26 janvier. Tu fais toujours le con les 26 janvier. Faut dire que ton anniversaire n’arrive qu’une fois dans l’année et que tu ne laisses personne en oublier la date. Alors avant l’ouverture du Mermaid, t’avais débarqué au boulot avec des lunettes de soleil - une belle paire de lunettes de soleil portées en plein hiver - et la clope au bec. Dire que les gens s’étaient retournés sur toi dans la rue était en euphémisme, mais t’en avais rien à faire. Si t’avais pu, tu serais même venu à cheval pour bien faire comprendre qu’aujourd’hui, c’était ta journée. T’avais ouvert la porte à l’arrière pour les employés avant de te foutre dans ton bureau en attendant que tout soit prêt, le tout sous les bon anniversaire, patron lancés par la porte ouverte. C’était une bonne journée. Ça allait être une bonne soirée. T’avais beau encore porter les traces de ton passage à tabac de quelques jours plus tôt. T’avais beau encore boîter et avoir mal à chaque mouvement, ça allait être une bonne soirée - un point c’est tout.
T’en as d’ailleurs la confirmation vers le début de matinée, alors que le Mermaid va fermer ses portes. Il y a Kiara, l’une des danseuses, qui vient te chercher en te faisant miroiter une surprise. Alors tu te lèves, sourire au coin des lèvres, et tu la suis. Tu n’as aucune idée de ce qui t’attends mais tu sais que ce sera une bonne surprise. Kiara a beau aimer te taquiner, tu sais qu’elle t’apprécie, au fond. Tu sais qu’elle a dû préparer un sacré truc. Alors tu te laisses entraîner vers ton siège attitré, ton siège favori - celui sur lequel tu poses ton derrière lorsque tu restes dans la grande salle - et tu finis par t’y asseoir sous sa demande. Et puis c’est un autre de tes danseurs qui s’approche et qui entreprend de t’offrir un show, son propre sourire au coin des lèvres. Tu te marres, comme un con, parce que tu t’attendais pas à gagner un strip de la part de l’un de tes employés mais t’es bien loin de te plaindre - très loin, même. Le p’tit gars est quand même drôlement séduisant, surtout lorsqu’il se déhanche. Après tout, c’est toi qui a décidé de l’employer alors, tu sais qu’il est à ton goût. Et il bouge son bassin au dessus de toi alors que tes employés l’encouragent, formant un demi cercle autour de la scène. T’aurais pu être gêné, un peu, si tu n’avais pas été toi-même. Si tu n’avais pas été ce p’tit con qui adore l’attention et qui apprécie grandement la situation. Ya même les agents de sécurité qui s’approchent et qui se mettent à applaudir en rythme. Alors tu profites du spectacle que l’on t’offre et de l’amusement que te procure la situation. T’en oublie même le fait que Slade doit être dans le coin, qu’il ne doit pas louper une miette de la scène et qu’il doit sûrement ruminer.
[...]
Ce n’est que lorsque le spectacle terminé et les remerciements donnés que tout le monde part et que tu croises le regard de Slade. Oh. T’es mal barré. T’as un grand sourire idiot aux lèvres, ravis qu’on ait pensé à ton anniversaire, ravi qu’on t’es fait un cadeau plaisant, et tu peux sentir que lui, ça ne l’amuse pas du tout. C’est en te dirigeant vers ton bureau, en prenant place sur ta chaise que tu te dis que merde. Ouais merde. Tu risques de passer un sale quart d’heure.
c'est l'anniversaire du boss aujourd'hui. tu lèves les yeux au ciel. c'est au moins la quinzième fois que t'entends ça alors que tu es arrivé depuis environ cinq minutes au mermaid. tu glisses une main contre ton visage, légèrement agacé par la situation. ouai, tu le sais bien, que c'est son anniversaire, à damen. et personne n'a raté son entrée aujourd'hui. tu te pinces les lèvres de longues secondes, secouant la tête de gauche à droite. t'aimes pas cette idée dont t'entends parler depuis plusieurs jours déjà. ce spectacle prévu par quelques danseuses. quelques danseurs. ça te fait chier, toi. mais sans doute qu'ils ont l'habitude de te voir faire plus ou moins la gueule. ouai c'est sans doute ça. tu t'éloignes un peu, simplement pour aller ranger tes affaires autres part que dans la salle principale du club. la soirée s'annonce longue. trop longue à ton goût.
