| | | too little too late. (elierr) |    |
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 |  Sujet: Re: too little too late. (elierr)  Jeu 2 Aoû - 17:13 |
| err veut rendre l’atmosphère plus doux. err se force à sourire. elio n’est pas la cause de sa rage. il est peut-être même la bonne raison d’un sourire. elle n’est pas convaincue, ce n’est qu’un début. mais ça a le mérite d’être là. de changer un peu la donne après ces instants tendus. err n’est pas en forme. tant par son corps que par son esprit – mais elle trouvera toujours une bonne raison de changer la roue qui tourne. de changer l’sens. de virer d’bord. la vengeance viendra, elle saura la construire. la créer. mais ce n’est pas maintenant, sous l’eau glacé, qu’elle pourra commencer. elle a d’autres chats à fouetter. d’autres émotions à rejeter. err soupire, lève les yeux vers elio et donne une partie de sa vérité. err redistribue les cartes comme elles devraient l’être. « toi aussi, mais c'est pas pour autant que j'vais le dire à haute voix. » err lève les yeux au ciel. se rappelant certains commentaires dans les familles d’accueil sur sa façon d’être trop franche. sa façon de dire la vérité même lorsqu’on ne veut pas l’entendre. err n’a jamais pris ces conseils aux mots. err sait que la vérité est toujours bonne, même si on ne veut pas l’entendre. les yeux de nouveau figés, err réalise qu’il n’est pas nu. elle sourit, de nouveau. prude et pudique. précautionneux dans n’importe quelle condition. « pas vraiment. » err hausse les sourcils. ajoute du piment à la conversation. elle prend de l’eau dans ses mains, s’en asperge le visage. err sait que la vérité suivante ne sera pas celle qu’elle veut entendre. « parce que... » il s’arrête, hésite. puis se jette à l’eau. presque plus pudique de sa peau que de ses mots. « parce que j'le sentais pas. j'avais mal au ventre, comme un mauvais pré-sentiment. ça m'a réveillé. » il est sérieux. err le sent. tout comme son regard sur sa tête baissée. mais err sourit, pouffe. elle ne peut pas croire que le destin les rapproche à ce point. « c’était pas un pressentiment. c’était juste un mal de ventre, elio. » elle croise ses yeux, envoyant de sa main quelques gouttes d’eau sur sa fausse réalité. ses fausses croyances. elle le réveille, err. elle lui oblige à accepter la vérité. « t'as réussi. t'as voulu jouer. et t'as gagné. » err sent son cœur se serrer. elle ne s’attendait pas à autant d’aveux. secouée, elle baisse de nouveau la tête. elle fait mine de jouer avec l’eau, de faire tomber ses cheveux devant ses yeux. err n’aime pas ces conversations. elle n’aime pas les sentiments. « j’t’avais prévenu. » elle l’avait dit, err. elle lui avait dit que ça ne se passerait pas bien. et qu’elle ne perdait jamais les guerres. « t'es rentrée dans mon esprit, t'as écrit ton prénom dans mon âme. et t'es partie. » err lève la main, la bloque sur ses lèvres. faut qu’il arrête. l’regard noir, elle lui ordonne d’arrêter. par la pensée, mais il comprendra. un instant s’écoule. ils ne bougent pas. err garde sa main une minute, peut-être deux. elle le fixe. et elle finit par lâcher sa main. pas gênée. juste brusquée. « techniquement, j’suis toujours là. » elle murmure, d’abord. elle passe ensuite la tête sous l’eau. les mains sur les yeux. « mais pas pour les bonnes raisons. j’serai jamais là pour les bonnes raisons. » une vérité qui ne changera pas. et elio doit s’mettre ça dans l’crâne. définitivement. err change de sujet, pose l’eau par terre et s’assied. elle a mal aux jambes. en tailleur, elio peut s’installer face à elle. y’a de la place pour eux. « c’est quoi l’délire avec ton ex ? elle était trop gentille, pour que tu veuilles de moi ? » err lui renvoie un nouveau sourire. l’eau se remplit doucement. l’eau la détend. comme un océan de possibilité. comme un nouveau souffle à chaque vague. ça l’apaisait, err. ça l’appaise toujours. un dernier mot, qu’elle avait besoin de dire. un dernier regard doux. pour répondre aux siens, si souvent répétés. « merci. d’être arrivé à temps. » à temps pour quoi, err n’en sait rien. il faudra qu’elle ouvre son esprit à la vérité, un jour. mais pas maintenant. pas alors que sa peau est encore marquée de cette nuit agitée. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Ven 3 Aoû - 0:04 |
