— we were born to die (staz)

traits de caractère / active – anxieuse – ardente – arrogante – audacieuse – bornée – casse-cou – débrouillarde – directe – entêtée – impatiente – imprudente – impulsive – indépendante – intelligente – intrépide – intuitive – joueuse – méfiante – objective – observatrice – obstinée – rancunière – sans gêne – sarcastique – sincère – versatile – vulgaire.

t’as clairement du mal à faire confiance aux autres. après, faut dire que ça n’a rien de bien surprenant, car à chaque fois que tu as accordé ta confiance, on te l’a fait regretter. sinon, t’as toujours pu compter que sur toi-même. indépendante, un brin rebelle d’ailleurs. amoureuse du danger, de l’incertitude. toi, qui aime s’amuser à draguer la mort. parce que tu n’as clairement pas froid aux yeux. et au final, c’est ton seul moyen de te sentir réellement vivante. gamine, complètement brisée. par la vie, par les autres. qui n’a d’ailleurs trouvé pour seul moyen de protection de se couper de tous sentiments.

T’as qu’une adresse, sur un bout de papier froissé. Qu’un nom, bel et bien imprimé, dans un coin de ta pensée. Mais au final, on ne va pas se mentir. Tu ne sais absolument rien de lui. Tu n’as qu’une seule certitude. Une qui ne devrait que t’encourager à rester loin de tout ça. À t’épargner tout de suite de cette nouvelle déception qui arrivera bel et bien. Tôt ou tard.
Pourtant, voilà que tu débarques du métro. Que tu glisses cette cigarette au coin de tes lèvres avant de l’allumer. Avant de prendre une grande inspiration. Avant de laisser la fumée grillé tes poumons. Et tu fermes les yeux. Peut-être bien pour tenter de te dissuader de faire ça. Pour te convaincre que tu fais une terrible erreur. Et pourtant… Ce n’est pas la direction du métro que tu reprends. Non. Tes pas s’enchainent, dans cette direction bien précise. Toi, qui prends bien soin de suivre cet itinéraire très précis, que tu as pris le temps de mémoriser avant de te déplacer. Coin de la ville, où tu t’es souvent aventurée auparavant. Sans même te douter au final qu’il pourrait s’y trouver. Comment l’aurais-tu su ? Après tout, ta mère ne t’avait presque jamais parlé de lui. Toi, qui t’étais faite à l’idée qu’il était probablement déjà bien loin d’ici. Que tu ne le verrais jamais. De toute façon, tu n’avais clairement pas besoin de ça dans ta vie. Après tout, tu t'étais dit plus jamais.
Mais tu étais là. Cette petite maison qui se dresse sous tes yeux. Et en temps normal, t'aurais probablement eu mal au coeur. De te dire qu'il était là, entre ces quatre murs. Et pourtant, peut-être ne l'était-il pas. Toi, habituellement confiante, à cet instant tu hésites. Sur ce que tu dois faire. Entrer, te présenter. Tourner les talons, fuir. Mais merde, tu t'écoutes penser ? Ton reste de cigarette que tu laisses tomber au sol. Le regard rivé sur ce que tu n'as jamais eu au final. A home.
Mais tu fais un pas vers l'avant. Comme si tu avais trouvé le courage de sauter le pas. Belle ironie d'ailleurs. Toi, qui clame haut et fort n'avoir peur de rien. Qui tente de le prouver, peut-être autant aux autres qu'à toi-même par tous les moyens possibles. Mais à cet instant... Qu'est-ce d'autre que de la peur ?
Oui, parce qu'au final, toi, tu n'as pas peur de rien. Autrement, tu ne t'efforcerais pas à te préserver de tout ce que tu peux bien ressentir. Tu ne serais pas si froid, vis à vis de quiconque tente d'entrer dans ta vie. Et surtout, tu ne serais pas là, hésitante, à rencontrer celui qui t'as donné la vie. Dans la simple optique que tu étais convaincue que tu allais le regretter.
Second pas que tu fais pourtant. Vers l'avant. Puis un troisième, un quatrième. Bon rythme adopté. Oui, c'est le moment. Après t'être torturée pendant des mois, tu vas lui faire face. Te disant qu'ainsi, ce sera bien plus facile de tourner la page. Parce que c'est bel et bien ce que tu vas faire. Il ne te faudra pas plus de quelques mots pour réaliser qu'il n'a rien de particulier. Qu'il n'est en aucun cas différent de tous ceux qui a bien pu te décevoir avant lui. Et oui, tu sais que c'est comme ça que ça va se passer.
Pourtant, tu arrives à la porte et tu remarques qu'un passant te fixe. Peut-être que ce n'est pas surprenant au final. Hésitation qui devait se faire ressentir de ta part. Comportement tout sauf naturel qui aura intrigué un regard. Pourtant toi, ça ne fait que t'énerver. « C’est quoi ton problème ? » Que tu lui craches en plein visage. Avant d'émettre un long soupir. Et de tourner les talons. Pour entreprendre le chemin inverse. Sauvée. De ce qui aurait une erreur. Ouais bah, aussi bien dire que t'es lâche, Staz.