les bras croisés contre ton torse, t'observes damen s'éloigner, fier comme un paon. c'est encore qu'un gamin. laisse le profiter. tu retiens un soupir. t'es trop vieux pour ces conneries. tu enfonces les mains dans tes poches avant de, finalement, te diriger en direction du bureau du boss. tu te fiches bien des regards qu'on peut te lancer. d'toute manière dois bien y avoir une personne ou deux qui se doute que vous baisez, non ? t'en sais trop rien quand t'y penses. t'es pas doué pour tout ça. et puis t'en as rien à foutre, merde. un soupir s'échappe de tes lèvres, t'as envie d'le faire minauder damen, alors tu prends ton temps pour rejoindre la pièce, un peu plus loin dans le couloir. y'a même ton poing qui s'abat contre la porte. comme un gamin sage qui attend qu'on l'autorisé à entrer. j'voulais être certain que t'ai personne sur les genoux. tu lâches une fois dans la pièce, un sourcil légèrement arqué. t'as franchement pas aimé voir ce p'tit con ce frotter à damen. de quel droit, putain ? ça te fout en rogne. t'observes le blond, et tu le baiserais bien jusqu'à ce qu'il demande grâce, pour qu'il se souvienne un peu que l'autre gosse est pas capable de ça. t'as d'autre plans de prévus avant ça. tu t'approches un peu du bureau, restant silencieux plusieurs longues secondes.
T’es content de ton cadeau en vrai, mais tu appréhendes un peu. C’est une chose de voir Slade jaloux, c’est une chose de faire exprès de le mettre dans cet état - parfois - juste pour jouer un peu ; mais c’est une autre qu’on le fasse pour toi. Tu te dis qu’il ne doit pas être vraiment content d’avoir assisté à une danse sensuelle sur son… son quoi déjà ? T’es son quoi déjà ? T’as jamais réussi à mettre un nom dessus parce que c’est trop bizarre - parce que sa jalousie te sidère, un peu. Faut dire qu’avec le temps, t’as compris que c’était pas parce qu’il tombait amoureux ou parce qu’il voulait que tu le sois aussi. Avec le temps, t’as compris qu’il n’aimait pas que l’on touche ce qui était à lui - que t’étais… à lui. Ça te plaît pas des masses, d’avoir l’impression que quelqu’un te considère comme sa propriété - comme un truc qui lui appartient mais… parce que ya un mais. Parce que sans ce mais, il y aurait longtemps que tu aurais mis fin à ce petit jeu. Mais ça te plaît, au fond. Il te donne toute son attention. Sa possessivité fait de toi quelqu’un d’intéressant, de convoité. Ça te donne l’impression de valoir le coup, un peu - d’avoir de la valeur aux yeux de quelqu’un. Ça flatte ton égo, en quelque sorte - et ça fait du bien à ton cerveau qui aime te rappeler un peu trop souvent que tu ne sers pas à grand chose dans la vie. Parfois, tu flippes quand même. Tu flippes qu’il décide que tu lui donnes trop de boulot et qu’il se lasse. Tu flippes qu’il en ait marre d’avoir à être jaloux un jour et qu’il aille se trouver un petit gars bien moins exubérant que toi, bien moins chiant et qui saurait fermer sa gueule. Ya quand même une petite voix qui te dit que dans ce cas là, il va se faire grave chier.
Assis à ton bureau, tu profites quand même. T’es content. T’es un bon patron. T’avais flippé de devoir prendre la relève au début, mais tes employés t’apprécient. Ils se marrent avec toi tout en respectant ton autorité ; ils t’offrent un cadeau d’anniversaire à l’unisson et s’en amusent sans chercher à se moquer. T’es un bon patron. Enfin, tu crois - et ça fait du bien d’en être presque certain. Du coup, tu décides que tu partiras tôt ce soir. Tu te donnes une heure pour faire ta paperasse et ensuite, tu iras te coucher. Tu l’as mérité.