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Baby I'm preying on you tonight. Hunt you down eat you alive. il lui suffit d'une phrase, pour réaliser. réaliser qu'elle se met elle-même des barrières. elio croit au destin, ça a toujours été le cas. il sait faire la différence entre une douleur au ventre, entre un mauvais pré-sentiment. p't'être que la dernière fois qu'il a ressenti ça, c'était avant de s'effondrer sur la pelouse verte d'un stade de football. c'était avant que son monde s'arrête, son monde s'écroule. elio ne parle pas d'amour, ne parle pas de sentiment. mais elle a réussi. elle s'est imposé. et ses pensées sont touchées. je sais. oh ça oui, il le sait. il est lui-même en train de se brûler. et c'est pas ce qu'il veut. il est pas préparé, à encore souffrir. il a trouvé ça bien, de briser les étapes, de s'autoriser à vivre le temps d'un moment. mais est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? est-ce qu'il doit vraiment se sacrifier ? parce qu'à force d'user son coeur, il va bien finir par lâcher. parce que l'autoriser à battre trop rapidement, pour une seule et unique personne, c'est peut-être pas la meilleure solution. leurs mains se lâchent. l'eau froide coule, encore. leurs regards ne se quittent pas. mais pour combien de temps ? parce que ce soir, si elle est là, c'est simplement parce qu'il est allé sauver sa vie. parce qu'il a joué au héros. mais sinon, elle aurait fini sa nuit avec ce type. sinon, elle n'serait jamais venu toquer à sa porte. il le réalise. et son coeur se serre. et c'est trop tard, pour empêcher que ça ne fasse pas mal. tu serais revenue ? toute seule ? qu'il fini par demander. alors qu'elle a toute son attention. il change la température de l'eau, la rend plus tiède, bien meilleure. il s'installe en face d'elle. leurs jambes se frôlent, et son regard reste sur le sien. alors l'ex, on met vraiment le sujet sur le tapis ? il puffe légèrement. oh, non. l'histoire, au fond, elle fait toujours autant mal. parce que putain, elio il l'aimait. à en crever. quand j'suis tombé malade, pour de vrai on va dire, ça faisait... un an, peut-être deux qu'on était ensemble. il commence, détourne son regard, ses doigts jouent avec l'eau qui se remplie malgré tout un peu, dans cette baignoire. j'vais t'la faire simple. quand elle s'est rendue compte que j'pourrais pas l'entretenir comme elle l'aurait voulu. elle est partie. son sourire se perd, son visage s'éteint. votre différence, c'est que toi tu m'as prévenu. et pourtant, j'suis en train de m'accrocher parce qu'il y a un quelque chose qui me plaît. il est incapable de mettre le mot dessus. mais il le pense, et c'est le plus important. elle, elle n'aimait que mon argent. et elle m'a fait croire trop de choses, que c'est dur d'se rendre compte que j'ai vraiment été pris pour un con. il grimace. il a mal. ça va passer. ça passe toujours. alors, errmina... il croise de nouveau son regard. si tu dois partir définitivement, alors fais le maintenant. s'il te plaît. sa voix se brise. les dés sont jetés. définitivement. ©crack in time |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Ven 3 Aoû - 0:25 |
| un échange étrange, après une nuit chargée. err aimerait des réponses à ses questions, tant qu’elle aimerait rester cachée ici pour l’éternité. se blottir contre lui. lui avouer qu’elle peut rester, qu’elle y arrive. lui promettre monts et merveilles. si seulement err en était capable. si seulement elle était assez forte et courageuse pour se lancer dans cette aventure. mais sous l’eau froide, ce n’est pas à elio qu’elle a pensé tout de suite. mais plutôt à la rage qui naissait dans son ventre. la rage de vaincre. la rage de l’tuer. de l’faire payer pour ce qu’il a fait. elio était sur le chemin, oui. elle le remerciera. elle se le promets. mais seulement une fois qu’il a payé. l’autre. l’horreur. l’affreux. la rage s’est évaporée légèrement, quand elio s’est approché. il est venu de son regard doux et de son caleçon trop serré. il est venu pour la rassurer, pour la protéger de nouveau. err ne sait juste pas s’y prendre. elle ne veut pas parler, elle ne veut pas l’entendre. elle veut juste rester là. dans la baignoire. a l’regarder. a lui faire croire que la vie peut s’arranger. a lui prouver qu’elle n’est qu’une garce. « je sais. » err avale sa salive. il sait. mais il n’agit pas. il sait. mais il s’en