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 low flying panic attack (leia)

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Message Sujet: low flying panic attack (leia)   low flying panic attack (leia) Empty Mer 5 Juin - 14:43


La cure c'est bien passée ? Oui. Oui que tu mens, le sourire faux, la fierté de Christophe qui flatte ton bras. Des mensonges pleins les dents, plein le sang, mais pas ce soir. Parce que Vivian est pas là. Pas là pour faire tourner ta tête avec ses petites pilules. Pas là pour se presser à toi dans un coin sombre où ta raison s'effrite. Pas là et le manque est réel. Y'a pas assez d'alcool dans cette riche baraque de l'Upper East Side pour satisfaire ce qui manque, qui gratte en toi. Tellement accroc qu'au bout d'un rire, t'as envie d'en pleurer, les deux n'étant pas très loin dans le souffle. Chris est heureux que son petit baby boy aille bien, qu'il soit clean, pas au bout de sa défonce constante. Pas que ça le dérangeait, mais il avait eut très peur de te perdre. Toi, sa seule famille désormais, son seul bonheur que tout le fric ne lui emmenait plus. C'était toi, qu'il y avait sur son testament. Toi qui hériterais de sa fortune et sa compagnie quand il claquerait, l'ordre des choses, pas le contraire, qu'il t'avait promis, sa main flattant doucement ton dos pendant que tu souris, pendant que tu souffres. T'as besoin de quelque chose dans ton sang, d'un thrill, c'est pas possible. Tu ne peux pas vivre normalement, toi. Trop souffrant, trop mal dans ta propre peau.

Tu coupes court à la conversation tournant trop autour de la cure, te rappelant cruellement comment t'as jamais vraiment guéris, comment t'as jamais vraiment arrêté de te droguer. Pire encore quand t'étais revenu chez-toi, quand t'étais retombé dans tes réserves, jusqu'à t'en faire cogner les doigts par tes patrons. Tu t'éclipses, caressant tendrement les doigts de Chris des tiens, sourire charmant avant de disparaitre vers la terrasse, pas celle que tout le monde utilise, non, toi, tu vas plus haut, à l'étage, là où il n'y a personne, où la vue et plus prenante. Desserrant ta cravate, retirant ta veste, retournant les manches de ta chemise. Énième message à Vivian ''Pourquoi t'es pas là ? huh ?'' Reproche, mais il sait que ce n'est que de l'amour et tu retrouves un sourire plus sincère, fouillant dans tes poches pour retrouver une cigarette dans le fond d'un vieux paquet. Et dans le fond de cette poche tu retrouves un foutu petit sac, où il reste encore de la poudre blanche. Fuck. Tu ranges vite le petit paquet, le ventre te serres. Parce que tu repenses déjà au high. À baiser, high. Tu mords ta lèvre, pousse ta veste plus loin, comme pour éloigner la tentation. Craquant ton briquet pour allumer ta cigarette, celle qui se consumes trop rapidement au bout de tes songes. La nicotine pénètre bientôt tes poumons, ton sang, le high est petit. Un vertige trop léger pour être remarqué. Une faible augmentation du taux d'alcoolémie. Rien d'assez puissant, surtout maintenant que tu sais ce qu'il y a dans ta poche, tes doigts trembles, ta main libre qui glisse de nouveau vers ta veste, cherches le petit paquet avant que le coin de ton oeil ne capte une silhouette et que tu ranges rapidement ce que tu venais de sortir. Tu plisses des yeux devant le corps fragile qui approche de toi et de la rambarde du balcon flottant au dessus de la ville.

« Bonsoir... » Que tu lui souffles poliment, parce que dans ce genre de soirée, tout le monde se parle. Personne ne s'ignorent complètement. Même les gens qui se détestent se font des sourires, s'embrassent les joues, se serrent les bras en prenant des nouvelles de son pire ennemi. Y'a une jeune fille qui se dessine, mignonne, dans sa petite robe rouge. Ses cheveux te rappellent ceux de Vivan et tu soupires, tente de lui sourire. Et t'es curieux, de savoir ce qu'elle fait là. Les vieilles habitudes, ton regard qui glisse sur sa cuisse doucement dénudée avant de retourner vers ses yeux. « J'peux vous offrir une cigarette, mademoiselle ? » Que tu lui demandes, charmant serpent aux crocs qui ne sont probablement plus empoissonnés tellement ils n'ont pas mordus depuis un moment. Vieux serpent qui en a marre de lui-même, qui n'attend que de s'arracher à sa propre peau pour devenir quelque chose de nouveau.