Ya un poing qui tape contre la porte et tu lèves les yeux. « J'voulais être certain que t'ais personne sur les genoux » qu’il lâche après être entré et tu ne peux pas t’empêcher de sourire du coin de tes lèvres. Bordel ce que t’aimes la lueur de jalousie dans son regard. T’es fier de l’avoir foutu là, même sans le faire exprès. « Pourquoi donc ? T’es jaloux ? » Faut décidément que tu apprennes à fermer ta gueule. Les traces de ta dernière punition sont encore sur ton corps, un peu partout. T’as le visage encore éclaté par les coups qu’ils y ont portés. Et t’es là, à continuer de chercher la merde dès que tu le peux. Sauf que c’est Slade. Et tu sais que lui, te péter la gueule est loin d’être dans ses envies ou ses priorités même si l’idée doit parfois l’effleurer. « Pis j’pense que j’suis pas en état de prendre qui que ce soit sur mes genoux, tu vois. »
ça te fait chier, putain, de voir que toute l'attention du club est portée sur damen. t'aimes pas qu'on l'regarde comme ça, que ce gosse vienne quasiment se frotter à lui, comme s'il cherchait à le sucer juste pour obtenir un peu d'attention. tu croises tes bras contre ton torse, appuyé contre le bar, un verre posé non loin, auquel t'as pas eu envie de toucher, bien trop énervé par la situation. tu fronces un peu les sourcils. t'es agacé au possible, tu sais pas de quoi t'es capable si on vient t'adresser la parole. soupir au bord des lèvres. tout le monde termine par retourner à ses occupations. tu fronces un peu les sourcils, laisses l'ambiance du club revenir à celle plus habituelle à cette heure tardive - ou matinale. tu termines par te diriger vers le bureau de damen, qui doit être en train de jubiler de cette soirée. tu serais presque tenté de te barrer, et de rentrer te coucher. tu te pinces brièvement les lèvres, te diriges vers le fond du club.
pourquoi donc ? t'es jaloux ? tu arques un sourcil face au blond. l'air de lui dire non mais ça va pas dans ta tête. toi, jaloux ? d'un gosse qui est venu se frotter contre le blond ? t'en as rien à foutre de ce gosse, ce qui te fait chier, c'est que damen ait pu autant apprécier ça. tu croises tes bras contre ton torse. pis j'pense que j'suis pas en état de prendre qui que ce soit sur mes genoux, tu vois. c'est con ça. que tu souffles dans un haussement d'épaule, comme si c'était une idée des plus banale. tu l'observes de longues secondes, terminant par enfoncer tes mains dans les poches de ton pantalon, contournant le bureau. j'espère que t'arrives au moins à les écarter. tu ajoutes simplement. tu ne doutes pas franchement de la réponse. et tu sais pas avance qu'il va encore jouer au petit con en te répondant. tu profites du fait que son cul soit posé sur le fauteuil derrière son bureau, pour pouvoir l'en écarter un peu, te planter face à lui. et putain, c'est jouissif, que d'savoir qu'il s'y attend pas le moins du monde, damen, de ce que t'as en tête.
T’es loin de te douter de ce qu’il se passe dans la tête de Slade. Pis faut dire que t’es pas devin non plus. Il parle jamais, le mec. Tu ne peux pas savoir ce qu’il pense, ce qu’il s’imagine peut-être. T’es sûr d’une chose - qu’il aime pas qu’on t’approche, qu’on te touche. Tu sais même que c’est pas juste parce que ça se passe sous son nez ; tu sais que ça l’emmerde même quand il l’apprend après coup. Et puis t’essaies de te mettre à sa place - rien qu’une seconde. Là, assis à ton bureau en cette journée d’anniversaire, tu essaies d’imaginer ta réaction si tu voyais Slade avec un autre petiot - si Slade décidait de donner des coups de reins à un autre que toi. Tu sens tes yeux lancer des éclairs, l’adrénaline monter dans tes veines et tu sers les points. Ouais. Tu le comprends, finalement. Toi non plus tu veux pas qu’il baise avec un autre. Ou du moins, tu ne veux pas le savoir. T’as pas envie de l’imaginer donner les orgasmes qu’il te donne à un autre que toi. Même pas en rêve.