fout. comme l’autre fois, comme lorsqu’il a marqué sa peau d’un amour indélébile. « mais pour combien de temps ? » err redresse les yeux. elle ne ressent que le goût passé de ses lèvres. soudain amer. « tu serais revenue ? toute seule ? » elle hausse les épaules. err n’en sait rien. elle ne veut pas répondre. elle en rêvait la nuit, de revenir. de lui. elle voulait frapper. elle voulait qu’il la voit. mais pourquoi faire ? pour lui briser le cœur ? pour se satisfaire de tout l’amour qu’il a à revendre ? err ne pouvait pas le lui infliger. alors que répondre ? qu’elle le voulait, mais qu’elle ne l’a pas fait ? jamais err ne sera capable de l’avouer. alors elle change de sujet. elle s’éloigne. elle fait exprès. et elle passe sa langue sur ses lèvres pour retrouver le goût qu’elle aime. « oh, non. » mauvaise pioche. err est soulagée de ne plus être le centre de la conversation. enfin. « quand j'suis tombé malade, pour de vrai on va dire, ça faisait... un an, peut-être deux qu'on était ensemble. » err écoute, les mains dans l’eau. a jouer. « j'vais t'la faire simple. quand elle s'est rendue compte que j'pourrais pas l'entretenir comme elle l'aurait voulu. elle est partie. » err relève la tête, les lèvres ouvertes de surprise. « quoi ? » qu’elle ose, choquée que certaines femmes soient aussi vénales. non pas qu’elle ne le soit pas, mais elle ne l’est qu’avec elle-même. vénale de ses propres capacités. de son propre patrimoine. « votre différence, c'est que toi tu m'as prévenu. et pourtant, j'suis en train de m'accrocher parce qu'il y a un quelque chose qui me plaît. » err relève les yeux au ciel. soufflant. il recommence. « elle, elle n'aimait que mon argent. et elle m'a fait croire trop de choses, que c'est dur d'se rendre compte que j'ai vraiment été pris pour un con. » « c’est une petite conne. et t’es bien mieux sans elle. » err recommence, ne mâchant pas ses mots. il semble un peu plus près à l’entendre. et err oublie ses malheurs et sa rage. « alors, errmina ... » son prénom la fait tiquer. elle grimace. « arrête de m’appeler comme ça. » elle ne le supporte pas. et il le fait exprès. « si tu dois partir définitivement, alors fais le maintenant. s'il te plaît. » err le regarde, l’cœur arrêté. d’un coup sec. qu’est-ce qui lui prend. maintenant ? et pourtant, elle doit partir. elle le sait. et pourtant, tout son être le lui interdit. il est tellement beau, là, face à elle. il est tellement attentionné, attendrissant. doux. et err ne comprend toujours pas ce qu’il lui trouve. elle ne comprend toujours pas pourquoi il la choisit elle. et c’est certainement une des raisons qui la pousse à rester. a s’encrer dans cette baignoire comme si elle en faisait sa nouvelle chambre. « tu fais chier. » qu’elle dit, lui jetant d’l’eau au visage comme une gamine. elle doit parler, ou partir. avouer ses ressentis, ou s’éloigner de lui. « j’vais pas rester, elio. si tu m’demandes de partir, j’pars. » et pas entièrement parce qu’il l’aura demandé. mais surtout parce qu’elle ne peut pas rester. ça ne serait que s’autoriser à aimer. et elle s’y refuse. err se redresse, parfaitement nue sous ses yeux. déterminée à partir. elle attendait qu’il le demande, alors elle le fait. c’est mieux comme ça. c’est bien mieux d’évincer leurs âmes tant que personne n’est trop touché. tant que c’est encore réparable. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Ven 3 Aoû - 10:33 |
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Baby I'm preying on you tonight. Hunt you down eat you alive. les mots sortent. les vérités se tranchent. les réclamations sont faîtes. il se montre honnête. parce que c'est joli de parler de son ex petite-amie. c'est joli d'exprimer ce qu'il ressent. mais à quoi bon ? parler de son ex petite-amie ne va pas les faire avancer. espérer des choses qu'il ne peut pas avoir ne va pas non plus arranger la situation. à quoi ça sert ? une personne, reste une personne. elio pensait à quoi ? est-ce qu'il a vraiment cru qu'au fond, cette histoire allait fonctionner ? et quelle histoire, au final ? celle d'un pauvre malade cardiaque qui s'attache à une fille qui n'veut rien de tout ça ? qui refuse catégoriquement quand on parle d'attachement, quand on parle d'amour, un sentiment qu'on n'peut pas forcément comprendre. qu'on a pas forcément envie d'comprendre. alors