@Leia Dole
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Message Sujet: Re: low flying panic attack (leia)   low flying panic attack (leia) Empty Mer 5 Juin - 20:33

Le ciel est noir et recouvre la terre de son épais manteau d’ombre, comme si l’hiver habitait encore New York. Elle aussi, elle a froid à l’intérieur Leia, il y a son myocarde qui grelotte parfois, ça gèle sa gentillesse et ça se casse en un fracas dans les ruelles sombres vespérales lorsque le souffle frais vient lui couper ses joues pour qu’apparaisse un sourire. Et dans ses oreilles, elle entend grésiller, comme une télévision où il y a un faux-contact, oui ça grésille dans ses oreilles, ça s’insuffle dans son cerveau et ça mord, tout doux, comme un serpent, ça répand son venin pendant que l’alcool fait son chemin. Elle a presque l’impression d’avoir dormi ici car elle ne se souvient pas comment elle est arrivée Leia, ses tempes son en relief, les tiroirs sous ses yeux, portes d’entrées vers les sentiers de la tristesse et ses joues creusées, sillons qui mènent vers l’amertume de ses yeux qui pleurent à l’intérieur. Il n’y a plus qu’un écho des mots qui résonnent, se brisent contre les murs pendant qu’elle vacille, comme une âme errante. Pupilles dilatées observant les silhouettes désincarnées, son regard se décroche pendant qu’elle avance sa carcasse au bar. Ses lèvres pincées et le sourire absent ce soir, elle pince son verre entre ses griffes en ressassant la pipe qu’elle avait faite il y a une demie-heure dans les toilettes, comme ça, juste pour rigoler. Son palpitant est défoncé et y a un goût de médiocrité dans sa bouche, routine devenue dérisoire, se défonce l’espoir (dans le cliquetis de ses talons chaque soir). Elle s’offre toutes les nuits, son corps en festin donné aux chiens, son allure de femme fatale pour tromper son âge enfantin, ses faux-papiers toujours dans la sacoche. Ses traits maquillés et sa bouche rougeâtre cachent son air innocent pendant que le silence flotte sous ses pieds. Perpétuellement en apnée, elle a appris à vivre sans respirer, à respirer sans vivre et surtout, à vivre en crevant et au loin, elle observe son ombre qui se matérialise, se peint sur le matériel, qui tente d’exister, qui s’accroche avec faiblesse et si elle avait été assez bourrée, elle aurait jeté son whisky dessus s’en débarrasser, en oubliant qu’elle, elle n’était pas Peter Pan.
C’est l’heure de danser pour appâter, c’est l’heure de faire vibrer ses formes, d’onduler le corps comme danse mortelle, aguicheuse, elle donne tout, son bassin qui balance et son esprit qui déhanche. Folie qui se répand, yeux clos, plus rien n’existe, même plus elle, ni aucun de ces minables, ni aucune de ces garces hautaines, proche d’sa folie certaine. Avec ses angoisses funèbres, ses amours lacérés et ses envies de chialer sur le dancefloor, elle se donne en spectacle la petite, parce qu’elle n’est bonne qu’à ça, comédienne ratée, de sa vie ratée, de sa jeunesse ratée. Elle veut s’accouder au balcon de la vie Leia alors elle arrête ses mouvements sec dans l’effervescence de ses pieds pourtant cloué au sol de cette boite, prisonnière de la nuit (de la vie). Réconfort dans les plaisirs é p h é m è r e s Leia va chercher de quoi se poudrer le nez. Elle monte Leia, elle monte comme si elle voulait échapper à la vie, échapper à quelque chose en tout cas et la sueur varappe le long de l’échine, c’est vrai que la hauteur la perche mais Leia ne se sent pas comme un oiseau ce soir, elle aimerait bien atterrir de temps en temps mais ce n’est toujours pas le bon soir.
« Bonsoir... » sa poule aux oeufs d’or du jour, certainement. Sourires légers, envies prématurées. Se pare de son plus joli masque, essaye de tirer ses traits pour qu’elle paraisse plus jolie Leia, tente de dissimuler toute la noirceur qui trône dans ses pupilles pour y laisser régner une candeur touchante, inspirante pour ceux qui la font vivre (l’enfer) et ondule un peu le corps pour que son décolleté dépasse un peu plus de la pauvre soie qui recouvre ses os, parce que Leia n’a pas de corps, elle l’a échangé contre de la Coke, une fois. « J'peux vous offrir une cigarette, mademoiselle ? » Et elle se demande pourquoi ils ne passent pas aux choses sérieuses tout de suite parce que les clopes, sérieux, elle s’en foutait mais on lui avait appris à l’école des putes dépendantes que c’était pour elles que la patience avait été inventée. Elle se contente de sourire tandis que les couleurs chatoyantes des néons se réverbéraient sur son faciès d’ange en suspens. Sa peinture électrique lui allait comme un gant, soulignait le rouge de sa robe. « Vous pouvez m’offrir tout ce que vous désirez… » Elle ferait presque un sourire timide Leia mais elle se dit que ça ferait de trop.