Mais putain ce que ça fait du bien de voir sa tronche à la porte, de le voir te rejoindre, t’approcher malgré ce qu’il s’est passé, malgré le fait qu’il bouillonne à l’intérieur. T’as l’impression qu’il est un lion qui chasse sa proie et dans l’histoire, c’est toi la putain de gazelle qu’il va bouffer ce soir. Il s’approche, il te cherche et t’as l’impression qu’il cherche comment remettre sa trace sur toi - comment effacer celle de ton danseur pour te reprendre, pour te marquer à nouveau comme sien ; pour ruiner la performance que l’on t’a offert à jamais en te montrant qu’il est tellement mieux, qu’il le sera toujours. Et ya ton intérêt qu’est piqué. T’es à deux doigts de trépigner d’impatience. Parce que tu connais ce regard. Tu sais qu’il a une idée derrière la tête. T’as juste pas du tout idée de ce qu’il t’attends. « C'est con ça. » Non. Pas si con. Parce que ça veut dire que t’étais pas intéressé pendant la danse - que t’as juste profiter parce que t’as quand même des yeux et que tu sais admirer l’art. Mais t’as pas eu envie du gars, pas une seconde. T’es pas en état de baiser qui que ce soit. Et pour le coup, pour le regard que Slade pose sur toi, t’en es bien content.
« J’espère que t'arrives au moins à les écarter. » Putain. Bien sûr que ouais. Tu te fiches pas mal de tes blessures si ça peut t’offrir une partie de jambes en l’air avec Slade. De toute manière, tu trouveras toutes les excuses du monde pour une partie de jambes en l’air avec Slade. Sauf que tu vas quand même pas le lui dire. Faut pas déconner. « Techniquement, ouais. C’est l’endroit le moins touché. » Plein de sous entendu, mais pas trop révélateur. Tu vas pas non plus ramper à ses genoux. T’as un égo, quand même, et ça lui ferait bien trop plaisir.
tu te pinces un bref instant, retenant un petit soupir. tu observes le blond de longues secondes, écartant son fauteuil du bureau pour pouvoir venir t'appuyer contre ce dernier, observant damen de longues secondes. ouai, t'as pleins d'idées derrière la tête. toujours avec le blond. ouais. mais p'être pas les mêmes que d'habitudes. faut dire que c'est pas tous les jours son anniversaire, ouais. tu te mords l'intérieur de la joue, haussant un peu les épaules, te pinçant les lèvres de longues secondes. techniquement, ouais. c'est l'endroit le moins touché. tu arques un sourcil et penches un peu la tête sur le côté. évidemment. tu souffles. pourquoi est-ce que je pose la question ? t'as jamais de soucis quand il s'agit d'écarter les cuisses.. pour moi. tu ajoutes en haussant les épaules, te redressant un peu, t'approchant du blond, tes mains venant prendre appuis contre les accoudoirs du fauteuil, tandis que tes dents viennent accrocher sa lèvre inférieure un court instant. t'as presque envie de le faire miroiter, de lui demander s'il a été sage aujourd'hui. assez pour recevoir son cadeau, en tout cas. tu te pinces les lèvres brièvement, laissant tes mains glisser à l'intérieur de ses cuisses, te contentant de les écarter en plongeant tes prunelles dans les siennes de longues secondes.