tant pis. parce qu'il faut bien qu'il y en ai un des deux qui prenne les choses en mains. tant pis, oui. c'est pourtant ton prénom. une simple réponse, une simple affirmation. les yeux se ferment automatiquement. l'eau ne le lui pique pas, comme ça. ça lui donne encore le temps de réfléchir. le temps d'espérer, d'essayer de comprendre. elio a choisi sa carte, celle de souffrir maintenant, pour essayer de se reprendre en main par la suite. elle se lève, err. elle peste. et err, se redresse. j'te demande pas de partir ! pas comme ça, en tout cas. il se redresse à son tour, se rapproche naturellement de son corps. elio ne sait pas comment s'expliquer. elio a besoin qu'elle le comprenne ! enfin, c'que je veux dire, c'est que si tu comptes partir et plus revenir. si tu comptes t'envoyer d'autres gars... me mettre sur le côté... ses yeux se plongent dans son regard. son coeur manque quelques battements. c'est la première fois depuis longtemps qu''il prend des responsabilités. qu'il arrête de se laisser faire. alors oui, err, tu t'en vas. j'le supporterais pas. tu l'sais. il fini par couper l'eau. il décide de fuir, lui. se retire de la douche, attrape une serviette pour sécher son corps. faut qu'il reprenne un cachet, encore. faut qu'il se protège. parce qu'il se sentira pas capable de voir la porte qui claque. de se sentir seul dans son appartement. tant pis pour le médicament, elio préfère changer de sous-vêtement et s'écrouler sur son lit. c'est plus facile. ©crack in time |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Ven 3 Aoû - 10:59 |
| salive avalée, moment arrêté. c’était doux, ça ne l’est plus. ça sonne soudain faux. err ne supporte pas ses mots, il ne supporte pas les siens. incompréhension, et pourtant tant de tensions. err ne pourra jamais être celle qu’il lui faut, bien qu’elle en meurt d’envie. elio ne saura jamais faire la part des choses, et accepter de la laisser partir. de lui laisser sa liberté. err sait que c’est voué à l’échec. elle ne s’autorise aucun travers. « c'est pourtant ton prénom. » err s’est levée, a attrapé une serviette et l’a entouré autour d’elle. un battement manque contre sa poitrine, son cœur est bancale. déjà qu’elle n’était pas très stable, elle se rend compte en se regardant dans la glace qu’elle ne l’est pas plus ce matin. partagée, err ne sait plus comment réagir. il lui demande de partir, elle va le faire. err doit s’occuper de ce qui lui ronge le ventre. err doit s’occuper de cet homme qui a déchiré sa confiance. il ne veut plus la voir, pour ne pas souffrir. exactement ce qu’err a prévu. et pourtant. elle n’y arrive pas. elle traine. err cherche des excuses pour rester dans cette salle de bain, pour rester à ses côtés. err se sent bien, ici. protégée. tout autant qu’elle est égoïste. « j'te demande pas de partir ! » il se lève à son tour, err se tourne vers lui. une main dans ses cheveux. elle hausse les épaules. il ne le demande pas ? alors pourquoi est-ce qu’il vient de le dire ? err voudrait que ça s’arrête. elle voudrait retrouver sa répartie, le calme de sa poitrine, le calme de son esprit. elle voudrait que tout ça n’existe pas, pour que rien ne soit trop difficile. que les décisions se prennent, s’enchaînent. s’acceptent. « enfin, c'que je veux dire, c'est que si tu comptes partir et plus revenir. si tu comptes t'envoyer d'autres gars... me mettre sur le côté... » err ouvre les yeux. passe une nouvelle fois sa main dans ses cheveux. elle ne peut pas croire ce qu’il dit, ce qu’il propose. un couple ? elle ? ce n’est même pas une option qu’elle a envisager. jamais. err n’est pas de ces femmes qui s’associent à un homme. qui répondent à leurs attentes. qui restent calme pendant qu’il s’envoie la secrétaire. err ne veut pas de ce schéma. elle s’en protège. au risque de ne jamais aimer. elio attend une réponse. err ne peut pas la lui donner. « alors oui, err, tu t'en vas. j'le supporterais pas. tu l'sais. » ses bras l’en tombent, contre ses hanches. ça l’énerve. elle perd patience. ça l’énerve de rester comme ça, à le regarder décider. ça l’énerve de ne pas pouvoir lui apporter ce qu’il veut. err est entre deux. err est coincée. « à quoi ça sert que j’te prévienne, si c’est pour qu’la finalité soit la même elio ? » elle grogne, quitte la salle de bain pour retrouver des fringues. elle ne veut pas mettre celles de la veille. elle veut les brûler, elles aussi. a ce rythme, err se retrouvera bientôt sans rien à s’mettre sur le dos. « pourquoi tu rends les choses si compliquées ? pourquoi ? » err marmonne, cherchant un t-shirt. il lui suffit de l’enfiler avant de descendre d’un étage. err se tourne, sentant la pression monter. « et pourquoi tu m’as sauvé, si c’est pour vouloir que j’parte le lendemain ? » question injuste, presque dégueulasse. mais err a perdu son calme. ses mots dépassent déjà ses pensées. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Ven 3 Aoû - 15:34 |
