éventuellement détendre les deux jeunes femmes pour la séance.

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Message Sujet: Re: You've got a heart as loud as lion. (chiara)    You've got a heart as loud as lion. (chiara)  Empty Sam 29 Déc - 18:06



you've got a heart as loud as lion
You've got the light
to fight the shadows



Docteure Warren. C’est plutôt drôle d’entendre quelqu’un l’appeler de cette façon. Surtout alors qu’elle n’a encore que dix-neuf ans. Elle se souvient de cette époque, celle où elle a décidé de se lancer dans cette voie difficile mais si belle qu’est la médecine. Elle a hésité, Arya. Elle a hésité parce qu’il y avait tout un tas de domaines dans lesquels elle était douée, notamment la comédie. Sa passion. Jouer la comédie la fait vibrer, mais cela l’aide également à survivre. Elle se glisse dans la peau d’autres personnes, d’autres jeunes femmes, et elle s’y sent bien. Parce être parce qu’elle se sent si mal dans son propre corps que c’est beaucoup plus facile de prétendre être quelqu’un d’autre. Mais la médecine, c’est différent à ses yeux. Elle a toujours eu la sensation de ne pas être importante, Arya. Pour personne. Même pas pour ceux qui étaient censés l’aimer. Alors si elle devient médecin, elle sera importante, au moins pour ses patients. Elle pourra les aider à surmonter les épreuves de la vie, et par la même occasion, faire quelque chose de la sienne. Quelque chose d’utile. Quelque chose dont elle pourra être fière. Parce que pour l’instant, elle n’est absolument pas fière de la personne qu’elle est. En réalité, c’est même tout le contraire. Elle se déteste. Peut-être que c’est à force de se détester, qu’elle est devenue boulimique. Peut-être que maltraiter son corps est la seule façon qu’elle a trouvé pour extérioriser son mal-être, sa souffrance. Et maintenant qu’elle est à New-York, elle est complètement seule. Quoi que, cela ne change pas tellement, au final. Parce que, seule, elle l’a toujours été. Mais cette fille en face d’elle, Chiara, elle est seule aussi, là, face à elle. Alors Arya écoute attentivement ses paroles, un doux sourire aux lèvres. Oui, vous pouvez me suivre ! Elle laisse échapper un petit rire à ses paroles, et puis elle commence à l’emmener dans une salle d’examen. Elle ouvre alors la porte et la laisse entrer devant elle. Une fois à l’intérieur, elle reprend. Installez-vous. Et, vous pouvez m’appeler Arya. Elle est trop jeune, bien trop jeune, pour mettre déjà une telle distance avec ses patients. D’autant plus que cette jeune femme, elle n’a qu’un ou deux ans de plus qu’elle, c’est évident. Elle aurait totalement pu être une de ses amies en Californie. Et qui sait de quoi demain sera fait. Peut-être que ce n’est pas pour rien, si le destin l’a placé sur son chemin. La jolie blonde commence à préparer ce qu’il faut pour lui faire sa prise de sang, mais avant toute chose, elle la regarde, un sourire toujours aussi bienveillant aux lèvres. Comment vous vous sentez aujourd’hui ? Pour elle, c’est extrêmement important de veiller au bien être de ses patients. Elle n’est pas uniquement là pour faire ce qu’elle doit faire et repartir. Ce n’est pas une usine, c’est un hôpital. Il n’y a rien de plus humain, normalement. Et puis l’état mental et physique de sa patiente compte pour elle, il suffit qu’elle se sente mal pour que cette simple prise de sang l’affecte beaucoup plus que prévu.

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