ça te fait combien d'piges tout ça ? tu demandes finalement. tu l'sais très bien. vingt-neuf. tu sais bien que c'est encore un gosse, que t'as dix piges de plus. tu viens remonter tes doigts le long de son pantalon, entreprenant rapidement d'en défaire la fermeture. mouvements calculés pour être trop lents. parce que t'es patient, toi. t'as tout ton temps, ce soir. t'as pas d'urgence à gérer. fais gaffe. tu vas bientôt rentrer dans l'club des vieux. parce qu'avoir trente piges, c'est être vieux, pour la plupart des gamins de maintenant. qu'est-ce que tu devrais dire toi, alors ? t'en sais trop rien. tu t'en branles. et tu parles un peu trop. ça va être l'premier à s'en rendre compte, damen. t'entends déjà une remarque fendre l'air. t'as presque appris à les apprécier. à plus avoir envie d'lui en foutre une pour qu'il arrête de causer. presque. tu termines de défaire son pantalon, tirant dessus malgré sa position assise pour le laisser tomber jusqu'à ses chevilles. tu te redresses, observant ton travail quelques instants. ouais, ça te plais plutôt bien, d'le voir comme ça.
« Pourquoi est-ce que je pose la question ? T'as jamais de soucis quand il s'agit d'écarter les cuisses.. pour moi. » Ya ton sourire qui s’étire au coin de tes lèvres. Tu ne réponds pas pour autant. T’as pas spécialement envie de verbaliser ce qu’il sous-entend. T’as toujours pas envie de nourrir son égo même s’il est bien loin d’avoir tord. T’as l’impression d’avoir fait ça toute ta vie - écarte les cuisses pour lui. T’as même l’impression que tu le feras encore pendant de nombreuses années. En fait, t’es pas loin de te dire que Slade est une drogue personnifiée - une drogue dont tu ne peux plus te passer. Et dans cette analogie, ça fait de sa bite une aiguille. Spécial, comme image. « Je serais dingue de refuser une bonne bite, quand même. » Le romantisme. Le romantisme dont t’as jamais fait preuve. Heureusement que t’es pas intéressé à l’idée de te mettre en couple, toi. Heureusement que tu cherches pas à rester avec quelqu’un - d’autre - plus d’une nuit. Tu ne saurais pas comment t’y prendr pour ne pas dire des choses comme… ça ; pour ne pas utiliser des mots aussi crus. Ta phrase est à peine terminée qu’il prend appui contre les accoudoirs de ta chaise de bureau avant de venir se saisir de ta lèvre inférieure entre ses dents. Ya le souffle qui te manque, t’arrêtes de respirer pendant une seconde et tu plantes ton regard dans le sien. Oh. Tu l’avais vu approcher, prédateur devant sa proie, mais tu n’étais pas attendu à ce qu’il agisse ainsi - à ce qu’il initie quelque chose. T’en ferme ta gueule, tiens, et tu sens ton sang se diriger droit vers ta bite. « Ca te fait combien d'piges tout ça ? » Tu sais pas. Tu sais plus. T’as oublié. Surtout que ya ses doigts qui remontent contre tes jambes, qui viennent défaire la fermeture de ton froc avec une terrible lenteur. Et toi t’es planté là, interdit. Faut dire que t’as l’habitude d’être la tentation personnifié, de secouer ton p’tit cul sous le nez du plus vieux jusqu’à ce qu’il te fasse taire à coups de reins. T’avais pas prévu que t’ais rien à faire et que ce soit lui qui, cette fois, prenne les devants. Mais merde ce que tu ne vas pas te plaindre. « Fais gaffe. tu vas bientôt rentrer dans l'club des vieux. » Tu t’en fiches pas mal, de ton âge. Pour toi, être vieux, c’est quand tu peux plus bander. Tant que ça t’arrives pas, t’es putain de golden. L’âge, c’est qu’un nombre. « J’pense qu’à 29 piges, j’ai de la marge. » que tu parviens à articuler une fois la surprise passée.