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Baby I'm preying on you tonight. Hunt you down eat you alive. la douceur de cette nuit n'existe plus. c'est fini, les mots doux. fini, les caresses timides, les baisers sur le front et l'odeur d'une relation qu'on n'est pas vraiment capable d'expliquer. parce que désormais, elio est en face d'err et les regards ne sont plus les mêmes. l'intonation ne l'est plus non plus. y'a plus rien qui va d'un coup. elio ne se laisse plus faire non plus. il dit ce qu'il pense. il dit ce qu'il a besoin d'exprimer. ça lui brise le coeur, cette situation. et putain, elio, il n'a rien demandé. il voulait juste être heureux, il voulait juste vivre sa vie de pauvre malade. il a jamais demandé qu'une fille vienne briser toutes ses habitudes, surtout pas pour en sortir par la suite. surtout pas pour le prévenir que, quoi qu'il se passe, il ne doit pas s'emballer. il décide de la suivre, il décide de s'expliquer. parce qu'il refuse ses propos, ne les accepte pas. parce que ce sera moins difficile ! parce qu'il peut s'préparer. à ce qu'elle s'en aille, à ce que sa vie change d'un seul coup. à ce que ses sentiments soient moins forts, à c'que ses habitudes reviennent à la normale. il peut se préparer. il lève les yeux au ciel. il trouve que c'qu'elle dit, c'est culotté, loin d'être ok avec tout ça. mais est-ce qu'elle comprendrait vraiment son point de vue ? bien sur que non. par contre. il suffit d'une phrase, d'une seule et unique putain de phrase pour qu'il vrille. parce que tu préférais quoi ? il hurle peut-être un peu trop fort, il s'en moque totalement. j'aurais dû laisser ce type te toucher ? putain te violer ? il hallucine presque de ses mots. c'est toi qui m'a dit de pas m'accrocher. sauf que j'y suis pas arrivé. qu'il dit plus calmement. il est épuisé. épuisé de toute cette connerie. cette histoire est nouvelle, et pourtant, elle l'achève déjà. pas qu'il est fou de cette fille. mais elle a son emprise. ©crack in time |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Ven 3 Aoû - 15:59 |
| err a perdu patience. certainement trop tôt. la nuit passée lui semble déjà bien loin, montant doucement dans les tours. la rage se transforme, la fatigue prend le dessus et les sentiments se chauffent. err oublie les jolis mots et les tendresses. elle oublie le sauvetage, elle oublie la honte. il ne reste plus qu’une forte rage dans son cœur. incompréhension totale. err est trop perdue pour faire le vide dans son esprit. elle ne devrait pas crier, elle ne devrait pas s’énerver. elio n’est pas responsable, bien au contraire. la seule chose qu’il a faite, c’est la tirer d’une situation délicate. tout ce qu’il a fait, c’est lui sauver le mise. si ce n’est la vie. et err l’oublie, ça. elle ne s’en moque pas, elle se contente d’oublier. et de refouler tout ce qu’elle garde en elle et toute son instabilité sur l’homme qui s’est démené pour elle. à quoi bon, de toute façon ? à quoi bon partager quelque chose avec lui ? err n’y gagnera rien. si ce n’est de la vulnérabilité et de la peur. alors autant que ça s’arrête, il a raison. autant qu’ils se séparent pour de bon, qu’ils s’oublient et qu’ils ne se revoient jamais. elio trouvera une jolie blonde, avec un large sourire et des yeux brillants. err, elle, se concentrera sur sa carrière et continuera de faire monter son chiffre. les hommes passent dans son lit comme le vent dans les cheveux. ça a toujours été. elio n’en sera pas l’exception. c’est déjà trop, il la connait déjà trop. et err aussi, elle commence à le comprendre. et ça n’est jamais positif. err ose donc hausser le ton, lui envoyer ses propres répliques à la figure. elle voulait détendre l’atmosphère, voilà qu’elle l’échauffe. qu’elle le brûle. et