@Love Vandeley  low flying panic attack (leia) 3227196488
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Message Sujet: Re: low flying panic attack (leia)   low flying panic attack (leia) Empty Mer 26 Juin - 20:02

T'as froid toi aussi malgré l'été, les sueurs froide du manque, des mensonges, la nuque raide de l'hyper vigilence, la peur d'être pris sur le fait alors que t'as rien fait. Alors que t'aurais le droit de te défoncer la gueule comme bon te semble. Pour oublier, l'oublier. Oublier ce corps dans lequel tu te sens à l'étroit sans vraiment savoir pourquoi. Des effluves des mots brusque de ton ex qui te rabaissent encore, comme des fantômes qui te poignardent en entendant que les vrais démons ne viennent, déguisés en gamine au sourir trop facile, aux pêchés trop placardés contre sa peau, peut-être même plus habitué que tes à ses jeux là, à ce monde que t'as perdu trop longtemps en cure, isolé, hors du temps, hors de tout. Les vieilles habitudes galopent quand la gamine bouge son corps, fait danser son décoletté sous tes yeux, pour tes yeux. Le tissus que menace de glisser, de la dénudée si jamais elle osait trop bouger. Le bonsoir qui tangue sur sa langue où tes yeux remontent et des envies de te perdre juste pour te perdre, de t'enfuir, peut-être avec elle, de pas retrouver papa, pas retrouver personne. De t'habituer, parce qu'un jour, ils en auront marre de toi, un jour, ils t'abandonnerons tous. Elle, elle promet, promet que tu peux lui donner tout ce que tu voudras, qu'elle le prendra et ça te tente. De la prendre. La prendre comme excuse. Avoir quelqu'un sur qui jeter la faute au matin, avant qu'elle parte. L'envie de te souvenir de qui t'es. De qui t'étais avant tout ça, avant Tom, avant Vivan, avant Chris, avant la cure. Parce que parfois ça te perd, te glisse entre les doigts, coule en mal être, t'es qui déjà ?

Le ventre de chatouille, la poche de ta veste aussi alors que tu jetes un regard au dessus de l'épaule de la demoiselle pour voir que personne ne se tient dans la sortie à vous observer. Tes yeux reviennent vers elle, un sourire en coin, à ne plus savoir lequel de vous deux détient davantage sa place en enfer. Au moins, tu sais que tous tes amis seront là. Tu jètes ta cigarette encore embrasée par dessus la rembarde, dans le vide. Tu te lèves, ton pas t'approchant de la demoiselle, ton corps menaçant le sien alors que tu penches ta tête vers son épaule pour souffler près de sa gorge.

« Alors, suis-moi. »  Sourire de diable quand tu remontes juste assez pour croiser son regard, quand tes doigts effleurent son ventre lorsque tu la quittes. Relevant tes yeux derrière ton épaule pour t'assurer qu'elle suivait, qu'elle jouait, qu'elle saurait garder un secret quand vous montez plus haut encore, quand tu lui ouvres la porte d'une salle de bain trop luxueuse, la laisse entrer avant toi, verouille derrière. Y'a un bouton de sa chemise qui saute et ta veste qui glisse pour se poser sur le comptoir. Un étui d'où tu sors la carte de crédit hors qui ne porte pas ton nom et puis le petit sachet retrouvé par hasard que tu secoues devant ses yeux. « Ça. Ça te vas, princesse ? » Étirant un grand sourire de crocrodile, excité à l'idée de retrouvée ta came préférée, celle qui te donne l'impression d'être invincible, d'être enfin toi. Ta triste histoire, celle que tu ne partagerais pas avec elle.
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