Ya ton pantalon qui termine au sol après que Slade l’ait tiré vers le bas et il te regarde comme s’il allait te bouffer - comme s’il allait te dévorer. Le putain de lion devant la putain de gazelle. Et toi t’es là, à le regarder, à te demander ce qu’il lui passe par la tête. Tu arques un sourcil - parce qu’il a jamais autant été bavard, parce qu’il a jamais autant initié les choses. Ya anguille sous roche. Ya un truc qui se passe. « Qu’est-ce que tu mijotes, toi ? Tu te tapes un monologue avant de me foutre à moitié à poil et t’as même pas encore fait mine de virer ton froc à toi. » Non pas que tu te plaignes même si là, tu trouves que c’est pas super juste que lui soit encore habillé. Tu secoues des jambes pour virer ton pantalon qui t’emmerde royalement. « Non pas qu’il t’aille pas bien, hein. Mais on voit rien à travers. C’est pas juste. »
t'aurais presque envie de jouer, ce soir. presque envie de le pousser dans ses retranchements. mais tu dois avouer qu'il est bien plus doué que toi à ce jeu, damen. bien trop doué, en réalité. tu te pinces brièvement les lèvres, le taquinant un peu malgré tout. il n'a jamais eu de mal à écarter les jambes pour toi. tu te mords l'intérieur de la joue un très bref instant, haussant un peu les épaules, te penchant sur le blond, tes mains se posant sur les accoudoirs du fauteuil. le blond est pris au piège. il n'a pas forcément de moyens de s'échapper. je serais dingue de refuser une bonne bite, quand même. un rire t'échappe à ses mots, et tu viens attraper sa lèvre inférieure entre tes dents. t'as toujours autant envie de lui faire ravaler ses mots. mais t'apprécies ça aussi. tu esquisses un faible sourire. un quart de seconde, avant de te redresser, de laisser tes mains glisser contre les jambes du blond, remonter à l'intérieur de ses cuisses. commencer à défaire son pantalon. lentement, trop lentement. j’pense qu’à 29 piges, j’ai de la marge. tu te contentes de hocher la tête silencieusement. ouai, il a de la marge, c'est tout. tu te mords l'intérieur de la joue un court instant, avant de tirer sur son pantalon, de le laisser tomber à ses chevilles.
qu’est-ce que tu mijotes, toi ? tu te tapes un monologue avant de me foutre à moitié à poil et t’as même pas encore fait mine de virer ton froc à toi. tu hausses les épaules, l'air de rien, glissant une main dans tes cheveux courts. non pas qu'il t'aille pas bien, hein. mais on voit rien à travers. c'est pas juste. si tu voyais à travers, il y aurait comme un soucis. tu te contentes de répondre, te pinçant brièvement les lèvres en l'observant de longues secondes encore, avant de faire un pas en avant. tes mains reviennent glisser à l'intérieur des cuisses du blond, à même sa peau, jusqu'à venir effleurer les coutures de son boxer. tu te penches un peu, te contentes de défaire les boutons de son haut, éloigner les pans de sa chemise. elle descend trop bas. puis c'est un prétexte pour glisser tes doigts contre son torse, aussi. tu termines tout de même par retirer son boxer, esquissant un soupir. t'aimes ça, l'voir nu devant toi. nu, ou presque. j'ai pas besoin d'être à poil cette fois. que t'ajoutes finalement. après ces longues secondes de silence, après avoir laissé tes doigts glisser contre son épiderme. tu termines par te pencher, terminer à genoux - genre assez littéralement, simplement pour pouvoir glisser tes lèvres entre ses jambes.
Son monologue semble être terminé et Slade retourne à son habitude - celle de ne te répondre que lorsque c’est réellement nécessaire. T’es toujours complètement largué, quand même. T’es toujours entrain de le regarder avec un point d’interrogation presque visible au dessus de ta tête. C’est pas habituel, son attitude, là. Ya rien d’habituel dans sa putain d’attitude. Et ça t’interpelle, ça te couperait presque la chique si t’étais pas aussi… p’tit con. Pis merde, c’est pas son genre de te regarder comme ça, de te défringuer toi sans chercher à perdre ses vêtements, lui aussi, sans chercher à te rejoindre dans ta presque nudité. Tu ne sais pas à quel sauce il va te bouffer le gars, mais ya une chose dont t’es certain, il va faire un truc qu’il va t’étonner. « Si tu voyais à travers, il y aurait comme un soucis. » Un sourcis pour qui ? Certainement pas pour toi. Non, tu vois très bien le problème qu’un pantalon transparent pourrait poser. D’ailleurs, tu imagines aussi le problème que ça pourrait poser pour toi. Tu aurais bien du mal à te concentrer, tiens, si Slade se trimballait gentiment avec un froc pareil. Faire ton boulot deviendrait bien plus difficile que prévu. « C’est pas moi qui l’aurait, l’soucis. » que tu réponds quand même sans pouvoir t’en empêcher. Parce qu’il faut que tu parles pour combler le silence, pour masquer le fait que t’es un peu paumé là et que t’aimes pas du tout cette sensation de ne pas savoir ce qu’il va se passer.