il ne se laisse pas faire. err sent son cœur qui se serre, lorsqu’il s’énerve. il est d’autant plus beau, les traits tirés. « parce que ce sera moins difficile ! » err hausse les épaules et s’échappe. elle trouve un vieux t-shirt qu’elle enfile sans l’demander, sans réfléchir. et elle le retrouve pour hurler le nouveau. sur l’histoire, sur l’aventure. sur cette nuit qui a redistribué les cartes. « parce que tu préférais quoi ? » il s’arrête, les yeux noirs. « j'aurais dû laisser ce type te toucher ? putain te violer ? » err ne réagit pas. elle ne s’attendait pas au mot. un instant de silence et elle lève les yeux au ciel. elle fait mine de s’en foutre, incapable de réagir autrement. la panique et la honte se mélangent, sans que rien ne soit réel. err est ailleurs. perdue dans une autre dimension. perdue dans un autre monde. « c'est toi qui m'a dit de pas m'accrocher. sauf que j'y suis pas arrivé. » sa voix est soudain plus douce. err a déjà la main sur la porte. elle allait partir, elle devrait partir. encore une fois, elle est retenue. « mais si tu ne fais pas ce que j’te dis aussi, comment tu veux qu’ça marche ? » une plaisanterie, certainement mal venue. err n’aurait peut-être pas du. elle s’approche une seconde, habillée n’importe comment et les mains chargées. « on arrête là, elio. » inspiration. expiration. et battements de cœur saccadés. « je ne serai jamais à toi. pas comme tu l’veux. » err a les yeux brillants, presque humides. elle parle par rage. sans même penser. ou juste à le remercier encore, à lui dire qu’elle trouvera celui qui a osé posé ses mains sur son corps. à lui dire qu’elle meurt d’envie de l’embrasser et d’arrêter ce bordel. mais elle se ravise, err. elle en est incapable. « oublie-moi. ok ? » c’est tout ce qui sort. d’un ton sec. et err recule. sans pour autant partir. comme si elle attendait une dernière chose, un dernier mot. alors qu’il n’y a plus rien à dire. il veut qu’elle parte. elle veut partir. fin de l’histoire. terminé, bonsoir. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Sam 4 Aoû - 10:44 |
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Baby I'm preying on you tonight. Hunt you down eat you alive. les cris changent tout. la douceur qu'il y a eu entre eux a disparu. on pourrait presque croire qu'elle n'a jamais existé. qu'ils ont toujours été comme ça, deux inconnus qui n'cesseront jamais d'se disputer. mais ça signifie que la douceur n'a jamais signifié quelque chose ? que les baisers n'avaient pas de sens ? aucune signification ? les câlins, la nuit qu'ils ont partagé ? putain. c'est se prendre une claque dans la gueule. alors qu'il le savait. fallait pas qu'il s'attache, elio. fallait pas qu'il trouve une importance dans tout ça. fallait pas qu'elle entre dans sa vie. parce qu'il fini par en être peut-être trop dingue. elle blague alors qu'il est certain que ce n'est pas le moment. il lève les yeux au ciel, se renferme. est-ce qu'il pensait vraiment pouvoir l'amadouer ? faire en sorte qu'elle se retire toutes ces idées dans la tête, pour accepter d'craquer ? pour attraper la tentation comme elle arrivait ? ouais, elio a vraiment cru à tout ça. est vraiment bien trop déçu de tous les événements. va t'faire foutre. qu'il arrive pas à retenir. c'était vraiment pas le moment pour blaguer. puis, son coeur s'arrête. il rate plusieurs battements, jusqu'à ce qu'elle finisse par véritablement l'achever. alors oui, c'était bien trop tard pour ne pas s'attacher. il est foutu. il a pas la boule à la gorge, mais un sentiment d'être vide. d'avoir épuisé les derniers efforts les plus importants. parce que c'est foutu. t'en fais pas, va. j'vais t'oublier. qu'il lui balance. maintenant, casse toi. casse toi, et fais comme si tu m'connais pas si jamais il advient qu'on se croise dans les couloirs. il s'arrête, reprend sa respiration. putain, casse toi err ! il est fou de rage, les joues rouges, le corps tremblant. pourtant, c'est lui qui s'approche de sa porte d'entrée pour la lui ouvrir. lui aussi qui attend, comme elle con, qu'elle lui laisse reprendre sa vie. il lui en veut. plus que tout au monde. parce qu'elle refuse d'accepter la vérité. parce qu'elle refuse de s'ouvrir. parce qu'une fois qu'elle fait un premier pas, elle recule de dix mètres par la suite. ça suffit plus. il a pas la force elio. est faible.