informations en vrac / mommy issues. ta mère, tout un personnage. qui ment, comme elle respire. celle qui n'aurait jamais été considérée comme mère de l'année, encore moins depuis qu'elle a atterri en prison après des magouilles. celle, qui a laissé ses propres enfants, se débrouiller seuls, toute leur vie. – pourtant, t'étais une gamine naïve toi. qui voulait bien croire, presque aveuglément, les promesses qu'elle vous faisait. parce que oui, elle était en prison. mais ça n'allait pas être éternel. la femme, qui vous disait qu'elle sortirait bientôt, qu'elle prendrait un bel appartement, qu'elle vous offrirait une enfance normale. et pourtant, ce n'était qu'un tissu de mensonges. et ce n'est que lorsque sa peine fut rallongée que tu l'as réalisé, mais il était déjà trop tard. – t'as donc grandi dans diverses familles d'accueil. alors autant dire que tu ne l'as pas eu facile. gamine, qui s'est forgé une carapace avec le temps, qui a fini par se montrer indifférente devant tous ces changements de foyer, cette vie instable. parce que de toute manière, tu ne pouvais rien y changer. – ton frère, ton pilier. la seule personne sur qui tu as toujours pu compter, qui ne t'a jamais laissé tomber, qui ne t'a jamais déçu. faut dire que tu lui dois beaucoup, si ce n'est tout. et pourtant, tu agis comme s'il n'était pas nécessaire à ta vie. comme si tu pouvais continué à avancer sans lui. mais c'est tout le contraire. parce que lui, c'est l'exception à la règle. le seul que tu ne pourras jamais aimer. – gamine, dont on a abusé. alors que tu n'avais que quinze ans. souvenir, douloureux, auquel tu ne refuses de repenser. mais clairement, c'est cet événement qui a marqué un point tournant dans ta vie. et après ça, tu n'as jamais réussi à raccorder entièrement ta confiance en autrui. – il faut dire que cet événement, il t'a brisé un peu plus que tu n'oses l'avouer. parce qu'au final, tu n'as plus jamais été la même après ça. toi, qui croquait dans la vie, à pleine dents. y'a une partie de toi qui est morte ce jour-là. – c'est d'ailleurs le sentiment que t'as eu toi. qu'on avait arraché à la vie. jusqu'à ce jour. celui, où t'as vu la mort, de très près. proie du hasard, gamine qui a cherché les embrouilles, où il ne fallait pas. et il ne s'en est fallu que de peu que tu t'en sortes indemne. mais ce que t'as ressenti, à ce moment-là. cette poussée d'adrénaline, t'as su que c'était ça, qui te rendait vivante. – ton seul et unique amour. le danger, l'incertitude. gamine téméraire, qui cherche toujours à repousser ses limites. c'est donc un peu naturellement que t'as fini par devenir cascadeuse. toi, qui te dit toujours ouais, j'peux faire ça. qu'importe les risques, le danger. de toute manière, tu n'as pas vraiment la prétention de dire que tu vivras encore bien longtemps. live fast, die young.