Mais putain ce que t’aimes la manière dont il te regarde. Tu peux carrément sentir son regard sur ton corps. Ya ton épiderme qui te brûle presque aux endroits où il pose ses yeux. Et bordel ça te rend dingue de le voir comme ça, de te dire que c’est toi qui le rend comme ça. Ya un élan de fierté qui traverse ton corps et alors que son regard croise le tiens, qui va droit à ta bite. Et puis ya ses doigts contre ta peau maintenant, le long de tes cuisses - à l’intérieur et puis finalement contre ton torse alors qu’il défait ta chemise et que tu frissonnes légèrement. « J'ai pas besoin d'être à poil cette fois » qu’il dit alors qu’il a déjà fait sauté ton boxer et que t’es à sa merci, que tu serais totalement à poil si ce n’était pour ta putain de chemise ouverte. Il admire encore son boulot, posant encore son regard sur ton corps et bordel, t’as envie de le prendre en photo quand il a ce regard là, ce regard qui te fait bander sur place. « T’as pas besoin ? » Tu viens seulement de piger ce qu’il vient de dire. Les mots et leur signification vient seulement de faire tilt dans ton cerveau. Wait, what now ? Et puis tu comprends. Vachement tard ouais, mais tu comprends. Parce que ton cerveau s’illumine d’une compréhension nouvelle quand il se met à genoux devant toi. Ohmygodohmygodohmygod Tu ne l’avais pas vu venir, celle là. En cinq ans, il n’avait pas une fois exprimé son envie de faire ça. Et bordel, c’est le meilleur anniversaire de ta vie. Et alors que ya ses lèvres entre ses jambes, tu laisses échapper un juron d’un mélange de joie et d’anticipation. « Oh fuck... » que tu souffles entre tes dents.
il pige pas, le gamin. il pige pas et c'est normal, dans un certain sens. il en arrêterait p'être même de parler, et ça c'est étonnant, un peu trop étonnant à ton goût. un damen silencieux, c'est pas vraiment damen non plus. en fait, toute la situation devient un peu trop étrange, quand t'y penses réellement. c’est pas moi qui l’aurait, l’soucis. tu lèves les yeux au ciel à ses mots, l'observant de longues secondes, ton regard glissant lentement sur son corps. sans doute aux gens qui auraient pu m'voir limite à poil, alors. tu souffles en haussant les épaules, glissant tes mains dans les poches de ton pantalon. celui qui semble tant gêner le blond. toi, p'être pas tant que ça. parce que la seule chose dont t'es certain, c'est que, même si c'est bandant comme situation, tu bandes pas autant que l'blond. ça t'ferais presque vite. tes doigts viennent glisser contre sa peau, ouvrir sa chemise, dévoiler un peu plus de cet épiderme qui semble si pâle - que tu aimes tant marquer. t’as pas besoin ? il en met, du temps à comprendre, damen. ça t'ferait presque rire. presque. mais ça t'amuse, ça, c'est certain. parce que le blond, il semble enfin comprendre, mais avec un train de retard, ce que tu comptes faire, quand tu termines entre ses jambes, tes lèvres glissant simplement contre sa peau. oh fuck...
Accueil
Sujet: well, happy birthday to me (slade/damen) 
Lun 11 Fév - 11:47