alors oui,
il préfère souffrir tout seul que d'espérer mont et merveilles. ©crack in time |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) Sam 4 Aoû - 16:50 |
| d’une douceur étrange, la situation se transforme en cauchemar. err traverse toute la pièce, attrapant ce qui lui appartient sur le passage. elle hurle des mots qu’elle ne pense pas, ou des phrase dont elle doute. err aurait aimé que ça se passe différemment, mais elle ne peut pas supporter trop de mots doux. trop de belles choses. err ne vit pas dans c’monde. elle n’est pas de ces femmes qui rêvent du prince charmant. elle préfère la réalité, err. la dure vérité. et c’est ce qu’elle voulait offrir à elio. c’est ce qu’elle voulait lui rappeler. envoyant son tact en pleine figure. elle n’aurait pas dû. mais c’est trop tard. et elle ne compte pas s’arrêter maintenant, err. c’est trop tard. il a déjà exprimé le fond d’sa pensée. err n’est pas celle qu’il lui faut. il s’en est rendu compte. et elle n’a pas rendu ses efforts, elle ne pourra jamais le faire. « va t'faire foutre. » elle entend, mais ne fait que rire. il hausse le ton. il change de regard. err ne reconnait plus l’homme doux qu’elle a eu contre elle cette nuit. elle ne voit que d’la rage. et du malaise. err l’a poussé à bout. trop loin. « t'en fais pas, va. j'vais t'oublier. » un nouveau rire. parce qu’elle sait qu’il n’y arrivera pas. elle ne peut pas être oubliée. personne n’y est jamais arrivé. « maintenant, casse toi. casse toi, et fais comme si tu m'connais pas si jamais il advient qu'on se croise dans les couloirs. » « promis. » err lui envoie un dernier sourire, ses affaires récupérées et la main sur la poignée. un dernier regard sur son visage. sur son corps. sur ce qu’elle rejette. sur ce qu’elle n’aura jamais. demi-tour. « putain, casse toi err ! » err claque la porte violemment, à en faire vibrer les murs jusqu’à son propre appartement. et pour une fois, elle regretterai presque qu’il ne l’appelle pas par son prénom. ça sonnait mieux, ça semblait moins violent. err descend les escaliers et entre dans son appartement ; jetant les fringues dans la poubelle. encore. même rengaine, même histoire. il ne devrait pas en avoir b’soin, de son t-shirt. l’sang bouillant dans ses veines, elle fait les cent pas dans son appartement. poings serrés, cœur écorché. elle était prévenue, elle aussi. elle s’était mis des barrières, err. un coup dans l’vide, l’cœur trop lourd à porter dans sa poitrine. err s’arrête sur son reflet dans le miroir, sans s’y reconnaitre. inspiration. expiration. cette sensation étrange, cet instant arrêté dans l’temps. pourquoi est-ce qu’elle a mal au ventre ? pourquoi est-ce ça brûle ? err passe une main sur sa poitrine, sur sa peau si chaude. et dans la suite du mouvement, elle attrape le miroir et le fracasse au sol. ce n’est pas un visage qu’elle veut retenir. ce n’est pas celle qu’elle s’est promis d’être. |
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| Sujet: Re: too little too late. (elierr) |
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